WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamique de la matière organique d'Acacia auriculaeformis (Cunn. A. ) ex Benth.(Mimosaceae). Et influence de la fertilisation organique et minérale dans les systèmes agroforestiers

( Télécharger le fichier original )
par Aballo Georges Agbahungba
Université de Cocody- Abidjan - Docteur de l'Université de Cocody- Abidjan 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

6.3. Matière organique, argile et limon et stabilitéstructurale des sols sous A. auriculaeformis

La matière organique du sol et la fraction minérale du sol interagissent par deux types de mécanismes :

· influence des facteurs physiques sur la dynamique de la MOS ;

· influence des facteurs chimiques sur la dynamique de la MOS.

6.3.1. Influence des facteurs physiques sur la dynamique

de la MOS

Pour l'examen des interactions entre MOS et A+L, a été considéré l'indice de déstructuration ou stabilité structurale des horizons (St) qui intègre les deux substances sous chacune des plantations de différents âges. La stabilité structurale sous chacune des plantations a été calculée et les résultats présentés au tableau XXI. Les relations entre les niveaux de MOS et les taux (en p.c.) des éléments fins texturaux (A+L) d'une part et entre les St calculés et les pourcentages de A+L d'autre part, ont été examinées à travers des fonctions de tendance et leurs déterminants (R2) respectifs.

Tableau XXI. Evolution de la stabilite structurale des sols sous Acacia

auriculaeformis a Pahou

Horizons
(cm )

Clairière (témoin )

Plantations d'Acacia auriculaeformis âgees de

 

8 ans

11 ans

18 ans

 

A+L

St

MOS

A+L

St

MOS

A+L

St

MOS

A+L

St

MOS

A+L

St

0 -10

0,58

7,7

7,53

0,42

4,70

8,94

1,03

6,53

15,77

1,36

8,12

16,75

2,66

5,32

50,00

10 - 30

0,32

8,3

3,86

0,10

5,26

1,90

0,32

5,76

5,56

0,74

8,47

8,74

0,48

5,70

8,42

30 - 70

0,16

11,8

1,36

0,08

5,31

1,51

0,21

8,82

2,38

0,13

5,92

2,20

0,30

5,73

5,24

70 -140

0,06

15,7

0,39

0,075

13,64

0,55

0,15

12,68

1,18

0,002

5,66

0,035

0,04

4,95

0,81

 

MOS = Matiere organique du sol ; A+L = Argile + Limon ; St = Stabilite structurale des horizons

La synthèse des résultats est faite à travers les illustrations de la figure 31 sur le plan horizontal et des figures 32 à 36 sur le plan vertical suivant l'âge des plantations. De l'analyse de la figure 31 il y a une relation positive entre les valeurs de la stabilité structurale des horizons (St) 0-10 cm, 10-30 cm et 30- 70 cm respectifs et l'âge des plantations (avec les coefficients successifs de corrélation r = 0,9060 ; 0,7900 ; 0,9100). Ces valeurs de la stabilité structurale ont augmenté dans l'épaisseur 0-10 cm à partir du témoin (7,53 p.c.) jusqu'aux plantations de 18 ans (50 p.c.). Dans l'horizon 10-30 cm, St n'a atteint des valeurs appréciables qu'à partir des plantations de 11 ans (8,74 p.c.) et 18 ans (8,42 p.c.). Dans les horizons inférieurs 30-70 cm et 70-140 cm, les valeurs de St ont gardé une tendance à l'accroissement, mais sont restées bien en dessous des valeurs critiques définies par Pieri (1989) pour la sous région en ce qui concerne la sensibilité des horizons à la déstructuration.

40.00

% St

20.00

0.00

60.00

LEGENDE

St0-10=f(âge plantations) y=2,3377x+0,1612 R2 = 0,821

St10-30=f(âge plantations) y=0,3446x+2,8011 R2 = 0,624

St30-70=f(âge plantations) y=0,2125x+0,7526 R2 = 0,828

St70-140=f(âge plantations) y=0,0124x+0,4887 R2 = 0,0374

0.00 5.00 10.00 15.00 20.00

âge plantations(ans)

Figure 31. Evolution des stabilites structurales des horizons des sols sous

plantations d'Acacia auriculaeformis en fonction de l'age des plantations

MOS = f(A+L) y = -0,07329x + 1,0466 R2 = 0,3117

St = f(A+L) y = - 1,35743x + 17,6894 R2 = 0, 4048

12.00

% MOS et % St8

8.00

 

4.00

0.00

4.00 8.00 12.00 16.00

% A+L

Figure 32. Relations entre MOS, St et A+L a partir des horizons de surface vers la

profondeur dans la clairiere, parcelle temoin a vegetation naturelle de Pahou

Les pentes des deux (2) droites de la figure 32 (MOS = f (A+L) soit y =- 0,05454x + 0,8732 et St = f (A+L) soit y =-0,7517x + 11,46), ainsi que leurs coefficients de corrélations respectifs (r = -0,8870 et r = -0,8708) sont négatifs. Leurs déterminants respectifs, R2 = 0,7870 et R2 = 0,7584 sont conformes aux relations linéaires observées entre d'une part MOS et A+L et d'autre part entre St et A+L. Par ailleurs, les valeurs de St n'ont évolué que dans la zone critique de stabilité structurale définie par Pieri (1989). En effet, St a varié de 7,53 p.c. dans l'horizon 0-10 cm à 0,39 p.c. dans l'horizon 70-140 cm.

% MOS et % St5

4.00

0.00

12.00

8.00

LEGENDE

MOS = f(A+L) y = - 0,0169x + 0,2909 R2 = 0,1862

St = f(A+L) y = - 0,4668x +6,5991 R2 = 0,26956

4.00 8.00 12.00 16.00

%. A+L

Figure 33. Relations entre MOS, St et A+L a partir des horizons de surface vers la

profondeur (profil P4-93 ) sous plantations d'A. auriculaeformis de 5 ans d'age a Pahou

Les pentes des deux (2) droites de la Figure 33, MOS = f (A+L) et St = f (A+L), sont négatives. Pourtant, ici leurs déterminants respectifs sont restés faibles. Par ailleurs, si les valeurs de St ont atteint 8,94 p.c. dans l'horizon de surface 0-10 cm, ces valeurs sont aussi dans la zone critique de stabilité structurale.

16.00

12.00

% MOS et % St8

8.00

4.00

0.00

LEGENDE

MOS = f(A+L) y = -0,07329x + 1,0466 R2 = 0,3117

St = f(A+L) y = - 1,35743x + 17,6894 R2 = 0, 4048

4.00 8.00 12.00 16.00

% A+L

Figure 34. Relations entre MOS, St et A+L a partir des horizons de surface vers la

profondeur (profil P1-90 ) sous plantations d'A. auriculaeformis de 8 ans d'age a Pahou

Les pentes des deux (2) droites de la Figure 34, définies par les fonctions, MOS = f (A+L) et St = f (A+L), sont négatives. Ces relations négatives entre MOS et A+L d'une part et St et A+L d'autre part, sont corroborées par leurs coefficients de corrélation respectifs. Toutefois, leurs déterminants respectifs qui, bien qu'élevés sont faibles, ne confirment pas les liens de linéarités entre les paramètres de chacune des droites de régression. Cependant, St dans l'horizon de surface 0-10 cm a atteint 15,77 p.c., valeur au-dessus du chiffre seuil de 9 où il n'y plus de risque de déstructuration.

% MOS et % St1 1

20.00 LEGENDE

MOS = f(A+L) y = 0,3725x - 2,06556 R2 = 0,7564

St = f(A+L) y = 4,3966x - 24,0317

R2 = 0,7259

15.00

10.00 5.00 0.00

 
 

5.00 6.00 7.00 8.00 9.00

% A+L

Figure 35. Relations entre MOS, St et A+L a partir des horizons de surface vers la

profondeur (profil P6-87 ) sous plantations d'A. auriculaeformis de 11 ans d'age a Pahou

En ce qui concerne la Figure 35, contrairement à ce qu'ont révélé les graphes précédents, les pentes des deux droites de régression caractéristiques, MOS = f (A+L) soit y = 0,3725x-2,06556 et St = f (A+L) soit y = 4,3966x-24,0317 ainsi que leurs corrélations respectives (r = 0,8697 et r = 0,8519) sont positives. Les déterminants correspondants respectifs (R2 = 0,7564 et R2 = 0,7259) confirment les relations linéaires observées d'une part entre MOS et A+L et d'autre part entre St et A+L. St dans l'horizon de surface 0-10 cm a atteint la valeur de 16,75 p.c, valeur aussi au-dessus du chiffre seuil de 9 où il n'y plus de risque de déstructuration.

LEGENDE

MOS = f(A+L) y = - 0,184553x + 1,8712 R2 = 0,00315892

St = f(A+L) y = -4,24634x + 39,1539 R2 = 0,0046849

60.00

40.00

% MOS et % St18

20.00

0.00

 
 

4.80 5.20 5.60 6.00

% A+L

Figure 36. Relations MOS puis St et A+L a partir des horizons de surface vers la

profondeur (profil P5-80 ) sous plantations d'A. auriculaeformis de 18 ans d'age a Pahou

Les pentes des deux (2) droites de régression de la figure 36, MOS = f (A+L) et St = f (A+L), sont négatives. Les R2 observés restent très faibles et ne corroborent pas les liens de linéarité entre les paramètres des droites de régression. La figure 35 est proche de celle de Pieri (1989). La droite de régression St = f (A+L) délimite une aire de stabilité qui est plus restreinte que celle délimitée par la droite de régression MOS = f (A+L).

Comme l'illustrent les figures 32 à 36, en ce qui concerne l'influence des paramètres physiques sur la dynamique de la MOS, nous observons que quand (A+L) croît franchement, MOS augmente. Ainsi, quand les éléments de la texture fine du sol augmentent, le taux de décomposition de la MOS diminue et le stock organique s'élève. Ces observations rejoignent les conclusions de Sôrensen (1975) et Jenkinson (1977) où le taux de décomposition des résidus organiques est typiquement plus bas avec les sols à texture fine qu'avec les sols à texture grossière.

Dans ces interactions entre MOS et A+L, la MOS qui devrait diminuer par minéralisation persiste et s'accroît. Il apparaît un aspect de protection physique de la MOS (Hassink, 1994). En effet, les molécules organiques interagissent avec des surfaces de substances minérales par une diversité de mécanismes dont celui d'adsorption de MO sur des surfaces d'argile ou particules fines de la texture (A+L). En d'autres termes, l'effet stabilisant observé peut être attribué à l'adsorption de matières organiques sur des surfaces telles que des particules d'argiles ou des éléments de texture fine A+L (Oades, 1989), à la formation de capsules avec des particules d'argiles autour des MOS (Tisdall et Oades, 1982) ou au piégeage de ces MOS dans de petits pores en agrégats inaccessibles aux micro-organismes (Elliott et Coleman, 1988). Toutefois, les résultats des travaux indiquent aussi que les éléments de texture fine du sol ne sont pas toujours le facteur dominant qui détermine la teneur en C organique des sols (Figure 36), les facteurs chimiques aussi interagissent aussi avec la MOS et influent sur la dynamique de la MOS comme dans les aspects ci-après :

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein