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Analyse de l'activité et évaluation des facteurs de pénibilité du travail. Le cas des maréchaux ferrants

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par Anne-Sophie LETOUSEY
Université de Basse-Normandie - Sciences du mouvement et ergonomie 2012
  

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Annexe 7 : Réalisation du Document Unique

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Annexe 8 : Entretiens représentatifs

Entretien 1

24 ans

Il a débuté il y a 1 an 1/2

Depuis l'âge de 6 ans il pratique l'équitation car sa marraine était dans ce milieu en tant que monitrice, mais depuis 3 ans il ne pratique plus. Son métier n'était pas une vocation il voulait travaillait dans les chevaux mais dans quoi il na savait pas, un jour il a passé des tests au haras du pin il les a réussi donc il a décidé de continué il y avait seulement 8 places. Il ne regrette pas son choix même si s'est un métier pénible. Il doit tout à son maître d'apprentissage c'est lui qui lui à tout appris. « On copie ce que fais le patron si son camion était bien rangé alors on aura pris cette habitude.

Sa formation : haras du pin + saint hillaire du harcouet pour un BTM

Avant d'être à son compte il était salarié à Deauville avec les purs sangs (plus de danger avec cette race) maintenant son statut es entreprise individuelle.

Son enclume pèse 30 kg

Avec la chaleur son métier devient encore plus pénible (sueur, transpiration, s'use plus vite) Accident : coup, écrasement du mollet.

Il n'utilise pas le trépied car il n'a pas était habitué.

Il utilise la servante car c'est agréable, peu couteux, économique physiquement, c'est un bon moyen de prévention pour le dos.

Les parties du corps où il souffre le plus sont le dos, les hanches et les genoux.

Avec les jeunes poulains c'est difficile car ils ne sont pas habitués et bien souvent les propriétaires ne les habituent pas.

Il ne pense pas aller jusqu'à la retraite, mais à l'avenir il travaillera moins c'est sûr pour se préserver peut être un mi temps.

Il pense à une reconversion dans une pension de chevaux ou ouvrir un centre équestre.

En ce moment il occupe ses temps libre dans la rénovation de sa maison cela lui permet de se changer les idées.

Pour en vivre il dit que sa dépends de ses besoins, si il y a deus salaires alors 6 chevaux ses suffisant pour en vivre. Il a démarré avec 4 chevaux par jour sur 5 jours maintenant il en fait 6 par jour.

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Il dit que certains ouvriers en font jusqu'à 12 par jour, donc le patron est content mais il pense que le travail est mal fait et bâclé, puis pour la santé se n'est pas bon du tout.

Il met environ 50 min par cheval. Pour un pur sang ou un trotteur il met 30 min quand tout se passe bien.

Il roule énormément environ 200 km par jour.

Ça lui arrive de travailler à l'hippodrome cela lui permet de se reposer car il n'y a pas beaucoup de travail : exemple 3 déferrages et 1 ferrage, c'es un forfait donc c'est bien.

Il y a des périodes de creux surtout l'hiver car les personnes montent moins à cheval donc un peu plus calme chez les particuliers.

Il travaille avec euroferm et firm => marques de fers.

Il travaille avec des fers à chaud car permet d'avoir le pied à plat, il ne supporte pas la ferrure à froid.

Il a besoin de bouchons d'oreilles que s'il travaille à l'intérieur et si il y a beaucoup de modifications à apporter au fer.

Les moyens de préventions sont la servante et le trépied, et le siège du véhicule. A l'école il parle de moyen de prévention et des risques.

Dans le camion tout doit être à hauteur, d'avoir un haillon pour la pluie, l'idéal serait d'avoir l'enclume qui sort directement cela éviterait de la porter en arrivant et de la remettre à sa place en partant. Il faudrait des plaques coulissantes pour la meuleuse par exemple, les fers en dessous.

Chez les particuliers ce n'est pas évidents car bien souvent on n'a pas d'espace aménagé, parfois on ferre dans des champs dans notre véhicule n'est pas accessible donc on n'est obliger de prendre tout les matériaux avec nous à cause de la boue, l'hiver etc.

Il peut y avoir danger s'il y a des chiens qui effraye les chevaux, ou bien qui nous font trébucher, les tracteurs mais bien souvent les chevaux sont habitués.

Lors de cet entretien j'ai vu un cheval avec une fourbure ca qui provoque une descente de la phalange car excès d'alimentation don il doit mettre le fer à l'envers pour maintenir les postérieurs. On trouve se genre de maladie chez les particuliers car il y a négligence.

Pour faire ce métier il faut être très patient, si on est fatigué c'est beaucoup plus dur, il faut savoir se contenir, rester calme même quand sa énerve. Exemple quand le propriétaire donne des carottes au cheval quand il bouge ce n'est pas bien.

A son compte on prend plus de plaisir c'est différent.

Pendant le ferrage il continue à ferrer son cheval à l'intérieur de l'écurie car il fait trop chaud et le cheval bouge de trop car beaucoup trop de mouches.

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La cage de contention pour les purs sangs par exemple coûte 2500 à 3000 euros HT ce qui n'est pas si excessif pour toute une carrière.

Je remarque qu'a l'intérieur il y a une marche qui surélève le cheval donc félix se trouve 5 cm en dessous du cheval, je remarque qu'il souffre moins sa posture est plus confortable aussi bien pour le maréchal que pour le cheval. => Idée de moyen de prévention aménagé un endroit surélever pour le cheval ou bien construire « une remorque » pour placer le cheval dessus pour le surélever.

Quand le cheval a mal il bouge car c'est très sensible pour lui. A l'intérieur il manque de la lumière.

Ses horaires : 8h 8h30 jusqu'à 19h 19h30 parfois 17h. Le fait d'être patron cela lui permet de gérer ses horaires, il prend des repos quand il veut.

Quand il commence il regarde quel est le problème et par le avec la propriétaire pour avoir son avis

Quand il finit son ferrage il fait trotter le cheval pour vois si tout est bien.

C'est un travail routinier mais faut savoir se différencier avec les différentes races. Il me fait sentir une pâte, l'odeur est très nocives, la tête me tourne.

Il utilise un tablier, des chaussures de sécurité mais pas de lunette de protection ni des lunettes de vue car avec la sueur ce n'est pas pratique. Mais il précise que pour la forge il utilise les lunettes de protection.

Quand je suis par le saint hilaire il dit qu'il y a trop de contradiction c'est-à-dire capa / adulte : en 3 ans de formation pour les capa les adultes ne font que 6-8 mois.

En ce qui concerne le projet de la nouvelle forge il est trop près des classes donc pas pensé du tout. !

De plus lors de son BTM à saint hilaire si il oublié ses bouchons d'oreilles c'était vraiment trop insupportable il en faisait le minimum.

Félix est un homme très stressé et très hyperactif.

D'après lui il a une centaine de maréchaux en Normandie (pages jaunes) il faut ajouter les salariés et les retraités qui travaillent encore.

Pour le ferrage il prend 71 euros pour les 4 fers.

Il « se repose » quand il va au camion, quand il prend ses outils, quand il parle à la propriétaire, quand il analyse le pied.

Dans la prévention fer à chaud à long terme : épaule, coude, poignet.

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Il existe des fers en aluminium => fer orthopédique. Félix ne pratique pas de sport par manque de temps.

Il n'est pas contre les filles dans ce métier car elles sont plus soigneuses que les hommes. Mais on favorise les hommes car avec les femmes il y a toujours le problème des congés de maternité, donc difficulté à trouver un emploi.

Ca lui arrive d'avoir des éclats de métal dans les yeux d'ailleurs une fois il a été obligé d'aller à l'ophtalmo.

Son camion ne comporte pas d'aération, ni d'extincteur, ni de séparation, car bien souvent on n'y pense qu'après. Il a eu un accident cet hiver à cause de la neige il a été obligé de se protéger au maximum la tête car tout volé dans le camion : enclume, bouteille de gaz, fers etc => très dangereux

Il souffre d'insomnie que si les clients tardent à le payer sinon il dort très très bien car métier physique.

Il préfère travailler dans les petits endroits (pas plus de 20 chevaux) car les grandes structures tardent à payer exemple retard de 2000 € depuis 5 mois.

Le travaille seule ne le dérange pas car il n'aime pas travailler à deux, certains particuliers ne sont pas pour le travaille à deux surtout chez les galopeurs car les particuliers veulent être sur de la qualité du travaille accomplis donc les apprentis ne sont pas les bienvenues.

Lors du ferrage le cheval est tenu avec une corde, si le cheval s'énerve il doit pouvoir se libérer donc le licol ou le mousqueton cassent sinon il y aurait trop de danger de blessures du cheval. Certains utilisent des élastiques mais ce n'est pas bien car quand le cheval s'énerve l'élastique part trop loin et donc parfois se retrouve dans les carrières donc dangereux et puis cela coûte trop cher.

En ce qui concerne les purs sangs le ferrage se passe dans le box, pour ne pas le changer d'environnement, car ces chevaux sont très stressés et très peureux.

Le délai pour une prise de rendez-vous est d'une semaine.

Très gentil, parle énormément, il explique bien, reste à disposition si j'ai le moindre souci.

Il m'a donné des coordonnées « de ses collègues » qui pour lui seraient intéressant d'aller voir.

Entretien 2 : maréchal installé depuis 1980, le 5ème inscrit dans le calvados.

Ce maréchal a sa clientèle à titrer, c'est-à-dire qu'il ne prend pas de nouveaux clients.

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Il y a 40 ans on lui disait déjà que ce métier était pénible, on le mettait en garde en lui disant de changer de métier. Après plus de 40 ans d'exercice lui-même conseil aux jeunes maréchaux d'avoir plusieurs cordes à leur arc.

Il roule beaucoup 1000 km par semaine. Son enclume pèse 60 kg

Pour lui il y a du travail pour celui qui en veut car il y a 2 à 3 fois plus de chevaux qu'auparavant mais pour lui certaine formation sont honteuses comme la formation adulte.

Ce métier est pénible si les maréchaux ne font pas attention, il faut une façon de faire et un rendement qui tient. => il faut savoir se préserver et ne pas travailler au dessus de ses limites.

Pour lui il n'y a pas de routine car chaque cheval est différent, et il y a beaucoup de maladies ce qui permet une diversification.

D'ailleurs pour les chevaux de courses c'est délicat car le maréchal n'a pas le droit à l'erreur. Si il gagne c'est grâce au jockey, si il perd c'est à cause du maréchal. Des fois les propriétaires viennent réprimander le maréchal, il leurs répond : « - tu veux m'apprendre mon métier, vas-y prends ma place » du coup les mécontents partent. Il travaille beaucoup en collaboration avec le vétérinaire.

Ce maréchal a commencé le ferrage à la française mais il dit que c'est difficile d'apprécier les aplombs et c'est dangereux car on ne sent pas les réactions du cheval. => Moins bon travail, plus fatiguant pour le cheval car la patte est levé plus haut.

Il adore faire les purs sangs car ils sont léger, si ils sont en confiance ils sont très doux.

Il a eu un accident il y a 5 ans (le seul de sa carrière) d'après lui c'est de sa faute car il a fait confiance au client (le propriétaire du cheval) : le propriétaire tenait le cheval avec une corde au travers des barreaux, mais malheureusement il la tenait trop fortement donc le cheval a eu le nez serré dans les barreaux, il s'est affolé à lever les postérieur, et est tombé. Le maréchal était derrière, le cheval lui est tombé dessus.

Il ne se plaint jamais, il dit juste qu'il a des douleurs fantômes « -la mémoire des sensations douloureuse reste dans le cerveau ! » donc il n'a jamais mal sauf quelques myosites, donc il ne comprend pas que tous les maréchaux se plaignent.

Ce maréchal a vraiment un don avec les animaux, il est calme, doux d'ailleurs il a une anecdote : il était palefrenier il devait tondre 10 chevaux dans un centre équestre, après les avoir tondu il a était voir le directeur qui lui dit « - bon on va appelé le vétérinaire pour le pur sang » mais le maréchal avait tondu les 10 sans savoir que le dixième devait être endormi sinon il ne se laisser pas faire, en faite le maréchal passer l'étrille sur tous les chevaux et ensuite passer la tondeuse, les chevaux étaient donc en confiance et ne sentaient pas la tondeuse et ne prêtaient pas attention au bruit.

Cela fait 30 ans qui travaille pour le centre équestre, il n'a toujours pas d'endroit approprié, on lui promet mais il sera en retraite quand cela sera fait. C'est dangereux car le maréchal est dans le passage des box, les enfants sont autour, reste derrière le cheval, ils ne font pas

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attention. => le choix de l'endroit est capital et a une incidence sur la fatigue donc bien choisir sa clientèle

Il compare les chevaux à l'humain en disant que quand on est endormi nos membres sont très lourds les chevaux s'est pareil, de plus si le cheval est nerveux c'est plus fatiguant pour le maréchal car il bouge souvent.

Il applique le règlement militaire c'est-à-dire qu'il fer antérieur gauche puis le postérieur gauche, le postérieur droit et enfin l'antérieur droit => le technique se fait dans le temps pour lui c'est la moins mauvaise. Si le cheval a un pied boiteux, il commencera par celui-ci.

Il se sert de la servante que pour les chevaux lourds et que si il y a beaucoup de coups de rape à donner.

Il a pris une fois un apprenti mais par manque de motivation de celui-ci il a du arrêter le contrat.

Les conseils qui pourraient donner sont d'avoir d'autres formations en tête, de ne pas se laisser faire avec les clients, d'ailleurs il faut bien choisir sa clientèle car au début on récolte les mauvais payeurs ! Faire du sport et au moins suivre la formation CAPA. Et boire beaucoup. Avoir un bon maître d'apprentissage, des personnes performantes. Etre motivé, une bonne endurance et ne pas avoir des problèmes physiques. Faire ce métier avec la durée pour acquérir un savoir. Il faut savoir faire le vide, plus de stess, le cheval se sentira en confiance et n'aura plus d'animosité donc moins de risques. Il ne faut pas hésiter à faire une pause de 5 min et tout vas mieux.

Entretien 3 : une jeune fille en formation

Pourquoi avoir choisi ce métier ? « je voulais faire un métier d'homme, mais au contact des chevaux ! »

Cette jeune fille va peut être arrêté sa formation car c'est un monde trop macho, elle ne trouve pas sa place (malgré son fort caractère !)

Elle a eu des difficultés à trouver un patron, car elle faisait un essai il lui disait je te prends et deux semaines plus tard, son camarade lui annonce qu'il est pris par ce même patron en lui disant que le patron ne la prendra pas car elle est trop lente.

Une fois son patron trouvé les difficultés ne sont pas arrêtés, en effet il n'avait pas confiance e elle, elle ne pouvait pas progresser, faisait plus de 40 heures par semaine, (les heures supplémentaires n'étaient pas payés). Elle a subit des violences avec un client qui l'a agressé physiquement.

Elle dit qu'un des formateurs n'est pas pour que le métier se féminise, donc il est toujours après elle.

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Plus tard elle ne fera pas ce métier à temps pleins, se sera juste quelques journées par semaine ou que les matinées par exemple. Ce métier est trop dur physiquement et surtout moralement, elle stress beaucoup, dort mal, angoisse et pleure beaucoup. Elle n'imaginait pas cela en faisant la formation pourtant c'est toujours la seule à répondre aux questions en cours « -je ne suis pas bête, je suis comme les autres, c'est parce que je suis une fille que l'on m'accepte pas ! »

Entretien 4 : un jeune maréchal en activité depuis 14 ans (par mail)

Mon ressenti sur son métier: c'est un métier très bien, manuel très passionnant en contact avec des animaux qui ont une force impressionnante mais que l'on n'arrive pas toujours à maitriser.

Je fais ce métier depuis 1999 j'ai commencé par un apprentissage de trois ans avec au bout un BEPA activité hippique option maréchalerie ensuite je suis resté employé chez un maréchal ferrant jusqu'en 2007 pour m'installer à mon compte jusqu'à aujourd'hui.

Ce métier est effectivement pénible du au contraintes d intempéries et de caractères de certains chevaux, mais aussi les positions particulières que nous devons respecter pour éviter au maximum les accidents, (problème de dos ; articulation; musculaire ...). Moralement oui également du fait d'essayer de garder son calme avec les chevaux, plus particulièrement avec les chevaux un délicats, peureux, et stressé par l'environnement et le bruit du ferrage, mais aussi moralement par les clients difficile et ou il faut malheureusement garder son calme bien sur jusqu'a 'a une certaine limite.

J'espère continuer mon métier jusqu'a ma retraite (si on en touche une un jour) mais je doute étant donner la pénibilité du travail.

Si un jour je dois me reconvertir je serai surement chauffeur routier parce qu un examen dans le mon du cheval est limite reconnu comme compétence pour un autre travail, ou bien peu être travailler a l'usine.

J'ai déjà eu des accidents oui en effet coup de pieds des chevaux coupures grave, brulure, ... Il n'y a pas vraiment de solution car ce métier, il reste un métier ancien et ne peu donc je pense pas être amélioré plus pour le moment.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery