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Outils et méthodes de gestion d'un projet de développement rural. Le programme eau et assainissement de l'ONGI plan Niger dans la région de Tillabéry.

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par Habibatou YOUNSA YANSAMBOU
Institut Africain de technologie (IAT) de Niamey - Niger - Master II en gestion des projets 2011
  

Disponible en mode multipage

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République du NIGER

Ministère des Enseignements Moyen et Supérieur et de la Recherche Scientifique

Groupe I.A.T

Institut Africain de Technologie

Formation Professionnelle Privée du Supérieur

I.A.T SUP

Mémoire de fin cycle Master II

Option : Gestion de projet

Outils et méthodes de gestion d'un projet de développement rural: le Programme Eau et Assainissement de l'ONGI Plan Niger dans la région de Tillabéry.

Présenté et soutenu publiquement par :

YOUNSA YANSAMBOU Habibatou

Sous la Direction de : Membres du Jury :

Dr Abdou Djibo Moumouni, Président : Dr MARICHATOU Hamani,

Maître Assistant/FLSH/UAM Maître de conférences/FA/UAM

Rapporteur : Dr YACOUBA Halidou,

Assistant/FLSH/UAM

Année académique : 2010-2011

DEDICACE

Je dédie ce modeste travail à toutes les personnes qui me sont chères, il s'agit de :

- Mon père

- Ma mère

REMERCIEMENTS

J'adresse mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à la rédaction de ce mémoire.

Tout d'abord, je tiens à remercier sincèrement Dr Abdou Djibo Moumouni, Maître Assistant au département de Linguistique de la FLSH /UAM, qui, en tant que Directeur de mémoire, s'est toujours montré à l'écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce mémoire, ainsi pour l'inspiration, l'aide et le temps qu'il a bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait jamais vu le jour.

Mes remerciements s'adressent également à Mr Tiney Ousmane : Coordinateur, Eau-hygiène-assainissement et infrastructures, pour sa générosité et la grande patience dont il a su faire preuve lors des recherches effectuées et d'avoir accepté de répondre à mes questions avec gentillesse.

Je n'oublie pas mes parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience. Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers Mr Aboubacar Djibo, Chef du personnel à la FLSH /UAM qui a eu la gentillesse de lire et corriger ce travail.

Je suis reconnaissante envers Mr Seydou Zataou Aly, chef comptable du Programme Kandadji, pour tout son soutien durant tout le processus de la réalisation de ce travail.

Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis, qui m'ont toujours soutenue et encouragée au cours de la réalisation de ce mémoire.

Merci à toutes et à tous.

RESUME

Le présent travail consiste à étudier et à comprendre le processus de gestion d'un projet afin de mener une étude basée sur l'élaboration d'un manuel regroupant des outils et des approches de conception et suivi-évaluation participative du projet de développement en question. Cette démarche s'inscrit dans un cadre global de contribution pour l'amélioration de la qualité des interventions des projets en Afrique en général et au Niger en particulier.

Le choix de cette étude s'explique d'une part, par la multiplicité et souvent même la confusion des démarches participatives existantes et d'autre part, par le fait que les résultats escomptés des interventions menées jusqu'à là, ne sont pas souvent atteints de façon satisfaisante, en dépit de cette multiplicité.

Pour cela, nous avons opté pour une méthodologie en deux phases. La première phase qui consiste en une recherche puis en une synthèse bibliographique approfondie est orientée vers la problématique de la gestion du projet, nous a permis de comprendre les concepts essentiels liés à la gestion des projets.

La deuxième phase a consisté en des entretiens avec le coordonnateur de l'Unité de programme de Plan Niger de Tillabéry et du coordinateur de l'hygiène et assainissement qui nous ont permis de connaitre les outils et les méthodes utilisés dans la gestion du programme eau et assainissement dans cette région.

Cette étude a permis de montrer que Le programme eau et assainissement de l'ONGI Plan Niger dans la région de Tillabéry ne déroge pas du modèle des projets de développement qui interviennent dans les pays en développement: difficultés et complexités de gestion. Aussi, en matière de développement, il n'existe pas de recette infaillible contre tous les malaises dont souffre le système de management des projets de développement ; aucune méthode ne constitue une panacée face aux difficultés complexes que connaissent les gestionnaires de projets de développement. L'application des outils et méthodes spécifiques à l'objectif global, les ressources et moyens employés dans la mise en oeuvre des projets s'avère donc primordiale. Ce qui justifie la première hypothèse selon laquelle les outils et méthodes sont spécifiques aux agences de développement, à l'objectif du projet et aux ressources et moyens employés.

Quant-au deuxième hypothèse relative au relation qui existe entre résultats du projet et les outils et méthodes utilisés, l'analyse des outils et méthodes utilisés par l'ONGI Plan Niger, a permis de montrer que les anciennes pratiques sur les interventions des projets en milieu rural sont à la base de leurs échecs. Il est à noter qu'en En milieu rural, la plupart des actions des projets et programmes est axée sur les réalisations physiques (réalisation des latrines par exemple). Les aspects de sensibilisation et d'éducation sur la santé de manière générale, sont peu ou pas développés. Il arrive que des ouvrages d'assainissement autonome soient réalisés en milieu rural et que ces derniers ne fassent l'objet d'aucun usage de la part de la population soit pour des raisons culturelles, soit par manque de sensibilisation

Mots clés : Développement - Participation - Projet/Programme -

ABSTRACT

The present work is to study and understand the process of managing a project to conduct a study that will be achieved by developing a manual of tools and design approaches and participatory monitoring and evaluation of the proposed development. This is part of the overall objective to contribute to improving the quality of assistance projects in Africa in general and Niger in particular.

For this, we opted for a methodology in two phases. The first phase consists of research and a thorough review of the literature is directed towards the problems of project management has enabled us to understand the key concepts related to project management.

The second phase consisted of interviews with the Coordinator of the Unit Program Plan Niger Tillabery and coordinator of hygiene and sanitation that allowed us to know the tools and methods used in program management and water sanitation in the region. This study showed that the water and sanitation program of the NGO Plan Niger in the region of Tillabery no exception model of development projects occurring in developing countries: challenges and complexities of management.

Also, in development, there is no infallible recipe against all ills plaguing the management system development projects, no method is a panacea for the complex challenges faced by managers of development projects. The application of specific tools and methods to the overall objective, the resources and means employed in the implementation of projects is paramount. This justifies the first assumption that the tools and methods are specific to development agencies, with the objective of the project and the resources and means employed.

As second-in assumption about the relationship between project results and the tools and methods used, analysis tools and methods used by the NGO Plan Niger, showed that old practices of project interventions in rural areas are the basis of their failures. It should be noted that in rural areas, most actions of projects and programs focused on physical outputs (achievement of latrines for example). Aspects of awareness and education on health in general, are poorly developed or not. Sometimes self-purification works are carried out in rural areas and that they are not subjected to any use on the part of the population or for cultural reasons or lack of awareness

Keywords: Development - Participation - Project / Program

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACDI : Agence canadienne de développement international

ACL : Approche du cadre logique

ADS : Agence de développement social

ADC : Agence de Développement Communautaire

AFD : Agence française de développement

AFITEP : Association Francophone de Management de Projet

AGCD : Administration générale de la coopération au développement

APD : Aide publique au développement

CAD : Comité d'aide au développement de l'OCDE

CE : Commission européenne

CGP : Certification en Gestion de Projet

CL : Cadre logique (Logical framework)

CMRADR : Conférence mondiale sur la reforme agraire et le développement rural

CNEP : Centre national d'évaluation des programmes

DIGRAP : Diagnostic global, rapide et participatif

ECOSAN : Ecological Sanitation (Assainissement Ecologique

ENAM : Ecole nationale d'agriculture de Meknes

ENDA : Environnement - Développement - Action

FAO : Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

FCIL : Fonds canadien d'initiative locale

FIDA : Fonds international pour le développement agricole

FMI : Fonds monétaire international

FNUAP : Fonds des nations unies pour la population

GAR / GR /GFR : Gestion axée sur les résultats

GCP : Gestion de cycle de projet (Project cycle management ou PCM)

GTZ : Agence allemande de coopération technique (deutsche Gesellschaft für technische Zusammenarbeit)

JICA : Agence japonaise de coopération internationale

OCDE : Organisation pour la coopération et le développement économique

OIT : Organisation internationale du travail

OMD : Objectifs de Devéloppement du Millénaire

ONG : Organisation non gouvernementale

ONU : Organisation des nations unies

PAM : Programme alimentaire mondial

PAS : Programme d'ajustement structurel

PASA : Programme d'ajustement du secteur agricole

PCM : Project Cycle Manager

PEADD : Projet Eau et Assainissement pour un Développement Durable

PIPO : Planification des interventions par objectifs (= PPO/PPOO)

PNUD : Programme des nations unies pour le développement

PPO : Planification des projets par objectifs

PROWWESS : Promotion du rôle des femmes dans les services d'approvisionnement en eau et d'assainissement

UE : Union européenne

UNESCO : Organisation des nations unis pour l'éducation, la science et la culture

URD : Urgence - Réhabilitation - Développement

USA : Etats unis d'Amérique

USAID : Agence américaine pour le développement

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 10

INTRODUCTION: 11

Problématique: 13

Première partie : Cadre théorique 16

Chapitre 1: Définition des concepts et notions 17

I.1.Le concept de développement 17

I.2. Les concepts des projets et des programmes de développement 22

I.3. Le concept de la participation 25

I.4. Le concept de la planification d'un Projet 33

Chapitre 2 : Présentation du cadre de l'étude 38

II.1. Contexte géographique et socio-économique 38

Deuxième partie: Outils et Méthodes de l'ONGI Plan Niger 41

Chapitre 3. Présentation de l'ONGI Plan-Niger 42

III.1. Plan dans le monde 42

III.2. Plan au Niger 45

Chapitre 4. Les outils et Méthodes de l'ONGI Plan Niger 47

IV.1. Les outils de l'ONGI Plan Niger 47

IV.2.Les méthodes de l'ONGI Plan Niger 50

IV.3. Analyse des outils et méthodes de l'ONGI Plan Niger 57

CONCLUSION GENERALE: 59

Références Bibliographiques 62

ANNEXES 65

INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION:

Depuis plusieurs décennies, le Niger, à l'instar de tous les pays en voie de développement, a fait l'objet d'investissements massifs de la part des gouvernements, des ONG (Organisation Non Gouvernementale), des organismes, des agences et institutions et bailleurs de fonds. Ces investissements ont permis la réalisation des projets axés sur le développement économique et social des bénéficiaires.

Un projet, par définition, est l'ensemble des actions à entreprendre afin de répondre à un besoin défini dans des délais fixés. Ainsi, étant une action temporaire avec un début et une fin, mobilisant des ressources identifiées (humaines et matérielles) durant sa réalisation, un projet possède également un coût et fait l'objet d'une budgétisation des actions et d'un bilan indépendant de celui de l'entreprise. Il se caractérise par :

· Un objectif précis, quantifié ou spécifié sous forme de caractéristiques formalisant le besoin d'un "client" identifié, dans le cadre d'une mission clairement définie ;

· Une limite dans le temps : il a un début et une fin, marquée par l'atteinte de l'objectif ;

· Une singularité : le projet n'est jamais la reproduction à l'identique de ce qui existe déjà ;

· Une micro-organisation ad hoc non permanente : ensemble de personnes rassemblées temporairement pour réaliser l'ensemble des actions nécessaires à l'atteinte des objectifs.

· Nos sociétés modernes sont devenues aujourd'hui des « sociétés à projets ».

Les projets concernent autant les institutions (projet scolaire, projet d'établissement hospitalier, projet de loi, projet politique, projet de société...) que les individus, à tous les stades de la vie (du projet éducatif au projet de retraite, en passant par les projets professionnels, familiaux, existentiels...). Cette omniprésence du mode projet, dans tous les aspects de l'activité humaine, renvoie à une vision idéalisée de ce mode d'action. Le projet semble alors devenir un instrument qui donne l'espoir à l' homme de ne plus seulement subir les évènements, mais de pouvoir maîtriser le cours de l' histoire et forger le futur à sa façon.

Dans l'analyse anthropologique qu'il a réalisée sur le sujet, Jean Pierre Boutinet a repéré quatre types de projets:

· Le projet sur l'autre selon le modèle de la commande sociale,

· Le projet pour l'autre selon le modèle paternaliste,

· Le projet avec l'autre selon le modèle participatif,

· Le projet de l'autre selon le modèle de l'autonomie.

Tenter l'élaboration d'une anthropologie du projet, c'est chercher à comprendre comment fonctionne le projet dans différents ensembles culturels. Il y aurait quatre dimensions constitutives de la figure du projet relevant de quatre approches scientifiques distinctes :

· La nécessité vitale (biologie),

· L'enjeu existentiel (phénoménologie),

· La perspective pragmatique (praxéologie),

· L'opportunité culturelle (ethnologie).

Pour le bon déroulement du projet, il est nécessaire de définir clairement les rôles de chaque entité et d'identifier au sein de la maîtrise d'ouvrage et de la maîtrise d'oeuvre un représentant. La gestion de projet nécessite une méthodologie claire mise en oeuvre pour faire en sorte que l'ouvrage réalisé par le maître d'oeuvre réponde aux attentes du maître d'ouvrage et qu'il soit livré dans les conditions de coût et de délai prévus initialement, indépendamment de sa « fabrication ». Pour ce faire, la gestion de projet a pour objectifs d'assurer la coordination des acteurs et des tâches dans un souci d'efficacité et de rentabilité.

Problématique:

1. Contexte et justification:

Après la deuxième guerre Mondiale, les états du monde étaient en recherche d'un nouveau dynamisme mondial susceptible d'éviter dans l'avenir de nouvelles crises graves et où il y aura plus d'harmonie, plus de dialogue et de coopération internationale. Pour cela, plusieurs actions figuraient dans leurs plans d'action parmi lesquelles il faudrait reconstruire et équilibrer les économies internationales et rapprocher les peuples.

De nombreuses organisations et institutions (FAO, PNUD, PAM, FNUAP, UNESCO, HCR, la banque mondiale...) avec chacune un objectif précis, virent le jour sous l'égide, pour la plupart d'entre elles, de l'Organisation des Nations Unis (ONU), créée au lendemain de la guerre.

La banque mondiale et le FMI mis en place durant la deuxième guerre mondiale (1944) par les accords de Breton Wood en New Hampshire (USA), ont initialement porté leurs efforts sur la reconstruction de l'Europe d'après-guerre. Il replacent aujourd'hui toutes leurs activités dans le cadre global de la lutte contre la pauvreté en finançant des programmes et des projets oeuvrant pour pallier les conséquences des catastrophes naturelles, régler les urgences humanitaires, gérer les conflits dans les pays en développement et appuyer les économies en transition (YODA, 2004).

A cela, il faudrait ajouter les actions considérables des ONG (ENDA) et certains organismes gouvernementaux bailleurs de fonds (UE, ACDI, GTZ, ENDA, USAID, JICA, etc.) au niveau national et international. Ces actions qui se traduisent par des interventions humanitaires financées par les pays riches en faveurs des pays pauvres ont pour objectif global de lutter contre la famine, les épidémies, et d'aider les couches les plus vulnérables (femmes et enfants) pendant les moments de crises graves comme les guerres et les catastrophes naturelles (YODA, 2004).

Malgré plusieurs décennies d'investissement et d'aide au développement en faveur des pays en voie de développement, les résultats se sont avérés peu convaincants. En effet, les actions de développement menées sous formes de projets identifiés, sont souvent confrontées à des grandes difficultés tout au long de leur cycle. L'une des difficultés de pérennisation de ces actions est l'inefficacité des méthodologies et des approches utilisées. En effet, ces dernières connaissent dans la plupart des cas, des déficits dans la planification, le suivi et l'évaluation des projets.

En début des années 80, Il était alors nécessaire de reconsidérer, les différentes méthodologies d'intervention afin de donner un nouvel élan à la volonté d'aide au développement (YODA, 2004).

Pendant cette période, de nombreux pays africains éprouvaient d'énormes difficultés pour faire face au quotidien. Parmi ces difficulties, on peut citer les problèmes d'environnement et les besoins en service d'assainissement qui augmentent avec le développement spatial et démographique. Ces problèmes d'assainissement constituent une préoccupation de santé publique qui demeure encore insoluble car les défis à surmonter sont multiples. Cette situation frappe surtout les communautés villageoises qui sont les plus vulnérables. Aussi, La gestion efficace de l'hygiène et de l'assainissement nécessite la réalisation des gros investissements (travaux d'aménagement et de viabilisation, construction d'ouvrages collectifs.. .) et des moyens de fonctionnement auxquels ces communautés villageoises ne peuvent pas faire face. Ainsi, face à cette situation, certains projets se proposent d'apporter leur aide. C'est ainsi que le projet Plan Niger, une Organisation Non Gouvernementale Internationale (ONGI) à but humanitaire dont le domaine d'intervention est le développement centré sur le bien-être des enfants des pays en développement, a mis en place un programme Eau et Assainissement qui agit un peu partout au Niger. Le Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA) a été sollicité pour appuyer ce programme qui devrait permettre une nette amélioration de l'approvisionnement en eau potable, de l'hygiène et de l'assainissement des populations bénéficiaires. Les premiers résultats sont-ils encourageants ? Seule une évaluation générale du programme permettra d'apprécier son impact réel sur les bénéficiaires.

C'est dans cette optique que notre étude intitulée «Outils et méthodes de gestion d'un projet de développement rural: le Programme Eau et Assainissement de l'ONGI Plan Niger dans la région de Tillabéry» se propose d'examiner les principaux outils de gestion afin de contribuer à une évaluation des méthodes d'interventions de ce projet. Pour ce faire, nous avons posé un certain nombre de questions telles que :

- Quelles sont les principaux outils et méthodes utilisés par le projet Plan Niger?

- Quelles sont les limites de ces outils et méthodes ?

Les réponses à ces différentes questions apporteront plus d'éclaircissement sur les outils et méthodes utilisés par Plan Niger dans le cadre de la gestion de ce programme.

2. Hypothèses de travail:

Nous avons formulé deux hypothèses dans le cadre de notre étude :

- Les différentes méthodes et outils sont pour la plupart spécifiques aux principales agences de développement qui se sont toujours mobilisées pour améliorer ou pour mettre au point des nouveaux outils dans l'objectif global d'avoir des résultats concrets et de gérer plus efficacement les ressources et moyens employés dans la mise en oeuvre de leurs projets,

- Les résultats des projets dépendent des outils et méthodes utilisés dans sa réalisation.

3. Objectif de l'étude:

L'objectif général de cette étude est de faire la synthèse des actions du programme eau et assainissement du projet Plan Niger dans la région de Tillabéry.

Les objectives spécifiques qui permettent d'atteindre cet objectif général sont :

- Analyser les outils et les méthodes utilisés dans la réalisation du projet ;

- Identifier l'efficacité des méthodes et outils utilisés par le projet;

4. Méthodologie de la recherche:

Nous avons adopté une méthode comportant deux démarches :

- Une analyse approfondie des actions orientée vers la problématique de la gestion du projet, nous permettra de comprendre les concepts essentiels liés à la gestion des projets.

- Des entretiens sur le terrain auprès du coordonnateur de l'Unité de programme de Plan Niger de Tillabéry et du coordinateur de l'hygiène et assainissement permettront d'évaluer les résultats du projet de comprendre et d'inventorier les différents outils et méthodes de gestion de ce projet ainsi que ses atouts, ses limites et ses démarches méthodologiques.

5. Difficultés rencontrées

La principale difficulté rencontrée dans la réalisation de ce travail, est le déplacement de Niamey vers Tillabéry en rapport avec la disponibilité des agents de Plan Niger.

Pour la réalisation de ce travail, nous avons élaboré un plan en deux grandes parties:

- Une première partie consacrée exclusivement à la définition des concepts et notions clés relatifs à notre thème d'étude.

- Dans la deuxième partie, nous avons présenté dans un premier temps le projet Plan Niger ainsi que ses actions et domaines d'intervention. Ensuite, nous avons étudié et analysé les méthodes et outils clés du projet.

Première partie : Cadre théorique

Chapitre 1: Définition des concepts et notions

I.1.Le concept de développement

Il n'existe pas de définition universelle communément admise qui puisse réellement cerner tous les aspects de ce concept qui se veut davantage dynamique et relatif à un contexte.

- Origine du concept

Le concept de développement a vu le jour au cours de ces quarante dernières années et a fait l'objet d'innombrables réflexions, études, précisions et critiques lui faisant connaître de nombreux apports théoriques.

Mais d'une façon générale, le concept est resté marqué par son origine. En effet il a été établi au début pour être appliqué à une partie de l'humanité, celle qui était destinée à grandir, celle qui était enfant ou adolescent pendant la Guerre et qu'il fallait aider (comme on aide un enfant) pour atteindre la maturité. L'aide au développement des "pauvres" a été le revers de la médaille des vrais investissements chez les "riches".

AROCENA (2002) affirmait à ce sujet que « Ceux qui ont proposé l'utilisation de cette notion se sont considérés eux-mêmes comme "développés", c'est-à-dire, comme appartenant à des sociétés ayant atteint l'âge mûr. Ils devaient alors étendre les bénéfices de la maturité à toute la planète ».

- Définition :

La définition du concept de DEVELOPPEMENT est très diversifiée et se heurte parfois à des versions quelque peu divergentes. Mais d'une façon générale, on peut définir le développement comme étant un processus politique, social et économique cohérents et harmonieux engendrant un état de vie, d'être et de pensée favorables à l'amélioration durable et désirée des conditions de vie ; et tout ceci se caractérisant et s'appréciant par rapport à des références communément admises(YODA,2004).

OAKLEY ET GARFORTH (1986) cité par HAMMANI (19997), estiment que le développement évoque une certaine forme d'action, ou d'intervention propre à influencer sur le processus général de transformation sociale. Il s'agit d'un concept dynamique qui suppose que l'on modifie les données d'une situation antérieure ou que l'on s'en éloigne. Ils ajoutent que le processus de développement peut prendre des formes variées et tendre vers toutes sortes d'objectifs.

C'est dans le même sens et dans le contexte de conception de projet de développement rural que BOUKHARI (1997) estime que : « le développement est un changement de l'environnement (aménagement et équipement) et de CAP (connaissances, attitudes et pratiques) ».

On perçoit par ces différentes approches qu'il n'existe pas de définition universelle communément admise qui puisse réellement cerner tous les aspects de ce concept qui se veut davantage dynamique et relatif à un contexte.

En effet, l'on voit de plus en plus des attributs qui se greffent au développement afin de l'adapter aux différentes réalités du monde contemporain. Nous faisons allusion à des concepts comme le développement durable, le développement genre, le développement participatif, le développement rural...

I.1.1. Le développement durable

Le concept de développement durable a fait l'objet d'une première définition dans le rapport établi à la demande des Nations Unies en 1987 par la Commission mondiale sur l'Environnement et le Développement. C'est une commission d'experts internationaux présidée par le Premier ministre norvégien GRO HARLEM BRUNDTLAND, mieux connue sous le nom de Commission BRUNDTLAND. Selon cette dernière "Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins".

Le concept de développement durable tente donc de réconcilier des domaines aussi différents que l'économie et l'écologie, tout en veillant à une répartition équitable entre les générations, ainsi qu'entre le Nord et le Sud. En effet, les activités économiques vitales ne tiennent pas compte des limitations environnementales, elles altèrent à terme leur propre base nourricière et, par la même occasion, mettent en péril la base écologique des ressources permettant aux générations futures de répondre à leurs besoins.

I.1.2. Le développement participatif

Le développement participatif, basé sur le principe de l'approche participative sous-entend une vision du développement qui accorde une place privilégiée à l'implication des populations à la définition des problèmes locaux, à l'identification des solutions et à leur mise en oeuvre, afin de contribuer à donner plus d'efficacité et de durabilité aux programmes qui en résultent.

C'est dans ce sens que BOUKHARI (1994) affirme que « le principe fondamental de la participation : c'est le partage de savoir et de pouvoir ». Il continue en disant que « Dans une approche participative la population n'est pas un gisement d'information mais un partenaire avec qui il faut échanger et partager l'information utile... » « ...la participation, c'est penser et faire avec et non pour, c'est la responsabilisation, la concertation et la négociation ».

L'émergence de ce concept en Afrique, à la fin des années 1970 (début 1980), découle du constat des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches qui étaient centralisées et verticales, ne laissaient aucune place à une participation des populations aux processus de prise de décisions. Au contraire, l'Etat s'est positionné comme étant en mesure de définir lui-même les besoins des populations et de décider des actions nécessaires pour les satisfaire alors que « le seul moyen de réussir une politique c'est d'en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu'elle réussisse » (Muller 1992).

Avec une vision plus globale, l'OCDE (1989) précise que « le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personnes humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles... »

I.1.3. Le développement agricole.

MORIZE (1992) avance que « le développement agricole consiste essentiellement à augmenter le volume des récoltes, globalement ou pour certains produits seulement. Cette augmentation se fait en augmentant les rendements par une meilleure utilisation des terres ou des autres facteurs limitant ».

De nos jours, le développement agricole inclue davantage la notion de durabilité pour protéger l'environnement, et de qualité pour améliorer le régime alimentaire des populations ou pour répondre aux exigences du marché.

La vulgarisation agricole est un moteur clé du développement agricole puisque ce dernier passe inconditionnellement par l'introduction de nouvelles productions (animales et végétales), par l'amélioration des techniques de production et par l'information et la formation des agriculteurs.

I.1.4 Le développement rural

Le développement rural est la transformation positive et durable du milieu rural en faveur du facteur humain et des différentes activités in situ, en particulier l'activité agricole, par la mise en place ou le renforcement des infrastructures de bases nécessaires.

Selon MORIZE (1992): « Le développement rural consiste à améliorer tout l'environnement de l'agriculteur, considéré cette fois comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes, les villages, la santé, l'éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d'améliorer non seulement la fonction productive, mais aussi le bien être social ».

Ces différentes définitions mettent en évidence la forte corrélation qui existe entre le développement rural qui est un aménagement de l'espace rural et le développement agricole qui est une augmentation des rendements des activités agricoles. On perçoit en effet que le développement rural est infrastructurel et cela constitue une base incontestablement importante pour asseoir un développement agricole solide.

I.1.5. Le développement local

Le développement local est né du constat que les politiques macro-économiques et les mesures sectorielles nationales ne s'avèrent pas très efficaces pour résoudre les problèmes qui se posent chaque jour à l'échelle locale et régionale en matière de développement économique et social.

C'est dans ce sens que VACHON (2001) pense que l'approche du développement local est originale parce qu'elle permet de mobiliser et de stimuler les éléments dynamiques et les ressources de la collectivité en vue de susciter de nouveaux projets, de déclencher et d'accompagner les processus individuels et collectifs de changement et de développement.

Selon lui, l'impulsion ne viendra pas de l'extérieur mais de l'intérieur et pour ce faire, un ensemble d'actions seront engagées pour mettre le territoire en état de se développer et dès lors, de générer des initiatives créatrices d'emplois.

Il est tout de même important de préciser que le développement local endogène n'exclut pas d'aide venant "d'en haut". La complémentarité des niveaux endogène et exogène est indispensable. En effet, le premier niveau (endogène) mobilise la population, stimule les idées innovantes, élabore des projets, met en valeur les ressources disponibles, rehausse la volonté et la capacité d'agir, tandis que le second niveau (exogène) procurent les aides en matière d'investissement structurant, de formation, de financement, de support technique, de pouvoir décentralisé... Le développement local apparaît ainsi comme le lieu de rencontre entre ce qui vient de la base et ce qui vient des paliers supérieurs.

On constate par les propos précédents que le développement local repose essentiellement sur la mobilisation et la valorisation des potentialités d'un milieu qui refuse la fatalité de l'exclusion et tente de trouver des solutions à la précarité et à la pauvreté en relevant le défi de l'emploi et du développement. La démarche est basée sur les potentialités locales qui sont les différentes organisations, activités et ressources locales. A ce propos, ZANA (2003) estime que « la mobilisation des ressources locales doit précéder tout recours à l'appui des donateurs extérieurs ».

I.1.6. Le développement intégré

MORIZE (1992) avance que « le développement intégré est un développement logique et rationnel, visant dans un but de croissance, tous les aspects qui dépendent les uns des autres, de manière à n'oublier aucune des conditions nécessaires à ce développement ».

Le développement intégré a alors une vision globale et systémique dans les approches, contrairement à l'approche sectorielle. En effet le développement intégré, global ou systémique considère le milieu d'intervention comme un système c'est-à-dire comme « un ensemble d`éléments interactifs, organisés et finalisés » (BOUKHARI, 1998).

La prise en compte effective de ces différents éléments comme un tout indissociable dans les démarches, est un impératif qui permettrait de réduire au maximum les risques d'échec et de contribuer par conséquent à la réalisation des résultats satisfaisants dans les différentes actions de développement.

Après cette série de définitions relatives au développement, il est évident que le mot, quelque soit le qualitatif attribué, se rapporte toujours au changement, à la transformation et à l'amélioration d'une situation à une autre jugée préférable.

Il est un processus qui a besoin d'une méthode pour que l'esprit du concept « sorte de lui même » pour se concrétiser en réalité sur le terrain. Pour cela il faudrait oeuvrer davantage pour l'élaboration de programmes de développement pertinents. Ce travail doit se faire avec des stratégies bien élaborées et des objectifs réalistes sous des conditions politiques privilégiant la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance et la prise en considération de certains nouveaux concepts comme la mondialisation.

Les coopérations partenariales au développement doivent se revêtir de nouveaux principes favorisant des interventions répondant aux préoccupations réelles des populations qui sont les seules à pouvoir exprimer correctement leurs besoins.

I.2. Les concepts des projets et des programmes de développement

Les projets et les programmes sont deux concepts qui ont en général les mêmes principes mais qui restent quand même distincts au niveau de certains points dont les principaux sont le temps, les objectifs, la nature des objectifs...

Quand bien même globaux avec des objectifs à envergure internationale, nationale ou sectorielle, à long terme et pour la plupart qualitatifs, les programmes de développement ressemblent beaucoup à des projets en miniature. En effet la réalisation de l'objectif d'un programme demande la mobilisation de plusieurs projets ayant souvent des natures différentes.

I.2.1. Les projets de développement

- Historique :

Le terme de «projet» a été employé pour la première fois au 16 siècle et vient du latin projicere, qui veut dire «jeter en avant». Sa racine latine évoque un mouvement, une trajectoire et un rapport à l'espace et au temps. Le processus impliqué est le suivant un point de départ, sur lequel on se base pour se lancer en avant vers un but. Le mot et le concept ont été pour la première fois employés par des architectes. Filippo Brunelleschi a introduit deux nouveautés dans les pratiques architecturales de l'époque: La construction de la cathédrale de Florence avait été interrompue au 14 ème siècle, et Brunelleschi a été chargé de la continuer par la construction du dôme. Avant de commencer, il fit un dessin (progetto ou plan) du dôme, en utilisant différentes perspectives pour créer une représentation géométrique de la future structure telle qu'il se l'imaginait. Brunelleschi a ainsi rationalisé l'architecture en l'inscrivant dans une perspective temporelle - approche qui lui a permis de séparer ce qui relève de la conception et ce qui relève de son exécution, ce qui relève du projet et ce qui relève de sa mise en oeuvre. Cet exemple invite à repenser le terme de «projet» et à le considérer comme un concept qui sert à organiser l'action.

- Définition :

On définit communément le projet comme un ensemble d'objectifs à atteindre en un temps donné. Mais cette définition un peu généraliste se voit quelques fois diverger en fonction du contexte, des objectifs et surtout du domaine dans lequel on se situe. Ainsi GITTINGER (1985) conçoit le projet comme étant une activité pour laquelle on dépense de l'argent en prévision de rendement et qui semble logiquement se prêter, en tant que telle, à des actions de planification, de financement et d'exécution. Dans le même cas, la COMMISSION EUROPEENNE (2001) pense que « le projet est une séries d'activités avec des objectifs précis, conçus pour produire des résultats spécifiques dans un délais donné ».

A la lumière de ces différentes définitions, on voit que la définition du concept projet implique toujours quatre mots clés qui sont : objectifs - activité - résultats - délais.

Notons par ailleurs que le concept « projet » ne se résume pas uniquement au « projet de développement ». On entend souvent parler entre autre de « projet d'entreprise » ou de « projet de loi ». Le premier a un objectif très ciblé et des visées strictement financières tandis que le second se veut politico-stratégique.

- L'approche projet

L'approche projet est une approche qui privilégie des actions ciblées, localisées, avec des résultats quantifiables (en particulier la viabilité financière et économique) et une échéance tout en évitant le contrôle exclusif par les services de l'administration.

En parlant du secteur agricole, AXINN (1993) pense que « l'approche projet suppose qu'un développement agricole et rural rapide est nécessaire et que la lourde bureaucratie du service de vulgarisation du ministère de l'agriculture n'est guère de nature à avoir un impact important sur la production agricole ou sur la population rurale dans des délais appropriés.

Elle suppose aussi que de meilleurs résultats peuvent être obtenus en adoptant une approche par projet dans un lieu et dans un laps de temps donnés, avec des injections massives de ressources internes ».

I.2.2. Le concept de Gestion de projet :

- Définition :

La gestion de projet (ou conduite de projet) est une démarche visant à organiser de bout en bout le bon déroulement d'un projet. Lorsque la gestion de projet porte sur un ensemble de projets concourant à un même objectif, on parle de gestion de programme.

Le management de projet est un management qui se caractérise par :

· L'irréversibilité des opérations des participants,

· Un fort degré de liberté des actions des participants,

· Une organisation vouée à être évolutive et temporaire,

· Des flux de trésorerie d' investissement pouvant être négatifs,

· Une forte influence de variables exogènes sur le projet.

- Démarches de gestion de projet

Le projet peut être décomposé en lots ou en sous-projets ou encore en chantiers, afin d'obtenir des sous-ensembles dont la complexité est plus facilement maîtrisable. Le découpage d'un projet en sous-ensembles maîtrisables est essentiel à la conduite du projet et donc à son bon aboutissement et à sa réussite. Le découpage du projet permet également de procéder plus facilement à sa planification. La conduite du projet est, en règle générale, confiée à un directeur de projet ou un coordinateur de projet, ou encore à un chef de projet. Ce responsable du projet rend compte à un comité de pilotage.

I.2.3. Les Programmes de développement

- Définition

Le concept « programme » peut également se définir ou être compris de différentes manières selon le domaine dans lequel nous nous situons.

Mais d'une façon générale, on comprend par programme, un ensemble de « quelques choses » qui se répartissent chronologiquement de façons cohérentes (YODA, 2004).

Dans le domaine informatique, cet ensemble de « quelques choses » correspond à un ensemble d'instructions informatiques. De même, dans le domaine de la formation, il correspond à un ensemble de cours, de leçons, de modules...

Dans le domaine du développement (le domaine qui nous intéresse), le programme se définit grosso modo comme un ensemble de projets opérationnels et distincts concourant à la réalisation d'un objectif global.

La COMMISSION EUROPEENNE (2001) définit le programme de développement comme une série de projets dont les objectifs réunis contribuent à un objectif global commun, au niveau sectoriel, national ou international.

Pour MUNDER (1977) cité par HAMMANI (1997), le programme est un exposé des buts et des objectifs d'une organisation, associée à la description d'une situation et un exposé des problèmes et des situations envisagées.

Il ressort de ces définitions que le programme est un grand axe de développement qui, pour sa réalisation, implique plus ou moins un grand nombre de secteurs distincts ; d'où la nécessité d'opter pour une stratégie consistant en un ensemble de petites interventions opérationnelles et cohérentes contribuant par leur finalité à la réalisation de l'objectif global. (Cet objectif global peut être l'alphabétisation, la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté...).

- L'approche programme

Selon le PNUD (1997) « L'approche programme est un processus qui permet aux gouvernements d'articuler les priorités nationales et de réaliser les objectifs de développement humain durable dans un cadre cohérent et participatif. L'approche programme est bien plus qu'un simple moyen de réunir des projets exécutés en un lieu donné dans un "programme", c'est une approche logique qui intègre les processus de planification et de gestion de tout effort de développement national, aux niveaux macro-économique, méso-économique et micro-économique. »

L'expression "approche programme" n'est pas une expression nouvelle dans le monde des approches du développement. Elle part du principe que 1'approche du développement axée sur les projets n'a pas toujours débouché sur les niveaux de développement soutenu, escomptés. Les programmes visent à répondre à des objectifs de développement en mettant en oeuvre des projets autonomes visant à répondre à des besoins de développement particuliers.

Sur ce point, le PNUD (1997) pense effectivement que 1'intégration des projets aux grands objectifs nationaux était minimale. Dans de tels cas, 1'approche axée sur les projets se prêtait trop aisément aux priorités de développement des partenaires internationaux - souvent aux dépens des plans nationaux de développement conçus de façon autonome.

I.3. Le concept de la participation

Le concept de participation est né du souci de mieux adapter à la demande les différentes actions de développement entreprises particulièrement en milieu rural. En effet, depuis quelques décennies, beaucoup de progrès ont été réalisés dans l'organisation et la gestion des interventions. Parmi les acquis, il faut souligner l'engagement réel et actif de toutes les parties prenantes du processus de développement.

Elle envoie par ailleurs les populations à travers diverses techniques et outils, à assumer une plus grande responsabilité dans la gestion de leur existence et leur environnement tout en mettant l'accent sur leurs capacités à choisir, à formuler, à réaliser et à évaluer des actions s'inscrivant dans leur intérêt.

Bien qu'elles soient de nos jours en vogue dans divers domaines d'activité, beaucoup de défis restent cependant à relever au niveau des démarches participatives afin de pallier les limites et contraintes qu'elles renferment.

- Historique du concept

Selon ABDELOUAHAD MESRI (1995) cité par HAMMANI (1997), la participation est citée pour la première fois par les sociétés allemandes en 1952. Après, elle est devenu un concept théorique global appliqué par les pays européens démocratiques. En effet, depuis les années 60, la notion de participation est devenue un slogan en Europe, et aujourd'hui elle est vivement exigée dans tous les processus de planification des projets de développement. En réalité, ce n'est qu'au milieu des années 70, particulièrement à la suite de la conférence mondiale de 1979 sur la reforme agraire et le développement rural (CMRADR), que le concept commença à occuper sa place actuelle.

En effet, on s'est de plus en plus rendu compte que les populations rurales pauvres doivent participer elles-mêmes au processus de décision, à la planification et à l'exécution des projets ainsi qu'à leur suivi et évaluation pour que les projets de développement rural aient véritablement un impact sur la pauvreté rurale et la durabilité des efforts de développement. Cette prise de conscience a conduit un grand nombre de gouvernements, d'organismes internationaux et non gouvernementaux à s'éloigner du paradigme de modernisation utilisé dans les années 70, et à s'engager publiquement à faire le nécessaire pour que les populations rurales pauvres participent à leur propre développement. A partir des années 80, la participation des populations rurales dans leur propre développement est devenue une nécessité voire un impératif pour tout développement durable.

Il faut également noter que l'avènement du programme d'ajustement structurel entrepris par la banque mondiale et le FMI pendant les mêmes périodes, s'est avéré également propice à l'émergence des méthodes dites « participatives » pour la simple raison que ces institutions voyaient en ce concept un moyen pouvant contribuer à assurer une meilleure gestion des investissements réalisés dans les pays en voie de développement.

L'Afrique a également vu émergé le concept de la participation à la fin des années 70 (début 1980), suite aux constats des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches avaient plutôt des visions très technicistes avec l'Etat comme principal acteur dans la définition des projets par l'intermédiaire des techniciens de développement (GUEYE, 1999).

- Définition

Le Larousse 2004 définit la participation comme le fait de prendre part, de contribuer et de collaborer.

Le FIDA (2001) précise que « La participation est une perception partagée et un facteur de responsabilisation conduisant à la prise de décisions en commun. Elle commence par la concertation, passe par la négociation (des problèmes, solutions et approches) pour aboutir à la prise de décisions et à l'action. »

MEISTER (1971) cité par BOUKHARI (1994) définit la participation comme " une organisation volontaire de deux ou plusieurs individus dans une activité commune dont ils n'entendent pas uniquement tirer les bénéfices personnels et immédiats"

La complexité de la définition du concept de participation suscite depuis un certain temps l'utilisation de plus en plus grandissante de plusieurs termes essayant chacun de cerner le concept le plus exactement possible. C'est pour cela que nous pouvons lire dans des documents que la participation c'est l'implication, la négociation, la concertation, l'information, la responsabilisation, la consultation, le partage, l'engagement, la collaboration ou tout simplement le droit de l'homme et la démocratie.

Chacun de ces termes représente à sa manière la participation qui se veut de plus en plus indispensable à la planification et au financement de tous les types d'interventions entreprises en faveur du développement.

Les agents de développement ont remarqué que l'application de la participation laisse entrevoir différentes dimensions de son adoption dans les projets et programmes de développement. Certains chercheurs ont étudié le phénomène puis ont déduit que dans le processus de participation, on peut distinguer des types, des niveaux et des formes de participation. Cette désignation peut quelques fois différer d'un individu à un autre mais les fondements se rejoignent à plusieurs titres.

I.3.1.Formes de participation

On désigne par forme de participation, les raisons qui peuvent pousser un individu à participer à une activité.

MEISTER (1973) distinguent cinq formes de participations :

o La participation de fait : Cette forme de participation stipule que l'individu participe instinctivement parce qu'il appartient à un système familial, religieux et traditionnel qui l'incite à participer par l'intermédiaire des relations affectives qui caractérisent ce système. Cette forme de participation est alors involontaire et caractéristique des sociétés fortement traditionnelles.

o La participation spontanée : On ne peut pas dire de cette forme de participation qu'elle est de fait ou volontaire. Elle est plutôt l'aspect d'un pont entre ces deux formes de participation.

o La participation volontaire : Cette forme de participation provient de l'initiative des participants sans recours aux interventions extérieures. Elle émanerait d'un hypothétique passage des sociétés traditionnelles vers les sociétés modernes.

o La participation provoquée : cette forme de participation comme son nom l'indique, est induite et stimulée de l'extérieur par des institutions ou des organismes afin de provoquer l'implication de la population dans tout processus de développement les concernant.

o La participation imposée : Cette forme de participation peut émaner du groupe lui-même ou de l'influence extérieure afin de susciter une forme d'organisation au sein des participants comme par exemple la réglementation de distribution d'eau dans un périmètre irrigué.

Parallèlement à ces résultats de MEISTER, d'autres ont représenté les formes de participation comme étant les moyens par lesquels on peut susciter la participation de la population. Ces moyens sont :

La manipulation ;

L'information ;

La consultation ;

La négociation ;

Le partage de risques ;

Le partenariat ;

Le self Management.

I.3.2.Type de participation

Le type de participation désigne la façon ou la manière dont un individu participe à des actions de développement.

A ce propos, GOUSSAUT (1960) cité par BOUAZZAOUI (1994) puis par EL AJJANI (1996) distingue trois types de participation en fonction de l'engagement du paysan :

- La participation formelle où le paysan participe de peur d'être sanctionné ;

- L'effet d'imitation où le paysan est entraîné dans un courant d'habitude ;

- La participation responsable ou le paysan s'engage de façon consciente et volontaire.

SCHAWRZ (1993) quant à lui estime qu'il y a cinq types de participation :

- La participation par contribution ;

- La participation par intégration ;

- La participation par insertion ;

- La participation par engagement ;

- La participation par prise en charge.

I.3.3.Les niveaux de participation

On entend par niveau de participation, les différents moments pendant lesquels la participation des bénéficiaires est nécessaire. C'est-à-dire les étapes de la vie du projet pendant lesquelles la population doit nécessairement être impliquée.

Le tableau suivant essaie de résumer en quoi consiste la participation des populations à chacun des niveaux de la vie des projets.

TABLEAU: Participation de la population à travers tout le cycle de projet

PHASES

PARTICIPATION DE LA POPULATION POUR :

IDENTIFICATION

- Identifier les problèmes à résoudre

- Identifier le problème central à résoudre

- Décrire l'idée centrale

- Réfléchir sur les solutions, envisager et proposer des solutions

INSTRUCTION

- Analyser de façon détaillée l'idée du projet (objectifs, résultats, moyens, activités)

- Analyser les problèmes et les options de traitement

- Prendre des décisions sur la nécessité de poursuivre

- Elaborer un projet de proposition de financement

FINANCEMENT

- Estimer les apports de la population cible (ressources locales)

- Estimer les coûts et moyens nécessaires

- Elaborer une proposition de financement

- Signer la convention de financement

EXECUTION

- Respecter le planning établi pendant l'instruction

- S'acquitter de sa part de responsabilité

- Identifier et réfléchir sur les problèmes qui se posent au déroulement normal des activités

- Modifier si nécessaire certains objectifs

- Evaluer l'évolution générale des travaux

EVALUATION

- Dresser le bilan des réalisations

- Tirer des leçons pour les projets futures

- Analyser l'impact du projet pendant l'évaluation rétrospective.

· Les outils de participation

Il est certes important de recommander la participation et d'étaler ses avantages en faveur du développement, mais, il est également capital de savoir comment susciter la participation des populations et quels sont les outils disponibles à cet effet.

· Les atouts de la participation

Nul ne pourra donner de façon exhaustive l'importance capitale que revêt l'approche participative dans le cycle de vie du projet, tellement elle est immense.

Les points suivants ne constituent qu'une tentative d'élaboration de quelques éléments exprimant au maximum la place de la participation dans la préparation, la mise en oeuvre et le suivi-évaluation des projets de développement.

Le FIDA (2001) en voulant accroître l'impact de ses projets au moyen des approches participatives, résume les atouts de la participation en notant qu'elle permet de :

- S'assurer que la conception du projet traduise bien les priorités réelles des bénéficiaires et soit pertinente et réaliste de leur point de vue ;

- S'assurer que le projet atteint la population qu'il vise et écoute son opinion ;

- Renforcer la prise en charge, la motivation et en fin de compte la durabilité ;

- Rendre le projet transparent pour les bénéficiaires ;

- Produire des savoirs ;

- Faciliter la sensibilisation au sommet (partenariats) et à la base (en demandant des droits sur le plan politique) ;

- Avertir rapidement des problèmes qui surgissent.

La participation devrait aussi être considérée comme un acte politique car elle permet aux voix de se faire entendre et modifie ainsi les rapports de force. Elle encourage la responsabilité et la transparence. BOUKHARI (1995) affirme dans le même sens que « La participation, c'est la démocratie, c'est les droits de l'homme ».

Le FIDA (2001) poursuit en précisant que « La participation est un investissement ; elle exige plus de temps et d'argent mais à la longue, elle renforce l'impact. Les projets qui reposent sur les savoirs locaux et les priorités ont plus de chances d'être durables parce qu'ils sont pertinents et acceptables pour les bénéficiaires.

La banque mondiale (2004) quant à elle ajoute que la participation permet aux gouvernements :

- d'avoir des informations représentatives sur les besoins, les priorités et les compétences des populations locales, ainsi que l'impact des programmes et des initiatives du gouvernement ;

- d'adapter les programmes aux conditions locales ;

- de délivrer des services de qualité ;

- de mobiliser les ressources locales ;

- d'améliorer l'utilisation et la maintenance des facilités et service du gouvernement ;

La participation accroît en outre la prise en charge et la motivation à l'égard des projets, condition nécessaire mais non suffisante de sa durabilité des projets.

Enfin, la participation est un droit humain car elle reconnaît aux personnes, aux communautés locales et aux gouvernements nationaux le droit fondamental d'être associés à la prise de décisions qui influent sur leur avenir.

· Les contraintes de la participation

L'expérience des approches participatives a révélé quelques contraintes liées à son application, aux coûts qu'elles engendrent et à l'appréhension divergente que les gens ont du concept.

Elle est de plus en plus exigée par les bailleurs de fond comme un garant de leurs investissements. Elle fait à présent partie de toute conception de projets de qualité. Pourtant elle est loin d'être systématiquement intégrée aux techniques d'indentification et de gestion des projets de développement.

Même si la notoriété dont jouissent les approches participatives ne cesse de grandir, il reste cependant difficile de nier qu'elles sont exigeantes en temps et en argent. Pour mieux étudier les limites de la participation, il s'est avéré préférable de l'analyser en deux points distincts :

- Les faiblesses méthodologiques : L'introduction de la participation dans la planification présente parfois d'importants points faibles. Cela s'explique d'une part par le fait qu'on aboutit souvent après diagnostic à des masses de données ne traduisant que les besoins immédiats de la situation présente ayant l'aspect de revendications stéréotypées et d'autre part par le fait que le diagnostic qui se résume en une liste de recensement de problèmes entraînent souvent des lenteurs et des blocages à cause des intérêts parfois divergents des différents groupes sociaux.

Pour expliquer ce fait, MEISTER (1973) cité par HAMMANI (1997) pense que « les limites de la participation peuvent être sous forme de difficultés sociales car elles impliquent des changements d'une démarche très lente et des blocages dus à des intérêts de groupes sociaux ». En plus des difficultés sociales, MEISTER pense que la participation présente également des difficultés d'ordre structurel et économique.

Il faut également souligner que l'utilisation des approches participatives nécessite une grande compétence et de l'expérience surtout qu'une mauvaise utilisation peut entraîner, par inadvertance, un obstacle à la communication. ALLISTER (1999) justifie nos propos en affirmant que « Les approches participatives peuvent causer de façon non intentionnelle des préjudices à la communauté ».

- Les faiblesses liées au coût : En plus des problèmes Méthodologiques que connaît la participation, il faut ajouter les problèmes de coût que l'on peut étudier comme suit :

~ Le coût en temps : CLAYTON et al. (1996) affirme que les approches participatives exigent plus de temps que les autres méthodes conventionnelles, aussi bien pour les populations rurales cibles que pour les bailleurs de fonds.

~ Le coût financier : Comme le coût de temps qu'elles engendrent, les méthodes participatives peuvent engendrer des coûts financiers plus importants pour les bailleurs et pour les bénéficiaires, en particulier ceux qui sont les plus démunis comme les femmes. Ce coût financier élevé s'explique par les différentes formations à tous les niveaux qu'exige la participation. Cette formation peut aller des agents de développement à la masse paysanne sans oublier les femmes ou certains groupes socioprofessionnels ciblés.

· La participation pendant la vie des projets

A la lumière de cette modeste analyse effectuée sur le concept de la participation, il parait évident que la participation, pour être vraiment efficace, doit toucher tous les pôles importants du cycle du projet. Nous avons dégagé à cet effet trois pôles clés interdépendants du cycle du projet où la participation consistera en une série d'actions résumées comme suit :

o Un pôle macroscopique ou « Macro participation »

A ce niveau, donateurs et demandeurs doivent travailler de pair pour analyser la situation nationale, régionale, locale ou sectorielle en vue d'identifier les problèmes, les contraintes et les potentialités. La participation est nécessaire parce que d'une part les donateurs n'ont pas forcement une connaissance approfondie du demandeur et de ses préoccupations et d'autre part elle permettrait aux donateurs de rendre plus flexibles leurs critères d'éligibilité en faveur des priorités des pays demandeurs.

A ce propos, L'OCDE (1989) affirme que « l'orientation pour le développement devrait être déterminée dans le cadre d'un dialogue constructif entre pays développés et pays en développement, car, ce sont les pays en développement eux-mêmes qui ont en dernier ressort la responsabilité de leur développement. L'aide extérieure ne peut venir qu'en appoint de leur propres efforts de développement ».

o Un pôle intermédiaire ou « Méso participation »

Cette participation engage l'organisme ou l'institution chargée de l'exécution du projet et toutes les structures administratives et autres institutions présentes sur place ou concernées par le projet. En effet, ce problème d'intégration et de coordination des différentes structures a longtemps été complice de la défaillance des interventions en milieu rural.

BOUKHARI (1994) affirmait à ce sujet que « dans le cas marocain il existe généralement beaucoup d'intervenants administratifs et des organismes internationaux et de plus en plus actuellement des ONG, d'où le problème de coordination des procédures du système intervenant ».

o Un pôle microscopique ou « Micro participation »

La participation au niveau de ce pôle engage le projet c'est-à-dire les agents du projet et la population bénéficiaire. C'est la participation proprement dite de la population locale à l'identification des idées de projet, de leurs analyses, leur planification, leur exécution et leur évaluation.

Les agents de développement doivent s'assurer de la participation des différents groupes socioprofessionnels (genre, âge, association, religion, ethnie,...) ou trouver des mesures incitatives à la participation.

Cette participation est la plus importante car la réussite d'un projet est beaucoup plus liée à la participation des populations concernées. On peut même affirmer que les deux autres pôles précédents concourent à la préparation du pôle microscopique qui est l'aboutissement souhaité.

En dépit des limites qui viennent entacher son importance, la participation des populations à leur propre destinée reste et demeure incontournable dans l'élaboration et le succès des projets de développement en général et des projets de développement agricole et rural en particulier. Parmi les témoignages qui fusent à ce sujet, nous pouvons citer l'exemple des grandes institutions comme la banque mondiale, cité par ZANA (2003), qui estime que la moitié des projets de développement rural qu'elle a financés en Afrique se sont soldés par des échecs. Parmi les causes, figurent le manque de participation effective des populations cibles à la définition des idées et des interventions.

MENHATMA GHANDI cité par le même ZANA (2003) s'employait à dire que « ce que vous faites pour moi mais sans moi, vous le faites contre moi ».

Nous achevons ce chapitre avec MULLER cité par EL AJJANI (2003) qui précise que : « Le seul moyen de réussir une politique, c'est d'en confier la réalisation à ceux qui ont intérêt qu'elle réussisse ».

I.4. Le concept de la planification d'un Projet

- Définition :

La planification est l'organisation dans le temps de la réalisation d'objectifs :

· Dans un domaine ;

· Avec des objectifs ;

· Avec des moyens ;

· Et sur une durée (et des étapes) précise(s).

La caractéristique principale de la planification est la dimension temps. On peut également optimiser des éléments et des ressources sans utiliser la notion de "temps" ou de "durée". Optimiser le nombre de cartons dans un camion ne demande pas la dimension temps, a priori. La notion de planification est indissociable de la notion de temps.

Souvent ébauchée par une liste des choses à faire, elle se concrétise ensuite par un plan répondant de façon détaillée et concrète aux principaux aspects opérationnels du type QQOQCC : qui, quoi, où, quand, comment, combien.

Le plan peut faire partie d'une stratégie, celle-ci étant plus générale et permanente et moins détaillée. On parle toutefois de planification stratégique lorsqu'une stratégie est particulièrement concrète et précise.

Parmi les outils de planification, on trouve l'analyse (par exemple méthodes QQOQCCP, SWOT...), la prévision, le budget, les scénarios (entre lesquels choisir), les probabilités, les solutions alternatives ou de repli (pour être préparé en cas d'obstacle lors de l'exécution du plan) etc.

I.4.1.Domaines d'applications

De manière générale, une planification est faite pour anticiper les différentes actions liées à un projet. On peut donc la retrouver :

o Stratégie militaire, ex : plan de bataille, plan de débarquement ;

o Management d' entreprise ou d'autre organisation, ex : plan marketing, plan informatique, plan de financement, et plus généralement plan d'affaire / plan d'entreprise ;

o Planification économique, ex : plan de développement, plan de redressement, plan d'austérité ;

o Urbanisme, ex : plan d'urbanisation, schéma d'urbanisme ;

o Et dans bien d'autres domaines d'activité (spectacle, sport, voyages ...).

I.4.2.Dimensions d'une planification

La planification est la première étape de la roue de Deming. Elle :

· Permet de gérer des ressources limitées ;

· Relève en partie de la chance ;

· Nécessite une priorisation des tâches.

Une planification associée à un projet : "Outre la dimension principale qui est le temps (Quand), la planification prend forme selon ses autres dimensions que sont le périmètre des objectifs du projet (Quoi), les ressources (Qui), la manière et le chemin (Comment) et les obstacles possibles (Risques)"[].

I.4.3.Techniques de planification

Tout le jeu d'une planification est d'optimiser ces quatre paramètres, sachant que :

· Les ressources sont limitées ;

· La durée doit être la plus courte possible ;

· Le bénéficiaire du projet exigera toujours une qualité sans reproche ;

· Le périmètre est parfois immuable.

I.4.4.Découpage en tâches

Les différentes techniques de planification reposent toutes, peu ou prou, sur un découpage du projet en tâches élémentaires. Ces tâches sont ensuite ordonnancées, c'est-à-dire positionnées dans l'ordre logique de réalisation ou de fabrication (on doit plâtrer les murs d'une maison avant d'appliquer les peintures).

Ce sont ensuite ces différentes tâches qui font l'objet d'une planification. Il est donc essentiel que le découpage soit le plus pertinent possible : on pourra se tromper sur l'estimation de la charge d'une tâche et sur sa planification avec une marge d'erreur plus ou moins grande, mais si une tâche a été « oubliée » lors du découpage, la marge d'erreur sera, là, de 100%.

Sur les différentes techniques de découpage d'un projet, voir l'article Gestion de projet.

- Charge et délai

Une fois le découpage en tâches obtenu (il peut être réalisé de manière itérative) on procède :

o A l'estimation de la tâche : quelle en sera la charge, le délai, le coût ;

o A la planification de la tâche : quand débute-t-elle, quand se termine-t-elle ;

o A l'allocation des ressources : par qui est-elle réalisée, avec quels moyens.

L'estimation peut se faire, de manière complémentaire :

o En charge : combien de temps faut-il pour mener à bien cette tâche (par exemple, il faut 9 mois pour faire un bébé)

o En délai : si les ressources étaient quasi-infinies mais utilisées de manière conventionnelle et usuelle, combien de temps s'écoulerait-il « raisonnablement » entre le début et la fin de la tâche (dans notre exemple, même si l'on disposait de nombreuses mamans, il faudrait toujours 9 mois pour faire un bébé).

- Utilisation de fourchettes

Une planification est composée de tâches (le périmètre fonctionnel). Cette décomposition peut être réalisée récursivement pour obtenir des sous-tâches, qui prises en compte individuellement ont une durée de réalisation qui est connue ou envisageable. Pour garantir les risques de dépassement de planification, on va donner pour chacune de ces tâches :

· Une durée minimale (optimiste) ;

· Une durée idéale ;

· Une durée défavorable.

Ainsi, la durée globale prévue par la planification sera délimitée temporellement par ces trois types d'estimations.

Ces estimations peuvent ensuite être ajustées selon plusieurs étapes (dérivées de la méthode COCOMO pour Constructiv Cost Model) :

· Obtenir une cotation théorique du projet grâce à une métrique et une pondération selon la nature des tâches à réaliser et leur complexité ;

· Adapter cette cotation théorique au contexte du projet avec une grille d'évaluation de critères multiplicateurs fournissant des coefficients d'ajustement ;

· Répartir la cotation ajustée sur les différentes phases du projet grâce à une série de ratios de ventilation.

- Estimation des temps

L'estimation de la charge ou du délai d'une tâche n'est pas une science exacte et repose la plupart du temps sur l'expérience des planificateurs.

- Allocation des ressources

Toute planification élaborée à l'aide de ces différentes techniques ou méthodes (souvent utilisées conjointement) doit être vérifiée sous un autre aspect : le taux d'occupation des ressources.

Pour ce faire, on traduit la planification générale du projet en autant de planifications détaillées et individuelles que de ressources affectées sur le projet, ces planifications individuelles permettent de vérifier un certain nombre de contraintes d'organisation du projet :

· Les ruptures de charge : les personnes affectées sont-elles occupées à 100% durant tout le temps où l'on a besoin d'elles ? (voir lissage et nivellement avec la méthode PERT)

· Le taux de charge : certaines ressources ne sont peut-être pas utilisables à 100% de leur temps (réunions extérieures, fonctions de support, affectations partielles, ...)

· La montée en charge progressive : l'arrivée et la mobilisation des effectifs sur le projet doit suivre une courbe « en cloche » afin de faciliter la gestion des ressources humaines (intégration dans les équipes, formation ou apprentissage, ...).

Lorsque le besoin d'une ressource, partagée entre plusieurs tâches, est supérieur à la ressource disponible, il est nécessaire de lisser l'utilisation de cette ressource. Cela notamment en utilisant la marge des tâches non critiques (voir concepts de marges, tâches critiques et tâches non critiques dans PERT).

I.4.5.Différents types de planifications

· Planifications dynamiques : Elles permettent de visualiser des prévisions et de suivre leur réalisation, les informations utilisées sont variables ;

· La planification à gouttières : C'est un panneau qui comporte des gouttières plus ou moins profondes destinées à recevoir des bandelettes de longueur variable. Il possède une partie pour mettre des fiches à épaules (fiche en T), une partie comportant l'échelle du temps en haut et un indicateur mobile pour repérer la date. Il est utilisé pour contrôler des absences du personnel, les congés payés, l'avancement de travaux ou la création d'un produit etc.

· La planification à fond perforé ou à fils : En partie gauche l'on place souvent des fiches à épaules (fiche en T). A chaque fiche correspond une ligne de perforations pour les prévisions et une autre pour les réalisations. Un fil élastique partant du bord gauche et tiré jusqu'à la position voulue permet de visualiser l'information. On l'utilise pour surveiller les stocks, les livraisons, la réalisation de travaux etc.

· La planification magnétique : C'est un panneau métallique quadrillé sur lequel on pose des éléments magnétiques de formes et de couleurs variées. On l'utilise pour visualiser l'occupation de locaux, l'entretien du matériel etc.

· Planifications statiques : Elles visualisent un état ou une situation à un moment donné, les informations sont figées.

· La planification pour fiches à épaules : Ce panneau est constitué de bandes verticales métalliques en plastiques placées les unes à côté des autres. Ces bandes comportent des fentes dans lesquelles l'on place des fiches à épaules (fiches en T). On l'utilise pour les emplois du temps, pour les réservations de locaux ou de véhicules etc.

· La planification électronique : Aujourd'hui l'écran informatique a remplacé les planifications murales. Il existe de nombreux logiciels de planification. Le plus répandu à défaut d'être le plus performant est Microsoft Project.

Chapitre 2 : Présentation du cadre de l'étude

II.1. Contexte géographique et socio-économique

II.1.1. Situation général de la région de Tillabéry

Située à l'extrême Ouest du Niger, la région de Tillabéry est comprise entre les latitudes 11°50 et 15°45 Nord et les longitudes 0°10 et 4°20 est. Avec une superficie de 91.119 km2, elle est limitée au Nord par le Mali, au Nord-est par la région de Tahoua, à l'Est par la région de Dosso, à l'Ouest par le Burkina Faso et au Sud par le Bénin.

Sur le plan administratif, la région est subdivisée en 6 Départements, 7 Postes administratifs et 44 Communes. Il est dirigé par un Gouverneur et chaque Département est dirigé par un Préfet, les Postes administratifs par un chef de poste administratif et les communes sont gérées par des maires élus. Il compte 31 cantons, 8 groupements et 1848 villages administratifs et tribus. Concernant les services techniques, la région compte 24 directions régionales, 93 directions départementales et 18 services communaux avec leurs démembrements dans certains villages. Et, s'agissant des institutions coutumières, il faut noter la présence de la chefferie traditionnelle.

Pour ce qui est de la situation de la région sur le plan eau potable et assainissement, il faut noter qu'en dépit des importantes ressources en eau dont regorges la région, les besoins en eau potable des populations restent partiellement couverts. En effet, le taux de couverture en points d'eau modernes de la région en fin 2008 est 59,39% (Rapport annuel d'activités 2008, Direction Régionale de l'Hydraulique de Tillabéry).

Selon le Programme National d'Alimentation en Eau Potable et Assainissement (PNAEPA), il faut en moyenne pour la région, réaliser 582 points d'eau modernes et réhabiliter 260 points d'eau modernes par an (entre 2010-2015) pour atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD).

L'existence d'un tel gap explique en partie le recours aux eaux de surfaces avec tout ce que cela comporte comme risques de maladies, en particulier pour les enfants qui font partie des couches les plus vulnérables de la population.

Les contraintes majeures dans ce secteur sont liées à la présence des formations du socle précambrien qui s'étendent sur environ 30% de la superficie totale de la région (Monographie de la région de Tillabéry) et aux couts de la réalisation, de fonctionnement et de maintenance des équipements.

De plus, l'ignorance et l'insuffisance d'investissements surtout au niveau des communes rurales sont autant de facteurs qui concourent à la non-réalisation des droits dans le domaine de l'eau et de l'assainissement.

S'agissant de l'assainissement, dans cette région, l'utilisation des latrines familiales n'est pas une pratique très répandue surtout en milieu rural. Ceci est dû à la méconnaissance des liens forts qui existent entre l'hygiène, l'assainissement et la santé, et enfin, à des pesanteurs socio-culturelles.

II.2.2. Les facteurs limitant le développement du secteur d'assainissement en milieu rural

Les principales contraintes de l'accès à l'assainissement en milieu rural sont :

- Sur le plan socio-économique

L'écrasante majorité de la population nigérienne, aussi bien en milieu rural qu'urbain, est de confession musulmane, suivie de très loin par des minorités de confession chrétienne et animiste. L'islam et le christianisme prônent la propreté (corporelle, vestimentaire), l'hygiène (de l'environnement, milieu physique, etc.) et donc des attitudes et des pratiques favorables à l'assainissement. Cependant, la méconnaissance de ces principes, l'ignorance et la pauvreté conduisent beaucoup d'adeptes à développer des comportements autres, voire à refuser certaines améliorations sanitaires qui leur sont proposées.

Par tradition, dans la plupart des communautés au Niger les déjections humaines (fèces, urines, crachats, etc.) font l'objet d'un dégoût et aussi naturelles que soient les fonctions de défécation et de miction. Tous ces actes font l'objet de honte. Ces considérations peuvent sans doute avoir des répercussions négatives sur l'acceptation de certains types d'ouvrage notamment les latrines ECOSAN qui nécessitent la manipulation des déjections humaines.

- Sur le plan institutionnel :

Le secteur de l'assainissement souffre de sa dispersion entre plusieurs départements ministériels et d'un manque de consensus entre ces différents départements pour la définition et l'adoption d'une politique et d'une stratégie nationale en la matière. Des initiatives et des documents de politique stratégique ont été élaborés respectivement par chacun des deux principaux départements ministériels à savoir le Ministère de l'hydraulique et le Ministère de la santé Publique.

Le Conseil National pour l'Eau potable et l'Assainissement (CNEA) qui est l'instance de coordination manque de pragmatisme et de moyens tant humains que financiers. La conséquence de cette situation est qu'il n'y a pas aujourd'hui au Niger de politique et de stratégie nationale (moins encore pour le milieu rural) en matière d'hygiène et d'assainissement formellement adoptées par le gouvernement. Il est donc logique, dans ces conditions, qu'une grande majorité des acteurs indiquent ne pas se référer à des normes ou à une stratégie nationale.

A l'instar du niveau national, les actions d'assainissement souffrent cruellement d'un manque de coordination au niveau local. Chaque projet, programme ou ONG planifie et met en oeuvre ses actions selon ses propres approches.

Les moyens financiers des communes sont très insuffisants au regard de l'importance des problèmes d'assainissement. La totalité des élus estiment que ces moyens (financiers et humains) sont particulièrement insignifiants face aux importants besoins en assainissement. Les prévisions budgétaires inscrites aux Programmes de développement Communautaire (PDC) ne sont que très partiellement concrétisées.

L'insuffisance voire le manque de collaboration entre les différents partenaires locaux concernés par la question d'assainissement est observé. Dans la mise en oeuvre de certains projets et programmes, les techniciens d'assainissement au niveau local ne sont pas toujours impliqués malgré leur rôle régalien. Ainsi, à peine 1/3 des agents de santé sont informés de manière très éparse sur la situation de l'assainissement dans leur zone d'intervention. Le projet « PEADD 12 Communes » tente de remédier à cette situation en mettant en place dans toutes les communes de son intervention une commission communale pour l'eau et l'assainissement qui aura la charge de planifier et de suivre l'exécution des actions de la commune en matière d'eau et d'assainissement.

Au niveau local, il faut aussi améliorer la concertation et la collaboration entre les différents acteurs (agents de santé, techniciens d'assainissement, élus, maçons, chefs de village, etc.) afin de mieux planifier la mise en oeuvre et la promotion des services d'assainissement.

Quant-à l'alimentation en eau potable, elle reste une priorité, et tant que la précarité subsiste à ce niveau, elle constitue un des principaux facteurs limitant le service de l'assainissement en milieu rural.

Deuxième partie: Outils et Méthodes de l'ONGI Plan Niger

Chapitre 3. Présentation de l'ONGI Plan-Niger

III.1. Plan dans le monde

Fondée en 1937 pour venir en aide aux orphelins de la guerre civile espagnole, Plan est une Organisation Non Gouvernementale Internationale (ONGI) à but humanitaire dont le domaine d'intervention est le développement centré sur le bien-être des enfants des pays en développement. Il est l'une des plus grandes organisations de développement communautaire centré sur l'enfant au monde (Plan Niger, 2010).

La vision de Plan est celle d'un monde dans lequel tous les enfants peuvent réaliser la plénitude de leurs potentialités, au sein de sociétés respectueuses des droits et de la dignité des personnes. La mission de Plan est d'accomplir des améliorations durables de la qualité de vie des enfants démunis des pays en développement, par un processus qui rassemble des populations de toutes cultures et qui donne un sens et une valeur à leur vie en :

~ Permettant aux enfants pauvres, à leurs familles et à leurs communautés de subvenir à leurs besoins fondamentaux et de renforcer leur capacité à participer au fonctionnement de leur société et à en bénéficier ;

~ Créant des liens pour améliorer la compréhension entre des personnes de pays et de cultures différents ;

~ Assurant la promotion des droits et des intérêts des enfants du monde entier.

Certains des grands partenaires bilatéraux et multilatéraux de Plan sont des institutions spécialisées des Nations Unies comme l'UNICEF, l'UNESCO, l'OMS, l'OIT et UNOCHA, la Banque mondiale, ainsi que l'Union européenne, les agences de développement bilatérales telles que CIDA, DFID, le Ministère néerlandais pour la Coopération et le Développement, USAID, FINNIDA, SIDA (Agence suédoise pour le développement international), AusAid et NORAD et des organisations non gouvernementales internationales et nationales.

Sur les grandes campagnes de plaidoyer, Plan met en avant ses propres thématiques, comme l'enregistrement universel des naissances, tout en coopérant avec les agences aux niveaux national, régional et international.

L'action de Plan avec des partenaires comme l'UNICEF et les organisations locales basées dans la communauté, pour la campagne réussie sur l'enregistrement universel des naissances, s'est traduite par la remise à plus de cinq millions d'enfants de leur acte de naissance - la preuve d'identité requise pour accéder à un très grand nombre de droits et de services. Plan a aussi travaillé avec Save the Children et ECPAT pour la prévention de l'exploitation commerciale et sexuelle des enfants et l'organisation est un acteur clé dans les coalitions mondiales comme le Mouvement mondial en faveur des enfants et la Campagne mondiale pour l'éducation. Il y a en outre de nombreux autres partenariats au niveau des pays du programme.

III.1.1. Les domaines d'intervention du Projet

Dans tous les pays où elle est active, la coalition internationale Plan développe des projets visant l'amélioration à long terme des conditions de vie des enfants :

Ces projets s'articulent autour de 5 grands domaines qui ont un impact sur la vie des enfants :

· La santé ;

· L'éducation ;

· L'accès à l'eau et l'environnement ;

· L'augmentation des revenus :

· Le respect et la promotion des droits des enfants.

Chaque communauté a des besoins spécifiques. Plan travaille en étroite collaboration avec les populations, y compris les enfants, pour concrétiser ces domaines d'intervention, par exemple :

· Création d'écoles et formation d'enseignants ;

· Programmes de prévention du VIH/SIDA ;

· Construction ou optimisation des systèmes d'accès à l'eau potable ;

· Encouragement des initiatives de petites entreprises,...

· La formation et l'accompagnement de clubs de jeunes qui sensibilisent leur communauté aux droits de l'enfant.

Les populations sont écoutées et impliquées. Et les droits de l'enfant forment le fil rouge de tous les projets.

III.1.2. Quelques réalisations de Plan dans le monde

Dans tous les pays d'intervention en général et dans le Niger en particulier, l'action de Plan est intensive dans le domaine de la promotion de l'eau potable et de l'assainissement, en particulier en Asie et en Afrique. Ainsi que le montre clairement le Rapport mondial sur le développement humain 2006, le monde est confronté à une crise de l'eau d'ampleur planétaire, qui menace de faire dérailler les avancées vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il indique que « la crise de l'eau trouve son origine dans la pauvreté, l'inégalité et des rapports de force inéquitables, ainsi que dans des politiques de gestion de l'eau inadaptées qui en aggravent la rareté. ». Les principaux thèmes identifiés par le PNUD en matière d'approvisionnement en eau incluent le manque de priorité politique à l'eau et à l'assainissement, le fait que les plus pauvres paient un prix excessivement élevé pour l'eau, que la communauté internationale n'a pas accordé la priorité à une eau sûre et à l'assainissement et que les plus pauvres sont privés de la représentation politique nécessaire pour faire valoir leurs droits à l'eau. Cette vision est de plus en plus souvent partagée par les programmes pays de Plan qui jouent un rôle stratégique dans l'approvisionnement en eau et l'assainissement. Plan estime qu'un élément crucial de son rôle est de permettre aux responsables de s'acquitter de leurs engagements dans le cadre de la CDE et des OMD. Dans de nombreux pays en butte à des ressources très limitées et aux thèmes majeurs de l'eau et de l'assainissement, les gouvernements devraient s'efforcer d'atteindre ces cibles sans aide ni appui extérieur.

Au Soudan, par exemple, plus de 63 000 personnes de 76 villages ont été appuyées par Plan sur trois ans pour pouvoir accéder toute l'année à un approvisionnement sûr et approprié en eau. Dans les programmes pays d'Afrique de l'Ouest, en particulier, les niveaux d'accès à l'eau potable sont souvent très faibles. Ce sont en particulier les femmes et les enfants qui en souffrent, car ils sont généralement chargés de cet approvisionnement. Le Rapport mondial sur le développement humain 2006 a également souligné la nécessité d'utiliser l'eau à différentes fins pour maximiser la sécurité économique des ménages. Capitalisant sur ce travail, Plan réalise aussi des recherches sur la généralisation des initiatives de gestion de l'eau et de l'assainissement par les communautés, en se concentrant sur le développement durable. Le travail de Plan en matière d'eau et d'assainissement fait aussi apparaître l'extension de ses capacités de plaidoyer au niveau international et national. L'adhésion de Plan à des groupes thématiques mondiaux comme « Global Scaling Up » et « Productive Uses of Water » lui permet de contribuer à l'effort mondial de recherche et de gestion des connaissances.

III.1.3. Les zones d'intervention du projet

Plan est actuellement présent dans 69 pays dont 48 pays à programme dans les pays en développement ( Afrique de l'Est et de l'Ouest, en Asie et en Amérique Latine) et 21 pays développés appelés Organisation nationale qui travaillent à la mobilisation des ressources, sensibilisent leur opinion publique aux questions de développement, établissent des partenariats avec des personnes privées, des institutions bi et multilatérales et des gouvernements. Il oeuvre dans 66 pays, dans le cadre de projets et d'initiatives qui ont pour objectif de s'attaquer aux causes de la pauvreté et à ses conséquences sur la vie des enfants. PLAN soutient directement plus d'1,3 million d'enfants et leurs familles dans le monde.

III.2. Plan au Niger

Plan Niger est l'un des 12 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Léone, Togo) d'intervention en Afrique de l'Ouest. Il intervient au Niger depuis mai 1998

III.2.1. Les domaines d'intervention du projet au Niger

Le travail effectué par PLAN au Niger couvre 4 domaines majeurs, tous centrés sur les droits de l'enfant :

- Survie de l'enfant

Ce programme vise à augmenter le taux de survie des enfants en améliorant l'accès à des services médicaux de qualité, à l'eau potable et aux infrastructures sanitaires. Il renforçe les capacités à tous les niveaux afin de garantir une meilleure gestion des maladies et la durabilité des activités.

- Une éducation de qualité pour tous les enfants

Plan Niger encourage la participation des communautés à leur propre éducation en soutenant les clubs d'élèves et les groupes communautaires. Il fournit des infrastructures, des équipements et des fournitures, dispense des formations, améliore les politiques tout en mobilisant les ressources.

- Protection de l'enfant

PLAN travaille à l'harmonisation des textes juridiques concernant la protection de l'enfant. Au niveau communautaire, elle forme des comités de surveillance pour lutter contre les mauvais traitements et promeut l'enregistrement des naissances. Les enfants participent en diffusant des messages clés et en signalant les cas de maltraitance.

- Prévention des risques liés aux catastrophes et réponse aux situations d'urgence

Ce programme vise à réduire la vulnérabilité des ménages et à renforcer leurs capacités pour leur permettre de mieux prévenir et gérer les risques et situations d'urgence (micro-finance, réserves alimentaires, sensibilisation et formations à l'alerte précoce et à la gestion d'urgence).

III.2.2. Les zones d'intervention au Niger

Il intervient au Niger depuis mai 1998 avec un bureau national à Niamey et deux Unités de programme intervenant dans les régions de Dosso et Tillabéry. Plan travaille dans 77 villages de ces deux régions où il fait directement bénéficier environ 20.000 enfants et les communautés dont ils sont issus.

III.2.3. Les réalisations de Plan au Niger

Les réalisations de plan au Niger sont : la construction de 10 blocs de latrine dans les centres de santé communautaire et des écoles IMAGINE, la réhabilitation de 3 centres de santé communautaires, la réhabilitation d'un centre de santé intégré, la réalisation et mise en service de 46 forages pour le compte du projet IMAGINE dans les régions de Dosso, Tillabéry, Maradi, Diffa, Zinder et Agadez.

Notons enfin, le lancement en Avril 2010 du projet ATPC (Assainissement Total Piloté par les Communautés), qui constitue un tournant majeur dans le travail de Plan en matière d'assainissement.

III.2.4. Les réalisations de Plan-Niger dans la gestion des problèmes de l'eau et de l'assainissement dans la région de Tillabéry :

Installée dans la région en 2004, Plan, en relation avec les services déconcentrés de l'Etat, de la société civile et les autres ONG locales (EJFAD, VIE, AJEDEV, CONIPRAT, CREPA, etc.), intervient pour améliorer le bien être des enfants conformément aux politiques nationales définies par l'Etat.

Il met l'accent sur la mobilisation sociale des populations rurales, la réalisation d'infrastructures socio de base et le renforcement des capacités des services étatiques tout en facilitant une synergie des interventions.

Au niveau communautaire, Plan travaille essentiellement avec les enfants en se basant sur les approches CCCD et EPE dans le souci d'améliorer surtout leurs conditions de vie.

Au début de son installation, les interventions de Plan étaient essentiellement axées sur le développement durable. C'est suite à la récurrence des catastrophes dont la crise alimentaire qui a sévi dans la région de Tillabéry en 2005 et qui eu beaucoup de conséquences sur les enfants que les questions liées aux urgences ont été prises en compte.

Dans son plan stratégique 2009-2010, Plan envisage de s'orienter vers une approche basée sur le droit dans laquelle le lobbying et le plaidoyer occupent une place importante.

Chapitre 4. Les outils et Méthodes de l'ONGI Plan Niger

Conformément à sa démarche, Plan intervient à partir des problèmes identifiés et considérés comme prioritaires par les communautés villageoises elles-mêmes. Dans le cas du Niger et plus précisément dans la zone d'intervention concernée par notre travail de recherche (Région de Tillabéry), les problèmes prioritaires sont :

- l'accès à l'eau potable, hygiène et assainissement (taux estimatif d'accès à l'eau potable : 4,7%) ;

- la mauvaise gestion des ressources en eau existantes, avec un taux de panne de plus de 30% ;

- les mauvaises pratiques d'hygiène et d'assainissement avec un taux de couverture en infrastructures sanitaires de base de 0%.

IV.1. Les outils de l'ONGI Plan Niger

IV.1.1. L'outil IEC

- Historique :

A partir du milieu des années soixante, les organisations internationales, principalement l'ONU et ses organismes et agences spécialisés (PNUD, FNUAP, OMS, UNICEF, UNESCO...), ont commencé progressivement à prendre en compte et à recommander, dans leurs programmes d'aide et de coopération avec les pays du Sud, ce levier de l'IEC. En ces années là, on parlait juste d'«information» ou de «sensibilisation».

En 1995, à l'occasion du 50ème anniversaire des Nations Unies, un rapport estimait que l'absence de ce souci pour l'IEC dans les décisions relatives au développement et à la coopération explique en partie l'échec ou le relatif échec de la moitié des projets de l'ONU en cinquante ans.

De nos jours, l'activité IEC est non seulement omniprésente dans les programmes d'aide au développement, mais elle est, dans bien des cas, le levier central sur lequel compte tout projet de développement pour atteindre ses objectifs. A titre d'exemple, l'organisation spécialement créée par l'ONU pour lutter mondialement contre le Sida, «ONUSIDA», destine la quasi-totalité de ses ressources à cet aspect, l'IEC. Depuis le Congrès Mondial de lutte contre le Sida de 1989, à Montréal, les malades du sida et leurs associations dénoncent à chaque occasion similaire la part budgétaire réservée par les gouvernements et les organisations internationales à l'IEC, au détriment, de la recherche scientifique et de la prise en charge des médications et des problèmes socio- économiques qu'affrontent ces personnes et leurs familles.

- Définition :

Par l'abréviation IEC («Information, Éducation, Communication»), sont des actions générant, auprès d'un public donné, à la fois de l'information, des messages éducatifs et de la communication qui suppose fondamentalement un échange interactif avec les publics cible.

- Démarche :

La méthodologie d'application de l'outil IEC comporte sept étapes principales :

. L'étape des recherches de terrain (collecte de données, diagnostics et analyses)

. L'étape de la délimitation du «Référentiel» de la stratégie IEC

. L'étape de la définition du problème de communication (à partir d'une problématique de développement)

.  L'étape de la définition des «axes de communication» (ou «Blocs d'activités IEC»)

. L'étape de la définition des types, formes, canaux et supports de communication

. L'étape de la définition des cibles

. L'étape de la confection des messages

IV.1.2. L'outil de la formation des formateurs

- Historique :

Jusqu'au milieu du XIXème siècle : l'éducation est essentiellement abstraite et livresque, elle s'adresse avant tout à une élite.


·   Au Moyen âge : la forme prime sur le fond, la logique l'emporte sur les faits, l'éducation dispensée par des clercs pour des clercs. Le formateur est un religieux.

·   De la Renaissance au XVIIIème : la formation de l' « honnête homme » se développe.  La connaissance devient une valeur en soi. Marquée par l'influence des Jésuites, l'éducation devient enseignement. La posture du formateur s'ébauche.


·   Au XIXème siècle : la pédagogie se développe notamment grâce à des médecins éducateurs tels que Montessori. Ils considèrent que la réalité palpable est une source d'enrichissement et de formation. Le formateur part de situations concrètes pour fonder son enseignement ( http://www.demos.fr/fr/chaines).

- Définition :

La définition communément acceptée de la formation est qu'il s'agit d'un processus d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir le savoir et le savoir-faire (habiletés et compétences) nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité professionnelle. Ainsi, le métier de formateur d'adulte est un métier relativement nouveau. En France, la loi de 1971 sur la formation professionnelle en a favorisé l'émergence.

Quant-à la formation des formateurs, c'est l'action d'apprendre à toute personne (ayant à animer une formation ou souhaitant améliorer sa pratique) pour être capables de :

- de définir les objectifs pédagogiques

- de sélectionner les méthodes pédagogiques

- et d'animer la formation ( http://www.demos.fr/fr/chaines).

- Démarche :

La méthodologie d'application de l'outil de la formation des formateurs pour faciliter l'apprentissage de tout apprenant sont :

- les processus et stratégies d'apprentissage,

- l'histoire de vie, les expériences, les croyances et les représentations des apprenants,

- la mémoire,

- la concentration,

- la motivation,

- la médiation,

- la créativité et appropriation (http://www.apprendre-a-apprendre.eu/).

IV.1.3 La planification des activités du programme eau et assainissement de l'ONGI Plan Niger

Pour atteindre les résultats escomptés, la stratégie de promotion de l'hygiène et de l'assainissement à été mise en oeuvre suite à l'étude diagnostique réalisée par les villageois. L'approche « Education par les pairs » et l'approche par quartier ont été privilégiées même lorsque le quartier ne bénéficie pas de point d'eau.

Deux niveaux d'intervention ont été nécessaires dans la mise en oeuvre de ce programme : la promotion de l'hygiène, de l'eau et de l'assainissement et la promotion des latrines familiales à faible coût.

La communication interpersonnelle, les échanges de proximité (porte à porte), les réunions de quartier ont été menées avec les différentes catégories sociales. Ces activités ont été conduites suivant la stratégie SARAR/PHAST et ont permis aux communautés d'identifier les comportements à risques et de proposer les solutions appropriées.

Parmi les activités qui ont été menées par les personnes ressources du CREPA, il faut noter la conception d'un guide d'animateur, des outils d'IEC (Information, Education Communication) et la formation des formateurs en direction des Agents de Développement Communautaire (ADC) de Plan Niger et des coordinateurs des différentes composantes du programme Eau, Assainissement.

Le guide d'animateur et les outils d'IEC sont conçus en tenant compte des réalités socioculturelles de la zone d'intervention de Plan Niger. Ces supports ont été testés et validés lors de la formation des formateurs de Plan Niger et des personnes ressources de la Direction Régionale de l'hydraulique et la Direction départementale de la santé publique de Tillabéry qui a été animée par les personnes ressources du CREPA ayant une longue expérience en matière d'approches participatives, et plus particulièrement du SARAR/PHAST. La présence des partenaires de Plan Niger lors de cette session de formation vise à les informer, mais également à harmoniser les interventions et les modes de gestion des infrastructures d'eau, d'hygiène et d'assainissement dans la région de Tillabéry.

Les animateurs locaux (hygiénistes) ont été également formés par les Agents de Développement Communautaire sous la supervision des formateurs du CREPA. Au total, 300 animateurs locaux/hygiénistes ont été initiés aux principes de la démarche SARAR/PHAST. Chaque animateur selon sa zone d'intervention dispose d'un ensemble d'outils. Un plan d'action a été élaboré par les animateurs en vue de mener des activités d'hygiène et d'assainissement dans leur zone d'intervention respective. Les ADC sont chargés d'appuyer les animateurs locaux dans l'organisation des réunions et la mise en place des comités d'hygiène à l'échelle des quartiers.

IV.2.Les méthodes de l'ONGI Plan Niger

Les principales activités du programme ont été conduites suivant la stratégie SARAR/PHAST et ont permis aux communautés d'identifier les comportements à risques et de proposer les solutions appropriées.

IV.2.1. La méthode SARAR/PHAST

- Historique

Elle a été conçue à l'origine par le PNUD et l'OMS en 92 (à partir des méthodes d'animation SARAR et PROWWESS) puis testée et améliorée sur le terrain au Zimbabwe, Botswana, Ouganda et Kenya, en coordination avec les gouvernements nationaux, des ONG, l'UNICEF et des bailleurs de fonds bilatéraux.

Notons que la méthodologie SARAR (Self-Esteem Strenghts, Resource fulness, Action, Responsibility, soit : Confiance en soi, Force d'association, Esprit d'initiative, Planification de l'action et Responsabilité) a été conçue dans les années 70 par Lyra Srinivasan et ses proches collaborateurs (tous des fonctionnaires du PNUD). C'est une méthode qui a pour objectif de donner une meilleure estime de soi à des individus et à des groupes communautaires et de les aider à acquérir les compétences nécessaires pour induire une évolution significative grâce à une prise de décision et une planification efficaces. (WOOD et all., 1998 cité par YODA, 2004)

Quant' au projet PROWWESS (acronyme de l'anglais : Promotion of the Role of Women in Water Supply and Environmental Sanitation Services, soit Promotion du rôle des femmes dans les services d'approvisionnement en eau et d'assainissement), il a été lancé par le PNUD au début des années 80 afin de déterminer des stratégies et de mettre au point des instruments propres à accroître la participation des femmes dans ce domaine. (WOOD et all., 1998 cité par Blaise, 2004).

- Définition

La méthode PHAST (Participatory Hygiene and Sanitation Transformation, soit participation à la transformation de l'hygiène et de l'assainissement) est une méthode d'approche participative basée sur la définition avec les populations locales, des problématiques liées à l'hygiène et l'assainissement. Elle est une adaptation du SARAR aux problèmes spécifiques de l'eau, de l'assainissement et aux comportements en matière d'hygiène. Le processus se base sur les compétences et les facultés de la population locale et s'appuie sur deux techniques fondamentales liées à PHAST :

o D'une part le comportement des animateurs, qui, tout en étant présent, place la communauté au centre de l'action et des discussions (l'animateur est un facilitateur éclairé) ;

o D'autre part, l'élaboration de kits d'outils tenant compte des caractéristiques culturelles des communautés est mise à jour et rendu vivant par les animateurs.

- Objectifs

L'objectif de la méthode PHAST est d'améliorer l'hygiène de l'eau et de l'assainissement, pour prévenir les maladies diarrhéiques. Cet objectif est connu et annoncé préalablement aux villageois.

La méthode en elle-même consiste à impliquer toute la population dans le processus qui conduira à cette amélioration.

- Les principes de la méthode

Les caractéristiques les plus intéressantes de cette méthode d'animation qui en soi, est assez classique sont les suivantes :

o Les animations autour de chaque étape se font par petits groupes (une vingtaine de personnes en moyenne) avec des supports visuels (posters) ;

o La décision appartient à la communauté. Le rôle de l'animateur est de faciliter le cheminement des réflexions, mais pas de les diriger ;

o Les étapes et l'utilisation des outils pédagogiques doivent-être balisées à l'avance.

- La démarche de la méthode PHAST

Théoriquement on limite les étapes de la démarche en sept phases même si les praticiens indiquent un nombre un peu plus important d'étapes sur le terrain comme le démontre l'application de PHAST en Malawi en 2003 dans le cadre d'un projet (Adaptation de la méthode « PHAST » par les programmes d'approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement au Malawi, 2005).

Les cinq premières étapes vous aideront à accompagner le groupe communautaire tout au long du processus de mise en place d'un plan destiné à empêcher la propagation des maladies diarrhéiques grâce à une amélioration du système d'approvisionnement en eau, des comportements en matière d'hygiène et de l'assainissement.

Les sixième et septième étapes concernent la surveillance (c'est-à-dire le contrôle des progrès accomplis) et l'évaluation. Les informations recueillies dans le cadre de ces activités serviront à déterminer si le plan a porté ses fruits. Et chaque étape compte de une à quatre activités.

Etape 1 : Identification des problèmes

Activité 1. L'histoire de la communauté

Il s'agit de s'organiser par petits groupes afin de créer une histoire à l'aide de multiples posters.

Cette activité permet :

- d'accroître les capacités des villageois à identifier les problèmes importants,

- de favoriser la compréhension mutuelle et l'esprit d'équipe au sein de la communauté,

- de générer la créativité et l'estime de soi du groupe.

Activité 2. La santé dans la communauté

C'est identifier les problèmes importants de santé dans le village et découvrir lesquels peuvent être contrés par l'action communautaire.


· " Nurse Tanaka " (le centre de santé au centre du cercle et chacun place des dessins de personnes à proximité du centre du cercle et explique pourquoi la personne ciblée sur le dessin va voir l'infirmière "Tanaka").


· Calendrier des maladies : en groupe, dessiner un tableau: sur les lignes indiquer les maladies identifiées par le groupe et dans les colonnes les mois de l'année durant lesquels elles surviennent. En plaçant les graines dans les cases, les villageois identifient des problèmes importants de santé.

Etape 2 : Analyse des problèmes

Activité 1. Maping : l'eau et l'assainissement dans la communauté

Il faut localiser les installations sanitaires de la communauté (et/ou les lieux utilisés pour les pratiques d'hygiène et les besoins) et montrer comment elles sont liées aux conditions sanitaires.

- Il faut développer une vision et une compréhension commune.

- Ensuite, réaliser une carte de la communauté avec les éléments importants du village : diviser en deux groupes (visiteurs et guides). Les "guides" doivent faire découvrir le village aux "visiteurs" à travers la carte et expliquer la vie dans la communauté. Les "visiteurs" peuvent poser des questions.

Activité 2. Les comportements liés à l'hygiène.

Il s'agit d'échanger l'information et discuter des bonnes et mauvaises pratiques d'hygiène et de leurs impacts sur la santé.

- Ainsi, par groupe, les posters sont triés en trois piles, les bons comportements, les mauvais et ceux sur lesquels il est difficile de s'exprimer,

- ensuite, il est effectué une mise en commun,

- puis des comparaisons avec les pratiques en cours dans le village.

Activité 3. Repérer les pratiques communautaires

L'objectif est d'aider le groupe dans la collecte, l'organisation et l'analyse des informations sur les pratiques sanitaires individuelles.

Pour ce faire, à l'aide d'un tableau : sur les lignes, inscrire les différentes catégories de personnes, et dans les colonnes, les endroits utilisés pour les besoins. Ensuite, faire une mise en commun sur les choix globaux du village et l'impact sur la santé.

Activité 4. La propagation des maladies.

C'est pour aider les participants à déterminer et analyser comment les problèmes de diarrhées se propagent à travers l'environnement.

Pour cette activité, il s'agit de faire des petits groupes et à l'aide de plusieurs posters, les groupes détermineront des schémas de propagation. Une mise en commun en grand groupe sera ensuite faite. Et enfin, une identification des diverses voies de transmission sera établit pour revenir à la carte du village.

Etape 3 : Planifier les solutions

Activité 1. Bloquer la propagation des maladies.

Il s'agit d'identifier les actions qui peuvent être faites pour bloquer les voies de transmission des maladies.

Là aussi, il s'agit de faire des petits groupes et à l'aide de posters les groupes identifieront des méthodes pour bloquer les voies de propagation des maladies. Et une mise en commun sera ensuite établit.

Activité 2. Sélectionner les barrières.

C'est l'analyser de l'efficacité et de la facilité de mise en place des actions qui permettraient de couper les voies de transmission des maladies.

Pour cette activité aussi, des petits groupes seront formés et à l'aide des mêmes posters et d'une grille d'analyse (en abscisse, la facilité et en ordonnée l'efficacité), les groupes placeront les posters dans la grille. Puis, une mise en commun va permettre la compréhension commune.

Activité 3 Tâches de la femme et de l'homme.

L'objectif est de mieux connaître et comprendre la répartition des tâches communautaires entre les femmes et les hommes. Cela revient à identifier quels changements dans la répartition des tâches sont désirables et possibles.

Ici, il s'agit de faire par groupe 3 dessins dont celui d'un homme, d'une femme et d'un couple, et des dessins représentant des tâches. Une répartition des tâches réalisées par les hommes et par les femmes sera faite et une discussion suivra sur la possibilité d'en modifier la répartition.

Puis, par grands groupes, il faut diviser une affiche en 3 ou 4 sections correspondant aux tâches effectuées par les hommes, par les femmes, par les couples et par des enfants. A chaque affirmation, les personnes doivent se positionner dans la section correspondant à la catégorie de personnes à laquelle ils pensent que la tâche est attribuée.

Etape 4 : Sélectionner les options

Activité 1. Choisir des améliorations sanitaires.

C'est l'identification des futures priorités du village dans le domaine sanitaire. Ainsi, chaque participant possèdera une dizaine de graines qu'il va déposer sur le ou les dessins représentant les améliorations sanitaires qui lui paraissent importantes.

Activité 2. Choisir des comportements améliorés

Il s'agit d'identifier les futurs changements de comportements pour une hygiène efficace. Pour cela, il faut réaliser un tableau avec pochettes dans lequel nous avons en abscisse les comportements et en ordonnée les types d'individus. Chaque participant aura plusieurs graines de deux couleurs différentes, une couleur pour les comportements facilement réalisables et une pour les plus difficiles. Ensuite, une discussion en groupe sur les dispositions à prendre pour lever les difficultés sera organisée.

Activité 3. Prendre le temps des questions.

Cette activité permet d'identifier et d'argumenter les diverses options. Ainsi, Par groupes, les participants argumenteront une des options choisies et viendront la défendre devant le grand groupe. Les autres participants vont ensuite poser des questions.

Etape 5: Planifier les changements de comportement

Activité 1. Planifier le changement.

Il vise le renforcement des capacités des participants à planifier les changements de comportements (et/ou ouvrage à construire) en matière d'hygiène et d'assainissement. Pour ce faire, par groupes, les participants vont utiliser des posters pour planifier l'activité. Un premier poster définira la situation actuelle et le second poster définira la situation finale. Les groupes devront ensuite placer les autres dessins afin de planifier le projet. Et enfin une mise en grand groupe sera nécessaire.

Activité 2. " Qui fait quoi ? "

Il faut identifier celui qui prendra les responsabilités pour mener à bien chaque étape du projet.

Par ailleurs, il y a nécessité de mettre en place un calendrier de travail. Pour cela, à l'aide des précédents posters, les participants pourront identifier les responsabilités à prendre pour chaque étape, attribuer ces responsabilités à des personnes volontaires puis prévoir le temps nécessaire pour chacune des étapes.

Activité 3. Identifier ce qui pourrait freiner le projet.

Il faut amener les groupes à anticiper les problèmes possibles dans la mise en place du / des projets à réaliser.

Ainsi, par groupe, il faut noter les problèmes sur des papiers sous forme de dessins et les placer avec la planification des projets déterminés précédemment. Au besoin, il faut creuser en posant des questions sensibles.

Etape 6 : Planifier le suivi et l'évaluation

Activité 1. Se préparer pour suivre les projets.

C'est l'établissement d'une procédure pour le suivi du projet. Pour cela, à l'aide d'un tableau de monitoring, il faut reprendre les dessins relatifs aux changements de comportements ou réalisation d'ouvrages sanitaires et les mettre dans la colonne "objectifs". Ensuite, déterminer les cases "Quantité ou montant", " Comment mesurer l'avancement des réalisations et des changements de comportement", "A quelle fréquence mesurer" et "qui mesure".

Etape 7 : Suivi-Evaluation participatif

Activité 1. Suivre les projets.

Il s'agit de vérifier si les objectifs sont atteints en reprenant le tableau précédent et en analysant la situation par petits groupes, puis en commun en grand groupe. Enfin, avec la carte communautaire, il faut identifier avec des couleurs sur la carte les changements effectifs de la situation sanitaire.

Activité 2. Mesurer les résultats accomplis

IV.2.2. Les Approches du Projet

- L'approche Education par les pairs

L'éducation par les pairs est l'éducation des enfants, jeunes ou adultes par d'autres personnes de même âge, partageant la même histoire, la même culture, ou ayant le même statut social, y compris les personnes venant de groupes sociaux défavorisés. L'approche peut prendre des formes variées, mais dans beaucoup de cas, elle entraîne l'apport d'appui académique, le renforcement des compétences en communication et interpersonnelles, ou le conseil. Dans d'autres cas, elle peut impliquer la sensibilisation ou le plaidoyer. L'approche part de l'hypothèse que les gens, en particulier les jeunes, sont plus susceptibles d'écouter et de réagir à la sensibilisation si elle était menée par leurs pairs.

- L'approche par Quartier

C'est une approche permettant d'inclure le développement des communautés comme moyen d'améliorer la santé de la population.

IV.3. Analyse des outils et méthodes de l'ONGI Plan Niger

IV.3.1. Les limites des outils et méthodes

- Les limites L'outil IEC 

S'il est indéniable que l'IEC est un levier à l'impact efficace dans la conduite de campagnes d'éducation et de conscientisation de populations, d'actions promotionnelles de comportements corrects et conséquents par rapport aux objectifs de développement (santé, environnement, agriculture, scolarisation...), il est important de savoir quelles sont les limites de cet appui qu'apporte l'IEC aux politiques de développement et de changement. Car le recours massif, privilégié ou trop confiant à ce levier s'est avéré, dans certains cas, dans certaines crises ou problématiques, erroné ou, pour le moins, aux résultats bien faibles, limités, et même, parfois, équivoques.

Il a fallu beaucoup de temps aux décideurs d'organismes internationaux de coopération pour le développement avant de se rendre compte, par exemple, que c'était une impasse le pari qu'ils avaient fait, dans les années soixante-dix, sur la télévision en l'installant dans les espaces communaux des villages africains dans l'espoir de la voir jouer le rôle d'un «arbre à palabre moderne» diffusant, avec impact, des messages éducatifs et promotionnels pour le développement.  

Ces quelques leçons tirées de la carrière de l'IEC dans la question du développement, à l'échelle internationale, sont utiles à garder à l'esprit et à rappeler, au besoin, parce que la tendance naturelle est de croire que la communication, plus exactement l'IEC, ne peut être que profitable aux politiques et projets de développement dans les pays du Sud. Elle l'est effectivement mais cela dépend de la justesse, ou efficience, de deux facteurs à la base : La vision et la méthode.

- Les limites L'outil de la formation des formateurs :

Tous les gestionnaires s'accordent sur l'importance des outils comme la formation des formateurs, mais, ils exigent des précautions pour son utilisation telles que la définition des objectifs de la formation, une bonne préparation de cette formation et enfin, une évaluation de l'efficacité des actions de la formation afin de garantir sa rentabilité. Cette dernière est particulièrement importante et attendu par les décideurs pour montrer l'impact positif de l'investissement-formation. Il existe de nombreuses circonstances où la mise en évidence de cet impact est relativement facile à réaliser, mais cela n'est malheureusement pas toujours fait pour l'une ou l'autre des raisons. D'autre part de nombreuses autres circonstances où l'évaluation de l'impact est effectivement difficile à réaliser, la plupart du temps d'ailleurs parce que l'impact recherché n'a pas été clairement défini.

IV.3. 2. Les limites de la méthode

Selon l'OMS (2003), la méthode PHAST a besoin d'un certains nombres de précautions pour son utilisation :

- Elle ne doit pas être considérée pour que plus ce qu'elle est: c'est à dire une excellente boite à outils d'animation doublée d'un protocole type d'intervention selon des étapes globalement préétablies.

- Si l'animateur ne possède pas de qualités d'animation, s'il ne maîtrise pas son sujet (le fond pas la forme) alors l'animation ne sera pas efficace.

- Les outils ne doivent pas être considérés comme définitifs ou figés, il faut qu'ils puissent évoluer, être complétés ou corrigés en se nourrissant des réflexions des gens et de leur réalité.

- Enfin il est important de toujours se rappeler que l'animation pour l'amélioration de l'hygiène est un processus lent. Les gens n'adopteront de nouvelles pratiques que très progressivement. Mais bien entendu si l'animation PHAST à été bien conduite cela constituera une base solide pour les évolutions futures.

IV. 3.3. Les perspectives en matière d'eau et d'assainissement

- Le projet IMAGINE

Le Projet Improve Girls Education in Niger (IMAGINE), même s'il ne concerne pas directement l'eau et l'assainissement, objet de notre étude, et aussi, qu'il ne soit pas uniquement financé par Plan Niger, ça touche un peu les objectifs visés par le programme eau et assainissement à travers la constructions des latrines et des dispositifs de lavage des mains dans les établissements scolaires IMAGINE, et la dotation ces centres de forage équipé et/ou de borne fontaine.

- le projet ATPC

L'Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC) est un projet Lancé en Avril 2010 pour venir renforcer les actions en matière d'eau et d'assainissement.

Ce projet sensibilise la population sur l'importance de l'hygiène et promeut la construction de latrines dans les communautés afin de mettre fin à la défécation à l'aire libre. Prévu pour 5 ans, ce projet sera mis en oeuvre dans les 103 villages des départements de Dosso et Tillabéry. Une formation de formateurs a été organisée au profit de 40 personnes issues de Plan et des partenaires sur l'approche ATPC.

CONCLUSION GENERALE:

Au terme de ce travail de recherche sur outils et méthodes de gestion d'un projet de développement rural: le Programme Eau et Assainissement du projet Plan Niger dans la région de Tillabéry, nous pouvons tirer un certain nombre d'enseignements relatifs aux enjeux qui tournent autours de la question de l'assainissement.

Retenons que, d'une manière globale, l'assainissement joue un rôle prépondérant dans l'environnement humain et la vie en générale car il est lié à la santé publique, c'est ce qui fait sa singularité par rapport aux autres domaines de la gestion du cadre de vie en général et des conditions de vie en particulier, dont ce dernier fait partis des domaines d'intervention de l'ONGI Plan Niger. L'assainissement, à travers les investissements qu'il génère et ses conséquences qu'il engendre, peut provoquer des situations dramatiques dans la vie des populations. En effet, le manque de moyens financiers et matériels des populations et parfois même des autorités, poussent certains organismes internationaux à intervenir dans le domaine.

Le présent travail de recherche consiste à présenter puis à analyser les différents outils et méthodes utilisés par une ONGI dénommée Plan Niger dans la gestion d'un de ses programmes sur l'eau et l'assainissement. Cette étude s'est fixée pour objectif d'aboutir à l'identification puis à l'analyse des outils et méthodes utilisés dans la réalisation du projet dans l'objectif global de faire la synthèse des actions du programme eau et assainissement du projet Plan Niger dans la région de Tillabéry.

Pour arriver à nos fins, nous avons opté pour une démarche méthodologique axée sur une recherche bibliographique et un entretien auprès du coordinateur de l'hygiène et assainissement du programme de Tillabéry.

Les résultats obtenus sont principalement de deux ordres. Nous avons pu mettre en revue toutes les notions clés se rapportant à notre thème d'étude avec les écrits de quelques auteurs et une présentation de notre zone étude avec les problèmes d'assainissement qu'elle rencontre.

Dans un second temps, l'entretien avec le coordonnateur de l'Unité de programme de Plan Niger de Tillabéry et du coordinateur de l'hygiène et assainissement ont permis de repérer les outils et méthodes utilisés dans la gestion du programme eau et assainissement dans cette région. Cette étude a permis de dégager les atouts et surtout les limites de ces outils et méthodes utilisés.

Les efforts considérables consentis dans ce sens, nous envois à conclure avec insistance qu'en matière de développement, il n'existe pas de recette infaillible contre tous les malaises dont souffre le système de management des projets de développement ; aucune méthode ne constitue une panacée face aux difficultés complexes que connaissent les gestionnaires de projets de développement.

Outre les résultats obtenus, on note l'explosion de plusieurs leçons importantes qui se sont dégagés après ce programme et ces leçons ont été à la base des changements dans les stratégies de gestion de l'hygiène et assainissement de l'ONGI Plan Niger telles que la création du projet IMAGE et du projet ATPC.

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ANNEXES

Fiche de collecte d'informations auprès des agents de l'ONG

Point N°1 : Identification de l'agent 

Point N°2 : Analyse des outils et méthodes de travail

- Quelles sont les approches les plus utilisées

- Quels sont les méthodes et outils utilisés pour le montage du projet axé sur l'eau et l'assainissement ?

- Comment appréciez- vous vos outils et méthodes de travail ?

- Quelles sont les actions facilitatrices que vous entreprenez ?






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle