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évaluation socio- économique du conseil aux exploitations agricoles mise en oeuvre par l'Association pour le Développement des Exploitations du Centre(adeac), Akonolinga (Centre Cameroun )

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par Nestor Ngouambé
Universite de Dschang - Ingénieur agronome 2008
  

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3.2.2 Caractéristiques biophysiques de la zone d'étude

La végétation

Le site d'Akonolinga appartient au domaine de la forêt dense humide semi-caducifoliée guinéo-congolaise de basse et moyenne altitude. Le site est peuplé de trois domaines de végétation à savoir : le domaine à faciès de dégradation avancée de divers types de forêt mixtes, semi-caducifoliées et toujours vertes, les recrus forestiers et les raphiales. Les principales formations végétales rencontrées sont : les forêts primaires ou secondaires, les végétations secondaires issues de longues jachères, les agroforêts de cacaoyers, les caféières en friche, les champs vivriers et, les raphiales de bas-fonds et les forêts marécageuses. le système de brûlis est fortement pratiqué dans la zone d'étude, avec des pics au mois de janvier et février (début de la saison sèche)

Topographie, hydrologie et pédologie

D'après Santoir et Bopda (1995), Akonolinga est situé sur le plateau qui occupe la majeure partie du Cameroun méridional. Cette vaste surface d'érosion est inclinée vers le bassin du Congo au sud-est ; à l'ouest, elle s'achève brusquement par un escarpement, sur la surface côtière. L'altitude moyenne varie entre 600 m et 700 m, avec des sommets pouvant parfois atteindre 800 m. Le soubassement de la surface inférieure est d'âge précambrien et se compose essentiellement de roches cristallines (granites, gneiss, micaschistes), qui ont subi un aplanissement très poussé, responsable d'un relief peu marqué. Au Sud du fleuve Nyong, le modelé de collines fait place à des plateaux bas qui dominent les fonds des vallées de 40 à 50 m de haut. Les interfluves ont des sommets allongés et légèrement ondulés, parfois surmontés de collines basses. Cette zone correspond à la partie centrale du plateau méridional.

La FAO, (1993) et Bidzanga et Ava (2006), rapportent que les sols d'Akonolinga appartiennent à la classe des sols fortement désaturés ayant une épaisseur de 4 à 20 m au dessus de l'horizon d'altération et des vallées alluviales. Selon Bidzanga et Ava (2006), cette zone est localisée aux bassins supérieurs du Nyong et de la Sanaga. On y observe une dorsale formée dans la pénéplaine. L'horizon concrétionné apparaît en surface aux ruptures de pente. A l'approche des bas-fonds, le sol a souvent tendance à s'éclaircir, devenant parfois nettement

jaune, et présente une texture plus sableuse en surface. Les sols de bas-fond sont sableux, plus ou moins humifères et le plus souvent hydromorphes, ayant une nappe phréatique proche de la surface. On remarque les champs de macabo aux environs des bas fonds. Dans les sols colluvionnés ou alluvionnés, des paysages très plats sont localisés aux voisinages des grands axes de drainage du bassin inférieur du Nyong et sont souvent associés à des sols hydromorphes qu'ils ne dominent que de quelques mètres.

Climatologie

Le climat d'Akonolinga est un climat tropical bimodal. On distingue donc une longue saison de pluies allant de mars à juin ; une petite saison pluies allant de septembre à novembre ; une longue saison sèche allant de mi-novembre à février ; et enfin une petite saison sèche allant de juillet à août avec des pluies intempestives.

La pluviosité annuelle varie entre 1215mm et 1803mm. La température annuelle se situe entre 24,75°C et 25,25°C (Bidzanga et Ava, 2005). Santoir (1995) fait remarquer que la durée de la saison sèche de juillet-août diminue très vite quand on remonte vers le Nord, l'étiage correspondant est donc moins important. La saison sèche dure beaucoup plus longtemps au détriment de la grande saison des pluies. Les périodes de crue sont irrégulières. Sur les grands bassins, elles commencent en mars - avril et sont moins fortes en novembre. La présence de l'eau en période de crue peut être néfaste pour certaines espèces d'animaux, notamment les animaux terrestres.

Les récoltes interviennent généralement en juillet-Août (macabo, pistache arachide, maïs, manioc) et en novembre-décembre (macabo, arachide, café, cacao, maïs). Les récoltes de banane se déroulent le long de l'année mais elles sont plus abondantes en saison sèche qu'en saison pluvieuse. Les cultures de la tomate et du piment se font à partir de décembre et les récoltes interviennent en Mars- Avril.

Le milieu humain

Tchatchoua (2007) distingue trois groupes ethniques à Akonolinga à savoir.

· Les Mvognyengue qui sont des autochtones (75% de la population totale) ;

· les Maka qui sont des migrants venus de la province de l'Est et qui ont été attirés par les eaux poissonneuses du Nyong et du Mfoumou (15% de la population totale) ;

· Les Yeb-Bekolo qui sont des migrants venus de l'arrondissement d'Ayos pour les mêmes raisons que les Maka (10% de la population totale).

ADEAC (2005), précise que le taux de scolarisation des paysans est estimé à 89,8% (pour ceux qui ont fait au moins le CM II) et que 50,3% de la population est constituée de femmes. La société locale a une faible tradition associative et organisationnelle. Les associations existantes ne s'affirment pas comme des entités professionnelles autonomes et consultées dans leur environnement. Il existe une collaboration entre les acteurs de développement puisque ces derniers ont parfois des projets similaires.

Bidzanga et Ava (2006), rapportent que la plupart des projets de développement en cours à Akonolinga bénéficient pour l'essentiel du financement des fonds PPTE et sont généralement supervisés par les services de vulgarisation du MINADER comme présenté dans le tableau 5

Tableau 5 : Projets de développement et de recherche à Akonolinga

Titre du projet

Financement/ Partenaires

Villages

enquêté touché

Observation

Programme de relance de la filière banane-plantain

PPTE ,

IRAD/IITA

Mvan Ndibidjeng,

Mingeumeu, Ndéllé

Formation sur la

multiplication des rejets

Programme de

développement des palmeraies

villageoises

PPTE Union des exploitants de Palmier à huile

Mingeumeu,

Mvan

Création des

champs semencier, appui
financier au producteur

Programme de

valorisation des bas-fonds

PPTE Contractualisation

 

Sensibilisation sur

la mise en valeur des
marécages

PNVRA

Gouvernement du

Cameroun, BAD,

MINADER, MINEPIA,

IRAD, MINRESI

 

Formation, encadrement, appui en petit équipement aux OP

Action du fonds National de l'emploi (FNE)

FNE Contractualisation

 

En cours

Filière maïs

PPTE,

MINADER, IRAD,

ADEAC

Mvan, Ndibigjeng,

Mingeumeu, Ondeck

Création des

champs semenciers paysans, formation sur la valorisation du maïs dans l'élevage des poulets et porcs, création des parcelles de maïs

Valorisation des PFNL

CIFOR, CARPE,

ICRAF

Ondeck, Ndéllé

Organisation de la

filière Ndjansang, formation

 
 
 

sur les techniques de

production de Ndjansang, appuie financier et matériels aux producteur de la filière

Participation au

développement local

PNDP

MINEPAT

Ndéllé

Sensibilisation sur

l'importance de son implication personnelle dans les activités visant le développement de la localité

Développement des

semences améliorées de manioc, macabo, ignames, etc

PNDRT, MINADER

Mvan et

Ndibidjeng

Formation sur les

techniques de production, production de la semence et conservation de la récolte

Limitation de la virulence des mirides sur cacaoyer

SODECAO MINADER

Mvan, Ndibidjeng,

Mingeumeu, mengos

Vulgarisation des

nouvelles semences de cacao, démonstration sur la lutte anti capside

source : adapté de Bidzanga et Ava (2006) et DDADER, (2008)

Quelques structures de microfinance existent à l'instar des coopératives, les caisses villageoises d'épargne et de crédit autogéré (CVECA), les caisses mutuelles d'épargne et de crédit (CMEC) mises sur pied par l'ADEAC.

NB : les projets opérant dans la zone ne concernent pas l'ensemble des villages faisant partie de notre échantillon ; ils sont mis en oeuvre en fonction de leurs objectifs. C'est le cas par exemple du projet valorisation des PFNL mis en oeuvre par le CIFOR, le CARPE et l'ICRAF dans les villages Epkwassong et Ndéllé en raison de l'existance des forêts. La plupart s'intéressent à un échantillon limité de paysans généralement formés en groupe pendant des journées de démonstrations. Le CEF n'est donc pas la première approche qui intervient dans ces villages. Un certain nombre de projets y ont mis en oeuvre d'autres approches (appui technique, appui financier) qui ne tiennent pas compte du diagnostic global de l'exploitation.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon