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Sexualité et VIH/ sida

( Télécharger le fichier original )
par Berry Francis Mélaine Xavier Yapi
Université d'Abidjan- Cocody - Maà®trise de sociologie option santé 2008
  

Disponible en mode multipage

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    SOMMAIRE

    DEDICACE

     

    REMERCIEMENTS

     

    AVANT PROPOS

     

    PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE..........................................................

     

    CHAPITRE I : cadre Problématique.............................................................................................................

     

    I- Problématique................................................................................................................................

     

    II- Revue de Littérature......................................................................................................................

     

    III- L'OBJECTIF GENERAL......................................................................................................................

     

    IV- HYPOTHESE......................................................................................................................................

     

    V- APPROCHE CONCEPTUELLE............................................................................................................

     

    CHAPITRE II : CADRE METHODOOGIQUE...................................................................................................

     

    I- LES METHODES D'ANALYSE............................................................................................................

     

    II- LES TECHNIQUES D'ENQUÊTE .......................................................................................................

     

    III- LES DIFFICULTES DU TERRAIN........................................................................................................

     

    DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CROU ET DE LA RESIDENCE UNIVERSITAIRE

    CAMPUS 200I-A.............................................................................................................................................

     

    CHAPITRE I : PRESENTATION DU CROU ET DE LA CITE CAMPUS..........................................................

     

    I- HISTORIQUE....................................................................................................................................

     

    II- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT.......................................................................................

     

    III- LE CROU-A ET LA QUESTION D'HEBERGEMENT AU CAMPUS..................................................

     

    CHAPITRE II- PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU CAMPUS 2001-A.........................................

     

    I- LA RESIDENCE UNIVERSITAIRE DU CAMPUS 2000I-A.................................................................

     

    II- STRUCTURATION ET ORGANISATION DU CAMPUS 2000I-A......................................................

     

    III- LES INFRASTRUCTURES ADMINISTRATIVE SPORTIVES ET CULTURELLE ..................................

     

    IV- LES MOUVEMENTS ESTUDIANTINS ET LA VIE ASSOCIATIVE......................................................

     

    V- LE MOUVEMENT ESTUDIANTIN POUR LA SENSIBILISATION

    SUR LE SIDA....................................................................................................................

     

    VI- LES CARACTERISTIQUES DE LA CITE CAMPUS 2001-A................................................................

     

    TROISIEME PARTIE : OPINION, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS A RISQUE

    CHEZ LES ETUDIANTS....................................................................................................................................

     

    CHAPITRE I : VIH / SIDA................................................................................................................................

     

    I- LES CONNAISSANCES DES ETUDIANTS DU VIHI/SIDA................................................................

     

    II- ATTITUDES DES ETUDIANTS FACE AUX VIH/SIDA......................................................................

     

    III- CONTEXTE SOCIOCULTUREL ET EDUCATIONNEL.......................................................................

     

    CHAPITRE II : OPINION DES ETUDIANTS SUR LE VIH/SIDA......................................................................

     

    I- OPINIONS DES ETUDIANTS FACEAUX VIHI/SIDA........................................................................

     

    II- ATTITUDES DES ETUDIANTS FACE AUX VIH/SIDA......................................................................

     

    III- INTENSITE DE LA VIE SEXUELLE DES ETUDIANTS.......................................................................

     

    IV- SOURCE D'ELABORATION DE LA SEXUALITE DES ETUDIANTS..................................................

     

    QUATRIEME PARTIE : MESURES EN VIGUEUR ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS.............................

     

    CHAPITRE I : MESURES EN VIGUEUR........................................................................................................

     

    I- MESURES AU NIVEAU INSTITUTIONNEL......................................................................................

     

    II- LES STRUCTURE NON GOUVERNEMANTALES.............................................................................

     

    CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS...........................................................................................

     

    CONCLUSION

     

    BIBLIOGRAPHIE

     

    ANNEXES

     

    J'aimerais dédier ce mémoire de façon spéciale à celui en qui j'ai toujours cru, mon Seigneur Jésus,

    Ma pensée va aussi à l'endroit des mes parents, mon père YAPI SEKA JULES, ma mère SOMBO APIE CLOTILDE, pour tout le soutien qu'ils ont eu à mon endroit durant mon cursus scolaire et universitaire,

    Sans toutefois oublier mes frères et soeur et mes proches.

    Nos remerciements vont tout d'abord à l'endroit des nos encadreurs, à savoir le Professeurs DEDY SERI FAUSTIN pour sa disponibilité et pour les conseils qu'il a eu à nous prodiguer tout au long de l'élaboration de notre mémoire de fin de cycle.

    Nous adressons aussi, nos sincère reconnaissance et remerciement à notre cher SEHA BI TRA JAMAL, qui a été toujours là pour sous soutenir et accompagner durant l'élaboration de notre travail ! Mille mercis !

    Nous n'oublions pas toutefois, les étudiants du campus 20001-A pour avoir bien voulu accepter répondre à nos différentes interrogations.

    Nous remercions, aussi la structure du CROU-A à travers son personnel administratif et son directeur, la FESCI pour nous avoir facilité la tâche dans le déroulement de notre enquête, l'ONG MESSI pour toutes ces informations sur le VIH/SIDA et sur son fonctionnement,

    Enfin nous aimerions remercier tous qui ceux qui de prêt ou de loin nous ont assisté dans ce travail,



    CHAIPTRE I : CADRE PROBLEMATIQUE

    I- PROBLEMATIQUE

    Découverte chez les sujets homosexuels et décrit pour la première fois en 1981 par les Centers fore Disease Control d'Atlanta (CDC) aux Etats-Unis, le syndrome d'immunodéficiences acquise (SIDA) fait partie à ce jour des maladies les plus meurtrière de l'histoire de l'humanité. Cette pandémie pose à l'heure actuelle un véritable problème de santé publique et social du fait des nombreuses difficultés rencontrées au niveau de la thérapie et de la sensibilisation des individus. Selon le rapport de l'ONUSIDA, à la fin 2006, 3,9 millions de personnes vivent le Sida à travers le monde. L'Afrique subsaharienne est de loin la plus touchée et se taille la part du lion avec 28 millions d'infectés, soit 65% du total mondial. Les premiers cas de sida ont été notifiés en Côte d'ivoire à partir de 1985 ; cependant pendant longtemps, les pouvoir politiques ivoirien ont observé «une politique de l'autruche». A l'instar d'autres pays africains, ils ont nié les évidences en minimisant le problème. A preuve, en 1985, le ministre de la santé de l'époque déclarait : « le sida ne doit pas nous affoler. Il reste chez nous un problème marginal »1(*)

    Entre temps, la pandémie a pris une ampleur pour atteindre des taux de prévalence que nous connaissons aujourd'hui. Ce silence a donc favorisé des attitudes de gêne et de scepticisme face à l'infection au VIH/SIDA au détriment des campagnes de sensibilisation. La Côte d'ivoire reste donc sévèrement touchée par le sida qui devient un problème de santé public. Depuis quelques années, des progrès prometteurs sont faits à l'échelle mondiale pour combattre la pandémie du SIDA, notamment un accès accru à des programmes efficaces de traitement et de prévention.

    Cependant, le nombre de personnes vivant avec le VIH continue d'augmenter, tout comme le nombre de décès dus au SIDA. Le SIDA a connu une progression rapide de telle sorte que son niveau au stade actuel d'évolution dépasse de loi~ toutes les prévisions faites à son sujet. En effet, en effet, en 1991, le Programme Mondial de la Lutte contre le SIDA de l'OMS estimait qu'à la fin de la décennie, neuf (9) millions de personnes seraient infectées dans le monde et que cinq (5) millions de personnes victimes du SIDA mourraient en Afrique Subsaharienne. En décembre 2001, ce sont plus de quarante (40) million de personnes qui sont infectés par le VIH/SIDA dans le monde dont 28,1 millions de personnes en Afrique subsaharienne soit 70% de séropositifs. Dans une région qui compte à peine 10% de la population du globe, les estimations de l'ONUSIDA, en 2007, font état du fait que l'Afrique compte 63% de personnes vivant avec le VIH soit 22,5 millions de personnes, 1,7 millions de nouvelles infections et 1,6 millions de décès dus au SIDA2(*).

    Devant cette menace, les Etats du monde réunis en 2000 dans le cadre du sommet mondial pour le développement se sont fixés comme objectif de développement pour le millénaire, entre autre, de combattre le VIH/SIDA, le Paludisme et autre maladies. De façon spécifique, l'objectif visé est de réduire voire stopper l'infection au VIH/SIDA d'ici 2015. La pandémie du VIH/SIDA est devenue en l'espace de 20 ans un sérieux problème de développement pour la quasi-totalité des pays africains.

    Elle touche la tranche d'âge de la population plus active et affecte tous les secteurs d'activités socio-économiques. Diagnostiqué pour la première fois en 1985 avec deux (2) cas en Côte d'ivoire, le SIDA a atteint à ce jour des proportions alarmantes.

    La Côte d'ivoire est l'un des pays les plus infectés par le VIH/SIDA en Afrique occidentale avec un taux de prévalence qui atteint 4,5% de la population.

    Selon le rapport 2006 de l'ONUSIDA3(*), le pays comptait 750.000 de personnes vivant avec le VIH dont 680.000 adultes de 15 à 49 ans et 70.000 d'enfants de 0 à 14 ans. Il a été aussi enregistré 65.000 décès dû au SIDA. Aujourd'hui, le SIDA affecte inégalement toutes les régions du pays. En effet, elle est plus faible au Nord-ouest (1,5%) et au Centre-ouest (3,7%), plus élevée au Centre-Est (5,8%) et au Sud plus particulièrement à Abidjan (6,1%). A Abidjan, le SIDA est la premières cause de mortalité chez l'homme jeune et la deuxième chez la femme après les complications liées à la grossesse et à l'accouchement (ENDA / 1992)4(*).

    Face à cette situation, la réponse nationale s'est manifestées depuis l'annonce des premiers cas De SIDA en 1985 par la mise en place successive d'instances et structures dont le Comité National de Lutte contre la SIDA (CNLS), crée en septembre 1987. Le Programme National de Lutte contre le SIDA, les IST et la Tuberculose (PNLS / IST / TUB) crée en 1992, s'est donné comme priorité le renforcement de l'éducation et de la communication, la sécurité de la transfusion sanguine, la lutte contre les Infections Sexuellement Transmissible (IST), le prise en charge psychosociale, la décentralisation et la multi-sectorialité du PNLS.

    A travers ce Programme National de lutte contre le VIH/SIDA, le gouvernement a tenu à marquer sa volonté d'organiser et d'impulser une réponse nationale élargie qui tient compte des aspects sanitaires et de tous les impacts du VIH.

    En dépit des immenses efforts déployés par le gouvernement, dans la lutte contre la pandémie, on note encore une persistance des comportements à risque dans la population jeune et active (15-49 ans) et plus particulièrement parmi les étudiants.

    Ils sont autant plus exposés que les enseignants. En effet, en milieu estudiantin, ce fort taux de prévalence national du VIH/SIDA s'est accru avec la promiscuité, la paupérisation avancée et la précarité des conditions de vie de ces étudiants engendré par la crise socio-politique de septembre 2002. Ainsi, selon le Centre Médical de l'Université de Cocody, le taux de prévalence du VIH/SIDA était de 31% en 2003. Et selon la même source, ce taux s'élèverait à 35% en 20055(*) ainsi, il apparait évident que les étudiants sont fortement exposés au VIH/SIDA et aux IST.

    La lutte contre le VIH/SIDA et qui plus est, dans le cadre universitaire plus précisément en milieu estudiantin requiert la connaissance des opinions soit des représentations sociales et attitudes face au VIH/SIDA. De manière plus précise, il apparait incontournable de connaitre le savoir populaire relatif aux attitudes et comportements qui caractérisent la vie sexuelle des étudiants afin d'élaborer des recommandations déontologique pour la mise en place de programmes contre le sida efficace et respectueux de la culture.

    Des campagnes de sensibilisation, de prévention portant sur le mode de vie et les comportements des individus sont lancées à l'endroit des populations les plus vulnérables à savoir les jeunes en général et les étudiants en particulier. Les concepts centraux de ces campagnes se focalisent sur «la fidélité», «l'abstinence».

    Notons en ajout de ces concepts centraux d campagne des moyens technique de prévention comme le préservatif par exemple. Toutes ces stratégies de sensibilisation à travers les informations données viennent se heurter aux habitudes sexuelles et aux représentations sociales des individus, leur dictant une ligne de conduite qui n'est pas forcement en conformité avec leur réalité socioculturelles et la représentation qu'ils se font de la sexualité.

    S'intéresser a un individu, particulièrement à un étudiant du point de vue sexuel, est un fait assez inhabituel qui saurait aller sans heurter certaines sensibilité. Mais nécessité faisant loi, il est impératif devant le fléau du sida d'adopter un état d'esprit nouveau qui, bousculant certains tabous, pourra contribuer à l'avènement de comportements sexuels nouveaux et préventifs. Rappelons que l'infection à VIH/SIDA touchait 7% de la population nationale en 2003 et selon la dernière enquête sur les indicateurs du sida, cette prévalence est de 45% en 2006. Ces indicateurs attestent de la reprise et de l'accentuation des comportements à risque des jeunes en dépit d'un maintien à haut niveau des programmes mis en oeuvre par les pouvoirs publics. Cette situation témoigne d'une banalisation du risque et de pratiques non protégées chez les étudiants que les actions actuelles de prévention ne semblent pouvoir enrayer. La substitution à une norme de prévention systématique d'un ajustement de la protection à chaque situation se traduit par un relâchement de la prévention, la multiplication des expositions, la difficulté à proposer et à accepter l'utilisation du préservatif, et enfin par une augmentation des IST et des nouveaux cas d'infection de VIH.

    Cette aggravation de la situation épidémiologique se produit dans un contexte de démobilisation des acteurs associatifs estudiantin vis-à-vis du sida au profit d'autres enjeux et de chute du volontariat au sein des associations.

    En ce qui concerne le VIH/SIDA, il est à noter que même si l'information sanitaire sur le VIH/SIDA est bien répétée (mode de contamination, moyen de se protéger), peu d'individus changent leurs comportement et se protègent. Ainsi un bon niveau de connaissance ne conduit pas automatiquement dans les faits à des changements qui seraient favorables à la prévention. Nous retenons donc, que les individus ne répondent pas toujours à la seule logique du calcul rationnel et de la préservation de la santé mais également que ces même individus fonctionnement avec d'autres logiques. La gestion d'un risque sanitaire ne répond pas toujours à une rationalité scientifique.

    Tout ceci nous amène à faire un diagnostic des comportements sexuels des étudiants pouvant entrainer une propagation du VIH. En effet, cette étude examine le niveau de vulnérabilité des jeunes en milieu universitaire et cherche à comprendre comment la pandémie du VIH trouve son lit dans les pratiques sexuelles des étudiants et étudiantes en résidence universitaire. Elle nous met au coeur du risque social et culturel par rapport aux pratiques sexuelles et par le comportement de notre population à l'étude. Il apparait clairement dans toutes les études socio-comportementales menées que la population la plus affectée est les populations jeunes. La jeunesse considérée dans le discours officiel comme l'avenir, le fer de lance de notre société est en train d'être décimée par cette pandémie. Cet avenir est d'autant plus menacé que ce virus semble s'attaquer à la masse estudiantine, celle là-même qui doit assurer la relève et participer au développement.

    C'est pourquoi leur sexualité est devenue une préoccupation. En effet, la croissance démographique qui a pour corollaire l'augmentation de la proportion de la population estudiantine de moins de 20 ans ; le processus d'urbanisation et de modernisation qui a gravement perturbé l'environnement traditionnel des étudiants et leur bien avec le reste de la société ; les rites traditionnels marquant le passage de l'enfance au statut d'adulte qui ont largement bouleversé l'immaturité physique qui expose les étudiants à des risque si la sexualité commence très tôt. En outre, la recherche du plaisir est devenue la raison principale des rapports sexuels. Si le préservatif protège contre les IST et le VIH/SIDA, son utilisation n'est pas évident et dépend non seulement de son plaisir, mais aussi de l'image et de la représentation qu'il véhicule parmi les populations estudiantines. Dans beaucoup de relations, l'exigence du port des préservatifs est source d'accusation, de suspicion de l'un des partenaires. Face à cette situation, des interrogations méritent d'être soulevées :

    - Quelles sont les représentations sociales que les étudiants se font de la sexualité et du VIH/SIDA ?

    - Quel sont les facteurs qui influence leur vie sexuelle ?

    - Et comment envisager une meilleure prise en charge de jeunes étudiants face au risque de contamination au VIH/SIDA ?

    C'est donc autour de ces différentes questions que va s'articuler cette étude. Mais avant tout, il est important de faire point sur des productions scientifiques à propos de VIH/SIDA et des comportements sexuels.

    II-REVUE DE LITTERATURE

    Le SIDA suscite beaucoup de réactions. Il mobilise non seulement la communauté internationale mais aussi la communauté nationale. Le phénomène a fait naître et continue de faire naître une littérature abondante qui est le symbole d'une interpellation. Dans le cadre de notre recherche, nous avons parcouru un bon nombre de documents qui se résument en trois (3) thèmes :

    - Jeunesse et représentation de la sexualité

    - Jeunesse et risque d'infection au VIH/SIDA

    - Impact du SIDA sur la santé et le développement

    II- 1- Jeunesse et représentation de la sexualité

    Des études relatives à la jeunesse et représentation de la sexualité comprennent celle de MARTA Antunes Maia, (2004) à travers une étude des représentations sur le VIH/SIDA, elle soutient que pour les jeunes, le sexe doit rester un plaisir et non problème ou une préoccupation. Or le SIDA est devenu selon eux trop lié à la sexualité, « il est venu l'empiéter et l'enlaidir »6(*). Les jeunes adoptent une attitude de défense devant le problème de l'infection au VIH/SIDA, qui se traduit le plus souvent par la dénégation du risque et par une représentation de la sexualité en tant que plaisir à part entier délié de tout souci. Ces jeunes sont en quête d'amour et on les met en garde contre l'Amour. D'une part, la menace du SIDA alerte les jeunes sur les risques liés à la sexualité, d'autre part, les campagnes de sensibilisation maintiennent avec ces derniers des discours de mise en garde.

    Certains réagissent alors par des comportements d'insouciance en réponse à ce qu'ils perçoivent comme intrusion des messages intimidants de prévention dans leur vie amoureuse. Aussi, le geste de mettre un préservatif au moment du rapport sexuel est souvent perçu comme préjudiciable au plaisir et à la spontanéité de l'échange amoureux. L'une des causes à l'origine de ce rejet du préservatif est sa perception comme un «désamorceur» du plaisir et de la spontanéité de la relation amoureuse. En effet, le garçon éprouve la pose du préservatif comme un acte solitaire qui interrompt la relation sexuelle. En outre selon toujours MARTA Antunes Maia (2004) sur les opinions des jeunes filles du port de préservatif, une fille n'oserait pas proposer un préservatif car cela signifierait, d'une part, qu'elle doute de son partenaire, et donc qu'elle n'est pas amoureuse, d'autre part, qu'elle doute d'elle même et donc qu'elle a eu de nombreuses expériences sexuelles (ce qui est pour elle stigmatisant). Aussi pour le garçon, proposer un préservatif reviendrait plus ou moins à traiter sa partenaire de fille «légère» et avouer qu'il ne s'agit pas d'un engagement dans une relation à long terme, sérieuse, ce qui diminuerait des chances de séduction et la probabilité d'avoir des rapports sexuels avec elle.

    Aussi, associe t-il l'image de la fille sérieuse qui a peut d'expérience sexuelle à la pureté. Cette attitude démone un sentiment de gène relatif au dialogue autour de la prévention. Leurs représentations de la sexualité comme quelque chose de très intime et le tabou qui pèse sur la communication entre adultes et jeunes, d'un côté, entre garçons et filles, d'un autre côté peut constituer un frein à l'écoute des messages préventifs, énoncés le plus souvent par des adultes et pour des jeunes, ainsi qu'au dialogue sur la contraception dans le couple même. Abordant dans le même sens, Dédy Séri en parle en termes de rapport entre santé et vision du monde.

    Pour Dédy Séri, la santé chez les africains est la résultante d'un équilibre entre les hommes et la nature7(*). La maladie apparait alors comme la conséquence de la rupture de cet équilibre alors comme la conséquence de la rupture de cet équilibre à la suite de la transgression de certains interdits et comportements jugé hors normes. Il poursuit en expliquant que pour l'africain, tomber malade revêt une toute autre signification. C'est le parent ou tout autre ennemi extérieur qui jette le sort, et les agressions en sorcellerie constituent l'une des causes essentielles de la maladie.

    L'on comprend cependant le rapprochement que fait l'africain ente le VIH/SIDA et les conduites jugées déviantes telles que la toxicomanie, la prostitution, l'homosexualité...

    Pour Monique Chevalier SCHWARTZ, la liaison entre le mal biologique et la faute est forte car dès le départ, le VIH/SIDA était l'épidémie qui apparaissait le plus souvent des groupes s'adonnant à des activités désapprouvées voire répréhensibles. Aujourd'hui encore, les plus jeunes et les plus lettrés décrivent cette maladie comme une maladie moderne «une maladie de blanc«. Toutefois, évoquant des faits de sorcellerie causant le VIH/SIDA. Les représentations du VIH/SIDA dépendent donc du vécu personnel du modèle social, du système de valeur. Vu le caractère incurable du VIH/SIDA, l'on pouvait penser que les comportements à risque seraient modifiés. Tapé Gozé reconnait quant à lui qu'une prise de conscience des risque à l'infection se développe sous le choc psychologique provoqué par le décès des malades du SIDA mais cela ne semble pas assez déterminant en vue d'un changement de comportement chez tous. Dédy Séri explique cette situation à travers l'importance que revêt la procréation chez l'Africain. Selon lui, le souci de procréer est si fort chez les africains que l'information sur le VIH/SIDA est souvent vidée de son contenu initial. Puisque l'africain pense que le VIH/SIDA est une maladie liée à la transgression des normes sociales, nombreuses sont les personnes qui ne changent pas de comportement parce que ne se sentant pas menacé ni concernées car ne s'étant pas rendu coupables de transgression majeures.

    II-2- Jeunesse et risque d'infection au VIH/SIDA

    Les représentations que les jeunes se font du VIH/SIDA et de leur vie sexuelle ont une influence sur leur degré de protection et de risque d'infection. A ce propos, Marta Antunes Maia (2004)8(*) constate que sous prétexte de normalité sociale, les jeunes se sentent hors de danger de contamination. Elle démontre que ce sentiment est lié à l'idée dépassée mais qui subsiste chez les personnes informées au sujet du SIDA, que «  seuls les marginaux (toxicomanes, homosexuels, prostitués...) risquent d'être atteints par le virus »9(*) ainsi, les adolescents adoptent une pluralité de logique préventive dans le sens de se mettre dans la norme pour ainsi se mettre hors de danger, et qui vont de la stratégie d'évitement de partenaire «potentiellement dangereux» à celle d'une «sélection» des enquêtes amoureuses basée sur un jugement esthétique ou éthique de l'autre. Marta Antunes Maia met aussi en relief la conscience protectrice qui est liée à l'opinion des jeunes et qui est d'une grande influence sur leur vie sexuelle. L'adhésion au préservatif est souvent mesurée par son utilisation au premier rapport, mais ce n'est pas toujours celui-ci qui représente un risque. Le premier rapport ne constitue pas forcement un baromètre de l'utilisation du préservatif, car celui-ci est parfois sacrifié justement après le rituel du premier rapport (souvent protégée surtout s'il n'est pas précoce)

    qui symbolise la porte d'entrée pour une relation de confiance. Ce déni du risque va de paire avec la croyance en la fidélité et à la confiance mutuelle.

    A l'exception de quelques garçons, particulièrement dans les milieux défavorisés, qui ont des rapports sans être amoureux de leur partenaire, la sexualité est conçue comme une expression de l'affectivité, un échange mutuel, un don de soi, un engagement et une preuve de confiance. Il faut donc noter ici que le préservatif est alors interprété par les jeunes comme un geste pour «se préserver de l'autre» et une réaction de méfiance, de démarche qui est contraire à leur représentation de l'amour. Ainsi, leur connaissance sur le VIH/SIDA ne se traduit pas toujours en pratique rationnelle d'évitement du risque. Le savoir reste parfois coupé de la pratique. Il n'est alors pas rare que les multipartenaires qui ne font pas toujours le lien entre sentiments amoureux et pratiques sexuelles soient ceux qui se protègent le plus. En effet en l'absence d'un remède de guérison vis-à-vis de l'infection au VIH/SIDA, il est préconisé l'usage du préservatif pour réduire les risques de contamination. Plusieurs études ont été effectuées afin de voir l'impact de ce moyen de prévention sur la population et sur les jeunes en particulier.

    François DENIAUD (1995) a mené une enquête auprès des jeunes d'Abidjan et de Dabou sur les préservatifs, leur utilisation et sur l'image culturelle que ces jeunes ont du préservatif. Cette étude avait pour but de développer u programme d'éducation mutuelle des jeunes citadins sur le VIH/SIDA, les MST et les contraceptions, associés à la vente subventionnée de préservatifs par des jeunes.

    Selon DENIAUD (1995) « L'utilisation des préservatifs doit être vue comme une alternative réaliste et sans danger à l'abstinence et à la fidélité

    ou comme un solution d'attente avant la réduction du nombre de partenaires sexuels »10(*). L'auteur souligne que l'aspect culturel de la perception du préservatif par les jeunes est très important car si le préservatif « peut être un médicament accepté, il est socialement et culturellement difficilement acceptable, en ce sens qu'il est perçu comme un corps étranger qui risque de gêner l'individu et de déstabiliser la société »11(*) (1995). Il montre également que « le préservatif provoque une crise de conscience chez son utilisateur ou son futur utilisateur » parce qu'il impose des ruptures à l'acte amoureux, frustre le plaisir attendu, fait perdre le sperme comme dans la masturbation, culpabilise vis-à-vis de la partenaire par laquelle l'usage du préservatif peut équivaloir à une méfiance ou un refus d'engagement.

    Abondant dans le même sens, Mendès LEITE (1993) écrit que le préservatif est interprété par les jeunes comme un geste pour « se préserver de l'autre » chose qui constitue une réaction de méfiance. Pour les jeunes, l'amour a pour pilier fondamental la confiance, alors s'il y a la confiance, le besoin d'utiliser le préservatif ne se fait plus sentir, même si le test de prévalence à VIH/SIDA n'a pas été fait. Toujours selon Mendès LEITE (1993) pour les jeunes "le préservatif est synonyme de méfiance, de doute, de crainte, sentiments qui sont antipodes de l'amour et par conséquent uniquement le temps que l'inconnu devienne connu et que la confiance s'installe"12(*).

    Alors, l'abandon du préservatif sans test de dépistage préalable est connu comme une preuve de confiance et d'engagement. La jeune fera confiance en la personne dont il est amoureux et laissera tomber le préservatif même s'il ne connaît ni son passé encore moins son statut sérologique.

    NAMBOGONA Thibaud (1997) estime que le milieu de vie des jeunes à savoir leurs amis du quartier ou d'école et leur milieu familial exerce sur eux une influence qui oriente leurs comportements sexuels. Cependant pour lui, les jeunes reconnaissent au VIH/SIDA une certaine influence sur leur sexualité mais pour eux "le rôle premier du préservatif est de servir de moyen contraceptif"13(*). Cette situation s'explique par le fait que les jeunes ne voient pas ou minimisent le risque immédiat de la contraction d'une MST ou d'une contraction à VIH/SIDA par rapport à celui de la grossesse dont l'évolution est souvent perçue comme un drame dans la famille. Pour l'auteur, les jeunes se soucient peu du VIH/SIDA et de son caractère incurable car au lieu de voir "le préservatif comme un moyen d'éviter la mort (SIDA), les jeunes le voient plutôt comme un moyen d'éviter des problèmes de paternités ou maternités". Le port du préservatif devient alors facultatif. Toujours selon NAMBOGONA (1997), le port du préservatif par les jeunes est justifié dans un premier cas par une "situation de doute, de peur et de crainte de contracter une MST ou une grossesse non désiré". Dans cette situation de peur ou de doute quelques soient le désir et l'attirance que chacun éprouve à l'égard de l`autre, c'est la prudence qui est de rigueur. Alors, lorsque le préservatif venait à manquer "le désir d'accomplissement de l'acte sexuel est automatiquement inhibé par cette prudence vis-à-vis de l'autre observé". Dans un second cas, le port du préservatif est précédé par des pratiques sexuelles à risque. En effet, les partenaires sexuels font précéder "la phase de la pénétration vaginale par les préliminaires parce qu'ils supposent que l'autre serait sain".

    Ces préliminaires consistent selon l'auteur en des "caresses buccales, manuelles ou en des frottements de la verge en érection contre les parties génitales de la fille et ce n'est que plus tard quand les partenaires ressentent le désir de s'accoupler réellement que l'homme porte le préservatif". Force est de faire remarquer que cette pratique est à risque car "le sexe du garçon n'est pas protégé lors de ces attouchements avec les parties génitales de sa partenaire ainsi il peut se voir soit contaminer par celle-ci ou lui-même être contaminé par sa partenaires à travers le contact des parties génitales nues qui favorisent le mélange des sécrétions génitales avec le sang par les micro blessures causées par le frottement des poils contre les fragiles parois des parties génitales". L'auteur relève qu'un troisième cas de figure se présente face à l'utilisation du préservatif, c'est celui "des couples stables", c'est-à-dire les jeunes garçons et filles qui déclarent avoir un partenaire sexuel fixe et régulier. Dans ce cas, le processus d'abandon de l'utilisation du préservatif commence par le fait qu'après "trois ou six mois de vie commune, au nom d'une confiance mutuelle, ils abandonnent le préservatif et s'exposent alors aux risques de se contaminer". En somme, la confiance dont parlent les jeunes et que l'auteur qualifie "d'aveugle", constitue un frein à l'utilisation du préservatif lors des rapports sexuels. Cette situation est une "porte ouverte au VIH/SIDA" puisque ne vivant pas maritalement, ces jeunes n'ont aucun moyen efficace de se contrôler réciproquement de manière à être sure de la fidélité de l'un ou de l'autre.

    II-3- impact du sida sur la sante et le développement

    Le SIDA met en péril le développement de notre continent. Selon les estimations de l'OMS et de l'ONUSIDA14(*), l'Afrique reste le plus touché des continents. Outre le fait qu'elle favorise la propagation du virus, la pauvreté bat en brèche les efforts menés pour palier les effets de l'épidémie. Le bulletin de l'ONUSIDA sur le commerce du sexe et le sur le SIDA, nous dit que la pauvreté et les perspectives de revenus limités en particulier pour les femmes et les jeunes, sont les principaux facteurs qui amènent à s'adonner au commerce du sexe. Selon le magasine SIDA, le phénomène est davantage entretenu par l'extérieur que par l'intérieur étant donné la position géographique et le pouvoir d'attraction d'un pays devenu très tôt le plus grand pôle économique de l'Afrique occidentale après le Nigeria. Ceci traduit l'ampleur et la sévérité des répercussions socio-économiques des flux migratoires. Dans la quête d'un mieux être, hommes et femmes favorisent une sexualité à haut risque c'est-à-

    dire précoce, occasionnelle, multiple et commerciale, ce qui en mal le développement d'un pays en voie de développement.

    III- L'objectif général

    L'objectif général de cette étude vise à expliquer les logiques socio-anthropologiques de l'influence des opinions et des attitudes sur les comportements à risque de la jeunesse estudiantine en résidence universitaire.

    1- Objectifs spécifiques

    De façon spécifique, cette étude vise à :

    - Saisir les représentations sociales que les étudiants se font du VIH/SIDA.

    - Identifier les facteurs influençant le comportement à risque chez les étudiants.

    - Etablir la relation entre le degré de connaissance du risque de contamination et les déterminants de vulnérabilité des étudiants

    IV- L'hypothèse

    Le risque d'infection au VIH/SIDA chez les étudiants est dû à leurs visions du SIDA comme une menace lointaine, plus abstraite que réelle.

    V- APPROCHE CONCEPTUELLE

    Avant de soumettre nos hypothèses à vérification, il apparaît d'une très grande importance de procéder à la clarification de certains concepts qui sont nécessaires à la compréhension de cette étude. Car comme le recommande Emile DURKHEIM : « la première démarche du sociologue doit donc être de définir les choses dont il traite,

    afin que l'on sache et qu'il sache très bien de quoi il est question15(*) ». Ce sont les concepts sexualité, VIH, SIDA, Milieu universitaire.

    · La sexualité

    Le Dictionnaire Universel nous révèle que le mot "sexualité" peut revêtir deux sens : Tout d'abord, il peut s'entendre comme étant l'ensemble des caractères physiques, psychologiques qui différencient l'individu mâle de l'individu femelle. Alors que dans l'autre sens, c'est l'ensemble des comportements caractérisant l'intérêt sexuel et sa satisfaction.

    Autrement dit, c'est l'ensemble des comportements en vue du plaisir érotique. C'est aussi l'ensemble des phénomènes physiologiques et psychiques liés et au sexe et aux rapports sexuels. La sexualité est à la fois, une donnée psycho-socio-affective individuelle, voire personnelle,

    interne ou privée et en même temps interpersonnelle et collective. Elle est un facteur de socialisation important. Sexualité et social, socialité et culture, sont indissociables.

    Du point de vue sociologique, l'intérêt se porte davantage sur le rôle de la famille, ses croyances, son style éducationnel, son évolution historique et culturelle. Les autres éléments qui peuvent moduler l'expression de la sexualité, sont entre autre, l'influence géographique ou physique des territoires (étude de la sociabilité des villes), les bandes, les groupes de pairs au sens large, avec leurs rituels d'inclusion ou rituels de passage, leurs codes symboliques et leurs valeurs. Pour Sigmund Freud, la sexualité ne désigne pas seulement les activités et les plaisirs qui dépendent du fonctionnement de l'appareil génital, mais aussi un mode de satisfaction non directement lié à la génialité et qui s'exprime dès l'enfance.

    A partir de cette remarque, nous pouvons déduire que la sexualité, loin d'être un phénomène purement sexuel dans le sens physique du terme et de tout ce qui y a attrait, C'est un fait qui dépasse largement le cadre de la manifestation des désirs et de leur assouvissement pour entacher la personnalité des individus selon leur attirance sexuelle.

    · VIH

    Virus de l'Immunodéficience Humaine. C'est l'agent viral du SIDA. Il entraîne u effondrement des défenses immunitaires qui rend les organismes incapables de se défendre contre les infections. Il est transmissible soit au cours des rapports sexuels avec une personne porteuse soit par voie sanguine.

    · SIDA :

    Syndrome Immunodéficience Acquis. Le SIDA est la maladie du stade avancé de l'infection par le virus VIH.

    · Milieu universitaire :

    Le milieu universitaire peut être défini comme le champ géographique et sociologique où se réalisent, s'entretiennent, toute activité et tous les rapports liés aux études supérieures. Dans le cadre de notre étude, le milieu universitaire se focalise principalement sur le milieu estudiantin à savoir la prise en compte particulière des étudiants et plus précisément ceux des résidences universitaires.

    CHAIPTRE II CADRE METHODOLOGIQUE

    I- LES METHODES D'ANALYSE

    La méthode est une démarche de l'esprit. C'est l'ensemble des opérations intellectuelles pour lesquelles une discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle poursuit car elle sert à organiser des données de base qui sont propres à l'explication sociologique. Il s'agit de procédures logiques inhérentes à toute démarche scientifique.

    La question centrale qui a jusqu'ici orienté nos objectifs, la nature de notre hypothèse ainsi que le modèle théorique, exige également de s'inscrire dans un cadre de référence d'approche explicative. En la matière, cette étude se veut essentiellement qualitative. En ce sens que nous avons opté pour un modèle d'analyse élaboré à partir d'un type de méthode : La méthode dialectique. Ce choix s'explique par le fait qu'elle est riche, complète et explicative qui va nous permettre d'avoir les éléments nécessaires à l'analyse de notre sujet.

    I- 1- La méthode dialectique ou la recherche de contradiction

    La dialectique se définit comme l'art d'amener à la vérité par des raisons démonstratives qui partent des théories opposées. La notion de contradiction est donc l'élément essentiel de la dialectique. C'est dans cet esprit que pour Madeleine Grawitz, la méthode dialectique est « la méthode la plus riche, la plus complète et semble t-il, la plus achevée des méthodes conduisant à l'explication en sociologie16(*)». En un mot, c'est une méthode qui part de l'idée de la présence de contradiction dans la réalité elle-même.

    Elle essaie, à la différence des autres méthodes, de construire le lien entre les éléments contradictoires et d'unir ce qui paraissait séparé, éparpillé, incompréhensible. Elle recherche aussi les incohérences des choses, les oppositions, les ambivalences, qui constituent souvent, l'essentiel de la réalité. De façon précise, cette méthode va nous permettre d'expliquer le comportement sexuel des étudiants face aux risques de contamination du VIH.

    I-2- La méthode compréhensive

    La méthode compréhensive se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et d'expliquer causalement son déroulement et ses effets. Il faut entendre par activité, tout comportement ayant un sens subjectif pour l'agent et Il faut entendre par activité sociale, l'activité qui d'après son sens visé par l'agent ou les acteurs se rapporte à autrui et par rapport auquel s'oriente son déroulement. Ici le plus important à noter est que l'individu est privilégié car ses actions sont significatives. Toutefois il faut entendre par démarche compréhensive, le fait de saisir les significations et entendre par interprétation le fait d'organiser en concepts le sens subjectif et enfin il faut entendre par expliquer le fait de mettre en évidence les régularités des actes et des actions sociales. Dans le cadre de notre travail cette méthode va nous être d'une utilité dans la mesure où, le comportement à risque des étudiants est en étroite relation avec leurs opinions et représentation qu'ils ont du SIDA, et de la «fidélité» et de la «confiance». En effet il faudrait noter que la vulnérabilité et l'exposition à une maladie quelconque est dû au mode de vie. Toute fois le mode vie est tributaire des représentations, des opinions que les individus se font d'une situation ou d'un cas donné.

    Cette méthode nous permettra donc de comprendre les motivations qui poussent les étudiants à s'exposer à une vie sexuelle à risque.

    II- LES TECHNIQUES D'ENQUETE

    Cette rubrique concerne essentiellement la documentation, la pré-enquête et l'entretien.

    II-1- La documentation

    La documentation apparaît comme une phase décisive car non seulement elle permet la maturation du sujet que l'on traite, mais elle permet de recueillir des informations et toutes les données disponibles relatives à la question abordée.

    Dans le cadre de notre étude, nous avons privilégié trois (3) pistes de recherche. La premières nous a permis de participer à des séminaires et à des rencontres sur la problématique de la sexualité et VIH/SIDA organisés par le Directeur du Mémoire.

    La seconde voie qui nous a intéressés, nous a permis de consulter des documents au niveau de la bibliothèque de l'institut d'ethno-sociologie et aussi la documentation émanant du Ministère de la lutte contre le VIH/SIDA, de l'ONUSIDA et de l'OMS. Et enfin, nous nous sommes servis des Nouvelles Technologies de l'Information, en l'occurrence l'Internet, pour aussi nous documenter.

    II-2- La pré-enquête

    Du 05 au 12 Août 2007, nous avons effectué une mission d'exploration sur le terrain. Ce tour rapide nous a conduits dans les différents bâtiments qui composent la résidence universitaire. Elle nous a permis d'avoir une vision plus poussée de la compréhension du thème, d'identifier les personnes ressources (celles qui sont outillées pour les informations recherchées) dans le cadre de cette étude. Mais aussi et surtout, elle nous a permis de donner une orientation méthodologique susceptible de mieux exploiter les données de terrain. C'est ainsi que nous avons identifié les étudiants et les étudiantes comme cible pour cette étude. Nous avons aussi eu recours aux personnels du CROU Abidjan et à l'ONG MESSI.

    II-3- L'entretien

    C'est l'enquête à proprement parlé, elle consiste à interroger les enquêtés soit directement, soit indirectement par l'entremise des guides d'entretien. A cet effet, trois (03) guides d'entretien ont été dégagés à partir de notre échantillon. Ainsi, un premier guide était destiné au Sous-directeur du CROU. Un second fut administré au personnel médical. Enfin, un dernier fut réservé au responsable de l'ONG MEESI. Cette répartition des guides d'entretien permet à notre avis, de diversifier les réponses et les confronter pour en tirer une conclusion objective. En outre, ceux-ci permettent non seulement aux enquêtés de s'exprimer librement, mais ils instaurent aussi un véritable échange entre enquêteurs et enquêtés.

    II-4- La collecte des données

    Il a consisté à poser par écrit une série de questions relatives au problème posé, c'est-à-dire la problématique de la sexualité et le VIH/SIDA en milieu universitaire. Les étudiants ont été interrogés dans un premier temps sur leurs caractéristiques individuelles, sur les caractéristiques socio-économiques de leurs parents, ensuite leurs précédents sexuels et leurs rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, puis la contraception et leur connaissance du SIDA, enfin leur connaissance du mariage.

    Il a été constitué essentiellement de questions ouvertes et d'items personnels et impersonnels quand il a fallu recueillir des informations sur les sujets gênants.

    II-5- L'échantillon

    Parlant de l'objet des techniques d'échantillonnage, F. Bacher (1982 : 84) cité par Njengoué (2003) rappelle que : « Les techniques d'échantillonnage ont toutes pour objet le choix, dans une population définie que l'on veut décrire, un certain nombre d'éléments qui devront présenter les mêmes caractéristiques que la population »17(*). L'échantillon est donc le récépissé de la population mère, il en a les mêmes caractéristiques. Pour construire un échantillon qui soit représentatif, Rossi propose qu' « on procède soit par un tirage aléatoire, soit par un contrôle de certains critères » (J.P. Rossi, 1987 : 27). Dans cette optique, la représentativité de l'échantillon des individus au terme de l'analyse de la population a été effectuée au hasard afin de rendre autant que possible cet échantillon probabiliste. Ne connaissant pas au départ l'effectif total des étudiants vivants sur le Campus 20001-A, parce que le nombre de lits (1724 lits) ne correspondant pas exactement au nombre d'étudiants, nous n'avons pu nous limité qu'à 120 sujets inégalement répartis sur les bâtiments du campus 20001-A dont 84 garçons et 36 filles. Les bâtiments de la cité ont également été répartis en quatre grands blocs (E, F, G, H). Nous avons choisi les lieux d'étude en tenant compte des zones de forte densité et de la diversité culturelle du pays. Il n'est pas évident qu'un échantillon plus important nous aurait permis d'obtenir des résultats plus significatifs que ceux que nous avons acquis, étant donné que dans le cadre d'une telle recherche, on peut se contenter que des dires des enquêtés.

    II-6- Le choix des variables

    Pour notre étude, nous avons sélectionné des variables qui nous semblent pertinentes. Il s'agit du sexe, de l'âge, de l'ethnie, de la religion, du niveau d'instruction et du statut économique.

    - Le sexe des individus va nous aider à comparer les points de vue des étudiants par rapport aux étudiants sur la question de la sexualité.

    - L'apparence ethnique, nous voulons mesurer l'influence des valeurs traditionnelles sur la sexualité des étudiants (es).

    - Le niveau d'instruction à partir duquel nous voulons rendre compte d'un fait : C'est de savoir si le niveau d'instruction faible ou élevé, peut influer sur le comportement sexuel des étudiants (es).

    - Le statut économique a été retenu comme variable pour nous aider à voir le poids du facteur économique sur le marché sexuel

    III- Les difficultés de terrain

    Les difficultés rencontrées étaient de trois (03) ordres : D'abord, au niveau des guides d'entretien et des questionnaires, les enquêtés, en dépit de l'accueil fort sympathique qu'ils nous ont manifestés, ont pour certains refusé de répondre à nos questions. Mais cela était sans doute dû à l'indisponibilité et à la réticence de certains d'entre eux qui trouvaient les questions un peu trop intimes. Il nous a fallu user de beaucoup de diplomatie et de patience pour qu'ils se confient et acceptent de parler.

    Nous avons aussi été confrontés à un manque criard de données statistiques sur les taux de séroprévalence des étudiants. Nous avons parcouru des bibliothèques, des bureaux mais en vain. Enfin, l'influence de moyens financiers a constitué parfois un frein important à la réalisation du mémoire.

    CAMPUS 2000 I-A DE COCODY

    CHAPITRE I - PRESENTATION DU CROU ET DE LA CITE CAMPUS

    I- HISTORIQUE

    La ville d'Abidjan est la capitale économique de la Côte d'ivoire. Elle est une zone importante de convergence au niveau académique. La plupart des bacheliers rejoignent la vile d'Abidjan où sont concentré les écoles supérieures et où se situe aussi l'Université Nationale, aujourd'hui appelé Université de Cocody après la création des Université de Bouaké et d'Abobo-Adjamé.

    Créée le 1er Octobre 1963, l'université de Cocody assure des missions d'enseignement et de recherche au sein de treize (13) Unités de Formations et de Recherches (UFR), deux (2) centres de recherche Autonomes et une école de formation continue. Dans le souci de loger les étudiants en vue de créer des conditions favorables à une bonne formation, l'Etat de Côte d'Ivoire a doté cette université de différentes cités. Dont celle du campus de Cocody qui est sous la direction du CROU-A (Centre Régional des OEuvres universitaires d'Abidjan).

    Cette université possède une cité universitaire sur son site et d'autres cités dans les quartiers d'Abidjan. Ces cités accueillent un nombre important d'étudiants de toutes les régions de la côte d'ivoire et d'autres nationalités de l'Afrique de l'Ouest.

    1- VSituation géographique

    La commune de Cocody, située à l'Est de la ville d'Abidjan, abrite en son sein l'une des Universités les plus prestigieuses de l'Afrique de l'Ouest à savoir l'Université de Cocody.

    La cité universitaire centrale, sise dans le site de l'université de cocody, est constitué de quatre CAMPUS : le Campus Ancien, le Campus INSET, le campus 2000 et le Campus 2000 1 qui a son tours depuis 2001 est subdivisé en au plan administratif en deux cité : 2000I-A et 2000I-B. Au total ces Campus ont une capacité d'environ 4000 lits.

    Toutefois, la solidarité entre étudiants amis, parentés ou originaire de la même région fait que ces campus hébergent une population qui pourrait doubler sa capacité d'accueil officiel. Cette cité est facile d'accès avec trois entrées dont deux principales donnant sur le boulevard des universités, le boulevard de France et une située au quai des autobus de la SOTRA.

    2- Cadre juridique et fonctionnel

    La cité universitaire du Campus 2000 1 fait partir du patrimoine du Centre Régional des OEuvres Universitaire d'Abidjan (CROU-A) qui lui-même est un des Centres régionaux que compte le paysage universitaire ivoirien.

    L'ex-Centre National des OEuvres Universitaire (CNOU) a été crée le 1er janvier 1964 par l'article 1er du décret n° 64-318 du 17 aout 1963. Il a connu plusieurs changements dus à une mauvaise gestion. Il sera fusionné avec l'Université d'Abidjan par le décret n°92-592 du 30 septembre 1992 et la direction sera assurée par le recteur de cette institution.

    De par le dysfonctionnement observé dans l'organigramme, le CNOU sera une fois de plus séparé de l'université en 1994 par le décret n° 94-372 du 1er juillet 1994.compte tenu de la décentralisation de l'université de Bouaké, Daloa, Korhogo, le CNOU deviendra par le décret n° 97-21 du 15 janvier 1997 portant création des centre régionaux des oeuvres universitaires :

    - Centre Régional des OEuvres Universitaires d'Abidjan (CROU-A)

    - Centre Régional des OEuvres universitaires de Bouaké (CROU-B)

    - Centre régional des OEuvres universitaires de Daloa (CROU-D)

    Ces Centres Régionaux sont des Etablissements Publics à caractère Administratif (EPA), leur organisation et fonctionnement sont fixés0par des textes particuliers.

    La cité universitaire du Campus fait donc partie d'un réseau de résidences universitaires progressivement construites après l'indépendance à l'intention des étudiants pour leur servir d'hébergement.

    II- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

    La cité universitaire du Campus 20001 est sous administration du CROU-A qui a en charge la gestion des cités universitaires d'Abidjan.

    Par ailleurs, le CROU-A comprend :

    - La commission consultative

    - La direction

    - Le comité de concertation

    · La commission consultative

    Elle comprend :

    - Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ou son représentant qui assure la présidence,

    - Le ministre de l'économie et des finances ou son représentant, membre,

    - Le ministre chargé du transport ou son représentant, membre,

    - Le ministre de la santé publique ou son représentant, membre,

    - Le ministre de la culture ou son représentant, membre,

    - Le ministre des affaires sociales ou son représentant, membre,

    · La direction

    Elle est composée de 4 sous-directions :

    - La sous-direction de l'administration et des finances,

    - La sous-direction du patrimoine et de la maintenance,

    - La sous-direction de l'accueil et du logement,

    - La sous-direction des activités sociales, culturelles et sportives.

    · Le comité de concertation

    Il est chargé de donner des avis sur la mise en application de la politique des oeuvres sociales en faveur des étudiants. Il est composé come suit :

    - Le directeur du CROU-A, président,

    - Le sous-directeur de la maintenance et du patrimoine, membre,

    - Le sous-directeur de l'accueil et du logement, membre,

    - Le sous-directeur des activités sociales, culturelles et sportives, membre,

    - Trois (3) représentants désignés par les parents d'élèves et étudiants

    - Un (1) représentant désigné de chaque établissement de l'enseignement supérieur dont les étudiants sont les bénéficiaires des prestations du CROU-A,

    - Un (1) représentant désigné de chaque commune dans laquelle sont implantées les installations du CROU-A.

    Ainsi, la cité universitaire du Campus 20001 est gérée par l'administration du CROU-A dont les attributs, déterminés par le décret n°97-22 du 15 janvier sont les suivant :

    - Assurer la gestion des résidences et des restaurants universitaire, ainsi que les services s'y rattachant,

    - Assurer les soins de santé aux étudiants,

    - Développer des activités sportives et culturelles au profit des étudiants,

    - Développer et soutenir toutes initiatives de nature à améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants.

    III- LE CROU-A ET LA QUESTION D'HEBERGEMENT AU CAMPUS

    III-1- Les critères d'hébergement

    Les critères d'hébergement en résidence universitaire sont à la fois d'ordre académique et social. L'hébergement se fait en principe à chaque fin d'année universitaire.

    Néanmoins compte tenu des retards académiques dus à de nombreuses crises qui minent l'université, les opérations d'hébergement en résidence universitaire ne se font pas dans les normes au par avant établies.

    III-2- L'admission en résidence universitaire

    L'admission en résidence universitaire est le processus qui permet au CROU d'admettre un (e) étudiant (e) en résidence universitaire. Ce processus tient compte de plusieurs aspects et conditions à savoir l'âge du postulant,

    et ces résultats obtenu en année universitaire. Logiquement Cette admission se faits sous analyse de dossiers que doit constituer le postulant.

    III-3- Les réadmissions en résidence universitaire

    Sont réadmis en cité universitaire, tous étudiants étant d'emblé admis en cité universitaire c'est-à-dire ayant une chambre et dont celle-ci leur sont réattribué par les CROU.

    Notons qu'une commission se réunit pour l'organisation des opérations de réadmission et d'admission en résidence universitaire. Elle comprend l'administration générale du CROU, 08 syndicats d'étudiants (FESCI, SYNESS, CERAC, UMESCI, UNESCI, CEGEPTCI, FETEPCI, GIEHPCI) et 02 syndicats de parents d'élève et d'étudiants (UNAPEECI, ANAPEECI). L'opération de réadmission ou de réattribution de chambre précède toujours celle d'admission ou d'attribution de chambre. C'est elle qui permet au CROU de dénombrer les lits disponibles en faveurs des opérations d'admission.

    La vie en cité est soumise à un code de conduite :

    - Ne commettre aucun acte de violence contre toute personne, en particulier le personnel administratif et technique du CROU-A

    - Ne semer aucun trouble, ni ç l'administration du CROU, ni dans les résidences, ni au restaurant universitaire,

    - Ne commettre aucun acte de vandalisme sur les biens mobiliers et immobiliers du CROU,

    - S'acquitter régulièrement de son loyer, logiquement sous peine d'expulsion,

    Selon les textes du code de conduite, tout manquement à ces engagements entraine automatiquement la radiation de l'étudiant de la liste des bénéficiaires des oeuvres universitaires (bourses, chambre, restaurants, etc.) sans préjudice de poursuite judiciaires.

    La liberté de réunion et d'association existe en résidence universitaire dans le respect des libertés d'autrui et du code de conduite qui s'impose à tous. Ainsi, cohabitent avec l'association syndicale principale la FESCI, des associations à caractère religieux comme la Jeunesse Estudiantine Catholique (JEC), l'Association des Elèves et Etudiants Musulman de Côte d'ivoire (AEEMCI)... Il y a enfin des associations à caractère politique (JPDCI, JFPI...) et régional.

    CHAPITRE II- PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU CAMPUS 2001-A

    I- LA RESIDENCE UNIVERSITAIRE DU CAMPUS 2000I-A

    Située dans la commune de Cocody, plus précisément au sein de l'université de Cocody, à côté du Campus 2000I-A, la résidence universitaire Campus 2000I-A est née à l'instar des autres résidences universitaires pour répondre au besoin d'accueil et d'hébergement des étudiants. Crée en 20001, elle est composée de 8 bâtiments peints en orange. Aujourd'hui, les bâtiments ont perdu l'état de leur couleur car il semble que depuis leur construction, ils n'ont jamais été réhabilités. Presque tous les bâtiments sont vétustes. La capacité d'accueil de la cité est de 712 lits qui servent à l'hébergement des garçons uniquement. Le nombre de bâtiments que compose la cité sont : C3, C4, E1, E2, F1, F2, G3, G4. Ces 8 bâtiments comprennent chacun un rez-de-chaussée et au plus 4 étages. On compte au niveau de chaque bâtiment cinq (5) paliers et dans chaque palier il existe (11) onze chambres doubles et une buanderie, une blanchisserie, une salle d'étude ou un pressing sans oublier des toilettes communes (05).

    Souvent on y trouve 11 chambres doubles et une salle d'étude plus des toilettes communes qui appartiennent à deux paliers différents. On retrouve aussi des chambres transformées en cybercafé ou soit à une église. C'est le cas au rez-de -chaussée du bâtiment E où trois chambres sont transformées en une église. Parfois on retrouve des buanderies transformées aussi en des dortoirs à cause du nombre croissant d'étudiants en résidence universitaire.

    PHOTO I : Une vue extérieure d'un bâtiment de la cité universitaire du Campus 2001-A

    On rencontre au sein de cette cité le maximum d'infrastructures de distraction, et de gastronomie lui donnant non pas un aspect de cité universitaire mais plutôt l'aspect d'un quartier ordinaire de la commune de cocody. Au nombre de ses infrastructures nous avons trois (03) maquis qui ne désemplissent pas, un complexe gastronomique appelé familièrement «le palmier».

    PHOTO II : une vue du complexe gastronomique «palmier» et de des maquis situé au sein

    du Campus 2001-A

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    La cohabitation dans cette cité autrefois était repartie de sorte à avoir des bâtiments destinés uniquement qu'aux filles et d'autre uniquement qu'aux garçons, cependant depuis deux ans, l'on constate que des certains paliers des bâtiments affectés aux garçons sont occupé par des filles, on peut citer en guise d'exemple, le bâtiment G3, premier étage. Notons que l'on rencontre que des chambres doubles dans les différents bâtiments cette cité.

    Ces chambres dites «double » ne sont en fait qu'une seule pièce divisée par une grande armoire, lui donnant un aspect de chambre double. Aussi L'emplacement des mobiliers (lits, tables...) s'est fait de façon jumelée, donnant à cette pièce une allure de «chambre double». Prévue et construite que dans le cadre des études, cette pièce qui est constituée de deux lits, de nature n'offre aucune intimité à ses occupants. En effet les occupants ont une douche commune, une possibilité au deux voisins de lits de se voir. Cependant depuis un certains temps, les étudiants ont eu même crée leur cadre d'intimidé à travers «le phénomène des rideaux».

    PHOTO III : Vue d'une Chambre «double» avec un rideau préservant l'intimité des étudiants

    Ceci consiste à placer un rideau afin de cacher les lits. Généralement ce phénomène des rideaux dénote du besoin d'intimité des étudiants des visites qu'ils reçoivent surtout celles de leurs partenaires sexuels.

    II- STRUCTURATION ET ORGANISATION DU CAMPUS 2000I-A

    Le Campus 2000I-A est à titre administratif, ceci pour la décentralisation de la gestion administrative et financière de la cité universitaire du Campus. Car le Campus 2000I-A pour le commun des mortels se confond avec le Campus 2000I-B parce que tous deux unis constituent le campus 2000I.

    L'organigramme de la cité universitaire du Campus 2000I-A présente en tête une direction centrale (le CROU), chargé de l'administration de la cité (accueil, hébergement, gestion du patrimoine, animation culturelle et sportive etc.), une direction de cité, qui reçoit le pouvoir décentralisé de la direction centrale dans la gestion des cités. Viennent ensuite les syndicats estudiantins qui servent d'intermédiaires entre la direction et les étudiants et veillent aux intérêts des étudiants. Le principal et le plus connu des syndicats estudiantin en l'occurrence la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), prend une place prépondérante dans la gestion de la cité depuis l'hébergement jusqu'à la sécurité en passant par la restauration.

    Les bâtiments servant de logement aux étudiants sont composés de paliers dirigés par des chefs de paliers qui s'occupent de la gestion en ce qui concerne l'entretien des toilettes qui se fait par les étudiants eux-mêmes. Les chefs de paliers sont eux-mêmes des étudiants désignés par les résidents du palier.

    Viennent ensuite les étudiants, le personnel d'entretien chargé de la propreté de la cité et le personnel de sécurité cette structuration s'illustre par l'organigramme qui suit :

    ETUDIANTS

    ORGANIGRAMME DE LA CITE CAMPUS 20001-A

    III- LES INFRASTRUCTURES ADMINISTRATIVES, SPORTIVES ET CULTURELLES

    DE LA CITE UNIVERSITAIRE

    III-1- L'administration

    Basée au rez-de-chaussée du bâtiment F1, elle occupe presque qu'un palier. Elle est composée d'un directeur, de concierge, de secrétaires et d'un agent comptable (caissier) qui travaillent en étroite collaboration.

    III-2- Le logement du personnel

    Le CROU-A en dehors des étudiants loge également son personnel. Il s'agit principalement au campus 2000I-A des concierges qui sont au nombre de deux.

    III-3- L'infirmerie et cadre sanitaire

    Toutes les quatre grandes cités universitaires de Campus en générale ont une infirmerie commune qui accueille les étudiants malades. Néanmoins en plus de l'infirmerie du CROU-A qui accueille tous les étudiants, les étudiants du Campus 2000I-A ont la chance de d'avoir en leur sein, précisément au rez-de-chaussée de du bâtiment G4, une infirmerie du MESSI (Mouvement Estudiantin pour la Sensibilisation sur le Sida). Notons en passant qu'en collaboration avec l'UNFPA à savoir le Fond des Nations Unis pour la Population, le MESSI a implanté des distributeurs automatiques de préservatifs féminins et masculins aux rez-de-chaussée de certains bâtiments.

    PHOTO IV : Vue d'un étudiant au distributeur automatique de préservatifs au sein du Campus 2001-A

    III-4- les Salles d'étude

    On trouve des salles d'études au rez-de-chaussée de certains bâtiments comme les bâtiments G4 et H2, les salles d'études ont été depuis toujours des salles d'étude, elles n'ont pas été le fait d'un réaménagement, on y trouve des tables d'une capacité de quatre (04) places assises, cependant faudrait dire que le nombre de tables bancs à suffisamment diminué, au risque même de trouver des salles sans table bancs.

    III-5- Les infrastructures sportives et culturelles

    La résidence universitaire du Campus 2000I-A partage avec les autres cités situées au sein de l'université de Cocody, une aire de jeux complet et appréciable, en effet on y trouve :

    - deux (02) terrains de football,

    - deux (02) terrains de basket-ball,

    - deux (02) terrains d'handball,

    - deux (02) terrains de volley-ball,

    - une piscine,

    - Un centre d'entrainement aux sports de combat et

    - un terrain omnisport couvert0appelé communément le FORUM.

    Toutes ces infrastructures sportives sont constamment exploitées par les étudiants et même par des riverains.

    PHOTO 5 : Vue d'une partie du complexe sportif au sein du Campus 2001-A

    IV- LES MOUVEMENTS ESTUDIANTINS ET LA VIE ASSOCIATIVE

    IL existe à la résidence universitaire du Campus 20001-A des mouvements et des associations estudiantins soucieux de l'épanouissement physique, moral et spirituel des étudiants.

    Nous en avons enregistré plusieurs dont d'abord ceux qui s'orientent dans l'encadrement spirituels des étudiants. Au nombre se ceux-ci nous avons l'AEEEMCI, qui est l'association des élèves et étudiants musulmans de côte d'ivoire. La JEC qui est le mouvement de la Jeunesse Estudiantine Catholique.

    Ensuite les mouvements qui s'orientent dans la lutte syndicale des étudiants. Au nombre de ceux-ci nous pouvons citer la FESCI, qui est la fédération estudiantine et scolaire de Côte d'ivoire et le UMES-CI, qui l'union des mouvements estudiantins et scolaire de Côte d'ivoire.

    Enfin, les mouvements qui s'oriente dans l'encadrement sanitaire des étudiants. Un seul mouvement est connu pour cette mission au sein du Campus ; le Mouvement Estudiantin pour la Sensibilisation sur le Sida.

    Dans le but de ne pas nous éloigner dans contexte de santé dans lequel notre travail, notre attention sera plus portée sur le MESSI pour parmi tous ces mouvements existant au sein de la cité universitaire du Campus.

    V- LE MOUVEMENT ESTUDIANTIN POUR LA SENSIBILISATION SUR LE SIDA (MESSI)

    1- Historique

    Né le 25 juillet 2002 au Campus universitaire de Cocody, le MESSI est une ONG apolitique regroupant des étudiants bénévoles chargés de sensibiliser les élèves et étudiants sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA.

    Elle a vu le jour grâce au président fondateur Kouadio Georges avec le soutien de certains amis étudiants devenus eux aussi membres fondateurs.

    En effet, le Président fondateur ayant vu son oncle instituteur souffrir et mourir du SIDA alors qu'il était encore élève au Lycée a été profondément bouleversé par les effets pervers et dévastateurs de cette maladie.

    Devenu étudiant et logé au Campus universitaire de Cocody, il réalise encore que les chiffres au niveau du VIH/SIDA en milieu universitaire sont alarmants.

    Epris donc de compassion, il décida de fonder cette ONG afin de permettre aux élèves et étudiants de mieux s'informer sur les IST et le VIH-SIDA à travers des campagnes de sensibilisation.

    PHOTO 6: Vue de l'entrée principale du siège de l'ONG MESSI

    2- La vocation du MESSI

    Le but de l'ONG est d'amener les élèves et étudiants à changer de comportement sexuel mais aussi de les encourager à faire leur test de dépistage.A l'origine, ces campagnes de sensibilisation avaient commencé au Campus universitaire de Cocody. Aujourd'hui, vue l'ampleur de cette maladie, l'ONG s'est étendue tant dans les résidences universitaires qu'à l'intérieur du pays.

    Ainsi, des sections ont-elle été crées au sein des résidences universitaires afin de mieux divulguer le message. De même à l'intérieur, les villes de Daloa, Man et Agboville abritent les sections de cette ONG afin de permettre non seulement aux étudiants mais aussi aux élèves de mieux s'informer sur les dispositions nécessaires à prendre pour éviter les risques de contamination aux IST et VIH/SIDA. Le MESSI fonctionne aujourd'hui avec l'appui du Ministre de la jeunesse, de la vie associative et des bailleurs de fonds au niveau national. Le MESSI n'est pas subventionné, il est sans appui institutionnel. Il est l'oeuvre d'étudiants bénévoles soucieux de donner un peu de leur temps au monde scolaire et universitaire en les sensibilisant sur le SIDA.

    L'ONG fonctionne au travers des cotisations de ses membres. Une réunion mensuelle se tient pour analyser les problèmes qu'elle rencontre. Et lui permet de remettre en cause et mettre en place de nouvelles mesures pour remédier à ces insuffisances.

    3- Les actions menées par le MESSI

    - Réalisation de spot publicitaires (SIDA parlons en entre étudiants ! Ma vie, c'est ma décision...)

    - Installation d'un centre de Conseil et de dépistage Volontaire (CDV) au Campus de Cocody avec la collaboration du Centre médical du CROU-A

    PHOTO 7: Vue du centre d'écoute et de conseil de l'ONG MESSI

    - Formation de pair-éducateur et centre de documentation pour sensibiliser les élèves et étudiants

    PHOTO 8:Vue de la salle de pair-éducateur et de documentation au sein du siège de l'ONG MESSI

    <

    - Séances de sensibilisation sur les IST et le VIH/SIDA à travers des vidéo-projection pour amener les étudiants voir la réalité des méfaits du VIH/SIDA ;

    - Campagne de sensibilisation à l'intérieur du pays sur invitation de certains mouvements de la jeunesse ;

    PHOTO 9: Vue de la salle de Vidéo-Projection au sein du siège de l'ONG MESSI

    - Installation de distributeur automatique de préservatif avec le soutien du Ministère de la Jeunesse et de l'UNFPA.

    PHOTO 10: vue de l'un des distributeurs automatiques de préservatifs

    - La création d'une unité de soin au Campus 20001-A eu rez-de-chaussée du bâtiment G4

    4- Les projets

    - Entreprendre des démarches auprès du Ministère de la santé pour favoriser la réhabilitation des Centres de santé dans les résidences universitaire.

    V- LES CARACTERISTIQUES DE LA CITE DU CAMPUS 20001-A

    La résidence universitaire de Campus 2000I-A regroupe des bâtiments affecté normalement uniquement qu'aux garçons mais force est de rencontré et de voir des filles qui résident sur dans certains bâtiments. Aussi il n'existe pas vraiment de limite qui différencie le Campus 20001-A du Campus 20001-B, alors nous pouvons conclure que la cité est une cité mixte. On y trouve des filles et des garçons. Elle héberge des étudiants régulièrement inscrit et des non étudiants. Ces derniers sont des fonctionnaires, des élèves, des commerçants, des jeunes déscolarisés et des parents d'étudiants.

    La population estudiantine est estimée à 80% de la population totale. Elle est à forte prédominance masculine.

    Notons aussi qu'on y rencontre assez d'enfants de bas âge. Certains étant les enfants du personnel administratif résidant sur la cité et d'autre les enfants des étudiants, ce qui dénote de l'activité sexuelle des étudiants au Campus.

    PHOTO 11: vue d'un enfant d'étudiant sur le deuxième étage du bâtiment G4

    OPINIONS, ATTITUDES ET COMPORTEMENT A RISQUE CHEZ LES ETUDIANTS

    CHAPITRE I : VIH/SIDA

    Ce présenta chapitre va nous conduire à l'analyse des trois points essentiels. D'abord les connaissances des étudiants sur le VIH/SIDA. Ensuite, l'attitude qu'adoptent ces derniers dans des situations à risque et enfin, leurs croyances relative à l'infection à VIH.

    I- CONNAISSANCES DES ETUDIANTS SUR LE VIH/SIDA

    Pour ce qui est des connaissances des étudiants sur la pandémie du SIDA, certains résultats sont dignes de mention.

    D'une part, sur la notion du SIDA et d'autre part sur les outils de lutte contre le SIDA.

    I-1- Notions du SIDA

    Il semble par exemple que les étudiants dans leur grande majorité sont très informés sur le SIDA.

    Ainsi, 85% de ces étudiants affirment avoir entendu parler du SIDA, 12% affirme connaitre suffisamment le SIDA et 6% affirment ne pas avoir de notion sur le VIH/SIDA.

     

    FREQUENCE

    POURCENTAGE (%)

    NON

    6

    5%

    OUI

    102

    85%

    SUFFISAMENT

    12

    10%

    TOTAL

    120

    100%

    Tableau 1 : notion générale des étudiants sur le VIH/SIDA

    Figure 1: LA NOTION GENERALE DES ETUDIANTS SUR LE VIH/SIDA

    On constate une notion très nettement positive au niveau de la connaissance des modes de transmission avérés du virus du sida. Les analyses multivariées menées sur les différents items de connaissance montrent en effet de manière systématique pour les modalités de transmission « certaines » que la probabilité de connaître ces modes de transmission (quel que soit celui que l'on considère) est d'autant plus forte que la personne interrogée est diplômée (voir ci-dessous le tableau 1.6 les résultats de l'analyse multivariée concernant

    I-2- Outils de lutte

    Au sujet des outils de lutte contre le SIDA, tous les étudiants sont unanimes quant au port du préservatif, à l'abstinence et à la fidélité. Mais quant à son utilisation, 84 % des étudiantes avouent exiger le port du préservatif à leur partenaire avant tout rapport sexuel et alors que 16% ne le font pas.

     

    fréquence

    pourcentage

    Utilisation régulière du préservatif

    30

    84%

    Utilisation irrégulière du préservatif

    6

    16%

    Tableau 2 : utilisation du préservatif chez les étudiantes

    Figure 2: fréquences d'utilisation du préservatif chez les étudiantes

    Quant aux étudiants, 72% d'eux avouent utiliser régulièrement le préservatif contrairement à 28% d'entre eux qui ne l'utilise pas régulièrement.

    En effet, Bien que le préservatif soit le moyen le plus fréquemment cité lorsque l'on parle de protection, c'est la fidélité qui paraît l'emporter comme pratique prévalent de prévention contre le sida. La fidélité est, en effet, une valeur cotée et répandue chez les adolescents, alors que l'usage du préservatif est perçu comme une contrainte, un mal nécessaire et quelque chose de provisoire.

    L'abandon du préservatif (sans tests de dépistage préalables) est alors conçu comme une preuve de confiance et d'engagement (qu'un test de dépistage viendrait contredire).

    La peur vis-à-vis de la transmission du VIH n'est pas liée aux véritables risques mais est parfois dictée par une logique particulière, celle de la confiance / défiance. L'individu déposera une confiance aveugle en la personne dont il est amoureux, même s'il ne connaît ni son passé ni son statut sérologique, mais se méfiera d'une personne séropositive, qu'il se représente généralement comme une personne qui n'est " pas très fréquentable " et face à laquelle il ressent une peur démesurée.

    Figure 3:fréquence d'utilisation du préservatif chez les étudiants

    II- ATTITUDES DES ETUDIANTS FACE AU VIH/SIDA

    Dans cette section, il sera pour nous, question de présenter les conduites que les étudiants adoptent face au risque que représente le VIH/SIDA dans leur vie.

    II-1- Activité sexuelles

    Sur les 120 sujets interrogés, presque la totalité à une activité sexuelle régulière dans la semaine. Seulement 6 d'entre eux, soit 5% estimaient avoir des activités sexuelles tous les jours de la semaine. Dans la suite de notre investigation, nous ne nous étions intéressés qu'à la population sexuellement active.

    Nombre de fois / semaine

    Fréquences

    pourcentage

    1-3 fois

    72

    60%

    4-5 fois

    12

    10%

    6-7 fois

    6

    5%

    aucun

    24

    20%

    Non précisé

    6

    5%

    Tableau 3 : l'activité sexuelle par semaine des étudiants

    Figure 4 : diagramme représentatif de l'activité sexuelle des étudiants

    Notons toute fois que Les  sujets de sexe masculin est sexuellement plus actif (70%) que ceux de sexe féminin (30%). Cela peut se justifier non seulement par la nature de l'appareil génital, mais aussi par les facilités qu'ont les personnes de sexe masculin à réaliser leurs rapports sexuels.

    Tableau croisé

     

    N53combien

    Total

    aucun

    1-3

    4-5

    6-7

    NP

    SEXE

    FEMININ

    Effectif

    12

    18

     
     

    6

    36

    pourcentage

    50,0%

    25,0%

     
     

    100,0%

    30,0%

    MASCULIN

    Effectif

    12

    54

    12

    6

     

    84

    Pourcentage %

    50,0%

    75,0%

    100,0%

    100,0%

     

    70,0%

    Total

    Effectif

    24

    72

    12

    6

    6

    120

    Pourcentage %

    100,0%

    100,0%

    100,0%

    100,0%

    100,0%

    100,0%

    Tableau 5 : fréquences de l'activité sexuelle par sexe des étudiants.

    Figure 5: le pourcentage de l'activité sexuelle des étudiants selon le sexe

    II-2- Risque d'infection au VIH/SIDA

    Certains étudiants ont été en proie à des situations à risque. Telles qu'avoir des rapports sexuels avec un individu pour de l'argent ou des faveurs en contre-partie. Ainsi, les filles sont les plus sollicitées (70 %) dans ce cas de figure. Contrairement aux garçons qui sont moins sollicités.

    Cependant (20%) ont des rapports sexuels avec des prostituées ou des personnes qui ont des activités sexuelles visiblement désordonnées. Ces garçons qui ont très souvent recours aux prostituées ou travailleuses sexuelles, le font dans le but d'apaiser leur tension sexuelle. La prostitution remplit dès lors pour ces derniers une fonction de soulagement indéniable. L'incapacité de séduire amène cette jeunesse à recourir à la travailleuse sexuelle, ce qui révèle le rôle de régulateur psychosocial joué par la prostitution. Car, la fréquentation des prostituées est parfois la seule possibilité qui s'offre à eux.

    Les prises de risque d'infection par le VIH persistent car, d'une part, le préservatif est pour les étudiants synonymes de méfiance, de crainte, de désengagement (sentiments qui sont aux antipodes de l'amour, alors qu'ils sont en quête d'amour et de liberté), d'autre part, ils ne semblent pas toujours envisager le risque de contamination par le VIH et ne se sentent toujours pas concernés.

    Risque de contamination

    sexe

    Tout à fait

    probable

    Relativement

    impossible

    Très probable

    Ne sais

    pas

    MASCULIN

    70%

    70%

    70%

    70%

    FEMININ

    30%

    30%

    30%

    30%

     

    100%

    100%

    100%

    100%

    Tableau 6 : notion du risque d'infection au VIH/SIDA chez les étudiants

    Il y a donc un écart entre les discours et les pratiques, le préservatif étant plus revendiqué qu'utilisé. Nous avons ainsi décelé quelques obstacles à l'utilisation du préservatif.

    III- CONTEXTE SOCIOCULTUREL ET EDUCATIONNEL

    Il s'agit d'individus qui sont socialisés et qui ont des manières de parler, de s'habiller, de gesticuler, des aspirations, des projets de vie, des représentations et des comportements amoureux différents. Les représentations de la sexualité et les comportements amoureux sont façonnés par le contexte social et il en est de même en ce qui concerne les représentations du VIH-sida et les comportements à risque, aspect que nous développerons ici. Les étudiants en ont plus ou moins de meilleures connaissances sur le VIH-sida que leurs camarades des autres établissements, car ils bénéficient de campagnes de prévention à l'école, chaque année. Mais les comportements à risque n'y sont pas complètement absents, car la théorie n'est pas toujours appliquée à la pratique. Le contexte socioculturel et éducationnel de l'individu détermine ses intérêts, son comportement et ses capacités d'assimilation. Les informations relatives au VIH sont mieux assimilées par les étudiants dont les parents ont un droit de regard sur leur vie sexuelle que par ceux qui se disent autonome, et sont parfois comprises de façon différente selon leurs origines culturelles.

    CHAPITRE II OPINONS ET ATTITUDES DES ETUDIANT FACE AUX VIH/SIDA

    I- OPINIONS DES ETUDIANTS FACE AUX VIH/SIDA

    Par opinion, nous entendons, les représentations, voire les représentations que se font les étudiants

    I-1- La nécessité des rapports sexuels

    Ainsi, à la question de savoir si les rapports sexuels sont nécessaires dans la vie d' l'individu, 81, 56% de garçons et 86, 65% de filles répondent par la positive.

    Ils justifient leurs réponses en affirmant que les rapports sont nécessaires, car ils permettent à l'individu de se procurer du plaisir. Elément nécessaire tant pour leur épanouissement tant psychologique que physiologique. «C'est avoir un moment de plaisir, d'affection instantanée», George, étudiant du bâtiment G3.

    À cet effet, 25% de fille et 75% de garçon font au moins entre 1 et 3 fois par semaine.

    Risque de contamination

    sexe

    1-3 fois/

    semaine

    MASCULIN

    75%

    FEMININ

    25%

     

    100%

    Tableau 7 : risque de contamination aux VIH/SIDA chez les étudiants

    I-2- La vulnérabilité

    Face à l'infection à VIH, 37, 12% de garçons et 38, 14% de filles pensent y être vulnérables.

    Mais, force est de constater que la majorité des étudiants croit être susceptible de na pas constater le VIH. A savoir 62, 88% de garçons et 61, 86% de filles interrogées.

     

    Vulnérabilité

    sexe

    Assez vulnérable

    Non vulnérable

    MASCULIN

    37,12%

    62,28%

    FEMININ

    38,14%

    61,86%

     

    100%

    100%

    Tableau 8 : vulnérabilité des étudiants aux VIH/SIDA

    Figure 6: le taux de vulnérabilité des étudiants aux VIH/SIDA

    Figure 7: le taux de vulnérabilité des étudiantes

    Les étudiants qui déclarent pouvoir être infectés par le VIH/SIDA, le justifient en évoquant très souvent les autres modes de transmission sexuelles. Ils font cas de leur utilisation fréquente des objets coupant, de transfusion sanguine dont-ils sont quelque fois sujets.

    Quant à ceux qui se croient invulnérable au VIH/SIDA, ils le prouvent d'une part, le fait qu'ils n'ont aucune expérience sexuelle à risque. Et d'autre part, par la confiance inouïe qu'ils mettent en leurs partenaires.

    En effet, Sous prétexte de normalité sociale, les étudiants se sentent hors de danger de contamination. Ce sentiment est lié à l'idée, dépassée mais qui subsiste chez les personnes peu informées au sujet du sida, que seuls les " marginaux " (toxicomanes, homosexuels, prostituées...) risquent d'être atteints par le virus.

    Ainsi, ils adoptent une pluralité de logiques préventives dans le sens de se mettre dans la norme pour ainsi se mettre hors de danger, et qui vont de la stratégie d'évitement de partenaires " potentiellement dangereux" à celle d'une " sélection " des conquêtes amoureuses basée sur un jugement esthétique ou éthique de l'autre.

    En effet, une opposition apparaît dans les représentations entre une altérité néfaste, un risque venant de l'autre différent, et une intimité protectrice. Une relation amoureuse avec quelqu'un de beaucoup plus âgé ou d'un milieu social différent ou encore d'une autre origine culturelle, sera considérée plus dangereuse qu'une relation entre personnes proches. Un deuxième degré de sentiment de proximité préservatrice tient à l'ancienneté de la relation amoureuse, qui assure la connaissance mutuelle des partenaires amoureux, même si celle-ci n'implique pas forcément la connaissance du statut sérologique de l'un et de l'autre. Un temps d'attente avant de passer à l'acte serait perçu comme nécessaire pour établir cette " bonne connaissance " dans le couple et représenterait un gage de sûreté. Dans cette logique, les tests de dépistage et l'utilisation de préservatifs sont jugés inutiles.

    Le risque d'infection au VIH/SIDA semble être pour la majorité des étudiants comme une menace lointaine, plus abstraite que réelle.

    I-3- La confiance protectrice

    L'adhésion au préservatif est souvent mesurée par son utilisation au premier rapport, mais ce n'est pas toujours celui-ci qui représente un risque. Le premier rapport ne constitue pas forcément un baromètre de l'utilisation du préservatif, car celui-ci est parfois sacrifié justement après le rituel du premier rapport (souvent protégé, surtout s'il n'est pas précoce), qui symbolise la porte d'entrée pour une relation de confiance.

    Dans l'imaginaire de l'individu, l'amoureux est pur, il ne peut constituer un danger. Ce déni du risque va de pair avec la croyance en la fidélité et la confiance mutuelles. A l'exception de quelques garçons, qui ont des rapports sans être amoureux de leur partenaire, la sexualité est conçue comme une expression de l'affectivité, un échange mutuel, un don de soi, un engagement et une preuve de confiance.

    Le préservatif est alors interprété par les adolescents comme un geste pour " se préserver de l'autre " et une réaction de méfiance, démarche qui est contraire à leur représentation de l'amour. Ainsi, leurs connaissances sur les MST ne se traduisent pas toujours en pratique rationnelle d'évitement du risque. Le savoir reste parfois coupé de la pratique. Il n'est alors pas rare que les multipartenaires, qui ne font pas toujours le lien entre sentiments amoureux et pratiques sexuelles, soient ceux qui se protègent le plus. Bien connaître son partenaire amoureux et se faire confiance deviennent des " protections imaginaires " contre le sida.

    Le préservatif devient synonyme de méfiance, de doute, de crainte, sentiments qui sont aux antipodes de l'amour, et par conséquent, nécessaire uniquement le temps que l'" inconnu " devienne " connu " et que la confiance s'installe (Mendes-Leite, 1993).

    I-4- une banalisation de la maladie

    On constate une diminution globale de la peur suscitée par les différents risques et maladies, sauf pour les maladies cardiaques et celles liées au tabac ou à l'alcool. En ce qui concerne le sida et les maladies associées, le niveau de crainte est le plus faible enregistré depuis 1994 : moins d'une personne sur quatre craint le VIH pour elle-même et cette proportion est plus faible encore pour les autres IST ou la tuberculose, alors que plus d'une personne sur deux déclare en 2004 craindre les accidents de la circulation ou le cancer

    II- ATTITUDE DES ETUDIANTS FACE AUX VIH/SIDA

    Par attitude, nous entendons, les pratiques sexuelles, voire les comportements des étudiants à travers de leur sexualité.

    Ce chapitre traite de l'infection à VIH/SIDA chez les étudiants, eu égard à leurs pratiques sexuelles. Il traite d'abord, de l'intensité de la vie sexuelle.

    Il essaie ensuite de montrer que les pratiques sexuelles des étudiants sont à risques et qu'ils répondent à des finalités nouvelles et inédites.

    III- INTENSITE DE LA VIE SEXUELLE

    Ici, il est question pour nous de montrer le degré de l'activité sexuelle des étudiants. L'intensité de ces activités qui pourrait être un facteur à risque susceptible de favoriser l'infection à VIH chez ces jeunes.

    III-1- Nombre de partenaires

    La sexualité des étudiants ne saurait être fondamentalement mono-partenariale. Car, bien qu'ils affirment en majorité n'avoir qu'un seul partenaire, le multipartenariat semble être pour eux, la règle. Cependant, il y a lieu de distinguer entre un multipartenariat successif qui signifie le changement de partenaire, et un multipartenariat simultané qui consiste à avoir plusieurs partenaires.

    a- Multipartenariat successif

    Beaucoup d'étudiants, même s'ils n'ont pas simultanément plusieurs partenaires, les ont successivement. Coucher avec une fille devient dès lors pour ces jeunes, un moyen d'affirmation de soi dans les groupes de pairs que sont les amis de cité. Ainsi la sexualité des étudiants se dissocie parfaitement d'affectivité, qui serait un ensemble de sentiments ou d'émotion ressentis pour une personne, un indice d'une morale sexuelle.

    Ainsi à la question du nombre idéal de partenaire, 85% répondent pour un seul partenaire, 15 % pour deux partenaires et 5% pour 3 partenaires.

    Nombre idéal de partenaire sexuel

    Fréquence

    Pourcentage

    Valide

    1

    102

    85%

    2

    12

    10%

    3

    6

    5%

    Total

    120

    100,0

    Tableau 9 : fréquence du nombre idéal de partenaire sexuel selon les étudiants

    Figure 8: fréquence du nombre idéal de partenaire chez les étudiants en général

    Les garçons interrogés déclarent à 35,3% avoir plus de deux (2) partenaires. Certains en ont même un peu plus de quatre (3) partenaire. Par contre 64,7% disent n'avoir qu'une seule partenaire.

    Figure 9: nombre idéal de partenaire chez les garçons

     

    N42pourVou

    Total

    1

    2

    3

    SEXE

    FEMININ

    Effectif

    36

     
     

    36

    % dans N42pourVou

    35,3%

     
     

    30,0%

    MASCULIN

    Effectif

    66

    12

    6

    84

    % dans N42pourVou

    64,7%

    100,0%

    100,0%

    70,0%

    Total

    Effectif

    102

    12

    6

    120

    Tableau 10 : nombre idéal de partenaire par sexe chez les étudiants

    A l'instar des garçons, les filles interrogées avouent n'avoir qu'un seul partenaire sexuel.

    Figure 10: nombre de partenaire idéal chez les filles

    b- Multipartenariat simultané

    Le multipartenariat simultané est rarement évoqué chez les filles. Seulement un tiers des filles évoque plus d'un partenaire. Ceci s'explique par le caractère immoral, anomique que revêt ce comportement. Ceci du fait que la culture africaine condamne le multipartenariat féminin. Alors que les mérites du multipartenariat masculin sont loués. Aussi, les jeunes filles ont-elles tendance, à ne considérer comme leur partenaire, celui qu'elles aiment véritablement.

    Du coup tous les autres partenaires qu'elles ont simultanément sont relégués au second plan, voire effacés. Car ils ne sont en général que des pourvoyeurs de fonds, très souvent appelés « Gourou ». Ceci laisse entrevoir l'aspect matériel des relations sexuelles des jeunes filles.

    IV- SOURCE D'ELABORATION DE LA SEXUALITE

    Par source d'élaboration de la sexualité, nous entendons les origines de l'éducation sexuelle des étudiants. L'éducation suppose l'inculcation de connaissances et de principes relatifs aux conditions psychologiques et sociales de l'acte sexuel, à ses fins et à ses finalités : quand faire l'amour ? Comment le faire ? Et dans quel but le faire ?

    Ces questions sont centrales et constitutives et l'éducation sexuelle, elles engagent nécessairement une vision de la société et du monde, un choix moral et religieux. L'éducation sexuelle englobe donc l'information scientifique relative à l'anatomie sexuelle, à la psychologie sexuelle et aux Infections Sexuellement Transmissible.

    Cette information pour être reçue par les étudiants exige la préparation de ce dernier par la famille, les paires, l'école et les médias. L'éducation sexuelle est donc plus large que l'information sexuelle. Elle comprend, outre le niveau des connaissances positives, des orientations qui pourraient organiser positivement où négativement l'activité sexuelle de l'étudiant. Elle est donc un acte de transmission d'un savoir et d'un code de conduite.

    IV-1- Les pairs

    Les amis sont ceux là qui fournissent le mieux, une éducation sexuelle aux jeunes. Le manque de communication entre les jeunes et leurs parents à propos des discours sur le sexe, l'autonomie du jeune à vivre dans une cité universitaire, conduit ces derniers à se rabattre sur leurs amis.

    Ainsi, ceux parmi le groupe qui ont plus d'expériences sexuelles, servent de modèles aux autres. Ils sont de ce fait, à la base de l'initiation sexuelle des non-expérimentés. Chez les garçons, ils sont chargés de pourvoir les techniques de drague. Quelquefois, les expérimentés sexuels vont jusqu'à organiser des rencontres qui débouchent très souvent sur des actes sexuels. Ainsi, l'esprit qui règne dans un groupe de paire conduit ces jeunes à vouloir à tout prix expérimenter l'acte sexuel, afin de ne pas être marginalisé dans le groupe. Comme les garçons, les jeunes filles ont recours à celle qui connaît la vie sexuelle. Celles-ci sont appelées à développer chez les novices, les techniques de séduction.

    IV-2- Les mass médias

    Les mass médias restent un élément fondamental dans l'élaboration de la sexualité des étudiants. A ce niveau plusieurs types de média s'offrent à eux.

    A- La lecture

    Le savoir lire dont disposent les étudiants, les permettent d'avoir accès aux contenus des revues, des journaux, des romans.

    Ainsi, les jeunes ont accès aux écrits érotiques. Il faut dire que les oeuvres et revues portant sur le sexe sont les plus prisées par ces étudiants. Ils reconnaissent en moyenne avoir lu des livres et revues pornographique. Les garçons sont les plus intéressés par des revues et journaux pornographique à image ou à bandes dessinées. Quant aux filles, elles sont les plus attirées par les oeuvres relatant des histoires d'amour et décrivant des scènes de rapports sexuels.

    B- L'audiovisuel

    L'audiovisuel est l'instrument qui s'impose de lui-même pus chez les étudiants. Car, il exige peu de moyen et d'efforts intellectuels.

    Se mettre devant un écran de télévision ou de cinéma est par ailleurs vécu comme un véritable loisir.

    L'écran devient dès lors le principal canal de réception de la culture sexuelle des étudiants. Ils déclarent à 100% avoir vu un acte sexuel par l'entremise de la télévision. Le cinéma et surtout la prolifération des chaînes étrangères tels que «XXL» qui diffuse chaque soir des films pornographique offrent aux étudiants l'initiation en matière de sexualité. Notons que 90% des étudiants sur le campus 2001-A ont accès au chaînes étrangères de «CANAL +».

    Le visionnement des films de sexe ne signifie pas l'acquisition d'une lecture cinématographique.

    Pour ces jeunes, ce qui importe dans les filme, c'est la culture sexuelle qu'ils contiennent. Pour eux ces films constituent une initiation avec démonstration des choses du sexe.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Les conditions sociales de la sexualité telles que nous venons de les décrire laissent entendre que la sexualité préconjugale des jeunes est immature, coupable et compulsive. Toutes ces caractéristiques débouchent sur sa définition comme une sexualité imprudente qui s'expose à des risques diverses, notamment à celui de contracter une IST ou le VIH. En effet, une sexualité non fondée sur la notion de prudence ou sur la maturité est une sexualité éclatée qui se vit dans le multipartenariat et la non utilisation du préservatif.

    Il se pose en conséquence la question des mesures en vigueur pour lutter contre ces risques qu'encourent les étudiants face à l'infection à VIH/SIDA.

    MESURES EN VIGUEURS ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

    CHAPITRE I - MESURES EN VIGUEUR

    Dans ce chapitre, il sera question pour nous, de présenter les différentes actions menées dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA en milieu universitaire. Retenons d'ores et déjà que ces actions se situent à deux niveaux. D'une part celle menées par les institutions et d'autre part celles dirigées par les structures gouvernementales.

    I- MESURES AU NIVEAU INSTITUTIONNEL

    Au niveau gouvernemental, deux structures ont les étudiants dans leur champ d'actions : le ministère de la santé et de la population ; le ministère chargé de la lute contre le SIDA.

    <

    I-1- Le ministère de la santé et de l'hygiène publique

    Le programme national de lutte contre le SIDA, les IST et la Tuberculose a été initié par le ministère de la santé. Mais aujourd'hui, il a tété concédé au ministère chargé de la lutte contre le SIDA.

    L'objectif de ce programme est de :

    - Réduire, voire de faire disparaître la transmission de ces pathologies ainsi que leur impact sur les individus, la famille et la société,

    - D'organiser la prise en charge des personnes atteintes et de promouvoir la recherche afférente à ces maladies.

    La progression soutenue des infections au virus du SIDA, des IST et de la tuberculose a imposé le PNLS/IST/TUB18(*) parmi les priorités du programme national de développement sanitaire. La prévention du VIH/IST/TUB s'inscrit dans le cadre de la santé reproductive.

    C'est donc dans ce prétexte global qu'il faut inscrire le plan national de lutte contre le SIDA et les IST/TUB qui ont une double ambition :

    · Définir les grandes stratégies à tous les niveaux et secteurs nationaux, ainsi que pour tous les intervenants (ONG, Société civile...),

    · Renforcer le cadre de gestion et de suivi pour assurer une certaine pérennisation des actions conçues sur le moyen terme.

    A l'instar de tous les programmes de lutte contre le SIDA, le PNLS de Côte d'ivoire a été conçu comme un programme vertical. C'est ainsi qu'il a tenu compte de tout ce qu'il y avait à faire pour rendre opérationnel et réactifs les laboratoires, aussi bien en approvisionnement de petits matériels qu'en équipements.

    Le PNLS a utilisé le service d'éducation pour la santé du ministère de la santé, puis s'est doté d'un service d'information, d'éducation et de communication (IEC). Il gère des projets comme celui, visant la mobilisation des communautés pour l'appui aux malades et aux sidéens. Il a patronné de projets exécutés par des ONG avec comme seul appui technique les ressources humaines du programme. Il a aussi assuré la promotion et la distribution des préservatifs.

    Le PNLS a aussi initié et continue de soutenir l'implication des autres secteurs sans que ces derniers n'intègrent dans leurs activités courantes la lutte contre le SIDA. Près l'intégration des IST, la formulation des directives nationales et leur mise en oeuvre restent dépendantes du seul PNLS/IST/TUB.

    · Actions du PNLS en milieu estudiantin

    Il ressort des entretiens avec les équipes chargées de l'IEC, que les programmes d'IEC, de surveillance épidémiologique et de recherche opérationnelle du PNLS/IST/TUB visent essentiellement la population active : les adultes et les jeunes en milieux universitaire. Cependant, ce programme fait défaut de moyens financiers, matériels ou humains que par une négligence.

    En effet, l'objectif du PNLS n'est pas d'atteint parce que la population universitaire continue de s'adonner davantage aux pratiques à risques. Prenant toujours pour alibi l'insuffisance de moyens financiers, il prétexte que la lutte ne doit pas seulement être focalisée sur les étudiants, mais plutôt sur les différentes couches de la population. Mais la puissance publique oublie que ces jeunes sont les futurs bras valides, les futurs contribuables en un mot, l'avenir du pays.

    II- LES STRUCTURES NON GOUVERNEMANTALES

    Ces organismes interviennent de même que les institutions gouvernementales dans la lutte contre le VIH/SIDA. Ils fonctionnent soit sur fonds propres, soit sur fonds alloués par des institutions internationales.

    II-2- Les actions des ONG dans la lutte contre le VIH/SIDA en milieu universitaire

    Ces actions sont menées par diverses ONG. Nous avons entre autres : le MESSI, Mouvement Estudiantin pur la Sensibilisation sur le SIDA.

    A- Le MESSI

    Créé le 25 juillet 2002 au Campus universitaire de Cocody, le MESSI est une ONG apolitique regroupant des étudiants bénévoles chargés de sensibiliser les élèves et étudiants sur les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA.

    Elle a vu le jour grâce au président fondateur Kouadio Georges avec le soutien de certains amis étudiants devenus eux aussi membres fondateurs.

    En effet, le Président fondateur ayant vu son oncle instituteur souffrir et mourir du SIDA alors qu'il était encore élève au Lycée a été profondément bouleversé par les effets pervers et dévastateurs de cette maladie.

    Devenu étudiant et logé au Campus universitaire de Cocody, il réalise encore que les chiffres au niveau du VIH/SIDA en milieu universitaire sont alarmants.

    Epris donc de compassion, il décida de fonder cette ONG afin de permettre aux élèves et étudiants de mieux s'informer sur les IST et le VIH-SIDA à travers des campagnes de sensibilisation.

    a- La vocation du MESSI

    Le but de l'ONG est d'amener les élèves et étudiants à changer de comportement sexuel mais aussi de les encourager à faire leur test de dépistage. A l'origine, ces campagnes de sensibilisation avaient commencé au Campus universitaire de Cocody.

    Aujourd'hui, vue l'ampleur de cette maladie, l'ONG s'est étendue tant dans les résidences universitaires qu'à l'intérieur du pays.

    Ainsi, des sections ont-elle été crées au sein des résidences universitaires afin de mieux divulguer le message. De même à l'intérieur, les villes de Daloa, Man et Agboville abritent les sections de cette ONG afin de permettre non seulement aux étudiants mais aussi aux élèves de mieux s'informer sur les dispositions nécessaires à prendre pour éviter les risques de contamination aux IST et VIH/SIDA.

    Le MESSI fonctionne aujourd'hui avec l'appui du Ministre de la jeunesse, de la vie associative et des bailleurs de fonds au niveau national. Le MESSI n'est pas subventionné, il est sans appui institutionnel. Il est l'oeuvre d'étudiants bénévoles soucieux de donner un peu de leur temps au monde scolaire et universitaire en les sensibilisant sur le SIDA.

    L'ONG fonctionne au travers des cotisations de ses membres. Une réunion mensuelle se tient pour analyser les problèmes qu'elle rencontre. Et lui permet de remettre en cause et mettre en place de nouvelles mesures pour remédier à ces insuffisances.

    b- Les actions menées par le MESSI

    - Réalisation de spot publicitaires (SIDA parlons en entre étudiants ! Ma vie, c'est ma décision...)

    - Installation d'un centre de Conseil et de dépistage Volontaire (CDV) au Campus de Cocody avec la collaboration du Centre médical du CROU-A

    Retenons pour finir ce chapitre que, les actions menées par les institutions gouvernementales et les ONG sont inefficaces. Il serait dès lors, plus loisible de tenter de proposer d'autres solutions idoines, en vue de réduire au maximum, voire d'éradiquer le risque accru de contamination au VIH par les étudiants.

    CHAPITRE II- PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

    Après avoir constat les limites des actions menées par les institutions gouvernementale et les structures non gouvernementales, nous sommes tenté de proposer des solutions en vue de réduire au maximum le risque d'infection par le VIH/SIDA dans le milieu universitaire.

    La prévention est la clé qui permettra de réduire le taux d'infection par le VIH/SIDA et enfin de compter de vaincre le SIDA. On s'accorde généralement à reconnaitre aujourd'hui, que le SIDA est une crise sociale et en même temps un problème de comportement individuel. La pandémie du SIDA est un phénomène complexe et ne peut être surmonté que par un ensemble d'intervention. Il est de plus en plus clair cependant, que les étudiants doivent être au centre des stratégies visant à maîtriser le VIH/SIDA dans leur milieu.

    Ainsi, nous présentons des stratégies à travers plusieurs mesures.

    1- Mettre fin au silence et à la stigmatisation

    Il n'y a guère d'espoir de trouver une solution tant que les dirigeants ne seront pas plus nombreux à parler en public de cette crise du SIDA chez les étudiants et à en faire une priorité. Car la crainte de la stigmatisation et d'une discrimination profondément enracinée, empêchent les jeunes à avoir recours à des méthodes de prévention telles que le préservatif, le dépistage du VIH et des autres IST, le suivi des traitements médicaux ou la divulgation de leur sérologie VIH à leurs partenaires sexuels.

    Les dirigeants et les responsables communautaires doivent rompre le silence, lutter contre la stigmatisation et éliminer la honte associée au VIH/SIDA. Ils doivent avoir le courage de parler ouvertement et sans jugement de la sexualité des adolescents, de l'exploitation des filles par des personnes âgées pour de l'argent en contrepartie.

    Les communautés religieuses et spirituelles en raison de leur influence dans la vie des gens, doivent prévoir des espaces propices à la discussion sur les questions relatives au VIH/SIDA.

    Les responsables de l'élaboration des politiques à l'endroit des étudiants, à savoir plus particulièrement le ministère chargé de la lutte contre le SIDA et le ministère de la santé doivent faire en sorte que les adolescents disposent de l'information, des services et du soutien dont - ils ont besoin.

    Les ONG doivent utiliser les fonds qu'elles ont reçus de leurs partenaires à sensibiliser davantage les jeunes. Elles doivent mener des séances d'informations répétées dans les universités. Car, comme le dit le sens commun «  la répétition est une vertu pédagogique ».

    2- Offrir une rééducation et une communication optimale

    Les étudiants ont besoin d'aide pour prendre conscience des risques du VIH/SIDA et savoir comment les éviter. Les programmes d'éducation et de communication ne doivent pas se borner à offrir des informations, mais renforcer les techniques d'aversion pour les risques, telles que la continence et les négociations avec les partenaires sexuels.

    · Amélioration de la connaissance grâce aux médias

    Les médias constituent une arme efficace pour lutter contre le VIH/SIDA. La radio, la musique et les musiciens sont devenus pour les jeunes, des porte-parole actifs de la sensibilisation sur le VIH/SIDA, grâce aux paroles de leurs chansons et aux concerts. Ainsi, les campagnes médiatiques qui s'appuient sur des acteurs, des athlètes ou des musiciens célèbres, offriraient des modèles à cette jeunesse.

    Aussi, la télévision doit-elle permettre à des étudiants atteins du SIDA, d'adresser des messages à l'encontre de toute la communauté universitaire, au cours des séries télévisées les plus prisées par la jeunesse, comme l'on en fait pour les publicités.

    Enfin, si plusieurs sites d'Internet se consacrent à la diffusion d'informations sur le SIDA, bon nombre de jeunes seraient de nos jours touchés par ce message.

    En un mot, les médias peuvent communiquer aux jeunes des informations telles que les rudiments de la prévention du VIH/SIDA. Ils pourraient dans ce cadre, aborder des questions difficiles. Par exemple, comment réagir à des avances sexuelles non désirées ; comment négocier l'utilisation du préservatif er redéfinir ce que l'on entend par être un «  vrai » homme et une «  vraie » femme.

    Le ministère de la communication devrait inciter les radios nationales et les radios de proximité, à diffuser des émissions sur la sexualité des jeunes et sur le VIH/SIDA. Aussi devrait-il continuer à motiver la télévision ivoirienne à diffuser toujours les émissions de sensibilisations telles que « Miel mortel », « imaginons l'Afrique ».

    3- Rendre les services de soins faciles aux jeunes

    Pour contribuer à prévenir le VIH/SIDA et les IST, ces services doivent comprendre la distribution gratuite des préservatifs, ainsi que le test de dépistage du VIH et le conseil volontaire. Ces dispositions doivent offrir aussi des informations et des services aux filles enceintes et séropositives, pour aider à éviter de transmettre le SIDA à leur bébé.

    4- Mettre les étudiants au coeur de la lutte

    La plupart des programmes de jeunes obtiennent de meilleurs résultats quand ce sont les qui aident à les organiser et à les réaliser.

    Ces jeunes constituent une ressource extraordinaire dans touts les domaines de la prévention et de la prise en charge du VIH. Les étudiants doivent de ce fait contribuer à l'élaboration et à la diffusion des programmes qui leur sont destinés. Car, les activités de prévention et de soins ont un sens pour les étudiants que lorsqu'ils se rapportent à leur vie quotidienne.

    Impliquer les étudiants dans les efforts de prévention, leur apprendre ce qu'il faut savoir sur le VIH et leur donner un sens de responsabilité et de satisfaction.

    CONCLUSION PARTIELLE

    La lutte contre le VIH/SIDA en milieu universitaire est une tâche trop lourde pour être assumée par un seul secteur. Pour faire une différence réelle et durable, les ressources de tous les secteurs doivent être mobilisées, coordonnées et canalisées en faveur des familles et des communautés.

    Nous pouvons aussi compter sur les aides de la société civile, des associations religieuses ; des athlètes et des musiciens de renoms, des instituts de sciences et de recherche, des fondations privées, de l'organisation des Nations Unies et enfin des jeunes en général et des étudiants en particulier.

    Dans cette étude menée sur « les opinions, attitudes et comportement à risque des étudiants du campus 2001-A », notre préoccupation a consisté à confirmer ou infirmer notre hypothèse émise dès le départ. A savoir :

    · Le risque d'infection au VIH/SIDA chez les étudiants est dû à leurs visions du SIDA comme une menace lointaine, plus abstraite que réelle.

    Ainsi, pour cette hypothèse, l'étude à montré qu'effectivement plus de la moitié des étudiants ne se sentent pas menacé par l'infection à VIH/SIDA. Pour eux seuls les marginaux du sexe à savoir les prostitués, les infidèles et autres sont vulnérable à cette infection. Chacun de ses étudiants comme on le dit communément ne « veut pas montrer son village de la mains gauche ». C'est-à-dire nuls d'eux ne se voir comme vagabond du sexe ou marginalisé du sexe. Pour tous c'est « l'autre qui peut être infecté du VIH/SIDA pas moi ».

    A cet effet, le sida devient comme une menace lointaine, plus abstraite que réelle. Car la plu grande part de ses étudiant se sent de loin menacé par le SIDA. D'autre l'affirment si bien à travers ces mots : « Dieu seul est ma capote !»

    De ce fait nonobstant leur exposition criarde dont ils ne s'en rendent pas compte, les étudiants continuent d'adopter des comportements sexuels criminels, hasardeux et à risque. Ils sont multipartenaires ; ont une fréquence élevée de rapports sexuels et n'utilisent pas fréquentèrent les préservatifs.

    Face à ce constat triste et amer, une option s'impose à nous à défaut de traitements curatifs du SIDA. A savoir établir une politique de prévention en vue de freiner la progression du VIH dans le milieu universitaire.

    Il faut de ce fait élaborer des programmes de prévention et de promotion de la santé reproductive, qui s'entendent à l'ensemble du milieu universitaire.

    Ainsi, pour prévenir l'infection par le VIH, il sera aussi nécessaire de surveiller à la fois l'évolution des taux d'infection et celle des connaissances, de la conscience et des comportements des étudiants.

    Car, lutter contre le VIH/SIDA en milieu universitaire, c'est luter contre cette pandémie chez les jeunes en général. En ce sens que les étudiants, servent de relais entre l'école et les autres couches socioprofessionnelles.

    BIBLIOGRAPHIE

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    Rapport du Bilan 2007 du Ministère ivoirien de la Lutte contre le SIDA

    Rapport du Centre Médical de l'université de Cocody (2003)

    Rapport ONUSIDA 2006

    Rapport ONUSIDA 2007

    TABLE DE MATIERES

    DEDICACE

     

    REMERCIEMENTS

     

    AVANT PROPOS

     

    PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE............................................................

     

    CHAPITRE I : cadre Problématique.............................................................................................................

     

    I- Problématique.................................................................................................................................

     

    II-Revue de Littérature.........................................................................................................................

    II-1-Jeunesse et représentation de la sexualité..................................................................................

    II-2-Jeunesse et risque d'infection au VIH/SIDA.................................................................................

    II-3-Impact du SIDA sur la santé et le développement......................................................................

     

    I- L'OBJECTIF GENERAL......................................................................................................................

    1- Objectif spécifique..............................................................................................................................

     

    II- HYPOTHESE......................................................................................................................................

     

    III- APPROCHE CONCEPTUELLE............................................................................................................

     

    CHAPITRE II : CADRE METHODOOGIQUE...................................................................................................

     

    I- LES METHODES D'ANALYSE............................................................................................................

    I-1- La méthode dialectique ou la recherche de la contradiction................................................

    I-2- La méthode compréhensive........................................................................................................

     

    II- LES TECHNIQUES D'ENQUÊTE .......................................................................................................

    II-1- La documentation......................................................................................................................

    II-2- La pré-enquête............................................................................................................................

    II-3-l'entretien....................................................................................................................................

    II-4-La collecte de données..............................................................................................................

    II-5-l'échantillonnage.........................................................................................................................

    II-6-le choix des variables..................................................................................................................

     

    III- LES DIFFICULTES DU TERRAIN........................................................................................................

     

    DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU CROU ET DE LA RESIDENCE UNIVERSITAIRE

    CAMPUS 200I-A.............................................................................................................................................

     

    CHAPITRE I : PRESENTATION DU CROU ET DE LA CITE CAMPUS...........................................................

     

    I- HISTORIQUE.....................................................................................................................................

    I-1- Situation géographique.............................................................................................................

    I-2- Cadre juridique et institutionnel..............................................................................................

     

    II- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT.......................................................................................

     

    III- LE CROU-A ET LA QUESTION D'HEBERGEMENT AU CAMPUS...................................................

    III-1- Les critères d'hébergement..................................................................................................

    III-2- L'admission en résidence universitaire...............................................................................

    III-3-La réadmission en résidence universitaire..........................................................................

     

    CHAPITRE II- PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU CAMPUS 2001-A.........................................

     

    I- LA RESIDENCE UNIVERSITAIRE DU CAMPUS 2000I-A.................................................................

     

    II- STRUCTURATION ET ORGANISATION DU CAMPUS 2000I-A......................................................

     

    III- LES INFRASTRUCTURES ADMINISTRATIVE SPORTIVES ET CULTURELLE .................................

    III-1- l'administration.........................................................................................................................

    III-2-le logement du personnel........................................................................................................

    III-3-L'infirmerie et le cadre sanitaire.............................................................................................

    III-4- les salles d'étude......................................................................................................................

    III-5- les infrastructures sportives et culturelles...........................................................................

     

    IV- LES MOUVEMENTS ESTUDIANTINS ET LA VIE ASSOCIATIVE.....................................................

     

    V- LE MOUVEMENT ESTUDIANTIN POUR LA SENSIBILISATION

    SUR LE SIDA (MESSI).......................................................................................................

    1- Historique.................................................................................................................................

    2- Vocation du MESSI..................................................................................................................

    3- Les actions menées..................................................................................................................

    4- Les projets du MESSI...............................................................................................................

     

    VI- LES CARACTERISTIQUES DE LA CITE CAMPUS 2001-A......................................................

     

    TROISIEME PARTIE : OPINION, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS A RISQUE.

    CHEZ LES ETUDIANTS........................................................................................................................

     

    CHAPITRE I : VIH / SIDA.....................................................................................................................

     

    I- LES CONNAISSANCES DES ETUDIANTS DU VIHI/SIDA......................................................

    I-1- notion du SIDA.................................................................................................................................

    I-2- outils de lutte...................................................................................................................................

     

    II- ATTITUDES DES ETUDIANTS FACE AU VIH/SIDA...............................................................

    II-1- activités sexuelles..............................................................................................................

    II-2- risque d'infection au VIH/SIDA........................................................................................

     

    III- CONTEXTE SOCIOCULTUREL ET EDUCATIONNEL..............................................................

     

    CHAPITRE II : OPINION ET ATTITUDES DES ETUDIANTS SUR LE VIH/SIDA..................................

     

    I- OPINIONS DES ETUDIANTS FACEAUX VIHI/SIDA...............................................................

    I-1- la nécessité des rapports sexuels....................................................................................

    I-2- la vulnérabilité....................................................................................................................

    I-3- la confiance protectrice....................................................................................................

    I-4- Une banalisation de la maladie........................................................................................

     

    II- ATTITUDES DES ETUDIANTS FACE AUX VIH/SIDA.............................................................

     

    III- INTENSITE DE LA VIE SEXUELLE DES ETUDIANTS...............................................................

    III-1- le nombre de partenaires................................................................................................

    a- Le multipartenariat successif.............................................................................................

    b- Le multipartenarait simultané...........................................................................................

     

    IV- SOURCE D'ELABORATION DE LA SEXUALITE DES ETUDIANTS..........................................

    IV-1- les paires............................................................................................................................

    IV- 2- les mas médias.................................................................................................................

    a- La lecture...............................................................................................................................

    b- L'audiovisuel.........................................................................................................................

     

    QUATRIEME PARTIE : MESURES EN VIGUEUR ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS......................

     

    CHAPITRE I : MESURES EN VIGUEUR..................................................................................................

     

    I- MESURES AU NIVEAU INSTITUTIONNEL...............................................................................

    I-1- le ministère de la santé et de l'hygiène publique..........................................................

     

    II- LES STRUCTURE NON GOUVERNEMANTALES......................................................................

    II-1- Les actions des ONG dans la lutte contre le VIH/SIDA en milieu universitaire.........

    A- Le MESSI.......................................................................................................................................

    a- La vocation du MESSI.................................................................................................................

    b- Les actions menées par le MESSI.............................................................................................

     

    CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS....................................................................................

    1- Mettre fin au silence et à la stigmatisation.............................................................................

    2- Offrir une rééducation et une communication optimale.....................................................

    3- Rendre les services de soins faciles aux jeunes....................................................................

    4- Mettre les étudiants au coeur de la lutte................................................................................

     

    CONCLUSION

     

    BIBLIOGRAPHIE

     

    ANNEXES

     

    * 1 Revue de santé, 1985

    * 2 Rapport ONUSIDA 2007

    * 3 Rapport ONUSIDA 2006

    * 4 Rapport du Bilan 2007 du Ministère ivoirien de la Lutte contre le SIDA

    * 5 Rapport du Centre Médical de l'université de Cocody (2003)

    * 6 Marta Antunes Maia (2004) : représentation du Sida et comportement à risque chez les étudiants scolarisé. Thèse ne Anthropologie sociale et ethnologie, sous la direction de M. E Handman, Paris, EHESS.

    * 7 DEDY Séri, Tapé GOZE(1993), jeunesse, sexualité et SIDA en Côte d'ivoire : le cas d'Abidjan OMS, non publié

    * 8 Marta Antunes Maia (2004) : représentation du Sida et comportement à risque chez les étudiants scolarisé. Thèse ne Anthropologie sociale et ethnologie, sous la direction de M. E Handman, Paris, EHESS.

    * 9 Idem

    * 10 DENIAUD François (1995), Sida, Préservatif et Jeunesse urbaine en Côte d'ivoire. Bulletin liaison CNDT, Page 49-69

    * 11 Idem

    * 12 LEITE Mendes (1993), «des révolutions sexuelles» à l'ère du SIDA : bascule et reconstruction(s) des sexualités», sociétés, Numéro 39, Gauthier-Villars, pp 21-27

    * 13 NAMBOGONA Thibaud (1997)

    * 14 Rapport ONUSIDA 2003

    * 15 Emile DURKHEIME: Les règles de la méthode sociologique

    * 16 Madeleine Grawitz, méthode des sciences sociales, édition dollaz, 1993, p 383

    * 17 Njengoué (2003) les techniques d'échantillonnage.

    * 18 Plan National de Lutte contre le Sida, les Infections Sexuellement Transmissibles et la Tuberculose






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore