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Les déterminants du mauvais état de santé auto- déclaré au Cameroun: une analyse à  partir des données d'ECAM 3

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par Nino Alfredo NDJONDO SANDJO
Université de Ouagadougou Institut supérieur des sciences de la population - Master en population et santé 2012
  

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CHAPITRE II : CONTEXTE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

II.1. Contexte de l'étude

Le milieu d'étude est l'ensemble du territoire de la République du Cameroun. Il porte des traits géographiques, démographiques, socioculturels, économiques et sanitaires particuliers.

II.1.1. Le contexte démographique et sanitaire

L'effectif de la population du Cameroun au 1er janvier 2010 s'élève à 19 406 100 habitants. La population est jeune. En effet, 46 % de cette population a moins de 15 ans et 6 % environ, 65 ans et plus. Cette population est une mosaïque d'ethnies dont la mise en place est assez ancienne. Au niveau actuel des connaissances, on distingue deux grands types de peuplement, celui du nord et celui du sud (BUCREP, 2010a).

Dans l'axe du nord, on pense que les soudanais sont arrivés les premiers, suivis des Foulbé (ou peulh). Ces arrivées s'accompagnaient des guerres de conquête, d'occupation et de pacification. Quant à l'axe du peuplement du sud, on sait aussi que les pygmées sont les premiers occupants de cette zone. Ils ont été rejoints par les « Bantou du sud » dont la première vague viendrait du bassin du Congo en longeant la côte Atlantique ; et les « Bantou du nord » qui descendraient du sud de l'Adamaoua. Il y a enfin les « Bantou de l'ouest » composés des Tikar, des Bamiléké et des Bamoum.

A l'instar des tous les pays de l'Afrique Sub-saharienne, le système de santé est essentiellement tourné vers les soins curatifs. Les volets de prévention et de promotion étant secondaires bien que le profil épidémiologique du Cameroun soit dominé par les maladies infectieuses et parasitaires auxquelles s'ajoutent de plus en plus certaines pathologies métaboliques telles que l'hypertension artérielle, le diabète sucré et les cancers ainsi que certaines maladies transmissibles en recrudescence comme la Tuberculose, la Trypanosomiase humaine africaine et le VH/SIDA.

II.1.2. Le contexte socioéconomique

Le développement économique du Cameroun repose principalement, comme la plupart des pays en voie de développement, sur le secteur primaire. Les productions agricoles vivrières (maïs, manioc, banane plantain, macabo, riz, mil, sorgho et arachide, etc.) et de rente (cacao, café, coton, caoutchouc, banane, ananas, etc.) font de l'agriculture camerounaise la plus riche d'Afrique Centrale. D'une manière générale, le pays a du mal a être auto-suffisant sur le plan alimentaire. En effet, les habitudes alimentaires des populations ne favorisent pas toujours une alimentation quotidienne équilibrée. Il convient également de relever que la partie nord du pays est souvent sujette à des famines épisodiques, conséquences des aléas climatiques (sécheresse prolongée, inondations) et des invasions des acridiens (criquets migrateurs). Les ressources pétrolières et forestières s'ajoutent à celles d'origine pastorale et agricole pour constituer des arguments de poids en faveur d'une base industrielle sur laquelle le pays pourrait s'appuyer pour accélérer son développement. En 2008, le Produit Intérieur Brut du Cameroun était estimé à 11 604 milliards de FCFA, soit près de la moitié de celui de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (MINEPAT, 2010 ; BUCREP 2010b).

Cependant, le Cameroun reste un pays pauvre. En effet l'incidence de la pauvreté monétaire d'après la troisième enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM3) effectuée en 2007 s'est élevée à 39,9%. On note aussi une très grande disparité de la pauvreté selon la région et le milieu de résidence. En matière d'éducation, le taux d'alphabétisation est de 71,9% en 2007. Dans le domaine de la santé, les jeunes de moins de 5 ans et les personnes de plus de 50 ans constituent les couches les plus vulnérables. Le taux de morbidité en 2007 est supérieur à 32% chez ces deux catégories. Le paludisme est responsable de 35 à 40% du total des décès dans les formations sanitaires, 50% de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans, 40 à 45% des consultations médicales, et 30% des hospitalisations en 2007 (MINEPAT, 2010).

En ce qui concerne l'urbanisation, environ 52 % en 2010 de la population du Cameroun vit en milieu urbain. L'urbanisation avec sa cohorte d'avantages et de désavantages apparaît comme un des facteurs le plus restructurant de la société et de l'économie camerounaise. En effet, les modes de production et de reproduction entre le milieu urbain et le milieu rural ont de très grandes différences. Les activités tertiaire et secondaire génératrices d'une forte valeur ajoutée sont presqu'essentiellement localisées dans les villes alors que les activités primaires encore vouées à la subsistance sont abandonnées aux monde rural. (BUCREP, 2010b).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote