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L'Art dans ses rapports avec l'intelligence et l'imagination

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par Dr Mohamed Dr. Mohamed Sellam
Université d'Aix- en- Provence - Maitrise en histoire de l'art. 1974
  

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?III?

Formation de l'oeuvre

Quoi qu'on ait pu dire au sujet de la portée de l'inspiration,cette dernière ne pourra pourtant jamais avoir un effet irrévocable dans la structure successive de l'oeuvre.

Or l'inspiration,comme j'ai eu l'occasion de le souligner maintes fois,n'est qu'un phénomène aléatoire et dans ce sens,il ne serait pas toujours souhaitable d'y avoir crédit71(*).

En conséquence,l'artiste,pour créer,pour mettre à jour ce qu'il éprouve en son for intérieur,traduire en quelque sorte par des mots ou des couleurs,cet univers de vagues impressions,d'images flottantes qui voltigent distraitement dans les horizons de l'inconscient,ne sera pas forcé cependant d'attendre ce brusque revirement dans le cours de sa pensée,cette apparition inattendue qu'on appelle inspiration..Au contraire,il s'ingéniera dans la mesure du possible à trouver par lui-même et en fonction des données dont il disposera,l'idée qu'il aspire à concrétiser en termes réels ou en tableau de portée humaine et civilisationnelle.D'autant plus que le germe de l'idée apparaît de façon toute naturelle dans l'esprit et sans que d'autres facteurs interviennent à ce stade.

De même,M.Blanchot,voit dans l'inspiration ,non pas une dominante dans l'acte créateur,mais l'origine authentique,la source réelle de l'objet créé «L'inspiration n'est pas le don d'un secret ou d'une parole,consenti à quelqu'un existant déjà,elle est le don de l'existence de quelqu'un qui n'existe pas encore72(*)

Souvent,on a tendance à croire que l'inspiration demeure inéluctablement,surtout dans le cours du processus de la création,un stimulus essentiel,et bien loin de se borner à cette définition pertinente,l'inspiration pour le poéte,c'est l'embryon,c'est le germe qui donne naissance à l'objet d'art,dans la conception duquel du reste l'artiste n'a aucune part immédiate,mais tout revient cependant au phénomène de l'inspiration qui descend d'en haut,surgissant de l'inconnu,comme un spectre sortant de l'ombre73(*).

Et c'est encore M.Blanchot, qui lui confére,non pas le fait de suggérer l'idée de l'objet à traduire,mais aussi de faire sortir le poéte du néant,de lui donner existence et valeur.

«C'est une des mystérieuses exigences du pouvoir poétique,le pouvoir né par le poéme qu'il crée..

«Le poéme est son oeuvre,le mouvement le plus vrai de son existence,mais le poéme est ce qui le fait être,ce qui doit exister sans lui et avant lui,dans une conscience supérieure où s'unissent l'obscur du fond de la terre et la clarté d'un pouvoir universel de fonder et de justifier74(*)

C'est l'oeuvre qui assure l'immortalité de l'artiste:Van Gogh ou Rembrand,n'eussent jamais existé sans les oeuvres monumentales qu'ils avaient accomplies dans l'intérêt de l'humanité.C'est là en effet une vérité incontestable,bien qu'on soit parfois enclin à manifester quelque réserve à ce sujet:Corneille a créé le Cid et dans ce cas,Corneille doit impérativement être supérieur au Cid,qui n'était pourtant rien d'autre que le produit de son esprit,et non pas le contraire,comme on a tendance à le faire accroire.

De plus,ce qui est frappant dans ce contexte,c'est que souvent nous nous trouvons en face de l'oeuvre,sans en connaître le moins du monde l'auteur.

Cela signifie que l'oeuvre a la faculté de s'éterniser,contrairement à son auteur qui finira par tomber dans l'oubli.

La survie de l'oeuvre seule est un fait réel,courant et connu,une chose que l'on ne peut pas nier,sous peine d'être taxé de naïf ou d'imbécile.

A cet instant où j'écris,en faveur d'un flot de lumière diaphane qui me permet de voir clairement ce que j'imprime sur le papier,alors que tout le reste de la chambre est quasiment plongé dans les ténébres,cette lumière dont je me sers,et dont j'ignore absolument tout,est due en effet au génie d'un homme,dont tout le monde ignore le nom.Cette découverte ,qui a visé avant tout le confort et le bien-être de l'humanité,se perpétue depuis bien des décennies,tandis que le nom de celui qui l'a découverte est déjà enterré depuis bien longtemps dans le sanctuaire de l'oubli.

Les enfants de la Tunisie moderne entonnent avec enthousiasme l'hymne national,sans en connaître le moins du monde le nom du poéte qui l'a conçu et écrit;au même titre que les enfant de France qui psalmiodient avec mesure la Marseilleuse,sans qu'ils sachent absolument le nom de ce poéte perdu dans l'arrière-fond de l'oubli.

L'inspiration procède dans son enfantement de l'idée par à-coups,par une série de saccades,imprimant ainsi à l'idée sa forme et son corps,tout en émergeant à la surface du conscient.

Certes,l'inspiration n'assure pas toute l'exécution de l'oeuvre,elle n'en est que l'étincelle accidentelle,laquelle,telle une tâche d'huile,s'élargit progressivement au fur et à mesure que le désir de création se développe et s'intensifie,pour céder ensuite la place à une démarche logique,qui procède,selon le principe cartésien,par phases successives75(*).

Dans cet ordre d'idées,Eckerman attribue pourtant à l'inspiration des pouvoirs plus étendus.«C'est,déclara-t-il,dans cette région que je place tout ce qui appartient à l'exécution d'un plan,tous les maillons intermédiaires d'une chaîne de pensées dont les points extrêmes,sont déjà là illuminés,s'y place tout ce qui forme ce corps visible et toute le matière servant à composer une oeuvre d'art76(*)

C'est ainsi que pour Eckerman ,comme pour bien d'autres d'ailleurs,l'inspiration est le pivot de toute l'oeuvre,c'est en elle que réside la masse de matériaux nécessaires à la réalisation de l'oeuvre,alors que,en revanche,on remarque d'autre part que l'inspiration n'est en réalité qu'un stimulus provisoire,contribuant incidemment à faire naître l'idée primitive de l'oeuvre,et non pas à la modeler ou loa façonner selon des lois esthétiques rigoureuses,car ce sera la tâche de l'expérience et du travail assidu77(*).

On est peut-être amené à déduire en dernier ressort que l'inspiration est le creuset parfait des concepts oniriques,cela est peut-être vrai,dans la mesure où la fonction de l'inspiration ne reconnaîtrait pas de frontières,car les concepts oniriques ne sont nullement l'oeuvre d'un moment situé synchroniquement dans l'échelle du temps,c'est une suite infinie de séquences,allant du début de l'oeuvre jusqu'au dénouement.Or ces concepts oniriques,tels que des instruments hétéroclites,s'entrechoquent et obstruent l'esprit aussi longtemps que l'artiste les entretient dans sa paisible retraite,comme Goethe ,qui,s'étant trouvé un jour dans la nécessité de livrer ses idées au public,s'est saisi d 'étonnement de voir combien ces concepts lui étaient cher.«je n'en avais aucune impression,aucune idée à l'avance,ils me tombaient dessus à l'improviste et voulaient être composés à l'instant si bien que,je me sentais poussé à les jeter par écrit à l'endroit même où je me trouvais instinctivement et comme en rêve78(*)

Le moment de l'accouchement est imminent,il ne servira plus à rien de s'obstiner à la résistance,la chose est plus sérieuse qu'on ne pense:Il faut que l'enfant sorte des entrailles et que la mère s'en délivre!C'est là par ailleurs le principe de toute création:se sentir sous l'empire d'un certain nombre d'idées qui se bousculent à l'envi,s'affrontent et se poussent mutuellement,désespérant de quitter le cloître de l'esprit pour venir noircir finalement la feuille de papier et former ensuite le corps d'une oeuvre.

Un certain jour,à l'occasion d'une fête ou d'une promenade,l'on rencontre un spectacle,dont la beauté si émouvante,s'incruste tout d'un coup dans notre mémoire de façon indélébile:un tel spectacle,gisant au sein de notre être,s'étale dans le temps,prend des proportions réelles,sans être altéré ou enlaidi le moins du monde.Et la vie continue,ordinaire,banale et prosaïque,et la vision de ce spectacle vit en nous sans que nous ayons la moindre conscience79(*).

Un autre jour,un autre spectacle,différent du premier,non par son intérêt immédiat,mais par le contenu qu'il comporte:Ce second spectacle en effet nous a ému à l'inverse du premier,car son contenu était empreint du caractère de la violence et de la laideur,ce qui est de toute évidence l'opposé du premier..Et pourtant,l'image de la beauté s'unissant étroitement à celle de la laideur,font naître dans notre esprit des visions mentales,des hallucinations périodiques,bref une tendance intinctive au délire,au radotage intérieur,comme ferait un homme au seuil de la sénilité et qui rejaillirait sur notre comportement social et tout cela à notre insu.Si bien que,un jour,dans des circonstances inattendues,et sans que nous nous en apercevions,les deux visions s'estompent dans notre esprit et nous forcent à les débusquer de leur nid douillet.«A contre-coeur,je me décidais à dire adieu à ces brillantes visions que je caressais depuis si longtemps et à leur donner corps avec de pauvres mots insuffisants.Quand elles furent couchées sur le papier,je les considérai non sans mélancolie.Il semblait que je dusse me séparer pour toujours d'un ami qui m'était cher80(*)

Quitter ces images familières,en leur donnant des formes appropriées,au moyen des mots arides et futiles,cela signifie,pour l'auteur,se séparer à jamais de ce qui faisait son délice et sa joie.Tout réconfort,toute satisfaction,tout bonheur moral et spirituel,tout cela dès lors s'évanouit,et disparaît pour toujours,ce qui représente pour lui une perte à tout jamais irrécouvrable.

En effet,chacun de nous vit avec ces images mentales,intérieures,récessives,qui nous bercent confortablement et nous fait goûterune joie inouïe,comme s'il s'agissait d'un beau visage illuminé d'un sourire sensuel,que nous a décoché à la dérobée une jolie femme que nous adorions en secret et qui s'est incrusté dans notre être pour toujours81(*)à

Un geste plein d'affection et d'amour,dont nous nous souvenons encore et qui nous berce encore pour longtemps;une rencontre imprévue,dont l'impact reste impérissable,infiniment profond et durable:ainsi autant d'illusions que nous nous entretenons en nous-mêmes,mais qui en réalité des images et des souvenirs véridiques,qui distillent en nous le goût de la vie et de l'espoir et s'en séparer ainsi,cela ne serait pas aussi aisément qu'on croyait.

Dieu,Maître de l'Univers,Etre omnipotent auquel rien ne résiste,géniteur de la nature et de l'homme et Esprit occulte,qui se glisse,à un moment donné,et sans cérémonie,dans l'homme pour faire naître en lui des visions éclatantes,des choses mystérieuses,incroyables,hallucinante et divines82(*).

L'inspiration provient donc ce cette puissance majestueuse,qui se cache quelque part dans un coin sombre de l'univers,invisible,mais doué en revanche d'une ubiquité universelle,inviolableà«L'homme doit bien souvent être considéré comme l'instrument de la haute puissance qui régit l'univers,comme un vase reconnut digne d'accueillir un contenu divin.83(*)»

Telle que la grâce,selon la doctrine janséniste,cette vision révélatrice se manifeste de manière absolument inattendue et incontrôlable dans l'homme ou pour mieux dire dans celui que Dieu a choisi pour lui faire don de cette offrande divine et lui conférer le statut sacré de son représentant dans le monde?Eckerman et avant lui,de nombreux esthètes et philosophes de grande envergure,en particulier Platon,étaient fermement persuadés de l'imminence de cette transmigration occulte et aucun n'a osé attribuer les mécanismes de l'inspiration au hasard ou à un mouvement mystérieux de la nature84(*).

Dieu agit dans le sens qu'il veut:il est juste dans son choix et investit de sa bénédiction et de son immense vouloir la personne qu'il veut,sans rendre compte à qui ce soit!

Dieu est tout et la révélation n'est qu'une petite sinécure,un geste indifférent,un bref regard,lancé à travers le néant pour venir se réfléchir sur l'homme choisi,en l'occurrence l'artise.

L'idée naît du néant,grâce à l'entremise insigne de Dieu,se développe et s'élargit progressivement pour devenir finalement une vision ayant une expansion humaine et universelle.Dès lors l'artiste s'astreint à l'application de certaines régles,qui constituent son art dans la manipulation des contingences inhérentes à l'éclosion de cette idée.85(*)

Son travail,à lui,constitue cependant,non pas l 'élément secondaire mais tout à fait le fondement de l'oeuvre,dont la création s'amorce et s'eclaircit au fur et à mesure que l'artiste applique son habileté et son ingéniosité.

Le créateur,dans ce contexte,doit faire preuve de haute compétence et de génie,pour achever l'oeuvre déjà ébauchée,car une idée en soi,n'est moins que rien,c'est une image immanente,à peine éclose et ne constitue à elle seule aucune parcelle de réalité.

C'est une graine minuscule,insignifiante,dépourvue de toute substance essentielle,susceptible par là de se flétrir et de se corrompre,sans le secours d'un artiste talentueux qui s'emploie à sauver le germe et au moyen d'un labeur assidu et méthodique,il élabore l'oeuvre qui s'échafaude,s'élève peu à peu pour atteindre l'apogée de la perfection.

«Le travail,la préoccupation de remplacer,par un surcroît de conscience individuelle,l'impossible conscience absolue que devrait constituer le poéme lui-même86(*)

Un travail soigneux,méticuleux,est toujours à la base de la réalisation du poéme,en revanche,un poéme sans être travaillé,suivant une méthode logique,intellectuelle,appuyée sur des considérations et des impératifs du beau,c'est un poéme insignifiant et vain87(*).

Le travail est donc une nécessité indiscutable,grâce auquel le poéme ou l'oeuvre d'art gagne en prestige et en profondeur.

En quoi consiste exactement le trésor de la divinité céleste?En réalité,ce n'est ni un ensemble complexe de formes et d'images biscornues,de visions hétéroclites et spectralesàCe n'est ni non plus une série infinies de superstitions,de présupposés métaphysiques,de croyances ineptes ou de colifichets religieux,autant de créations de l'homme!

C'est au contraire une somme de principes sévères que l'on a reconnus intuitivement comme corollaire nécessaire et évident à la condition humaine.

L'homme,en tant qu'héritier potentiel du patrimoine divin,est réduit,tant par son éducation que par sa formation spirituelle,à embrasser ces principes pour s'en faire le guide exclusif éclairant sa voie dans la vie terrestre,,et tout ce qui lui vient à l'esprit,tout ce qu'il découvre est lié étroitement à l'intervention divine.

Eckerman,homme pieux et dont la foi coulait dans les veines,n'osa à aucun moment mettre en doute,la puissance et le génie des créateurs,anciens et modernes, en imputant sans réserve toute faculté créatrice à la connivence divine.

«Toute productivité d'un ordre supérieur,tout point de vue significatif,toute invention,toute grande pensée qui produit ses fruits et des conséquences,n'est du ressort de personne et plane au-dessus des puissances terrestres,ce sont là des présents que l'homme reçoit d'en haut,à considérer comme de purs enfants de Dieu,qu'il doit accueillir avec de ferventes actions de grâces88(*)

L'oeuvre créée donc reste nécessairement tributaire de l'intervention de Dieu et toute invention n'est inspirée que par le tout -puissant,ce qui prouve,selon Eckerman,que l'homme n'est qu'un simple outil au pouvoir de la puissance divine et les inventeurs de la bombe atomique,des armes nucléaires et des différents produits toxiques,capables d'annihiler,en un tournemain,l'humanité entière,tous ces inventeurs donc ont-ils été éclairés par Dieu.

Etre scientiste,c'est donc détruire,anéantir l'humanité et tout ce qu 'elle avait édifié depuis des millénaires?

Dieu intervient-il pour de bon dans toute découverte?Le mal est-il donc d'essence divine?Et l'homme a-t-il hérité de cet esprit du mal?

Dieu est l'Etre suprême,éternel et impérissableàLes principes sacrés qu'il avait fait descendre sur terre,pour être autant de flambeaux éclairant la vie de l'homme,depuis sa venue au monde jusqu'à son extinction imminente,sont également éternels et impérissables.

En revanche,l'homme,un être éphémère,aspire donc constamment à l'éternité et par là,s'occupe ingénieusement à immortaliser sa courte présence en ce monde,en créant,grâce au don dispensé consciemment par Dieu,quelque chose d'idéal qui puisse embrasser et conquérir l'éternité du temps,en triomphant du péril d'extinction attaché à tout objet matériel créé.

«Je dis cela,considérant que bien souvent une seule idée a donné une autre physionomie à des siécles entiers,et que les individus,par ce qui est sorti d'eux,ont marqué leur époque d'une empreinte qui est restée reconnaissable même dans les générations suivantes,où elle a continué d'exercer son action bienfaisante89(*)

Vaincre les périls et la cruauté du temps,surmonter triomphalement la tyrannie de l'oubli,en continuant avec toute l'énergie possible à imposer sa présence tout au long des siécles,traversant sans épuisement les générations humaines:telle est en définitive l'oeuvre de l'homme,l'oeuvre authentique,brillante,géniale,profitable pour toute l'humanité ,contribuant ainsi à l'essor et à l'expansion de la civilisation humaine90(*)à

L'oeuvre de l'homme donc ,comme le Maître de l'Univers,reste éternelle,impérissable,vivante,durable jusqu'à la fin de notre monde.Mais si le temps se révèle ainsi impuissant à détruire,à ensevelir dans le donjon de l'oubli,cette oeuvre éminente,en revanche,l'homme créateur de cette oeuvre,peut seul la détruire,par les moyens qu'il juge appropriés ,car c'est entre ses mains que se placent la destinée et la pérénnité de son oeuvre.

En outre,l'homme,par ses caprices et ses fantaisies,est capable de démolir en un instant ce qu'il a créé pendant des siécles,fruit d'un long et patient travail,fait de beaucoup de sacrifices et de multiples frustrations!

Dès lors,il appartient à l'homme seul de conserver pour toujours cette oeuvre ou la faire disparaître91(*)!

Mohamed Sellam

* 71 _ -Voir à ce sujet le remarquable ouvrage de Jean Bellemin Noel « Texte et avant texte » Ed. Larousse 1972.

* 72 _ Cf.M.Blanchot.«La part de Feu. » Ed Gallimard 1949 p.42 

* 73 _ -Pour mieux saisir le degré d'amplitude de l'inspiration dans la formation progressive de l'oeuve ,voir l'ouvrage de Marthe Robert « Roman des origines et Origine du roman » Grasset 1972.

* 74 _ -M.Blanchot. « La part du Feu. » Ed Gallimard 1949 p;85(ouvrage non réédité)

* 75 _ -Cf Voir Descartes ½Le discours de la méthode.+

* 76 _ -Cf.Eckerman.½ Conversations avec Goethe + Gallimard 1930 (ouvrage non réédité)

* 77 _ -Voir à cet effet régine Robin et Marc Angenot ½La sociologie de la littérature:un historique.+

* 78 _ -Voir ½Correspondance entre Schiller et Goethe + Ed. Plon 1923 p.50

* 79 _ -Marcel Proust demeure à cet égard le pionnier du « Souvenir » allié indissolublement à la mémoire.Toute son oeuvre,globalement,comporte cette vision ,la vision du souvenir enfoui dans le creux de la mémoire et dont la résurgence s'accomplit à l'improviste.

* 80 _ -Opusc.cité p.86

* 81 _ -Parfois,ce sont les mauvais souvenirs qui persistent dans la mémoire,tandis que les souvenirs attachés à la joie et au bonheur disparaissent avec le temps.Pourquoi?Je crois que c'est parce que les mauvais souvenirs sont rares et ne frappent l'imagination que dans des circonstances exceptionnelles,alors que ceux inhérents au bonheur sont multiples et ne peuvent pas être décomptés.

* 82 _ -C'est peut-être là une image utopique et fantaisiste,mais c'est la réalité,car tout l'itinéraire des poétes et des écrivains de génie, est jalonné par des illuminations,des visions extraterrestres,et des voyances certes incroyables pour les esprits sceptiques.

* 83 _ -Eckerman ½ Conversation avec Goethe.+ Gallimard 1930 p.89

* 84 _ -Cf. Taine. ½La philosphie de l'art+ Excellent ouvrage existant en plusieurs éditions.Voir également.Eugène Fromentin.½Les Maîtres d'autrefois+Ed en date de 1876.

* 85 _ -pour mieux apprécier le processus de la mise en place de l'idée matérialisée,consulter A.Bougot:½Essai sur la critique d'art,ses principes,sa méthode,son histoire en France+ed.de 1877.

* 86 _ -Maurice Blanchot.½La part de feu.+ Ed Gallimard 1949.p.98

* 87 _ -Voir également .A.Bougot.:½Essai sur les principes et les lois de la critique d'art.+ Ed.Fontemoing 1903

* 88 _ -Eckerman.½Conversations avec Goethe+ Ed Gallimard 1930 p.78

* 89 _ -Cf Eckerman .Opusc.cité p.78

* 90 _ -Pour mieux connaître l'oeuvre de l'homme sur terre,consulter Gustave Geoffroy½La vie artistique+,ouvrage datant de 1904,sans être réédité.Voir également du même auteur .½Les Musées d'europe+ édition datant de 1913.L'exemple le plus eclatant,où l'homme ne s'empêche pas de se détruire,c'est à l'issue des guerres dévastatrices,telles ques les guerres religieuses ou encore la 1ère et la 2ème guerres planétaires.de plus,on assiste aujourd'hui à l'invention des armes meurtrières très raffinées,capables de pulvériser en un clin d'oeil des nations entières.

* 91 _ Cf.Sur la survie de l'oeuvre,voir Robert de Sizeranne ½La peinture anglaise contemporaine.+ dans sa vieille édition datant de 1895 ainsi que son autre ouvrage,qui n'est pas moins important que le premier.½Les questions esthétiques contemporaines.+

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus