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L'impact des IDE (Investissement direct étranger ) sur la croissance économique dans les pays Maroc, Algérie, Tunisie entre la période 1990- 2009

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par Saddek KHALFALLAH
Université Abou Beker Belkaà¯d de Tlemcen  - Magister en analyse économique 2010
  

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Premier Chapitre :

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Introduction :

Depuis plusieurs décennies, on assiste à un changement de la sphère financier

et monétaire mondiale, grâce à un éclatement de la bulle des (NTIC) et la propagation des

enchaînements qui ont conduits à l'apparition de nouveaux types d'investissements

internationales, celle de l'investissement direct étranger (IDE), en concomitance avec l'explosion

du nombre des firmes multinationales. On en saisit l'importance de celles-ci, quand on

sait, qu'il y a plus de 65000 entreprises multinationales, qui comptent quelque 850000

filiales étrangères 3.

Analyser le phénomène de l'investissement direct à l'étranger (IDE), revient à poser

quelques questionnements suivants :

-Quel est la différence entre l'investissement direct étranger (IDE) et l'investissement du

portefeuille (IP) ?

-Qu'est ce que les (IDE) ?

-Quelles sont les typologies des (IDE) ?

-Dans quels volets théoriques on peut situer ce type d'investissement ?

-Qu'est ce que une firme multinationale ou transnationale (STN)?

-Peut-on décrire les stratégies menées par ces (STN) pour contourner les contraintes

commerciales et administratives. ?

Pour mener à bien notre recherche nous envisagions quatre sections d'études

complémentaires. Dans une première section nous procèderons à l'analyse de l'investissement

direct étranger (IDE), puis dans la seconde section on fait un survol de littérature sur les

théories explicatives d'IDE, dans la troisième section nous procédons à la définition des

firmes multinationales, ainsi que leurs stratégies, les avantages et les inconvénients de (STN )

et dans la dernière section nous abordons les théories de la croissance économique.

_______________________________________________________________________________

3 : d'après les statistiques de la CNUCED en 2008

07

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Section N°01 : l'investissement direct étranger (IDE)

Cette section présente d'une manière concise les notions nécessaires à une bonne

compréhension du phénomène de l'investissement direct étranger (IDE).

01-1 : définition des (IDE) et leurs composants

Le manuel de la balance des paiements du (FMI) définit l'investissement direct

ètranger (IDE) comme suit : « les investissements effectués dans le but d'acquérir un intérêt

durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d'une économie autre

que celle de l'investisseur. Le but de cette dernière étant d'avoir un pouvoir effectif dans

la gestion de l'entreprise» 4.

Ainsi, Gannage définit les (IDE) comme étant : « un choix fondé sur un processus de

décision entre des alternatives globales accompagnées de transfert d'un ensemble d'avantages

spécifiques» 5.

En vue d'approfondir les définitions citées auparavant, L'OCDE a donné aux (IDE)

la définition suivante : « les investissements qu'une entité résidente d'une économie

{L'investisseur direct} 6 effectue dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une

entreprise résidente d'une autre économie {L'entreprise d'investissement direct} 7. Par intérêt

durable, on entend qu'il existe une relation à long terme entre l'investisseur direct et

que l'investisseur exerce une influence significative sur la gestion de l'entreprise. Les

_______________________________________________________________________________

4 : manuel du FMI 4ème éditions / 1997

5 : Elias Grannage 1985/ théorie de l'investissement direct étranger / économique/ paris / page N°08

6 : l'investissement direct ; est une entreprise publique ou privé ayant ou non la personnalité morale, un groupe

d'entreprises liées entre elles ayant ou non la personnalité morale, un gouvernement, une personne physique, ou

un groupe de personnes physiques liées entre elles possédant une entreprise.

7 : l'entreprise d'investissement direct ; entreprise dans laquelle un investisseur direct détient 10% des actions

ordinaires ou des droits de vote, dans le cas d'une filiale ou d'une société affiliée où l'équivalent s'il s'agit

d'une succursale ou d'un siège d'exploitation.

08

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

investissements directs (IDE) comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la

relation entre l'investisseur et l'entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre

eux et entre les entreprises apparentées, qu'elles soient ou non constituées en sociétés et

donc dotées d'une personnalité morale distincte» 8.

D'un point de vue statistique, les (IDE) peuvent être saisies en flux ou en stocks :

1- les flux d'investissements directs : ils représentent la somme des éléments suivants :

-Apports nets en capital imputées par l'investisseur direct sous forme d'achat d'actions

ou de parts, d'augmentation de capital sociale ou de créations d'entreprises ; -Prêts nets, y

compris les prêts à court terme et avances alloués par la maison mère à sa filiale ; 

-Bénéfices et dividendes non distribués sur les actionnaires {réinvestis}.

2- les stocks d'investissements directs : ils correspondent à une estimation de la valeur totale

des capitaux étrangers dans un pays à un moment donné.

Contrairement aux (IDE), les investissements de portefeuille (IP) ne visent pas à

appliquer une influence sur la direction de l'entreprise étrangère. Dans ce cas l'actionnaire

prête attention particulièrement aux intérêts découlant de l'acquisition du maintien et de la

vente d'actions et d'autres valeurs mobilières, sans chercher à exercer un contrôle ou

même une influence sur l'entreprise.

D'une manière générale, les traits permettant de distinguer qu'un capital est un

investissement direct étranger sont :

-une notion de contrôle ou de pouvoir d'influence sur la direction d'une entreprise {la

possession de plus du 10% des droits de vote};

_______________________________________________________________________________

8 : OCDE / définition et référence détaille des investissements internationaux / economica / paris / [1997] / p 31

9 : 10 pour cent le (FMI) insiste sur le fait que ce seuil minimal ne constitue pas le seuil critère pour définir

un (IDE) et que parfois. Une participation inférieure implique un pouvoir de gestions nécessitant la pris

de la participation alors que dans d'autre cas. Une par supérieure à ce seuil n'est dictée que par un

objectif financier et ne peut être recensé sur le listing d'IDE.

09

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

-un transfert de compétences et savoir-faire complexes {un ensemble technologique} ;

-une vision de production.

Succinctement, on peut définir l'investissement direct étranger (IDE) comme : les flux

d'argents investis dans le but, soit d'instituer ou développer une fabrique nouvelle localement

soit de détenir partiellement ou totalement le contrôle d'une firme locale existante par une

prise de contrôle via les fusions et acquisitions (F&A), soit de délocaliser une activité

économique vers l'extérieur, soit de constituer une entreprise en collaborations avec un

partenaire {co-entreprise}.

01-2 : Les motivations à l'investissement direct étranger

Dunnig {1998} range les fondements qui poussent les firmes multinationales à exécuter

des investissements hors territoire nationale en quatre types de motivations :

-Des investissements à la reconquête de marché {market-seeking}:

Ce type est séduit par l'étendue de marchés des pays cibles / {une forte potentialité

de consommation}, caractérisés par un revenu par habitant élevé  et une forte possibilité

de croissance à l'avenir.

-Des investissements à la quête d'optimisation du matériel de production {efficiency-seeking} :

Sont attirés dans des lieux spécifiques {zone de libre échange, parc technopole etc.},

reconnus par la faible charge supporté par l'entreprise. Ce qui impose à l'entreprise de

segmenter le processus de la production, afin de tirer partie des différences de coûts des

facteurs de production ou d'autres avantages comparatifs, comme la présence de fournisseurs

ce type ne vise pas à implanter des unités de production dans les pays d'accueils.

-Des investissements de contournement ou stratégique {strategic-asset-seeking}:

Qui se réalise par les opérations de {fusions  & acquisitions}.L'entreprise fait recours

à ce genre d'opérations pour accroître sa compétitivité sur le marché d'accueil, ou profiter des

synergies avec d'autres partenaires.

10

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

-Des investissements d'extraction des ressources {ressources- seeking}:

Ce type d'investissement se fait dans des lieux reconnus par des richesses naturelles

abondantes, ce qui donne un avantage pour les firmes pionnières d'acquérir des substances

à moindre cout.

Le tableau ci-après, nous donne une ventilation sur les investissements étrangers en

fonction de la durée{ courte / long} et sur la basse de la motivation de l'investisseur.

Tableau N°01 : Typologie des flux internationaux de capitaux

 

Durée

Capitaux à court terme

Capitaux à long terme

Types de flux

Gestion de trésoreries internationales, interventions des banques centrales, flux liés au commerce, flux spéculatifs

Investissement de portefeuille, prêts des banques commerciales

Flux financières publics {x : aide au développement}

Investissement direct étranger

motivations

Financement du commerce international, rentabilité financière à coût terme, soutien ponctuel de la valeur d'une monnaie, spéculation

Investissement de portefeuille se préoccupe de la sécurité de son capital

De ses possibles de plus value et de son rendement

Les prêts des banques commerciales et les flux financiers publics ne sont pas considérés

Comme des (IDE)

(IDE) traduit l'objectif d'acquérir un intérêt

Durable dans une entité dans une économie étrangère,

La notion d'intérêt durable implique l'existence d'une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise et l'exercice d'une influence notable sur la gestion de l'entreprise

Source : FMI / manuel de la balance de paiements / 1997

11

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

01-3 : Typologie des (IDE):

Sous le terme des investissements directs à l'étrangers (IDE) se regroupe, en effet

en deux opérations distinctes à savoir :

01-3-1 : les Fusions & Acquisitions (F&A)

Fusions  et acquisition : sont des opérations par lesquelles le contrôle de capital

d'une entreprise change de main. Dans le cas de fusion 10, deux entreprises décident de

fusionner {intégrer} leurs activités et organisent un contrôle commun des actifs. Dans le

Cas de l'acquisition 11  {amicales ou hostile} l'une des entreprises rachète l'autre.

On distingue différents types de {fusions & acquisitions}, en fonctions des motifs qui

les justifient, lorsque les motifs sont essentiellement stratégiques et / ou productifs on parle

de : concentrations horizontale {rachat de concurrent sur le même marché}, concentration

verticale {rachat des clients et / ou de fournisseurs}, fusion congloméra entre des firmes sans

relations de rivalité substitution ni complémentarité {formation d'un groupe industrielle

diversifie}.

01-3-2 : Les délocalisations

L'opération de délocalisation signifie à la fois le transfert dans un pays étranger

d'activités de production de biens ou services, bénéficiant d'un avantage compétitif du fait :

-Soit de coûts sont plus bas {main d'oeuvre peu coûteuse, meilleur accès aux ressources

naturelles, fiscalité et réglementation plus attractives}.

-Soit d'un pôle de compétence technologique {technopole}, ou du moins de personnel

compètent ;

_______________________________________________________________________________

10 : il est à noter que les formes prise par les opérations de fusion sont ; fusion par absorption, fusion par combinaison

11 : les opérations de l'acquisition sont eux de deux formes ; l'acquisition totalitaire, lorsque l'acquéreur

procure la totalité des voies de conseil de l'administration, l'acquisition partielle, Si le cas ou il y a égalité de

voie au sein du conseil de gestion. Entre deux investisseurs ou plus.

12

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

-Soit d'infrastructures mieux adaptées ou d'un environnement plus attrayant ;

-Soit d'un marché local assurant des débouchés plus vastes ou intéressants.

Les opérations de délocalisations ont des retombées positives sur le plan socio-

èconomique pour les pays d'accueils à savoir :

-La création de nouveau poste de travail ;

-L'amélioration de situation sociale {L'élévation de qualification des gens travaillant chez les

firmes multinationales}.

01-4 : les déterminants de l'investissement direct étranger.

Les facteurs déterminants pour les (IDE) sont tant : les conditions économiques

que, des variables politiques. Nous exposons dans cette section d'une manière succincte

les principaux déterminants parmi lesquelles on retrouve :

Ø La dimension du marché du pays cible et ses perspectives de développement :

Constituent des atouts indéniables pour capter les (IDE), puisque permettant une

utilisation plus profitable des ressources, et une bonne exploitation des économies

d'échelle 12 ;

Ø Couts de main d'oeuvre : du pays hôte d'autant plus que, les impôts appliqués sur

les investisseurs étrangers, sont supposés avoir un effet dissuasifs sur la décision

de l'implantation des entreprises. Parce qu'ils augmentent les charges d'exercice

de l'activité économique. Pourtant si on ajoute les traitements versés et la fiscalité

comme des proxy NB de la qualification de la main-d'oeuvre et du montant des

structure collectives du pays hôte. L'effet de ces deux variables l'attraction

dans le pays peut-être positif ;

_______________________________________________________________________________

12 : on entend par l'économie d'échelle, à la baisse du cout unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en

accroissant la quantité de sa production.

NB : proxy signifie stimulant

13

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Ø Les équipements : on entend par ceux -ci ; {Les structures en réseau routier en

téléphone. L'existence de réseaux internet...} puisqu'elles facilitent la réalisation

des opérations de production et de livraisons sont avoir un effet positif sur

L'implantation de firme ;

Ø Le cadre juridico-institutionnel: doit être de bonne qualité afin de limiter les

incertitudes. Et les aléas à entretenir une activité économique dans le pays

hôte. Spécifiquement, l'élaboration d'un cadre juridique et règlementaire transparent

rigoureux et efficace, permet de régler les litiges entre l'investisseur et

l'administration ;

Ø L'existence d'une spécialisation sectorielle : du pays hôte est supposée d'exercer

un effet captif sur la localisation de l'entreprise étrangère dans le pays {de ce

créneau ou d'autres secteurs}. Afin de tirer avantage d'externalités positives offerte

par ce pays ;

Ø La position géographique : le rapprochement géographique entre le pays émetteur

De l'investissement direct étranger (IDE), et le pays cible joue en faveur de

l'allègement des couts de transition des matériels logistiques et humaines nécessaires

pour la réalisation des projets.

En plus des facteurs cités plus hauts, il existe d'autres facteurs susceptibles d'exercer

un effet déterminant pour les (IDE), à savoir :

Ø La proximité culturelle et linguistique ;

Ø La stabilité sécuritaire et la maturité politique {un processus démocratique}.

Dans le tableau ci-après la (CNUCED) schématise les principaux déterminants du

pays hôte pour l'investissement direct étranger (IDE)

14

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Tableau N° 02 : Déterminants du pays hôte pour l'investissement direct étranger (IDE)

Source : CNUCED / World investment report / Trends and determinant / 1998 / page N° 91

15

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Section N° 02: les Théories explicatives de l'investissement direct étranger

Le vocabulaire économique suggère plusieurs approches et analyses sur les motifs

de l'investissement direct (IDE), mais jusqu' à nos jours il n'était pas à la porté des

théoriciens de l'économie internationale de développer une théorie exhaustive. La question

qui se pose est la suivante: quelles sont les raisons qui poussent les firmes à devenir

des multinationales et à investir à l'étranger ?

La première réponse sur cette question est donnée par :

01-1 : la théorie de l'avantage comparatif

La théorie de Hecksher-Ohlin, se fonde sur une série d'hypothèses :

-Régime de concurrence parfaite sur les marchés des produits et facteurs ; -Immobilité

internationale des facteurs de production ; -Les équations de production sont identiques

dans les deux pays coéchangistes ; -L'information technologique sur les produits se

apparaitre comme libre et disponible.

Dans cette théorie, aux hypothèses si restrictives, il n'y aurait place pour les

transactions internationales et qui seraient déterminées par les coûts comparatifs. Il n'est

pas encore question d'investissement direct à l'étranger(IDE). Le stock d'information étant

supposé être libre, aucune firme dans un pays donné ne possède un avantage supérieur

de connaissance pour lui permettre de concurrencer les firmes d'un autre pays. L'échange

se fonde sur les prix relatifs des biens, il joue le rôle d'un alternative partiel au libre

mouvement des facteurs.

01-1-1 : l'approche en terme industrielle

Cette théorie a été développé par : Stephen Hymer 13 en 1968. Celle-ci soutient

que. Si une entreprise s'implante à l'étranger, c'est pour y exploiter un avantage spécifique.

Cet avantage peut-être d'ordre technologique, managérial, commercial au financier, ou un

_______________________________________________________________________________

13 :jean louis-Mucchielli / Multinationales et mondialisation / édition seuil / Mai 1998 / page N° 122

16

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

avantage liée à la taille de l'entreprise. Nous détaillons ci-après les avantages spécifiques

de l'entreprise :

1) Les savoirs technologiques : sont nécessaire pour l'élaboration des programmes de

recherche et de développement, ainsi que les innovations organisationnelles sont inclus dans

Les savoir tacite ;

2) Les avantages liés à la marque : contribuent à la constitution d'une bonne réputation

de l'entreprise, qui dépend de la qualité respectable des produits fabriqués à l'intérieur de la

firme, mais aussi du faire savoir {marketing}.

3) Les avantages liée aux capacités financières  de la firme : elles sont regrouper dans

les caractéristiques de taille de entreprise. C'est un moyen pour procurer la fiabilité

nécessaire et d'entretenir des contacts fabuleux. En plus de  faire : de la recherche &

développement, cela va créer un avantage technologique permettant à la firme de négocier

en position de force avec les fournisseurs locaux. Faire une compagne publicitaire à grande

échelle, produire en grande quantité. Permet aussi à la firme de réaliser des économies

d'échelle.

01-1-2 : l'approche d'indépendances oligopolistiques

Cette approche se fonde sur les avantages monopolistiques dus à l'imperfection

des marchés qu'au comportement des firmes les unes par rapport aux autres.

Ils revêtent généralement deux formes : stratégies de défense et les stratégies de

coopération. Les stratégies de défense se fondent sur le fait que, les firmes oligopolistiques

ne peuvent ignorer les activités de leurs concurrentes. Notamment, en matière de leur

investissement dans des pays étrangers. En plus, l'investissement direct à l'étranger devient

L'un des instruments du jeu, qui se déroulent entre grandes entreprises antagonistes à

l'intérieur d'une structure de marché oligopolistique.

L'autre figure de modèle d'interdépendance oligopolistique, réside dans la stratégie

17

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

de coopération entre firmes : accords de partage de marché, exploitation en association de

certains marchés extérieurs.

02-2 : la théorie de l'information

Il est évident que, l'information sous ses diverses formes de savoir et spécifiquement

la conception de produit, suppose des moyens pour son progrès. Ce qui pose profondément

la fracture du financement de la recherche et du développement. Pourtant deux grands

genres d'informations peuvent être soulignés : les informations technologiques et les

informations de commercialisation :

- Pour la première {inf., technologique} : celle - ci pose les questions de l'invention,

de l'innovation, de la science fondamentale et celle appliquée à la protection des découvertes

de l'obsolescence, de contrefaçon etc.

- Pour la deuxième {inf. Commerciale}, celle-ci se référent plutôt aux questions ayant

trait à l'adaptation du nouveau produit ou du nouveau processus de production aux

conditions du marché et aux recherches fondés sur la communication directe des

informations à la clientèles.

02-3 : la théorie de la localisation

Cette théorie tente à révéler les variables spécifiques de localisation des

èntreprises à l'étranger. Ces variables ont trait au coût des facteurs de production, à la

structure de marché et aux mesures interventionnistes de l'état. Parmi les variables de coût

susceptible d'influencer davantage la localisation, cette dernière retient grandement le coût du

travail et le coût de déplacement des produits ou des facteurs. Par conséquent, les lacunes

dans le marché international du travail entraînent souvent la localisation du processus de

production à l'étranger, de l'autre coté. Celle de la demande, la dimension et la croissance

du marché sont les déterminants majeurs de la localisation extérieure. C'est à dire, l'entreprise

cherche à la fois la dimension et les possibilités de croissance du marché en vue de

18

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

connaître si elle peut tirer avantage des économies d'échelle. Cependant la politique du

pays cibles peut rectifier les délocalisation, les moyens dont disposent les gouvernements.

Concernant, l'application de mesures d'incitation des investissements étrangers {avantages

fiscaux, climat des affaires etc.}.

02-4 : la théorie de portefeuille

Tout en ajoutant le facteur d'incertitude dans la décision de l'entreprise. En effet

Le rendement et le risque constituent les déterminants fondamentaux du triage de

L'investissement optimal. Cette théorie pose la question suivante : dans quelle mesure

L'investissement direct étranger (IDE) trouve-t-il sa signification ?

La réponse à cette question est la suivante : l'investissement direct étranger

permet d'atténuer les risques d'une firmes grâce à un grande diversification de ses actifs

{Logique de portefeuille} pour cette théorie. L'investissement direct étranger n'est pas le seul

déterminant du portefeuille efficient {approche d'équilibre optimal entre l'aléa et rendement}.

Mais il joue un rôle indéniable dans la recherche d'une décision optimale de la part de

L'investisseur, c'est dans une telle perspective que l'investissement direct étranger s'avérer

comme la propagande de diversification des actifs, un dispositif qui concoure à équilibrer

les risques avec la préférence pour la liquidité. Lorsqu'une entreprise désire vendre un

produit elle avait le choix entre : le fabriquer elle même ou faire appel à des

concessionnaires étrangers. Ce comportement d'achat ou de fabrication se trouve également

dans l'attitude de l'entreprise multinationale, en profit du recours à la production au lieu

de l'achat sur le marché. coasse14 dit : la difficulté de trouver les vrais prix de marché

{le juste prix} : le coût de négociation et de conclusion de contrats d'échange pour chaque

transaction ayant lieu sur le marché : la fluctuation des prix sur le marché ne permet pas

souvent de passer des contrats à long terme pour l'offre de produits et services

_______________________________________________________________________________

14 : Ghertman Michel / Les Multinationales / èditions Bouchene / 3ème Editions / Août / 1988 / page N° 34

19

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

{l'intervention de l'état sur les transaction de marché sous forme de fiscalité ou de

quotas}. Selon R,coasse, les indicateurs qui permettent à une entreprise de recourir à la

production directe ou à l'approvisionnement auprès du marché sont, les coûts de

transaction et l'organisation hiérarchique de la production. Face à ces coûts de transaction,

les avantages de l'internationalisation {Organisation hiérarchique de la production} se

trouvent être : la facilitation de la prise de décision séquentielle et adaptative, la réduction

de l'incertitude etc. Cependant l'entreprise multinationale peut être considérée comme étant

une alternative au marché et est mise en place dans le but de maximiser le profit pour les

unités de production interdépendantes et localisées dans différents pays.

02-5: la théorie de cycle de vie du produit

Vernon {1966 et 1979}15 reposant sur le cycle de vie des produits, pour expliquer

l'investissement direct à étranger (IDE) dans la période de lancement, le bien n'est pas

standardisé et il est consommé par des agents à haut revenus dans un pays riche. La

période suivante qui correspond à l'étape de maturité le bien est fabriqué par une grand

quantité , ce qui entraîne une diminution de son coût unitaire { les biens sont alors exportés

vers d'autres pays développés avant d'être produits sur place par des représentants de la

maison mère} cette phase permet de contourner les contraintes douanières et administratifs

et de mieux faire face devant les producteurs locaux potentiels. C'est dans la troisième

phase du cycle que la délocalisation vers les pays en progression peut se faire si l'élasticité

des prix de la demande16 est forte et si le processus de fabrication du produit est intensif

en main d'oeuvre. La faible charge du travail dans ces pays engendre. En effet, une

atténuation du prix du bien.

_______________________________________________________________________________

15 : Vernon Raymond / Investissement internationale et la commerce extérieure / page N° 190 / 2007

16 : le coefficient d'élasticité prix de la demande (e), se représente comme suit : e = ?Q/ Q = - ?Q = p

?p/ p ?p Q

?Q : représente la variation de la quantité des marchandises demandée engendrée par une variation de son pris ?p

20

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Tableau N°03 : Phase du cycle du produit et mode de pénétration des marchés étrangers

Produit croissance maturité déclin

Pays pays leader pays développé pays en développement

Suiveur

Structure technologie / oligopole travail peu qualifié/ concurrence

De marché

Mode de Exportation investissement licence / sous traitence

pénétration direct

Source : J.L.Mucchielli .relations économiques internationales .paris Hachtte. 1994

Figure N°01 : Courbe de cycle de vie de produit

Source: WWW. Wikipedia. Org

21

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

02-6 : la théorie éclectique ou le paradigme (OLI)

Rédigé par John. H Dunnin 17 au début des années quatre vingt. Cette théorie

fusionne plusieurs approches en vue d'expliquer les motifs qui exhortent une entreprise à

transférer leur activité vers un pays tiers. Selon l'auteur la quantité produite, la répartition

géographique et l'organisation universelles des activités de production demeure tributaire

des éléments (avantages) ci-après :

-Les avantages spécifiques de l'entreprise (O= Ownership). {Propriété/ Technologie/

Information/ Capital humain/ Marketing} la firme détient un actif intangible par exemple un

droit de propriété sur une innovation ;

-Ceux découlant de la localisation dans certains pays (L=Localisation) avantage à

se localiser à l'étranger en fonction de la distance entre ses marchés et en fonction des

politiques publiques en matière de régulation des échanges extérieurs{droits de douane} et de

taxation du capital ;

-Ceux issus de l'internalisation des transactions au sein de l'entreprise

(I=Internalization) la firme dispose d'un intérêt à internaliser un certain nombre de ses

Activités. Lorsqu'une firme dispose de ces trois types, elle a intérêt à investir à l'étranger. 

Quand elle ne possède que l'avantage ( O et I), elle a intérêt à garantir une conquête des

marchés étrangers par l'exportation de ses biens. Si elle ne dispose que de l'avantage (O)

elle a intérêt à vendre une licence. Selon J.Dunning, l'évolution des trois types d'avantages

(OLI) peut expliquer l'évolution des (IDE) pour chaque pays.

Tableau N°04 : Paradigme OLI et modes de pénétration des marchés étrangers

Modes de pénétration avantages

des marchés étrangers O L I

Investissement direct + + +

Exportation + - +

Vente de licence + - -

Source: J. Dunning / multinational enterprises and the global economy reading / mass

/ Addison-Wesley/ 1993.

_______________________________________________________________________________

17:John H Dunning /l'approche èclectique / page N°09 / 1980

22

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Figure N° 02: les (IDE) dans le paradigme (OLI)

La firme possède des avantages spécifiques qui lui

Permettent de développer des avantages

Est-ce que c'est profitable de conserver

Le contrôle de cet avantage

Internalise

L'avantage

Vend, donne

Une licence ou

Laisse tomber

L'avantage

Oui

Non

Est-ce que c'est plus profitable

D'investir directement dans le

Pays d'accueil ou d'exporter

Non

Oui

Investissements directs à l'étranger

Exporter

Source : Eric jasmin / nouvelle économie et firmes multinationales / les enjeux théoriques et analytiques : le paradigme éclectique / page N°15

23

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Ces diverses théories reflètent la diversité et l'instabilité des critères auxquels

obéissent les investissements directs étrangers.

Section N° 03 : Les firmes multinationales

Selon les statistiques de la CNUCED, il existe aujourd'hui dans le monde

80000 entreprises dites multinationales étrangères. Elles procurent le 2/3 du commerce mondial

et embauchent la totalité de la main d'ouvre locale dans les pays industrialisés. IL nous reste

à connaitre maintenant :

Ø Qu'est ce que une firme multinationale ?

Ø Quels sont les critères qui permettent de dire que cette entreprise est multinationale?

03-1 : définitions de la firme multinationale

La première définition que l'ONU avait édictée en 1974, présentait la firme

multinationale comme étant : « une entreprise comprenant des entités dans deux pays ou

plus quelles que soient les formes légales et les champs d'activités de ces entités, qui

opère dans la logique d'un système de décisions permettant des politiques cohérents et

une stratégie commune, dirigé par un ou plusieurs centres de décision, dans laquelle les

entités sont tellement liées, par des liens d'appartenance ou autres, qu'une ou plus d'entres

elles peuvent exercer une influence significative sur l'activité des autres, en particulier par

le partage de connaissances, de ressources et de responsabilités» 18.

Cependant, J.L.Muccielli qualifier qu'une firme multinationale : est «une entreprise

qui possède au moins une unité de production à l'étranger»19.

Ainsi, les organisations internationales comme l'OCDE et le (CNUCED) ont opté

pour une définition différente, plus extensive, elles qualifient de multinationale : « tout

entreprise qui, indépendamment de sa forme juridique particulier, exerce un contrôle direct

_______________________________________________________________________________

18 : ONU 1984

19 : jean - louis Mucchilli / Multinationales et mondialisations / éditions du seuil / [1998] /page N° 18

24

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

ou indirect sur les actifs possédés par une ou plusieurs autres entreprises situées dans

des pays différents de celui ou cette entreprise a installé son siège social» 20 .

Une entreprise multinationale : «est une entreprise contrôlée par un investisseur

étranger groupe étranger ou entreprise maison mère ayant ou moins une filiale à l'étranger»21.

Devant l'inconstance des définitions. Nombreuses qui préfèrent  raisonner en

termes de multinationalisation d'entreprise qui regroupe les éléments suivants :

-son activité se développe dans au moins un autre pays que son pays d'origine ; 

-sa stratégie n'est plus centrée sur ce dernier.

En plus, l'ONU avait développé un indice (XNAL) NB en pourcentage (%), qui

représente la moyenne des trois rapports sus-indiqué :

Ø ratio des actifs possédés à l'étranger sur les actifs totaux {hors investissements de

portefeuille} ; 

Ø ratio de l'emploi à l'étranger sur l'emploi total ;

Ø ratio des ventes réalisées à l'étranger sur les ventes totales de la firme.

En résumé une firme est dite multinationale, lorsqu'elle exécute un investissement

direct à l'étranger, c'est-à-dire une prise de participation dans le capital d'une entreprise.

soit la délocalisation d'une unité de production vers l'extérieur.

03-2 : les modèles de la firme multinationale

Les formes prises par les sociétés multinationales se diversifient entre les formes

classiques relation {maison mère filiale et celle de réseaux}. Nous abordons dans les sous

sections suivants les fameux modèles du (FMN), à savoir :

03-2-1 : la sous-traitance internationale {Off shoring}

____________________________________________________________________

20: (CNUCED) 2004 /. World investment report / page N°375

21: d'après (INSEE) / institut national de la statistique et des études économiques {France}

NB: l'indice (XNAL) reflète la transnationalitè de la firme sur la base des trois ratios susmentionnés plus haut

25

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Est un contrat entre une firme donneur d'ordre et une autre entreprise {Sous-

traitant}. Il peut s'agir de conception, de transformation, de fabrication, de construction etc.

ou peuvent prendre la forme de collaboration dans le domaine des services ; études de

projets comptabilité,... le sous-traitant, produit de semi-produits, afin de délivrer au contractant

qui est souvent une firme locale pour l'utiliser comme input dans le produit final. Les

opérations de sous-traitance internationale peuvent prendre les trois formes suivantes :

Ø La sous-traitance internationale ordinaire : elle concerne des produits dont la technologie

de production est banalisée et ne nécessite aucune spécification particulière autre

que des normes industrielles connues de toutes les entreprises d'un secteur ;

Ø La sous-traitance internationale sur spécifications propres : dans ce cas la firme donneur

d'ordre indique de façon exacte les caractéristiques du produit qu'elle fait fabriquer ;

Ø La production sous la marque du donneur d'ordre ; c'est une variante des deux

types précédentes, à laquelle s'ajoute la disparition de la mention du sous traitant.

Cependant, cette dernière est largement utilisée dans la grande distribution.

03-2-2: la production internationale sous licence

C'est un contrat entre une firme étrangère et une entreprise locale, elle prendre

la forme des accords entre deux parties. Selon lequel le cessionnaire offre la possibilité à

l'entreprise domestique d'utiliser la technologie développée par ladite firme multinationale.

pour une durée limitée. Nous pouvons distinguer les marques de fabriques, les désignes,

les brevets. Néanmoins, les accords de production sous licence prendre vont quant à eux

trois formes :

Ø La licence non exclusive : le fournisseur de licence se réserve le droit d'utiliser la

propriété sous licence et d'octroyer des licences supplémentaires à des tiers ;

Ø La licence unique : le fournisseur de licence accepte de ne pas octroyer d'autres

licences à d'autres tiers que l'unique tiers bénéficiaire, mais se réserve le droit

26

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

d'utiliser la propriété sous licence ;

Ø la licence exclusive : le fournisseur de licence ne peut octroyer de licence à des tiers,

ni utiliser la propriété sous licence.

03-2-3 : les contrats de transferts de technologie

Elle existe dans toute l'opération, qu'une multinationale vient de développer dans

un pays tiers. Surtout les transactions qui à pour but d'installer des équipements de haut

Technologie. Ces accords prennent la forme d'assistance technique de formation avec le

temps, ce transfert de technologie va aboutie à l'augmentation de niveau technologique de

la firme locale.

03-2-4 : les contrats de partage de production

Un contrat de partage de production consiste pour une firme multinationale à

proposer ses connaissances, à une entreprise qui ne maîtrisant pas ce genre d'opération

complexe. En contrepartie, la production finale est partagée suivant un contrat, ou les parts

sont déterminés auparavant.

03-2-5: les joint ventures internationales

C'est une sorte de partenariat constitué par deux ou plusieurs parties dans le but

d'engager une activité économique commune. Partagent les risques, les bénéfices et la

gestion de l'entité nouvellement créé. On distingue trois formes de joint venture selon

le domaine d'activité des partenaires :

Ø Les (JV) de production : concerne le montage complet des produits de haute technologie 

Ø Les (JV) de recherche et développement (RD) : qui servent à réduire les coûts de

recherche d'un projet important. Portant sur un produit ou un processus nouveau

{Moteur. Processeur, etc.} ;

Ø les jointes ventures financières : sont des holdings qui regroupent et gèrent les parts

de chacune : {gestion des parts de chacune des partenaires d'une (JVI)}.

27

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

03-2-6 : l'alliance stratégique

Est une sorte de partenariat entre deux ou plusieurs firmes rivales qui optèrent

d'effectuer un travail commun ou un projet prédéterminé au début. Les associés mettent

en commun leurs savoir-faire et compétences afin de concrétiser le projet visé sur terrain.

Ce type d'investissement nécessite l'appropriation et l'harmonisation des cadres

Managériaux . La convention cadre circonscrire les devoirs et les responsabilités de chacun

l'alliance stratégique peut revêtir trois formes distinctives :

L'alliance complémentaire :

Ce type est recommandé dans les cas ou les associés possèdent des compétences

différentes. S'allier pour profiter des synergies entre eux. Le but est de valoriser la

complémentarité des apports afin de surpasser la compétitivité par différentiations ;

L'alliance d'intégration commune :

Le but de ce type d'alliance est de réaliser des économies d'échelle sur une

certaine phase de processus de production, celle-ci intéresse généralement les entreprises

activant dans la même branche d'activité.

L'alliance pseudo-concentration :

Il s'agit d'une alliance qui touche les firmes alliées progressent, fabriquant

et vendent un bien. Cette alliance supervise la chaine de valeur des entreprises mets-en

commun.

Le but d'après la mise en relief des entreprises dans une alliance stratégique, est

de permettre aux associés de réaliser un objectif commun, qu'ils ne pourraient jamais

atteindre sans l'alliance.

La figure dans la page suivante, nous montre les différentes formes de sociétés

multinationales (STN) dans les pays d'accueil sur la base du pourcentage de capital détenu

par l'investisseur.

28

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Figure  N°03 : Les différentes formes prises par les investissements directs vers l'étranger

Source : Jean-Louis Mucchielli / OUV. Cité / page N° 373 /

29

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

03-3 les stratégies de la firme multinationale

Les stratégies poursuivies par les firmes multinationales (FMN) pour contourner les

barrières en entrée aux marchés étrangers, variant entre les stratégies de pénétration verticale,

horizontale et globale.

03-3-1 : la stratégie horizontale

La firme multinationale procède à une intégration horizontale, lorsque les avantages

Comparatives22 à s'implanter à proximité des consommateurs sont proportionnellement élevées

par rapport aux avantages liés à la concentration des activités. L'entreprise multinationale

préfère donc d'implanter plusieurs sites de productions {filiales relais} pour approvisionner

les marchés locaux. Ces filiales profitant d'assistance technique des firmes multinationales

surtout sur le plan de transfert de technologie. La stratégie d'intégration horizontale vise

donc la conquête dés marchés étranger, à condition que le niveau économique de pays

cible soit au même niveau économique que le pays émetteur d'investissement direct étranger

Ou les pays mis en relation produisent la même gamme des produits. On peut déduire que

la stratégie d'intégration horizontale favorise donc la division internationale du travail (DI T) 23

03-3-2 : la stratégie d'intégration verticale

Cette dernière intéresse les flux d'investissements dirigés vers les pays Nord-Sud

Exclusivement les pays les moins développés, celui-ci n'investissent pas dans les pays de la

triade24 et on n'est plus dans un cadre de flux à double sens. Selon la théorie du commerce

_______________________________________________________________________________

22 : il est à noter que les avantages comparatifs proviennent des innovations technologiques la dotation d'une

marque ou une bon réputation, ou offrez par la structure de marché elle-même, comme la situation de

Concurrence monopolistique.

23 : (DIT) Division internationale du travail, signifie que chaque pays se spécialise dans un secteur d'activité

selon les potentiels qu'elle procure :{ naturel, savoir faire etc.}

24 : On entend par les pays de triade ; les états unis, le japon, l'Europe

30

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

international, cette stratégie est basée principalement sur le commerce inter- branche25. Les

différences de dotation en facteurs {Capital/ Travail} 26 et les avantages comparatifs des pays

jouent un rôle très important dans l'explication des (IDE) verticaux. Les filiales de

production sont étroitement spécialisées le choix de leur localisation visant à faire coïncider

leur fonction de production avec les dotations factorielles des pays d'accueils et un niveau

acceptable des institutions.

C'est le cas des entreprises qui cherchent à réduire au minimum ses coûts de

productions. Elles profitent ainsi, des différences de coûts des facteurs et essentiellement des

coûts de main d'oeuvre. Elles placent la partie de la chaîne de production qui soit

relativement intensive en facteur travail dans les pays où les coûts de main d'oeuvre sont

relativement faibles. La qualification de cette main d'oeuvre a évolué dans le temps. Avant

on cherchait une main d'oeuvre non qualifiée à coûts insignifiants. Actuellement les

multinationales exigent au-delà d'un certain degré de qualification minimum, une certaine

stabilité politique et institutionnelle. Les pays offrant le meilleur rapport qualification /

coûts et stabilité politique seront dés lors, les plus convoités. . La stratégie verticale

_______________________________________________________________________________

25 : commerce interbranche : est la partie des échanges internationaux qui a lieu entre les branches de

l'industrie ou des services. En d'autres termes, le commerce interbranches d'un pays correspond aux exportations

et importations de produits appartenant à des branches différentes.

26 : on entend par la différence en dotations de facteurs de production, Lorsqu'un pays et relativement

Abondant en travail et un autre relativement abondant en capital. Les flux d'échange entre eux sont tels

Que le pays relativement abondant en travail exporte des biens relativement intensifs en travail et que le

Pays relativement abondant en capital exporte des biens relativement intensifs en capital. Ainsi si l'on

compare deux industries .on dira que l'industrie relativement intensive en travail est celle qui a au niveau

du processus de production le rapport capital/travail le plus faible et l'industrie relativement intensive en

capital est celle qui au rapport capital/travail élève.

31

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

diffuse donc la division internationale du processus productif entre les filiales (DIPP) 27.

03-3-3 : la stratégie d'intégration globale

L'internationalisation des firmes constitue un nouveau moyen de réduction de coûts

de transactions {diminutions des risques d'attitude stratégique}. Les (STN) veulent réduire

les frais fixe et leurs apports par l'externalisation d'un certain nombre de taches qui étaient

précédemment dirigés par la société mère. Cette dernière demande l'aide d'un sous-traitant,

au lieu de faire fonctionner la filiale par elle-même. Elles s'organisent en firmes réseaux,

ou constituant une alliance stratégique. La figure ci-jointe, nous montre les stratégies adoptées

par les sociétés multinationales(STN) sur la base des avantages comparatifs du pays hôte.

Figure N° 04: Les stratégies menées par les firmes multinationales (FMN).

Source : http : // www. univ-evry.fr / labos / gerpisa /

_______________________________________________________________________________

27: (DIPP) Signifie décomposition de différents stades de la production d'un produit entre plusieurs pays

afin d'en diminuer le coût

32

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

03-4 : les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des (FMN)

Les activités des firmes multinationales dans les pays d'accueils n'arrêtent pas de

ressusciter la polémique. Certains {Anti-Multinationales} voient ces entreprises comme un outil

aux mains des pays occidentaux, utilisés pour imposer la vision de ces pays. D'autres

{Pro-Multinationales} considèrent que, les (STN) sont la locomotive de développement et de

croissance et d'emploi.

03-4-1 : les caractéristiques des firmes multinationales (FMN)

Nombreux sont les appellations données aux entreprises multinationales à savoir :

{firmes multinationales (FMN), sociétés transnationale (STN), entreprises transfrontalière etc.}.

Alors que ils partageant les mêmes caractéristiques et le même rôle. La question qui est

posée : Est- ce que le facteur de nationalité est le seul trait distinctif ou il y- a d'autres

particularités ?

Il y-a trois aspects qu'on peut utiliser pour rendre évident les caractères des (FMN):

1) l'aspect économique et financière et managérial

-Elles ont une perspective universelle des marchés et de compétitivité ;

-Elles ont la capacité de contrôler leurs activités à l'échelon du globe ;

-Elles possèdent des capacités financières colossales ;

-Elles embauchent les meilleurs gestionnaires dans le monde ;

-Elles organisent en filiales - réseaux dans les moments de crises.

2) l'aspect linguistique et culturel :

Les firmes multinationales sont reconnues généralement, par la diversité ethnique et

linguistique avec la prédominance de multinationales Américaines.

3) l'aspect historique et technologique :

-elles sont des entreprises qui ont une grande expérience dans leurs domaines d'activités,

appartenant aux pays industrialisés : {USA, Canada, l'Europe occidentale, japon}, elles

33

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

opèrent dans des segments à haute technologie.

03-4-2 : les avantages et les inconvénients des firmes multinationales (FMN)

L'apport positif des firmes multinationales, est incontestable, puisque elles concurrent

à la transfert de la technologie aux entreprises domestique : « pour la littérature économique,

Les transferts de technologies sont peut-être principal mécanismes pour lequel la présence

de sociétés étrangères peut avoir des externalités positives dans l'économie d'accueil en

développement, les entreprises multinationale source d'activités de recherche et de

développement (R&D), dans le monde développé et le niveau de technologie est

généralement plus élevé que celui des pays en développement, de sorte qu'elles sont en

mesure de générer de très importants retombées technologiques, néanmoins, le rôle jouè par

les entreprises multinationales pour faciliter ces retombées varie selon le contexte et selon

Les secteurs»28 ceux-ci se transforment en gains de productivité ;

Ø les (STN ) améliorent les chances d'exportations de l'entreprise du pays hôte ;

Ø les entreprises multinationales permettent la création des emplois de qualité et de fait

L'absorption de chômage ;

Ø les (FMN) offrent une meilleure condition de travail et de meilleurs salaires que

leurs concurrents locaux ;

Ø les entreprises locales peuvent acquérir des connaissances au contact des (FMN) avec

lesquelles elles collaborent dans la chaîne de valeur ; « l'IDE a la possibilité de

dynamiser sensiblement le développement des entreprises dans les pays d'accueil, au

niveau de l'entreprise dans laquelle s'opère l'investissement étranger, on constat

l'exploitation de synergies avec l'entreprise multinationale qui assure l'investissement,

des efforts pour améliorer l'efficience et réduire les coûts, et le développement

d'activités nouvelles, de plus, on peut constater des gains d'efficience dans des

_______________________________________________________________________________

28 : OCDE / synthèse / OUV citée  / page N°14

34

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

entreprises sans lien véritable avec l'entreprise directement concernée par des effets

de démonstration et d'autres externalité analogues à celles observées au niveau de

la technologie et du capital humain, les données disponibles font apparaître une nette

amélioration de l'efficience économique dans les entreprises achetées par des

entreprises multinationales quoique à degrés variables selon les pays et les secteurs,

c'est dans les industries ou il est possible de réaliser des économies d'échelle que

les améliorations sont le plus évidentes, dans ce cas particulier l'absorption d'une

entreprise individuelle dans une entité plus vaste se traduit généralement par

d'importants gains d'efficience» 29

Ø la présence des firmes multinationales, aide au déchaînement de la concurrence :

«L'IDE, et la présence d'entreprises multinationales peuvent avoir une forte influence

sur la concurrence dans les pays d'accueil, la présence d'entreprises étrangères

peut favoriser largement le développement économique en stimulant la concurrence

au niveau local, ce qui peut se traduire au bout du temps par une amélioration de

la productivité 30, une baisse des prix, et une affectation plus efficiente des

ressources, ...» 31

Ø La prise de contrôle des entreprises nationales par les (STN) se traduit globalement par

des améliorations bénéfiques des modes de gouvernance et de gestion, permettant de

trouver un équilibre entre les compétences étrangères et leurs homologues locaux

Ø Les dividendes et prestations versées par les (STN) fructifient la fiscalité du pays hôte 

_______________________________________________________________________________

29 : (OCDE) / synthèse / OUV. Citée / page N° 20

30 : la productivité ; est le rapport entre la production d'un bien ou d'un service, et l'ensemble des intrants

nécessaires pour le produire, elle constitue, en fait, une mesure de l'efficacité avec laquelle une économie

Met à profit les ressources don elle dispose pour fabriquer les biens ou offrir des services.

31 : (OCDE) / l'investissement direct étranger au service de développement / page N° 18

35

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Ø La présence des firmes multinationales peut favoriser la consolidation du tissu social

des pays hôtes et l'amélioration de la législation régissant les travailleurs, à travers le

respect des normes internationales {les droits des ouvriers}.

par conséquent, tous ces effets positifs devraient soutenir la croissance économique à long

terme. En revanche, pour certains, les activités des firmes multinationales sont très

controversées. Ils ont accusés les (STN) par les dépassements suivants :

Ø les (FMN) ne respectent pas les droits des travailleurs, puisqu'elles profitent des

bas salaires et des mauvaises conditions de travail ;

Ø les firmes multinationales peuvent conduire à l'éviction des entreprises locales ;

Ø les (STN) polluent l'environnement ;

Ø les (FMN) collaborent avec des régimes dictatures ;

Ø les (STN) s'installent pour bénéficier des avantages comparatifs .puis une fois faite

se retirent.

Après avoir dénombré les inconvénients et les avantages des firmes multinationales, et

leurs répercussions sur les pays d'accueils. Nous passons maintenant à l'étude des théories

de la croissance et leurs interactions avec les (IDE). Le tableau dans la page suivante

permet de suivre l'évolution chronologique de ces théories.

36

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Tableau N°05 : comparaison entre les Modèles de la croissance économique à long terme

Les théories de la croissance

Origine de la croissance

Caractéristiques

Adam Smith (1723-1790)

Division du travail

Croissance illimitée

David Ricardo (1772-1823)

Réinvestissement productif de surplus

Croissance limité en raison du rendement décroissant des terres

Robert Malthus (1766-1834)

Réinvestissement productif de surplus

Croissance limité en raison de la loi de la population

Karl Marx (1818-1883)

Accumulation du capital

Croissance limitée dans le mode de production capitaliste {baisse tendancielle du taux du profit}

Joseph Schumpeter (1911-1939)

Grappes d'innovation

Instabilité de la croissance {cycle de type Kondratiev}

R. Harrod (1939), E Domar (1946) :

Modèle post keynésien

Le taux de croissance est fonction du rapport entre le taux d'épargne et le taux d'investissement

Instabilité de la croissance

R.M.Solow :

Modèle nèoclassique (1956)

La population et le progrès technique sont : exogènes

Caractère transitoire de la croissance en absence de progrès technique

Modèle du club de Rome :

Ressources naturelles

Croissance finie en raison de l'explosion démographique, de la pollution et de la consommation énergétique

Théorie de la régulation

Articulation entre régime de productivité et régime de demande

Diversité dans le temps et l'espace des types de croissance

Thèories de la croissance endogène : P. Römer (1986), R.Barro (1990), L. Lucas (1988)

Capital physique, technologie,

Capital humain, capital public, intermédiaires financiers

Caractère endogène de la croissance, Réhabilitation du rôle de l'état, prise en compte d'histoire

Modèle des districts industriels : G .Becattini(1991)

Forme d'organisation industrielle et territoriale

Explication des inégalités régionales de la croissance

Source : Arnaud diemer / Théories de la croissance endogène et principe de Con/ Page N° 02

37

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Section N° 04 : les (IDE) et les modèles de croissance économique

La croissance économique a été rendue faisable par le biais de l'investissement direct

ètranger (IDE), à travers l'accroissement des avantages de productivité des moyens de

production , liés aux effets d'entrainements. Nous traitons dans cette section les théories de

croissance économique, mais nous focalisant notre attention particulièrement sur les modèles

de croissance intègrent les effets engendrés par les (IDE).

04-1 : Les théories de la croissance économique limitée {pessimisme}

Les théoriciens de l'école classique  : {Adam Smith (1723-1790), David Ricardo

(1772-1823), Thomas Robert Malthus (1766-1834)}, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait

ètre éternellement. Cela veut dire que toute production devrait être obligatoirement tendre

vers un état stationnaire.

04-1-1/ La division de travail de « Adam Smith »

Pour Adam Smith, la croissance pourrait être ininterrompue grâce aux retombées de

la productivité induite par la division du travail. Selon Adam Smith, les gains de la division

du travail sont énormes à savoir :

-l'accroissement de la dextérité par la spécialisation (industrie d'épingle) ;

-gains de temps ( diminution des pertes dues au passage d'une tache à l'autre ;

-progrès technique par l'invention des ustensiles ;

04-1-2/ L'état stationnaire de «David Ricardo»

Selon D. Ricardo : « l'augmentation de la population nécessite une augmentation de la

production agricole, mais les nouvelles terres mises en culture sont soumises aux rendements

décroissants. Le cout de production et donc le prix des denrées alimentaires augmentent» 32.

il en résulte que, la croissance est gouvernée par le principe de rendement décroissant {la

terre est le seule facteur rare}.

_______________________________________________________________________________

32 : Alain Samuelson / Les grands courants de la pensée économique  / page N°77 / OPU / 1993

38

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Les rendements décroissants la baisse tendancielle du taux de profit

Blocage de processus d'accumulation qui conduit à un état stationnaire 33

04-1-3 / La loi de la population de « Robert Thomas Malthus»

Alors que, Thomas Robert Malthus, donne plus d'importance au facteur humain

pour accroitre la production. Ce qui nous confirme sa loi de la population selon laquelle la

population tend d'augmenter selon une progression géométrique alors que les moyens de

survie s'accroissent selon une progression arithmétique. Malthus souligne que la croissance

économique va apparaitre limitée par l'augmentation empressé de la foule humanitaire que

de la production.

04-1-4/ La théorie de « Karl Marx»

Pour Karl Marx {1818-1883}, la baisse tendancielle du taux de profit est au coeur de

l'analyse de la croissance à long terme, selon l'auteur l'accroissement de la composition

organique du capital mène automatiquement à la baisse du taux de profit, c'est-à-dire que

le taux de profit est égal au rapport entre la plus value et la totalité de capital. Autrement

dit, la composition organique du capital augmente vite, que la marge de plus value, ce qui

incite une tendance à la baisse du taux de profit. Dans l'optique de l'auteur les crises

du capitalisme sont possibles, contrairement à l'analyse classique, ces crises sont les

résultats de blocage de l'accumulation du capital qui résulte de la baisse de taux de

profit et une crise de débauchés, La formule de Marx prend la forme suivante 34 :

Taux de profit = pl pl

V____ = v____

C + V c +1

V V v

04-1-5/ Les modèles du «club de Rome»

_______________________________________________________________________________

33 : R.M .SOLOW /La théorie de la croissance endogène / page N° 134 /

34 : Alain Samuelson /OUV cité / page N° 394

39

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Selon les fidèles de ce paradigme, le jalonnement historique de la croissance économique

nous révèle : la croissance économique se pérennise, mais d'une façon instable, selon eux

la nature de la croissance économique, sont les ressources natures tels que :{l'eau, les

combustibles liquides et solides, les minéraux, etc.}. D'autre part la perspective de la

croissance est nul, à cause de l'augmentation de l'effectif de la population, et par

conséquent l'augmentation de la consommation et la pollution de la planète.

04-2 : les modèles de la croissance économique : «post keynésiens»

Juste après la crise de 1929, plusieurs économistes fondent leurs analyse économique à

long terme sur les règles et solutions apportées par l'économiste « Keynes». Nous abordons

ci-après deux modèles très importants, à savoir : le modèle « Harrod et Domar» et le modèle

« Robert et Solow».

04-2-1 / le modèle Harrod et Domar

Influencé par les travaux de l'économiste John Maynard Keynes (1883-1946). Harrod

et Domar en 1947, ont révélé que le taux de croissance économique [C] est fonction

du taux d'épargne [S] et le taux d'investissement en capital [I].

La formule de Harrod et Domar apparait comme suit : C=S /I 35

C'est-à-dire, la croissance est imputée à l'investissement productif, celui-ci est imputé

aussi à l'épargne. En effet, le gouvernement peut agir sur le taux de croissance économique

en encourageant l'épargne par l'augmentation du taux d'intérêt ou par les exonérations

fiscales. Ce modèle a mis l'accent sur l'instabilité de processus d'expansion des économies

04-2-2 / le modèle Robert et Solow (1956)

Ce modèle se base sur une fonction de production homogène de type Cobb-Douglas

à deux facteurs le travail [L] et le capital [C] , de sorte que la croissance économique [Y]

_______________________________________________________________________________

35 : Jean arrous  / les théories de la croissance / page N° 191

40

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

est égale : Y= (Cu, Lu-1) 36

Le modèle de Robert et Solow s'appuie sur l'hypothèse que les moyens de

production connaissent un rendement décroissent 37, et les moyens sont utilisé

efficacement. D'autre part le facteur technique sera qualifié comme un variable exogène,

Cela veut dire que le progrès technique n'explique pas la croissance, puisque celui-ci

ni pas le produit de croissance elle-même. Selon Robert et Solow, la croissance est

infini à condition que la population s'accroit et qu'il y ait de progrès technologique.

04-3 : Les approfondissements optimistes de la croissance économique

Il existe plusieurs approches concernant la vision optimistes de la croissance

èconomique, dont :

04-3-1 / le modèle « schumpetérienne», la destruction créatrice (1883-1950)

Pour Schumpeter, l'innovation est l'élément explicatif de la croissance économique à

long terme. Pour lui il est intéressent de distinguer entre la croissance de court terme et

la croissance à long terme, puisque dans la première cas les conditions de l'activité

économique sont déjà prédéterminé { il voit les facteurs de production comme des données}

alors que dans la seconde cas les conditions de l'activité économique se changent, les

agents économiques {entrepreneurs, administration, extérieur, ménages}, les technologies et

les débouchés se modifient. En distinguent cinq processus d'innovation : {biens, débouchés,

procèdes, matières premières, organisations des firmes}. Selon Schumpeter, l'innovation est

le catalyseur de croissance économique, parce qu'elle permet de changer la technologie

obsolète par d'autre moderne.

_______________________________________________________________________________

36 : R.M. Solow / OUV cité / page N°120

37 : sous influence de l'hypothèse de rendement décroissent. Solow a prouvé que la production par ouvrier

S'augmente avec le volume de capital par ouvrier, cela veut dire que la rentabilité du capital s'accentué et

Avec lui la potentialité d'une augmentation de rapport capital / main d'oeuvre, ce rapport rapproche d'une

Constante et la productivité cesse d'augmente.

41

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

04-3-2/ Le modèle du Kaldor {1956}

Selon l'auteur de ce modèle, le taux d'épargne (i) d'un état est une équation croissante

à l'égard des profits dans le revenu national (Y) car le propension à épargner des

capitalistes {propriétaires des capitaux} est supérieure à celle des salariés {les ouvriers}

de ce fait, le taux de croissance garanti ( s / v) devient une équation croissante du taux de

profit (i). À l'inverse une faible croissance économique, produit un état de sous -emploi

de plus une répartition des revenus plus agréable aux profits, cela accroit le taux

d'épargne donc la croissance économique. Le modèle de Kaldor s'écrit comme suit :

Le produit national est constitué : de salaires (W) et de profits (P) :

P = P . K = r.v

Y K Y

Autrement dit : L'épargne par la répartition des revenus, est une variable

d'ajustement {réallocation} qui permet une croissance économique stable à long terme.

04-4 : Les nouvelles théories de la croissance économique

Les nouvelles réflexions sur la croissance économique mises le point sur le caractère

cumulatif de la croissance. On retiendra dans cette section deux approches concernant la

croissance économique à long terme, à savoirs : 1) les théories de la croissance endogène,

et 2) Le modèle institutionnel de la croissance.

04-4-1 / Les théories de la croissance endogène

Selon les auteurs de la théorie de la croissance endogène à l'instar de {Paul Romer,

Robert Barro et Lucas}. Le progrès technique est endogène, c'est-à-dire que la croissance

èconomique produit par elle-même le développement technologique. Le modèle s'appui sur

l'hypothèse du rendement constant du capital et le modèle AK, qui est une équation de

production composée à partir des facteurs suivants : le facteur production (Y), le stock

de capital (K) et une constante (A).

42

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Le modèle s'écrit comme suit  38: ?y = A?K = A?k = ?K

Y Y AK K

Alors que la croissance économique valorise le capital humain à travers les externalités

induits {qualification, santé, éducation, ...}. L'investissement en capital public {transports,

(NTIC), ponts, routes,...} engendre des effets positifs sur toute la vie économique

04-4-2 / La nature institutionnelle de la croissance économique

Les auteurs de cette théorie de croissance tentent de trouver des réponses sur

deux questions cruciales à savoir : quels sont les retombés des institutions sur la croissance

èconomique et comment les institutions apparaissent-elles ?

Les auteurs de ce paradigme adoptent une approche microéconomique afin de trouver

des réponses fiables sur les problèmes posées. Tout en sauvegardant le cadre analytique

de la thèorie néoclassique des prix et son hypothèses fondamentales de la rareté, de la

compètitivitè.

Selon J-P. Touttut : «La notion d'institution économique recouvre l'ensemble des

organisations formelles et informelles et des législations qui encadrent le fonctionnement

des marchés. Le marché se présente lui-même comme une institution lorsque les transactions

privées sont insérées dans un réseau de conventions et de règle » 39 .

Le souci de révéler les origines de la performance économique, a conduit North l'un

des pionniers de la nouvelle économie institutionnelle à chercher dans les origines de la

croissance chez les néoclassiques, pour lui les institutions sont : «  l'ensemble de règles

formelles {constitutions, lois, règlements} et des contraintes informelles {normes de

comportement, conventions, codes de conduite}, auxquelles il ajoute les mécanismes visant

à assurer l'application de ces deux types de règles. Les institutions et la technologie

_______________________________________________________________________________

38 : Michel Bialès / Rèmi Leurion / jean-Luis Rivaud / L'essentiel sur l'économie / page N°333 / éditions Berti /2007

39 : Alain Beitone et autres / économie / page N° 416 / 2ème édition / Collection aide-mémoire

43

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

utilisée conditionnent la performance économique en déterminant les couts de

transformation {production} et les couts de transaction {couts de supervision, de négociation,

respect des contrats, couts de déviance, etc. » 40

depuis North , il existe quatre variables relatives aux couts de transaction : 1) le frais

liè à la mesure de la valeur du bien ou du service qui est échangé, 2) l'étendue des marchés

3) le cout du respect et de l'application des contrats 4) l'idéologie et les croyances

Individuelles. Tout en focalisant notre attention sur le troisième élément, on constate que ce

variable mis l'accent sur la nécessité de la mise en place d'un cadre institutionnel fiable.

La contribution de cette approche est indéniable, de sorte qu'elle insiste sur le

respect des règles de jeux de l'activité économique, ce qui est par conséquence la pérennité

de la croissance à long terme. Après avoir abordé les multiples théories de la croissance

économique. Nous allons voir ci-après les facteurs de la croissance économique

04-4-3 / Les facteurs de la croissance économique

On distingue globalement quatre facteurs principaux de la croissance économique, à

savoir : 1) le capital physique 2) le capital humain, 3) la recherche et développement et 4) les

dépenses publiques

1) Le capital physique {Römer} :

On entend par ce dernier, le stock de biens accumulés et utilisés pour la fabrication

d'autres produits comme par exemple : {les engins mécaniques et non mécaniques, les

voitures, les camions, les machines de production, etc.}.

1) Le capital humain {Lucas} :

Regroupe l'ensemble des potentiels productifs qu'un être humain acquiert à travers

l'accumulation des connaissances et savoirs tacites et non tacites. Autrement dit, c'est un

_______________________________________________________________________________

40 : L'article du Douglass C.North /Nouvelle économie institutionnelle et la perspective / page N° 02

44

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

stocks de connaissances valorisables économiquement. L'accumulation du ce facteur se fait

par l'investissement davantage dans l'éducation et la formation continue des travailleurs, ceci

est par conséquent d'augmenter la productivité de la facteur travail.

2) La Recherche & Développement {Römer} :

Le but de ce facteur est d'augmenter la part des connaissances, d'autant que l'application

des ses découvertes {Innovation & Organisation} pour de nouvelles utilisations futurs. L'OCDE

définit l'acte d'innover comme suit : « On entend par innovation technologique de produit la

mise au point / commercialisation d'un produit plus performant dans le but de fournir

au consommateur des services objectivement nouveaux ou améliorés. Par innovation

technologique de procédé, on entend la mise au point / adoption de méthodes de production

ou de distribution nouvelles ou notablement améliorées, elle peut faire intervenir des

changements affectant -séparément ou simultanément- les matériels, les ressources humains

ou les méthodes de travail » 41 . On peut diviser ce facteur en trois sous-éléments suivants :

§ La recherche fondamentale

§ La recherche appliquée

§ Le développement expérimental

3) Les dépenses publiques {Barro} :

Sont l'ensemble de dépenses réalisées par les autorités publiques est destinées à servir

comme une plate forme pour les autres secteurs comme par exemple :{ les hôpitaux, les

écoles, les routes, les aéroports, les réseaux de télécommunications, etc.}. Selon Barro, ce

facteur peut garantir la croissance économique à long terme, par son soutien à la demande

dans les périodes de dépression économique. Les dépenses publiques stimulent la production

ce qui entrainent une augmentation des revenus et donc une hausse de la consommation

des ménages, ce qui incite davantage par la suite la croissance de la production, sous l'effet

_______________________________________________________________________________

41 : l'OCDE / Manuel d'OSLO-2ème édition / 1997

45

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

de multiplicateur NB 1.

04-5: l'interaction entre les (IDE) et la croissance économique

Deux approches s'entrecroisent quant à la nature des liens entre l'investissement direct

ètranger (IDE) et le progrès économique. à savoir, les partisans de première démarche

insistent sur  le rôle joué par : le transfert technologiques sous divers formes (R&D)

innovation, savoir- faire technique, les méthodes organisationnels et managériales, ...) transmit

par les investissements directs étrangers (IDE). Ceux-ci incitent d'avantage sur la croissance

économique dans le pays dans lequel l'investissement est effectué. En effet, tous ces

avantages permettent à long terme de combler l'écart technologique entre pays coéchangiste

c'est-à-dire : entre pays développé {généralement l'état émetteur de flux des (IDE) et les pays

d'accueil} .Ce qui offre au pays hébergent une forte opportunité de rattrapage économique NB 2 

Pour les propagandistes de la deuxième démarche l'inconstance et la volatilité

des(IDE) sont à l'origine de l'instabilité de croissance économique surtout dans les périodes

des crises financières mondiale ne fait qu'ancrer celle-ci, selon les auteurs 42 de cette

approche l'investissement direct étranger (IDE) est considéré comme un facteur d'impuissance

et non pas de prédominance pour plusieurs raisons, à savoir :

-les investisseurs étrangers préfèrent d'investir dans les pays ou le marché financier est

inefficient en vue d'éviter les obligations imposés par la loi d'investissement.

_______________________________________________________________________________

NB 1 : l'effet du multiplicateur, est un processus d'entrainement qui, pour variation préliminaire d'une variable

Ex : Les dépenses publiques (?G), provoque une variation finale (?I) plus importante /

NB 2 / la théorie de rattrapage économique évoque la possibilité pour les pays sous-développés

de converger les pays développés, cette théorie mis l'accent sur le facteur technologique. Spécifiquement

A travers les révélations portées sur les effets de celle-ci sur la productivité des moyens de production. La

Théorie de convergence économique à long terme, est devenue plus célèbre surtout après les travaux

De Solow(1956)

42 : les travaux de hausmanann et Fernández en 2000.

46

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

En vue d'être le plus possible exhaustif. Nous adaptons la première démarche celle

qui consiste à amorcer le rôle positif des (IDE). La sous-section suivante fera

vraisemblablement apparaitre l'importance des (IDE) dans la vie économique.

Le grosso modo suivant montre l'interaction qui se produit entre les différents types

d'investissements {investissement dans le capital humain, physique, technique ou publique} et

la stimulation qu'ils donnent à la croissance économique. Cependant nous pouvons distinguer

deux sortes d'investissements, l'un fait par le pays d'accueil est consiste d'investir davantage

dans les infrastructures et la dans la valorisation du capital humain. L'autre véhiculé par la

firme multinationale (STN) est se focalise dans les entrants (inputs) technique et physique.

Figure N°05 : la relation entre l'investissement la croissance économique

Capital public

-Infrastructure

-Recherche fondamentale

Investissement

(IDE) alternative

de l'investissement

locale

Capital humaine

-Qualification

-Scolarisation

-Santé / Hygiène

Capital physique

-Technologie

-Innovation

-R&D

Capital technique

-Equipements

-Organisation

Croissance

Economique

Source : Guelle D / La théorie de croissance endogène / page N° 13

47

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

04-5-1 : les externalités positives des (IDE) sur la croissance

Dans le monde académique. Les gains de l'investissement direct à étranger (IDE) sur

l'économie des pays d'accueils sont globalement reconnus par {les effets d'entrainements}.

C'est -à-dire, les améliorations qui peuvent être véhiculés par un tel investissement de

la part des étrangers. Comme nous l'avons vu dans précédemment et après les éclairages

apportés sur la relation existante entre les (IDE) et la croissance économique. Nous

dénombrons les bienfaits potentiels des (IDE). Selon les arguments proclamés par les

fidèles de la théorie de la croissance économique endogène :

Ø les (IDE) aident à stabiliser la balance des paiements des pays hôtes à travers la

compensation du déficit du solde extérieur par le flux des (IDE) . De l'autre coté, à travers

l'utilisation des surplus de balance de solde commerciale ;

Ø L'investissement direct à l'étranger (IDE) est vecteur de transfert des connaissances

(Technologiques et managériales), ce qui est nécessaire pour un progrès économique réel ;

Ø Les (IDE) favorisent l'intégration des économies nationales dans l'économie mondiale,

grace au filiales-relais ;

Ø Les (IDE) participent à la formation des avantages spécifiques d'une économie ;

Ø Investissement direct étranger (IDE) sert à l'accumulation des stocks de capital fixe

(Productifs à l'instar des : machines, équipements, infrastructures, bâtiments, ...).

Ø Les (IDE) sont des moyens de financement non générateurs de dette étrangers ;

Ø Les (IDE) ouvrent des perspectives de rattrapage vis-à-vis des pays développés.

D'une manière générale, les investissements directs étrangers (IDE) permettent une

segmentation efficiente de la chaine de valeur ajoutée et une consolidation de processus de spécialisation internationale. Les économies d'échelles qui en découlent favorisent d'avantage la croissance à long terme.

48

Chapitre I : définitions et concepts de l'investissement direct étranger (IDE)

Conclusion

Nous avons fait dans le premier chapitre, une ventilation sur les multiples éléments

retenant les définitions des investissements internationaux, leurs mouvements et leurs

déterminants théoriques pour les pays hôtes, en plus nous avons précédé à l'analyse de

multiples théories explicatives de l'investissement international, Néanmoins, en dépit de

multiples approches théoriques expliquant l'investissement international, la théorie de

Ricardo : {Les avantages comparatifs} reste la base de chaque tentative d'analyse en matière

d'investissement international. Ensuite nous avons vu que le rôle des firmes multinationales

ne cesse de grandir au cours du temps, comme l'affirme les rapports des institutions

internationales  : (CNUCED, OCDE, UNCTAD) : « La production internationale des sociétés

transnationales, dont les investissements estimés actuellement à 3.4 billions de dollar, sont

repartis entre 750000 filiales étrangères environs dans le monde». {Rapport d'OCDE sur

les capitaux étrangers au monde / page N° 22}.

D'autre part, vu l'importance de la contribution des (IDE) dans la croissance

économique des pays hôtes. Les pays du [M/A/T] s'inscrivent dans une compétition accrue

pour amener les (STN) à s'installer chez eux, et ce par la voie des avantages fiscaux, des

concessions, des aides, de facilitations pour concrétiser leur projets.

L'attraction de l'investissement étranger est devenue le souci majeur des pays

[M/A/T], c'est bien que la région détient des atouts irrésistibles pour les investisseurs à

savoir : {une main d'oeuvre qualifiée, des ressources naturelles importantes, pétrole, gaz etc.}. 

Le second chapitre de notre mémoire sera spécifié à la fois pour les principales

mesures adoptées en faveur d'attirer les investissements directs étrangers (IDE) dans les

pays [M/A/T] et les leurs déterminants.

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