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Analyse de l'impact de la gestion actuelle de prunus africana au Cameroun (région du sud-ouest Cameroun)

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par Sandrine YANKAM SAMAKEU
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS ) en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux. 2013
  

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1.2.2. Théorie d'impact

Dans l'analyse d'impact, deux approches sont dominantes. Il s'agit de la théorie de « avec et sans » et de celle de « avant et après » (Pariente, 2008). Toutefois, celles-ci ne sont visualisées qu'à travers une production de bien ou de service.

1.2.2.1. Analyse du cycle de production

Cette approche repose sur l'Analyse du Cycle de Vie (ACV) développée par Blanc (2010).

La plupart des industries dans le monde, y compris le secteur des produits forestiers, mettent de plus en plus l'accent sur le dossier des entreprises et des produits en matière de durabilité environnementale, sociale et économique. Cette situation a mené à une application plus marquée de la philosophie de l'analyse du cycle de vie, qui englobe les conséquences économiques, environnementales et sociales d'un produit ou d'une activité tout au long de sa durée de vie. Elle tient compte entre autres de l'extraction et du traitement des matières premières, des processus de fabrication, du transport.

L'ACV est de plus en plus utilisée comme outil efficace pour appuyer divers types d'objectifs en matière de développement durable (Blanc, 2010). Plusieurs organismes et organisations gouvernementales comme le « U.S. Environmental Protection Agency (EPA) », le ministère de l'Environnement du Canada et l'Organisation internationale de normalisation (ISO) ont défini ce qu'est une analyse du cycle de vie. Ces organisations s'expriment de façon différente sur sa définition, mais toutes s'entendent sur certains principes de base. Ainsi, l'ACV est une méthode d'analyse d'un produit ou d'un service à travers son cycle de vie, c'est-à-dire du berceau au tombeau afin d'en évaluer les aspects et impacts potentiels sur l'environnement (Patoine, 2012).

Le concept du berceau au tombeau s'exprime généralement en trois grandes phases :

- Fabrication du produit : extraction des ressources, transformation de la matière et fabrication des pièces ;

- Utilisation du produit : vie du produit, entretien du produit ;

- Fin de vie du produit : recyclage, réutilisation, enfouissement, etc.

C'est un outil d'aide à la décision pour une entreprise. Mais les résultats de l'analyse n'expriment pas la façon dont les changements doivent être apportés aux procédés ou au processus de la compagnie. Ils orientent l'endroit où ces changements doivent avoir lieu. C'est à l'entreprise de trouver la façon dont il est possible de modifier le procédé afin de réduire l'empreinte environnementale.

1.2.2.2. Théorie de « avec et sans »

Selon Pariente (2008), cette théorie expose de manière synthétique l'apport des évaluations aléatoires dans l'analyse de l'impact des programmes sociaux et de développement. Ces évaluations reposent sur l'assignation aléatoire d'un groupe recevant un programme (traitement) et d'un groupe ne le recevant pas. La comparaison de ces groupes après intervention permet d'obtenir une mesure non biaisée de l'impact du programme. La méthode des évaluations aléatoires surmonte de ce fait un nombre important de limites des évaluations non-expérimentales. Elle partage aussi certaines difficultés inhérentes à toute évaluation telle que la possibilité de généraliser les résultats. La portée des évaluations aléatoires ne se résume pas seulement à mesurer les effets d'un programme, elles peuvent aussi être utilisées pour comparer différentes modalités d'une intervention (et ainsi identifier la plus efficace), tester des innovations introduites dans un programme ou encore analyser des hypothèses de la théorie économique.

Le modèle statistique de base des évaluations est le modèle causal de Rubin (1974) utilisé par Pariente en 2008.

L'auteur considère les unités des individus repérés par un indice i. Le traitement T est administré de manière binaire :

Ti = 1 signifie que l'individu i appartient au groupe qui reçoit le traitement,

Ti = 0 signifie qu'il ne reçoit pas le traitement.

On s'intéresse à des variables de résultat, sur lesquelles le traitement est supposé avoir un impact. Le modèle causal de Rubin considère que pour une variable de résultat donnée il y a en fait deux variables dites d'outputs potentiels ou latents, correspondant à ce que serait la situation d'un individu sous chacune des alternatives, i.e. si l'individu bénéficie du traitement yi (1) et s'il n'en bénéficie pas, yi (0).

Afin de mesurer exactement l'impact d'un programme, il est nécessaire de connaître la situation potentielle des bénéficiaires du programme si jamais ceux-ci n'y avaient pas participé. L'effet du traitement se résume donc à E(yi(1)) - E( yi(0)) .

Pour chaque individu, soit on observe yi (1) lorsqu'il dispose du programme, Ti = 1, soit on observe yi (o) lorsqu'il n'en dispose pas Ti = 0, mais jamais simultanément les deux.

L'objectif d'une évaluation d'impact est de réduire le plus possible ce biais de sélectivité en comparant le groupe de bénéficiaires du programme à un groupe de non bénéficiaires ayant exactement les mêmes caractéristiques exceptée la participation au programme. En pratique, il est très difficile de trouver un tel groupe (Pariente, 2008).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein