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Diagnostic minéral d'un sol de bas- fond secondaire développé sur matériaux granito-gneissiques en région Centre de la Côte d'Ivoire: essai comportemental de riziculture irriguée

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par Kouame Firmin KONAN
Université Félix Houphouët- Boigny Cocody - Diplôme d'études approfondies en sciences de la terre 2012
  

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    République de Côte d'Ivoire

    Année Universitaire : 2012- 2013

    ~~~~~~~~~~~~~

    Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

    UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières

    Université Félix Houphouet Boigny de Cocody

    Laboratoire de Pédologie et Géologie Appliquée

    MEMOIRE

    Pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies

    en Sciences de la Terre

    Option : Pédologie

    THEME

    DIAGNOSTIC MINERAL D'UN SOL DE BAS-FOND SECONDAIRE DEVELOPPE SUR MATERIAUX GRANITO-GNEISSIQUES EN REGION CENTRE DE LA CÔTE D'IVOIRE : Essai comportemental de riziculture irriguée.

    Composition du jury

    Prof. AKA Kouamé Président

    Prof. YAO-Kouamé A. Directeur

    Dr. Devisme BONGOUA Examinateur

    Dr. Brahima KONE Co-directeur

    Présenté Par :

    KONAN Kouamé Firmin

    Maître ès Sciences de la Nature Option : Protection des végétaux et de l'environnement

    Date de soutenance: 14/08/2013

    Directeur de mémoire: Prof. YAO-KOUAME Albert

    Professeur titulaire de Pédologie

    et Aménagement des sols.

    Co-directeur : Dr. Brahima KONE

    Assistant, Pédologue, spécialiste en

    fertilité et fertilisation des sols.

    DEDICACE

    Mon fils, KOUAME Béni McCollins Alabiam,

    Ma femme, Dr YAO Clarisse,

    Mon cousin, Dr Zouzou,

    Mes parents.

    AVANT-PROPOS

    Bien que les bas-fonds aient été mis en valeur de diverses façons par les agriculteurs au cours du XXème siècle, ces espaces ont toujours été perçus par les observateurs extérieurs comme des zones faiblement valorisées, au regard de leur potentiel, supposé très élevé. Alternative à la riziculture d'abattis-brûlis, dont on a pensé très tôt que la durabilité était menacée à court terme par l'accroissement démographique, et, espace d'extension possible pour augmenter la production rizicole du pays, les bas-fonds sont apparus, pour de nombreux agronomes, comme la solution à promouvoir en Côte d'Ivoire. Alors qu'une nécessaire mise en valeur rizicole de ces zones est évoquée depuis de longues dates, les actions des pouvoirs publics, en ce domaine, ont été minimes après les années 70.

    L'évaluation de l'impact des carences des sols rizicoles de bas-fonds doit nous permettre de comprendre et de mesurer l'intérêt réel de ces bas-fonds. Cette évaluation, dans un contexte environnemental dominé par l'harmattan, permettra une large approche des potentialités des bas-fonds. Notre intention est de contribuer à rehausser la production rizicole dans le centre du pays en vue de participer à la sécurisation alimentaire.

    REMERCIEMENTS

    Ce mémoire de DEA est la consécration d'une ambition, celle de contribuer à l'amélioration de la productivité des systèmes rizicoles irrigués en Côte d'Ivoire. Il est le fruit d'un travail d'équipe. Que les membres de cette équipe reçoivent ici l'expression de ma reconnaissance. La liste est si longue que je ne pourrais citer tout le monde ici. Mais que ceux qui ne verront pas leur nom se reconnaissent à travers les autres. J'adresse mes sincères remerciements à :

    - Pr YAO-KOUAME Albert, pour m'avoir accueilli au sein du laboratoire des Sciences du Sol et accepté de diriger nos travaux.

    - Dr Brahima KONE pour avoir voulu diriger ce DEA malgré toutes les difficultés rencontrées. Il a mis à ma disposition les moyens nécessaires pour la réalisation des travaux expérimentaux. Ce travail est le fruit de son précieux aide. Je salue toute la hiérarchie de l'UFR-STRM, à qui j'adresse mes remerciements, et tout particulièrement le Professeur AKA Kouamé, Président de la commission scientifique pour sa sollicitude. J'exprime ma reconnaissance à tous les Enseignants Chercheurs du Département des Sciences du sol. Je saisis cette opportunité pour remercier le Docteur DEVISME BONGOUA Affi Jeanne pour son aide, ses conseils et sa disponibilité.

    - Mes cousins, Dr Zouzou médecin conseil à l'unité médicale d'Uniwax Côte d' Ivoire pour son soutien financier et ses encouragements et ZOUZOU Kouakou administrateur des services financiers au trésor public de Côte d'Ivoire pour m'avoir permis d'accéder à ce niveau d'étude.

    - Ma femme, Dr YAO Clarisse, pharmacienne pour son assistance, encouragement et affection inestimable.

    - Dr KOFFI Kouamé Raphael, pharmacien titulaire de la pharmacie Laoulo, pour son soutien moral, matériel et ses encouragements.

    - KOUAKOU Koffi Hubert, mon cousin et ami depuis notre enfance, aujourd'hui et pour toujours, les mots ne suffisent pas pour te remercier. Dieu seul saura le faire.

    -Mon ami et frère TRAORE Migninnan Joachim avec qui je partage joie et douleur de ce travail, et également au Technicien SANOU Dramane, pour son aide et N'GUESSAN Kouamé Jean-Claude notre délégué et ami ainsi qu'aux doctorants YAO Guy Fernand, AKASSIMADOU et NANGAH Yves dont l'attention a eu un effet progressif sur ce travail.

    Tous ceux qui de loin ou de près me soutiennent en prière.

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE

     

    i

    AVANT- PROPOS

    ii

    REMERCIEMENTS

    iii

    LISTE DES ABREVIATIONS

    vii

    LISTE DES FIGURES

    viii

    LISTE DES TABLEAUX

    ix

    RESUME

    x

    ABSTRACT

    xi

    INTRODUCTION GENERALE

    1

    PARTIE I: GENERALITES

     

    CHAPITRE I : LE RIZ

    4

    Introduction

    4

    1.1. ORIGINE DU RIZ

    4

    1.2. DESCRIPTION DU RIZ

    5

    1.3. CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT DU RIZ

    6

    1.4. EXIGENCE ECOLOGIQUE DU RIZ

    6

    1.5. NUTRITION MINERALE DES PLANTES

    7

    1.6. PRINCIPAUX TYPES DE RIZICULTURE

    8

    1.6.1. Riziculture pluviale stricte

    8

    1.6.2 Riziculture irriguée et inondable

    8

    1.7. NUTRITION MINERALE DE LA PLANTE DE RIZ

    9

    1.7.1. Rôles des éléments majeurs dans la nutrition de la plante du riz

    10

    1.7.2. Rôle des éléments secondaires et oligo-éléments dans la nutrition minérale de la plante de riz

    10

    1.7.3. Généralités sur les symptômes de carence

    11

    1.8. CAUSES DE LA CARENCE MINERALE DES SOLS

    11

    1.8.1. Méthodes d'évaluation de la carence minérale

    11

    1.8.1.1. Méthode analytique

    11

    1.8.1.2. Méthode in situ

    12

    Conclusion partielle

    12

    CHAPITRE II: NOTION DE BAS-FONDS

    13

    Introduction

    13

    2.1. CONCEPT DE BAS-FOND

    13

    2.2. CARACTERISTIQUES DES BAS-FONDS

    14

    2.2.1 Caractéristiques morpho-pédologiques

    14

    Conclusion partielle

    15

    CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

    16

    Introduction

    16

    3.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D'ETUDE

    16

    3.1.1. Climat

    17

    3.1.2. Végétation

    18

    3.1.3. Relief

    18

    3.1.4. Réseau hydrographique

    19

    3.1.5. Contexte géologique

    19

    3.1.6. Sols

    20

    3.1.7. Population et activités socio-économiques

    20

    Conclusion partielle

    20

    PARTIE II : MATERIEL ET METHODES

     

    CHAPITRE IV: MATERIEL

    21

    Introduction

    21

    4.1. MATERIEL VEGETAL

    21

    4.2. OUTILS ET APPAREILLAGES DE TERRAIN

    21

    4.3. MATERIEL DE LABORATOIRE

    21

    Conclusion partielle

    23

    CHAPITRE V: METHODES

    24

    Introduction

    24

    5. 1. AMENAGEMENT DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL

    24

    5. 2.CARACTERISATION DU SITE AVANT L'ESSAI.

    25

    5.2.1. Caractérisation floristique

    25

    5.2.2. Caractérisation morpho-pédologique et physico-chimique

    25

    5.2.3. Schématisation de la distribution texturale des sols du bas-fond

    26

    5. 3. MISE EN PLACE DE L'ESSAI

    26

    5.3.1. Collecte des données au champ

    26

    5. 3.2. Analyse de la plante après la récolte

    27

    5.4. METHODES D'ANALYSES

    27

    5.5. TRAITEMENT DES DONNEES

    28

    Conclusion partielle

    29

    PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION

     

    CHAPITRE VI : RESULTATS

    30

    Introduction

    30

    6.1. CARACTERISATION FLORISTIQUE ET MORPHO-PEDOLOGIQUE

    30

    6.1.1. Recensement des adventices

    30

    6.1.2. Distribution de la texture des sols du bas-fond

    30

    6.1.3. Etude toposéquentielle

    31

    6.1.4. Variation de la couleur du sol de bas-fond

    34

    6. 2. RESULTATS AGRONOMIQUES

    36

    6..2.1. Effets des traitements sur les paramètres de rendement

    36

    6.2.2. Nombre de talles par traitement

    36

    6.2.3. Nombre de panicules par traitement

    36

    6.2.4. Hauteur moyenne des plantes

    37

    6.2.5. Effets des traitements sur les rendements

    38

    6.2.5.1. Rendement moyen en grains par traitement

    38

    6.2.5.2. Rendement moyen en pailles

    38

    6.2.5.3. Rendement moyen en matière sèches

    39

    6.2.5.4. Valeurs moyennes de l'indice de récolte

    40

    6.2.5.5. Analyse de corrélation de Pearson

    40

    6.2.5.6. Teneur en azote des grains et de la paille de riz

    41

    Conclusion partielle

    42

    CHAPITRE VII : DISCUSSION

    43

    CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

    48

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    50

    ANNEXES

    xii

    LISTE DES ABREVIATIONS

    CILSS : Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel

    CIRAD : Centre Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

    CNTIG : Comité National de Télédétection et d'Information Géographique

    CNUCED   : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.

    CPCS : Commission de pédologie et de cartographie des sols

    CREPA : Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût Centre

    National Côte d'Ivoire

    DGTCP : Direction Général du Trésor et de la Comptabilité Publique

    FAO : Food and agriculture organization (Organisation des Nation Unies pour

    l'Agriculture et l'Alimentation)

    IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

    ISRIC : International Soil Reference and Information Centre(Centre International

    d'Information et de Référence des Soils)

    ISSS             : International Society of Soil Sciences (Société International des Sciences du

    Sol)

    NRC : Norwegian Refugees Council (Conseil Norwegian pour les Réfugiés)

    PRESAO : Programme de Renforcement et de Recherche sur la Sécurité Alimentaire en

    Afrique de l'Ouest

    WARDA : West African Rice development Association (Association pour le

    Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest)

    ADRAO : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest

    CDDR : Centre de Documentation et Développement Rural

    MINAGRI : Ministère de l'Agriculture

    PNR : Programme National Riz

    REI : Réseau d'Etude d'Impact

    ROPPA  : Réseau des Organisations Paysannes et Productrices de l'Afrique de l'Ouest

    DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

    WRB : World Reference Base for Soil Resources (Base de Référence Mondiale des

    Ressources en Sols)

    p.c : Pour cent (p.c)

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Plante de riz au stade de reproduction

    5

    Figure 2 : Exemple de coupe transversale d'un bas-fond

    13

    Figure 3 : Différenciation morphologique et schématique d'amont en aval d'un bas-fond

    15

    Figure 4 : Carte administrative de la région de la vallée du Bandama

    16

    Figure 5: Pluviométrie enregistrée sur le site de l'étude durant l'expérimentation

    17

    Figure 6 : Températures moyennes maximale et minimale durant l'expérimentation

    17

    Figure 7 : Carte géologique de la région de la vallée du Bandama

    19

    Figure 8: Dispositif expérimental de l'essai

    24

    Figure 9: Distribution de la texturale des sols du bas-fond

    31

    Figure 10: Répartition des sols le long de la toposéquence

    32

    Figure 11 : Nombre de talles par traitement

    36

    Figure 12: Nombre de panicules par traitement

    37

    Figure 13: Hauteur moyenne du riz pour chacun des traitements

    37

    Figure 14 : Rendement moyen en grain par traitement

    38

    Figure 15 : Teneurs en azote dans la graine et la paille de riz par traitement

    41

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau I : Eléments minéraux nutritifs de la plante

    7

    Tableau II : Diversité floristique du bas-fond

    30

    Tableau III : caractéristiques physico-chimiques des sols le long de la toposéquence

    33

    Tableau IV : Caractéristiques chimiques du sol avant l'expérimentation

    34

    Tableau V : Fréquences relatives de la répartition des différentes teintes de la couche 0-20 cm du sol dans les écologies selon la distance sur le layon de base le long du bas-fond

    35

    Tableau VI: Valeurs moyennes du rendement en paille par traitement

    39

    Tableau VII: Rendement moyen en matières sèches par traitement

    39

    Tableau VIII: Valeur moyenne de l'indice de récolte par traitement 

    40

    Tableau IX: Corrélation entre les paramètres caractérisant les rendements en grain

    41

    RESUME

    La déficience des sols de bas-fond en divers nutriments est mal connue en Côte d'Ivoire, alors que cette contrainte peut affecter, profondément, le rendement du riz irrigué, surtout en période d'harmattan. Ce travail vise à contribuer à l'amélioration des connaissances sur la nutrition minérale du riz pour une plus grande production dans la vallée du Bandama, notamment, dans les bas-fonds secondaires, en période d'harmattan. Pendant la saison sèche de l'année (Décembre 2011-Avril 2012), un essai soustractif a été conduit, selon un dispositif de block complet randomisé, pour évaluer le niveau de déficience de six éléments nutritifs (N, P, K, Mg, Ca et Zn) dans le sol d'un bas-fond secondaire développé sur roche-mère granito-gneissique, en zone de savane guinéenne. Huit traitements, dont un témoin-F0 et la fumure complète-Fc, comportant l'azote-N, le phosphore-P, le potassium-P, le magnésium-Mg, le calcium-Ca et le zinc-Zn, disposés en quatre répétitions, ont fait l'objet de l'étude, en utilisant la variété de riz NERICA L19, repiquée en poquets de 20 cm × 20 cm. La hauteur, les nombres de talles et de panicules, ainsi que les rendements en grain et paille ont constitué les paramètres principaux. Après les analyses statistiques, des effets significativement dépressifs de Fc-N, Fc-K et Fc-Mg ont été notés sur les nombres de talles et de panicules, ainsi que le rendement en grains, en phase, avec de faibles teneurs respectives du sol en nutriments, excepté pour Mg. On a donc déduit une déficience du sol en N et K alors que l'effet de Mg est lié à une réduction de l'absorption de N par inhibition du synergisme qui existe entre ces deux nutriments. Le rendement en grain le plus élevé a été de l'ordre de 2 tha-1 pour Fc-Zn, en dépit de nombreux autres facteurs contraignants, tels que les attaques de parasites, la submersion ou l'insatisfaction du besoin hydrique, du fait d'un mauvais niveau d'aménagement du périmètre.

    Une fumure composée de N, K et Mg a été recommandée pour améliorer la production rizicole dans la zone écologique concernée. Cette fumure pourrait améliorer, significativement, le rendement dans de meilleures conditions d'aménagement pour encourager la riziculture, y compris en période d'harmattan.

    Mots-clés : essai soustractif, éléments nutritifs, riz de bas-fond, granito-gneissique, saison sèche, harmattan, Côte d'Ivoire.

    ABSTRACT

    Lowland soils deficiency in various nutrients is not well known in Côte d'Ivoire, while this constraint can profoundly affects the performance of irrigated rice especially during the harmattan. This work aims to contribute to the improvement of knowledges on the mineral nutrition of rice for greater production in the Bandama Valley, especially in secondary shallows on granitic-gneiss bedrock in harmattan period. During the dry season (December 2011-April 2012), it was conducted an omission trial in a randomized complete blocks design to assess the deficiency level of six nutrients (N, P, K, Mg, Ca and Zn) in the soil of a secondary valley on granitic-gneiss bedrock in a Guinea savanna zone. Eight treatments with a control-F0 and a complete fertilizer-FC composed of nitrogen-N, Phosphorus-P, potassium- K, magnesium-Mg, calcium-Ca and zinc-Zn in four replications were studied using rice variety NERICA L19 transplanted in hill of 20 cm × 20 cm. The height, the numbers of tillers and panicles, grain and straw yields were main parameters. Statistical analysis revealed significant depressive effects of Fc-N, Fc-K and Fc-Mg on the numbers of tillers and panicles and grain yield in accordance with respective soil nutrient contents excepted for Mg. It was therefore concluded a soil deficiency in N and K whereas Mg effect is linked to be related to the reduction of N uptake due to the inhibition of a synergism between both nutrients. The highest grain yield was about 2 tha-1 in Fc-Zn despite of numerous other factors such as parasitic invasion, flooding or water stress induced by a poor development of the perimeter.

    A fertilizer composed of N, K and Mg was recommended for improving rice production in the concerned ecology. This fertilizer could significantly improve rice production (>2 tha-1) in the best land management conditions to encourage rice production even during harmattan.

    Keywords: Omission trial, nutrients, lowland rice, granitic gneiss, dry season, harmattan, Côte d'Ivoire.

    INTRODUCTION GENERALE

    Le riz (Oryza sativa L.) est une céréale de la famille des Poaceaes ou Graminées. C'est une importante composante de l'alimentation de nombreuses populations du monde, notamment, en Asie, en Afrique et en Amérique du sud. A ce titre, le riz est la première céréale mondiale pour l'alimentation humaine (CNUCED, 2002). Les principaux pays producteurs ont dû consentir d'énormes efforts en vue d'accroître la production rizicole mondiale jusqu'à 585 millions de tonnes de riz décortiqué (FAO, 2003a), eu égard à l'accroissement de la population mondiale. La production rizicole de l'Asie représentait, à elle seule, 90 p.c de la production mondiale, contre une production africaine de seulement 3 p.c (Ngaresseum, 2010) alors que la demande y est la plus croissante parmi toutes les denrées (ADRAO, 2005). Par conséquent, il y'a une forte importation, qui pourrait passer de 6,4 à 10,1 millions de tonnes en 2020, rien que pour l'Afrique de l'Ouest (ROPPA, 2005). D'où, la nécessité d'y augmenter la production du riz.

    En Côte d'Ivoire, du fait d'une urbanisation rapide (1,5 ruraux pour 1 urbain en 1995 et 3 ruraux pour 3 urbains à l'horizon 2015), le riz constitue le principal aliment de base de la population (MINAGRI-PNR, 2008). Cependant, la production nationale du riz ne parvient pas à couvrir les besoins de la population. De récentes estimations chiffraient la production nationale annuelle en riz blanchi à 303 938 tonnes, pour des besoins annuels de 1 112 717 tonnes (FIRCA, 2011), et une consommation annuelle par habitant de 58 kilogramme (Bagal et Vittori, 2010). Ces chiffres révèlent un déficit de production de plus de 50 p.c des besoins. Pour donc combler ce déficit de production, l'Etat Ivoirien a recours à des importations massives (Aliou, 2005) estimées, en 2008 à 757 000 tonnes, soit l'équivalent de 209 milliards de FCFA (Amancho et al., 2009 ; Kouablé, 2010). Pourtant, il  est possible d'atteindre l'autosuffisance en riz puisque le riz peut se cultiver dans toutes les écologies (plateau et bas-fond) du pays. Malheureusement 80 p.c (800000 ha) des surfaces rizicoles sont de type pluvial, avec un rendement moyen de 1 tha-1 alors que la riziculture de bas-fond de type inondable ou irriguée a un rendement potentiel moyen de 6-8 tha-1 (Touré et al., 2005) avec la possibilité de deux cycles de culture par an et n'occupe que 20 pc des surfaces (MINAGRI-PNR, 2008). Par contre, en Côte d'Ivoire dans les bas-fonds, la récolte est estimée à environ 3,5 tha-1 (Ngaresseum, 2010). Cette dépréciation de la récolte est liée à diverses contraintes, dont le choix des variétés, la mauvaise gestion de l'eau, le contrôle insuffisant des mauvaises herbes, les maladies, et les effets des déficiences minérales du sol. Les résultats des travaux réalisés dans les bas-fonds de Philippines (Dobermann et Fairhurst, 2000) ou à l'office du Niger au Mali (CILSS, 2001) ne sont pas extrapolables aux sols de la Côte d'Ivoire, pour le respect du principe de la fertilisation spécifique des sites-SSFM (Bationo et al., 2009). De plus, les bas-fonds se différencient en ordres primaire, secondaire et tertiaire, ainsi qu'en plaines alluviales, avec des caractéristiques morphologiques et des propriétés physico-chimiques spécifiques aux sols (Raunet, 1985a). Par ailleurs, l'effet de la submersion dans cette agro-écologie, peut induire des transformations chimiques importantes, affectant la croissance et la reproduction chez le riz (Ponnamperuma, 1972 ; Begg et al., 1994). Il est donc nécessaire d'identifier les nutriments déficients dans les sols des bas-fonds de différents ordres en Côte d'Ivoire, selon les zones agro-climatiques, si l'on veut accroître le rendement du riz irrigué et résorber le déficit du besoin en riz. A ce jour, de nouvelles variétés à haut rendement (8 à 10 tha-1) et à cycle court (90 jours) ont été développées (WARDA, 2002), la gestion de l'eau et le contrôle des mauvaises herbes ont été étudiés par Becker et Johnson (1999), ainsi que les contraintes biotiques, par Halidou, (2002) et Nwilene et al., (2006). De plus, en dehors des études diagnostiques des sols de plateau (ADRAO, 1989) ainsi que les travaux de Gala et al., (2007) sur la fertilisation du riz de plateau, ceux de Sanogo et al., (2010) sur la fertilisation des sols de bas-fond, il existe très peu de connaissances des contraintes nutritionnelles du riz irrigué sur les sols de bas-fond en Côte d'Ivoire. Or, la production d'une tonne de riz paddy exige environ 20 kg N, 11 kg P2O5, 30 kg K, 7 kg Ca, 3 kg Mg et 40 g Zn au moins (Roy et al., 2006). La déficience du sol en l'un de ces nutriments serait préjudiciable au rendement du riz et à la qualité des grains.

    Dans la vallée du Bandama, grande zone de production de riz, les bas-fonds secondaires sont très importants (Diatta et Koné, 2001) et la riziculture y est confrontée à une période marquée par l'harmattan. Cette période particulière constitue un handicap à la riziculture, obligeant le riziculteur à la pratique d'un cycle cultural au lieu de deux. Vu que les contraintes minérales peuvent résulter des conditions (besoin en eau, température, évapotranspiration, interaction des nutriments) de croissance des plantes (Gibson et al., 2001), ce diagnostic minéral a plus de mérite d'être fait en période d'harmattan, jugée plus contraignante. C'est pourquoi, un essai agronomique a été mis en place dans un bas-fond secondaire de la vallée de M'bé II, en zone de savane guinéenne, sur roche-mère granito-gneissique, pour faire le diagnostic minéral du sol par rapport à N, P, K, Ca, Mg et Zn, vis-à-vis de la production du riz, en période d'harmattan.

    L'étude se propose de vérifier les hypothèses suivantes :

    1- il est probable qu'en plus des déficiences en N, P et K, généralement, identifiées dans l'agro-écologie de la vallée du Bandama (Diatta et Koné, 2001), des déficiences en Ca et/ou Mg et/ou Zn s'y manifestent en riziculture;

    2- vu que Ca et/ou Zn ont été identifiés comme nutriments déficients pour la riziculture irriguée dans d'autres agro-écologies d'Afrique de l'Ouest (Hägnesten, 2006), ces nutriments pourraient être nécessaires pour la riziculture en Côte d'Ivoire ;

    3- la richesse de la roche-mère en feldspaths et en micas (muscovite et biotite) et sa faible teneur en minéraux ferromagnésiens pourraient induire de faibles teneurs en Ca, Mg et Zn dans les sols de l'agro-écologie étudiée, en dépréciant le rendement et la qualité du riz ;

    4- compte tenu de l'environnement ferrallitique (Koné et al., 2009), l'effet de la submersion en eau pourrait induire la réduction du fer et provoquer une toxicité ferreuse du riz (Dramé et al., 2010) en dépréciant le rendement du riz.

    L'objectif général visé est d'améliorer les connaissances de la nutrition minérale du riz pour une plus grande production dans la vallée du Bandama, notamment, dans les bas-fonds secondaires, en période d'harmattan.

    Cet objectif général se décline en les objectifs spécifiques suivants:

    i) caractériser morphologiquement et physico-chimiquement les bas-fonds secondaires en zone de savane guinéenne ;

    ii) identifier les nutriments indispensables à la riziculture déficients dans le sol, dans l'agro-écologie concernée,

    iii) apprécier l'impact des déficiences minérales du sol sur le rendement en grain de riz, sous l'effet de l'harmattan.

    A terme, cette étude permettra d'identifier la composition de la fumure de base idéale pour un meilleur rendement, y compris en période d'harmattan.

    Le présent mémoire, qui rend compte des principaux résultats que nous avons pu obtenir, est organisé en trois parties:

    · une première partie traite des généralités, basée sur une revue de littérature, qui renseigne sur les éléments utiles à la compréhension de l'étude ;

    · une deuxième partie présente le matériel et la méthodologie utilisés ;

    · une troisième partie rend compte des résultats obtenus ainsi que de leur discussion.

    Une conclusion, assortie de quelques perspectives, des références bibliographiques et des annexes, complètent le document.

    CHAPITRE I : LE RIZ

    Introduction

    Ce chapitre rapporte quelques connaissances sur la plante de riz et sur les principaux types de riziculture et aborde la notion de nutrition minérale des plantes, en général, et spécifiquement, celle du riz, avec un accent particulier sur les effets des déficiences et toxicités minérales.

    1.1. ORIGINES DU RIZ

    Le riz est une plante monocotylédone, de la tribu des Oryzeaes, c'est une céréale appartenant à la famille des graminées, au genre Oryza qui renferme une vingtaine d'espèces dont deux seulement ont été identifiées en Afrique depuis l'ère tertiaire: Oryza sativa L et Oryza glaberrima Steud (Nadié, 2008).

    Oryza sativa L. est d'origine asiatique et fût introduite en Afrique par les Portugais depuis l'Afrique de l'Ouest (Porteres, 1956) vers les années 1500. C'est une espèce à ligule entière dont la panicule est retombante à maturité. Elle comprend deux groupes:

    q Indica, originaire de l'Asie tropicale, qui se caractérise par un fort tallage et des grains longs et fins ;

    q Japonica, originaire des zones tempérées et subtropicales de l'Asie. Son tallage est moyen, ses grains sont courts et ronds. Ce groupe a été adapté à la riziculture pluviale en Afrique de l'Ouest.

    Oryza glaberrima Steud est d'origine africaine, plus précisément du Delta central du Niger d'où elle s'est étendue vers les côtes de l'Afrique occidentale : Gambie, Casamance et le Bassin de Sokoto (Carpenter, 1977). Cultivée depuis 3500 ans (Porteres, 1956), elle est en net déclin au profit du riz asiatique (Sié, 1991).

    Deux principaux agro-écotypes ont été observés (Ndjiondjop et al., 1996):

    q un type dressé, précoce et insensible à la photopériode. Il est cultivé en pluvial ou en zone de bas-fonds modérément inondés ;

    q un type flottant, tardif et photosensible, cultivé dans les plaines inondables.

    Oryza glaberrima Steud est une espèce qui renferme des ressources génétiques encore inexploitées (Pham, 1992) qui pourraient être utilisées, pour l'instant, dans le cadre de l'intensification de certains types de riziculture, telle que la riziculture de bas-fond. C'est une espèce qui possède de nombreuses qualités (Adeyemi et Vodouhe, 1996) : résistance à la sécheresse, rusticité et capacité de l'espèce à lutter contre les mauvaises herbes, résistance à certaines maladies et contraintes biotiques (la pyriculariose, l'helminthosporiose, la panachure jaune du riz, aux insectes et aux nématodes) avec une bonne vigueur des plantes. Selon Pernes et al., (1984), quelques caractères morphologiques simples permettent de distinguer les deux espèces:

    q la ligule arrondie et tronquée, chez Oryza glaberrima Steud, pointue, bifide et longue, chez Oryza sativa L ;

    q à maturité, la panicule reste dressée chez Oryza glaberrima Steud, alors qu'elle retombe en forme de crosse chez Oryza sativa L.

    En général, on note, un plus grand nombre d'épillets sur les panicules de l'espèce asiatique qui, d'autre part, possède des ramifications d'ordre III et IV (Porteres, 1956).

    1.2. DESCRIPTION DU RIZ

    Le développement morphologique de la plante du riz concerne un certain nombre d'organes présentés sur la figure 1 ci-après. Selon Sié (1991), le riz est une plante autogame, de la famille des graminées, à tiges dressées en touffe, aux racines minces, denses et peu profondes. Ses tiges sont épaisses, creuses (d'où leur nom de chaumes) et possèdent des épaississements ou noeuds sur lesquels s'insèrent les feuilles. Ces dernières, dépourvues de pétioles, enveloppent la tige à leur base par une gaine prolongée par le limbe, dont les dimensions, la couleur et la pilosité sont des caractéristiques variétales. La feuille qui émerge après toutes les autres, juste sous la panicule, est appelée feuille paniculaire ou drapeau. L'articulation gaine et limbe présente deux petits appendices : La ligule et l'auricule. Cette plante possède des tiges très ramifiées, et peut mesurer de 0,6 à 1,8 m de hauteur; ces tiges se terminent en une panicule de 20 à 30 cm de long. Chaque panicule est formée de 50 à 300 fleurs ou «épillets», à partir desquels les grains se formeront (Figure 1).

    Tige (Talle)

    Feuille

    Feuilles paniculaires

    Système racinaire

    Panicules

    Figure 1 : Plante de riz au stade de reproduction (ADRAO, 1995).

    1.3. CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT DU RIZ

    La vie ou cycle d'une plante de riz peut être divisée en trois phases:

    q la phase végétative, qui va de la germination à l'initiation paniculaire. Sa durée varie en fonction des variétés. Elle est de 60 jours pour les variétés de 120 - 130 jours, et, plus, pour les variétés plus tardives (ADRAO, 1995). Le tallage actif est atteint entre 45 et 60 jours, puis décroît par suite de la dégénérescence de certaines talles (Yoshida, 1981) ;

    q la phase reproductive commence juste après l'initiation paniculaire (émergence de l'épi dans la tige) et s'achève avec la floraison. Elle dure pratiquement une trentaine de jours et débute très souvent 35 jours avant l'épiaison (JAE), période à laquelle les besoins de la plante en éléments nutritifs et en eau sont accrus ;

    q la phase de maturation  dure entre 30 à 40 jours. Elle commence par le stade de fécondation, puis, se poursuit avec la maturation des grains, qui passe par différents stades, à savoir : les stades grain laiteux, grain pâteux et grain dur. Le dernier stade est atteint lorsque 80 à 90 p.c des grains de la panicule sont murs (ADRAO, 1995).

    Les variétés de riz peuvent être classées en trois catégories suivant leurs cycles :

    · les variétés précoces, dont le cycle ne dépasse pas 90 jours;

    · les variétés semi précoces ou à cycle moyen, dont le cycle ne dépasse guère 120 jours ; et les variétés tardives, dont le cycle atteint 170 - 180 jours, ou même au-delà (FAO, 2004).

    1.4. EXIGENCES ECOLOGIQUES DU RIZ

    Le riz constitue une exception parmi les cultures céréalières, du fait qu'il tolère un large éventail de conditions climatiques, pédologiques et hydrologiques. Cette plante de pays chaud prospère fort bien aux différentes latitudes (Dembélé, 1995), sa culture s'étend de 50° de latitude Nord à 40° de latitude Sud, et à des altitudes inférieures au niveau de la mer jusqu'à 2500 m. La température constitue le facteur climatique le plus important, parce qu'il est très difficile à modifier. Les besoins en température du plant de riz varient en fonction des stades de croissance (Yoshida, 1981). La lumière joue un important rôle dans la croissance et la productivité du riz, qui est une plante sensible à la photopériode, d'où la longueur de la journée. Le riz est une culture semi-aquatique, qui peut supporter la submersion à certains stades, mais il peut avoir des conditions d'asphyxie selon le type de riziculture. Les besoins d'eau du paddy, en ce qui concerne l'évapotranspiration, se situent entre 450 et 700 mm, selon le climat et la longueur du cycle végétatif (Doorenbos et Kassam, 1987). L'action du vent sur le plant de riz dépend de son stade de développement. C'est une plante rustique, peu exigeante, quant à la nature du sol, pourvu qu'il soit suffisamment irrigué et amendé (Clement et Prats, 1971). Elle s'adapte donc à une large gamme de sols, mais préfère les sols lourds, dans lesquels les pertes d'eau par percolation sont faibles en riziculture de bas-fond (Doorenbos et al., 1987). La culture du riz a une bonne tolérance à l'acidité, avec un pH optimal de 5,5 à 6.

    Cette large adaptation aux écologies permet de distinguer différents types de rizicultures qu'on regroupe en deux grandes typologies.

    1.5. NUTRITION MINERALE DES PLANTES

    La notion de nutrition minérale de la plante a été développée par Liebig en 1840, en lieu et place de la théorie de l'humus de Thaer, développée en 1810 (Boulaine, 2006) qui supposait que toute la matière sèche de la plante provenait d'une partie de l'humus du sol. En fait, les plantes ont besoin de 16 nutriments différents pour leur croissance. Le carbone, l'hydrogène et l'Oxygène sont fournis par l'air et l'eau, les 13 autres éléments provenant du sol (tableau I).

    Tableau I : Eléments minéraux nutritifs de la plante

    Macro elements

    Micro-éléments (Oligo-éléments)

    N-Azote (NO-et NH+4)

    Fe-Fer (Fe2+)

    P-Phosphore (H2PO-4)

    Cu-Cuivre (Cu2+)

    K-Potassium (K+)

    Zn-Zinc (Zn2+)

    Ca-Calcium (Ca2+)

    Mn-Manganèse (Mn2+)

    Mg-Magnésium (Mg2+)

    B-Bore (H2BO-3)

    S-Soufre (SO2-4)

    Cl-Chlore (Cl-)

     

    Mo-Molybdène (MoO2-4)

    Tous ces éléments doivent être disponibles pour le bon développement des plantes supérieures. Chaque plante a un besoin spécifique en quantités de nutriments. Lorsqu'un de ces éléments n'est plus disponible à la teneur minimale requise pour la bonne croissance d'une plante, on dit que ce nutriment est déficient. Sa présence en trace ou son absence témoigne de sa carence dans le milieu de croissance. Lorsque la déficience d'un nutriment peut limiter la production d'une plante, quel que soit l'apport des autres, il est dit facteur limitant. La notion de facteur limitant est essentielle en nutrition minérale des plantes. Elle a été développée par Von Liebig en 1840.

    1.6. PRINCIPAUX TYPES DE RIZICULTURES

    Parmi les conditions écologiques de la riziculture, la disponibilité en eau est la plus déterminante dans la distinction des types de riziculture.

    1.6.1 Riziculture pluviale stricte

    La riziculture pluviale stricte désigne un type de riziculture dont l'alimentation en eau dépend des eaux de pluie. Elle est pratiquée sur des sols bien drainés et à bonne capacité de rétention en eau (Moukoumbi, 2001). On distingue la riziculture de plateau et la riziculture pluviale de bas-fond. Près de 20 millions d'hectares de riz pluvial sont cultivés à travers le monde. Environ 60 p.c des zones consacrées au riz pluvial se trouvent en Asie, 30 p.c en Amérique latine et 10 p.c en Afrique. Les rendements de la riziculture pluviale stricte sont très faibles, et se situent, en moyenne, aux environs d'une tonne de paddy à l'hectare. Cependant, les nouvelles variétés nommées Nouveau Riz pour l'Afrique-NERICA, issu du croisement du riz asiatique (O. sativa) et du riz africain (O.glaberrima), peuvent atteindre 3-4 tha-1 pour un cycle de 90 jours (ADRAO, 1995).

    En condition de bon drainage, le riz est sensible à une teneur excessive en aluminium échangeable, due à l'acidité du sol. Le riz pluvial est cultivé sans irrigation sur des parcelles à surface planes ou en pente, entourées ou non de diguettes, ayant un bon drainage naturel et ne présentant pas d'accumulation d'eau superficielle. La riziculture pluviale est prépondérante en Amérique latine et en Afrique de l'Ouest, où elle représente, respectivement, 50 et 75p.c des superficies cultivées en riz.

    En Côte d'Ivoire, la riziculture pluviale constitue 80 p.c des surfaces rizicole pour 800 000 ha (MINAGRI-PNR, 2008). Cette culture exige 1000 à 1500 mm de pluie par an. Les régions (même d'altitude favorable) qui totalisent une pluviosité annuelle inférieure à 1000 mm pendant la saison de culture, et moins de 40 jours de pluies supérieures à 5 mm ne sont pas propices à la riziculture pluviale (CDDR, 2001).

    1.6.2 Riziculture irriguée et inondable

    La riziculture irriguée est pratiquée sur des périmètres irrigués, généralement dans les bas-fonds aménagés. Ce type de riziculture bénéficie aussi bien des eaux des pluies que de celles d'irrigation, à partir d'une retenue d'eau, d'un barrage ou d'un cours d'eau. Elle exige une bonne maîtrise de l'eau (Moukoumbi, 2001). De ce fait, cette riziculture est plus complexe, car exigeant une grande disponibilité en eau, un bon planage des parcelles, des investissements onéreux pour l'aménagement (digues, canaux etc..), ainsi qu'un paysannat d'un bon niveau de techniques (Raunet, 1985b). La riziculture de bas-fonds peut être réalisée dans les bas-fonds non aménagés : On parle alors de riziculture inondable. Elle se pratique le long des rivières, en profitant de la remontée de la nappe phréatique au milieu de la saison pluvieuse et du débordement du cours d'eau dans le lit majeur (Moukoumbi, 2001).

    En Côte d'Ivoire, la riziculture irriguée et celle de bas-fonds inondable, occupent seulement 20 p.c des surfaces rizicoles, pour une superficie de 33 500 ha, dont 12 500 ha, irrigués avec la possibilité de pratiquer deux cycles de culture au cours de l'année, mais les rendements restent plafonnés à environ 3,5 tha-1 (Ngaresseum, 2010) au lieu de 6-8 tha-1.

    1.7. NUTRITION MINERALE DE LA PLANTE DE RIZ

    La production d'une tonne de riz paddy exige environ 20 kg N, 11 kg P2O5, 30 kg K2O, 3 kg S, 7 kg Ca, 3 kg Mg, 675 g Mn, 150 g Fe, 40 g Zn, 18 g Cu, 15 g B, 2 g Mo et 52 kg Si au moins (Roy et al., 2006). Sur la consommation totale de la plante de riz, 50 p.c d'azote, 50 p.c de potassium et 65 p.c de phosphore sont pris dès le début de l'initiation paniculaire. Environ 80 p.c d'azote-N, 60 p.c de potassium et 95 p.c de phosphore sont absorbés pendant l'épiaison. L'azote et le phosphore sont plus absorbés par la graine que la paille, alors qu'une importante quantité de potassium, calcium, magnésium, silicium, fer, manganèse et de bore reste dans la paille. Le soufre, le zinc et le cuivre sont distribués plus également dans la paille que dans la graine (Yoshida, 1981). Cette analyse rend compte du fait que la déficience du sol en l'un de ces nutriments serait préjudiciable pour le rendement du riz et la qualité des grains.

    1.7.1. Rôles des éléments majeurs dans la nutrition de la plante du riz

    Il s'agit de l'importance de N, P et K dans la nutrition minérale du riz.

    L'azote permet une croissance vigoureuse de la plante du riz pendant la phase végétative (tallage très important et une meilleure production). Un apport d'azote pendant cette phase se manifeste par un verdissement de la culture, correspondant à un accroissement de la teneur en chlorophylle, suite à une forte intensité de la photosynthèse (Lacharme, 2001). L'azote induit également une bonne croissance du riz (hauteur de la plante). Toutes ces conséquences de l''application d'azote aboutissent à une amélioration du rendement du riz (FAO, 1997).

    Le phosphore permet une meilleure croissance racinaire, favorise un tallage plus actif, avec des talles fertiles, et agit sur le bon développement des grains en élevant leur valeur alimentaire (Lacharme, 2001). La disponibilité du phosphore pour les plantes est plus faible dans les sols acides. La carence en phosphore peut être un facteur limitant, notamment dans les oxysols fortement acides (FAO, 1997).

    Le potassium favorise le tallage, accroît la hauteur et le poids des grains. Il permet à la plante de mieux résister à la verse, aux maladies et aux attaques d'insectes (parois cellulaires plus épaisses). Il contribue également à renforcer la tolérance à la sécheresse. Enfin, il accroît la réponse de la plante au phosphore et facilite l'utilisation de l'azote minéral (Houndjinou, 2007).

    1.7.2. Rôle des éléments secondaires et oligo-éléments dans la nutrition minérale de la plante de riz

    Selon Houndjinou (2007), on attribue les rôles suivants aux nutriments concernés :

    Le calcium  joue un rôle capital dans la structure des végétaux. Il entre dans la composition des cellules, les relie entre elles, participe au développement racinaire et à la maturation des grains. Il est aussi présent dans les zones de croissance des plantes (apex et bourgeons).

    Le magnesium est l'élément central de la chlorophylle. Il contribue à la maturation des fruits, à la germination des graines, renforce les parois cellulaires et favorise l'absorption de l'azote et du soufre. Il participe à la formation des substances de réserves de la plante.

    Le soufre intervient dans la formation de la chlorophylle et favorise le transport du potassium, du calcium et du magnésium dans la plante.

    Le fer est un élément indispensable à la synthèse de la chlorophylle. Il participe aussi à la constitution de certaines enzymes et acides aminés.

    Le bore est un élément nécessaire au bon fonctionnement de l'ensemble de la plante et à la croissance des tissus. Il favorise la formation des graines et participe à l'absorption de l'eau.

    Le manganèse favorise la germination des semences et accélère la maturation des graines. Il joue un rôle important dans la photosynthèse en participant à la formation de la chlorophylle.

    Le cuivre est un activateur de plusieurs enzymes. Il joue aussi un rôle dans la formation de la chlorophylle.

    Le molybdène est un élément indispensable à l'assimilation de l'azote par les plantes et les bactéries fixatrices d'azote. Il est nécessaire à la production des protéines dont l'élément de base est l'azote.

    La silice joue un important rôle dans la stabilité du plant de riz (Roy et al., 2006).

    1.7.3. Généralités sur les symptômes de carence

    Les symptômes de carence prennent différentes formes: Chloroses (décolorations), nécroses (dépérissements de certaines parties végétales), changements de coloration, croissance tortueuse, rabougrissement, etc. L'interprétation de ces symptômes n'est généralement pas facile, en particulier, quand plusieurs éléments sont en cause. En outre, ces symptômes se distinguent difficilement de certains effets de maladie virale ou fongique (Bovey et al., 1972).

    1.8. CAUSES DE LA CARENCE MINERALE DES SOLS

    La mauvaise minéralisation de la matière organique, la lixiviation des minéraux, l'exportation par les plantes et une fertilisation insuffisante sont les causes de la carence minérale les plus connues ; les pertes par lixiviation sont variables selon les éléments et, souvent accompagnées de diminution du pH (Saragoni et al., 1990). Selon cet auteur, ces pertes demeurent toujours inférieures à 10 kgha-1 pour le potassium, alors qu'elles pourraient atteindre 100 kgha-1 pour l'azote nitrique.

    Une mauvaise minéralisation reconnue pour induire la carence minérale est une conséquence de l'acidité du sol. En effet, l'humus, produit de la biodégradation de la matière organique, est de meilleure qualité s'il résulte des activités bactériennes que s'il est issu des activités fongiques. Or, les bactéries sont plus abondantes dans les sols neutres ou très légèrement alcalins que dans les sols acides. Dans les sols acides, ce sont les champignons qui sont responsables de la biodégradation de la matière organique, donnant un humus de moindre qualité (Houndjinou, 2007).

    Les éléments minéraux se trouvent à des teneurs variables dans les grains de riz et dans la paille. La récolte d'une parcelle revient à exporter ces éléments hors de la parcelle, et, donc, à appauvrir le sol. Dans le cas de l'azote, si on se fixe un objectif de production de 6 tha-1, les exportations correspondent à une valeur comprise entre 60 et 90 kg de NO3. L'apport devra correspondre à environ 150 kgha-1 (Lacharme, 2001).

    1.8.1. Méthodes d'évaluation de la carence minérale.

    On peut évaluer la déficience du sol en nutriment par la méthode analytique (en laboratoire) et par la méthode in situ (méthode au champ).

    1.8.1.1. Méthode analytique

    Elle consiste à faire les analyses usuelles du sol en laboratoire en vue de déterminer les teneurs disponibles des nutriments pour l'alimentation de la plante. Par ces méthodes il est possible de prévoir la déficience ou la toxicité d'un élément comme déterminée par la FAO (2003b) pour le riz.

    1.8.1.2. Méthode in situ

    Le diagnostic minéral du sol pour une culture donnée peut être réalisé par expérimentation en pot, ou en plein champ. C'est un essai agronomique de carence minérale. La méthode consiste à réaliser une fumure dite complète-Fc, contenant tous les nutriments que l'on veut explorer vis-à-vis de la culture. De cette Fc, on exclut un nutriment spécifique dans chaque parcelle, puis on observe la croissance et le rendement de la culture. Lorsqu'un effet est observé sur ces paramètres dans la parcelle concernée, par rapport à Fc, on en déduit que l'élément exclu est important pour la culture ou qu'il n'est pas en teneur suffisante dans le sol. On dit que la méthode est soustractive.

    Chaminade a défini une grille de niveau de carence que l'on détermine à partir des rendements obtenus : . Avec Fc désignant le rendement obtenu avec la fumure complète, x désignant l'un des éléments testés (N, P, K, Mg, Ca, Zn.....) dont on veut mesurer la réserve dans le sol selon Chaminade (1960) :

    - 0 - 20 p.c = déficience très forte,

    - 20 - 40 p.c = déficience forte,

    - 40 - 60 p.c = déficience moyenne,

    - 60 - 80 p.c = déficience secondaire,

    - 80 - 100 p.c = déficience nulle.

    Conclusion partielle

    Le riz est une graminée du genre Oryza introduite en Afrique depuis le tertiaire. En Côte d'Ivoire, la riziculture irriguée et celle de bas-fonds inondable, occupent seulement 20 p.c des surfaces rizicoles, pour une superficie de 33 500 ha, dont 12 500 ha irrigués. La culture du riz requiert plusieurs nutriments essentiels pour un haut rendement. Ces nutriments sont au nombre de 8, dont certains sont nécessaires en quantité relativement élevée ; il s'agit de l'azote, du phosphore et du potassium, appelés éléments majeurs. D'autres, par contre, sont absorbées en faible quantité (le magnésium, le soufre, le calcium).

    CHAPITRE II: NOTION DE BAS-FONDS

    Introduction

    Ce chapitre présente quelques généralités sur le concept, les caractéristiques et la typologie des bas-fonds.

    2.1. CONCEPT DE BAS-FOND

    Lavigne et al., (1996), a défini les bas-fonds comme étant des têtes de réseaux hydrographiques constituant des milieux complexes, dont le fonctionnement physico-chimique est déterminé par les conditions hydriques (succession de phases aérobies et anaérobies). Cependant, plusieurs auteurs (Killian et Teisser, 1973 ; Browers, 1974 ; Ouedraogo, 1987 ; Agbodjan, 1999) ont donné différentes définitions au bas-fond, parmi lesquelles, celle de Raunet (1985b) est la plus adoptée en Afrique. Cette définition indique que les bas-fonds, en régions intertropicales, sont "les fonds plats ou concaves des vallons, petites vallées et gouttières d'écoulement inondable, qui constituent les axes de drainage élémentaires emboîtés dans les épaisses altérations des socles cristallins (pénéplanisés). Ce sont les axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenues dans l'épais manteau d'altération et alimentées par les pluies. Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une période plus ou moins longue de l'année par une nappe d'eau correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à des apports par ruissellement. Les bas-fonds représentent des « unités du milieu » spécifiques et essentielles au sein des paysages tropicaux (figure 2).

    Figure 2: Exemple de coupe transversale d'un vallon (Berton, 1988).

    2.2. CARACTERISTIQUES DES BAS-FONDS

    Les bas-fonds se retrouvent sur différents socles rocheux, mais les matériaux primaires peuvent être alluvionnaires ou colluvio-alluvionnaires (Agbodjan, 1999). Ils présentent donc une grande diversité. En effet, selon Delville et Boucher (1996), les bas-fonds sont extrêmement variés, tant dans leur morphologie, que dans leur fonctionnement hydrologique. Selon Lawson (2001) trois éléments caractérisent les bas-fonds : la végétation (constituée d'hydrophytes), le sol (hydromorphe), et l'hydrologie. Mais il se caractérise également par son fonctionnement hydraulique qui dépend du climat, de la topographie, de la structure du sol, du niveau de l'eau de surface et du drainage.

    2.2.1. Caractéristiques morpho-pédologiques

    Les bas-fonds se différencient de l'amont vers l'aval d'un cours d'eau (figure 3), sur les plans morphologique (élargissement, apparition d'un lit mineur) et pédologique, avec une concentration organique (voire même de tourbe) en aval, avec des textures devenant de plus en plus fines. On retrouve aussi des différenciations pédologiques transversales, avec des gley lessivés au centre, et des marques d'hydromorphie temporaire sur les franges latérales. Il n'y a pas de texture type de sol de bas-fond : on peut y rencontrer toute la gamme des textures (Lavigne et al., 1996).

    Raunet (1985b) fait des différentiations du réseau de bas-fonds, de l'amont en l'aval, en quatre parties: la tête du bas-fond, la partie amont, la partie avale, et la vallée alluviale turbulente (figure 3).

    Figure 3 : Différenciation morpho-pédologique et schématique d'amont en aval d'un bas-fond (Raunet, 1985b)

    Conclusion partielle

    Les bas-fonds, en régions intertropicales, sont "les fonds plats ou concaves des vallons, petites vallées et gouttières d'écoulement inondables, qui constituent les axes de drainage élémentaires emboîtés dans les épaisses altérations des socles cristallins "pénéplanés". Ce sont les axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenus dans l'épais manteau d'altération et alimentées par les pluies. Leurs sols sont engorgés ou submergés, pendant une période plus ou moins longue de l'année, par une nappe d'eau correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à des apports par ruissellement. Les sols se différencient, d'amont en aval, sur les différents tronçons, avec des potentialités rizicoles diverses.

    CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

    Introduction

    Ce chapitre présente les généralités sur la zone d'étude. Cette généralité concerne: La situation géographique, le climat, la végétation, le relief, le réseau hydrographique, le contexte géologique, les sols et les activités socio-économiques.

    3.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE D'ETUDE

    La zone d'étude se trouve dans la région administrative de la vallée du Bandama, désormais située dans la région administrative du GBEKE, précisément dans le département de Bouaké, situé au centre de la Côte d'Ivoire. La région de la vallée du Bandama occupe le centre de la Côte d'Ivoire (Figure 4), avec de grandes localités comme Béoumi, sakassou, Botro, Bouaké, Katiola et Dabakala (Ouattara, 2001 ; Lézou, 2008). Elle est limitée, au Sud, par le V Baoulé (limite de la forêt et de la savane), à l'Ouest, par la région des fromagers et à l'Est, par la région du Zanzan. La région du grand Nord forme la limite Nord de la vallée du Bandama (Diatta et Koné, 2003).

    L'étude a eu lieu dans la vallée du M'bé II contigüe au site principal d'expérimentation de Africa Rice (ex ADRAO), qui est situé dans le village de Konankro. Les coordonnées géographiques sont : Latitude Nord : 8°06 ; Longitude Ouest : 6°00.

    Figure 4: Carte administrative de la région de la vallée du Bandama (CNTIG, 2013)

    3.1.1. Climat

    La région de la vallée du Bandama est une région de transition climatique qui baigne tantôt dans le climat subtropical à quatre saisons (deux saisons sèches alternant avec deux saisons des pluies) (Ouattara, 2001). Le régime pluviométrique y est bimodal, avec une température et une pluviométrie moyennes annuelles respectives de 28°C et 1200 mm (Koné et al., 2009). On y observe un régime climatique à quatre saisons (CREPA, 2002) réparties comme suit : une grande saison des pluies, de mars à juin (4 mois), une petite saison sèche, de juillet à août (2 mois), une petite saison des pluies commençant en septembre et s'achevant en octobre (2 mois). Une grande saison sèche s'étend, du mois de novembre à février (4 mois). Ce climat est caractérisé par des précipitations moyennes annuelles variant entre 1200 mm et 1600 mm (Amani et al., 2010). Le déficit hydrique annuel cumulé, varie entre 700 et 800 mm et se fait ressentir sur sept à huit mois. La pluviosité oscille entre 1 000 et 1 600 mm d'eau (Sangaré et al., 2009).

    L'expérimentation a été conduite pendant la période allant de Décembre 2011 à Avril 2012, correspondant à la période d'harmattan, en pleine saison sèche.

    La pluviométrie enregistrée durant cette période est illustrée par la figure 5. De même, la figure 6 montre les variations de temperatures minimales et maximales durant l'experimentation.

    Figure 5 : Pluviométrie enregistrée sur le site de l'étude durant l'expérimentation

    Figure 6: Températures moyennes maximale et minimale durant l'expérimentation

    3.1.2. Végétation

    La vallée du Bandama est localisée dans la zone de transition forêt - savane, caractérisée par une végétation dominée par des îlots localisés de forêts denses sèches, dans une savane dominante (Guillaumet et Adjanohoun, 1971). La végétation est celle des savanes préforestières et composée essentiellement de savanes herbeuse et arborée (Ouattara, 2001 ; CREPA, 2002). Cette savane se caractérise par trois types d'écosystèmes selon différentes écologies:

    · les savanes, qui occupent les plateaux et pentes convenablement drainés et non rocheux ;

    · les savanes marécageuses et les mares, liées à l'hydromorphie plus ou moins prolongée des sols limoneux ;

    · les formations saxicoles, qui se trouvent sur les dômes granitiques ou sur les cuirasses.

    Ces savanes comportent de nombreux groupements végétaux bien définis. Les sommets d'interfluves et les hauts de versant sont couverts par une forêt semi-décidue, tandis que les bas versants sont occupés par une savane arbustive et les bas-fonds, des galeries forestières (Diatta et al., 1998).

    Le site de l'expérimentation est un bas-fond irrigué, semi aménagé, avec un canal servant de drain principal. Le couvert végétal est formé par une végétation secondaire de type hydromorphe dominée par Leersia hexandra (poaceaes) et Rhyncospora corymbosa (Cyperaceae).

    3.1.3. Relief

    La région de la vallée du Bandama (figure 4) est caractérisée par les glacis méridionaux et le relief en escalier, appelé marche centrale (Riou, 1966). On distingue deux types de surfaces:

    ü les surfaces quasi tabulaires, avec des interfluves, des collines et des vallons ;

    ü les surfaces subhorizontales, dominées par des buttes ou reliefs résiduels.

    Les surfaces restent à peu près tabulaires mais les interfluves s'effilochent et les collines et vallonnements deviennent plus fréquents au fur et à mesure que l'on va vers le sud. Les surfaces subhorizontales sont dominées par des buttes ou reliefs résiduels (hautes buttes cuirassées chapelet de collines).Tous ces caractères font de cette région une zone de bas-plateaux et un secteur de transition (Avenard, 1972).

    Le chef lieu (Bouaké) de cette région est situé à une altitude moyenne de 229 mètres au dessus du niveau de la mer. Le relief se présente sous la forme d'un plateau légèrement incliné vers l'est, dont l'altitude moyenne varie entre les côtes 300 et 370 mètres, avec une ligne de crête principale Est-Ouest. Les plateaux sont formés de collines peu élevées, aux sommets aplanis et aux pentes faibles (1 à 4p.c) sauf, parfois au raccordement avec les bas-fonds qui, eux sont très plats (CREPA, 2002).

    3.1.4 Réseau hydrographique

    Le réseau hydrographique est quasi-totalement dominé par le Bandama qui est le fleuve le plus important de la région (Koné et al., 2006) auquel s'associent, le Kan, un affluent du Bandama, des ruisseaux et des lacs constituant ainsi, un plan d'eau susceptible de jouer un important rôle dans le développement des activités de la région (DGTCP, 2011).

    3.1.5. Contexte géologique

    La géologie de la région est dominée par des formations métamorphiques (Figure 7) d'origine sédimentaire, volcanique et volcano-sédimentaire et des granitoides récents éburnéens. Des granitoïdes à biotite homogènes et hétérogènes se trouve à l'Est de Bouaké ainsi que des granitoïtes discordants (granodiorite), subalcalins à deux micas et des migmatites, granites migmatites (Ouattara et al., 2012). L'interfuve Bandama-Nzi correspond à la marche centrale, caractérisée par une inclinaison de plusieurs mètres, par rapport aux reliefs du Nord du pays. On y distingue le horst granitique de Bouaké. 

    Figure7:Carte géologique de la région de la vallée du Bandama (Atlas de Côte d'Ivoire, 1979)

    3.1.6. Sols

    Selon les études de Perraud et Souchère (1971), les sols de la vallée du Bandama appartiennent au groupe des sols ferrallitiques moyennement et faiblement désaturés en bases dans l'horizon B ou Eutric Ferralsols (WRB, 2006). Ce sont des sols ferrallitiques typiques ou rajeunis, sur granite, ou des sols remaniés, avec des sous groupes indurés, appauvris ou hydromorphes. Ils sont de type ferralsol selon (Koné et al., 2009) correspondant aux ferralsol de type Plinthic Ferralsols Ferric ou Plinthic Ferralsols Ferric Arenic (WRB, 2006). Les sols de bas-fond ont une couverture pédologique colluvio-alluviale, occupée par des sols hydromorphes sablo-limoneux à sablo-argileux, en permanence inondés pendant la saison des pluies (Diatta et al., 1998).

    3.1.7. Population et activités socio-économiques

    La région de la vallée du Bandama a pour chef-lieu la ville de  Bouaké. Elle a une superficie de 28 530  Km2 et une population estimée à 1 538 484 habitants en 2010 (World, 2013) avec une densité de 53,9 hab/km². Cette population est majoritairement paysanne (Ouattara, 2001). C'est une région réputée pour sa grande capacité de production de produits vivriers (Ignames, Maïs, Riz, Arachide) ; produits maraîchers (Salade, Aubergines, Piments, Tomates) ; agrumes (Orange, Citron) et de rente (Beurre de karité, Anacarde, Coton) (Babo, 2006 ; Lézou, 2008 ; DGTCP, 2011). L'aliment de base est l'igname ou le manioc. Cependant, la consommation du riz et du maïs est de plus en plus importante (Diatta et Koné, 2003). La pratique de l'élevage des bovins y est aussi très courante. En outre, la récente découverte d'une mine d'or près d'Oureguekaha dans la sous-préfecture de Niakaramandougou, ainsi que l'extraction artisanale de l'or et du diamant à Tortiya font de cette zone, un pôle économique très attractif (Lézou, 2008).

    Conclusion partielle

    La région de la vallée du Bandama actuelle région administrative du Gbêkê occupe le centre de la Côte d'Ivoire, avec de grandes localités comme Béoumi, sakassou, Botro, Bouaké, Katiola et Dabakala. La vallée du Bandama est localisée dans la zone de transition forêt - savane, caractérisée par des îlots forestiers et des savanes. Le contexte géologique est caractérisé par les glacis méridionaux et un relief en escalier, appelé marche centrale (Rochess). Les sols sont appartiennent aux groupe des ferralsols de type Plinthic Ferralsols Ferric ou Plinthic Ferralsols Ferric Arenic.

    CHAPITRE IV: MATERIEL

    Introduction

    Ce chapitre présente le matériel végétal et détaille les outils et appareillage utilisés pour la caractérisation morphopédologique et des analyses physicochimiques réalisées en laboratoire.

    4.1. LE MATERIEL VEGETAL

    La variété de riz utilisé a été le NERICA-L19 (New Rice for Africa Lowland-19). C'est un interspécifique issu du croisement du riz africain (O. Glaberrima) et du riz d'origine asiatique (O. sativa). C'est une variété qui a un cycle de 90 jours, avec un rendement potentiel pouvant atteindre 6-8 t/ha. Elle a été mise au point par le Centre du Riz pour l'Afrique (AfricaRice) et sa vulgarisation a commencé en Afrique depuis 2008. Cette variété est appréciée des riziculteurs pour sa capacité à dominer l'enherbement, pour le poids de son grain et son gout.

    4.2. OUTILS ET APPAREILLAGES DE TERRAIN

    A l'aide d'un ruban mètre, les mesures de distance et de hauteur ont été effectuées. Des machettes, pelles, pioches, daba et bêches ont servi à l'ouverture des layons et des fosses pédologiques ainsi qu'au prélèvement et à la description des sols. Un code munsell a servi l'identification des couleurs du sol. On a également utilisé une tarière pour les prélèvements d'échantillons de sol dans les casiers rizicoles. L'orientation des layons a été réalisée grâce à une boussole et un clinomètre. A l'aide d'une étuve, les échantillons ont été séchés pour la détermination du taux d'humidité avant la pesée, effectuée à l'aide d'une balance électronique de type AE 240. Des papiers millimétrés et calques ont servi à la représentation schématique de la texture du sol.

    4.3. MATERIEL DE LABORATOIRE

    Pour les analyses en laboratoire, l'on a eu besoin:

    · de tubes à essais, utilisés pour les réactions faisant intervenir de petites quantités de réactifs ;

    · de bécher, utilisé pour le stockage de solution, faire quelques réactions chimiques et certains dosages (pH-métriques notamment) ;

    · d'Erlenmeyer, pour conserver provisoirement des produits chimiques volatils, réaliser des réactions chimiques avec des composés volatils ou lorsque la réaction peut se révéler fortement exothermique, et faire certains dosages (volumétriques notamment) ;

    · Verre à pied, utilisé pour la récupération des liquides ou utilisé comme « poubelle » pour les eaux de rinçage d'une burette graduée, d'une pipette jaugée, d'une sonde pH-métrique ou conductimétrique;

    · d'éprouvette graduée, pour les mesures de volume des liquides avec une précision moyenne (environ 0,5 ml) ;

    · de burette graduée, pour les dosages volumétriques, pH-métriques et conductimétriques ;

    · de pipette graduée, pour la mesure de petits volumes de liquide avec une précision moyenne, pour la préparation des solutions, avec une propipette (poire aspirante) ou un pipeteur, pour prélever la solution mère ;

    · de pipette jaugée, pour la mesure avec précision de petits volumes de liquides pour la préparation des solutions et le prélevement de la solution mère (avec une propipette ou un pipeteur) ;

    · Fiole jaugée, pour la mesure de volume avec une bonne précision et la préparation de solutions de concentrations données :

    - par dissolution et ;

    - par dilution ;

    · d'agitateur en verre, utilisé pour agiter ou homogénéiser un mélange et aussi pour la filtration simple ;

    · de centrifugeuse, pour la séparation des éléments solides ou liquides ;

    · de ballon à fond rond, pour chauffer un milieu réactionnel ;

    · d'ampoule à décanter, pour les extractions par solvant et la séparation des liquides non miscibles puis de la récupération ;

    · de colonne de Vigreux (ou colonne à distiller), utilisée dans le montage de distillation fractionnée. Elle a servi à assurer la séparation de liquides miscibles portés à ébullition en purifiant progressivement, au cours de la montée, les vapeurs du liquide le plus volatil.

    · d'entonnoir, pour transvaser un liquide dans un flacon à col étroit en évitant les pertes. Il a été utilisé dans les montages de filtration ;

    · de mortier et pilon, utilisés pour broyer des corps solides (sol et paille) ;

    · d'agitateur magnétique, qui a permis d'homogénéiser les mélanges de façon automatique ;

    · de tamis de maille 2 mm, pour le tamisage du broyat des échantillons;

    · PH-mètre électronique de paillasse, pour la détermination du pH ;

    · Pipette de Robinson, pour la détermination granulométrique.

    Pour ce qui est des réactifs et des produits chimiques, l'on a eu recours à divers types de produits d'usage commun en pédologie (CIRAD, 2004), notamment, l'hydrogénocarbonate de sodium (NaHCO3), pour la détermination du phosphore assimilable, d'acétate d'ammonium (CH3COONH4), pour le dosage des cations basiques échangeables, le chlorure de sodium (NaCl), pour la détermination de la CEC, bichromate de potassium(K2Cr2O7) en présence de H2SO4 concentré, pour la détermination du carbone total et de l'azote total.

    Conclusion partielle

    Le matériel utilisé, dans le cadre de cette étude est composé de matériel de prospection pédologique, de matériel végétal, de matériel d'analyse physico-chimique de laboratoire et de produit chimique communément utilisés dans les différents types d'analyse.

    CHAPITRE V: METHODES

    Introduction

    Le présent chapitre, présente à chaque niveau d'étude, la démarche générale, les différentes approches et techniques analytiques pour la caractérisation morpho-pédologique et les données agronomiques.

    5.1. AMENAGEMENT DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL

    Une jachère, vieille de cinq ans, a été défrichée manuellement, et débarrassée des débris végétaux sur une superficie de 2500 m2, pour l'installation de l'essai. La parcelle a été labourée par un motoculteur avant le piquetage pour la délimitation de trente deux (32) micro parcelles de 15 m2 chacune, réparties en huit sous micro-parcelles, par répétition, pour un total de 4 répétitions. Les répétitions ont été délimitées par une diguette de 0,5 m de hauteur, avec un canal central (0,30 m) pour le drainage. Les micro-parcelles ont été également séparées par des diguettes de 0,50 m d'épaisseur et de 0,30 m en hauteur. L'irrigation des répétitions (blocs) a été assurée par un autre canal de 0,30 m à l'opposé du canal de drainage. Les figures 8a, 8b, 8c et 8d présentent le dispositif expérimental.

    Figure 8a : avant repiquage Figure 8b : après repiquage

    Figure 8c : Vue d'ensemble figure 8d : identification des traitements

    Figure 8: Dispositif expérimental

    5.2. CARACTERISATION DU SITE AVANT L'ESSAI.

    5.2.1. Caractérisation floristique

    Les espèces végétales dominantes de la parcelle expérimentale ont été identifiées selon Akobundu et Agyakwa (1987) et les densités respectives notées à partir de la notation (1= recouvrement de moins de 1/20; 2 = recouvrement entre 1/20 - 1/4; 3 = recouvrement entre 1/4 - 1/2; 4 = recouvrement entre 1/2 - 3/4 et 5 = recouvrement à plus de 3/4) d'abondance-dominante de Braun-Blanquet (1928).

    5.2.2. Caractérisation morpho-pédologique et physico-chimique

    Un réseau de layons a été mis en place avec un layon de base parallèle à la direction générale du tronçon du bas-fond étudié, sur 350 m. L'azimut de ce layon était de 216°N. A chaque 50 m sur le layon de base, un layon secondaire a été ouvert, perpendiculairement au tronçon, entre les 2 zones hydromorphes situées, de part et d'autre du bas-fond proprement dit. Puis, sur les layons secondaires, à chaque 20 m, la texture du sol a été déterminée par la méthode tactile, ainsi que la couleur, grâce au code Munsell. A cet effet, les échantillons de sol ont été prélevés à la tarière, dans la profondeur 0 - 20 cm du sol.

    Un autre layon a été ouvert depuis le sommet du paysage jusqu'au canal principal, pour une étude toposéquentielle. La prospection du paysage le long de la toposéquence a été faite pour identifier le type de paysage selon la classification et la description de Poss (1982). Une fosse pédologique a été ouverte à chaque fois, au sommet, en haut de versant, au bas versant et dans le bas-fond, selon le découpage d'Eschenbrenner et Badarello (1978). La profondeur maximale des fosses a été fixée à 1,5 m, en absence d'induration, selon les normes de l'ORSTOM. Les sols ont été décrits, horizon, par horizon, et classés selon les propriétés morphologiques (CPCS, 1967). Les échantillons de sol prélévés dans chaque horizon ont servi pour l'analyse physico-chimique des sols en laboratoire.

    Sur la parcelle d'expérimentation, un prélèvement d'échantillons du sol a été réalisé à la tarière, sur 0 - 20 cm de profondeur, à chaque angle, et au centre des micro-parcelles. Ces échantillons ont été séchés, broyés, mélangés, et 3 kg ont été prélevés comme échantillon composite, qui a été analysé en laboratoire pour la détermination du pH, des teneurs des fractions granulométriques, C-organique, N-total, P-total et assimilable, K, Ca, Mg ainsi que la CEC. Cette analyse a permis de classer le sol, selon la Base des Ressources Mondiale des Sols (ISSS, ISRIC et FAO, 1998).

    5.2.3. Schématisation de la distribution texturale des sols du bas-fond

    La schématisation de la distribution des différentes textures du sol du bas-fond a été faite à la main, sur du papier millimétré. Le réseau de layonnage a été représenté à l'échelle de 1/2000, et chaque station d'observation a fait l'objet de report. Puis, à l'aide d'un papier calque superposé sur le papier millimétré contenant les reports des différentes textures, les contours des plages homogènes ont été tracés dans le réseau de layonnage. Enfin, ce support a été scanné et redessiné à l'ordinateur, avec le logiciel Paint Browch (fichier GEFT).

    5.3. MISE EN PLACE DE L'ESSAI

    Après le défrichement, la confection des diguettes et canaux, chaque micro-parcelle a été labourée manuellement. Un dispositif de bloc complet randomisé a été mis en place, avec 8 traitements, en 4 répétitions. Le principe de l'expérimentation est un essai soustractif dont la fumure complète (Fc) contenait N, P, K, Ca, Mg et Zn. Ces nutriments ont été apportés sous forme d'urée (CO(NH 2)2 ; 46 p.c N), de super phosphate triple (Ca(H2PO4)2
    ·H2O ; 18-22 p.c P), de Chlorure de potassium (KCl ; 50 p.c K), de carbonate de calcium (CaCO3 ; 40 p.c Ca), de Sulfate de magnésium (MgSO4.H2O ; 17 p.c Mg) et de sulfate de zinc (ZnSO4H2O ; 36 p.c Zn). Un nutriment spécifique a été exclu de la Fc pour constituer les traitements suivants: (Fc-N, Fc-P, Fc-K, Fc-Mg, Fc-Ca et Fc-Zn). Ensuite, un traitement témoin, appelé F0, ne contenant aucun nutriment, a servi de contrôle (témoin).

    Les nutriments ont été appliqués aux doses respectives de 30 kg N ha-1, 60 kg P ha-1, 50 kg K ha-1, 50 kg Ca ha-1, 50 kg Mg ha-1 et 10 kg Zn ha-1 comme fumure de base, puis, la variété de riz NERICA-L19 a été repiquée après une pépinière de 21 jours, à raison d'un plant par poquet, et un espacement de 20 cm à l'intérieur des micro parcelles de 15 m2 faites à cet effet. Au tallage du riz et à la montaison, 35 kg N ha-1 ont été appliqués. Au moins, 2 à 3 cm de lame d'eau ont été prévu pour l'irrigation à partir de 10 jours après le repiquage, jusqu'à la maturité du riz. Le désherbage s'est fait manuellement et chaque fois que le besoin s'est présenté.

    5.3.1. Collecte des données au champ

    A 21 jours après repiquage (JAR) et à 45 JAR, le nombre de talles du riz a été compté par poquet pour chaque traitement, dans un cadran de 1 m2. Puis, à la période de maturité, la hauteur de la plante et le nombre de panicules de riz ont été déterminés dans les mêmes conditions. La récolte a été faite, manuellement, sur 8 m2, dans chaque micro-parcelle, en laissant deux lignes de bordure, pour éviter les effets de bordure. Après battage et séchage, le poids de la paille et celui des grains de riz ont été déterminés pour l'estimation des rendements grain (RG) et paille (RP).

    Le taux d'humidité des grains de riz a été déterminé après séchage à l'étuve à 70°C, en 24 heures, et le rendement en grains, a été calculé pour une humidité standard fixée à 14 p.c Les rendements en paille et en grains ont été calculés ainsi que la matière sèche totale-MST et l'indice de récolte-IR,  selon les formules ci-dessous :

    IR = (RG/MST) x 100 ; avec RG = rendement en grain, MST = matière sèche totale ;

    MST (tha-1) = RG + RP ; avec RP = rendement en paille ;

    RG (tha-1) = (poids sec grain (kg)/ 8(m2)) x (10000/1000) x ((100-H)/ 86). H= p.c humidité

    RP (tha-1) = (poids paille (kg)/ 8(m2)) x (10000/1000).

    5.3.2. Analyse de la plante après la récolte

    Après la récolte, on a prélevé 100 g de grains de riz et 4 touffes de pailles pour chaque traitement, pour déterminer la teneur en azote total, du fait de l'importance de la nutrition du riz en cet élément, tel que révélée par les analyses statistiques.

    5.4. METHODES D'ANALYSES

    Avant l'expérimentation, l'analyse a concerné, l'analyse chimique (pH, C, N, P, K, Ca, Mg, CEC) du sol.

    Après l'expérimentation, l'analyse n'a concerné que la détermination de N dans les grains et pailles du riz, pour vérifier l'hypothèse d'une plus grande absorption de ce nutriment dans certains traitements.

    · Mesure du pH

    Il a été mesuré par un pH-mètre électronique, sur une suspension eau - sol tamisé, dans un rapport de 1/2,5.

    · Granulométrie

    La granulométrie du sol a été déterminée par la méthode de la pipette (Gee et Bauder, 1986).

    · Carbone total

    Le carbone organique du sol (C), il a été dosé selon la méthode de Walkley et Black (Nelson et Sommers, 1982), utilisant l'oxydation dans un mélange de bichromate de potassium et d'acide sulfurique.

    · Phosphore total

    La méthode (Olsen) est celle du bleu de Molybdène dont le principe est l'attaque à chaud de toutes les liaisons phosphatées par l'acide nitroperchlorique qui permet la libération du phosphate dans la solution. La teneur en phosphate donne une valeur, lue au spectromètre.

    · Phosphore assimilable

    La détermination de la teneur du sol en phosphore assimilable (P) a été faite selon la méthode de Bray I (Olsen et Sommers, 1982).

    · Bases échangeables et capacité d'échange cationique

    Les teneurs en calcium (Ca), magnésium (Mg) et le potassium (K) dans le sol ont été déterminées par saturation du complexe absorbant et chaque ion est dosé dans la solution par photométrie de flamme tel que décrit par Thomas (1982).

    · Azote total

    L'azote total (N-total) a été déterminé en oxydant les substances organiques après traitement des échantillons de sol, avec l'acide sulfurique concentré, selon Bremner et Mulvaney (1982). L'analyse de N total dans les plantes a été réalisée par attaque à l'acide sulfurique, en présence de catalyseur tel que décrit par le principe de Kjeldahl.

    5.5. TRAITEMENT DES DONNEES

    Les données obtenues ont été saisies avec le logiciel Excel. Les données de la hauteur (HAUT), des nombres de talles (TAL) et de panicules (PAN) soumis à l'analyse de variances (ANOVA) pour identifier les traitements qui ont significativement affecté la croissance du riz.

    Les données des rendements en grain (RG), en paille (RP) et les indices de récolte (IR) ont subi le même type d'analyse pour identifier les traitements qui ont impacté significativement la production du riz.

    L'ANOVA a été également effectuée pour identifier les traitements qui ont significativement affecté la teneur des grains de riz en N.

    Les analyses de corrélation de Pearson ont été exécutées pour déterminer la relation entre le rendement en grain et les traitements, dans les conditions de submersion observées.

    Les ANOVA ont été effectuées à l'aide du logiciel GenStat Discovery Edition 4. Les analyses de corrélation Pearson et des modèles mixtes par SAS. 10. Les analyses statistiques ont été évaluées pour á = 0,05 et la comparaison des moyennes a été faite par la ppds.

    Conclusion partielle

    Les différentes méthodes d'études utilisées ont permis d'établir une toposéquence sur laquelle des fosses pédologiques ont été ouvertes et décrites, et des prélèvements d'échantillons de sols ont été effectués et soumis par la suite à une analyse chimique, de même que l'échantillon composite du site de l'essai et de la matière végétale du riz. Les résultats issus de ces analyses et les mesures faites sur les paramètres agronomiques ont fait l'objet d'analyses statistiques.

    CHAPITRE VI: RESULTATS

    Introduction

    Ce chapitre présente les résultats des caractérisations morpho-pédologiques, physico-chimiques des sols et floristiques du site, ainsi que les résultats de l'essai agronomique.

    6.1. CARACTERISATION FLORISTIQUE ET MORPHO-PEDOLOGIQUE

    6.1.1. Recensement des adventistes

    Le tableau II montre les indices d'abondance-dominante de Braun-Blanquet pour les différentes essences recensées et identifiées sur l'air de l'expérimentation avant la mise en place de l'essai.

    Tableau II: Diversité floristique du bas-fond

    Famille

    Nom botanique

    Indice de Bran-Blanquet

    Poaceae

    Leersia hexandra

    4

    Cyperaceae

    Rhynchospora corymbosa

    2

    Fabaceae

    Aeschynomene indica

    2

    Commelinaceae

    Commelina erecta subsp livingstonii

    1

    Onagraceae

    Ludwigia hyssopifolia

    1

    Cyperaceae

    Cyperus difformis

    1

    Convolvulaceae

    Ipomeo aquatica

    1

    Cyperaceae

    Fuirena ciliaris

    1

    Outre L. hexandra, R. corymbosa et A. indica qui dominent avec des indices variant de 4 à 2, on trouve, minoritairement, des essences de Commelina, de Ludwigia, de Cyperus, d'Ipomeo et de Fuirena : Il s'agit exclusivement d'essences hydromorphes.

    6.1.2. Distribution de la texture des sols du bas-fond

    La figure 9 montre la distribution de la texture des sols du bas-fond dans la couche 0 - 20 cm. Elle indique une répartition presque symétrique des différentes textures par rapport à la zone médiane occupée par le canal. Sur les bords, près du biseau cuirassé qui délimite la zone hydromorphe, on trouve des plages de sols sablo-argileux à sablo-limoneux, de l'amont vers l'aval. Il y'a une incrustation de couche argilo-sableuse dans une plage argilo-limono-sableuse, excentrée dans la partie Nord, tandis qu'au Sud, c'est une plage limono-argileuse qui est excentrée dans le bas-fond. En aval et dans la partie médiane, apparait une texture plus fine, de type argilo-limoneux. De façon globale, il apparait une transgression des couches à texture grossière sur les textures plus fines, dans la coupe transversale du bas-fond.

    Figure 9: Distribution de la texture des sols du bas-fond

    Du point de vue morphologique, on note un rétrécissement de la largeur du bas-fond au fur et à mesure qu'on remonte le layon vers l'amont. En effet, à 0 m, la largeur du bas-fond est 170 mètres environ, tandis qu'à 350 m sur le layon de base, la largeur n'est que de 125 m.

    6.1.3. Etude toposéquentielle

    L'occurrence d'un cuirassement à la profondeur de 110 cm dans la fosse du sommet et la présence de blocs de cuirasse isolés en surface témoignent d'un paysage de plateau cuirassé démantelé. En outre, à la limite supérieure de la zone hydromorphe, il y'a un affleurement de cuirasse, caractéristique d'un biseau cuirassé. La figure 10 montre la succession des différents types de sols, du sommet vers le bas-fond: Il s'agit de ferralsol de type Plinthic Ferralsols Ferric ou Plinthic Ferralsols Ferric Arenic (WRB, 2006) sur le sommet et le mi-versant. Dans la zone hydromorphe, il s'agit de sol peu évolué d'apport colluvial, à faciès hydromorphe, de type arénosol, avec occurrence d'une nappe perchée à environ 70 cm de profondeur. Des fluvisols caractérisent le bas-fond, de façon dominante, à coté des gleysols, minoritaires, dans un environnement fréquemment inondé. Le long de la toposéquence, on note une évolution de la coloration des sols, du rouge (2,5YR ; 5YR) vers le jaune (7,5YR ; 10YR) du sommet au bas de versant, devenant gris (10YR ; Gley) dans le bas-fond. De même, il y'a une tendance à l'épaississement de la couche humifère dans le sol de bas de versant (Annexe 1).

    Figure 10 : Répartition des sols le long de la toposéquence

    L'analyse physico-chimique des sols étudiés est présentée dans le tableau III: On constate une différence texturale entre les sols du bas-fond et ceux du plateau (sommet, mi-versant et bas de versant). Sur le plateau, il y'a un enrichissement en sable, du sommet vers le bas de versant, alors que la teneur en argile est d'environ 39 p.c dans le bas-fond. Les teneurs en carbone organique (C-org) et en azote total sont décroissantes le long de la toposéquence (du sommet vers le bas-fond). Les teneurs en P, Ca, Mg et K, ainsi que la CEC, présentent la même tendance d'évolution jusqu'au bas de versant (zone hydromorphe), avec, par contre, une augmentation dans le bas-fond. Dans ce paysage, les sols sont plus riches en sable alors qu'une déficience en N, P et Mg s'observe dans l'horizon superficiel du sol de mi-versant et du bas de versant (zone hydromorphe). Une déficience en K (< 0,10 cmolkg-1) est également notée dans cet horizon, au bas de versant (zone hydromorphe), avec une plus faible teneur en C (0,19 p.c). Pourtant, l'analyse chimique du sol de l'espace de l'expérimentation avant l'installation de l'essai (Tableau IV) montre une teneur suffisante en C.

    Niveaux d'observation

    Horizon

    (cm)

    Argile

    (p.c)

    Limon

    (p.c)

    Sable

    (p.c)

    C-org

    (p.c)

    N-total

    (p.c)

    P-ass Olsen

    (ppm)

    Ca2+

    (cmol/kg)

    Mg2+

    (cmol/kg)

    Ca/Mg

    K+

    (cmol/kg)

    CEC

    (cmol/kg)

    V

    (p.c)

    SOMMET

    0-22

    18

    9

    73

    1,72

    1,26

    206

    5,17

    1,11

    4,65

    0,32

    10,8

    61,11

    22-35

    40

    13

    47

    0,98

    0,73

    163

    3,30

    0,74

    4,45

    0,18

    8,2

    47,92

    35-60

    37

    15

    48

    0,62

    0,56

    97,8

    2,60

    0,45

    5,77

    0,22

    7,4

    44,18

    60-90

    53

    12

    35

    0,45

    0,45

    54,3

    2,40

    0,41

    5,85

    0,22

    8,6

    35,23

    90-110

    54

    14

    32

    0,41

    0,28

    20,7

    3,13

    0,41

    7,63

    0,22

    10,0

    37,6

    MI-VERSANT

    0-10

    25

    13

    62

    1,51

    0,34

    2,6

    3,80

    1,19

    3,19

    0,42

    7,0

    77,28

    10-20

    33

    14

    53

    0,83

    0,67

    0,43

    2,30

    0,86

    2,67

    0,10

    5,8

    56,20

    20-30

    43

    13

    44

    0,55

    0,45

    0,43

    2,03

    0,98

    2,07

    0,08

    5,6

    74,64

    30-41

    53

    12

    35

    0,48

    0,56

    0,43

    1,75

    1,09

    1,60

    0,08

    7,8

    37,43

    41-70

    38

    18

    44

    0,23

    0,28

    0,43

    1,55

    1,09

    1,42

    0,06

    6,8

    39,70

    ZONE HYDROMORPHE

    0-15

    10

    7

    83

    0,19

    0,34

    3,0

    0,95

    0,36

    2,63

    0,08

    2,0

    69,5

    35-50

    7

    5

    88

    0,12

    0,22

    0,43

    0,40

    0,14

    2,85

    0,06

    1,6

    37,5

    BAS-FOND

    0-20

    37

    27

    36

    1,83

    1,79

    19,1

    5,05

    3,20

    1,57

    0,22

    13,8

    61,37

    20-40

    36

    21

    43

    0,40

    0,45

    1,70

    3,50

    2,94

    1,19

    0,08

    9,6

    67,91

    40-60

    39

    21

    40

    0,26

    0,34

    0,87

    4,30

    3,32

    1,29

    0,08

    11,2

    68,75

    60-80

    37

    24

    29

    0,24

    0,34

    0,87

    4,40

    3,60

    1,22

    0,10

    11,4

    71,05

    Tableau III : Caractéristiques physio-chimiques des sols le long de la toposéquence

    V= Taux de saturation en baseTableau IV : Caractéristiques chimiques du sol avant l'expérimentation

    Caractéristiques du sol

    0 - 20 cm

    pHeau

    5,5

    Matière organique C (p.c)

    0,312

    Nt (p.c)

    0,031

    Ptotal (ppm)

    365

    Pass (ppm)

    150

    CEC (cmol kg-1)

    20,2

    Ca2+ (cmolkg-1)

    3,05

    Mg2+ (cmol kg-1)

    2,26

    Ca/Mg

    1,35

    K+ (cmol kg-1)

    0,08

    V (p.c)

    26,68

    V = Taux de saturation en base

    6.1.4. Variation de la couleur du sol de bas-fond

    La distribution des fréquences relatives de la couleur du sol dans la couche 0 - 20 cm au niveau du bas-fond, en allant de l'aval (0 m) vers l'amont (350 m) est présentée dans le tableau V. Cette répartition a été significative, avec une probabilisé ÷2 de 0,01 dans la zone hydromorphe du bas-fond. On note, notamment, une croissance des fréquences de la teinte 10YR et une réduction de celle de 2,5Y, de l'aval (0 m) vers l'amont (350 m). Aucune tendance nette n'a été observée pour les autres teintes du sol. Les teintes Gley ne sont rencontrées que dans le bas-fond, alors que la teinte 10YR n'a été notée que dans la zone hydromorphe. Tableau V : Fréquences relatives de la répartition des différentes teintes de la couche 0-20 cm du sol dans les écologies selon la distance

    sur le layon de base le long du bas-fond

     

    Fréquence (p.c)

     
     

    Teintes

    Frange hydromorphe (m)

     

    Bas-fond (m)

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

     

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

     

    10 YR

    0

    40

    14,29

    0

    25

    60

    80

    33,33

     

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    2,5 Y

    83,33

    20

    14,29

    0

    25

    0

    20

    16,67

     

    50

    14,29

    0

    37,5

    14,29

    16,67

    14,29

    0

    5Y

    0

    0

    14,29

    25

    25

    0

    0

    16,67

     

    50

    71,43

    66,67

    62,5

    85,71

    83,33

    71,43

    83,33

    5 YR

    0

    40

    42,86

    0

    0

    0

    0

    0

     

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ----

    ---

    ---

    7,5YR

    16,67

    0

    14,29

    75

    25

    40

    0

    33,33

     

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    Gley 1

    ----

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

     

    0

    14,29

    33,33

    0

    0

    0

    14,29

    16,67

    Dégré de liberté

    28

     

    14

    Probabilité ÷2

    0,0186

     

    0,3148

    Nombre total d'échantillons

    42

     

    55

    ----:inexistant

    6.2. RESULTATS AGRONOMIQUES

    Les résultats agronomiques concernent les analyses statistiques des observations et mesures effectuées au champ.

    Certaines observations n'ont pas été mesurées, car ayant des effets temporaires, notamment, durant la période végétative. Elles ont été prises en image (annexe 2) alors que d'autres ont pu être mesurées et soumises aux procédures de calculs statistiques.

    6.2.1. Effets des traitements sur les paramètres de rendement

    Les paramètres de rendement concernés ici sont les nombres de talles, de panicules et la hauteur de la plante.

    6.2.2. Nombre de talles par traitement

    ppds =57, 61

    La figure 11 montre les valeurs moyennes du nombre de talles/m2 pour chacun des traitements étudiés.

    Figure 11 : Nombre de talles par traitement. (ppds = plus petite différence significative).

    Aucune différence significative n'est notée entre les valeurs moyennes, exceptées entre celles de Fc-Zn et F0, par rapport à la ppds de 57,61. Néanmoins, il y'a une décroissance relative de Fc-Zn en passant par les autres traitements jusqu'à F0.

    6.2.3. Nombre de panicules par traitement

    La figure 12 montre les valeurs moyennes du nombre de panicules par mètre carré dans chacun des traitements étudiés.

    ppds = 91,3

    Figure 12 : Nombre de panicules par traitement

    Il y'a eu un effet hautement significatif (P < 0,001) des traitements sur ce paramètre. En outre, la ppds révèle des différences significatives entre les différentes valeurs. Les plus grandes valeurs sont observées pour les traitements Fc-Zn et Fc-Ca qui sont statistiquement similaires. Les plus faibles valeurs sont notées pour Fc-Mg et F0 également similaire statistiquement. Les valeurs ont variées de 450 à 250 environ.

    6.2.4. Hauteur moyenne des plantes

    La figure 13 montre la hauteur moyenne des plantes de riz observées dans les différents traitements.

    ppds = 6,12

    Figure 13: Hauteur moyenne du riz pour chacun des traitements, ppds = plus petite différence significative.

    Les plants de riz présentent une hauteur moyenne d'environ 1m dans tous les traitements sans aucune différence significative, selon la ppds de 6,12.

    6.2.5. Effets des traitements sur les rendements

    Les rendements concernent les grains et la paille de riz ainsi que la somme des deux constituant la matière sèche totale = MST. L'indice de récolte-IR est le rapport du rendement en grain sur MST.

    6.2.5.1. Rendement moyen en grains

    La figure 14 montre les rendements moyens en grains de riz pour chacun des traitements étudiés.

    ES = 0, 2305

    Figure 14 : Rendement moyen grain par traitement

    ES = Erreur Standard.

    On note un effet significatif (P< 0,015) du traitement sur ce paramètre. Le rendement le plus élevé est observé pour Fc-Zn (1,85 tha-1), alors que le plus faible l'est dans F0 (< 1 tha-1), avec une différence significative entre les différentes valeurs moyennes obtenues.

    6.2.5.2. Rendement moyen en paille

    Le tableau VI montre les valeurs moyennes du rendement en paille tel que récoltées dans chacun des traitements.

    Tableau VI : Valeurs moyennes du rendement en paille de riz par traitement

    Traitements

    Rendement paille (tha-1)

    F0

    Fc

    F-Ca

    Fc-K

    Fc-Mg

    Fc-N

    Fc-P

    Fc-Zn

    3,313

    5,105

    5,359

    4,775

    4,452

    3,642

    5,017

    5,260

    Pr>F

    MG

    ES(n=8)

    0.063

    4,616

    0,2121

    ES est l'erreur standard

    On note un effet significatif du traitement sur le paramètre « rendement paille » avec une probabilité F de 0,063. Les valeurs ont varié de 3,31 tha-1 (F0) à 5,36 tha-1 (Fc-Ca)

    6.2.5.3. Rendement moyen en matière sèches

    Le tableau VII montre les rendements moyens en matière sèches (MS) du riz pour chacun des traitements (ES est l'erreur standard).

    Tableau VII: Rendement moyen en matière sèches (MS) par traitement

    Traitements

    Rendement en matières sèches (tha-1)

    F0

    Fc

    Fc-Ca

    Fc-K

    Fc-Mg

    Fc-N

    Fc-P

    Fc-Zn

    4,104

    6,671

    6,923

    6,191

    5,673

    4,831

    6,614

    7,115

    Pr >F

    MG

    ES (n=8)

    0,006

    6,015

    0,2356

    ES est l'erreur standard

    On note un effet hautement significatif (P < 0,006) du traitement sur le rendement en matière sèche totale du riz. Les valeurs ont varié de 4,10 (F0) à 7,11 (Fc-Zn)

    6.2.5.4. Valeur moyenne de l'indice de récolte

    Le tableau VIII montre les valeurs moyennes de l'indice (IR) de récolte par traitement.

    Tableau VIII : Valeurs moyennes de l'indice (IR) de récolte par traitement

    Traitements

    Indice de récolte (p.c)

    F0

    Fc

    Fc-Ca

    Fc-K

    Fc-Mg

    Fc-N

    Fc-P

    Fc-Zn

    19,60

    23,53

    23,25

    21,12

    22,66

    24,95

    23,38

    26,70

    Pr>F

    MG

    ES(n=8)

    0,795

    23,15

    3,327

    ES est l'erreur standard

    L'analyse de l'indice de récolte ne montre aucun effet significatif (P>0,05). Les valeurs ont varié approximativement, de 20 p.c à 27 p.c La valeur la plus élevée 27 p.c est représentée par le traitement Fc-Zn, et la valeur la plus faible, 20 p.c par le témoin (F0).

    6.2.5.5. Analyse de corrélation de Pearson

    Le tableau IX montre les coefficients de corrélation (R) de Pearson et sa probabilité pour le rendement en grain (RG) avec la submersion, le nombre de pieds morts et le nombre de talles attaquées.

    Tableau IX: Corrélation entre les paramètres caractérisant les rendements en grain

    Paramètres

    Coefficients de corrélation R

    Pr> t

    Mortalité × rendement grain

    Rendement grain × submersion

    Rendement grain × talles attaquées

    Submersion × talles attaquées

    -0,5465

    -0,3817

    -0,0183

    0,3627

    0,0012

    0,0311

    0,9210

    0,0413

    L'étude des paramètres aléatoires caractérisant les rendements en grains montre que ces résultats sont interprétables du point de vue des éventuelles corrélations qui existent entre ces variances. Il y'a une corrélation négative (R = -0,38 et R = -0,55) et significative (P< 0,001 et P = 0,03) entre le RG et la submersion d'une part, entre le RG et la mortalité des pieds de riz d'autre part, indiquant un effet dépressif de ces paramètres sur les RG obtenus. Par contre, la corrélation est positive et significative entre la submersion et les attaques observées, démontrant que la submersion a favorisé les attaques de parasites.

    6.2.5.6. Teneur en azote des grains et de la paille

    La figure 15 montre les teneurs en N dans la graine et la paille de riz pour chacun des traitements étudiés.

    Figure 15 : Teneurs en azote (N) dans la graine et la paille de riz par traitement

    Ces teneurs sont plus élevées dans le grain que dans la paille, quel que soit le traitement. Cependant, la teneur déterminée du grain en Fc-N est inferieure à celle de F0. Par ailleurs, les teneurs en azote des traitements Fc-Mg, Fc-Zn et Fc-N sont plus faibles dans le grain à l'opposé de Fc-Ca.

    Conclusion partielle

    Les résultats de la caractérisation morpho-pédologique et physico-chimique des sols de la toposéquence et du site de l'essai agronomique montrent une déficience en azote et en potassium qui ont influencé négativement les rendements du riz. De plus, la distribution des sols du bas-fond a révélé une tendance en l'ensablement menaçant, l'existence de cette aire de culture.

    CHAPITRE VII : DISCUSSION

    La discussion portera essentiellement sur les résultats qui peuvent permettre des recommandations dans la gestion de la fertilité spécifique du site étudié, en concordance avec le concept qui fait l'objet de notre étude.

    Potentiel des bas-fonds secondaires

    L'étude morpho-pédologique du site étudié montre l'existence d'un recouvrement sableux sur des formations plus fines (argile et limon), dominantes dans la partie médiane du bas-fond. Ce recouvrement indique une certaine transgression de couches moins fertiles sur celles de meilleure potentialité, dans la partie latérale, attestant d'un colluvionnement récent. Cette situation serait la conséquence de la dynamique de l'eau le long de la toposéquence, se résumant par l'érosion des sols de plateau, dont les particules plus fines (argile et limon) sont transportées et déposées plus loin dans le bas-fond, alors que les plus grosses sont présentes sur les bordures.

    A terme, ce processus géodynamique pourrait conduire à un élargissement de la zone hydromorphe, au détriment du bas-fond proprement dit, rejoignant en cela, Raunet (1985b), qui avait signalé ce fait lors de son étude des bas-fonds de l'Afrique de l'Ouest. Les travaux de Razafindrakoto (2007), effectués à Madagascar ont aussi indiqué ce phénomène.

    Notre étude révèle que le processus de dégradation des bas-fonds est prononcé dans le bas-fond secondaire étudié, avec l'existence d'une poche sableuse jusqu'à la partie médiane, atténuant le potentiel agronomique, et menaçant l'existence de ce type de bas-fond.

    Les sols des autres segments topographiques, notamment, au niveau du bas de versant, présentent plusieurs déficiences en nutriment pour les cultures vivrières, à l'exception du bas-fond. Cette analyse soulève la question de gestion rationnelle des ressources en sol, ce qui justifie l'exclusion des sols de bas de versant pour une culture vivrière intensive comme le montre les travaux de Koné et al., (2009). Toutefois, l'existence d'une nappe phréatique au niveau du sol (>70 cm) de bas de versant lui confère, temporairement, des propriétés favorables à des cultures spécifiques (riz pluvial, maraîcher, etc).

    Dans le bas-fond proprement dit, on a noté une texture équilibrée, qui pourrait se prêter à une bonne riziculture irriguée. Cependant, il pourrait y avoir une déficience en K (<0,10 cmolkg-1) dans la couche 20 - 60 cm de profondeur du sol, de sorte à affecter le rendement de cette culture. La dominance des teintes 2,5Y et 5Y, au détriment de Gley1, laisse croire que la toxicité ferreuse (ADRAO, 2006), l'une des contraintes les plus répandues dans les bas-fonds (ADRAO, 2002; Fageria et al., 2002) est inexistante ou mineure contrairement aux sols hydromorphes (gleysols) de la région du Bélier (Zro Bi et al., 2012) qui présentent des risques réels de toxicité ferreuse. En effet, du point de vu morphologique, on note une largeur du bas-fond de plus 100 mètres environ avec un sol à une texture variable correspond à un bas-fond secondaire tel que décrit par Ambouta et al., (2005), mais équilibrée, permettant un bon drainage qui est une action atténuante et de lutte contre le phénomène de la toxicité ferreuse préconisé par ADRAO (2006).

    Contraintes minérales dans le bas-fond secondaire de M'bé

    Les effets de déficiences minérales observés lors de la période végétative se sont manifestés par les symptômes caractéristiques pour N, Mg et K. Cependant, ces symptômes ont été temporaires, en disparaissant au début du stade reproductif. Cela permet de supposer que la plante de riz aurait un besoin plus prononcé en ces nutriments durant la phase végétative, comparativement à la phase reproductive. Si les traitements Fc-N, Fc-K et Fc-Mg n'ont eu aucun effet significatif sur la hauteur du riz, ils ont induit des effets dépressifs sur les nombres de talles et de panicules comptés à la maturité du riz, en dépit de l'absence de symptômes foliaires. Les indices de Chaminade, calculés pour Fc-N, Fc-K et Fc-Mg sont à 77 p.c ; 85 p.c ; et 84 p.c respectivement et attestent une déficience secondaire pour ces nutriments. Cette analyse souligne l'ambiguïté de la nutrition minérale du riz, du fait des effets phénotypiques temporaires. Les traitements en Fc-N, Fc-K et Fc-Mg donnent des rendements en grains (RG) plus faibles, alors que ceux en Fc-Zn, Fc-P et Fc-Ca ont induit de hauts rendements similaires à celui de la fumure complète (Fc). L'apport de Zn, P et Ca ne serait donc pas un impératif pour la riziculture dans l'agro-écologie étudié, alors que celui de N, K et Mg se justifie. Les analyses du sol confirment la déficience en N (< 1 gkg-1) et K (< 0,10 cmolkg-1) par opposition à Mg (2,26 cmolkg-1) dont la teneur est suffisante pour les cultures, selon Mahoulli (1997). L'effet du traitement Fc-Mg n'est donc pas lié à la teneur du sol en Mg, mais plutôt à des effets indirects résultant d'interactions. En effet, malgré une teneur suffisante en Mg du sol, des symptômes de déficience sont notés. Ceci peut être lié au pH du sol (5,5 < 5,6) (Ferrari et Sluijsmans, 1955), comme l'ont montré les études de terrain. Il y aurait donc un problème de disponibilité de Mg pour la nutrition du riz, en dépit d'une teneur suffisante.

    Vu que l'exclusion de N de la fumure complète-Fc a induit l'effet dépressif le plus important (77 p.c), faisant de lui le nutriment le plus limitant, nous présumons que l'exclusion de Mg dans le traitement Fc-Mg pourrait influencer la nutrition azotée du riz. En effet, la figure 15 indique que Fc-Mg a été parmi les traitements à faible exportation de N, avec un taux plus élevé dans la paille. Il y'a donc eu une plus faible translocation de N, alors que c'est ce processus physiologique qui favorise les productions quantitatives et qualitatives. Cette analyse dénote l'existence d'une forte interaction entre la nutrition azotée et celle du magnésium, en riziculture, dans l'écosystème étudié. Cette interaction serait due à une synergie entre Mg et N pour la nutrition du riz (Givelet et Guénégan, 2003 ; Peltier, 2009). Par conséquent, la dépréciation physiologique de l'un devra affecter parallèlement l'autre. On a donc une inhibition du synergisme entre N et Mg, entravant le rendement en grain dans Fc-Mg. Ceci peut être aussi dû à l'effet antagoniste de K sur l'absorption de Mg (Epstein, 1972). Même si cela a un rôle secondaire dans la dépréciation du rendement en grains en Fc-Mg, il peut réduire le rôle de synthèse des carbohydrates et le transport des assimilats, dévolu à Mg (Mengel and Kirkby, 1982).

    Limite de la nutrition minérale du riz dans le bas-fond pendant l'harmattan

    Bien que le riz soit tolérant à un large éventail de conditions climatiques, pédologiques, et hydrologiques (Dembélé, 1995 ; Courtois, 2007), certains facteurs climatiques ou environnementaux, notamment, l'air, la lumière, l'énergie solaire, l'eau et les sels minéraux, ont une incidence considérable sur les rendements, en agissant sur les processus physiologiques liés à la formation du grain (FAO, 2003b).

    Notre étude s'est déroulée en plein harmattan (décembre, janvier et février), dans un bas-fond soumis à des assèchements intermittents, dus à la mauvaise gestion de l'eau du barrage. Ces assèchements sont survenus pendant le plein tallage, à l'initiation paniculaire ainsi qu'au stade de remplissage des grains, qui constituent des phases critiques pour le besoin en eau (Scaskine et Shepilenia, 1947). Cette mauvaise gestion de l'eau, avec pour conséquence une insatisfaction du besoin en eau du riz, a dû influer sa production en grains en induisant des conditions permanentes de sécheresse défavorables à la reproduction du riz ; plante assez exigeante en eau (Courtois, 2007), occasionnant de ce fait, des réductions drastiques des rendements en grain (Lafitte, 2002). Cette pratique limiterait la tolérance des cultures (Lafitte et al., 2004) à la sécheresse gage d'une amélioration des rendements des cultures.

    En effet, les doses de fertilisants appliquées visaient un rendement en grains de 8 tha-1. Or, le maximum de rendement grain n'a été que de 1,85 tha-1, avec Fc-Zn. Cependant, ce traitement a induit une production de matière sèche totale de 7,11 tha-1, proche de notre objectif de rendement. Il y aurait une très forte production de paille (3,21 - 5,26 tha-1). Cela est illustré par de faibles (< 30p.c) valeurs de l'indice de récolte-IR. On déduit de cette analyse qu'il y'a eu une absorption optimale des fertilisants, en dépit de la mauvaise gestion de l'eau. Le faible rendement en grains serait la conséquence des dommages des organes de reproduction (organes floraux et pollens) tels que décrits par Petrovskaïa (1955) et Anukiev (1959).

    On ne saurait ignorer l'incidence des inondations lors des épisodes d'irrigation, du fait d'un mauvais aménagement du périmètre rizicole. En effet, nos résultats indiquent que la submersion a favorisé des attaques de parasites, qui, eux-mêmes, ont induit la mortalité des pieds de riz et déprécié le rendement en grains.

    Il faut noter que les températures minimales et maximales ont varié respectivement, de 20-21°C et de 33-34°C, durant l'expérimentation. Or, selon la FAO (2003b), les gammes de températures pour un bon tallage et un bon remplissage des grains sont, respectivement de 25-31°C et de 20-25°C. Théaka (1988) a montré que, les basses températures dénaturent et décomposent les chloroplastes, conduisant à la libération de beaucoup de ferments grâce auxquels certains processus enzymatiques, qui se réalisent dans les plastides, commencent à se réaliser directement dans le protoplasme. Les effets néfastes des basses températures se traduisent par un blocage des processus de croissance, la réduction de la hauteur, le retard à la levée, la lenteur de la vigueur végétative, la décoloration foliaire, le retard à la floraison, une grande stérilité de l'épillet, une maturation irrégulière et une épiaison paniculaire incomplète. Cette baisse de température conduirait la plante à développer des processus d'adaptation (Fujii et al., 2004) au détriment de la reproduction, comme le révèlent les travaux de Cornic (2007) et Koné et al., (2008). Ce qui contribuerait à réduire considérablement les rendements. Néanmoins, le plus grand rendement obtenu durant l'expérimentation a été presque le double du rendement moyen, habituellement, obtenu en riziculture, en Côte d'Ivoire (DCGTx, 1990; REI, 2003) et approximativement égal à celui obtenu par Koné et al., (2008) au Togo pour la riziculture de plateau.

    Vu que plusieurs contraintes ont impacté négativement le rendement en plus des effets de l'harmattan, nous avons des raisons de croire que, dans des meilleures conditions d'aménagement et d'irrigation, une fumure de base, composée de N, K, et Mg serait la mieux indiquée pour la riziculture, dans l'agro-écologie étudiée, en période d'harmattan.

    Cette étude, nous permet proposer quelques options de gestion qui pourraient aider à atténuer le problème de l'ensablement du bas-fond. Ainsi, pour limiter et/ou arrêter l'érosion des sols de plateau dont les particules fines sont transportées et déposées dans le bas-fond, il faudra maintenir une couverture végétale pérenne (agroforesterie) ou utiliser des plantes comme les légumineuses sur les plateaux, notamment au sommet d'interfluve, qui présente le taux de sable le plus élevé en surface. Dans le bas de versant, un apport de fertilisants riche en N, P, K, et Mg se justifie pour une mise en valeur agricole.

    CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

    Cette étude se proposait de vérifier les hypothèses suivantes :

    · il est probable qu'en plus des déficiences en N, P et K, généralement, identifiées dans l'agro-écologie de la vallée du Bandama, des déficiences en Ca et/ou Mg et/ou Zn s'y manifestent en riziculture ;

    · vu que Ca et/ou Zn ont été identifiés comme nutriments déficients pour la riziculture irriguée dans d'autres agro-écologies en Afrique de l'Ouest, ces nutriments pourraient être nécessaires pour la riziculture en Côte d'Ivoire ;

    · la richesse de la roche-mère en feldspath et en micas (muscovite et biotite) et sa faible teneur en minéraux ferromagnésiens pourraient induire de faibles teneurs en Ca, Mg et Zn dans les sols de l'agro-écologie étudiée en dépréciant le rendement et la qualité du riz ;

    · compte tenu de l'environnement ferrallitique, l'effet de la submersion en eau pourrait induire la réduction du fer et provoquer une toxicité ferreuse du riz en dépréciant le rendement du riz.

    Les déficiences des sols du bas-fond en N et K ont été révélées pour la riziculture irriguée par les analyses chimiques du sol et les plus faibles rendements en grains enregistrés par les traitements Fc-N et Fc-K. De plus, l'absence de Mg dans la fumure complète a impacté négativement les rendements en grains du riz dans l'agroécosystème malgré sa teneur suffisante dans le sol selon les analyses chimiques. Ces résultats vérifient les deux premières hypothèses émises. Par contre, aucune manifestation de déficience n'a été observée en Ca et en Zn qui ont enregistré les meilleurs rendements sur pratiquement tous les paramètres de rendement. Ce qui ne saurait vérifier la troisième hypothèse. Quant, à la toxicité ferreuse, malgré la présence de nombreuses taches rouille et grisâtre, caractéristiques, respectivement, de l'oxydation et de la réduction du fer observées dans le milieu, aucune trace de toxicité n'a été constatée, probablement dû au bon drainage du bas-fond. De plus, les sécheresses intermittentes intervenues n'ont pas permis de vérifier cette hypothèse.

    Ce travail avait pour objectif principal, l'amélioration des connaissances de la nutrition minérale du riz pour une plus grande production dans les bas-fonds secondaires, en période d'harmattan, et comme objectifs spécifiques :

    ü la caractérisation morphologique et physico-chimique de bas-fond secondaire en zone de savane guinéenne ;

    ü l'identification des nutriments déficients dans le sol pour la riziculture dans l'agro-écologie concernée ;

    ü l'appréciation de l'impact des contraintes minérales du sol sur le rendement en grain de riz sous effet de l'harmattan.

    Les résultats de la caractérisation morphopédologique et physico-chimique ont révélé, non seulement les limites de l'aptitude des ferralsols dans un paysage de sommet cuirassé, démantelé, pour la culture vivrière, mais, expose la menace de l'existence des écologies de bas-fond, du fait de l'ensablement. L'incidence de l'harmattan s'est manifestée par les effets néfastes des basses températures sur les organes reproducteurs et des réactions physiologiques. De façon spécifique, elle met en évidence les effets de certaines contraintes, habituellement négligées dans les bas-fonds irrigables, telles que la submersion et l'insatisfaction du besoin en eau, qui doivent désormais constituer des facteurs limitant, autant que la déficience minérale et l'harmattan. Enfin, les déficiences des sols de bas-fond secondaires sur granito-gneiss en N et K ont été révélées pour la riziculture irriguée, avec un effet antagoniste de la limite de la nutrition en Mg sur celle de N, imposant du fait, ce nutriment dans la composition de la fumure de base.

    Pour, améliorer la production rizicole dans l'agro-écologie étudiée, la fumure de base devra être composée de N, K et Mg, encourageant la riziculture durant l'harmattan pour un rendement voisin à 2 tha-1 au lieu de moins d'une tonne.

    A la lumière de nos résultats, nous pouvons dire que l'objectif principal recherché est atteint.

    Néanmoins, cette étude ne répond pas entièrement aux préoccupations liées à la nutrition minérale du riz dans les bas-fonds secondaires.

    C'est pourquoi, les perspectives suivantes sont à envisager :

    1- analyse et caractérisation de la variabilité temporaire des symptômes de déficience minérale chez la plante du riz ;

    2- évaluation de l'effet de la fumure recommandée sur le rendement du riz en période d'harmattan dans un périmètre rizicole, avec maitrise totale de l'eau ;

    3- quantification et comparaison des besoins minéraux du riz entre les périodes végétatives et reproductrices.

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    ANNEXE 1 : DESCRIPTION DES PROFILS PEDOLOGIQUES

    Quatre profils ont été réalisés depuis le plateau jusqu'au bas-fond.

    Figure 1: profil-1 de sommet de plateau

    Position géographique : 7°58'87''N-5°03'88W

    Typologie : Plintic Ferralsol Ferric Végétation : savane

    Roche mère : granite pente : 0 - 2 p.c sur plateau

    0 - 22 cm: Horizon O1, gris foncé (10YR 2/2) et humifère, texture limono-sableuse (10 - 20

    p.c d'argile), structure grumeleuse, et une consistance peu friable, très peu

    gravillonnaire (0 - 5 p.c), nombreuses racines, de taille millimétrique à

    centimétrique, à orientation préférentielle subhorizontale, poreux, transition

    diffuse, limite plus ou moins régulière.

    22 - 35 cm: Horizon A11, jaunâtre (10YR 3/3), peu humifère, texture sablo-argileuse (avec

    50 p.c d'argile), structure grumeleuse, peu consistante, très peu

    gravillonnaire (< 5 p.c), nombreuse petites racines millimétriques,

    d'orientation subhorizontale, poreux, transition diffuse, limite plus

    ou moins régulière.

    35 - 60 cm : Horizon A12, jaunâtre (7,5YR 2,5/3), humifère, texture sableuse (30 - 40 p.c

    d'argile ), structure grumeleuse, friable très peu gravillonnaire

    (< 5 p.c), de rares racines, de taille millimétrique, poreux, transition

    diffuse, limite plus ou moins régulière.

    60 - 90 cm : Horizon A13, brun-rougeâtre foncé (5YR 3/4), non humifère, texture sablo-

    limoneuse (30 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse peu

    consistante, peu gravillonnaire (5 - 10 p.c), quelque rares petites racines

    millimétriques, présence d'habitat d'animaux (nid de fourmi) de nombreux pores

    avec présence de galeries, transition diffuse, limite plus ou moins régulière.

    90 - 110 cm: Horizon A14, brun-rougeâtre (2,5YR 4/4), non humifère, texture sablo-limono-

    argileuse (40 p.c d'argile), structure polyédrique subangulaire peu

    consistante et gravillonnnaire (30 p.c), rares petites racines millimétriques,

    nombreux petits pores, présence de quelques galeries, transition diffuse, limite

    plus ou moins régulière.

    > 110 cm: Cuirasse.

    Figure 2: Profil-2 du mi-versant

    Position géographique: 7°58'87''N-5°03'88''W

    Typologie : Plintic Ferralsol Ferric Arenic Végétation : savane

    Roche mère : granite Pente : 2 - 4 p.c

    0 - 10 cm : Horizon O1, jaunâtre (10YR 2/2), humifère à texture limoneuse (10 - 30 p.c

    d'argile), structure grumeleuse, friable, poreux , tres peu gravillonnaire (0 - 5

    p.c); avec quelques petites racines, millimétriques à centimétriques, d'orientation

    subhorizontale, transition diffuse, limite plus ou moins irrégulière.

    10 - 20 cm : Horizon A11, brun-rougeâtre (7,5YR 3/1), humifère, texture limono-argileuse

    (40 - 50 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu consistante,

    poreux, très peu gravillonnnaire (0 - 5 p.c), quelques grosses racines, de taille

    centimétrique, transition nette, limite irrégulière.

    20 - 30 cm : Horizon A12, rougeâtre (5YR 3/1), peu humifère, texture limono-sablo-argileuse

    (30 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu consistante ;

    très peu gravillonnaire (0 - 5 p.c), quelques rares petites racines, de taille

    millimétrique, poreux, présence de galeries d'animaux, transition diffuse,

    limite plus ou moins régulière.

    30 - 41 cm : Horizon A13, rougeâtre (5YR 3/3), peu humifère, texture limono-argileuse (30 -

    50 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu consistante, très

    peu gravillonnaire (0 - 5 p.c), quelques petites racines, millimétriques, poreux,

    présence de galeries d'animaux, transition nette, limite plus ou moins régulière.

    41 - 70  cm: Horizon A14, rougeâtre (5YR 4/6), non humifère, texture limono-sablo-

    argileuse (> 30 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu

    consistante, gravillonnaire (> 30 p.c), absence de racines, poreux, transition

    diffuse, limite plus ou moins régulière.

    >70 cm : Horizon de cuirasse

    Figure 3: Profil-3 au bas de versant

    Position géographique: 7°57'98''N -5°03'89'' W

    Typologie : Arenosol Végétation : Savane

    Roche-mère : Granite pente : 2 - 4 p.c

    0 - 15 cm : Horizon O1, jaunâtre (2,5Y 2,5/1), très humifère, texture limoneuse (5 - 10 p.c

    d'argile), structure grumeleuse, friable, apparemment pas d'éléments

    grossiers, nombreuses racines centimétriques, poreux, transition diffuse, limite

    irrégulière.

    15 - 20 cm: Horizon A11, jaunâtre (2,5Y 2,5/1), très humifère, texture limono-sableuse (5 -

    10 p.c d'argile), structure grumeleuse, friable, apparemment pas d'éléments

    grossiers, nombreuses racines, de taille millimétrique à centimétrique, très

    poreux, transition diffuse, limite plus ou moins régulière.

    20 - 35 cm: Horizon A12, jaunâtre (5Y 2,5/1), humifère, texture limono-argileuse (45 p.c

    d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu consistante, absence

    d'éléments grossiers, quelques petites racines, poreux, transition diffuse, limite

    plus ou moins régulière.

    35 - 50 cm : Horizon A13, jaunâtre (5YR2,5/1), non humifère, texture limono-sablo-argileuse

    (5-10 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu consistante,

    très peu gravillonnaire (0-5 p.c), rares racines millimétriques, très poreux,

    transition diffuse, limite plus ou moins régulière.

    50 - 70 cm : Horizon AB(g), jaunâtre (7,5YR 4/3), non humifère, à texture sablo-

    argileuse (50 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, non

    consistante, très peu gravillonnaire (0 - 5 p.c), absence de racine, présence de

    nombreuses taches rouilles (7,5YR5/6), poreux, transition nette, limite plus ou

    moins régulière.

    > 70 cm : Altérite + nappe

    Figure 4 : Profil-4 dans le bas-fond.

    Position géographique: 7°67'48'' N -5°10'52'' W dans le bas-fond

    Typologie : Gleyic ferralsol Végétation : jachère

    Roche-mère : granite Pente : bas-fond

    0 - 15 cm : Horizon O2, brun-rougeâtre foncé (10YR 3/2), humifère,  à texture argilo-

    limoneuse (50 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse, peu

    compacte, absence d'éléments grossiers, quelques racines millimétriques,

    poreux, transition nette, limite irrégulière.

    15 - 45 cm : Horizon A11, rouge grisâtre (10YR6/2), peu humifère, texture

    argilo-limoneuse (50 p.c d'argile), structure polyédrique subanguleuse 

    peu compacte, présence nombreuses tâches rouilles (7,5YR5/8)

    d'hydromorphie, rares racines, de taille millimétrique, peu poreux, ne

    transition diffuse, limite plus ou moins régulière.

    45 - 70 cm : Horizon Bg, gris rougeâtre clair (10YR 7/2), non humifère, texture argileuse,

    structure polyédrique subanguleuse, compacte, absence de racines, présence de

    nombreuses tâches rouilles (10R 3/4) et bleu-verdâtre (gley1 5/5G), peu

    poreux, transition diffuse, limite plus ou moins regulière.

    >70 cm : Altérite + nappe.

    ANNEXE 2 : SYMPTÔMES CARACTERISTIQUES DES DEFICIENCES MINERALES OBSERVEES

    Jaunissement et rabougrissement de plant de riz

    Figure 1 : Témoin de l'essai démontrant un besoin de fertilisation

    Jaunissement suivi de nécrose

    Figure 2: Symptômes foliaires caractéristiques de la déficience en potassium-K

    Chlorose magnésienne

    Figure 3: Chloroses caractéristiques d'une déficience en magnésium

    ANNEXE 3

    ANNEXE 3: DISPOSITIF EXPERIMENTAL

     
     
     

    F0FCFC-MgFC-KFC-NFC-ZnFC-PFC-CaFC-K FC-CaF0FC-MgFC-PFC-NFC-Zn FCFC-ZnFC-KFC-CaFC-NFC-MgFC-PFC F0FC-CaF0FC-MgFC-PFC-KFC FC-NFC-Zn

     

    Légende

    Block ou répétition

    Zone d'emblavage

    Zone de séparation entre les répétitions

    F0

    Micro-parcelle avec traitement (ici traitement témoin-F0)

    Figure 1: Dispositif expérimental de l'essai






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand