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Analyse de l'impact de la gestion actuelle de prunus africana au Cameroun (région du sud-ouest Cameroun)

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par Sandrine YANKAM SAMAKEU
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS ) en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux. 2013
  

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4.2.2. Qualité d'exploitation

Selon Tchatat et Ndoyé (1999), l'exploitation de l'écorce de P. africana comme celle de la plupart des organes végétatifs peut avoir une répercussion sur la plante et sur l'écosystème ; la gravité de cet impact dépend de la technique de prélèvement et de la quantité d'écorce récoltée.

4.2.2.1. Technique de prélèvement

Jadis, les arbres étaient totalement décapés ou abattus sans même respecter le diamètre minimal d'exploitabilité fixé à 30 cm. Les analyses des données d'inventaire réalisé par MIPELDA ont relevé que sur 1290 tiges d'avenir, 26 soit 2,01% avaient été exploitées.

Certaines études ont mis en évidence les mauvaises pratiques d'écorçage dans la zone du Mont Cameroun. Ewusi et al. (1996) ont montré que sur un échantillonnage de 127 arbres, 61% avaient été totalement écorcés, 1,6% avaient été abattus et seulement 10% n'avaient pas été exploités. Dibobé et al. (1999), lors d'un monitoring à Mapanja, ont trouvé que sur 67 arbres échantillonnés, 55 étaient abattus, 9 étaient complètement écorcés et 3 seulement étaient récoltés de façon durable. Le rapport de l'inventaire de l'ONADEF (1997) a révélé que 40% des tiges exploitables avaient été excessivement écorcées. L'inventaire de 1999, réalisé selon la méthodologie Adaptive Cluster Sampling (ACS), a montré que 44% des arbres avaient été tués par abattage et 36% par des mauvaises pratiques de récolte. Les études menées par Tassé (2006) dans la zone de Bokwaongo-Mapanja ont relevé que 30,15% des arbres ont été complètement écorcés, 3,51% ont les fûts totalement écorcés, environ 10% ont été abattus avant l'exploitation et 50% des arbres n'ayant pas encore atteint les dimensions exploitables (DME = 30cm), ont été récoltés suivant les différentes pratiques d'écorçage.

Depuis la levée de la suspension de l'exploitation de P. africana au Cameroun, des mesures ont été prises par le MINFOF, les services du parc, PSMNR-SWR et ProPSFE afin de s'assurer que les méthodes d'exploitation durable prescrites par la réglementation en vigueur soient respectées par les récolteurs. C'est ainsi que tous les récolteurs sont sensibilisés et formés sur les méthodes d'écorçage appropriées (2/4 et 4/8). A la fin de la formation, les récolteurs méritant reçoivent un certificat de formation qui leur permet d'exercer. Cependant, en cas de non respect de ces normes, le certificat de récolte du responsable lui est retiré. En plus, le système de contrôle des activités d'exploitation est efficace. Les visites de vérification trimestrielles et parfois inopinées sont effectuées au sein du parc par les agents des différentes parties prenantes.

C'est ainsi que lors du monitoring, on s'est rendu compte que la qualité de l'écorçage s'est beaucoup améliorée au point que les pratiques destructives ont presque disparu. Les résultats du monitoring réalisé lors de cette étude indiquent que sur 522 arbres inventoriés 87% ont bien été exploités tout en respectant le DME fixé à 30 cm. Les méthodes destructrices telles que l'abattage et l'écorçage total qui étaient identifiées comme récurrentes et permanentes dans le site du Mont Cameroun ne sont plus pratiqués. On pourrait penser que l'exploitation anarchique et destructrice de P. africana a été rompue dans la zone. L'exploitation actuelle ne met donc pas en péril la reconstitution de la ressource.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault