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La coopération sino-africaine et le processus d'intégration en en Afrique subsaharienne cas cas de la RDC, du Nigeria et du Congo Brazzavillee

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par Willy MUKADI SALUE
Université Officielle de Mbujimayi  - Graduat  2013
  

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I.2.2. les principes fondamentaux de la coopération sud-sud

La Chine entend établir et développer un nouveau type de partenariat stratégique avec l'Afrique sur le plan politique, et de confiance mutuelle d'égal à égal sur le plan économique, lequel s'inscrit dans l'esprit du « gagnant-gagnant » pour les bénéfices réciproques et pour le bien-être de tous. Depuis la création en novembre 2000 du Forum sur la Coopération Sino-africaine, la Chine et l'Afrique fondent leurs relations sur cinq principes fondamentaux fondés sur un modèle de coopération sud-sud, c'est- à- dire une amitié basée sur leur passé historique et leur caractéristique d'une part, de la Chine comme le plus grand pays en voie de développement du monde et de l'autre, l'Afrique, le continent qui a le plus grand nombre de pays en voie de développement.

Ces principes dits de coexistence pacifique sont :

ü Le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale ;

ü La non-agression mutuelle ;

ü La non-ingérence dans les affaires intérieures ;

ü L'égalité et la réciprocité des avantages et enfin ;

ü Le règlement pacifique des différends.35(*)

De ces principes, le respect de la souveraineté et la non-ingérence sont plus respectés par Pékin car il se réserve de s'imixer dans les affaires intérieures des Etats africains et ne veut pas imposer son système politique, social ou idéologique aux pays africains.

I.2.3. Une coopération agissante, en pleine évolution

Face aux conditionnalités imposées aux pays d'Afrique par les institutions de Breton Wood notamment la Banque mondiale et le FMI, les puissances occidentales et les Etats-Unis, les quelles sont liées à la bonne gouvernance, à la démocratie et au respect des droits de l'homme, la Chine réagit en affermissant que « Le nouvel ordre politique et économique international » doit garantir le droit de participer sur un pied d'égalité aux affaires internationales et précise que « La Chine oeuvre pour établir et développer un partenariat stratégique de type nouveau caractérisé par l'égalité des chances et des bénéfices puis de la confiance mutuelle sur le plan politique ».36(*) Cette approche favorise le développement rapide de cette coopération et permet à chacun de partenaires d'escompter des avantages mutuels et réciproques.

La Chine apparait également comme une nouvelle source de financement du continent noir. Dans sa stratégie de coopérer avec l'Afrique, la Chine se montre plus pragmatique avec des réalisations à impact visible sur tout le continent africain. Dans cette perspective, pour se maintenir le plus longtemps que possible sur ce continent, la Chine avait, lors du Sommet de Beijing de 2006, annoncé huit mesures concrètes pour sa coopération avec les pays africains afin de les persuader, mesures qui sont :

ü Doubler son aide et son assistance en faveur de l'Afrique ;

ü Elargir les catégories de marchandises africaines exportées par elle avec un tarif douanier zéro ;

ü Annuler les dettes pour 31 pays africains les plus pauvres ;

ü Créer le fonds de développement Chine-Afrique ;

ü Multiplier les projets de coopération sur plusieurs domaines ;

ü Créer une zone de coopération économique et commerciale ;

ü Construire les infrastructures de base et enfin ;

ü Multiplier les échanges d'étudiants et jeunes entre la Chine et l'Afrique.37(*)

Ces mesures sont toutes en cours actuellement et poussent les africains à souhaiter la présence prolongée de la Chine sur leur territoire alors que les détracteurs de cette coopération voient en la Chine les ambitions néocolonialistes.

Le pragmatisme de cette coopération peut être illustré avec la construction du nouveau siège de l'UA, immeuble ultramoderne de 20 étages à Addis-Abeba en Ethiopie, construction qui a couté 200 millions USD, accordé à l'Afrique comme cadeau de sa coopération avec elle depuis décembre 2011, date de fin de construction. La construction des infrastructures de logement, routières et de communication par la Chine en Afrique taille ce pragmatisme. Et face à tout ceci, le degré de confiance que la Chine rencontre en Afrique présage un meilleur avenir pour cette coopération.

Si cette coopération est mieux ressentie par les dirigeants africains et leurs populations, certes elle présente aussi quelques inconvénients bien que superficiels que nous reformulons en forme de critiques dans le point qui suit.

* 35 ARMANI J., Op.cit, p.19

* 36 IGHOBOR K., La Chine au coeur de l'Afrique, avantages et difficultés d'une relation en pleine expansion, Afrique renouveau, Dakar, 2013, p.10

* 37 ARMANI J., Op.cit., p.20

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