WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Essai d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement socio- économique du district de Nyanza au Kenya

( Télécharger le fichier original )
par Chrysostome UWIMANA
Institut indépendant des laà¯cs adventistes de Kigali - Licence en développement rural 2010
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    INSTITUT INDEPENDANT DES LAICS

    ADVENTISTES DE KIGALI (INILAK)

    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
    DEPARTEMENT DE DEVELOPPEMENT RURAL

    Sujet :ESSAI D'EVALUATION DE LA CONTRIBUTION

    DU PROJET DCDP AU DEVELOPPEMENT

    SOCIO ECONOMIQUE DU DISTRICT DE NYANZA

    Période d'étude :2006 -2009

    Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Développement Rural

    Par Chrysostome UWIMANA

    Directeur : MILITEY NGAMATA Olivier Codirectrice : UWIZERA Espérance

    Kigali, Janvier 2010

    DECLARATION

    Je soussigné, UWIMANA Chrysostome, déclare que le mémoire intitulé : ESSAI D'EVALUATION DE LA CONTRUBUTION DU PROJET « DCDP » AU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DU DISTRICT DE NYAZA, est un travail original, qui n a' jamais été transmis à l'INILAK ni ailleurs sous une autre forme.

    Les documents consultés sont appropriés au sujet traité.

    Signature :

    Date :

    Monsieur Chrysostome UWIMANA

    DEDICACE

    A nos regrettés parents,

    A nos regrettés grand et petits frères, A notre famille,

    A tous nos amis,

    A tous les techniciens de Développement Rural.

    CERTIFICATION

    Je certifie que le présent mémoire, intitulé : ESSAI D'EVALUATION DE LA CONTRUBUTION DU PROJET « DCDP » AU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DU DISTRICT DE NYANZA, a été fait par Monsieur UWIMANA Chrysostome sous ma direction.

    Signature :

    Date :

    Monsieur CCA MILITERY NGAMATA Olivier

    REMERCIEMENTS

    La réalisation du présent travail est un aboutissement appréciable de plusieurs personnalités auxquelles nous avons l'agréable devoir d'adresser notre profonde reconnaissance, nos vifs et sincères remerciements.

    Nous remercions l'Eternel Dieu tout puissant pour sa protection et son amour qui ont été avec nous durant toute la période de nos études

    Nous voudrions remercier en particulier au CCA MILITERY NGAMATA Olivier et Espérance UWIZERA, respectivement Directeur et Codirectrice, leurs conseils, leurs remarques et leurs rigueurs scientifiques, nous ont été d'un grand intérêt dans la conception et la réalisation de ce travail, malgré leurs nombreuses obligations.

    En troisième lieu, qu'il nous soit permis d'exprimer à tous les enseignants et au personnel de la Faculté des Sciences Economiques de l'Institut Indépendant des Laïcs Adventistes de Kigali, plus particulièrement, ceux du Département de Développement Rural, pour leur dévouement au cours de notre formation, nous disons merci.

    Nous remercions également la Coordination du Projet DCDP et tout le personnel du district de Nyanza, qui nous ont facilité la tâche en nous donnant les données utiles à la rédaction de ce travail.

    L'expression de nos sentiments de reconnaissance s'adresse enfin à toute notre famille, SOLACE Ministries et à tous, qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre indéfectible attachement.

    Monsieur Chrysostome UWIMANA

    TABLES DES MATIERES

    DECLARATION i

    DEDICACE ii

    CERTIFICATION iii

    REMERCIEMENTS iv

    TABLES DES MATIERES v

    SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS ix

    LISTE DES TABLEAUX xi

    LISTE DE FIGURE xiii

    LISTE DES ANNEXES xiv

    SOMMAIRE xv

    ABSTRACT xvi

    CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE 1

    1.1. La problématique 1

    1.2. Hypothèse de recherche 5

    1.3. Les objectifs de recherche 6

    1.3.1. L'objectif global 6

    1.3.2. Les objectifs spécifiques 6

    1.4. Choix et intérêt du sujet 6

    1.4.1. Intérêt académique 7

    1.4.2. Intérêt Sociale 7

    1.4.3. Intérêt personnelle 7

    1.5. Délimitation de l'étude 7

    1.5.1. Délimitation dans le domaine 7

    1.5.2. Délimitation dans le temps et dans l'espace 8

    1.6. Subdivision du travail 8

    CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE 9

    2.1. Définition des concepts 9

    2.1.1. Définition du mot « projet » 9

    2.1.2. Projet de développement 10

    2.1.3. Le cycle de vie d'un projet 10

    2.1.4. Utilité et différents types d'évaluation 12

    2.1.4.1. Utilité de l'évaluation 12

    2.1.4.2. Types d'évaluation selon les intervenants et leur degré de participation 12

    2.1.4.3. Types d'évaluation selon la phase du projet 13

    2.1.5. Evaluation socio-économique et financière des projets d'investissement 14

    2.1.5.1. Notion sur l'évaluation financière et économique de projet de développement 15

    2.1.5.2. Relations de complémentarité et distinction entre l'évaluation socio-économique et

    Financière 15

    2.1.5.3. L'évaluation terminale et l'évaluation rétrospective 16

    2.1.6. Quelques critères importants d'évaluation des projets de développement 16

    2.1.7. Développement 18

    2.1.8.1. Développement social 18

    2.1.8.2. Développement économique 18

    2.1.8.3. Développement communautaire 19

    2.1.9. Décentralisation 21

    2.1.9.1. La politique Nationale de la Décentralisation au Rwanda 22

    2.1.9.2. Avantages et inconvénients de la décentralisation 23

    CHAPITRE 3. CADRE METHODOLOGIQUE 25

    3.1. Méthodes de recherche 25

    3.1.1. Méthode analytique 25

    3.1.1.1. Analyse qualitative 26

    3.1.1.2. Analyse quantitative 26

    3.1.2. Méthode systémique 26

    3.1.3. Méthode comparative 26

    3.1.4. Méthode historique 27

    3.2. Techniques de recherche 27

    3.2.1. Technique documentaire 27

    3.2.3. Technique d'enquête 28

    3.2.3.1. Enquête par questionnaire 28

    3.2.3.2. Enquête par entretien 28

    3.2.3.3. Technique d'observation directe 29

    3.2.3.4. Population d'étude et échantillonnage 29

    3.2.3.5. Echantillonnage 29

    CHAPITRE 4. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 33

    4.1. Situation géographique 33

    4.2. Les données démographiques du district de Nyanza 33

    4.3. Economie du district de Nyanza 35

    4.4. Education dans le district de Nyanza 35

    4.4.1. Enseignement préscolaire 36

    4.4.2. Enseignement primaire 36

    4.4.3. Enseignement secondaire 36

    4.4.4. Enseignement Supérieure 37

    4.4.5. Alphabétisation 37

    4.4.6. Centres de Formation des Jeunes 37

    4.5. Description générale du projet DCDP 37

    4.5.1. Présentation Historique du projet DCDP 38

    4.5.2. Les composantes du projet DCDP 39

    4.5.3. Objectifs du projet DCDP 39

    4.5.3.1. Objectif global 39

    4.5.3.2. Objectifs spécifiques du projet DCDP 39

    4.5.4. Bénéficiaires du projet DCDP 39

    4.5.5. Secteurs d'intervention du projet DCDP 40

    4.5.5.1. Sous projets d'infrastructures 40

    4.5.5.2. Sous projets générateurs de revenus 40

    4.5.5.3. Sous projets de renforcement des capacités 41

    4.5.6. Sources de financement du projet DCDP 41

    4.5.7. Les réalisations du projet DCDP dans le district de Nyanza 41

    4.6. Analyse des données et interprétations des résultats 43

    4.6.1. Identification des personnes enquêtées 44

    4.6.2. Evaluation de la contribution socio-économiques du projet DCDP dans le district de

    Nyanza 45

    4.6.2.1. Connaissance du projet DCDP pour la population du district de Nyanza 46

    4.6.2.2. Les sous projets des infrastructures scolaires sous le financement du projet DCDP dans le district de Nyanza 49
    4.6.2.3. Les sous projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le district

    de Nyanza 56

    4.3.2.4. Implication des bénéficiaires dans les sous projet générateurs de revenus et

    Infrastructures scolaires financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza 61

    CHAPITRE 5. CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS 64

    BIBLIOGRAPHIE 68

    ANNEXES 72

    SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS

    % : Pourcentage

    * : Signes de Multiplication

    / : : Signes de Division

    + : Signes d'Addition

    = : Signes d'Egalité

    B.P : Boîte Postale

    C : Célibataire

    CBG : Groupe à Base Communautaire

    CCA : Chargé de Cours Associé

    CDC : Comité de Développement Communautaire

    CE : Commission Européenne

    CFJ : Centre de Formation des Jeunes

    CRDP : Community Reintegration and Development Project

    DCDP : Decentralization and Community Development Project

    DTS : Droits de Tirage Spéciaux

    EDPRS : Economic Development Poverty Reduction Strategic

    EP : Ecole Primaire

    Etc. : Et cetera

    F : Femme

    FAO : Found Agricultural Organization

    FDC : Fonds de Développement Communautaire

    Frw : Franc Rwandais

    H : Homme

    Ha : Hectare

    IDA : International Development Associations

    INILAK : Independent Institute of Lay Adventists of Kigali

    JICA : Agence Japonaise de Coopération Internationale

    Km2 : Kilomètre carré

    M : Marié

    ME : Monitoring and Evaluation

    MINALOC : Ministère de l'Administration Locale

    MINECOFIN : Ministère des Finances et de la Planification Economique

    MINEDUC : Ministère de l'Education

    MIS : Management Information System

    ODM : Objectifs de Développement du Millénaire

    ONU : Organisation des Nations Unies

    Op cit : Opere citato

    PAD : Project Appraisal Document

    PCMU : Project Coordination and Monitoring Unity

    PCO : Provincial Coordination Office

    PDD : Plan de Développement du District

    PIB : Produit Intérieur Brut

    Q : Question

    RADA : Rwanda Agricultural Development Authority

    SNV : Netherland Development Organizations

    SPSS : Statistic Package in Social Sciences

    TDR : Technicien de Développement Rural

    VIH : Virus Immuno Humain

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1: Population du district du district de Nyanza 33

    Tableau 2: Le statut socio professionnel du district de Nyanza 34

    Tableau 3: Budget du DCDP par catégorie des dépenses (en USD) 41

    Tableau 4 : Les activités des infrastructures scolaires du projet DCDP dans le district de Nyanza 42

    Tableau 5: Les activités de sous projets générateurs des revenus du projet DCDP

    dans le district de Nyanza 43

    Tableau 6: Effectifs des personnes enquêtées selon l'âge 44

    Tableau 7: Effectifs des personnes enquêtées selon le genre et leur état civil 44

    Tableau 8: Effectifs des répondants selon leur niveau d'étude et profession 45

    Tableau 9: Avis de répondants sur la connaissance du projet DCDP et la source

    de l'information sur le projet DCDP 46

    Tableau 10: Avis des répondants sur les problèmes majeurs avant l'intervention du Projet DCDP 47 Tableau 11 : Appréciation des répondants sur la situation des infrastructures

    scolaires avant l'intervention du projet DCDP 48

    Tableau 12: Avis des répondants sur le financement des infrastructures scolaires en

    rapport avec le type des infrastructures construites dans leur milieu 49

    Tableau 13: Classification des types des activités financées par le projet DCDP dans ces écoles 50

    Tableau 14: Appréciation des répondants sur la contribution du projet DCDP à la résolution

    des problèmes de l'éducation dans le district de Nyanza et avec le niveau de satisfaction 51
    Tableau 15: Appréciation des répondants sur la comparaison des infrastructures scolaire du

    Projet DCDP, et ceux des autres bailleurs de fonds ou anciens bâtiments 52
    Tableau 16: Avis des répondants sur la création de l'emploi lors de la construction des

    écoles sous le financement du projet DCDP 53
    Tableau 17: Avis de répondants sur la détermination de nombre des travailleurs journalier et son

    salaire pour chacun travaillant dans un seul chantier des Infrastructures scolaire du projet DCDP 53
    Tableau 18: Avis de répondants sur les changements observables dans votre milieu après la mise en

    place des infrastructures scolaires par le projet DCDP 55
    Tableau 19: Avis des répondants sur existences des sous projets générateurs de revenus financés par

    le projet DCDP et l'identification des types de sous projets 56

    Tableau 20: Avis des r épondants sur les critères de selection pour être bénéficiaire d'une vache 57

    Tableau 21: Appréciation des répondants sur les races des vaches distribuées et les

    principaux objectifs de distribution à la population 58

    Tableau 22: Avis des répondants sur les semences distribuées et les critères de

    distribution aux bénéficiaires 59

    Tableau 23: Avis des répondants sur l'élaboration des sous projets 61

    Tableau 24: Avis des répondants sur l'implication des acteurs dans la gestion des sous projets 62

    Tableau 25: Appréciations des enquêtés à la satisfaction de la subvention par les bénéficiaires 63

    LISTE DE FIGURE

    Figure 1: Cycle du projet 10

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe 1 : Questionnaire d'enquête en Kinyarwanda

    Annexe 2 : Questionnaire d'enquête en Français

    Annexe 3 : Structure du projet DCDP

    Annexe 4 : Carte administrative du district de Nyanza

    Annexe 5 : To whom it may concern et lettre de correspondance adressée au Maire du district de Nyanza

    SOMMAIRE

    Depuis 2004 le gouvernement du Rwanda par le financement de la Banque Mondiale a exécuté un projet appelé « Decentralization and Comunity Development Project (DCDP) », ayant comme objectif de développement communautaire axé sur la lutte contre la pauvreté à travers un processus de la décentralisation et participation communautaire. Le présent travail est le résultat d'une étude menée sur ledit projet mais en se limitant aux infrastructures scolaires et aux sous projets générateurs de revenus, en évaluant sa contribution au développement socio économique dans le district de Nyanza.

    L'hypothèse qui a guidé cette recherche était fondée sur le postulant selon lequel le projet DCDP aurait contribué au développement socio-économique du district de Nyanza, à travers ses sous projets des infrastructures scolaires et sous projets générateurs de revenus se trouvant dans la composante des initiatives de développement communautaire du projet DCDP.

    En effet, pour vérifier cette hypothèse, la confirmer ou l'infirmer, nous avons utilisé les différentes méthodes et techniques qui sont méthode analytique, systémique, comparative et historique ; et technique documentaire, technique d'enquête composée par l'enquête par questionnaire, l'enquête par entretien, technique d'observation directe, population d'étude et l'échantillonnage.

    Les résultats de cette étude montrent que le projet DCDP a construit 24 salles de classes, 4 bureaux de Direction, 48 latrines, installation de 6 citernes et distribution 1120 pupitres. Ceci a eu un impact positif sur le ratio écolier par enseignant par classe passant de 66 à 45 dans les écoles financées par le projet DCDP et le nombre des élèves a augmenté. 2 écoles sur 5 que le projet a financé, disposent dès 2008 le programme de 9 ans (9 year basic education programme). Quant aux sous projets générateurs de revenus, 200 vaches ont été distribuées aux ménages vulnérables, celles mise bas produisent entre 6 et 8 litres par jour. 3.900.000 boutures de manioc, de variétés améliorées ont encore distribuées chez les agriculteurs du Nyanza et le rendement est passé de 6 à 25 tonnes par hectare. Ces résultats montrent que les conditions de vie socio-économiques de la population du district de Nyanza sont appréciables pour ceux qui ont bénéficié le financement du projet DCDP et ceci nous a permis de confirmer l'hypothèse de notre recherche.

    Monsieur Chrysostome UWIMANA

    ABSTRACT

    Since 2004 the government of Rwanda by the financing of the World Bank executed a named project « Decentralization and Community Development Project (DCDP) », having like community development objective centred on the struggle against poverty is possible through a process of decentralization and community involvement. The present work is the result of a survey laid on aforesaid project but while limiting themselves to the school infrastructures and to the sub projects generating incomes, while valuing its contribution to the development of socio economic in the district of Nyanza.

    The hypothesis that guided this research was founded on candidate according to whom the DCDP project would have contributed to the socio economic development of the district of Nyanza, through school infrastructure sub projects and non income generating sub projects being in the component of the initiatives of the community development of DCDP project.

    Indeed, to verify this hypothesis, to confirm it or to invalidate it, we used the different methods and techniques that are analytic, systematic, comparative method and historical ; and documentary technique, composed of investigation techniques will be carried out through the following ways: investigation questionnaires, investigation through interview, direct observation technique, and sampling.

    The results of this survey show that the DCDP project constructed 24 rooms of classes, 4 offices of school direction, 48 latrines installation of 6 citterns and distribution of 1120 desks. This had a positive impact on the ratio of schoolchild sitting in class reduced from 66 to 45 numbers of pupils due to the above increased construction of classes in the schools financed DCDP project. 2 schools out of 5 that the project financed, has introduced a 9 year basic education programme.

    As for the sub generating projects of incomes, 200 cows have been distributed to the vulnerable households; at present those who gave birth produce between 6 and 8 litres per day. 3.900.000 cuttings of cassava improved varieties, and the distribution among the agriculturists of Nyanza output increased from 6 to 25 tons per hectare. These results show that the socio economic conditions of life of the population of the district of Nyanza are substantial for those that benefited the financing of the DCDP project and it permitted us to confirm the hypothesis of our research.

    Mr. Chrysostome UWIMANA

    CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE

    1.1. La problématique

    La notion de pauvreté recouvre différentes dimensions liées à l'incapacité de satisfaire des besoins humains tels que consommer et assurer leur sécurité alimentaire, être en bonne santé, pouvoir apprendre, pouvoir faire valoir leurs droits et entendre sa voix, vivre en sécurité et dans la dignité, et exercer un travail décent, JEAN PIERRE BOUTINET (2003 :18).

    La réduction de la pauvreté appelle une plus grande cohérence des politiques gouvernementales susceptibles d'affecter le développement. Selon Adrien Richard G.A. (2006 :1), les politiques de développement mises en train par les publics africains ou des organismes d'appui étrangers n'ont pas dans l'ensemble, fait progresser le monde rural où vit un grand nombre des pauvres, non parce que les ruraux sont contre le développement mais, parce qu'ils sont réfractaires à cette nouvelle forme de colonisation qui veut que le paysan ait tout à apprendre de l'autre.

    Conscient du fait que la politique de décentralisation et la politique de développement communautaire sont des choix politiques de nombreux pays africains, dont les gouvernements s'intéressent maintenant à l'implication politique réglementaire, administrative et financière d'Etat décentralisé. Selon la BANQUE MONDIALE (2006 :18), les projets multisectoriels du secteur public complètent les activités impulsées par les populations locales particulièrement lorsqu'elles concourent à l'amélioration de la gouvernance et celle de condition socio économique de la population.

    Au Rwanda, la situation précaire des pauvres a été accentuée par les événements malheureux du génocide de Tutsi de 1994. Suite à ces événements, il y a eu augmentation du nombre de personnes vulnérables surtout des veuves et des enfants chefs de ménages. Ceci est confirmé par les différents seuils de pauvreté depuis 1999, MINALOC (2001 :6). En 2001, il était 60,4% et en 2006, 56,9%; MINECOFIN (2007 :14).

    Face à cette situation, le Rwanda n'a pas croisé les bras, il a mis en place différentes stratégies de la réduction de la pauvreté et a adopté une politique de la décentralisation en 2000, avec l'objectif d'assurer l'habilitation politique, économique, sociale, administrative et technique de la population locale à lutter contre la pauvreté en participant dans la planification et dans la gestion de son processus de développement, MINALOC (2000 :9). Secondée par la Politique de Développement Communautaire en 2001, l'objectif global de cette politique est de permettre l'enracinement de la politique nationale de décentralisation en proposant les voies et moyens d'assurer la participation effective et durable de la communauté à son développement axé sur la réduction de la pauvreté, MINALOC (2001 :17).

    Pour y arriver, les différents programmes et les stratégies ont été envisagés comme la vision 2020 du Rwanda (planification à long terme du Rwanda) qui a identifié six piliers liés entre eux, dont la bonne gouvernance et la gestion efficiente des affaires publiques, le capital humain qualifié, un secteur privé dynamique, les infrastructures physiques de qualité, ainsi que l'agriculture et élevage moderne, toutes tournées vers le marché tant national, régional que mondial.

    Le gouvernement du Rwanda a exprimé son engagement à réaliser les huit Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) qui sont repartis en quatre groupes. Le premier groupe englobe les cibles définies en tant que niveaux communs de performance à travers tous les pays de 1990 à 2015. Il s'agit ici de l'Objectif 2 qui se rapporte à l'achèvement universel du primaire pour les garçons et les filles et l'Objectif 3 qui se rapporte à l'élimination des disparités en genre dans l'éducation. Le deuxième groupe comprend l'éradication de l'extrême pauvre et faim (objectif 1), de la réduction de deux tiers de mortalité chez les enfants de moins cinq ans (objectif 4) et de l'amélioration de la santé maternelle (objectif 5). Le troisième groupe englobe les cibles définies en tant que moyens de stopper et de renverser les tendances. La réalisation des cibles de l'objectif 6 implique de stopper et renverser la propagation du VIH, de la malaria, de la tuberculose et des autres pandémies d'ici 2015. Le quatrième groupe comprend les cibles qualitatives qui se rapportent à l'objectif 7 qui se rapporte à assurer un environnement durable.

    Un autre moyen est la Stratégie de Développement Economiques et de Réduction de la Pauvreté (EDPRS). Cette stratégie de moyen terme du gouvernement du Rwanda ayant pour but la croissance économique, la réduction de la pauvreté et le développement humain couvre la période de 2008 à 2012. Elle cherche à consolider et atteindre les réalisations importantes de développement humain tout en promouvant trois programmes phares (piliers) de : Croissance durable pour l'emploi et exportations, Vision 2020 Umurenge (programme intégré de développement rural pour éradiquer l'extrême pauvreté et accroître les capacités productives des pauvres) et la bonne gouvernance.

    Pour atteindre ces objectifs et les différents piliers, tous les ministères ont pris leurs parts en collaboration avec les différents partenaires et les bailleurs de fonds en élaborant les projets de développement afin d'accélérer la réalisation des objectifs préétablis. C'est dans cet optique qu'à 2004 le Ministère de l'Administration Local (MINALOC) sous le financement de la Banque Mondiale a préparé le Projet de Décentralisation et de Développement Communautaire (DCDP) ayant comme objectif de démontrer que le développement communautaire axé sur la lutte contre la pauvreté est possible à travers un processus de la décentralisation et participation communautaire.

    Selon Adrien Richard G.A. (2006 :2), il n'est communément admis que tout projet de développement « vise l'amélioration des conditions de vie des populations ciblées ». Dans ce cas l'on peut déduire raisonnablement qu'aucune action destinée à promouvoir le développement économique, les progrès sociaux et le relèvement culturel dans les milieux ruraux ne saurait être mauvaise, mais beaucoup d'actions de développement semblent d'adhésion d'être effective des bénéficiaires finaux que sont les paysans.

    C'est dans ce cadre que le projet DCDP intervient dans trois secteurs d'activités à savoir renforcement de capacités, les infrastructures et projets générateurs de revenus. Raison pour laquelle dans notre recherche nous nous sommes préoccupés des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de revenus financés par ledit projet dans le district de Nyanza. Selon l'EDPRS (2007 :23), le taux net dans l'enseignement primaire au niveau national s'est accru en passant de 74% à 86% entre 2000 à 2001 et 2005 à 2006. Les données issues du Système de

    Gestion d'Information du Ministère de l'Education révèlent une augmentation du taux net d'inscription dans l'école primaire de 73% à 95%.

    En outre le district de Nyanza est l'un des 30 districts du pays ayant connu aussi ces problèmes liés à l'insuffisance des infrastructures scolaires surtout à l'école primaire. A cet effet, les besoins exprimés par la population du district de Nyanza montrent que l'accès difficile à l'éducation vient de la troisième place sur les onze priorités au niveau du district de Nyanza, PDD Nyanza (2007 :30). Pour cela le nombre d'écoliers par local, est 66 ne coïncide pas, non plus avec la norme souhaitée par le MINEDUC, celui-ci exige 46 écoliers par local. Ce qui sous- entend que les centres scolaires se chiffres à 75 et que les locaux disponibles sont 872. Concernant l'hygiène dans les centres scolaires, les latrines s'avèrent insuffisantes, étant donné qu'une latrine est occupée par 115 écoliers en moyennes, PDD (2007 :55).

    A part l'accès difficile à l'éducation, la faible production agro-pastorale reste aussi un grand problème pour la communauté du district de Nyanza car elle occupe la première place sur 11 priorités de la population du district de Nyanza, malgré ça, le district dispose des terres globalement très favorables à la culture du manioc, café et céréales.

    L'agriculture est essentiellement orientée vers l'agriculture vivrière pour la subsistance. Le rendement pour chaque culture reste très faible en rapport avec le rendement en station à cause de la faible utilisation des intrants agricoles (variétés sélectionnées et résistantes aux maladies, fertilisants, pesticides) et de la pratique des méthodes culturales archaïques et non performantes soient 3-6tonnes/ha pour le sorgho, 3 tonnes/ha pour le maïs, 2 tonnes/ha pour les haricots, 10 tonnes/ha pour les bananes, 20-40 tonnes/ha pour les pommes de terres, 6 tonnes/ha pour les manioc, 5-6 tonnes/ha pour le riz et 550 g café perche/pied, PDD NYANZA (2007 :31).

    Pour le moment le district de Nyanza compte une population présentant une vulnérabilité économique très élevée. En effet 61% des ménages sont classés dans les catégories « pauvre » et 31% dans des catégories « très pauvres et indigents », (District de Nyanza, statistique, juin 2007). Tous ces groupes vulnérables présentent des conditions précaires dans les mesures où ils sont propriétaires de petits lopins de terre (de superficie de loin à 1 ha) et gagnant moins de 250 Frs par jour.

    Le district de Nyanza entant qu'entité décentralisée ayant la personnalité juridique avec l'autonomie administrative et financière cherche les voies et moyens pour résoudre ces problèmes qui embarquent la population en élaborant le PDD (Plan de Développement du District) en vue d'hiérarchiser les besoins exprimés par la population. Les différents bailleurs de fonds du district de Nyanza ont intervenu pour l'aider d'en surmonter. C'est dans cet angle que le projet DCDP a donné sa contribution en finançant les différentes activités mais, nous nous focalisons sur les infrastructures scolaires et les sous projets générateurs des revenus basés essentiellement sur la distribution des vaches dans le programme de « one cow per poor family » et des boutures de manioc de variétés sélectionnées financés par le projet DCDP en vue de mobiliser la population à participer, à élaborer, à exécuter et à faire le suivi-évaluation des activités communautaires.

    Le développement des infrastructures scolaires permettra le renforcement du programme de l'éducation pour tous. Etant donné qu'il existe une corrélation étroite entre la formation et revenu, au niveau tant individuel que collectif. C'est-à-dire que l'élévation du taux d'instruction aura comme conséquence l'augmentation du revenu. De ce fait le niveau d'instruction est l'un des indicateurs de développement d'un pays. Pour la promotion des sous projets générateurs de revenus surtout en milieu rural correspond valablement à la réalisation des piliers de la vision 2020 particulièrement celui de l'intensification et transformation du secteur agricole. Ceci implique que le PIB par habitant va de 272$ par an en 2006 à 900$ par an en 2020.

    C'est ainsi que le présent travail repose sur l'essai d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement socio économique du district de Nyanza est l'objet de notre recherche voudrait répondre à la préoccupation suivante :


    · Le projet DCDP a-t-il contribué au développement socio économique du district de Nyanza ?

    1.2. Hypothèse de recherche

    En effet, l'hypothèse de cette recherche est fondé sur le postulant selon lequel le projet DCDP a contribué au développement du bien être socio-économique de la population du district de Nyanza à travers les sous projets des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de revenus.

    1.3. Les objectifs de recherche

    1.3.1. L'objectif global

    L'objectif global de ce travail est de montrer que le développement communautaire axé sur la lutte contre la pauvreté est possible à travers un processus de la décentralisation et participation communautaire.

    1.3.2. Les objectifs spécifiques

    1. Analyser les activités du projet DCDP et leurs contributions sur le développement des infrastructures scolaires dans le distinct de Nyanza ;

    2. Identifier les sous-projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza ;

    3. Evaluer la contribution des infrastructures scolaires et sous projet générateurs de revenus sur les conditions socio-économiques de la population du district de Nyanza ;

    1.4. Choix et intérêt du sujet

    Selon la revue Education, Science et Culture (1988 :15). « Le rôle d'un intellectuel est de mener des réflexions sur le modèle de développement adopté par le pays et de contribuer par ses recherches, ses publications, ses avis et ses considérations lors de débats et ou des réunions, ainsi que de nouveaux problèmes, et de procéder aux améliorations des organisations et des techniques existantes ».

    La politique décentralisation et politique de développement communautaire ont été choisies par le gouvernement du Rwanda comme politiques qui doivent permettre aux autorités des entités décentralisées d'être responsables envers la population et d'avoir ressources nécessaires pour renforcer les responsabilités et les capacités locales de gestion en vue d'améliorer la condition de vie de la population. C'est ainsi que le travail de recherche est centré sur l'essai d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement socio économique du district de Nyanza. Le choix et intérêt du sujet sont motivés par trois points majeurs :

    1.4.1. Intérêt académique

    Cette recherche permet de vérifier l'application pratique sur terrain, des théories scientifiques apprises tout au long de formation d'enseignement supérieur sur :

    · L'évaluation des projets de développement ;

    · Gestion des projets de développement ;

    · Analyse économique et financière des projets de développement ;

    · Développement communautaire et rural et

    · Autres cours appris.

    Il permet aussi de ce fait de constater des écarts éventuels entre la théorie apprise et la réalité pratique sur terrain, afin de formuler les suggestions utiles aux concernés.

    1.4.2. Intérêt Sociale

    Les projets de développement jouent un rôle très important dans l'amélioration de biens être social et économique de la société. Il est d'une grande valeur de dégager les points forts et les points faibles dans la gestion des projets, en vue d'émettre des suggestions de natures à permettre aux autorités du gouvernement central en général et celles du district de Nyanza en particulier d'améliorer la gestion de leurs projets de développement.

    1.4.3. Intérêt personnelle

    En tant que technicien en développement rural (TDR), nous sommes motivés par le domaine des projets de développement. Il est sans doute que cette recherche constituerait un cadre expérimental préalable avant d'entreprendre toute activité professionnelle.

    1.5. Délimitation de l'étude

    1.5.1. Délimitation dans le domaine

    Typologiquement, nous avons délimité notre travail au niveau des projets de développement en général, dans le domaine des initiatives de développement communautaire qui comprennent les sous projets des infrastructures et les sous projets générateurs de revenus d'une manière particulière, car notre étude vise à évaluer les actions des projets de développement et de démontrer le niveau de participation de la communauté locale.

    1.5.2. Délimitation dans le temps et dans l'espace

    Pour délimiter notre travail, nous avons considéré la période allant de 2006 jusqu'en 2009. Notre milieu d'étude est le district de Nyanza est l'un des 8 districts de la province du Sud.

    1.6. Subdivision du travail

    Ce travail comporte cinq chapitres qui se repartissent de manière suivante :

    · Le premier chapitre concerne l'introduction générale ;

    · Le second chapitre porte sur la revue de la littérature ;

    · Le troisième chapitre consacre sur le cadre méthodologique ;

    · Le quatrième chapitre traite sur la présentation, analyse et interprétation des résultats ;

    · Le cinquième chapitre qui est le dernier se focalise sur la conclusion générale ainsi que la formulation des suggestions.

    CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE

    Ce chapitre traite un aperçu général sur les concepts clés de notre travail sur l'évaluation et gestion des projets de développement ainsi que les considérations générales des théories diverses.

    2.1. Définition des concepts

    2.1.1. Définition du mot « projet »

    Plusieurs définitions du projet ont été envisagées par divers auteurs mais ce concept est difficile à définir. Chacun a un effet présentant sa propre vision.

    Jean- Pierre BOUTINET (2003 :20), définit le mot projet comme un concept incantatoire «parce qu'il valorise l'inédit recherché, inexistant désiré devient justement incantatoire».

    Il a considéré que le projet est caractérisé par :

    1. « Son exemplarité ; le projet s'éloigne du banal et du quotidien pour penser un inédit idéalisé un ailleurs souhaitable à réaliser ;

    2. son opérativité ; le projet n'est pas dans le rêve ou dans l'utopie mais dans une façon ou d'une autre, d'où la nécessite pour un projet d'être concrétisé à travers une explicitation ;

    3. sa pronominalisation ; le projet n'a rien à voir avec l'anonymat ; il est toujours lié à un acteur individuel ou collectif bien identifié qui se décide, se détermine, s'oriente et s'organise ».

    Selon BRIDIER et MANUEL-MICHAILOF, Serge (1995 :21), l'ont défini d'une manière globale comme une action dynamique et multiforme destinée à lever certaines contraintes ou en réduire l'impact et à exploiter certaines potentialités (force de travail, zones littorales, patrimoine historique, énergie hydraulique,...). Dans l'optique de l'impact attendu des projets, on le définit comme des interventions destinées à provoquer des changements. Ils comportent inévitablement des risques puisque des résultats futurs sont incertains au départ. Au delà de leurs résultats directs, ils ont aussi fréquemment des effets induits dans l'économie, l'environnement national, les relations sociales institutionnelles ou politiques.

    2.1.2. Projet de développement

    Un projet de développement a pour objectif de définir et de gérer avec précision les investissements et de processus de changement. Il s'agit des produits industriels, des produits agricoles, des produits miniers ou des services de soins de santé, des services urbains, de transport, d'infrastructure facilitant les activités économiques ou sociales. Commission Européenne (1997 :20).

    2.1.3. Le cycle de vie d'un projet

    Un projet naît, grandit puis s'achève, c'est-à-dire qu'il meurt en laissant derrière lui des effets. La Commission Européenne (2001 :18), a donné les six phases de cycle du projet, ces phases sont : la programmation, identification, instruction, financement, mise en oeuvre et évaluation.

    Figure 1: Cycle du projet

    Programmation

    Evaluation

    Identification

    Mise en oeuvre

    Instruction

    Finance

    Source : CE Manuel de gestion des projets de développement (2001 :18).


    · Programmation : Lors de cette phase, on essaye de définir les orientations et principes généraux de la coopération entre les bailleurs de fonds et les pays partenaires. Sur base de l'analyse des problèmes et des potentialités d'un pays, et en tenant compte des priorités locales et des bailleurs, des actions mises en ouvrant par les autres bailleurs de fonds ainsi que des capacités locales, la concertation sectorielle et thématique de l'aide et un certain nombre d'idées de projets et programmes sont exposées dans les grandes lignes.


    · Identification : c'est la phase pendant laquelle les problèmes, les besoins et intérêts des parties prenantes sont analysés. Les idées de projets et autres opérations sont identifiées et examinées pour être approfondies éventuellement. Des études sectorielles, thématiques ou de « pré-faisabilité » d'un projet peuvent précéder. Ces études préalables peuvent permettre d'identifier, de sélectionner ou d'examiner les idées spécifiques et de définir quelles sont les études supplémentaires éventuellement nécessaires pour la formulation d'un projet ou d'une action.

    · Instruction : c'est la phase de l'élaboration/préparation et de la formulation du projet ou évaluation ex-ante sur base du document stratégique, tout en intégrant des facteurs de qualité et des points de vue des principaux intervenants. Tous les aspects importants de l'idée de projet sont examinés en tenant compte des orientations du pays, des facteurs de qualité clés et les points de vue des principales parties prenantes. Les bénéficiaires et les autres parties prenantes doivent participer activement à la description détaillée de l'idée du projet. La pertinence de l'idée de projet par rapport aux problèmes et sa faisabilité sont des questions clés à étudier. Il en résulte une décision de proposer ou non un financement pour le projet.

    · Financement : au cours de cette étape on procède à l'élaboration et à l'examen de la proposition financière. La proposition de financement est complétée et examinée par le comité interne ou externe approprié. Il s'agit ensuite de décider de financer ou non le projet. Une convention formelle, énonçant les dispositions financières essentielles de mise en oeuvre, est alors signée par les bailleurs de fonds et gouvernement partenaire ou une autre entité.

    · Mise en oeuvre : il s'agit d'utiliser les ressources pour atteindre l'objectif spécifique défini, les cibles prévues et les objectifs plus larges, plus globaux. Il y a généralement passation des contrats d'études, d'assistance techniques, de service ou de fourniture selon les cas pour réussir la mise en oeuvre car le projet à lui seul ne dispose pas de toutes les compétences. L'état d'avancement du projet fait l'objet régulier permettant de l'ajuster à l'évolution de la situation. A la fin de mise en ouvre, la décision de clôturer ou de prolonger le projet devrait être prise.


    · Evaluation : c'est l'étape de l'appréciation systématique et objective d'un projet/programme en cours ou achevé. Sont examinés la conception, la mise en oeuvre et les résultats. Il s'agit de juger de la pertinence, de l'efficience et de l'efficacité, de la durabilité du projet et bien au-delà de son impact par rapport aux objectifs en termes de degré de réalisation. Une évaluation doit conduire à une décision de corriger, rectifier ou d'arrêter un projet. La conclusion et les recommandations doivent être prises en compte dans la planification et la mise en oeuvrant des projets comparables à l'avenir.

    D'après cette définition, on remarque que l'évaluation d'un projet consiste donc, en dernière instance, à comparer des utilisations de ressources et de revenus ou avantages futurs étalés sur une certaine période de temps. L'évaluation a pour fondement pratique l'appréciation du niveau de réalisation des objectifs, des stratégies, des activités, du fonctionnement d'une organisation afin de les corriger et les réorienter.

    2.1.4. Utilité et différents types d'évaluation

    2.1.4.1. Utilité de l'évaluation

    « Les évaluations ou appréciations d'un projet sont utiles seulement si elles fournissent une information pertinente aux décideurs et si elles la fournissent de manière à rassurer le décideur. Cela revient à dire qu'une distinction claire doit être faite entre les considérations de l'analyste technicien pour le choix d'une (bonne) approche d'appréciation ou d'évaluation et l'idée du décideur sur ce qui caractérise une évaluation acceptable et réalisable. La différence entre ces deux points de vue est due aux contraintes organisationnelles, institutionnelles et autres », FAO (1989 :9).

    2.1.4.2. Types d'évaluation selon les intervenants et leur degré de participation

    On peut distinguer trois types d'évaluations à savoir, l'évaluation externe, l'évaluation interne et l'évaluation mixte (auto-évaluation), SNV/PAI (2001 :56).

    - L'évaluation externe est animée par des évaluateurs extérieurs à l'action et à l'organisation d'appui. Ces derniers sont choisis par l'organisme de financement et/ou par l'organisation d'appui et/ou les organisations oeuvrant à la base. Ce type d'évaluation devrait se limiter à

    l'une de deux fonctions de l'évaluation évoquées dans l'utilité de l'évaluation (contrôle, appui interne de gestion).

    - L'évaluation interne vise à remplir essentiellement la fonction d'appui interne à l'organisation. Elle est toujours participative. L'évaluation interne ne devrait pas impliquer uniquement le personnel et les membres des organes d'administration et de gestion mais également les bénéficiaires de l'appui de cette organisation.

    - L'évaluation mixte (auto-évaluation), est à mi-chemin entre l'évaluation interne et l'évaluation externe. Elle est réalisée conjointement par les organisations oeuvrant à la base. Dans ce type d'évaluation, toutes ces organisations participent sur un même pied d'égalité à la planification et à la réalisation de l'évaluation, etc. Elle se fonde sur l'intérêt commun pour la qualité du travail sur place et pour l'amélioration des relations dans le domaine de la collaboration.

    2.1.4.3. Types d'évaluation selon la phase du projet

    Certains auteurs ont parlé sur l'évaluation dans les termes différents mais les idées restent dans le même contexte. Selon GOUTHIER. B. (1984 :392), l'évaluation réfère à un ensemble d'activités reliées à une collecte systématique des données permettant d'améliorer le processus de prise de décision des gestionnaires et intervenants de la planification des services de communauté.

    Quant à IMBODEN. N. (1978 :140), présente l'évaluation d'exécution comme « un procédé de contrôle qui permet au responsable de programmes ou d'une politique de s'assurer que les projets individuels ont été bien exécutés suivant les directives, de ce fait la présentation qu'ils ont d'un programme peut être différent de ce qui se passe en réalité sur terrain ».

    Selon que l'évaluation intervient avant ou après la mise en oeuvre du projet, on parlera d'une évaluation ex-ante ou d'une évaluation finale et ex-post. Si elle intervient pendant l'exécution, on parle d'une évaluation à mi-parcours. La finalité de l'évaluation est de fonder et d'éclairer la décision soit de continuer, soit de rectifier ou d'arrêter un projet, d'après JICA (2004 :5).

    a) Evaluation ex-ante

    L'évaluation ex-ante est réalisée lorsqu'un bénéficiaire, ou un pays propose un projet. Elle comprend d'abord un examen du projet afin de déterminer sa nécessité ainsi que sa conformité au programme pays en coopération. Les détails du projet et ses extrants sont attendus. La pertinence du projet et ensuite étudiée et évaluée de manière précise. C'est lors de l'évaluation ex-ante que sont définis les indicateurs d'évaluation qui seront utilisés pour mesurer les effets du projet dans l'évaluation à mi-parcours et évaluation ex-post.

    b) Evaluation à mi-parcours

    Elle vise à faire les études sur les résultats et l'avancement du projet en mettant l'accent, par les cinq critères d'évaluation concernant l'efficience et la pertinence, l'efficacité, impact, et viabilité. Sur base des résultats de cette évaluation, le plan initial du projet peut être modifié ou la structure opérationnelle renforcée si nécessaire.

    c) Evaluation à fin de parcours ou finale

    L'évaluation à fin du parcours est effectuée une fois le projet achevé, en mettant l'accent sur son efficacité, son efficience et sa viabilité sur la base des résultats de cette évaluation.

    d) Evaluation ex-post

    L'évaluation ex-post est effectuée quelques temps après l'achèvement d'un projet cible en mettant l'accent sur l'impact de ce dernier et sur sa viabilité. Cette évaluation vise à tirer les informations et des recommandations par l'amélioration et par la planification et la mise en oeuvre des projets plus efficaces et plus efficients.

    2.1.5. Evaluation socio-économique et financière des projets d'investissement

    L'étude financière et l'étude économique doivent donc débuter dès le début de la préparation des projets, même et surtout si les éléments techniques sont encore très imprécis. A ce stade, le rôle des techniques économiques est de faciliter la synthèse et l'analyse des éléments d'information permettant d'éclairer les décisions successives qui définiront les caractéristiques du projet, puis de préparer la décision de financement, alors que l'étude financière vise essentiellement à enregistrer et contrôler les phénomènes et les techniques qui éclairent et facilitent des prises de décisions.

    BRIDIER et MICHAILOF dans leur livre « Guide Pratique d'Analyse de Projets : Evaluation et choix des projets d'investissement » ont pris l'évaluation financière de projets dans l'optique de l'entreprise et l'évaluation économique des projets dans l'optique de la collectivité nationale. Elle peut être la meilleure ou la pire des choses : un instrument utile pour la décision ou le simple camouflage, la simple justification à posteriori d'une décision déjà prise.

    Comme la prose de M. JOURDAIN, elle se présente aujourd'hui sous les traits d'une science nouvelle ou plus modestement d'un ensemble des techniques modernes inconnues voilà seulement quelques dizaines d'années. Pour lui, il n'est pas cependant un investissement, pas une décision économique ou financière qui suppose une évaluation de ses conséquences, une estimation de résultats attendus et des risques à encourir.

    2.1.5.1. Notion sur l'évaluation financière et économique de projet de développement

    L'évaluation financière « est la phase d'étude d'un projet qui permet d'analyser si ce projet est viable, et dans quelles conditions, compte tenu des normes et des contraintes qui lui sont imposées, et à partir des études techniques et commerciales déjà réalisées. Elle consiste à valoriser les flux résultant des études précédentes pour déterminer la rentabilité et le financement du projet », HOUDAYER (1999 :30).

    Quant à l'évaluation économique d'un projet, « c'est généralement un processus itératif où, tout au long des stades successifs du processus d'élaboration du projet, les résultats de l'évaluation alimentent les décisions relatives à la conception et la reformulation et aident quant à l'addition de certaines options et l'inclusion d'autres à différents stades du projet », FAO (1981 :13).

    2.1.5.2. Relations de complémentarité et distinction entre l'évaluation socio-économique et Financière

    Les relations de complémentarité entre l'évaluation socio-économique et financière ne prennent leur véritable sens que dans les projets de nature collective (de développement). L'évaluation économique suit l'évaluation financière, dans la mesure où elle utilise au départ les mêmes flux.

    « L'évaluation économique apporte des critères supplémentaires, en introduisant un point de vue collectif », HOUDAYER (1999 :31). Prenons le cas d'un projet d'infrastructure : son objectif est de modifier l'environnement des agents. Grâce à la réalisation du projet, les entreprises vont par exemple bénéficier d'avantages supplémentaires ou verront diminuer certains de leurs coûts tandis que d'autres catégories d'agents subiront des nuisances. Dans ce cas, l'évaluation économique aura pour objectif de recenser tous ces coûts et avantages (y compris les coûts du projet lui-même) pour montrer le gain total favorable. L'évaluation des projets collectifs devra donc être économique.

    2.1.5.3. L'évaluation terminale et l'évaluation rétrospective

    A. L'évaluation terminale

    L'évaluation terminale est faite au moment où s'achève la mise en oeuvre du projet. Elle consiste donc en « un examen de la mesure dans laquelle les résultats globaux du projet ont été atteints, en terme de produits, d'effets et d'impact. A l'issue de cet examen l'évaluation permet ainsi de tirer des renseignements sur les expériences acquises et qui constituent une base de données pour la conception et l'exécution de projets futurs », GAKUBA (2002 :33).

    B. L'évaluation rétrospective

    Cette évaluation a lieu quelques années après l'achèvement du projet. Elle est souvent faite par les décideurs d'un programme de développement, responsables politiques, gestionnaires, planificateurs, techniciens, bénéficiaires, afin qu'ils se forgent une vision.

    2.1.6. Quelques critères importants d'évaluation des projets de développement

    Dans le cadre d'évaluation des projets de développement, la plupart des critères d'évaluation (validités) d'un projet de développement sont utilisés dans la phase ex-ante pour juger du bien fondé, de la validité d'un projet envisageable ou à formuler, à financer ou à exécuter. Mais certains critères peuvent être utilisés dans une analyse ex-ante. Selon la JICA (2004 :21), dans ce manuel pratique d'évaluation a adopté cinq critères d'évaluation pour la réalisation d'évaluation, principalement les projets de développement. Ces cinq critères présentés ci-dessous doivent être utilisés par l'évaluation des activités d'aide au développement.

    1. Pertinence

    Ce critère permettant de vérifier la validité et la nécessité d'un projet, c'est-à-dire si les effets escomptés du projet ou le but du projet et sa finalité global répondent aux besoins appropriés aux problèmes concernés. Ce critère permet de vérifier si le contenu du projet est cohérent avec les politiques existantes, si les stratégies et les prochaines du projet sont pertinentes et si le financement de la mise en oeuvre du projet au moyen de fonds public est justifié.

    2. Efficacité

    Critère permettant de vérifier si la mise en oeuvre du projet a atteint le profit maximum des bénéficiaires prévus ou à la population cible.

    3. Efficience

    Critère permettant d'examiner comment les ressources (ou intrants) sont converties en résultats. L'accent est mis sur la relation entre le coût et les effets du projet.

    4. Impact

    Critère permettant d'examiner les effets du projet en particulier en long terme, qu'il soit direct ou indirect, positif ou négatif intentionnel ou non.

    5. Viabilité

    Critère permettant de vérifier si les effets produits parviennent à l'arrêt du projet. L'évaluateur examine les effets du projet ainsi que la pertinence des ressources nécessaires à la production de ces effets (c'est-à-dire son efficience). La valeur de la mise en oeuvre d'un projet peut diminuer si son coût est trop important, malgré les effets considérables ou si ses effets sont limités malgré l'ampleur des intrants utilisés.

    Ainsi, l'évaluation d'un projet à l'aide de cinq critères permet de connaître la valeur d'un projet sur plusieurs plans mais également pouvant favoriser la réussite ou l'échec du projet.

    Lors de l'évaluation des projets que ça soit pour mesurer la performance ou prévenir l'avenir, le point de vue adopté sera différent en fonction du moment de l'étude d'évaluation dans le cycle du projet.

    2.1.7. Développement

    Selon YVES Bernard et JEAN CLAUDE Colli (1996 :543), le terme développement est donc souvent préféré qu'il s'agisse d'une longue période s'appliquant à l'ensemble des structures économiques et sociales ; pourtant il ne pourrait y avoir développement sans croissance et la croissance n'aurait pas sans développement.

    Quant à la définition classique de PEROUX, F. (1903-1987), cité par ALAIN Bertone et al. (2007 :138). Le développement est << la combinaison de changement mentaux et sociaux d'une population qui rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel et global ».

    2.1.8.1. Développement social

    Pour le petit LAROUSSE (1993 :443), le social désigne << ce qui concerne la société ou la collectivité ». Le social se définit encore ce qui contribue à l'amélioration des conditions de vie et en particulier des conditions matérielles des membres de la société, op cit. (1992 :76).

    Le développement social donc vise le bien être collectif qui se caractérise par un ordre social cohérent et sécurisant.

    2.1.8.2. Développement économique

    Selon COHEN (1992 :209), l'économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre des fins et des moyens à l'usage alternatif. Quant à PERROUX. F (1981 :128), cité par MBONIMPAYE Bonitha (2007 :9), le développement économique se définit comme un phénomène nécessaire global matériel et immatériel.

    Le développement économique et social fait référence à l'ensemble des mutations positives (techniques, démographiques, sociales, sanitaires...) que peut connaître une zone géographique (monde, continent, pays, région..),

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_%C3%A9conomiqueetsocial, consulté le 19/08/09.

    2.1.8.3. Développement communautaire

    NICOLAS ATANGANA (1971 :35), décrit le développement communautaire comme un cheminement laborieux de tous les membres d'une communauté humaine vers un objectif à savoir la promotion humaine c'est-à-dire de l'amélioration des conditions d'existence de tous, de l'objectif commun.

    Quant à l'ONU, l'expression développement communautaire suppose un ensemble des processus par lesquels, les efforts des nationaux s'unissent à ceux des autorités gouvernementales pour :

    · Améliorer les conditions économiques, sociales et culturelles des collectivités locales ;

    · Intégrer ces collectivités dans la nation et leur permettre de contribuer pleinement au progrès du pays.

    Le développement communautaire est une politique coordonnée et systémique tendant à organiser le progrès global d'une région bien déterminée avec la participation de la population intéressée, MINALOC (2001 :1).

    a) Evolution historique du développement communautaire au Rwanda

    Selon MINALOC (2001 :3-4), la politique de développement communautaire du Rwanda est conçue pour amener les acteurs du développement qui opèrent sur le territoire dans différents niveaux de gouvernements et dans les collectivités locales (cellules, secteurs) à conjuguer leurs efforts pour faire en sorte que tous les membres des collectivités vivent dans l'harmonie et accèdent à une meilleure qualité de vie. Cette amélioration des conditions de vie passe par l'augmentation sensible de la croissance économique, une réduction de la pauvreté, un renforcement de cohésion nationale et partant des progrès significatifs dans le processus de recapitalisation d'une participation élargie à la vie publique

    L'histoire du Rwanda montre que, la population qui était marquée par la vie en harmonie, n'a pas été suffisamment impliquée dans son développement. Depuis l'indépendance, le pays a hérité d'une politique administrative fortement hiérarchisée, centralisée et dirigiste.

    L'activité communautaire (Umuganda) introduite avec la deuxième république était orienté vers une mobilisation plutôt politique que communautaire et a également exclu la participation de la population.

    Ainsi la communauté n'a jamais eu l'occasion d'exercer son pouvoir de prise de décision en ce qui concerne l'orientation de son développement. C'est ainsi que les réalisations ont été détruites en 1994 par la population qui les considérait comme des propriétés de l'Etat et non les leurs.

    En effet on constate que beaucoup d'efforts investis dans le développement du pays depuis les 30 dernières années n'ont pas abouti aux résultats escomptés. Ce mauvais constat qui dure longtemps invite la nation à procéder à une reforme orientée vers la mise en place des mécanismes assurant la participation de la population pour un développement durable.

    b) Objectifs du développement communautaire

    Elaborée et mise en place en 2001 par le MINALOC, la politique de développement communautaire doit faire en sorte que des projets soient réalisés sous le contrôle des communautés et, aient un impact durable sur l'amélioration des conditions de vie des communautés (agglomération de familles constituant un milieu commun de vie).

    C'est dans ce cadre que l'objectif de la politique de développement communautaire est devenu celui de permettre l'enracinement de la politique nationale de décentralisation en proposant les voies et moyens d'assurer la participation effective et durable de la communauté à son développement axé sur la réduction de la pauvreté, MINALOC (2001 : 17).

    c) Actions stratégiques du développement communautaire

    Pour pouvoir atteindre l'objectif de développement communautaire, quelques actions stratégiques ont été proposées par le gouvernement du Rwanda :

    · Mettre en place un système de gestion impliquant et responsabilisant la communauté de base à son développement ;

    · Susciter l'émergence d'une dynamique organisationnelle ;

    · Mettre en place un réseau de collecte et de circulation de l'information ;


    · Augmenter la production à travers l'amélioration de la productivité des ressources disponible ;

    · Mettre en place un Fonds de Développement Communautaire (FDC) et une gestion financière rigoureuse incluant la population bénéficiaire pour plus de transparence ;

    · Rechercher et mettre en place un système de micro finance adapté à la réalité de chaque pays.

    d) Intervention communautaire

    Une intervention communautaire naît d'une initiative populaire de la créativité de gestion, elle vise à générer, pour la communauté, des activités utiles ayant des retombées économiques, tout en cherchant à concilier des finalités sociales aux objectifs économiques, elle vise une démarche collective en regroupant des gens autour d'un projet à réaliser, elle cherche d'abord à répondre aux besoins identifiés par ses membres; elle privilégie un cadre légal et une structure de participation démocratique (une personne un vote), elle privilégie la participation de ses membres à sa gestion, elle tend à promouvoir dans sa structure et dans sa pratique, les valeurs de la justice sociale visant l'élimination de la discrimination et de l'oppression; elle vise à collectiviser ses actifs tangibles et intangibles.

    2.1.9. Décentralisation

    Quant à SERGE GUICHARD et GABRIEL M. (2003 :18), définit la décentralisation comme un système d'administration consistant à permettre à une collectivité humaine (décentralisation territoriale) ou au service (décentralisation technique), des administrateurs eux-mêmes sans contrôle de l'Etat en les dotant de la personnalité juridique, d'autorités propres et des ressources. Selon GRUBER (1986 :120), la décentralisation est une critique d'organisation et de gestion administrative consistant à remettre le pouvoir de décision effective, à des organes en tant que des agents du pouvoir central et non soumis au pouvoir d'obéissance hiérarchique vis-à-vis de l'administration de l'Etat.

    2.1.9.1. La politique Nationale de la Décentralisation au Rwanda

    La politique Nationale de la Décentralisation au Rwanda, définit la décentralisation comme étant le contraire de la centralisation, se réfère au processus de transfert des pouvoirs, de l'autorité, des fonctions, des responsabilités et des ressources nécessaires du gouvernement central aux administrations décentralisées ou aux divisions administratives. Au Rwanda la politique de la décentralisation est mise en trois modes : la décentralisation, la délégation et la dévolution.

    a. Dans le cadre de la décentralisation, les services et les fonctions réservés au gouvernement central seront exécutés par les fonctionnaires du gouvernement central affectés dans l'administration décentralisées mais hiérarchiquement et directement responsables devant le gouvernement central.

    b. Dans le cadre de la délégation, les services et les fonctions réservés au gouvernement central sont délégués aux administrations décentralisées et les ressources nécessaires transférées par la fourniture effective des services délégués.

    c. Dans le cadre de la dévolution, les pouvoirs, l'autorité, les fonctions, les responsabilités, les services et les ressources centralisés au niveau du gouvernement central sont transférés aux administrations décentralisées qui ont été créées par des lois comme des entités légales avec pouvoir de traduire et d'être traduit en justice.

    L'objectif global de la Politique de décentralisation au Rwanda est d'assurer l'habilitation politique, économique, social, administrative et technique de la population locale à lutter contre la pauvreté en participant dans la planification et dans la gestion de son processus de développement.

    La décentralisation permet une participation de la population aux activités de développement contenues dans des programmes nationaux mais exécutés au niveau local. Ceci renforce le sens communautaire à tous les échelons et permet une meilleure répartition des activités socioéconomiques à travers les collectivités locales en tenant compte des besoins locaux. Ainsi, la réalisation des programmes quasiment locaux sera facilitée par les réalités locales.

    2.1.9.2. Avantages et inconvénients de la décentralisation

    L'inconvénient majeur de la centralisation est qu'elle se heurte à une impossibilité manifeste à assurer une gestion en raison de la multiplication des taches qui incombent à l'Etat. Pour sortir de cette paralysie des organes centraux, il a été préconisé une décentralisation qui exige que les décisions d'intérêt local soient prises localement.

    Dans le même cadre BUGINGO. E (1992 :16), stipulent que l'administration locale décentralisée se caractérise par le couple des notions de :

    - légitimité dans l'exercice des attributions;

    - l'efficacité dans la satisfaction des besoins locaux.

    C'est à dire que ceux qui gèrent une entité décentralisée exercent le pouvoir de décision qui leur est confié au nom de ladite entité dont ils sont les organes ou les représentants, ceci en toute légalité et respect de la loi.

    a) Avantages

    DE LAUBADERE (1976 :138), classe ces avantages en trois catégories suivantes : - Avantages du point de vue politique;

    - Avantages du point de vue administratif;

    - Avantages du point de vue socio-économique.

    ? Avantages du point de vue politique

    "Le principe démocratique trouve sa réalisation à la fois sur le plan gouvernemental dans l'élection des gouvernants du pays et sur le plan administratif dans l'élection des autorités locales. La décentralisation se présente ainsi comme une démocratie appliquée à l'administration " op cit.

    La décentralisation est liée au libéralisme, étant donné que les administrés sont associés aux décisions concernant les affaires de leur entité administrative. Les unités autonomes que constituent les districts dans le cas du Rwanda, engendrent des libertés locales qui permettent aux entités décentralisées de privilégier l'intérêt local sans être soumises au pouvoir hiérarchique de l'autorité administrative supérieure mais seulement à son contrôle.


    · Avantages du point de vue administratif

    La primauté revient ici à l'allégement de la charge des compétences de l'Etat sur les collectivités décentralisées. On dit que la décentralisation décharge le pouvoir central trop encombré et trop éloigné de la vie locale pour pouvoir apprécier ses besoins. Mieux, la décentralisation évite aux membres du pouvoir législatif et exécutif national d'être mêlés à de nombreuses questions purement locales. Elles libèrent des hauts fonctionnaires des tâches minutieuses et encombrantes, diminue les lenteurs administratives du centre à la périphérie en attribuant les affaires locales aux agents locaux connaissant les conditions locales et qui ont intérêt à défendre les intérêts locaux et dont les administrés inspirent confiance.


    · Avantages du point de vue socio-économique

    La décentralisation permet une participation de la population aux activités de développement contenues dans des programmes nationaux mais exécutés au niveau local. Ceci renforce le sens communautaire à tous les échelons et permet une meilleure répartition des activités socioéconomiques à travers les collectivités locales en tenant compte des besoins locaux. Ainsi, la réalisation des programmes quasiment locaux sera facilitée par les réalités locales.

    b) Les inconvénients de la décentralisation

    A ce sujet, Ph. PERRENOUD (1999 :25), signale que "La décentralisation peut causer la perte de contrôle du gouvernement de maigres ressources financières. Une faible capacité administrative technique au niveau local peut entraîner une faiblesse en efficacité et en rendement de la fourniture des services dans certaines régions du pays. Il se peut que les responsabilités administratives soient transférées à des niveaux locaux sans ressources financières adéquates, rendant ainsi plus difficile une répartition ou une fourniture équitable des services".

    Aussi, la décentralisation peut, dans une certaine mesure, avoir le risque d'inégalité. Ceci se justifie par le fait qu'une fois les entités décentralisées (écoles, services administratifs, ...) ne disposent pas des mêmes ressources (tant humaines, financières que matérielles), ces entités ne fourniront pas les services de même qualité. La décentralisation étant facilitée en partie par la disponibilité des ressources, il y aura sans doute l'inégalité entre les unités décentralisées si ces ressources ne sont pas reparties équitablement.

    CHAPITRE 3. CADRE METHODOLOGIQUE

    Ce chapitre est focalisé sur les méthodes et les techniques utilisées pour collecter, analyser et les interpréter les données relatives à cette étude. Pour atteindre les objectifs préalablement définis, il est important de faire recours aux méthodes historique, analytique, synthétique et comparative ainsi qu'aux techniques telles que technique d'observation, technique documentaire, technique d'enquête et technique d'échantillonnage. Pour faire le traitement des données de notre enquête, nous avons utilisé le logiciel de Statistic Package Social Sciences (SPSS).

    3.1. Méthodes de recherche

    Une attitude scientifique indispensable dans tout travail scientifique et particulièrement le mémoire, implique une démarche intellectuelle des méthodes mais également des techniques et une rigueur dans l'application de celles-ci.

    Selon M. GRAWITZ (2001 :15), la méthode est l'ensemble d'opérations intellectuelles utilisées par les sciences pour atteindre, démontrer et vérifier les vérités qu'elles poursuivent.

    3.1.1. Méthode analytique

    Elle est utilisée dans la recherche et la découverte de la chaîne causale en établissant la relation entre les causes en amont et les conséquences en aval, du problème dont il est question dans notre travail. Selon SELLITZ et al. (1997 :453), la méthode analytique a pour objectif de faire le sommaire des observations qui ont été faites de façon qu'elles apportent des réponses aux questions de recherche. Elle vise à découvrir le sens le plus général de ces réponses.

    Cette méthode nous a aidé à analyser les données récoltées sur terrain par le biais du questionnaire d'enquête ainsi que dans différentes sources d'informations notamment les archives du projet DCDP et du District de Nyanza afin d'infirmer ou confirmer l'hypothèse de notre recherche. Dans ce cas, l'analyse quantitative et qualitative est tenue en considération pour interpréter les résultats.

    3.1.1.1. Analyse qualitative

    L'analyse qualitative est utilisée pour analyser des données qualitatives. Selon Roger cité par J.C GASHEMA (199 :40), l'analyse qualitative s'oriente vers l'analyse psychologique des observations recueillies. Pour cette étude, les données qualitatives ont été récoltés à l'aide de la technique documentaire, technique d'enquête (par questionnaire, par l'interview et par l'entretien), rapport et statistique.

    3.1.1.2. Analyse quantitative

    Les données quantitatives ont été utilisées pour apprécier les performances d'un projet ou son degré de réussite sous forme de valeurs numériques. Selon GRAWITZ M. (1996 :105), « les items se prêtent à une analyse quantitative, ceux-ci s'intéressent à la fréquence des termes, notes et symboles retenus dans la communication. La méthode quantitative est utilisée pour mesurer statistiquement les résultats et voir l'importance quantitative dans l'ensemble des données avant de leur donner un sens. Dans l'analyse quantitative, ce qui importe, c'est ce qui apparaît souvent, nombre de fois des critères est retenu ». Les données quantitatives sont également adaptées à l'analyse de la situation d'un groupe de taille relativement importante au moyen d'enquêtes.

    3.1.2. Méthode systémique

    La méthode systémique est fondée sur la théorie des systèmes. La recherche systémique a pour but de construire un modèle ou un cadre théorique adapté à l'analyse du système socio-culturel, GRAWITZ (2001 : 436). Cette méthode nous a permis de considérer les structures décentralisées comme tout système se trouvant dans l'environnement concentrique, elle est également utile dans l'analyse du niveau de participation de la communauté dans les activités de développement.

    3.1.3. Méthode comparative

    Selon ESPERANCE M. (2009 :22), la méthode comparative consiste à examiner simultanément les ressemblances et les différences. On ne compare pas deux choses absolument identiques, ni deux choses entièrement différentes. La comparaison requiert une certaine analogie entre les choses comparées. Elle est utilisée pour comparer les prévisions des sous projets des infrastructures et sous projets générateurs de revenus sous le financement du projet DCDP et ses réalisations.

    3.1.4. Méthode historique

    En s'appuyant sur le temps, cette méthode permet d'observer la succession des événements et leur évolution dans le temps et dans l'espace. Elle assure une continuité, une trame aux faits étudiés, GRAWITZ M, (2001 :432). Celle-ci nous a permis d'analyser le système de gouvernance dans son origine et sa liaison avec la pauvreté d'une part et le développement de l'autre part.

    3.2. Techniques de recherche

    Les techniques de recherche sont << des outils de recherche, impliquant des procédés de collecte des données adaptés à la fois à l'objet d'insatisfaction, à la méthode d'analyse adoptée et surtout du point de vue qui guide la recherche », CHEVALLIER (1985 :35).

    3.2.1. Technique documentaire

    Pour mieux cerner ce travail et obtenir les informations nécessaires, fiables et utiles à sa compréhension, il est question de lire et exploiter les divers documents.

    Selon DEKETELE et ROEGIERS (1996 :33), la technique documentaire a pour but de faire la littérature scientifique relative à l'objet d'étude. Quant à LOUBET DEL BAYLE (2000 :114), << dans l'observation documentaire, il n'y a pas de contact immédiat entre l'observateur et la réalité. C'est une observation qui s'effectue à travers un médiateur constitué par les documents ». Elle a pour objet l'exploration de la littérature en vue d'élaborer une problématique théorique. Cette technique a été utilisée lors de la consultation des différents ouvrages se rapportant à notre sujet, dont les ouvrages généraux, des mémoires, des rapports, les revues les dictionnaires et les sources électroniques relatifs au sujet de recherche.

    3.2.3. Technique d'enquête

    3.2.3.1. Enquête par questionnaire

    Selon QUIVY. R. et VAN CAMPENHOUDT. V.L. (1995 :170), « l'enquête par questionnaire consiste à poser des questions aux répondants relatives à leur situation sociale, à leur attitude à l'égard d'opinions ou d'enjeux humains et sociaux, à leur attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d'un événement ou d'un problème ou surtout autre qui intéresse les chercheurs ».

    Selon GAUTHIER (1984 : 319), le questionnaire est un instrument de prise d'information basée sur l'observation et l'analyse des réponses à une série de questions posées à un échantillon d'une population. Cette technique est utilisée pour administrer le questionnaire aux responsables des collectivités locales, des enseignants des écoles primaires ainsi que les autres répondants.

    3.2.3.2. Enquête par entretien

    Selon R. QUIVY et V. CAMPENHOUDT (1995 :194), l'entretien se caractérise par un contact direct entre le chercheur et ses interlocuteurs et par un faible direct de sa part. Le choix des personnes à interroger est motivé par diverses raisons. Les personnes sont privilégiées soit parce qu'elles ont elles-mêmes réalisé une recherche antérieure, soit parce que leur activité professionnelle, leur fait fréquenter le champ d'activité.

    L'entretien présente l'avantage d'entrer en contact direct et personnel avec les sujets concernés et d'obtenir des informations plus ou moins sures sur l'état de la question abordée. L'entretien consiste donc à interroger une personne sur ses idées, ses connaissances, ses opinions, ses actes, ses expériences à propos d'un objet d'étude que l'on entreprend. Durant notre recherche, nous avons pu réaliser des séances d'entretien avec certains de nos enquêtés d'une part, avec le personnel du DCDP et certains agents du district de Nyanza d'autre part. Au cours de ces entretiens, nous nous sommes servis d'un guide d'entretien.

    3.2.3.3. Technique d'observation directe

    L'observation peut être définie comme un effort systématique pour enregistrer aussi fidèlement et complètement que possible les faits que l'on voit étant dans des situations concrètes déterminées d'avance et reliées à la question centrale. L'observation est donc un regard porté sur une situation sans que celle-ci soit modifiée. Elle est objective.

    Pendant la collecte des données nous ne nous sommes pas contenté seulement des réponses fournies par les enquêtés mais aussi, nous avons usé de notre observation directe pour nous rendre compte de la réalité.

    3.2.3.4. Population d'étude et échantillonnage

    Selon FESTINGER, L. et KATZ, D. (1999 :208), «il est rare qu'on puisse recueillir des informations auprès de toutes les membres d'une population entière pour présenter quelques intérêts ». C'est dans cet angle qu'il faut faire recours à l'échantillonnage. D'après J.M. DEKETELLE (1991 :12), échantillonner consiste à choisir un nombre limité d'individus dont on va observer et mesurer un caractère dans le but de tirer les conclusions applicables à la population entière dans laquelle le choix a été fait. La question qui se pose ici est de savoir quelle personne interroger exactement pour recevoir des informations fiables. DORSELAERE, J. (1985 :53), répond en ces termes : « ou bien toutes les personnes concernées par un problème déterminé, et dans ce cas on parle d'une population, ou bien un certain nombre de ces personnes, et dans ce cas on parle d'un échantillon ».

    3.2.3.5. Echantillonnage

    Il se remarque que l'échantillon doit être représentatif de la population d'après R.GHIGLONNE et MARTAON. B. (1998 :29), un échantillon est représentatif si les unités qui le constituent ont été choisies par procédé tel que tous les membres de la population ont la même probabilité de faire partie de l'échantillon. Pour sélectionner les éléments de l'échantillon, on est en présence de deux problèmes : comment désigner les personnes de sondage, le prélèvement de l'échantillon.

    a. Population mère

    La population mère est selon JAVEAU C. (1985 :16), la population plus large dans laquelle on prélève l'échantillon. Elle est aussi appelée << population parente >>, << population de référence >>, << univers de l'enquête >> ou << population >> tout court. La détermination de cette population dépend de l'objet de l'enquête, des hypothèses de travail, des informations à recueillir, des contraintes matérielles, etc.

    Pour notre cas d'étude, la population mère est l'ensemble des bénéficiaires du projet DCDP dans le district de Nyanza, soient 229.439 habitats dont 97.193 hommes et 130.187 femmes. En outre, on se demande comment extrapoler judicieusement les résultats de l'échantillon susceptibles de livrer une information qui reflète toutes les opinions de la population totale.

    Selon LAMBIN. J.J. (1982 :215), l'échantillon raisonné est celui pour lequel il y a souci de représentativité en ce sens que l'analyste cherche à inclure les individus les plus susceptibles d'apporter une information. C'est ainsi que notre recherche s'est intéressée aux bénéficiaires des actions du projet DCDP en infrastructures et générateurs des revenus repartis dans tous les secteurs du district de Nyanza.

    b. La détermination de l'échantillon

    La population mère est constituée par la population du district de Nyanza qui sont bénéficiaires des différents sous projets réalisés par le projet DCDP dans la composante des initiatives de développement communautaire qui comportent les sous projets des infrastructures et les sous projets générateurs des revenus. Compte tenu du temps et de moyens matériels et financiers, il était impossible de mener une étude sur toute la population. Nous nous sommes obligé de choisir un échantillon de la population-mère. C'est pour cette raison que nous avons fait recours à un échantillon raisonné.

    Le modèle de PARRIENS, G. (1994 :79), nous a servi dans la détermination de l'échantillon.

    Soit

    No : la talle de l'échantillon qui tend vers l'infini quand la population dépasse 100.000

    individus ;

    N : la taille de la population-mère ;

    Nc : la taille de l'échantillon pour un univers fini ;

    p : le succès ou la proposition anticipée ;

    q : l'échec et q= 1-p

    d : la marge d'erreur tolérable.

    Notre échantillon a été déterminé avec la marge d'erreur de 10% au seuil de á =0.05, c'est-à-dire un intervalle de confiance de 95% où Zá=1.96

    D'où ( ? 2

    z 2 * *

    p q

    ?

    N o -

    d

    Dans la situation la plus défavorisée (p=q=1/2), la taille de l'échantillon requise pour estimer avec précision donnée, un pourcentage par la technique aléatoire simple est égal à :

    ( ?

    1.9 6 *0 . 5 * 0 . 5

    2 3 . 8416 * 0 . 25 3 . 8416 * 0 .25 * 10000

    - -

    No

    =9 6.04 96

    ?

    100

    ? ?

    ?

    10 2

    ?

    ?

    ?

    100

    100

    10000

    A une marge d'erreur de 10% et un intervalle de confiance de 95% la taille de l'échantillon est de 96 pour une population infinie.

    A Priori, p=0.5, ce qui donne le produit p*q le plus élevé et permet d'accroître la taille de l'échantillon ainsi que le résultat précis.

    N N

    o o

    No

    N c N N +

    1+

    o

    N

    N

    96 229439 96

    +

    229535

    9 5.9 96

    ?

    Nc

    96

     

    96

     

    96

     
     
     
     
     

    1+

    96 x229439

    229535

    229439

    229439

    229439

    La taille de l'échantillon est 96 personnes à enquêter qui représenteront 229439 populations du district de NYANZA dont 97193 hommes et 130185 femmes.

    Dans ce cas, la population est représentée en respectant le nombre d'hommes et de femmes lors de la détermination d'échantillonnage.

    96

    N C H = xH

    N

    NCH

    96
    = x
    229439

    97193 41

    =

    96

    NcF = xF

    N

    NC F

    96
    = x
    229439

    130185 55

    =

    F : Femme

    H : Homme

    NCF : la taille de l'échantillon fini pour la femme NCH : la taille de l'échantillon fini pour homme

    L'échantillon contient 41 hommes et 55 femmes soit 47% d'hommes et 53% femmes pour que toute la population du district de Nyanza soit représentée. Les personnes à enquêter sont repartis selon leur profession de manière suivante: 40 agri-éleveurs, 4 artisans, 34 enseignants, 5 agents du district et projet et 8 sans emploi.

    CHAPITRE 4. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    4.1. Situation géographique

    Le District de Nyanza est l'un des huit districts constituant la province du sud. Il est subdivisé en dix secteurs, 51 cellules et 420 agglomérations (Imidugudu). Il a une superficie de 671,2 km2. Le District est limité : au Nord par le District de Ruhango, au Sud par le District de Gisagara et la République du Burundi. A l'Ouest par les Districts de Huye et de Nyamagabe et à l'Est par le District de Bugesera.

    4.2. Les données démographiques du district de Nyanza

    Selon les données des secteurs administratifs, le district de Nyanza compte actuellement 229.439 habitants, avec une densité de 342 habitants par km2.

    Tableau 1: Population du district de Nyanza

    Secteur

    Hommes

    Femmes

    Sex-ratio

    Superficie en Km2

    Densité (habitants/km2)

    Nombre de ménages

    Busasamana

    13.669

    15.735

    86,9%

    49,03

    600

    6. 240

    Busoro

    12.810

    14.972

    85,5%

    73,61

    377

    5. 324

    Cyabakamyi

    8.960

    10.065

    89,0%

    60,42

    315

    4.714

    Kibilizi

    8.245

    12.731

    64,7%

    83,27

    252

    4.199

    Kigoma

    11.980

    16.822

    71.0%

    65,95

    437

    6.063

    Mukingo

    9.342

    15.975

    58,5%

    76,14

    363

    6,733

    Muyira

    10.858

    13.305

    81,6%

    87,87

    275

    4.978

    Nyagizozi

    10.123

    12.303

    82,3%

    72,53

    309

    5.131

    Ntyazo

    7.644

    10.577

    72,2%

    55,64

    329

    4.155

    Rwabicuma

    5.603

    7.723

    72,5%

    47,53

    280

    3 .409

    Total

    97.131

    130.185

    74,6%

    672,11

    342

    50.946

    Source : Plan de Développement du District de Nyanza, 2007

    Il ressort de ce tableau que la population du district est inégalement répartie, car enregistre-t-on certains secteurs plus peuplés que d'autres. Cela pourrait être lié aux mouvements migratoires internes d'une population en chômage déguisée et à la recherche d'autres activités génératrices de revenus en dehors de l'agriculture. A part ce phénomène d'exode rural, la concentration de la population dans les secteurs de Busasamana, Kigoma, Busoro et Mukingo, etc. est influencé par la présence des infrastructures de développement telles que les écoles, les hôpitaux, les moyens de communications, les infrastructures hydrauliques, etc.

    La structure de la population par sexe montre que les femmes sont plus nombreuses que les hommes, soit une sex-ratio de 74,6%. Cette situation se présente comme l'une des conséquences du génocide de 1994. La majorité des femmes qui se sont retrouvées chefs de ménage se trouvent dans une situation précaire caractérisée par un état de vulnérabilité très élevée. Considérant l'effectif total de la population et le nombre moyen de ménages soit 50.946, la taille moyenne du ménage est de 4,5 personnes et sa population est estimée à 225.209 (selon le Recensement général de la population effectué en 2002). En se servant des données récentes provenant des secteurs du district, la population du District est estimée actuellement à 229.439 habitants, soit une densité de 342 habitants par km2. Partant d'un taux estimatif d'accroissement de 2% par an, cette population peut être estimée à 233.669 habitants en 2012.

    Tableau 2: Le statut socio-professionnel du district de Nyanza

    Catégories de la population

    Population%

    Indigent avec parcelle < 1 ha

    13,74%

    Indigent actif

    13,47%

    Indigent inactif

    3,2%

    Indigent opérant dans le Secteur non agricole

    1,08%

    Pauvres actif à revenu venant de 125 - 250 Frw/jour et parcelle < de 1 ha

    18,10%

    Pauvre à revenu variant entre 125 - 250Frw/jour

    21,61%

    Pauvres enregistrés dans les autres secteurs autres que l'agri-elevage

    2,57%

    Au dessus du seuil de pauvreté (Plus de 250Frw) parcelle < 1 ha/jour

    7,87%

    Au dessus du seuil de pauvreté (Plus de 250 Frw) et actif

    11,58%

    Au dessus du seuil de pauvreté (plus de 250 Frw) mais inactif

    1,21%

    Au dessus du seuil de pauvreté (Plus de 250 Frw) enregistrés dans les autres secteurs autres que l'agri-élevage

    2,15%

    Source : PDD du district de Nyanza, 2007

    4.3. Economie du district de Nyanza

    L'agriculture occupe plus de 90% de la population du district. Les principales cultures sont le café, le maïs, le riz, les haricots et le manioc. La terre est globalement fertile mais la productivité est décroissante suite à la surexploitation et les irrégularités des pluies. Le district compte un bon nombre de marais qui constitue un potentiel pourrant être valorisé en vue d'améliorer la productivité et la sécurité alimentaire.

    Bien que le climat soit favorable à l'élevage du gros bétail en général, ce secteur reste peu développé suite à la prédominance des races locales du bétail, à très faible rendement. Le district compte quelques fermes améliorées avec des vaches laitières de races exotiques.

    Le secteur industriel est à une embryonnaire. En effet, il n'y a qu'une seule industrie agroalimentaire, à savoir la Laiterie de Nyabisindu. L'artisanat est également peu développé et fait recourt à des technologies de production rudimentaires. Il couvre des métiers variés (menuiserie, vannerie, couture,...).

    Le secteur minier est peu développé : quelques réserves minières (Cassitérite et Colombo - tantalite à Nyagisozi) et des carrières pour les pierres de construction (comme les granites roses de Nyagisozi), le sable, l'argile et de la latérite. Le secteur du commerce comporte des activités très variées. Le district compte quelques marchés dynamiques (Nyanza, Ntyazo, Busoro, Rurangazi) dont le potentiel de croissance est handicapé par le fait qu'ils ne sont pas aménagés d'une façon moderne (à part le marché de Nyanza). La plupart des centres de négoces ruraux manquent de dynamisme et souffrent de l'absence des infrastructures de base (eau, électricité).

    Le secteur du tourisme est également peu développé malgré la présence des potentialités touristiques non négligeables notamment palais royaux.

    4.4. Education dans le district de Nyanza

    Secteurs de l'éducation dans le district de Nyanza comprend l'éducation préscolaire, primaire, post-primaire, secondaire et enseignement supérieur ainsi que des centres d'alphabétisation fonctionnelle

    4.4.1. Enseignement préscolaire

    Le district de Nyanza se sert actuellement de 79 locaux, en très mauvais état, comme écoles maternelles. Ces dernières sont dépourvues de tout confort pour permettre aux enfants d'apprendre dans des conditions normales. Les enfants inscrits à l'école maternelle sont au nombre de 4.158 dont 1.977 de sexe masculin et 2.191de sexe féminin, PDD du District de Nyanza (2007).

    4.4.2. Enseignement primaire

    L'enseignement primaire révèle que la performance n'est pas encore atteinte étant donné que la réussite aux examens nationaux n'est que de 25% pour les filles et 14,3% pour les garçons. En outre, le taux d'abandons scolaires indique une insuffisance dans l'encadrement. Le nombre d'écoliers par local, soit 66, ne coïncide pas non plus avec la norme souhaitée par le Ministère ayant l'éducation dans ses attributions (soit 46). Ce qui sous-entend une insuffisance des infrastructures scolaires étant donné que les centres scolaires se chiffrent à 75 et que les locaux disponibles sont au nombre de 872. Les priorités futures consistent alors en la construction de 150 locaux ainsi qu'à la réhabilitation de 397 autres existants. Les équipements supplémentaires seront aussi fournis. Concernant l'hygiène dans les centres scolaires, les latrines s'avèrent en nombre insuffisant étant donnés qu'une latrine est occupée par 115 élèves en moyenne, PDD du district de Nyanza (2007 :56).

    4.4.3. Enseignement secondaire

    Le district compte en tout 40 établissements secondaires répartis dans tous les secteurs dont 20 établissements de programme de 9 ans (nine year basic education programme). L'éducation des filles se pose comme un problème majeur dans les écoles secondaires. Du tronc commun au cycle supérieur, leur taux de scolarisation va en diminuant, soit de 51,5% à 45,3% alors que le taux de garçons va en augmentant, soit 48,5% à 54,7%. En outre, les abandons scolaires sont accentués chez les filles. Une autre observation est que les filles ne poussent pas loin dans les études, car à voir le taux de qualification des enseignants, on remarque que la plupart des enseignants de niveau A0 sont de sexe masculin (soit 62,7%). Les réussites aux examens

    nationaux dégagent encore un taux très bas chez les filles. Il s'avère alors indispensable de promouvoir l'éducation des filles.

    4.4.4. Enseignement Supérieure

    Le District de Nyanza ne dispose pas d'aucun enseignement de formation supérieure, mais suite aux besoins de la population du district, l'INILAK a installé le Campus qui va bientôt ouvrir ces portes pour année académique 2010.

    4.4.5. Alphabétisation

    Dans le district de Nyanza, on remarque que la proportion des femmes analphabètes est plus élevée que chez les hommes (Parmi les 9% de personnes analphabètes enregistrées, 55% sont des femmes et 45% sont les hommes). Dans le District, les centres d'alphabétisation qui sont au nombre de 106, ne permettent pas un apprentissage adéquat. Les infrastructures en mauvais état ainsi que le manque d'équipements nécessaire sont les obstacles pour la promotion de l'alphabétisation dans le District.

    4.4.6. Centres de Formation des Jeunes

    Le district compte seulement 3 CFJ opérationnels. Les élèves inscrits dans ces écoles de métiers sont au nombre de 270. Ce nombre est très faible par rapport au pourcentage des élèves qui n'ont pas été promus pour l'école secondaire. A part l'idée de renforcer les centres de formation par leur multiplication, la qualité de la formation doit aussi être revue.

    4.5. Description générale du projet DCDP

    La préparation d'un projet DCDP par le Ministère de l'Administration Locale, Développement Communautaire et des Affaires Sociales (MINALOC) en collaboration avec la Banque Mondiale, s'inscrit dans le cadre de projets/programmes dont la mise en oeuvre sert à mieux asseoir la décentralisation et la participation communautaire au Rwanda. L'objectif de développement du projet consiste à démontrer que le développement communautaire axé sur la

    lutte contre la pauvreté est possible à travers un processus de la décentralisation et de participation communautaire.

    4.5.1. Présentation Historique du projet DCDP

    Le projet appelé «Decentralization and Community Development Projet (DCDP)», a été initié par le Ministère de l'Administration Locale, Développement Communautaire et des Affaires Sociales- MINALOC en collaboration avec la Banque Mondiale, en guise de responsabiliser et mobiliser les populations en vue de les amener à participer à l'élaboration, à l'exécution et au suivi des programmes de développement ; de favoriser au sein de l'administration centrale, une sensibilité au développement participatif et rendre le leadership local capable d'animer des structures qui privilégient les besoins exprimés par les population à la base.

    Il est régi par un accord d'un don signé le 30 juin 2004 entre le Gouvernement du Rwanda et l'Association Internationale pour le Développement (IDA), il a commencé ses activités en date du 23 Décembre 2004 pour un montant de 13,7 millions de DTS équivalent à 20.000.000 USD pour responsabiliser et mobiliser les populations en vue de les amener à participer à l'élaboration, à l'exécution et au suivi des programmes de développement ; de favoriser au sein de l'administration centrale, une sensibilité au développement participatif et rendre le leadership local capable d'animer des structures qui privilégient les besoins exprimés par les populations à la base.

    Le projet DCDP est une deuxième phase d'un autre projet dénommé CRDP (Community Reintegration and Development Project). Le projet DCDP fait appel aux mécanismes d'exécution qui ont été expérimentés par le CRDP dans 11 districts durant la période 1999-2003. Le CRDP couvrait 11 districts sur 106 de l'époque, soit 10,4% du territoire. Le nouveau projet à une zone d'intervention principale de 14 Districts actuels sur 30, soit 47%du territoire. Les populations qui reçoivent les services ont augmenté, l'ancien CRDP desservait une population d'environ 820.000 habitants sur les huit millions que comptait le pays, soit 10% de la population total. L'actuel DCDP dessert environ 3.200.000 habitants, soit 35% de la population.

    4.5.2. Les composantes du projet DCDP

    Le projet comprend 4 composantes qui sont, le renforcement de la capacité institutionnelle ; l'information éducation et communication ; les initiatives de développement communautaire et la coordination et suivi du projet.

    4.5.3. Objectifs du projet DCDP

    4.5.3.1. Objectif global

    Le projet a pour objectif de démontrer que le développement communautaire axé sur la réduction de la pauvreté est possible à travers un processus de décentralisation et de participation communautaire.

    4.5.3.2. Objectifs spécifiques du projet DCDP

    (i) la décentralisation de la prise de décision et de la participation des bénéficiaires.

    (ii) le renforcement du partenariat entre les différentes catégories des acteurs du développement.

    (iii) la mobilisation et la responsabilité des communautés ;

    (iv) la promotion d'une société civile dynamique impliquée dans le développement local participatif.

    4.5.4. Bénéficiaires du projet DCDP

    Les activités proposées dans le cadre du projet doivent pour être éligibles au financement, profiter à un ou plusieurs bénéficiaires suivants :

    1. Groupes communautaires par le renforcement des capacités et l'assistance financière pour les sous projets générateurs de revenus ;

    2. Provinces et entités décentralisées par le renforcement des capacités ;

    3. Population locale par la participation dans les affaires les concernant, accès à l'infrastructure, aux services communautaires et aux micros crédits;

    Les groupes de populations particulièrement vulnérables (par exemple les femmes chef de ménage, les orphelins, et les handicapés) auront accès aux fonds du projet pour les aider à émerger de leur vulnérabilité. Ils seront choisis par le conseil de la cellule sur la base du niveau de pauvreté.

    4.5.5. Secteurs d'intervention du projet DCDP

    Le projet d'appuis 3 secteurs d'activités :

    4.5.5.1. Sous projets d'infrastructures

    - Renforcement des services essentiels : Fournir les ressources matérielles essentielles au renforcement des services administratifs locaux et des services de base.

    - Réhabilitation et/ou construction des infrastructures communautaires : réhabilitation ou construction d'écoles, centres de santé, services administratifs, adduction d'eau, aménagement des sources et de facilités sanitaires, routes, places de marchés ruraux, magasins, abattoirs et autres priorités qui sont identifiés par les communautés.

    4.5.5.2. Sous projets générateurs de revenus

    - Réhabilitation de la production notamment par la fourniture des semences sélectionnées, outillages et autres instruments ; appui aux projets d'élevage par la fourniture de petit et de gros bétail améliorés.

    - Promotion des petites entreprises et accroissement des compétences : apprentissage, développement des compétences de production parmi les membres du groupe choisi comme cible, promotion des projets générateurs de revenus et d'emploi au niveau communautaire ; là où c'est possible, mettre l'accent sur les groupes particulièrement les plus pauvres.

    - Développement des activités de commercialisation : appui aux groupes de production et de réseaux de fermiers désireux de transporter et de vendre l'excèdent de leur production sur les marchés urbains.

    - Projet de la conservation environnementale : replantation (reforestation) des arbres sur les pentes, reconstruction des terrasses ; agroforesterie.

    4.5.5.3. Sous projets de renforcement des capacités

    - Renforcement des capacités institutionnelles : formation des membres des instances de base à l'utilisation des méthodes participatives, à la gestion du cycle du projet, à la gestion financière et organisationnelle, y compris la prise de conscience environnementale ; le développement des communications et des compétences à résoudre les conflits.

    - Fourniture d'équipement, matériel et fournitures nécessaires ; communication, transport pour les membres des administrations locales dans le cadre de l'exécution du projet.

    4.5.6. Sources de financement du projet DCDP

    Tableau 3: Budget du DCDP par catégorie des dépenses (en USD)

    Catégories

    2005-2006

    2007

    2008

    2009

    Total

    Initiatives communautaires

    3.594.000

    1.647.000

    1.647.000

    1.612.000

    8.500.000

    Biens et équipements

    759.850

    0

    95.000

    45.150

    900.000

    Consultants - audits

    650.000

    375.000

    225.000

    250.000

    1.500.000

    Formations

    1.915.400

    1.770.000

    1.475.000

    1.339.600

    6.500.000

    Fonctionnement

    502.000

    671.400

    693.400

    693.200

    2.560.000

    Non alloué

    0

    1.000.000

    0

    0

    1.000.000

    Total

    7.421.250

    5.463.400

    4.135.400

    3.939.950

    20.960.000

    Source : DCDP/MINALOC. Project Appraisol document (PAD) 2004

    Le projet DCDP est financé par la Banque Mondiale d'un montant de vingt millions des dollars américains, trois millions des dollars par le gouvernement du Rwanda comme une participation, et les catégories des dépenses se repartie suivant les secteurs d'intervention dans les activités du projet. Les initiatives communautaires prennent la première place sur le budget et les frais de fonctionnement viennent en dernier lieu.

    4.5.7. Les réalisations du projet DCDP dans le district de Nyanza

    Le projet DCDP a réalisé beaucoup d'activités dans les trois types d'interventions à savoir : le
    renforcement des capacités de district, constructions des infrastructures de base et financer les
    sous projets générateurs de revenus. Il est important de rester dans la délimitation de notre

    recherche en énumérant quelques activités du projets DCDP c'est pourquoi nous essayons de dénombrer les sous projets des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le district Nyanza, car ce travail repose sur essai d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement socio-économique du district de Nyanza plus particulièrement la contribution en provenance des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de revenus

    Tableau 4 : Les activités des infrastructures scolaires du projet DCDP dans le district de Nyanza

    Centre Scolaire

    Nombre des salles construites

    Direction

    Latrines

    Citernes

    Pupitres

    Montant

    EP Mushirarungu

    6

    1

    12

    2/5m3

    180

    38.217.760Frw

    E P Rurangazi

    6

    1

    12

    1/5m3

    180

    37.059.708Frw

    E P Katarara

    6

    1

    12

    1/ 10m3

    180

    37.330.857Frw

    E P Ruteme

    6

    1

    12

    2/5m3

    180

    36.062.892Frw

    E P Nyanza B

    -

    -

    -

    -

    400

    8.176.000Frw

    TOTAL

    24

    4

    48

    6

    1.120

    157.704.953 Frw

    Source : DCDP Service MIS, 2009 et District de Nyanza Unité de planification 2009

    Le projet DCDP a financé les 5 sous projets des infrastructures scolaires en débloquant un montant de 157.704.953 Frw pour construire et équiper ces centres scolaires. Dans le district de Nyanza le secteur de l'éducation particulièrement au niveau de l'enseignement primaire a des lacunes en matières des disponibilités des salles des classes et toutes autres infrastructures de base éducationnelle, le PDD du district montre que le district a besoin de 150 nouvelles salles de classes, 397 salles réhabilitées existantes et de latrines parce qu'une latrine est occupée par 115 élèves. Le projet DCDP donne sa contribution en construisant 24 salles des classes, 4 bureaux de direction, 48 latrines ainsi que leurs équipements respectifs. La part de la population est de donner leur contribution dans les activités communautaires (umuganda) surtout dans la phase de terrassement des terrains de construction, et matériel.

    Tableau 5: Les activités de sous projets générateurs des revenus du projet DCDP dans le district de Nyanza

    Types de sous projet

    Nombre des bénéficiaires

    Quantités distribuées

    Montant

    1. Distribution des vaches

    200

    200 vaches

    24.774.000 Frw

    2. Boutures de manioc

    45.851 ménages

    3.900.000 boutures

    34.460.000 Frw

    Montant total

     
     

    59.234.000 Frw

    Source : DCDP Service MIS, 2009 et District de Nyanza Unité de planification2009

    Le tableau 5 nous montre les activités réalisées par le projet DCDP dans les sous projets générateurs de revenus, une personne sélectionnée a reçu une seule vache mais, elle doit donner à son voisin qui était dans les mêmes conditions après sa mise bas, et on les a distribué d'une manière équitable suivant les secteurs du district de Nyanza. Chaque secteur a reçu 20 vaches pour la population ciblée lors d'un conseil de cellule. Pour les boutures aussi la façon de distribution est la même mais tous le ménages agriculteurs ont reçu les boutures de manioc pour aller multiplier enfin de combler la crise de manioc qui a été causée par la maladie de mosaïque. Le montant total consommé sur les sous projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza est 59.234.000Frw.

    4.6. Analyse des données et interprétations des résultats

    Nous avions prévu de rencontrer 96 personnes lors de la constitution de l'échantillon de cette recherche. Tous les enquêtés ont bien répondu à nos entretiens et nous vous présentons les résultats dans les tableaux qui suivent.

    4.6.1. Identification des personnes enquêtées

    Le tableau ci-dessous montre l'effectif des enquêtés selon leur âge. Tableau 6: Effectifs des personnes enquêtées selon l'âge

    Q1

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative
    Percent

    Valid Entre15 et 20 ans

    5

    5,2

    5,2

    5,2

    Enttre21et 35 ans

    61

    63,5

    63,5

    68,8

    Entre 36 et 55 ans

    28

    29,2

    29,2

    97,9

    Plus 56

    2

    2,1

    2,1

    100,0

    Total

    96

    100,0

    100,0

     

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    63,5% de répondants ont entre 21 et 35 ans, tandis que ceux dont l'âge est compris entre 36 et 55 ans est de 29,2%. Ces fréquences montrent que la population du district de Nyanza est encore jeune et en âge productif, ce qui confirme mêmes les statistiques démographiques au niveau national.

    Le tableau qui suit va classifier les enquêtés selon le genre et leur état civil. Tableau 7: Effectifs des personnes enquêtées selon le genre et leur état civil

    QA3*QA4

    Count

     

    Genre

    Total

    H

    F

    Etat Célibataire

    20

    21

    41

    matrimonial Marié

    19

    24

    43

    veuf (ve)

    1

    8

    9

    divorcé

    1

    2

    3

    Total

    41

    55

    96

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Sur base des ces résultats, les mariés occupent la première place (43 personnes), les célibataires viennent en 2ème place (41), les divorcés occupent la dernière place. Ceci montre que ces catégories ont une influence significative sur l'amélioration du bien être social de leurs ménages.

    Le niveau d'instruction aide à la réussite des projets de développement dans une région ou un pays, c'est ainsi que le tableau ci-dessous présente les répondants selon leur niveau d'étude et leur profession.

    Tableau 8: Effectifs des répondants selon leur niveau d'étude et profession

    QA5 * QA6

    Count

     

    Profession

    Total

    agri eleveur

    artis

    commercant

    Enseignant

    pas d emploi

    autres

    Niveau Pas de niveau

    11

     
     
     

    3

     

    15

    d'etude primaire

    25

     

    4

     

    2

    4

    35

    artisanat

    1

    5

     
     
     
     

    6

    secondaire

    3

     
     

    26

    3

    1

    33

    form superieur

    e

     
     
     

    8

     
     

    8

    Total

    40

    5

    4

    34

    8

    5

    96

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Sur un total de 96 répondants, si l'on considère la variable profession, 40 personnes parmi nos enquêtés sont des agri-éleveurs, les enseignants sont au nombre de 34 et les commerçants viennent en dernier lieu avec l'effectif de 4 personnes. Ce résultat nous montre que la majorité de nos répondants ont un emploi. A ce qui concerne leur niveau d'étude, 35 répondants sur 96 ont la formation primaire, 32 ont la formation secondaire et 6 ont une formation technique. Avec ce résultat, on peut en déduire que la majorité de nos répondants savent au moins lire et écrire.

    4.6.2. Evaluation de la contribution socio-économiques du projet DCDP dans le district de Nyanza

    Le projet DCDP a contribué dans la construction des infrastructures scolaire et dans les sous projets générateurs de revenus dans le district de Nyanza. Pour cela nous allons procéder à l'évaluation de la contribution socio-économique de ce projet dans cet endroit du pays.

    4.6.2.1. Connaissance du projet DCDP pour la population du district de Nyanza

    Le présent tableau montre le degré de connaissance du projet DCDP dans ce district et les canaux de ces informations.

    Tableau 9: Avis de répondants sur la connaissance du projet DCDP et la source de l'information sur le projet DCDP

    QB1*QB2

    Count

     

    Par quel canal avez vous pris connaissance du projet DCDP?

    Total

    Les autorités
    de base

    Les bailleurs
    de fonds

    Les agents
    du projet

    Les activités
    du projet

    Connaissez - vous Oui

    le projet DCDP?

    Total

    28
    28

    2
    2

    5
    5

    58
    58

    93
    93

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Comme sur base des résultats du tableau 9; 93 personnes seulement ont répondu à cette question et tous ont affirmé qu'ils connaissent le projet DCDP, mais ils ont connu ce projet par différents canaux. 58 sur 93 personnes enquêtées ont connu le projet DCDP par ses activités, comme la construction des infrastructures, sous projet générateurs de revenus ainsi que la formation pour les différentes instances de base du district de Nyanza , 28 répondants l'ont su à partir des autorités de base du district de Nyanza ; cela montre que ces autorités sensibilisent la population sur les activités entreprises dans leur district, 2 répondants seulement ont répondu qu' ils ont connu ledit projet par les autres bailleurs de fonds. D'une manière générale, on peut conclure que si même les agents du projet ne donnent pas l'information suffisante, leurs activités font ressortir l'information.

    Pour connaître la contribution de ce projet, il est nécessaire de savoir la situation de la population du district avant l'intervention du projet DCDP. Dans ce cas, le tableau suivant montre les problèmes ressentis par la population.

    Tableau 10: Avis des répondants sur les problèmes majeurs avant l'intervention du Projet DCDP

    QB3

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative
    Percent

    Valid Insuffisance des salles

    de classe

    Absence de sous projet generateur de revenus Total

    Missing System

    Total

    60
    33

    93 3 96

    62,5
    34,4

    96,9
    3,1
    100,0

    64,5

    35,5

    100,0

    64,5

    100,0

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Pour la question du tableau 10, les répondants ont exprimé leurs besoins en identifiant les problèmes majeurs en éducation et en projets générateurs de revenus. C'est dans cet angle que 60 répondants soit 64,5% ont dit qu'ils avaient les problèmes d'insuffisances des salles de classes tandis que 33 personnes soit 35.5% ont confirmé qu'ils avaient des problèmes en projets générateurs de revenus.

    Le plan de développement du district de Nyanza. (PDD, 2007 :51). Montre que le secteur de l'éducation a besoins de 150 nouvelles salles de classes et réhabilitation de 397 salles des écoles primaires jusqu'à 2012, le nombre des élèves par classe était 66 en 2007, et une latrine est occupée par 115 écoliers en moyenne. Pour les équipements scolaires, un seul pupitre est occupé par 4 à 5 élèves ; quant à la protection de l'environnement, les anciens bâtiments n'ont pas un système d'accumuler les eaux pluviales.

    Pour les sous projets générateurs de revenus les problèmes ont été accentués en secteur agricole, surtout pour la culture de manioc car c'est un produit qui génère le revenu dans ce district est aussi un aliment de base des ménages du district de Nyanza. La maladie de Mosaïque du Manioc que nous connaissons depuis 2005 est la cause principale de l'insécurité alimentaire

    persistante. Sur le plan de l'élevage la population du district de Nyanza pratiquait l'élevage de gros bétails à un nombre très limité alors que 90% de la population du district de Nyanza engorge le secteur agricole, car le secteur agricole constitue une source de revenue principale au sein de la population du district de Nyanza.

    Le tableau suivant nous donne l'état des infrastructures scolaires avant l'intervention du projet DCDP.

    Tableau 11 : Appréciation des répondants sur la situation des infrastructures scolaires avant l'intervention du projet DCDP

    QC3

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Le tableau 11, nous donne le résultat sur la question de savoir la situation des infrastructures scolaires avant l'intervention du projet DCDP, 93 sur un total de 96 personnes soit 96,9%, seulement ont répondu cette question. 33 sur 93 répondants soit 35,5 % nous ont dit que les locaux étaient en mauvais état, 33,3% ont dit que les salles de classes étaient insuffisantes et 6,5% ont dit que les pupitres étaient insuffisants. Sur cette question, nous pouvons dire qu'avant l'intervention du projet DCDP, la population du District de Nyanza avait besoins des infrastructures scolaires pour diminuer la surpopulation de la classe qui était 66 par classe et 4 à 5 écoliers par pupitre.

    4.6.2.2. Les sous projets des infrastructures scolaires sous le financement du projet DCDP dans le district de Nyanza

    Comme le projet DCDP a intervenu dans les infrastructures scolaires, cette section essaie de dégager les catégories d'écoles construites, les types d'activités financés à ces écoles, appréciations des bénéficiaires et le niveau de création d'emploi par ces infrastructures.

    Ce tableau indique les catégories des écoles construites sous le financement du projet DCDP

    Tableau 12: Avis des répondants sur le financement des infrastructures scolaires en rapport avec le type des infrastructures construites dans leur milieu

    QC1*Q

    Count

     

    Si OUI, quelles sont les types d'écoles construites
    par le DCDP dans votre milieu ?

    Total

    maternelle

    primaire

    Technique

    secondaire

    Le projet DCDP a-t-il Oui

    financé des

    infrastructures scolaires Non

    dans votre milieu ?

    Total

    1
    1

    84
    84

    2

    1

    3

    5
    5

    92

    1

    93

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Sur un total de 93 personnes ayant répondu aux questions (C1 * ) la majorité des enquêtés (92) ont confirmé que le projet DCDP a financé les infrastructures scolaires dans le district de Nyanza. En voulant savoir les types d'écoles construites par le projet DCDP, 84 enquêtés ont affirmé que le projet DCDP a construit les écoles primaires, la construction des écoles secondaires par le projet DCDP a été affirmée par 5 personnes. Sur base des résultats obtenus et constatation observée, ceux qui ont répondu que le projet a financé les écoles secondaires ont raison car, ces écoles ont le programme « nine year basic education programme ». Ici c'est un pas car auparavant dans le secteur de Nyagisosi et Ntyazo n'ont disposé aucune école secondaire.

    Tableau 13: Classification des types des activités financées par le projet DCDP dans ces écoles

    Qc1*QC4

    Count

     
     

    Quelles sont les types d' activités financés par le projet DCDP à
    cette école ?

     

    Total

    construction
    des salles de
    classes

    construction
    des latrines

    distribution
    des
    équipements

    installation
    de citerne

     

    Le projet DCDP a-t-il financé des

    infrastructures scolaires dans votre milieu ?

    Total

    Oui Non

    74

    1

    75

    4
    4

    9
    9

     

    5
    5

    92

    1

    93

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Comme le montre les résultats du tableau 13 ci-dessus 93 Répondants, 75 ont affirmé que la construction des salles de classes a été financés par le projet DCDP, 9 nous ont dit que ce projet avait distribué des équipements nécessaires sur lesdites écoles, la construction des latrines et installations de citerne a été confirmé par le reste de répondants.

    Le rapport du projet DCDP (2008) celui du district de Nyanza ainsi la constatation pendant l'enquête que montrent intervention du projet DCDP dans la construction des infrastructures scolaires en construisant 24 salles de classes dont 6 salles à l'école primaire de Katarara, 6 à l'école primaire de Rurangazi, 6 salles des classes à l'école primaire de Ruteme et 6 salles de classe à l'école primaire de Mushirarungu. Il a aussi construit 4 bureaux de directions pour ces écoles, 48 latrines c'est à dire 12 latrines pour chaque école. En ce qui est en à rapport avec les équipements scolaires que le projet DCDP a distribué à ces écoles, 6 citernes dont une citerne de 10m3 et 5 citernes de 5m3 ont été distribués, 1120 pupitres repartis comme suit : 180 pupitres à l'école primaire de Katarara, 180 pupitres à l'E.P Ruteme, 180 pupitres à l'E.P Mushirarungu, 180 pupitres à l'E.P Rurangazi et 400 pupitres à l'école primaire de Nyanza B.

    Après les réalisations du projet, les bénéficiaires ont donné leurs appréciations et ont précisé leur niveau de satisfaction dans le tableau ci-après :

    Tableau 14: Appréciation des répondants sur la contribution du projet DCDP à la résolution des problèmes de l'éducation dans le district de Nyanza et avec le niveau de satisfaction

    QC5*QC6

    Count

     

    Si OUI, dans quel niveau?

    Total

    excellent

    très
    satisfaisant

    satisfaisant

    moins
    satisfaisant

    Est- ce que ces activités Oui

    ont elles contribué à la résolution des

    problèmes que vous
    aviez sur l'éducation

    Total

    27
    27

    48
    48

    17
    17

    1
    1

    93
    93

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Le tableau 14 ci-dessous, nous montre que, 93 enquêtés ont affirmé que les activités du projet DCDP ont contribué à la résolution des problèmes que la population avait sur l'éducation.

    Sur la question de savoir le niveau de la contribution du projet DCDP à la satisfaction des besoins exprimés par la population dans le domaine éducationnel, 48 personnes ont répondu que leur niveau de satisfaction est très satisfaisant ; une personne parmi nos répondants a été moins satisfaite. Les restes de nos répondants ont été satisfaits d'une manière excellente (27) et d'autres (17) d'une manière satisfaisante. A ce niveau les bénéficiaires ont manifesté qu'ils ont satisfait mais le projet peut continuer à donner son financement surtout en installation de l'électricité parc que les écoles que le projet ont financé n'a pas l'électrification et ils ont exprimé leur besoins en disant que si le projet DCDP donne les ordinateurs sera amélioré la qualité de l'enseignement, mais sur base de ce résultat on peut conclure que la population est satisfaite et appréciée l'intervention du projet DCDP.

    L'observation et l'entretien avec la population et les directeurs de ces écoles, nous avons constaté et reçu les critiques sur l'école primaire de Katarara là où la hauteur de ces salles des classes ne remplissent pas les normes, donc est inférieur des normes exigées. Pour l'école primaire de Rurangazi l'entrepreneur n'a pas terminé d'installer convenablement les puisards qui cumulent les eaux pluviales en provenances de ces bâtiments vers les citernes malheureusement le projet DCDP et le District de Nyanza ont été réceptionnés définitivement sans demander l'entrepreneur de corriger cette malfaçon.

    Par une comparaison, les bénéficiaires ont donné leur appréciation des réalisations faites par le projet DCDP, avec les infrastructures scolaires qui existaient avant.

    Tableau 15: Appréciation des répondants sur la comparaison des infrastructures scolaire du Projet DCDP, et ceux des autres bailleurs de fonds ou anciens bâtiments

    QC1*QC7

    Count

     
     

    Y- t- il une difference entre les

     
     
     

    infrastructures scolaires construites par le

     
     
     

    projet DCDP et celles construites par les

     
     
     

    autres bailleurs de fonds ou anciens

     
     
     

    bâtiments

     
     
     

    Oui

    Non

    Total

    Le projet DCDP a-t-il financé des

    Oui

    92

     

    92

    infrastructures scolaires dans votre milieu ?

    Non

    1

    1

    2

    Total

     

    93

    1

    94

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Selon les données récoltées lors de l'enquête 92 répondants sur 94 ont répondu positivement et 2 répondants de façon négative. Comme le montre les résultats du tableau 15, il est remarqué que les infrastructures scolaires construites par le projet DCDP ont marqué une différence entre les anciens bâtiments et ceux qui ont été construits par les autres bailleurs de fonds. Suite aux observations faites lors de l'enquête, on a constaté que les écoles financées par le projet DCDP ont été construites par des matériaux durables comme blocs ciment, le charpente métallique, les portes aussi métalliques, les fenêtres sont vitreux métalliques et les tôles galvanisées, elles ont le jardin moderne, le système d'accumuler les eaux pluviales avec l'installation des citernes. Les anciens bâtiments ne remplissent pas la norme standard exigée même en grandeur de la classe.

    Tableau 16: Avis des répondants sur la création de l'emploi lors de la construction des écoles sous le financement du projet DCDP

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    En observant le tableau 16 qui est en rapport avec la création de l'emploi lors de la construction des écoles financées par le projet DCDP, 93 répondants nous ont dit que lors de la construction des écoles il y avait eu création de l'emploi pour la population du district de Nyanza. On constate d'après ce même tableau que le financement joue un rôle prépondérant dans l'amélioration du bien être social et économique par la construction des infrastructures scolaires.

    Le tableau suivant nous donne les données chiffrées sur le nombre de travailleurs engagés sur ces chantiers par jour et leur salaire journalier.

    Tableau 17: Avis de répondants sur la détermination de nombre des travailleurs journalier et son salaire pour chacun travaillant dans un seul chantier des Infrastructures scolaire du projet DCDP

    QC10*QC11

    Count

     

    Quel est votre salaire journalier pour chacun?

    Total

    100-500

    501-1000

    1001-1500

    >1500

    Quel est le nombre 10-20

     
     
     

    1

    1

    des gens qui ont 21-30

     

    2

    2

     

    4

    travaillé sur ces 31-40

    2

    25

    22

    4

    53

    chantiers chaque 41-50

    jour?

     

    6

    19

    2

    27

    >51

     

    2

    6

     

    8

    Total

    2

    35

    49

    7

    93

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Au niveau du nombre travaillant au chantier chaque jour, le tableau 17 montre que 53 répondants sur 93 ont estimé que l'effectif des travailleurs était situé entre 31 et 40 personnes chaque jour ; la création de l'emploi pour l'intervalle de 41 et 50 personnes est confirmée par 47 répondants, 1 répondant a confirmé qu'il y a eu création d'emploi entre 10 et 20 personnes, les restes ont confirmé que les travailleurs étaient supérieurs à 56 personnes.

    Il est clair que le tableau 17 montre que 93 répondants sur 96 enquêtés ayant répondu à la question de savoir le salaire journalier de chaque individu travaillant. Le salaire qui est entre 1.001 et 1.500 Frw a été confirmé par 49 répondants, 501et 1.000Frw par 36 répondants. En dernier lieu, vient 100 et 500 Frw pour les 2 répondants et supérieur à 1.500 Frw pour 7 répondants.

    La période de construction pour chaque chantier c'est à dire du démarrage à la fin d'exécution des travaux de construction était 6 mois (DCDP Rapport de ME et MIS ; 2009). Suite à ce revenu, les conditions de vie de la population du district de Nyanza qui ont reçu l'emploi en provenance des infrastructures scolaires financées par le projet DCDP ont été améliorées, car avant les travaux de construction, le revenu journalier était 250 Frw par jour donnée du district par le PDD, (2007 :21). Lors des travaux de construction le revenu journalier est passé de 1.000 à 1.500 Frw. Si on multiplie par 6 moins équivalant à la durée d'exécution du sous projet, on obtient le montant de 270.000 Frw par personne. L'entretien que nous avions conduit avec les autorités du district de Nyanza, ils nous ont dit que tous ceux qui ont travaillé dans ces chantiers ont pu adhérer à la mutuelle de santé et d'ouvrir les comptes dans les banques populaires situées dans cet endroit. Avec le résultat de l'enquête comme le tableau 17 le nombre, de répondants maximaux a montré que les travailleurs se situent entre 31 et 40 dans chaque chantier par jour, ceci veut dire qu'au moins 240 personnes ont reçu l'emploi par jour, dans six mois était de 1.440 personnes pour dire que 1.440 ménages ont adhérés au mutuelle de santé et ont été clients des banques.

    Le tableau 18, en rapport avec les changements observables dans le milieu nous donne l'effectif des répondants avec leurs avis correspondants,

    Tableau 18: Avis de répondants sur les changements observables dans votre milieu après la mise en place des infrastructures scolaires par le projet DCDP

    QC13

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative
    Percent

    Valid Diminuer le trajet vers

    l'école

    Diminuer le nombre des élèves par classe

    Augmenter le taux de scolarité

    Améliorer l'hygiène de l'école

    Augmenter le taux de reussité

    Total

    Missing System

    Total

    17 42 28 5 1

    93 3 96

    17,7 43,8 29,2 5,2 1,0

    96,9
    3,1
    100,0

    18,3 45,2 30,1 5,4

    1,1

    100,0

    18,3 63,4 93,5 98,9 100,0

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Le tableau 18, nous montre les avis de répondants sur le changement observables après la mise place des infrastructures scolaires qu'elles ont contribué dans la diminution des nombres des élèves par classe comme a été confirmée par 42 répondants sur un total de 93 soit 45,2%, car le nombre des élèves est passé de 66 à 45 par classe et entre 5 à 2 ou 3 écoliers par pupitre, pour les centres scolaires financés par le projet DCDP suite au rapport de ces centres scolaires et constatation lors de l'enquête. L'augmentation du taux de scolarisation a été confirmée par 28 répondants soit 30,1%, à ce niveau l'E.P Mushirarungu a passé de 435 à 529 écoliers, E.P Ruteme 759 à 868 écoliers, E.P Katarara 868 à 868 écoliers et E.P Rurangazi 334 à 821ecoliers. Dès 2008 à 2009 E.P Katarara et Rurangazi ont le programme de 9 ans avec un total de 184 inclut à ces derniers. La diminution du trajet vers l'école est confirmée par 17 personnes soit 18,3 % et l'hygiène par 5 personnes soit 5,4%.

    Ce qui est en rapport avec le trajet suite au avis des répondants, le Directeur de l'école primaire nous a dit que avant l'intervention du projet DCDP, l'école n'existe pas car 331 écoliers étudiaient dans les shirting et dans l'église des Pentecôtes se trouvant là bas dans le but de diminuer le trajet pour les enfants de petits âgés qu'ils sont allés étudiés à l'école primaire de Nyamagana avec un trajet de 4 km. Ces élèves ont été un satellite de l'école de Nyamagana pour le moment vient indépendant entant qu'un centre scolaire ayant sa direction. Dans tous projets de développement les bénéficiaires doivent participer activement à la réalisation des activités de ce projet.

    4.6.2.3. Les sous projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza

    Le projet DCDP n'a pas seulement contribué aux infrastructures scolaires mais aussi dans le financement des sous projets générateurs de revenus dans le but d'augmenter le revenu de la population du district de Nyanza. A ce niveau le projet s'est focalisé dans le secteur agricole là où il a distribué les boutures de manioc de variétés améliorées résistantes à la Mosaïque et les vaches dans le programme « one cow one poor family ».

    Ce tableau montre, si réellement le projet DCDP a financé les sous projets générateurs de revenus oeuvrant dans le district de Nyanza ainsi que les différents types de ces sous projets financés.

    Tableau 19: Avis des répondants sur existences des sous projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP et l'identification des types de sous projets

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    A propos de ce tableau 19; 90 repondants sur 91 ont accepté que le projet DCDP a financé les sous projets générateurs de revenus dans le district de Nyanza. Pour les types de sous projets qu'ils ont financé, la distribution de vache est en première place avec 60 répondants, la distrubition des semences prend la deuxième place avec 27 repondants, en dernier lieu, il y a la distribution des petits bétails avec 4 répondants. En autre ce qui est en rapport des semances le projet a donné les boutures de manioc de variété améliorée au sein des argiculteurs du district de Nyanza.

    Pour conclure, l'intervention du projet est indispensable dans le district de Nyanza suite aux avis des répondants. Dans la distribution des vaches, les critères doivent être clairement bien définis en vue de donner une vache à celui qui le mérite .

    Tableau 20: Avis des r épondants sur les critères de selection pour être bénéficiaire d'une vache

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Le tableau 20, nous montre que le projet DCDP dans le financement des projets générateurs de revenu avait suivi les critères d'éligibilité mis en place par le district de nyanza, avec sa population pour bénéficier des vaches, ceci a été confirmé par 91 répondants, dont parmi eux 84 ont dit que pour bénéficier les vaches, il faut être vulnérable et capable d'élever, pour ce qui est d'autorités de base a été confirmé par 4 personnes. Ainsi, sur base des données ci haut citées, on voit que le vulnérable qui possède la vache ameliorée leurs conditions de vie à partir de la production qu'il génère.

    Les vaches que le projet DCDP ait distribuée appartiennent au programme de «one cow one poor family» initié par le Président de la République du Rwanda son excellence Paul KAGAME dans le but de résoudre les problèmes alimentaires de la population. 200 personnes ont bénéficié des vaches, ceux qui les ont permis d'améliorer leurs conditions de vie à partir de la production laitière et les fertilisants organiques.

    L'obtention de cette vache est considérée comme un crédit rotatif car un veau de la première mise bas doit être donné à son voisin sous le nom de « Kwitura ». Introduction de « Kwitura » a crée une amitié entre celui qui possède la vache et celui qui donne cette vache est constitué d'un aspect social dans la reconstitution de la société rwandaise. Pendant cette action, la population de cellule a mis dans la convivialité (ubusabane) pour exprimer leur joie aux nouveaux éleveurs en faveur de ses voisins. Ceci s'est vu un chemin de l'unité et la réconciliation et promouvoir de la culture rwandaise. Il n'y a aucun fait sans objectif, raison pour la quelle le tableau 21, va nous éclaircir sur les types des races distribuées et les objectifs de cette distribution aux bénéficiaires.

    Tableau 21: Appréciation des répondants sur les races des vaches distribuées et les principaux objectifs de distribution à la population

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Sur cette question de savoir si les races des vaches et petits bétails qui ont été distribuées par le projet DCDP, elle a été répondue par 91 personnes dont 57 ont confirmé que le projet DCDP a distribué les vaches de race croisée ; 25 répondants ont aussi confirmé qu'il a distribué les vaches de race Ankolé et 7 répondants disaient qu'il a distribué les vaches de race Frisonne.

    L'objectif qu'avait le projet lors de la distribution de vache était le bien être de la population bénéficiaire à travers la production laitière, confirmé par 60 répondants, l'objectif de disponibilité les fumiers pour fertiliser leurs champs a été confirmé par 27 personnes ; et la production de la viande a été confirmé par 4 personnes. Après la distribution de ces vaches comme 60 répondants sur 91 ont dit l'objectif principal était de donner la production laitière 59 de ces vaches ont mis bas et 48 en gestation. Celles qui sont mise bas donnent la production de 8 litres par jour, si on les converti en argent parce qu'un litre coûte 160 Frw au centre de collecte du lait, l'éleveur reçoit au moins 1.280 Frw/jour. Les bénéficiaires de ces vaches nous ont dit qu'ils ont acquis dans les coopératives des éleveurs comme membres et maintenant ils sont capables d'accéder à la mutuelle de santé et tout autres besoins primaires nécessaires. En ce qui concerne les fertilisants, les vaches obtenus sont élevées en étables (0 Grazing) la recherche montre qu'une vache en étable peut donner 12 à 13 tonnes d'engrais organiques par an, d'après PAGOT J. (1985 :526).

    Par conséquent 200 vaches ont la capacité de produire 2600 tonnes par an. Ces résultats nous permettent de dire que le projet a contribué aux biens être de la population en améliorant l'alimentation et en augmentant le revenu.

    Le tableau 22, va nous éclaircir sur les types des semences distribuées et critères de choix pour être bénéficiaires de ces semences.

    Tableau 22: Avis des répondants sur les semences distribuées et les critères de distribution aux bénéficiaires

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Sur 91 répondants, 88 répondants ont dit que le projet a distribué les boutures de manioc dans population du district de Nyanza, 2 répondants pour la distribution de semences de haricots et un répondant a évoqué que le projet a distribué les semences de sorgho. Le district de Nyanza est l'un des districts de la province du Sud qui a le sol approprié à la culture du manioc, malheureusement il y a la maladie de Mosaïque qui a attaqué cette culture dans tous secteurs districts de Nyanza même toute la province du pays. Pour chercher la solution à ce problème, le projet DCDP a distribué 3.900.000 boutures dans 10 secteurs districts de Nyanza de la variété type qui résiste aux maladies et qui donne le rendement satisfaisant et même elle est précoce en termes de délais de la récolte. Le rapport annuel 2008 de l'unité de développement du district de Nyanza nous montre que rendement de manioc a passé de 6 tonnes par un hectare à 25 tonnes par hectare ; ceci est la cause de la nouvelle variété et plus performante en terme de production distribuée par le projet DCDP en provenance de RADA. Un agriculteur de manioc cultivant au moins un hectare a la capacité d'avoir le revenu de 375.000 Frw par hectare au prix de 150 Frw par un kilogramme. Pour valoriser cette production, ils ont essayé de se regrouper dans des coopératives, raison pour laquelle 6 secteurs ont des coopératives et 4 secteurs les coopératives sont encours, les membres des ces coopératives sont au nombre de 10.000 personnes. (Unité de Developpement économique du district de Nyanza, 2009).

    De ce fait, les membres de coopérative de Manioc du secteur de Busoro ont une unité de production et de transformation des manioc pour rendre les conserver le plus longtemps et de créer la valeur ajoutée. Ces résultats nous donnent l'information que le niveau de vie de la population a améliorée et les témoignages des membres des coopératives là où ils disaient que tous ont la mutuelle de santé, leurs enfants ne manquent pas les frais de scolarité et les maladies liées à la malnutrition sont terminées dans leurs familles.

    Le projet DCDP dans le financement des sous projets générateurs de revenus avait suivi les critères d'éligibilité mis en place par le district de Nyanza, avec sa population. Ceci a été confirmé par 91 répondants, dont parmi eux 38 ayant dit que les agriculteurs individuels ont reçu les boutures de minioc, 37 tandis que 16 personnes disaient que les agriculteurs fusionnés leurs terres dans la politique de regionalisation des cultures << Green revolution policy >> et consolidation des terres << user land consolidation >>. Le rapport annuel de 2007, 2008 et

    semestriel de 2009 nous montre que la surface cultivée du manioc a été augmenté d'une manière suivante : 456 ha en 2007, 1558 ha en 2008 ha et 2600 ha et que trois quart de se hectares sont cultivés dans ce système de consoldation des terres. Cette politique contribue à l'augmentation de la production, lutte contre érosion, la résolution des conflits familiaux liés aux problèmes fonciers et à l'augmentation de surface cultivée car le district de Nyanza a l'objctif qu'au moins la surface de manioc doit augmenter de 1.000 ha par hectare et sera accompagné de multiplicateurs des boutures de manioc, ça aussi c'est un avantage pour les agriculteurs de manioc. Comme ctitiques, les agriculteurs ont dit que les boutures sont restées deux semaines dans le stock du district sans faire la distribution. Ceci a affecté la production car il n'ont pas cultivé à temps.

    4.3.2.4. Implication des bénéficiaires dans les sous projet générateurs de revenus et Infrastructures scolaires financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza

    La population ciblée doit être impliquée dès le début, c'est-à-dire qu'elle est impliquée à toutes les phases du projet à savoir la programation, l'identification, instruction, financement, mise en oeuvre et le suivi-évalution du projet. Pour assurer l'efficacité, efficience, impact et durabilité ou viabilité du projet, l'implication des bénéficiaires s'avère nécessaire.

    Le tableau ci-dessous précise l'implication des bénéficiaires dans toutes les phases du projet.

    Tableau 23: Avis des répondants sur l'élaboration des sous projets

    QE1*QE2

    Count

     

    Si, OUI dans quelles phases du projet?

    Total

    Identifier les
    sous projets
    prioritaires

    Selectionner
    les
    bénéficaires

    Mettre en
    exécution et
    leur gestion

    suivi et
    évaluation

    Avez - vous été impliqué Oui

    au choix et à l'élaboration

    des sous projets financés

    par le projet DCDP dans Non

    votre district?

    Total

    46

    1

    47

    34
    34

    1
    1

    2
    2

    83

    1

    84

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    Il est ressort que le tableau 23 ; 83 répondants ont dit que la population a été impliquée à l'élaboration des sous projets financés par le projet DCDP, un répondant quant à lui dit qu'il n'a pas participé dans cette action, 12 personnes n'ont pas donné leurs avis sur ces questions.

    Sur la question de savoir les phases qui ont été impliquées 47 sur 84 répondants ont été impliqué dans l'identification des priorités, 34 répondants sur la sélection de bénéficiaires, la mise en exécution et suivi évaluation viennent en dernier lieu avec 3 répondants au total.

    Le tableau suivant montre quelles sont les personnes qui prennent les décisions pour le choix des bénéficiaires

    Tableau 24: Avis des répondants sur l'implication des acteurs dans la gestion des sous projets

    QE3

     

    Frequency

    Percent

    Valid Percent

    Cumulative
    Percent

    Valid agents du projet

    6

    6,3

    6,5

    6,5

    autorités de district

    11

    11,5

    12,0

    18,5

    les autorités et population

    74

    77,1

    80,4

    98,9

    autres

    1

    1,0

    1,1

    100,0

    Total

    92

    95,8

    100,0

     

    Missing System

    4

    4,2

     
     

    Total

    96

    100,0

     
     

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    S'agissant de la question de savoir les décideurs de bénéficiaires du financement pour les projets générateurs de revenu et infrastructures scolaires, 74 répondants soit 80.4 % ont dit que c'est la population du district de Nyanza et les autorités locales qui sélectionnent les bénéficiaires du financement. La présence des autorités locales est de donner les consignes et conseils lors de la sélection, mais la population en personne prend la décision finale qui est indépendant des autorités locales. Les agents du projet n'ont aucune influence sur la sélection des bénéficiaires, car sur base des résultats du tableau, les répondants représentent 6.5% du total (100%).

    Pour financer les sous projets, les bénéficiaires ont la responsabilité d'exprimer leurs besoins, ce qui entraîne les bailleurs de fonds de subventionner des sous projets répondants à ses besoins. C'est pour quoi ce tableau va montrer la part des enquêtés à la demande de subvention.

    Tableau 25: Appréciations des enquêtés à la satisfaction de la subvention par les bénéficiaires

    Source : Résultat de l'enquête, analysé par le SPSS, Décembre 2009

    A la question de savoir si les subventions reçues du projet DCDP étaient suffisantes, 67 répondants nous ont dit que ces subventions étaient suffisantes, et 13 répondants avaient dit que les subventions étaient insuffisantes. On peut dire que les subventions offertes par le projet DCDP sont suffisantes et répondent aux besoins des bénéficiaires. Pour ce qui n'ont pas satisfait, ils ont avancé leur arguments en disant le projet DCDP peut continuer de financer les autres activités générateurs de revenus en dehors de l'agriculture.

    Quant à la question de savoir ceux qui ont mieux bénéficié des avantages des sous projets générateurs de revenus et les infrastructures scolaires financées par le projet DCDP. En effet, 78 répondants ont confirmé que c'est la population du district de Nyanza qui vient à la première place pour bénéficier des avantages, et un répondant a dit que les bailleurs de fonds et autorités de base sont eux qui ont bénéficié des avantages des sous projets sous le financement du projet DCDP. En bref la communauté locale du district de Nyanza a apprécié l'intervention du projet DCDP dans le développement socio économiques du district de Nyanza surtout dans la promotion de l'éducation pour tous et la transformation du secteur.

    CHAPITRE 5. CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS

    Conclusion Générale

    Pour clore notre travail intitulé « Essai d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement socio-économique du district de Nyanza », avait pour objectif général de montrer que le développement communautaire axé sur la lutte contre la pauvreté est possible à travers un processus de la décentralisation et participation communautaire, à côté de cet objectif, nous avons formulé les objectifs spécifiques suivants :

    · Analyser les activités du projet DCDP et leurs impacts sur le développement des infrastructures scolaires dans le distinct de Nyanza ;

    · Identifier les sous-projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza ;

    · Evaluer la contribution des infrastructures scolaires les sous projets générateurs de revenus sur les conditions socio-économiques de la population du district de Nyanza ;

    Nous avons émis une hypothèse centrale selon laquelle le projet DCDP a contribué au développement du bien être socio-économique de la population du district de Nyanza à travers les sous projets des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de revenus.

    Pour atteindre nos objectifs et vérifier notre hypothèse, nous avons fait recours aux différentes méthodes : la méthode analytique, systémique, comparative et historique. Ces méthodes ont été appuyées par la technique documentaire, technique d'enquête composée par l'enquête par questionnaire, l'enquête par entretien, l'échantillonnage et technique d'observation directe sur terrain. Nous avons aussi utilisé le logiciel de SPSS (Statistic Package in Social Sciences) pour traiter les données collectées lors de l'enquête.

    Ce travail est subdivisé en cinq chapitres qui se répartissent de manière suivante :

    Le premier chapitre concerne l'introduction générale, le second chapitre porte sur la revue de la littérature, le troisième chapitre est consacré au cadre méthodologique, le quatrième chapitre est

    traité sur la présentation, analyse et interprétation des résultats et enfin le cinquième chapitre qui est le dernier se focalise sur la conclusion générale ainsi que la formulation des suggestions.

    Les résultats de cette recherche peuvent être résumés comme suit :

    1. Les sous projets des infrastructures scolaires construites par le projet DCDP dans le but de diminuer le ratio élève maître par classe, augmenter le taux de scolarité et améliorer l'hygiène des écoles ainsi que la protection de l'environnement car 92 répondants sur 93 ont montré qu'ils avaient les problèmes des insuffisances des infrastructures scolaires. Pour contribuer à la résolution des ces problèmes le projet DCDP a construit 24 salles des classes, 4 bureaux de direction, 48 latrines, distribution de 1.120 pupitres et installation de 6 citernes. Ce financement à un impact positif parce que le nombre des élèves par classe a passé de 66 à 45 et entre 4 ou 5 écoliers à 2 ou 3 écoliers par pupitre et le taux de scolarité a augmenté de 20%, l'hygiène et protection de l'environnement ont été améliorées, car le nombre des élèves utilisant les latrines est passé de 115 à 63 écoliers par latrine. Deux écoles sur cinq que le projet a financé, ont pu démarrer le programme d'éducation de base de 9 ans (9 years basic education programme). La mise en place des ces infrastructures scolaires a contribué aussi à la création d'emploi, car 1.440 personnes y ont reçu un emploi rémunéré pendant 6 mois comme a été confirmé par 92 répondants sur 94 enquêtés.

    2. Quant à la composante du projet DCDP chargée d'appuyer les sous projets générateurs de revenus, 91 répondants sur 93 ont confirmé que le projet DCDP a distribué 200 vaches aux populations vulnérables dans l'objectif de leur donner du lait et le fumier organique. 59 de ces vaches ont déjà mises bas et la moyenne de production laitière par vache est de 8 litres par jour, ce qui équivaut à 1.280 Frw suivant les prix du lait dans la région. Pour la culture de manioc 88 enquêtés sur 93 disaient que le projet DCDP a distribué à la population agriculteurs du district de Nyanza les boutures de manioc. Les projet DCDP a distribué 3.900.000 boutures aux agriculteurs et cette nouvelle variété de manioc a permis l'augmentation du rendement qui est passé de 6 tonnes par hectare à 25 tonnes par hectare équivaut à 375.000 Frw. Cette augmentation de la productivité du manioc a permis à 11.440 agriculteurs du district de Nyanza d'avoir beaucoup plus de revenus tiré de cette culture et

    ainsi pouvoir satisfaire leurs besoins de base tels que payer les frais de mutuelle de santé, les frais scolaires pour les enfants, s'habiller et monter d'autres activités génératrices de revenus.

    Sur base de ces résultats ci-haut, nous confirmons notre hypothèse selon laquelle le projet DCDP a contribué au développement du bien être socio-économique de la population du district de Nyanza à travers les sous projets des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de revenus.

    Suggestions

    · Au projet DCDP :

    - Etendre ses activités de financer les sous projets des infrastructures scolaires pour promouvoir le programme de << 9 year basic education programme >> et appuyer les sous projets générateurs de revenus afin de permettre à la population du district de Nyanza d'améliorer leurs conditions socio-économiques ;

    - Suivre de près, en collaboration avec les autorités locales du district de Nyanza, ceux qui ont

    bénéficié des vaches pour qu'ils puissent respecter leur engagement de donner un veau à un autre ménage vulnérable suivant le système connu sous le nom << Kwitura >> ;

    - Distribuer les races améliorées qui donnent beaucoup plus de production laitière;

    - Installer les pancartes sur les infrastructures scolaires marquant que c'est le projet DCDP qui a financé ces infrastructures ;

    - Faire le contrôle si possible pour ceux qui ont bénéficié les vaches car 6 répondants, lors de l'enquête ont montré qu'il y a les autorités et les populations qui ont bénéficié ces vaches sans qu'ils soient sur la liste sélectionnée par la population.

    · Au District de Nyanza :

    - Assurer la gestion et l'entretien des infrastructures scolaires que le projet DCDP a financé dans ce district ;

    - Sensibiliser la population sur le rôle de la politique de décentralisation et de Développement Communautaire ;

    - Faire la traduction du PDD en Kinyarwanda en vue de faciliter toute la population de comprendre leur contenu et de suivre la mise en application de leurs besoins prioritaires exprimés.


    · A la population :

    - Participer activement dans toutes les phases des projets envisagés par le Gouvernement local pour mieux rentabiliser ces projets ;

    - Se préparer à temps à prendre en main leur auto-développement car la subvention n'est pas permanente.

    BIBLIOGRAPHIE

    OUVRAGES

    1. ADRIEN Richard G.A. (2006). La voix du paysan, Yaoundé.

    2. B.GOUTHIER. (1984). Recherche sociale la problématique à la collecte des données, Cubée, PUC.

    3. BRIDIER et Manuel-Michailof, Serge. (1995). Analyse économique et financière des projets de développement dans les pays en voie de développement, 5éd, Economica. Paris.

    4. CHEVALLIER, J.M. (1985). Sciences Administratives : Théorie générale de l'institution administrative, Paris, PUF.

    5. DE LAUBADERE (1976). Traité des droits administratifs, 7 éd, Paris, LGDJ.

    6. DEKETELE, J.M. et ROEGIERS. (1996). Méthodes de recueil d'informations : Fondement des Techniques d'observation de questionnaires, d'interview et d'études de documents, Bruxelles, 3 éd. De Boeck Université.

    7. DEKETELLE, J.M. et ROEGIERS. (1991). Méthodes de recueil d'informations : Fondement des Techniques d'observation de questionnaires, d'interview et d'études de documents, Bruxelles, 3éd. De Boeck Université.

    8. DORSELAERE, J. (1985). Méthode pour réaliser un travail de fin d'études, Bruxelles, Edition C.R.I.D.

    9. FESTINGR, L. et KATZ, D. (1999). Les méthodes de recherches en sciences sociales, Paris, PUF.

    10. GHIGLONNE, R. et MARTAON, B. (1998). Les Enquêtes Sociologiques : théories et pratiques, 4éd, Paris, Armand Colin.

    11. GRAWITZ, M. (2001). Méthodes des sciences sociales, 4è éd., Dalloz, Paris.

    12. GRUBER. (1986). Principes de Décentralisation, 5éd, Berlin.

    13. HOUDAYE. (1999). Evaluation financière des projets : Ingénier des Projets et décisions d'investissement.

    14. IMBODEN, N. (1978). Evaluation des projets de Développement : Une Approche de Projet de Développement en termes de Gestion, CDOCPE, Paris.

    15. JAVEAU, C. (1985). L'enquête par questionnaire. Manuel à l'usage du praticien, Bruxelles 3 éd., 2éd Tirage, éd. de l'Université de Bruxelles.

    16. JEAN PIERRE Boutinet. (2003). Anthropologie du projet, 5éd, PUF.

    17. JESSUA et al. (2001). Dictionnaire des Sciences Economiques, éd. PUF, Paris.

    18. LAMBIN, J.J. (1982). La Recherche des Marketing, Paris, Mac Graw-Hill.

    19. LOUBET DEL BAYLE. (2000). Initiation aux Méthodes des Sciences Sociales, Paris Harmattan.

    20. NICOLAS ATANGANA. (1971). Travail et Développement, Yaoundé.

    21. PAGOT, J. (1985). Elevage en pays tropicaux, Paris.

    22. PARRIENS, G. (1994). Techniques statistiques, moyens rationnels, Dunod, Paris.

    23. PERRENOUD, Ph. (1999). Décentralisation: Mode d'emploi journal de l'enseignement primaire.

    24. PERROUX, F. (1981). Pour la philosophie du nouveau développement, UNESCO, Paris.

    25. QUIVY, R. et VAN CAMPENHOUDT. (1995). Manuel de Recherche en Science Sociales, Paris Dunod.

    26. SELLITZ et al. (1997). Les Méthodes de recherche en Sciences Sociales, Montréal, éd. H.R.N.

    27. SERGE Guichard et GABRIEL, M. (2003). Lexique des Termes Juridiques, Lyon, Paris.

    RAPPORTS, POLITIQUES ET AUTRES DOCUMENTS

    1. Banque Mondiale (2006). Indicateur de Développement Humain en Afrique.

    2. Commission Européenne CE. (2001). Manuel de gestion des projets de Développement.

    3. District de Nyanza. (2007). Monographie du District de Nyanza, Rwanda.

    4. District de Nyanza. (2007). Plan de Développement du District de Nyanza, Rwanda.

    5. FAO. (1981). Guide pour l'évaluation économique des projets d'aménagements des bassins.

    6. JICA. (2004). Méthodes pratiques d'évaluation de projet.

    7. MILALOC/DCDP. (2009). Fiche collecte des données PCO. Kigali, Rwanda.

    8. MINALOC /DCDP. (2007). Rapport annuel projet. Kigali, Rwanda.

    9. MINALOC. (2000). Politique de la Décentralisation du Rwanda, Kigali, Rwanda.

    10. MINALOC. (2001). Politique Du Développement Communautaire, Kigali, Rwanda.

    11. MINALOC/DCDP. (2008). Evaluation mi-parcours du projet, Kigali, Rwanda.

    12. MINALOC/DCDP. (2004). Project Appraisol Document, Kigali, Rwanda.

    13. MINECOFIN. (2000). Vision 2020 du Rwanda, Kigali, Rwanda.

    14. MINECOFIN. (2001). Plan Stratégique de Réduction de la Pauvreté, Kigali, Rwanda.

    15. MINECOFIN. (2007). Economic Poverty Reduction Strategic, Kigali, Rwanda.

    16. MINECOFIN/DCDP. (2004). Manuel d'exécution du projet. Kigali, Rwanda.

    17. SNV. (2001). Cycle de Projet : Suivi et Evaluation des Projets. Amsterdam, Pays-Bas

    MEMOIRES

    1. BUGINGO. E. (1992). Etude sur la commune au Rwanda, mémoire, UNR, Butare.

    2. GAKUBA. R. (2002). L'évaluation des projets de développement rural un perspective de Résultats : cas du projet Fonds de développement Communautaire (FDC). Mémoire, UNR, Butare.

    3. GASHEMA. J.C. (1999). Le rôle de la famille dans la reconstitution du tissu social au Rwanda de l'après la guerre et génocide de 1994, Mémoire, UNR, Butare.

    REVUE ET DICTIONNAIRES

    1. COHEN. (1992). Dictionnaire de l'Economie.

    2. LA ROUSSE. (1993). Grand Larousse Encyclopédie Universalis.

    3. PERROUX. F. (1961). Economie du 19ème siècle. Cité par ALAIN B., ANTOINE C., CHRISTINE D. et ANNE-MARIE. (2007). Dictionnaire des Sciences Economiques.

    4. REVUE. (1988). Education, Sciences et cultures, numéero19, Janvier Mars.

    5. YVES BERNARD et JEAN CLAUDE COLLI. (1996). Dictionnaire Economique et Financier.

    COURRIERS ELECTRONIQUES

    1. Alan M. DAVIS. (1995), Principles of Software Development. In Wikipédia, l'encyclopédie

    [en ligne] disponible sur le World Wide Web :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement%C3%A9conomiqueetsocial, consulté le

    19/08/09.

    2. MINALOC/DCDP. Rapport des activités du projet [en ligne] disponibles sur le World Wide Web: http: // w.dcdprwanda.org consulté le 15/08/ 2009.

    ANNEXES






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote