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Pret-a-porter Made in France : quels facteurs pourraient amplifier la dynamique des relocalisations ?

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par Alyona CHARLES
Burgundy School of Business - Executive ESC 2015
  

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(5) Automatisation de la production et de la Supply Chain

Comme nous l'avons vu précédemment, l'automatisation est un facteur déterminant de premier ordre pour le succès du modèle ZARA. Elle permet non seulement d'économiser sur les coûts de main d'oeuvre en ce qui concerne les taches pénibles et répétitives (Moins cher et plus précis/stable qu'une chinoise ou une éthiopienne, c'est un automate ou un robot !). Maisl'automatisation permet aussi et surtout, de compacter les délais afin de répondre plus vite que les concurrents aux attentes du marché (« Time to market »). C'est un aspect fondamental du Lean : quantifier la valeur du produit du point de vue du client pour produire seulement ce que le client a commandé. Là encore il s'agit d'organiser la production en considérant que le temps est, au-delà du prix, une barrière à l'entrée exigée implicitement par le client. Barrière qui permet de se différencier et de distancer ses concurrents. Il s'agit donc encore essentiellement d'une vision stratégique totalement compatible et transférable au MIF.

Lorsque l'on parle d'automatisation de la production, on pense immédiatement aux machines qui fabriquent, mais de plus en plus, comme le suggère le modèle du Groupe Inditex, il s'agit d'automatiser autant que faire se peuttoutes les phases amont et aval de la confection à proprement parler. Cette phase reste d'ailleurs encore aujourd'hui difficilement automatisable (il n'existe pas encore de robot couturier). De fait, ce sont tous les autres flux qu'il s'agit d'automatiser(Conception, Approvisionnement, Fabrication, Conditionnement, Préparation, Expédition). Pour, comme dans le Lean, créer un flux continu qui réduise la taille des lots et les encours (WIP).

En effet, au-delà de la plateforme logistique automatisée et alimentée automatiquement via des tunnels sous-terrain (intra-logistique), il faut tenter d'automatiser tous les processus répétitifs et leur ordonnancement / coordination, y compris ceux qui sont immatérielscomme le traitement des commandes, la planification des approvisionnements et des fabrications (teinture, impressions, découpe, étiquetage, colisage, ...).

Par ailleurs, l'un des enjeux des usines intelligentes est la flexibilité. C'est un défimajeur pour l'automatisation qui doit devenir elle aussi « intelligente », car elle suittraditionnellement une logiquerigide, séquencée en succession d'actions répétitives sur un ilot dédié et isolé. Mais cette façon basique de programmer les machines provient d'une vision Taylorisée de l'industrie qui est aujourd'hui dépassée.Or l'intelligenceest décrite comme une faculté d'adaptation (apprentissage pour s'adapter à l'environnement ou au contraire, faculté de modifier l'environnement pour l'adapter à ses propres besoins).

L'automatisation « intelligente » devient donc une façon de programmer les machines suivant une logique qui s'enrichit des paramètres extérieurs comme pourrait l'être par exemple la taille ou le coloris d'un T-shirt. Pour devenir « intelligente » cette recette(taille et couleur) doit être disponible sur le réseau et ordonnée par lui en fonction de la commande client, de la conception du design, ... Elle implique également d'autres actions sur toute la chaine à d'autres étapes comme lasélection de la matière première, la taille des cartons, codes à barres, étiquettes RFID, la gestion des stocks, la préparation de commande, ...En somme l'automatisation « intelligente » crée du lien sur toute la chaîne.

Ainsi, avec dessites de production composés d'objets intelligents (IoT), communicants et liés dans un réseau lui-même relié à l'extérieur, l'agilité de la production peut être accrue. Le consommateur final de même que les différents partenaires peuvent prendre une place dans le processus, permettant la personnalisation des produits et la modification de leurs caractéristiques en fonction des demandes ou des difficultés. Il devient donc possible de proposer une production à la fois à grande échelle et personnalisée avec une réactivité instantanée ou presque.

Nous l'avons vu, une des clés de la pensée Lean est le « juste-à-temps » qui permet de limiter les stocks gourmands en BFR.Un des leviers d'amélioration de la compétitivité de l'hyper automatisation « intelligente » est donc, là encore, la convergence et l'interconnexion directe au système d'information.Cette organisation génère un flux d'information permanenttrèssupérieur à celui généré par des modes de productions traditionnels. De plus, ces informations doivent être échangées le plus rapidement possible avec les acteurs logistiques extérieurs au lieu de production (approvisionnement, confections sous-traitée, livraisons). Le système RFIDde bout en boutpeut servir non seulement à tracer les produits sur toute la chaîne de production, mais encore servir d'antivol et d'étiquetage de caisse à son arrivée dans le magasin. Cette ressource (SI&U4.0) essentiellement immatérielle n'est pas spécifique à ZARA et peut-être améliorée en France par nature (la technologie et les outils progressent chaque jour).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand