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Intercommunalité et gestion participative de l'approvisionnement en eau potable dans le département du Mbam- et- Inoubou (région du centre Cameroun )

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par Louis Merlin TSAMO
Université deYaoundé I Cameroun - Diplôme d'études approfondies en géographie 2008
  

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III-5 Maintenance des ouvrages

La maintenance et la pérennité des ouvrages dépendent essentiellement de leur mode de gestion. En effet, après l'implantation d'un ouvrage d'AEP, on distingue généralement deux phases :

· La phase de l'adhésion massive et enthousiaste. Elle coïncide généralement avec les débuts des projets ou des réalisations. Cette phase est longue dans la mesure où les populations sont appelées à participer à la mise en oeuvre du projet tant dans le choix de l'emplacement que dans les tâches HIMO16.

· La phase de maturation réunit les populations convaincues. C'est également le moment où les charges dues à l'amortissement et à l'entretien de l'ouvrage deviennent considérables.

La durabilité des ouvrages et la pérennisation de l'alimentation en eau dépendent de la capacité des communautés à gérer la transition entre les deux phases.

16 Haute intensité de main d'oeuvre

Nombre d'ouvrage

80 70 60 50 40 30 20 10 0

Mode de gestion

Mini-réseau Forage

Puits aménagé Source aménagée

Source : Investigations de terrain

Fig 22: Mode de gestion par type d'ouvrages d'AEP

A l'analyse de cette figure il ressort que les populations se mobilisent beaucoup en comité de gestion autour des forages.

Dans 33 % des cas, il n'existe pas d'organisation autour des ouvrages. Ceci peut en partie justifier le nombre élevé de puits non fonctionnels. Cela peut aussi être dû au type de pompes parfois très fragiles. En outre, on peut globalement noter que les différentes pompes ne font pas l'objet d'une maintenance efficace. Ce qui explique le fait que certaines pompes nécessitent une réhabilitation complète.

III-6 Les processus de mobilisation des fonds

Pour maintenir les ouvrages fonctionnels, les populations doivent être capables de faire face aux pannes et aux aménagements. Ces travaux d'entretien nécessitent de l'argent qui doit être mobilisé par les bénéficiaires eux-mêmes.

La mobilisation des fonds se fait de manière différente selon que l'on est dans un système de comité de gestion, de comité de développement ou de contributions ponctuelles.

III-6-1 La mobilisation des fonds dans le cadre des comités de gestion ad hoc

La capacité de mobiliser les fonds est un élément qui détermine l'efficacité d'un comité de gestion. Au début, on note presque toujours la présence d'une caisse de prévention des pannes. Cette caisse est renflouée soit par mois soit par an. En général, le taux de contribution mensuelle varie de 100 à 300 FCFA par ménage. Dans ce cas, à la fin du mois, les responsables du comité de gestion font le porte à porte pour collecter les fonds qui sont gardés par le trésorier, ou versés dans le compte bancaire du comité de gestion.

Certains comités de gestion ont plutôt adopté la méthode de contribution annuelle. Le taux varie entre 1200 et 1500 FCFA par ménage. Les fonds sont collectés pendant la campagne cacaoyère. Cette méthode facilite le travail de collecte. Elle a le mérite d'alléger le poids financier des populations du fait de la disponibilité des fonds au moment de la vente du cacao. L'argent collecté est également confié au trésorier ou est versé dans le compte bancaire du comité de gestion.

S'il arrive que l'ouvrage tombe en panne et que l'argent qui est disponible en caisse ne suffise pas pour assurer la réparation, une quête ponctuelle est organisée afin de réunir le montant nécessaire. Dans ce cas, le montant des contributions dépend de la gravité de la panne et de la somme à mobiliser pour dépanner l'ouvrage. Ce mode de contribution a l'avantage de réduire le temps de réaction entre la panne et la réparation de l'ouvrage.

Il est très fréquent de rencontrer des comités de gestion qui fonctionnent sans caisse de prévention de panne. Ceci peut s'expliquer par le fait que l'argent qui avait été cotisé à l'origine a été détourné ou mal géré. Cette situation peut également s'expliquer par une crise de confiance entre les membres du comité de gestion. Dans ce cas, les populations ne contribuent que lorsque survient une panne. Le temps de réaction entre la panne et la réparation est souvent très long. La communauté peut être pendant longtemps privée d'eau.

Après la réparation, les réfractaires aux contributions sont suspendus d'approvisionnement jusqu'à acquittement de leurs redevances. Dans certains cas, ils sont purement et simplement mis en quarantaine. Mais, au bout d'un certain temps, ils finissent par s'approvisionner car l'usure du temps vient presque toujours à bout de la détermination de la personne ou de la structure chargée du contrôle. Parfois, pour des raisons de solidarité sociale, on les laisse tout simplement puiser car les populations estiment que malades, ils coûteraient plus cher à la communauté.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein