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Le calcul de l'horreur comme instrument psychologique de prévention de la violence directe. Cas du Nord Kivu en RDC

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par Falk Litane PETEGOU
Université protestante d'Afrique Centrale (Cameroun ) - Master 2 en paix et développement 2012
  

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2. Limites de l'accord de Sun City

L?accord de Sun City a permis de concrétiser le contrôle du système politique et économique de la RDC par les pays membres du comité International de la transition. Il s?agit des 5 membres permanents du conseil de sécurité et l?Afrique du Sud, l?Angola, la Belgique, le Canada, le Gabon, la Zambie, l?UA, l?UE et la MONUC. Ces pays et instances ont refusé de s?adresser aux causes liées à l?exploitation des ressources naturelles de la RDC, se résumant au fait que les congolais devraient s?entendre entre eux-mêmes. Ainsi, ils n?ont pas abordé la question des contrats léonins, la poursuite de l?exploitation des ressources naturelles et la persistance du ravitaillement en armes des groupes armés. Cette situation contribue dès

166 Id, p.1

lors à frustrer ceux qui n?ont pas profité des dividendes de l?exploitation des ressources naturelles.

Par ailleurs, il faut noter que les belligérants n?ont jamais respecté les conditions dudit accords. En effet, quelques jours après la signature des accords, des actes de violences continuent et, les gouvernements impliqués dans le conflit assurent l?approvisionnement des milices via des canaux illégaux.

En ce qui concerne la transition politique, dans un sens, le dialogue intercongolais a renforcé la légitimité politique des mouvements rebelles en tant qu?interlocuteurs prioritaires du gouvernement de la RDC. Le partage de la RDC est effectif, et se fait entre forces gouvernementales et groupes rebelles. En effet le système 1+4, ne donne pas de pouvoir déterminant au président de la République. Ce dernier voit sa souveraineté disloquée en de multiples parts attribuées aux rebelles. Le partage du pouvoir n?est qu?un facteur aggravant les tensions entre parties. L?accord n?a pas adressé les causes sociales des violences se focalisant sur l?aspect politique et institutionnel, oubliant les groupes qui ont subi des frustrations et qui vivent au quotidien de l?aide humanitaire. Dans toute sa perspective, l?accord de Sun City espoir d?un avenir de paix en RDC, à consister à renforcer les intérêts des belligérants sans y intégrer des milliers d?hommes , de femmes et d?enfants qui fuient les guerres, vivent dans une indécence tragique et une pauvreté accentué et dont les prières ne tournent qu?autour d?un retour à la paix en RDC167.

Il est à relever que, les voies politico-institutionnelles quand bien même sont utiles dans la résolution des conflits en RDC et au Nord Kivu, elles ne sont pas efficaces dans l?intégration de toutes les dimensions sociales touchées par le conflit dans le processus de résolution desdits conflits. Ainsi, les interactions ethniques ont été ignorées, le poids des guerres sur les plans sociopolitique, économique, culturels et environnementaux aussi, l?objectif étant de partager les dividendes dü par les ressources naturelles en totale oubli de l?humanité et des principes cardinaux de la paix que sont : le dialogue, l?équité, la justice et la non-violence.

Dès lors que ces différents aspects ne sont pas abordé dans une stratégie visant la paix, l?idée naît de les réorienter sous ces perspectives. Dans ce cas, tout effort de paix au Nord Kivu devrait prendre en compte les poids et atrocité des affrontements, tout en prévoyant l?introduction au sein des groupes conflictogènes des organes chargés d?alerter les belligérants

167 Le poids de la guerre pèse sur les populations. Les pertes qu?elles ont encourues ne leur permettent plus de continuer l?activité belligérante. Elles sont comme le précise le Dr. KÄ MANA, « fatiguées » de la guerre. Voir annexe 3

potentielles sur les risques encourus en cas d?escalade de la violence ; ce que notre approche tente de démontrer dans la partie suivante.

En définitive, toutes ces limites des voies de recherche de paix observables tentent de convaincre sur la nécessité d?étudier les possibilités d?établissement d?une stratégie de paix impliquant essentiellement les groupes locaux victimes et faiseurs de la violence. La paix au Nord Kivu doit être construite par la psychologie des groupes168. Les contrats de paix entre hauts belligérants et le recours à la force certes peuvent aider, mais ne sont pas pertinents en matière de réalisation d?une paix durable devant garantir stabilité et développement durable. Dans la partie suivante, nous nous attelons à présenter ce que peut être une option de paix obéissant à ce critère sus-évoqué et, garantissant les conditions d?une paix positive au Nord Kivu.

168 Les groupes ethniques, les alliances de défense des civiles sont des points focaux pour le début de

l?établissement de la paix. Ils s?investissent et commence à développer des discours favorable à la paix. Comme le précise Mr CISHAMBO CISHAMBO (interviewé le 08-12-2011, voir annexe 8), ils sont désormais conscients que la guerre ne leur servira à rien. La paix est ainsi d?abord pour les kivutiens du Nord avant d?être celle des voisins et de l?Etat congolais.

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