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Analyse de la chaà®ne de valeur des produits de pêche dans la cité d'Uvira: cas de stelothrissa tanganicae "ndagala"

( Télécharger le fichier original )
par Gabriel Bushiri Sunza
Université Évangélique en Afrique /UEA/BUKAVU - Licence en économie rurale  2015
  

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    i

    UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

    B.P. : 3323/BUKAVU

    FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

    ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEUR DES PRODUITS DE PECHE DANS LA CITE D'UVIRA : « cas de Stelothrissa Thanganicae

    (Ndagala)»

    Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de

    licencié en sciences économiques et de gestion.

    Option : Economie Rurale

    Présenté par : BUSHIRI SUNZA Gabriel

    Directeur : Dr. VWIMA Stany

    Encadreur : Assistant KISANGA Arsène
    Membres du Jury : Professeur Ordinaire MUKE ZIHISIRE, Msc Fidèle et Assistant KANYAMA Christian

    i

    IN MEMORIUM

    A la mémoire de ma grand-mère Philomène BAHATI

    Gabriel BUSHIRI

    ii

    DEDICACE

    A notre père SUNZA NGEREZA et son épouse, notre mère BILOMBELE Jeanne

    Que la production de ce deuxième fruit scientifique de votre enfant que nous sommes, soit pour nous une occasion propice de vous témoigner notre affection.

    Que Dieu vous bénisse et vous garde.

    A vous et à votre progéniture.

    Gabriel BUSHIRI

    iii

    REMERCIEMENTS

    Au seuil de ce travail qui marque la fin de notre 2ème cycle d'études Universitaires, nous ne saurions manquer d'exprimer notre gratitude profonde à l'Eternel notre Dieu, le maître par excellence des temps et de circonstances, qui nous a donné la grâce que nous soyons ce que nous sommes aujourd'hui ;

    Nous remercions le Professeur docteur VWIMA Stany, Doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion, pour avoir accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations.

    Nos reconnaissances très sincères s'adressent à l'assistant KISANGA Arsène, qui a pris tout son temps pour nous encadrer dans ce travail, afin de s'assurer de son caractère scientifique.

    Nos sincères remerciements à tous les professeurs de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'UEA dont les cours dispensés nous ont été d'un grand intérêt pour la réalisation de cette étude et de notre formation.

    Nous serons incomplets si nous passons sous silence l'apport de la famille WALUKINDA Joël et MWENGE Esther qui nous est très chère, pour son encouragement, son soutien moral et matériel dans l'accomplissement de ce travail.

    Nous sommes également très reconnaissants aux familles .
    · Jean-Claude KIBANGULA et Rufine ACI, Joseph BUTOTO et Winny MULULE, et Dr. LUENDAMA pour leurs efforts consentis pour une meilleure réalisation de cette étude.

    Nos pensées vont aussi à nos frères et soeurs Joseph RUKANDAMIZA, Billy RUTAHINDWA, RUBAMBO, SHABANI, KIRUNGA, Florence Elene et MARIAMU, Grâce MLULEY, Deborah M'luley, Bijoux SHAONA à tous nos cousins, cousines, oncles, tantes, neveux, nièces et grands-parents.

    A nos amis qui nous sont très chers .
    · Léon KASIBI, IMANI WABULAKOME Charles, ZAINA LOOBA Lucie, Nelphine SABINA et Justine ABWE pour leur franche collaboration.

    Nous portons une attention particulière envers nos camarades de la faculté pour avoir mené avec nous une vie de lutte, de peine et de nombreux sacrifices.

    A toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à notre formation, qu'elles trouvent dans ces quelques lignes, l'expression de notre gratitude.

    Gabriel BUSHIRI

    iv

    Table des matières

    IN MEMORIUM i

    DEDICACE ii

    REMERCIEMENTS iii

    Table des matières iv

    Liste des figures vi

    Liste des tableaux vii

    Liste des schémas viii

    RESUME ix

    ABSTRACT x

    SIGLES ET ABREVIATIONS xi

    0. INTRODUCTION 1

    0.1 PROBLEMATIQUE 1

    0.2 HYPOTHESES 5

    0.3 OBJECTIF DU TRAVAIL 5

    0.3.1 Objectif général 5

    0.3.2 Les objectifs spécifiques 5

    0.4 CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 6

    0.5 DELIMITATION DU SUJET 6

    0.6 SUBDIVISION DE TRAVAIL 7

    CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 8

    SECTION 1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 8

    I.1.1 NOTION SUR LA CHAINE DE VALEUR 8

    I.1.1.1 Définition 8

    I.1.1.2 Approche théorique 8

    I.1.1.3 Types d'approche d'une chaîne de valeur 11

    I.1.1.3.2 L'approche noeud de la pauvreté 11

    I.1.1.4 Structure d'une chaîne de valeur 12

    I.1.1.5 Développement de la chaîne de valeur 13

    I.1.1.6 La gouvernance dans la chaîne de valeur 13

    I.1.1.7 Dimension genre dans le développement de la chaîne de valeur 16

    I.1.1.8 Financement de la chaîne de valeur 16

    I.1.2 Analyse de la chaîne de valeur 17

    CHAPITRE II PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET CADRE METHODOLOGIQUE 22

    SECTION 1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 22

    II.1.1ASPECTS MORPHOLOGIQUES DE LA CITE D'UVIRA 22

    1.Historique de la cité d'Uvira 22

    2.Situation géographique 22

    3.Situation socioculturelle 24

    4 Situation Socio-économique 24

    II.1.2 GENERALITE SUR LA PECHE ARTISANALE DANS LA CITE D'UVIRA 26

    II.1.2.1Caractéristique du lac Tanganyika 26

    II.1.2.1.1 Structure du lac Tanganyika 26

    II.1.2.1.2Température de Salinité 26

    II.1.2.1.3 Richesses marines 26

    II.1.2.2 La pêche artisanale dans la cité d'Uvira 27

    II.1.2.2.1Description 27

    II.1.2.3.1 Les engins ciblant les Fretins (Stelothrissa Tanganicae) 30

    II.1.2.3.2 Techniques de pêche de Stelothrissa Tanganicae dans la cité d'Uvira 30

    I.1.2.3.3 Les zones de pêche 31

    I.1.2.4 Traitement et commercialisation de fretin 31

    I.1.2.5 Cadre législatif 32

    SECTION 2 METHODOLOGIE 32

    II.2.1 METHODES ET TECHNIQUES 32

    II.2.1.1 Méthodes 32

    II.2.1.2 Les techniques 33

    II.2.2 Echantillonnage 33

    II.2. 2.1 Taille de l'échantillon 33

    II.2.2.2 Collecte des données 34

    II.2.3 Déroulement des enquêtes 35

    II.2.4 Analyse des données 35

    II.2.4.1 La cartographie de la chaîne de valeur de Ndagala « Fretins » 36

    II.2.4.2 Analyse de la gouvernance 36

    II.2.4.3 Analyse des coûts et de prix 37

    II.2.5 Analyse des contraintes et opportunités 38

    II.2.6 Analyse statistique des résultats 39

    CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 42

    III.1 Présentation et Analyse des résultats 42

    III.1.1 La description des caractéristiques sociales des enquêtés 42

    III.1.2 La cartographie et les caractéristiques des acteurs de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité

    d'Uvira 43

    III.1.2.1 Les principaux acteurs de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité d'Uvira 45

    vi

    A.Les pêcheurs 45

    B.Les grossistes 49

    C. Les détaillants 54

    III.1.2.2 Les acteurs secondaires ou soutiens dans la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira. 58

    A.Les services publics 58

    III.1.3 Analyse de la gouvernance et de financement de la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira 59

    III.1.3.3 Mode financement des activités dans la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira 64

    III.1.4 analyse des coûts et de prix 65

    III.1.4.1 Analyse de coût 65

    III.1.4.1.1 Analyse de coût de production au niveau des pêcheurs 65

    III.1.4.1.2 Analyse de la structure des coûts de transaction dans la commercialisation de fretin dans la cité

    d'Uvira. 66

    III.1.4.2 Analyse de prix de vente 69

    III.1.5 Analyse de la performance de la chaîne de valeur de Ndagala (fretin) 70

    III.1.6 La progressivité de la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira 72

    III.1.7 Analyse des contraintes et des opportunités au développement de la chaîne de valeur de fretin dans la

    cité d'Uvira 73

    III.1.7.1 les contraintes au développement de la chaîne de valeur de fretins 73

    III.1.7.3 Présentation des contraintes et opportunités dans la matrice SWOT 77

    III.2 DISCUSSION DES RESULTATS 78

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION 82

    A.CONCLUSION 82

    B.RECOMMANDATION 85

    REFERENCE BIBLIOGRAGRAPIQUE 86

    ANNEXE n° 1 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES PECHEURS 91

    ANNEXE n° 2 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES MAREYEURS GROSSISTES 91

    ANNEXE n° 3 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES MAREYEURS DETAILLANTS ..92

    ANNEXE N° 4 : Corrélations entre la VA total et les VA des acteurs 93

    ANNEXE n°5 : Test d'échantillons indépendants 93

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 93

    Liste des figures

    Figure n° 1 : Les tendances évolutives annuelles des productions de poissons par espèce 27

    Figure n° 2 : les parts des espèces des poissons dans la production totale 29

    Figure n° 3 : Matrice d'analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces de la chaîne de valeurs 39

    Figure n° 4: part de chaque coût de production dans le coût total 65

    Figure n°5 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de gros en % 67

    Figure n° 6 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de détail en % 68

    Figure n°7 : Répartition de la valeur ajoutée et de profit. 71

    Liste des tableaux

    Tableau n°1 : Catégorie de la gouvernance de la chaîne de valeur 15,10

    Tableau n° 2 : évolution de la production des poissons du lac Tanganyika par espèce dans le temps en Kg

    dans le territoire d'Uvira 27

    Tableau n° 3 : Analyse de la représentativité des espèces capturées dans la production totale 28

    Tableau n°4 : composition des unités de pêche de fretins en 2015 30

    Tableau n°5 : Répartition de la taille de l'échantillon selon les acteurs 34

    Tableau n° 6 : Les caractéristiques sociales des enquêtés 42

    Tableau n° 7 : les statistiques descriptives (de l'ancienneté et nombre des pêcheurs occasionnels engagés) et

    pourcentages des motivations de pêcher et la possession d'une activité secondaire. 45

    Tableau n° 8 : statistiques des obligations pour devenir pêcheur de fretin dans la cité d'Uvira. 46

    Tableau n°9 : Appartenance dans les organisations et les actions concrètes des organisations 47

    Tableau n°10 : statistique descriptive sur la production des fretins en Bumba 47

    Tableau n° 11: présente les effectifs en rapport au stock de fretin et à la disponibilité de l'information sur le

    prix à la plage. 48

    Tableau n° 12 : Les statistiques descriptives de l'ancienneté, capital initial et pourcentages des motivations

    de commercialiser, la résidence, la possession d'une activité secondaire et le mode d'approvisionnement. 49

    Tableau n°13: les quantités commercialisées par les grossistes sur le marché d'approvisionnement et

    d'écoulement par jour avec le seau en plastique comme unité de mesure 51

    Tableau n°14: les moyens de transport de fretins frais au niveau de grossistes 52

    Tableau n°15 : les informations sur le stockage, la transformation et les différentes qualités manipulées par

    les grossistes. 53

    Tableau n°16 : Statistiques descriptives sur le profil de détaillants 54

    Tableau n° 17: les quantités achetées et vendues par les détaillants 56

    Tableau n°18 : les moyens de transport sur le marché de détail 57

    Tableau n°19 : présente les informations relatives à la transformation et à la qualité de fretins au niveau des

    détaillants. 57

    Tableau n° 20 : Les relations entre les acteurs de la chaîne et leurs significations statistiques 60

    Tableau n°21 : Statistiques relatives au mode de payement et à la fixation de prix sur différents marchés. 62

    Tableau n°22 : Les modes de financement des acteurs 64

    Tableau n°23 : Structure des coûts totaux à la production par sortie de pêche. 65

    Tableau n °24 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de gros 67

    Tableau n° 26 : les pressions sur les prix aux pêcheurs et aux consommateurs 69

    Tableau n° 27 : Représente la valeur, le profit, le taux de valeur ajoutée et de profit 70

    Tableau n°28 : Innovations et adoption des innovations par les acteurs de la chaîne de valeur de fretin 72

    vii

    Tableau n° 29: les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la chaîne de valeur de fretin dans la cité

    d'Uvira. 77

    Liste des schémas

    Schéma n°1 : les principales composantes dans une analyse de chaîne de valeurs 10

    Schéma n°2 : Représentation schématique d'analyse des chaînes de valeur de Ndagala 36

    Schéma n° 3 : Cartes des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur de fretins dans la cité d'Uvira

    44

    ix

    RESUME

    L'Analyse de la chaîne de valeur des produits de pêche dans la cité d'Uvira dont le Stelothrissa Tanganicae « Ndagala » en est la principale, constitue une activité essentielle pour le bien-être de la population. La pêche artisanale de fretin pratiquée sur le lac Tanganyika, constitue par conséquent, une source importante de nourriture, de protéine animale et assure également des revenus aux communautés locales environnantes. Elle donne des emplois aux pécheurs dans la cité d'Uvira et à plusieurs personnes oeuvrant dans les activités de post-capture. Sa durabilité est compromise par l'absence d'une chaine de froid continue, par une mauvaise gestion des ressources halieutiques avec un contrôle quasi-inexistant et la persistance des pratiques non durables prohibées, notamment la mauvaise exploitation des zones de frayère. Les techniques de séchage et de transformation sont rudimentaires et entravent la qualité du produit final.

    Cette étude visait à analyser la chaîne de valeur des fretins (Ndagala) afin de déterminer les mécanismes de création et de distribution de la valeur ajoutée à la lumière des modes d'organisation et de gouvernance qui régissent les rapports entre les acteurs de ladite chaîne dans la cité d'Uvira. La méthodologie est basée sur l'approche chaîne de valeur et sur l'approche SWOT et les enquêtes sur le terrain ont ciblé les acteurs principaux de ladite chaîne de valeur. Pour vérifier les hypothèses, les tests statistiques de Khi-deux et le T- Student ont été utilisés. Le coefficient de corrélation est calculé aussi pour déterminer le degré de la contribution de chaque acteur dans la valeur ajoutée totale.

    Les résultats de cette étude ont permis d'identifier que la chaîne de valeur de fretin est en majorité dominée par les femmes que par les hommes. L'absence de financement institutionnel (ou externe) dans cette chaîne de valeur fait naissance à un financement interne laissant une dépendance entre les acteurs. Le mode de gouvernance le plus fréquent dans cette chaîne de valeur s'apparente à un réseau dirigé avec deux situations différences (le réseau équilibré et le réseau dirigé). La chaîne de valeur de fretin est rentable pour tous les acteurs du fait que les valeurs ajoutées et les profits sont tous positifs. Les pêcheurs sont les principaux créateurs de valeur ajoutée ; mais, ce sont les mareyeurs qui dominent la chaîne de valeur et captent la plus grande part du profit distribué.

    Les actions à prendre sont la réglementation de l'activité de pêche, la création d'un système d'information fiable, la diversification des activités de pêche et des autres activités, le renforcement de capacité des acteurs dans la transformation, la création du label et les regroupements des acteurs en associations professionnelles.

    Mots-clés : Chaîne de valeur, pêche artisanale, « Ndagala », gouvernance, valeur ajoutée, profit.

    X

    ABSTRACT

    The analysis of the value chain of fishing product in the city of Uvira whose Stelothrissa Tanganicae "Ndagala" is the main of it, constitute an essential activity for the well-being of the population. The artisanal fishing of Ndagala practiced on the Tanganyika Lake, constitute therefore, a source important of food, of animal protein and assure some incomes also in the surrounding local communities and give some jobs to the sinners in the city of Uvira and to several people working the activities of post-capture. Her durability is and hinders the quality of the final product.

    This study aims to analyze the value chain of Ndagala to determine the mechanisms of creation and distribution of the value added in light of the model of organization and governance that regulates the relationship between the actors of the aforesaid chain in the city of Uvira. The methodology is based on the approach value chain and on the SWOT approach and the investigations on the land targeted the main actors of the aforesaid value chain. To verify the hypotheses, statistics of Chi-Square and the T - Student have been used. The coefficient of correlation is also calculated to determine the degree of every actor's contribution in the value added total.

    The results of this study permitted to identify that the value chain of Ndagala is in majority dominated by the women that by the men. The absence of institutional financing (or external) in this value chain makes birth to an internal financing letting a dependence between the actors. The model of most frequent governance structure in this value chain is related to «network directed» with two situations differences (the balanced network and the directed network). The value chain of Ndagala is profitable for all actors because the values added and the profits are all positive. The fishermen are the main creators of value added; but, these are the tradesman that dominates the value chain and capture the biggest part of the profit distributed.

    The actions to take are the regulation of the fishing activity, the creation of a reliable information system, the diversification of the activities of fishing and the other activities, the backing of capacity of the actors in the transformation, the creation of label and the regroupings of the actors in professional associations.

    Keywords: Value Chain, artisanal fishing, Ndagala, governance, value added, profit.

    xi

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    APPETAKI : Action pour la promotion de la pêche sur le lac Tanganyika et Kivu ASSPLTA : Association pour le développement des pêcheurs dans le lac Tanganyika

    CF : Coût fixe

    CI : Consommation intermédiaire

    CT : Coût total

    CV : Chevaux vapeur

    CV : Coût variable

    CV : Coefficient de variation

    FAO : Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

    IPAPEL : Inspection provinciale d'agriculture pêche et élevage

    KIT : Institut royal des tropiques

    M.O : Main d'oeuvre

    MAP : Matrice d'analyse des politiques

    MAPE : Ministère d'agriculture, pêche et élevage

    MUPALTA : La mutualité des pêcheurs artisanaux sur le lac Tanganyika

    ONG : Organisation non gouvernementale

    ONUDI : Organisation des nations unies pour le développement industriel

    PC : Prix au consommateur.

    PCG : prix de gros en pourcentage du prix au consommateur.

    PCP : prix au producteur en pourcentage du prix au consommateur.

    PFRDV : Pays à faible revenu et à déficit vivrier

    PG : Prix au grossiste.

    PIB : Produit intérieur brut

    PP : Prix au producteur.

    PPG : prix au consommateur en pourcentage du prix au producteur.

    PPG : prix de gros en pourcentage du prix au producteur.

    PRODAP : Projet d'appui au programme régional d'aménagement intégré du lac Tanganyika

    RDC : République démocratique du Congo

    SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats

    VA : Valeur ajoutée.

    1

    0. INTRODUCTION

    0.1 PROBLEMATIQUE

    Le recours à la chaine de valeur comme cadre d'analyse des activités de pêche artisanale est un fait relativement nouveau (Mohamed et al., 2015). Le débat actuel est centré sur la question de savoir comment mieux créer et distribuer des gains provenant des activités économiques, et comment le faire dans le contexte des pays en développement (CYE Consult, 2009). L'analyse de la chaîne de valeur est une évaluation de tous les acteurs et de tous les facteurs qui participent à la réalisation des activités et des relations créées entre les participants de façon à identifier les principales entraves à l'amélioration du rendement, de la productivité et de la compétitivité et la façon dont ces entraves peuvent être surmontées(Calvin et Linda, 2013).

    L'analyse de la chaîne de valeur a été utilisée par de nombreux gouvernements et agences de développement afin de déterminer les possibilités de croissance et de développement associées à certains produits de base, produits et services (ONUDI, 2011). Appliquée dans le secteur de la pêche, elle est une description étape par étape afin de mieux comprendre la façon dont est calculée la création de richesse le long de la chaîne de valeur (David et Satish, 2012). Il convient aussi de se pencher sur la cartographie de la chaîne de valeur, les segments de produit et les facteurs de succès déterminants sur les marchés finaux, l'analyse des modalités d'accès des artisans pêcheurs aux marchés finaux, la gouvernance de la chaîne de valeur, l'amélioration de la chaîne de valeur et la distribution de la valeur ajoutée (Julian's, 2013). Pour certaines chaînes de valeur, il peut s'agir simplement d'un pêcheur qui capture du poisson et le vend sur la plage ou sur un marché local. Que la chaîne de valeur soit simple ou complexe, les principes sont les mêmes. A chaque étape de la chaîne, le montant du profit s'obtient en retranchant les coûts au prix de vente. (David et Satish, 2012)

    La pêche est une activité importante dans le monde entier. Elle contribue aux moyens de subsistance de centaines de millions de personnes en leur assurant un revenu. Elle satisfait des exigences nutritionnelles essentielles de plus d'un milliard de personnes, notamment dans les pays en développement. Elle répond à des exigences culturelles et récréatives (Landry, 2013).

    La production mondiale de poisson a régulièrement augmenté au cours des cinq dernières décennies passant de 143,1millions de tonnes en 2008 à 158millions de tonnes en 2012 et l'offre de poisson destiné à la consommation a progressé avec un taux de croissance

    2

    annuel moyen de 3,2%, soit un taux plus élevé que celui de la population mondiale qui s'est établi à 1,6%. À l'échelle mondiale, la consommation apparente de poisson par personne est passée d'une quantité moyenne de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012. Ce développement spectaculaire entraîné à la fois par la croissance de la population, l'amélioration des revenus et l'urbanisation, est facilité par l'expansion considérable de la production de poisson et la meilleure efficience des circuits de distribution. L'amélioration de la disponibilité de poisson est en grande partie le fait de la Chine dont la production a explosé, notamment grâce à l'aquaculture. Dans ce pays, la consommation apparente de poisson par habitant a aussi augmenté au rythme annuel moyen de 6,0% pendant la période 1990-2010 pour atteindre 35,1 kg environ en 2010. L'offre de poisson annuelle par personne dans le reste du monde a été approximativement égale à 15,4 kg en 2010 (contre 11,4 kg dans les années 1960 et 13,5 kg dans les années 1990) (FAO, 2014).

    Malgré l'envolée de la consommation apparente annuelle de poisson par personne dans les régions en développement (de 5,2 kg en 1961 à 17,8 kg en 2010) et les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) (de 4,9 kg à 10,9 kg), les niveaux de consommation restent plus élevés dans les régions développées. Cependant, l'écart tend à s'amenuiser. Une part importante et croissante du poisson consommé dans les pays développés consiste en produits importés, compte tenu de la demande intérieure soutenue et du déclin de la production halieutique nationale. Dans les pays en développement, la consommation de poisson tend à se limiter aux produits locaux disponibles selon les saisons, ce qui signifie que la filière est en prise sur l'offre. (FAO, 2014).

    En Afrique, la contribution du secteur de la pêche aux économies nationales est multiple. Outre qu'elle fournit des denrées alimentaires, la production de la pêche de capture et de l'aquaculture contribue au produit intérieur brut (PI13), procure des moyens d'existence aux pêcheurs et aux personnes qui traitent le poisson. Elle est une source de devises fortes (exportations de produits de la pêche) et augmente les recettes publiques par le biais des accords de pêche et des taxes. La valeur ajoutée du secteur global de la pêche a été estimée à plus de 24 milliards d'USD en 2011, soit 1,26 pour cent du PI13 de tous les pays africains

    réunis (Graaf et Garibaldi, 2012).

    La RDC est dotée de nombreux plans d'eau d'une superficie de 86.000km2, soit 3,5% du territoire national. Le réseau hydrographique congolais est constitué d'un riche système fluvial, des plaines inondées et des grands lacs ainsi que d'une façade maritime.

    3

    Grâce à la densité de son réseau hydrographique et à l'abondance de ses ressources halieutiques très diversifiées, la RDC offre d'énormes possibilités de développement de la pêche. (MAPE, 2010).

    La pêche industrielle maritime ne pouvait se développer que si elle étendait ses activités dans les eaux voisines, dans le cadre d'accords préférentiels de pêche. La pêche semi industrielle en RDC, très active dans les lacs Tanganyika, Edouard, Albert et Moëro, a connu un déclin depuis les mesures de zaïrianisation intervenues en 1973. Celles-ci ont été à l'origine de la détérioration de l'outil de production. Les pêcheries artisanales plus rependues constituent l'essentiel des activités des pêches et concernent plus de 90% des quantités pêchées. (MAPE, 2010).

    La production de poisson en RDC varie en moyenne de 200 000 à 250 000 tonnes pour un potentiel estimé entre 350 000 et 700 000 tonnes. En prenant comme base par exemple, une production estimée en moyenne à 220 000 tonnes par an soit 31% du potentiel maximum (700 000 tonnes), on se retrouve à une disponibilité moyenne annuelle de 5,2 Kg par tête d'habitant, disponibilité nettement inférieure à la norme qui est de 13 Kg par tête d'habitant par an (FAO, 2014).

    La pêche pratiquée au Sud-Kivu dans les deux lacs qui bordent le Sud-Kivu est très dissemblable du point de vue ichtyologique. Autant le lac Tanganyika a connu depuis très longtemps une activité de pêche menée à l'époque par des Grecs installés à Uvira, Baraka et Kazimia, autant le lac Kivu n'est devenu une source importante de poissons que vers la fin des années 1970. (Didier de Failly, 2000).

    La pêche artisanale qui est pratiquée sur le lac Tanganyika constitue, par conséquent, une source importante de nourriture, de protéine animale et assure également des revenus aux communautés locales environnantes et donne un emploi à quelques 2323 pécheurs dans la cité d'Uvira. (IPAPEL, 2013). Selon ce rapport, parmi les espèces de poissons capturées, les Stelothrissa Thanganicae(Ndagala) sont les plus capturés avec 90500 tonnes soit 92% capture totale et de Late Stappersii (Mikeke) 1600 tonnes. D'autres espèces sont capturées en petite quantité.

    La pêche artisanale joue dans cette zone un rôle crucial en mettant en relation tous les acteurs économiques du secteur d'activités lacustres. Cette pêche représente souvent la principale source d'emploi pour des secteurs marginalisés de la population qui ont des connexions importantes (et pourtant souvent négligées) avec d'autres activités avant et après capture (construction et réparation de bateaux et d'engins de pêche, services de la plage,

    4

    commerce de gros et de détail, transformation et restaurants). Elle joue aussi un rôle clé pour créer de la valeur ajoutée dans les zones côtières, et les pêcheurs pourraient bénéficier des nombreux avantages créés par une plus vaste diversification des stratégies (par ex. transformation après capture, vente directe, activités complémentaires, etc.) ainsi que de la coopération régionale (Julian's Malte, 2013).

    Le poisson est vendu sur les marchés ruraux à l'état frais ou séché et fumé. Les produits de la pêche continentale sont le plus souvent transformés, par séchage ou fumage, avant de rentrer dans les circuits de commercialisation. Le séchage et le fumage du poisson sont essentiellement l'oeuvre des femmes qui sont très actives dans la filière poisson. Elles représentent environ 40 % de l'ensemble des opérateurs de la filière pêche. Le séchage et le fumage du poisson occasionne des pertes physiques et économiques des poissons qui peuvent atteindre dans certains cas jusqu'à 15% de la production. Les pertes de valeur ajoutée pour l'ensemble de la filière pêche sont par ailleurs conséquentes. Le séchage est pratiqué dans de mauvaises conditions et le poisson séché est mal stocké (PRODAP, 2004)

    Aujourd'hui, la durabilité de la pêche artisanale du lac Tanganyika est menacée car celle-ci doit faire face aux défis importants que posent notamment la dégradation de l'environnement, la surexploitation des stocks cibles, la saisonnalité de la production dans la pêche et la mauvaise gestion des ressources partagées. Les marchés de la pêche artisanale présentent un réseau complexe de relations entre les différentes parties concernées par la chaîne de valeur ainsi qu'une structure non intégrée où le secteur de la distribution détient généralement la position dominante. L'existence de plusieurs chaines de valeur dans la cité d'Uvira dont notamment celle de Ndagala qui est le plus importante souffrent cependant de l'absence d'une chaine de froid continue, ce qui affecte la qualité des fretins(Ndagala) frais commercialisé à une distance plus éloignée de la zone de pêche, diminue sa valeur et limite les opportunités de commercialisation (marchés, hôtels et restaurants). Le secteur est caractérisé par une mauvaise gestion des ressources halieutiques avec un contrôle quasi-inexistant et la persistance de pratiques non durables prohibées, notamment la mauvaise exploitation des zones de frayère. Les pertes post-récoltes sont substantielles et les techniques de séchage et de transformation sont rudimentaires et entravent la qualité du produit final.

    Vu toutes ces défaillances liées à la production et à la commercialisation des produits de pêche, on pourrait se poser les questions de savoir :

    > Quel est le mode de gouvernance qui régisse les interactions entre acteurs de la chaîne de valeur de fretin?

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    6

    7

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    > Partant de l'analyse de coût et de prix le long de la chaîne de valeur, l'activité réalise-t-elle un profit ? ;

    > Le profit ainsi réalisé est-il réparti équitablement entre les acteurs de la chaîne de valeur?

    0.2 HYPOTHESES

    S'agissant de notre travail, nous retiendrons les réponses provisoires ci-après :

    > Au vu de l'analyse des indicateurs relatifs à la gouvernance, la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira présenterait un mode de gouvernance à réseau dirigé du fait que cette chaîne de valeur couvre un mode de gouvernance à caractère mixte qui est à cheval entre un « réseau équilibré » et un « réseau dirigé ».

    > L'analyse des coûts et des prix sur chaque maillon de la chaîne de valeur de Ndagala montrerait que tous les acteurs réaliseraient un profit parce que leurs recettes seraient supérieures à leurs coûts ;

    > Sur le long de la chaîne de valeur de Ndagala, le profit ainsi trouvé serait réparti de manière inéquitable parce que la plus grande partie de profit serait trouvé entre les mains des mareyeurs (grossistes et détaillants).

    0.3 OBJECTIF DU TRAVAIL

    0.3.1 Objectif général

    L'objectif général de cette étude est d'analyser la chaîne de valeur de fretin (Ndagala) afin déterminer les mécanismes de création et de distribution de la valeur ajoutée à la lumière des modes d'organisation et de gouvernance qui régissent les rapports entre les acteurs de ladite chaîne dans la cité d'Uvira.

    0.3.2 Les objectifs spécifiques

    Compte tenu de cette finalité, l'étude poursuit les objectifs spécifiques suivants :

    > analyser le fonctionnement et la gouvernance interne de la chaîne de valeur des

    fretins « Ndagala »;

    > évaluer les coûts, la valeur ajoutée et la rentabilité sur toutes les étapes de la chaîne de

    valeur ;

    > Déterminer les acteurs détenant une part importante de la valeur ajoutée et du profit ;

    > analyser les contraintes et opportunités sur le circuit de Stelothrissa Thanganicae « fretin » de « la fourche à la fourchette » c'est-à-dire, de l'acte de production jusqu'à l'acte de consommation ;

    > Proposer des politiques clés permettant de lever les principales contraintes empêchant le développement de la chaîne de valeur et d'aider la communauté de pêcheurs de la cité d'Uvira à dégager plus de valeur ajoutée et ainsi que les opportunités du marché final afin d'améliorer la durabilité et la compétitivité de l'ensemble de la chaîne de valeur

    0.4 CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE

    Notre étude porte sur « l'Analyse de la chaîne de valeur des produits de pêche dans la cité d'Uvira : cas de Stelothrissa Thanganicae ou Ndagala ». Le choix de cette étude est fait suite à l'importance de la production de ce type de poisson et suite à l'importance de la pêche dans cette partie du pays. Mais aussi pour tenter de visualiser les informations sur les atouts, les contraintes, les opportunités, les pistes de solution et la valeur ajoutée générée par cette activité auprès du gouvernement Congolais, aux hommes d'affaires (locaux, nationaux, internationaux) et ainsi qu'à toute personne concernée par cette filière afin d'en tenir compte dans la prise de décision sur cette chaîne de valeur.

    L'intérêt de cette analyse consiste à éclairer les zones d'ombre sur le circuit de commercialisation de cet espèce de poisson du Lac Tanganyika dans la cité d'Uvira « de la fourche à la fourchette » afin de faire comprendre les stratégies des acteurs, les mécanismes de structurations de prix en tenant compte la saisonnalité de la production. Cette analyse constitue un outil important aux décideurs tant politiques qu'Administratifs dans leur prise de décision. Elle fournit aussi les informations nécessaires à la communauté des pêcheurs d'Uvira et d'ailleurs dans leur prise de décision d'accroitre leur valeur ajoutée et aider surtout les nouveaux entrants dans la filière de comprendre bien la filière avant d'y entrer.

    Quant au monde estudiantin, nous avons cru qu'en abordant cette étude, nous aurons mis à la disposition des futurs scientifiques un instrument de travail nécessaire pouvant leur permettre à achever les études diversifiées dans ce domaine en leur offrant un détail sur les concepts clés cadrant avec ce présent travail.

    0.5 DELIMITATION DU SUJET

    Cette étude porte sur « l'Analyse de la chaîne de valeur des produits de pêche dans la cité d'Uvira : cas de Stelothrissa Thanganicae ou fretin »

    Cette analyse pourrait être réalisée à tout le secteur pêche dans le territoire d'Uvira (c'est-à-dire l'aquaculture et la pêche dans le Lac Tanganyika) en analysant la commercialisation de toutes les espèces des poissons capturés dans le territoire. Vue des limités financières et temporaires, nous avons limité notre analyse sur la pêche artisanale de Stelothrissa Thanganicae(Ndagala) du Lac Tanganyika dans la cité d'Uvira pour des raisons d'importance accordée à leur production, commercialisation et consommation.

    Il est aussi important de présenter la délimitation du sujet dans temps. Ainsi, la délimitation temporaire portera nécessairement sur la période allant de décembre 2015 jusqu'en Juillet 2016.

    0.6 SUBDIVISION DE TRAVAIL

    Outre l'introduction, la conclusion et recommandations, notre travail se subdivise en trois chapitres :

    > Le premier chapitre porte sur la revue de la littérature : ce chapitre est décomposé en deux grandes sections. La première porte sur la revue de la littérature théorique où nous avons défini les concepts clés de la chaîne de valeur et présenter une analyse de la chaîne de valeur. La seconde porte sur la revue de la littérature empirique qui concerne la recension des écrits sur l'analyse de la chaine de valeur de produits de pêche qui nous a intéressés.

    > Le second chapitre porte sur la présentation du milieu et le cadre méthodologique : dans ce chapitre nous présenterons deux grandes sections. La première section porte sur la présentation de la zone d'étude où nous avons aussi présenté la généralité sur la pêche artisanale dans la cité d'Uvira en générale et celle de fretin (Ndagala) en particulier. La deuxième section porte sur le cadre méthodologique auquel nous avons fait recourt pour réaliser ce travail, de l'échantillonnage, du déroulement de l'enquête et de l'outil d'analyse des résultats.

    > Le troisième chapitre concerne l'analyse et l'interprétation des résultats : il s'agit d'une analyse sur les caractéristiques sociales des enquêtés, de l'analyse de cartographie, de la gouvernance de la chaîne, la performance de la chaîne ainsi que les contraintes et les opportunités de la chaîne de valeur.

    CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

    La notion de la chaîne de valeur est utilisée dans divers domaines et pour diverses fins. Il nous tâchera dans ce chapitre de présenter deux sections essentielles dont la revue de la littérature théorique et une revue de littérature empirique où nous avons présenté les études antérieures abordées dans le même sens que nous.

    SECTION 1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE

    I.1.1 NOTION SUR LA CHAINE DE VALEUR

    I.1.1.1 Définition

    Un mécanisme qui permet aux producteurs, aux transformateurs et aux négociants, à des moments et à des endroits différents, d'ajouter progressivement de la valeur aux produits et services lorsqu'ils passent d'un maillon de la chaîne à un autre, jusqu'à atteindre le consommateur final (ONUDI, 2011). Les acteurs principaux d'une chaîne de valeur sont les fournisseurs, les producteurs, les transformateurs, les agents de commercialisation et les acheteurs. Ces opérateurs de la chaîne sont liés par une série de relations commerciales qui font transiter le produit depuis les producteurs primaires jusqu'aux consommateurs finaux. Selon ce point de vue qui privilégie la séquence des fonctions et de leurs opérateurs respectifs, une chaîne de valeur se présente comme une série de maillons. (Springer-Heinze et al., 2007).

    I.1.1.2 Approche théorique

    Historiquement, la notion de « chaîne de valeur » tire son origine de la notion de « filière » (Raikes et al. 2000 cité par Epiphane et al. (2011). Dans une analyse de filière, on se préoccupe de l'analyse de la succession d'actions menées par des acteurs pour produire, pour transformer, pour vendre et pour consommer un produit. Ces acteurs ne se connaissent pas nécessairement. Dans une chaîne de valeur, par contre, les acteurs se supportent mutuellement et chacun travaille dans le souci d'améliorer la compétitivité de l'autre et surtout en visant la satisfaction du consommateur (KIT, FaidaMaLi et IIRR, 2006). A l'intérieur d'une filière donnée, on peut rencontrer plusieurs chaînes de valeurs.

    L'approche de la chaîne de valeur s'intéresse, davantage, à identifier l'ensemble des couts financiers et économiques le long de la chaine, afin de déterminer où et combien de valeur est ajoutée et quelle est l'importance relative des différents agents, en relation avec la structure de gouvernance formelle et informelle (Gereffi et al., 1994).

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    Les rapports entre agents peuvent aller des relations très dépendantes, ou une seule partie domine, à des relations équilibrées, ou toutes les parties concernées ont un certain pouvoir qu'ils peuvent exercer. Pour les chaînes de valeur à caractère mixte, le modèle de gouvernance en vigueur renvoie à un « réseau dirigé ». Il existe quelques principaux clients qui absorbent la totalité de l'offre (Mohamed et al, 2015).

    Miller et Linda , (2014), l'analyse de la chaîne de valeur est une évaluation de tous les acteurs et de tous les facteurs qui participent à la réalisation des activités et des relations créées entre les participants de façon à identifier les principales entraves à l'amélioration du rendement, de la productivité et de la compétitivité et la façon dont ces entraves peuvent être surmontées. Une analyse de la chaîne de valeur est un outil pour comprendre les dynamiques, les opportunités et les contraintes des marchés de produits prometteurs. Elle prend explicitement en compte l'interdépendance entre les activités des acheteurs et des fournisseurs (Shank et al. 1992).

    Le recours à la chaine valeur comme cadre d'analyse des activités de pêche artisanale est un fait relativement nouveau (Mohamed et al., 2015). Elle fait une description étape par étape de la chaîne de valeur afin de mieux comprendre la façon dont est calculée la création de richesse le long de la chaîne de valeurs (David et Satish, 2012), Pour certaines chaînes de valeur, il peut s'agir simplement d'un pêcheur qui capture du poisson et le vend sur la plage ou sur un marché local. Que la chaîne de valeur soit simple ou complexe, les principes sont les mêmes. A chaque étape de la chaîne, le montant du profit s'obtient en retranchant les coûts au prix de vente.

    Dans l'analyse de chaîne de valeur, l'analyse de l'efficacité de la chaîne de valeur exploite deux notions essentielles dont la valeur ajoutée créée et les revenus distribuent. Ainsi, l'analyse de l'efficacité vise à apprécier le montant de la valeur ajoutée pour l'ensemble de la chaine; déterminer comment la valeur ajoutée est créée par la chaine et par quels agents; et déterminer les revenus distribues, c'est-à-dire, savoir comment sont rémunères les agents pour leur participation aux activités de la chaine (Bockel and Tallec, 2005b cité par Mohamed et al. 2015).

    En réalité, il n'existe pas de méthode unique pour l'analyse de chaîne de valeurs. Mais, il y a de bonnes raisons de recommander l'utilisation d'une combinaison de méthodes qualitatives et quantitatives aussi bien dans la collecte que dans l'analyse des données. Au

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    Analyse de la gouvernance dans chaque

    chaîne

    Calcul et analyse de la répartition des bénéfices

    Cartographie de chaîne et caractérisation des acteurs

    Analyse des possibilités de perfectionnement

    Schéma n°1 : les principales composantes dans une analyse de chaîne de valeurs Source : Kaplinsky et Morris (2001)

    plan pratique, il existe quatre principales composantes dans une analyse de la chaîne de valeurs (Kaplinsky et Morris, 2001):

    a) la cartographie et la caractérisation des acteurs participant à la production, la distribution, le marketing et les ventes d'un produit particulier;

    b) une évaluation des mécanismes de gouvernance de la chaîne de valeurs, en termes de structure des relations et des mécanismes de coordination qui existent entre les acteurs de la chaîne de valeurs, de manière à identifier les arrangements institutionnels qu'il serait indispensable de cibler pour améliorer les capacités, remédier aux distorsions distributionnelles et pour accroître la valeur ajoutée. L'analyse de la gouvernance permet d'identifier les gouverneurs-clés de la chaîne de valeur en se basant sur des indicateurs tels que la part des ventes dans la chaîne, la part de la valeur ajoutée de la chaîne, la part de profit de la chaîne, le Taux de profit, la part du pouvoir d'achat dans la chaîne, le détenteur de l'identité du marché de la chaîne, etc.

    c) une analyse des possibilités de perfectionnement au sein de la chaîne par les différents acteurs de la chaîne,

    d) le calcul et l'analyse de la répartition des bénéfices entre les acteurs de la chaîne pour déterminer celui à qui profite la chaîne de valeurs, quels acteurs pourraient bénéficier d'un soutien accru ou une organisation particulière.

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    I.1.1.3 Types d'approche d'une chaîne de valeur

    Les analyses de Michiel Arnoldus et Floris Van der Pol, (2011), montre qu'il existe deux approches différentes, chacune avec un point d'entrée différent et un objectif légèrement différent.

    I.1.1.3.1 L'approche augmentation de la compétitivité

    Le point d'entrée de cette première approche est celle d'une industrie spécifique ou d'un secteur économique dans un pays en développement. L'accent est mis sur l'amélioration de la compétitivité de toute la chaîne de valeur, en particulier la partie de la chaîne qui est située dans un pays en développement, ou encore les chaînes de valeur appartenant à plusieurs produits. Le but ultime est d'améliorer la part de marché mesurée en valeur d'une chaîne dans un pays par rapport à d'autres pays, et de cette façon accroître les recettes totales de l'industrie. Cela peut se faire soit par l'amélioration de la valeur ajoutée par produit dans le pays, soit par l'augmentation des volumes de vente.

    La valeur ajoutée par produit peut être améliorée en délocalisant la transformation des pays développés vers les pays en développement, ou en cherchant des prix plus élevés, c'est à dire par l'amélioration de la qualité, la recherche de différents marchés, etc. L'augmentation des ventes a beaucoup à voir avec les efforts de marketing et le fait d'être compétitifs sur le marché mondial en termes de prix et de qualité. Dans cette approche, l'accent est souvent mis beaucoup plus sur les transformateurs et les exportateurs que sur les producteurs et les fournisseurs d'intrants.

    I.1.1.3.2 L'approche noeud de la pauvreté

    Le point d'entrée de cette deuxième approche est ce que Navdi (2004) appelle noeud de la pauvreté : un acteur économique unique ou un groupe d'acteurs économiques au même niveau dans la chaîne, qui, soit ne sont pas intégrés du tout dans une chaîne de valeur, soit ont une telle position de faiblesse que leurs revenus sont très faibles. Le but ultime est d'améliorer les revenus de ces acteurs économiques pauvres, en améliorant leur position dans la chaîne de valeur. L'accent est souvent mis plus sur la redistribution des bénéfices dans une chaîne que sur la compétitivité de la chaîne dans son ensemble. Cette approche est généralement dominante parmi les ONG actives dans le domaine, et est en particulier utilisée pour améliorer les revenus des petits paysans. Pendant que l'approche de la compétitivité vise à augmenter la taille du gâteau, l'approche du noeud de la pauvreté vise à accroitre la part de gâteau des pauvres et des acteurs vulnérables de la chaîne.

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    I.1.1.4 Structure d'une chaîne de valeur

    Le concept de chaîne de valeur a été introduit par Michael Porter dans son ouvrage « L'avantage concurrentiel ».Michael Porter distingue les activités génératrices de valeur en activités principales et en activités de soutien (Johnson, 2005). Les activités principales sont essentiellement celles de la création matérielle et à la vente du produit, incluant son transport jusqu'au client et le service après-vente et dont Chacune des opérations participe à la création de valeur pour l'entreprise, et donc à la génération de marge.

    > Les activités de base ou fonctions primaires : elles agissent directement sur la valeur ajoutée au produit ou au service final. Elles permettent de créer physiquement un produit ou de réaliser un service, de le marketer, de le vendre, de le délivrer au client final et d'en assurer le service après-vente. Il s'agit de la logistique d'approvisionnement (achat, perception, stockage des matières premières), les opérations de transformation (machines, assemblage, conditionnement, tests et maintenance), la logistique de sortie (traitement et préparation des commandes, le transport, les délais de livraison, la distribution), le marketing et les ventes (la tarification, la promotion, la communication, la publicité, la vente et la gestion des canaux de distribution) et les services permettent de maintenir la valeur du produit ou du service (l'installation, la formation à l'utilisation, l'entretien, la réparation et la gestion des pièces détachées de rechange).

    > Les activités de soutien ou fonctions de support : les activités de soutien sont les activités qui contribuent indirectement à ajouter de la valeur au produit ou au service final. Elles permettent de rendre possible les activités de base, d'en gérer la coordination et d'assurer un bon fonctionnement global pour améliorer l'efficacité de l' entreprise. il s'agit de l'infrastructure de l'entreprise (la direction générale, la direction administrative et financière, la direction des affaires juridiques, le contrôle de la qualité et la planification), des ressources humaines(le recrutement, la formation et la gestion des compétences, les mécanismes de primes et d'évolutions), du développement de la technologie indispensable à la conception et au développement des produits ou services et à la capacité d'innovation de l'entreprise (la recherche & le développement, le choix des technologies, le système d'information, les processus entreprise),et des achats(les achats de matières premières, la négociation des contrats avec les fournisseurs, la location des locaux).

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    I.1.1.5 Développement de la chaîne de valeur

    Le développement de la chaîne de valeur peut être considéré comme équivalent au concept d'amélioration de la chaîne de valeur, dans son acception la plus large qui, cette dernière dénote un processus de développement d'une entreprise, d'un groupe d'entreprises ou de l'ensemble d'une chaîne de valeur en réponse à des efforts visant à améliorer sa position et le niveau de valeur ajoutée par rapport à ses concurrents (ONUDI, 2014). Bien que généralement réalisée au travers de l'application d'innovations sous forme de nouveaux savoirs et de nouvelles technologies, l'amélioration peut également donner lieu à des progrès au niveau organisationnel et à des stratégies de commercialisation. On peut distinguer trois types d'amélioration : l'« amélioration du produit », à savoir l'innovation, la diversification ou le perfectionnement du produit final, l'« amélioration du processus », à savoir des progrès au niveau de la production et de la distribution de la technologie et des aspects logistiques, et enfin l'« amélioration fonctionnelle », à savoir les progrès liés à la réalisation de fonctions à plus grande valeur ajoutée dans la chaîne de valeur. Le développement de la chaîne de valeur est actuellement une priorité essentielle pour de nombreux organismes gouvernementaux, privés et agences de développement (Evgeniev et Gereffi, 2010).

    I.1.1.6 La gouvernance dans la chaîne de valeur

    La gouvernance se réfère à l'organisation d'une chaîne de valeur et à la coordination entre les acteurs, permettant d'acheminer un produit de la production primaire à l'utilisation final. (ONUDI, 2011).

    Une analyse ciblée sur la gouvernance de la chaîne examine les règles et les règlements qui déterminent le fonctionnement et la coordination d'une chaîne de valeur, les barrières existantes à l'entrée et la prédominance de certains agents tels que les acheteurs, les fournisseurs ou les agents commerciaux. Il se réfère également aux relations contractuelles et informelles entre les différents acteurs de la chaîne qui aident les acteurs à fonctionner de façon efficace, et absorbent et diffusent les savoirs, les technologies et les compétences. (ONUDI, 2011).

    Etant donné que la chaîne de valeur implique la répétitivité des interactions entre agents, la gouvernance pourrait être le reflet de l'organisation des activités dans la chaine (Kaplinsky and Morris, 2001). Il s'observe au sein d'une chaîne de valeur plusieurs types gouvernances. Pour Mathias et al. (2012), il existe trois modes de gouvernances d'une chaîne de valeur dont notamment :

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    1. Les relations hiérarchiques

    Beaucoup de chaînes de valeur comptent un acteur dominant qui détermine la nature globale de la chaîne de valeur. Les acteurs puissants sont souvent appelés « entreprises dominantes », celles qui cherchent à gouverner la chaîne de valeur. Les entreprises dominantes fixent souvent et/ou appliquent des conditions dans lesquelles les autres acteurs de la chaîne de valeur opèrent. Quand une entreprise exerce un contrôle étendu voire reprend la propriété directe de certaines parties de la chaîne de valeur, on parle de relations hiérarchiques.

    2. Relations de type « réseau »

    Dans d'autres chaînes de valeur, on relève une interaction intense, mais les relations entre les entreprises sont inégales. On parlera alors de relations de type « réseau ». (Mathias et al., (2012).

    Jones et al., (1997) proposent de caractériser la gouvernance en réseau comme une forme de gouvernance qui implique un ensemble sélectionné, persistant et structuré des firmes ou des acteurs engagés dans la création de produits ou de services basé sur des contrats implicites et non finalisés pour s'adapter aux contingences environnementales et pour coordonner et garantir les échanges. Ces contrats sont cimentés socialement et non légalement. Cette définition souligne que la gouvernance en réseau, dont l'objectif et l'adaptation, la coordination et la sécurité des échanges est assurée par des systèmes sociaux informels plutôt que par des structures bureaucratiques internes à la firme (hiérarchie) ou des relations contractuelles sont formelles entre les firmes (Ehlinger et al., 2007).

    Pour Mathias et al., (2012), ces relations incluent :

    > Des relations modulaires, où les fournisseurs fabriquent des produits ou offrent des services selon les spécifications du client, et tendent à être très compétents et capables de fournir des services « clé en main » ou « complets ».

    > Des relations relationnelles, qui sont souvent des interactions complexes entre acheteurs et

    vendeurs et créent une dépendance mutuelle et une spécificité des actifs. Dans ce type des relations toutes les parties concernées ont un certain pouvoir qu'ils peuvent exercer. Dans ce cas, Mohamed et al, (2015) qualifie cette mode de gouvernance « une gouvernance à réseau équilibré »

    > Des relations captives, qui sont typiques des situations où les fournisseurs dépendent fortement des transactions avec des acheteurs beaucoup plus grands. Les fournisseurs sont confrontés à des coûts de transformation et sont donc « captifs »». Ces types des relations

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    sont conformes à celles que Mohamed et al, (2015) qualifie « mode de gouvernance à réseau dirigé » du fait qu'il existe un petit nombre d'acheteurs qui absorbent la quasi-totalité de la production de fournisseurs. Une gouvernance à réseau dirigé est celle constituée par un ensemble fini d'acteurs connectés entre eux par des liens financiers (Lionel, 2010).

    3. Relations basées sur le marché

    Toutes les chaînes de valeur ne sont pas régies par des entreprises dominantes puissantes. Dans certaines chaînes de valeur, il y a certes achat et vente (transaction), mais peu d'échange d'informations et d'apprentissage entre les uns et les autres (interaction). Ce type de gouvernance de la chaîne de valeur consiste en des relations basées sur le marché, parce que les conditions de l'échange de biens et services sont négociées quotidiennement sur la base du prix du marché. Nous pouvons aussi ajouter cette quatrième mode de gouvernance développé par l'ONUDI, (2010)

    4. Quasi-hiérarchique: ici, les sociétés (en général les plus petites, les plus faibles, les plus récemment arrivées sur le marché) fonctionnent en respectant strictement les instructions communiquées par les entreprises chefs de file. Les différents modes de gouvernance sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :

    Tableau n° 1: Catégorie de la gouvernance de la chaîne de valeur

    Gouvernance de marché

    Gouvernance de réseau

    Gouvernance quasi-
    hiérarchique

    Gouvernance
    hiérarchique

    Relations sans lien de
    dépendance des acteurs

    Coordination des activités
    en raison d'une
    dépendance mutuelle des
    acteurs

    Une société est
    subordonnée à l'autre.

    Intégration verticale au
    sein d'une firme,
    possession d'une (d'une
    partie) par une autre.

    Les indicateurs :

    Indicateurs :

    Indicateurs :

    Indicateurs :

    - Moindre dépendance au

    - Dépendance au

    - Forte dépendance au

    - Forte dépendance au

    marché ;

    marché faible à

    marché ;

    marché ;

    - pas de concentration des

    élever ;

    - Forte concentration

    - Très fortes

    ventes ;

    - Concentration des

    des ventes ;

    concentration des

    - asymétrie de l'information

    ventes moyennes à

    - Forte asymétrie de

    ventes ;

    non existante ou non

    élever ;

    l'information ;

    - Asymétrie

    problématique ;

    - Faible asymétrie de

    - Une société fixe les

    d'information

    - , prix fixé par le marché ;

    l'information ;

    prix d'une autre ;

    variable ;

    - biens de consommation

    - Prix fixés par

    - Haute spécificité du

    - Pourvoir de fixation

    courante ou standard.

    consensus ;

    produits/services mais

    des prix très

     

    - Produits complexes.

    en position de
    faiblesse peut être
    remplacée.

    important ;

    - Très grands
    spécificité du produit.

    Source : ONUDI, 2011, p.66, d'après Humphrey et Schmitz, 2000 ; et Gereffi et al., 2005 et Bazan et Navas-Aleman, 2004.

    16

    17

    I.1.1.7 Dimension genre dans le développement de la chaîne de valeur

    Une approche de développement d'une chaîne de valeur sensible au genre met l'accent sur les inégalités de genre au sein de cette chaîne de valeur, dans le but de renforcer les maillons les plus faibles de la chaîne et d'assurer une amélioration inclusive de la qualité et de la croissance (Deutsche, 2014). Les femmes qui participent à des chaînes de valeur tirent plus souvent leurs revenus de tâches de production effectuées avec des équipements peu coûteux (par exemple, des couteaux et des bols dans le secteur de la pêche) en raison de l'inégalité d'accès au capital et à la propriété. Les hommes, au contraire, dominent les activités générant une plus forte valeur ajoutée grâce à l'utilisation d'équipements onéreux, tels que des installations de transformation. Les hommes occupent habituellement des fonctions d'encadrement dans les activités de la chaîne de valeur, alors que les femmes sont souvent de simples employées. Les différences en termes de niveaux d'alphabétisation et d'éducation font attribuer aux femmes les rôles les moins qualifiés dans la chaîne de valeur. Lorsque les femmes sont appelées à remplir des fonctions d'encadrement, leur manque d'autonomie, dû à une éducation insuffisante et aux normes imposées par la société, réduit leur capacité à communiquer avec les acheteurs et avec les fournisseurs et limite ainsi leur pouvoir de négociation.

    I.1.1.8 Financement de la chaîne de valeur

    Le terme «financement de chaîne de valeur» est un concept en pleine évolution avec de multiples significations et connotations (Calvin et Linda, 2013). Les mouvements de fonds vers une chaîne de valeur et entre les différents maillons qui la composent, constituent le financement d'une chaîne de valeur. Autrement dit, il s'agit d'une partie ou de l'ensemble des services financiers, des produits et des services de soutien qui transitent vers et/ou par le biais d'une chaîne de valeur pour répondre aux besoins et aux contraintes des acteurs impliqués dans la chaîne, qu'il s'agisse de la nécessité de pouvoir accéder à des financements, d'assurer les ventes, de se procurer des produits, de réduire les risques et/ou d'améliorer le rendement au sein de la chaîne. Le financement d'une chaîne de valeur peut être interne ou externe. Le financement interne d'une chaîne de valeur intervient à l'intérieur de la chaîne de valeur, lorsque par exemple un fournisseur d'intrants accorde un crédit à un exploitant agricole ou lorsqu'une entreprise chef de file consent une avance de fonds à des intermédiaires de marché. Le financement externe d'une chaîne de valeur est celui rendu possible par les relations établies et les mécanismes de la chaîne de valeur (par exemple, une banque accorde un prêt à

    des exploitants agricoles, sur la base d'un contrat avec un acheteur fiable ou d'un warrant provenant d'une installation agréée pour le stockage.

    Le rôle du financement d'une chaîne de valeur est celui de répondre aux besoins et aux contraintes de tous les acteurs impliqués dans la chaîne (Miller et da Silva, 2007). Il répond souvent à un besoin de financement mais il est aussi couramment utilisé comme moyen permettant de garantir les ventes, de se procurer des produits, de réduire les risques et/ou d'améliorer les rendements à l'intérieur de la chaîne.

    I.1.2 Analyse de la chaîne de valeur

    L'analyse de la chaîne de valeur a été utilisée par de nombreux gouvernements et agences de développement afin de déterminer les possibilités de croissance et de développement associées à certains produits de base, produits et services (ONUDI, 2014).

    l'analyse de la chaîne de valeur est une évaluation de tous les acteurs et de tous les facteurs qui participent à la réalisation des activités et des relations créées entre les participants de façon à identifier les principales entraves à l'amélioration du rendement, de la productivité et de la compétitivité et la façon dont ces entraves peuvent être surmontées. Calvin et Linda, (2014)

    Pour Michiel et Floris Van Der Pol, (2011) une analyse de la chaîne de valeur, généralement effectuée telle que décrite dans le manuel pour la recherche de la chaîne de valeur par Kaplinsky et Morris commence par une cartographie de la chaîne de valeur avec ses différents acteurs, leurs relations et les fonctions qu'ils exercent dans la chaîne. Les critères d'achat à différents niveaux, la satisfaction du client avec les produits découlant de la chaîne ainsi que les produits des concurrents et ceux de substitution sont ensuite analysés en détail. Les tendances du marché jouent également un rôle important. Vient ensuite une analyse des structures de gouvernance et de la dynamique du pouvoir dans la chaîne. Si possible les prix et les marges de la chaîne sont réunis et la production actuelle, la logistique et le processus commercial sont analysés de même que la structure des prix de revient. Souvent les données obtenues sont comparées avec celles des leaders mondiaux. Enfin, les rentes économiques, les avantages plus structurels des différents acteurs de la chaîne sont analysés à côté de ceux des concurrents, que ce soit dans le même pays ou ailleurs dans le monde. Cette information permet de déterminer qui détient le plus de pouvoir dans la chaîne, plus important encore, s'il existe un avantage compétitif sur les concurrents, ou si cet avantage peut être créé.

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    SECTION 2 : REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE

    La recension des écrits sur l'analyse de la chaine de valeur de produits de pêche qui nous a intéressés, est relativement nécessaire pour notre étude. Des chercheurs de diverses disciplines s'y sont penchés et une revue de leurs travaux nous a permis de bien inscrire notre sujet dans les champs de connaissances de ce domaine et nous a conduits ainsi à son exploration.

    Ainsi, le travail d'Aquilas et al. (2013) « Analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin ». Cette étude poursuive l'objectif de déterminer la compétitivité des marchés pour la filière crevette béninoise et les actions politiques nécessaires à l'amélioration des avantages comparatifs sur les deux marchés. Cette étude utilise la Matrice d'Analyse des Politiques (MAP) pour évaluer la compétitivité des deux différents marchés de la filière crevette au Bénin. Des données aussi bien secondaires que primaires ont été collectées. Les données primaires ont été collectées par questionnaires structurés, à raison d'un questionnaire par catégorie d'acteur. Il en ressort que les différents maillons sont rentables et que les deux chaînes de valeur sont compétitives. Mais la chaîne de valeur crevette fumée vers le marché régional est plus rentable que la chaîne de valeur crevette fraîche vers le marché européen et moins compétitive que la chaine de valeur de crevette fraîche pour le marché Européen. De tout ce qui précède, il est à retenir que toute politique de relance de l'exportation des crevettes sera bénéfique pour les acteurs concernés et pour la nation. Notre travail essayera d'analyser la chaîne de valeur de poisson à l'intérieur du pays sans avoir mis beaucoup d'importance sur le marché extérieur ou d'exportation.

    L'étude de la FAO (2010) sur « analyse mondiale des chaînes de valeur de la pêche et de l'aquaculture dans les pays développés et en développement ». Cette étude a été effectuée dans 14 pays développés et en développement. L'étude a mis l'accent sur la petite pêche et a porté principalement sur la transmission des prix dans les chaînes de valeur. Les facteurs qui déterminent les prix et les marges tout au long de la chaîne de valeur ainsi que la répartition des bénéfices entre les différents agents ont été également analyses. Les principales conclusions montrent que dans toutes les chaînes de valeur analysées, ce sont les petits pêcheurs et les petits aquaculteurs qui reçoivent les bénéfices économiques les plus faibles relativement aux autres agents de la chaine. Les transformateurs et les marches de détail captent plus d'avantages en raison de leur pouvoir de négociation relativement plus élevé.

    L'auteur de cette étude dans son analyse n'avais pas développé les notions sur la création de valeur ajoutée et sur la gouvernance de la chaîne de valeur que nous essayerons d'analyser dans cette étude.

    Un notre ouvrage aussi intéressant est celui d'Aziz Lamtai en 2010, « analyse de la chaine de valeur de la dorade Rose (Pagellus Bogaraveo) de Dikky (Maroc) ».

    Cette étude poursuit l'objectif consistant à d'étudier la commercialisation de la dorade rose en provenance du site de Dikky afin d'identifier les possibilités d'amélioration des conditions de la première vente de la dorade rose afin que les pêcheurs de Dikky dégagent plus de valeur ajoutée. Les résultats de ce travail montre que la structuration de la formation des prix des produits de pêche sur tout au long de la chaîne de valeur est influencée par la saisonnalité de production des poissons de pêche, des fluctuations saisonnières des prix et que la marge brute est la plus forte au bout de la chaîne. Cette étude s'est beaucoup focalisée sur les analyses du marché que sur la diversité des éléments impliqués dans l'analyse de la chaîne de valeurs que nous essayerons de présenter dans ce travail.

    L'analyse d'Epiphane et al. (2011), « Analyse de la performance des chaînes de valeurs de l'ananas au Bénin », Programme Analyse de la Politique Agricole, Porto-Novo. L'objectif global de cette étude est d'analyser le fonctionnement de la filière ananas ainsi que la performance de ses différentes chaînes de valeurs et de manière spécifique, il s'agit d'analyser le fonctionnement de la filière ananas, d'analyser le fonctionnement et la gouvernance interne des différentes chaînes de valeurs de l'ananas, d'évaluer les coûts et la rentabilité financière dans les différentes chaînes de valeurs, d'évaluer la compétitivité des chaînes de valeurs de l'ananas, analyser les contraintes et opportunités pour le développement des différentes chaînes de valeur. Pour atteindre ces objectifs, ces auteurs ont fait une analyse détaillée de la chaîne de valeur par la Cartographie de la filière et chaînes de valeur ananas, une analyse de la gouvernance des acteurs au sein de la chaîne de valeur, une analyse des coûts et des structures des coûts dans chaque maillon, une analyse de la rentabilité financière et une analyse de la compétitivité et l'analyse des contraintes et opportunités dans chaque chaîne de valeurs a été faite en utilisant l'approche SWOT. Il ressort de cette analyse que toutes les chaînes de valeurs de l'ananas béninois sont rentables, Cependant, la chaîne de valeurs d'exportation d'ananas frais vers les pays européens se présente comme étant la plus rentable pour la nation. La chaîne de valeurs d'ananas frais exporté vers les pays de la sous-région Ouest-africaine semble être la plus rentable pour la plupart des agents économiques impliqués. Ce travail analysé dans la filière ananas, nous a été utile par sa méthode d'analyse.

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    Quant à notre travail, nous essayerons d'emprunter certains éléments de la méthodologie afin de les adapter à notre analyse.

    Mohamed et al. (2015), « Gouvernance et revenus dans la filière de pêche artisanale Marocaine: analyse par la chaîne de valeur ». Cette étude visait à analyser les mécanismes de création et de distribution de la valeur ajoutée à la lumière de l'organisation de la filière et du type de gouvernance qui régit les rapports entre les acteurs. Des enquêtes ont ciblé les agents de dix chaînes de valeur. Celles-ci ont été choisies sur la base du produit, du marché, de la localisation géographique et du degré d'enclavement. Les résultats ont permis d'identifier trois types de chaînes de valeur: domestique, globale et mixte. Le modèle de gouvernance le plus fréquent s'apparente à un « réseau dirigé ». Le pêcheur est le principal générateur de valeur; mais, ce sont les intermédiaires qui dominent la filière et captent la plus grande partie des revenus. En effet, Les unités de pêche artisanale viennent en tête de par leur contribution dans la VA totale avec 51%; elles ne captent en retour que 35% de la masse totale des revenus distribues. Les intermédiaires arrivent en deuxième place avec une contribution de 23% dans la VA totale, mais ils perçoivent en contrepartie 31% des revenus distribues. Les détaillants reçoivent une part importante des revenus (29%), alors qu'ils n'ont apporté que 17% de la VA. Ce travail se concentre que sur la gouvernance de chaîne de valeur et des relations entre les acteurs. Notre travail essayera d'aller au-delà jusqu'à déterminer les contraintes et les opportunités au développement de la chaîne de valeur de fretin.

    Le travail de Holroet Katrien, (2010), « Acteur chaîne valeur plus, une approche innovatrice pour le secteur pêche en réponse au VIH/SIDA : L'expérience du bénin dans la chaîne crabe ». Le but de l'étude est de décrire l'approche et par les résultats obtenus dans l'application de l'approche au Bénin sur la chaîne de valeur crabe convaincre plus de Direction des pêches d'intégrer une transversalité genre et simultanément un travail sur la santé et le VIH/SIDA pour améliorer l'intégration des acteurs dans les actions de santé et augmenter leur bien-être. Pour parvenir aux résultats l'auteur procède par l'approche acteur chaîne de valeur plus. Il ressort de cette étude que la chaîne de valeur de crabe est dominée à 75% par les femmes que les hommes 25%. Pour la chaîne de valeur des callinectes (crabe d'eau), les femmes représente que 28,9% dans la pêche et sont majoritaire dans la commercialisation des crabes et sont non organisées. La dynamique dans la chaîne peut être caractérisée par une gouvernance monopolisée (situation de hiérarchie) par les grossistes du marché de Lomé et ce pouvoir des grossistes et des collecteurs exportateurs proviennent du système de financement, l'envoi des cargaisons, et la faiblesse des autres de la maîtrise de

    qualité et des quantités des produits convoyés. La contribution des acteurs sur la valeur ajoutée relève que pour la chaîne de valeur des crabes de terre, les collecteurs exportateurs ont le plus de valeur ajoutée (soit 72,7% de la richesse créée au lac Ahémé et 49,9% au lac Nokoué) contre (4,5% et 15,5% des pêcheurs respectivement pour les deux lacs. Le reste est réparti aux commerçants, et aux collecteurs locaux). Les commerçants du Lac Nokoué ont une part importante de la valeur ajoutée (52,3%) pour les crabes à l'eau que les pêcheurs (4,8%). Les plus grandes valeurs ajoutées pour les collecteurs exportateurs du Lac Ahémé s'explique par le fait qu'elles assurent elles-mêmes les transactions au Ghana contrairement à ceux du Lac Nokoué. L'auteur a fini par mettre en place un projet sur le renforcement de capacité des acteurs de la chaîne. L'étude aborde la chaîne de valeur dans le cadre de la santé. Notre étude l'aborde dans le cadre du développement de la chaîne de valeur.

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    CHAPITRE II PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET CADRE
    METHODOLOGIQUE

    Dans ce chapitre nous présenterons deux grandes sections. La première section porte sur la présentation de la zone d'étude et de la pêche artisanale dans la zone. La deuxième section porte sur le cadre méthodologique où nous avons analysé la méthodologie que nous avons faite recourt pour réaliser ce travail, de l'échantillonnage, du déroulement de l'enquête et de l'outil d'analyse des résultats.

    SECTION 1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

    II.1.1ASPECTS MORPHOLOGIQUES DE LA CITE D'UVIRA

    Dans ce point, il s'agit de faire une étude monographique de la cité d'Uvira en commençant par son historique et puis sa situation géographique, politico-administrative, socioculturelle, démographique et économique. (Rapport, cité d'Uvira, 2015).

    1. Historique de la cité d'Uvira

    La cité d'Uvira se trouve dans le territoire d'Uvira officiellement découpé en 6 cités dont : la cité d'Uvira, la cité de Kagando/KILIBA, la cité de Runingu, la cité de Sange, la cité de Luberizi et enfin la cité de Lemera. Ces cités ont été créées le 29 juin 1987 à Gbadolite par le président du Zaïre (MOBUTU) par l'ordonnance-loi n° 87238 du 29 juin 1987, portant création et délimitation des cités de l'ancienne région du Kivu. Cependant, suite aux contestations et aux refus des chefs coutumiers, 3 cités seulement sont opérationnelles à savoir la cité d'Uvira, la cité de Kagando et celle de Sange.

    La cité d'Uvira était un chef-lieu de la sous-région du Sud Kivu avant la création de la province du Sud Kivu en 1999. Elle est dirigée par un chef de cité. Celui-ci reçoit les rapports des questions données par les chefs de quartiers et fait à son tour le rapport à l'administrateur du territoire.Il est divisé à 14 quartiers qui sont : Kanvivira, Kalundu, Kilibula, Nyamianda, Kabindula, Kimanga, Songo, Rombe I, Rombe II, Kakambe, Kibondwe, Kiyaya, Kasenga et Rugembe.Encore, elle a 236 avenues et 1688 cellules des bases chapeautées toutes par un chef d'avenue et son adjoint et un chef de cellule au niveau de la cellule avec un personnel permanent.

    2. Situation géographique

    La cité d'Uvira est située dans le territoire d'Uvira, province du Sud - Kivu, en RDC. Elle est comprise entre le lac Tanganyika et la chaîne des montagnes de Mitumba. Elle a une

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    superficie estimée à 16 km2. Elle se trouve à 13°15' de latitude Nord et 29° 8' 45" de longitude Est et à plus ou moins 750 m d'altitude. Elle est limitée au Nord par la cité de Kagando-Kiliba ; au Sud par la rivière Ruzizi ; à l'Est par le lac Tanganyika et à l'Ouest par la chaîne des montagnes de Munanira.

    De sa géographie, la cité d'Uvira est un carrefour sur lequel passent ceux qui vont et reviennent du Burundi, de la Tanzanie, de la Zambie et du Katanga. Elle est voisine à la capitale burundaise et fréquemment visitée par les habitants de cette capitale.

    a. Relief et climat

    La cité d'Uvira est constituée en grande partie par la plaine où est concentrée sa population. La petite partie restante est constituée des collines élevées et est presque inhabitée par la population. Son relief est dominé par une plaine variant entre 780 m et 900 m au-dessus du niveau du lac.

    Son climat est du type subtropical à basse altitude. Elle connaît deux saisons dont la saison de pluie qui dure environ huit moins allant d'octobre à mai dans les moyens et hauts plateaux et moins de sept moins dans la plaine. La saison sèche, quant à elle, est longue dans la plaine par rapport à la partie montagneuse de la cité et dure environ deux à trois mois.

    Les températures varient suivant les saisons et relief. Elles sont minima pendant la saison sèche et sont de l'ordre de 20° à 30° dans la plaine et de 15° à 25° dans les hauts plateaux.

    b. Les sols, la végétation et l'hydrographie

    Dans cette cité, on y rencontre une diversité des sols. C'est le cas notamment des sols argileux abondants dans la partie montagneuse et les sols alluvionnaires très abondants dans les bas-fonds. Les alluvions lacustres sont de deux types : il y a celles qui forment les terrasses et celles qui couvrent les fonds du lac Tanganyika. Ces sols étant sableux, sa valeur agricole est fortement réduite.

    La végétation qui y est, est du type d'altitude et est essentiellement dominée par les savanes herbeuses à faibles couvertes végétales. Dans les bas-fonds, on trouve les terrains marécageux tandis que sur les montagnes, on trouve des arbustes.

    Quant à l'hydrographie, de l'Ouest à l'Est, la cité d'Uvira est traversée par plusieurs cours d'eau comme : Kambekulu, Kabimba, Kalungu, Zengeza, Ruzizi, Kamongola, Kalimabenge, Mulongwe, Kavimvira. A part ces cours d'eau, il y a bien d'autres ayant un débit insignifiant et occasionnel pendant la saison de pluie et causant même des pertes en vies humaines voire matérielles, comme Kagembe, Kibondwe et Kabindula.

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    3. Situation socioculturelle

    a) Education

    La scolarisation des enfants demeure un investissement social à Uvira car même les familles économiquement faibles se forcent d'envoyer leurs enfants à l'école malgré leurs conditions vitales qui sont très précaires.

    La cité d'Uvira regorge d'énormes infrastructures scolaires non négligeables pour la formation de la jeunesse congolaise. Ces infrastructures scolaires se situent à quatre niveaux dont : le niveau maternel, primaire, secondaire et supérieur/universitaire et sont groupés en six réseaux à savoir : les écoles conventionnées catholiques (ECC), les écoles conventionnées protestantes (ECP), les écoles conventionnées kimbanguistes (ECK), les écoles islamiques (EI), les écoles non conventionnées (ENC) ou les écoles officielles gérées par l'Etat congolais et les écoles privées (EP). L'enseignement supérieur et universitaire n'y est pas négligeable car il y a bien des instituts supérieurs et universitaires comme l'UCB, l'ISDR, l'ISTM, l'ISC, l'UNIC, l'ISP, l'USK. Il est important de signaler que certaines de ces institutions fonctionnent à titre privé et d'autres à titre public.

    b) La santé

    Dans la cité d'Uvira, la santé est beaucoup menacée par des diverses maladies surtout les maladies tropicales telles que le paludisme, le typhoïde et la diarrhée. Ils y existent sous forme endémique et pandémique. Cependant, actuellement, elle comprend un hôpital général de référence appartenant à l'Etat, quatre polycliniques privées et confessionnelles, 17 centres de santé appartenant à l'Eglise catholique, protestante, kimbanguiste et aux privés, 26 dispensaires et centaine de pharmacies privées. A part cet hôpital général et les centres de santé, elle héberge encore 4 centres nutritionnels thérapeutiques financés par l'UE et d'autres ONG internationales supervisées par le Caritas, la BCZS et l'ACF.

    4 Situation Socio-économique

    Afin de subvenir aux besoins vitaux essentiels, la population d'Uvira recourt à plusieurs activités notamment : L'agriculture, L'élevage, La pêche, Le commerce, L'artisanat, Les industries, Les institutions financières, etc.

    a) L'agriculture

    Parmi ces activités, c'est l'agriculture qui est l'activité principale. Les cultures vivrières les plus pratiquées sont : le manioc, le riz, les arachides, les mais...et se pratiquent quelques fois dans les parcelles et, en une grande partie des champs existant sur les flancs des montagnes et

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    26

    dans le plaine de la Ruzizi qui alimentent une grande partie de la cité d'Uvira en produits agricoles de première nécessité.

    b) L'élevage

    Pour l'élevage, signalons que les habitants originaires de la cité d'Uvira ne sont pas des éleveurs traditionnellement, par l'influence avec les Banyamulenge des hauts plateaux, ils sont arrivés à pratiquer l'élevage de la base cours et de petits bétails.

    a) Le commerce

    Quant au commerce, c'est aussi une activité florissante et une source de revenu importante. Cela est favorisé surtout par le fait qu'elle bénéficie de la proximité avec Bujumbura. La présence du port de Kalundu favorise aussi des échanges commerciaux avec la Tanzanie, le Burundi et le Nord de la province du Katanga.

    b) La pêche

    La pêche est aussi pratiquée tout au long de la côte Congolaise du Lac Tanganyika et elle joue un rôle capital par son importante appréciation dans l'alimentation des habitants de la cité d'Uvira.

    c) L'artisanat

    Il est aussi une source de revenu non négligeable du milieu pour les artisanats quelle que soit la concurrence sur les marchés. Il concerne surtout la poterie, le tissage, la force, la sculpture, la menuiserie, la maçonnerie, la réparation des radios, vélo et les moulins on y trouve des usines artisanales de transformation de noix palmistes.

    d) L'industrie

    Les activités industrielles étaient par la sucrerie de Kiliba de la cotonnière des Lacs, d'huileries d'arachide de Kiringi et les décortiqueuses du riz à Kiringi sont pour le moment suite à la situation difficile socio-économique, sécuritaire et même politique ne sont plus opérationnelles.

    e) Le transport et communication

    Une route relie la cité d'Uvira avec la ville de Bukavu, le Rwanda (Bugarama) et la ville de Bujumbura la capitale du Burundi. Cette route favorise l'évaluation et l'écoulement des produits agricoles vers les centres des consommations, facilite les déplacements des genres et de leurs biens. Mais suite aux pluies répétées qui porte du port de Kalundu mais qui est difficilement praticable. Le transport est assuré par les camionnettes, les mini-bus, les vélos et les motos. La voie lacustre sur le Lac Tanganyika relie la cité d'Uvira à la province de Katanga (Port de Kalemi, Kitimba et Moba) et les pays voisins à savoir : La Tanzanie (Port de

    Kigoma), le Burundi (Port de Bujumbura) et de la Zambie (Port de Pulungu) à partir de notre port de Kalundu au moyen des boats et des bateaux.

    La cité d'Uvira, pendant les dernières années a aussi plusieurs réseaux de communication à savoir : CCT, VODACOM, TIGO, ZAIN, (Airtel) sans oublier des phonies à certains endroits. Il y a aussi de la radio (RTNC, DIGITAL, MITUMBA, RTNB et TR).

    II.1.2 GENERALITE SUR LA PECHE ARTISANALE DANS LA CITE D'UVIRA Dans la cité d'Uvira, la pêche se pratique dans le lac Tanganyika et quelques étangs piscicoles naturels viables (tels que l'étang de Nyangara, Mwaba,...) (IPAPEL, 2015). De notre part, cette étude se focalise sur la pêche artisanale du lac Tanganyika.

    II.1.2.1Caractéristique du lac Tanganyika

    II.1.2.1.1 Structure du lac Tanganyika

    Le lac Tanganyika a une superficie de 32 900Km2 avec une profondeur de 1 320m dans le bassin Nord et 1 470m dans le bassin Sud et une moyenne de 700m. il est partagé entre quatre pays dont le Burundi avec une superficie de 8%, la République démocratique du Congo avec une superficie de 45%, la Tanzanie et la Zambie avec une superficie respectivement de 41% et de 6%.

    II.1.2.1.2Température de Salinité

    Dans notre zone d'étude comme dans tout le Lac Tanganyika, le lac a une température comprise entre 23°C et 27°C et une PH de 8.6 à 9.2 avec une salinité d'environ 46m/l. la zone oxygène se trouve sur une profondeur de -70m au Nord et de -200m au Sud.

    II.1.2.1.3 Richesses marines

    Le lac Tanganyika est connu dans le monde entier qu'il contient au moins 250 espèces de poissons cichlides et 150 espèces non cichlides dont la plupart vivent le long de la côte à une profondeur d'environ 280m.(FAO, 1992) Néanmoins, la plus grande partie biomasse de poissons se trouve dans la zone pélagique (les eaux ouvertes) et elle est dominée par six espèces dont deux clupéidaes (Stelothrissa Tanganicae et le limnothrissa miodon) et quatre prédateurs latidaes (lates Stappersii, lates angustifrons, Late mariae et Late microlepis). Les trois dernières sont devenues plutôt accidentelles (Yves FERMON, 2007).

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    Figure n° 1 : Les tendances évolutives annuelles des productions de poissons par espèce Source : IPAPEL, 2011- 2015

    II.1.2.2 La pêche artisanale dans la cité d'Uvira

    II.1.2.2.1Description

    La pêche artisanale pratiquée sur le lac Tanganyika constitue par conséquent, une source

    important de nourriture et de protéines animales et assure également l'emploi direct et indirect et de revenus aux communautés locales environnantes. (IPAPEL, 2013)

    Plusieurs matériels de pêche sont utilisés dont notamment les pirogues en planche de bois, les filets carrelets, les rames, moteur hors-bord, filet dormant fishing, senne de plage,lampes tubes et Anchors, les Batteries, les Hameçons, Palangres ou ligne simple pratiquée à l'aube.

    La pêche artisanale dans le territoire d'Uvira est pratiquée sur 10 sites (plages) de pêche artisanale dont notamment la plage de Kilomonie II, Kilomonie I, Kasenga, Mulongwe, Kalundu, Lalungwe, Kabimba, Katongo, Kigongo, Makobola. Parmi ces plages, 5 premières seulement sont contrôlées par la cité d'Uvira dont notamment Kilomonie II, Kilomonie I, Kasenga, Mulongwe, Kalundu, Lalungwe (IPAPEL, 2015).

    I.1.2.2.2 La production au cours de 5 dernières années

    Tableau n° 2 : évolution de la production des poissons du lac Tanganyika par espèce
    dans le temps en Kg dans le territoire d'Uvira

    ANNEE

    Stelothrissa Tanganicae (Ndagala)

    Limnothrissa miodon

    (Lumbu ou
    Mbiya)

    Lates Stappersii (Mikeke)

    Lates

    Stappersii juvénile

    (Nyamunyamu)

    Lates mariae / Sangara

    Lates Macrolepis (Babuso)

    Dinopterus Cuniuingtoni (Singa)

    Tilapia Tanganicae

    Autres especes

    2011

    76143

    28230

    14495

    14107

    5624

    0

    790

    516

    0

    2012

    188000

    38800

    7300

    17800

    100

    0

    0

    250

    0

    2013

    337500

    14300

    5900

    7100

    250

    0

    300

    150

    1100

    2014

    416411

    21539

    23528

    10232

    10

    10

    20

    10

    490

    2015

    473635

    12195

    28592

    76586

    0

    172

    0

    0

    0

    Source : IPAPEL, 2011- 2015

    Ce tableau présente la production des 9 espèces de poissons fréquemment produites

    2011 2012 2013 2014 2015 Somme de Lates mariae / Sangara

    Somme de Autres especes

    Somme de Tilapia Tanganicae

    Somme de Dinopterus Cuniuingtoni ( Singa)

    Somme de Lates Macrolepis ( Babuso)

    Quantités en Kg

    nt 200000

    en

    400000

    600000

    0

    dans le lac Tanganyika pendant les 5 dernières années et qui sont pris en compte par l'IPAPEL.

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    Cette figure visualise la tendance évolutive de la production des poissons du lac Tanganyika durant les 5 dernières années présentées dans le tableau n°2 : Partant de ce graphique, la production de Stelothrissa Tanganicae (Ndagala) est dans une évolution croissante que toutes les autres espèces. Cette augmentation est due à l'augmentation de nombre des unités de pêche visant cette espèce (de 181unités en 2011à 215 unités en 2015) (IPAPEL, 2015). Pour ce qui est de limnothrissa miodon (Mbiya), elle a une tendance décroissance. C'est en 2012 qu'elle a augmenté puis baissé en 2013 avec une petite augmentation en 2014 et continue à baisser jusqu'en 2015. La courbe de tendance de Lates Stappersii Juvenile (Nyamunyamu) était à la baisse durant les trois premières années et une croissance débutant juste à l'année 2014 jusqu'en 2015. Pour les autres espèces, leur production est encore faible. Cela peut s'expliquer par le fait que les techniques de pêche de ces espèces sont peu développées.

    Tableau n° 3 : Analyse de la représentativité des espèces capturées dans la production

    totale

    Types de poisson

    2011

    2012

    2013

    2014

    2015

    TOTAUX

    Pourcentage

    Moyenne

    Ecart-type

    CV

    Stelothrissa
    Tanganicae (Ndagala)

    76143

    188000

    337500

    416411

    473635

    1491689

    81.86%

    298338

    164125,7

    0,6

    Limnothrissa miodon
    (Lumbu ou Mbiya)

    28230

    38800

    14300

    21539

    12195

    115064

    6.31%

    23013

    10857,8

    0,5

    Lates

    Stappersii(Mikeke)

    14495

    7300

    5900

    23528

    28592

    79815

    4.38%

    15963

    9939,7

    0,6

    Lates Stappersii
    juvénile

    (Nyamunyamu)

    14107

    17800

    7100

    10232

    76586

    125825

    6.91%

    25165

    29025,8

    1,2

    Lates mariae /
    Sangara

    5624

    100

    250

    10

    0

    5984

    0.33%

    1196.8

    2476,9

    2,1

    Lates Macrolepis
    (Babuso)

    0

    0

    0

    10

    172

    182

    0.01%

    36.4

    75,9

    2,1

    Dinopterus
    Cuniuingtoni (Singa)

    790

    0

    300

    20

    0

    1110

    0.06%

    222

    342,1

    1,5

    Tilapia Tanganicae

    516

    250

    150

    10

    0

    926

    0.05%

    185.2

    212

    1,1

    Autres especes

    0

    0

    1100

    490

    0

    1590

    0.09%

    318

    485,9

    1,5

    TOTAL

    139905

    252250

    366600

    472250

    591180

    1822185

    100.00%

     

    182099,5

     

    Source : IPAPEL, 2011- 2015.

    29

    82%

    0%

    0% 0%

    0%

    5%

    7%

    6%

    Autres especes

    i Dinopterus ii Cuniuingtoni ( Singa)

    Lates l Macrolepis ( Babuso)
    Lates mariae f Sangara Lates Stappersii ( Mikeke)

    Lates Stappersii l juvenile ( Nyamunyamu )
    Limnothrissa miodon ( Lumbu ou Mbiya)
    l Stelotrissa Tanganicae ( Ndagala)

    Tilapia Tanganicae

    Figure n° 2 : les parts des espèces des poissons dans la production totale

    Source : IPAPEL, 2011- 2015.

    Partant de ce tableau n°3 et de la figure n°2, il est clair que la quantité produite de Stelothrissa Tanganicae (Ndagala) représente elle-même 81.86% de la production totale produite pendant les 5 dernières années avec une moyenne annuelle de 298338Kg équivalent à 298.338tonnes et un coefficient de variation de 0,6 expliquant une forte dispersion des quantités produites de cette espèces durant les 5 dernières années. Quant au Mbiya, Mikeke et Nyamunyamu présentent respectivement 6%, 7% et 5% de la production totale et des moyennes annuelles respectives de 23.013tonnes, 15.963tonnes et 25.195tonnees avec des coefficients de variation respectifs de 0.5, 0.6 et 1.2. Les autres espèces telles que le Late mariae, Lates Macrolepis (Babuso), Dinopterus Cuniuingtoni (Singa), Tilapia Tanganicae et Autres especes représentent des parts très faible dans la production totale des poissons enregistrées par l'IPAPEL dans tout le territoire d'Uvira ; mais celles-ci présentent des plus grands coefficients de variation dans leurs évolutions annuelle de capture.

    II.1.2.3 La pêche artisanale des Fretins dans la cité d'Uvira

    Dans la plupart des cas, la pêche est pratiquée généralement la nuit, souvent à l'aide des techniques reposant sur l'attraction des poissons par la lumière artificielle. Les rythmes de pêches sont à cet effet fortement influencés par les cycles lunaires et des vents violents rendant ainsi des efforts de pêche et des productivités généralement faibles à certains moments. Cette pêche est axée principalement sur les poissons pélagiques. (Yves FERMON, 2007).

    30

    II.1.2.3.1 Les engins ciblant les Fretins (Stelothrissa Tanganicae)

    A Uvira, la pratique de la pêche artisanale de Stelothrissa Tanganicae (Ndagala) se fait à l'aide barques (pirogue) constituées en bois, ayant une longueur moyenne de 6 à 8 m de long reliées par des perches en bois, équipées de 4 à 12 lampes tubes et Anchor (IPAPEL,2015), d'un filet Senne de plage avec lumière (Robert L. , 2000) ou filet carrelet de 60 à 80 m de circonférence ou 60 à 100 m s'il s'agit d'un Apollo, de 4 à 8 pêcheurs et propulsées, le cas échéant, par un moteur de 25 CV à 40CV (IPAPEL,2015). C'est une pêche où les pêcheurs cherchent principalement à gagner de l'argent (Yves FERMON, 2007). Au total, cette pêche est pratiquée par 193 pêcheurs professionnels c.à.d. patrons pêcheurs et 1 276 pêcheurs occasionnels c.à.d. les ouvriers pêcheurs. (Rapport IPAPEL, 2015).

    Tableau n°4 : composition des unités de pêche de fretins en 2015

    Plages

    KILOMONIEII

    Effectifs des unités de pêche
    ciblant les fretins

     
     

    Carrelets

    senne de plage

    TOTAL

    En pourcentage

    31

    2

    33

    15.35%

    KILOMONIEI

    7

    0

    7

    3.26%

    KASENGA

    14

    1

    15

    6.98%

    MULONGWE

    39

    0

    39

    18.14%

    KALUNDU

    16

    8

    24

    11.16%

    KALONGWE

    0

    12

    12

    5.58%

    KABIMBA

    11

    7

    18

    8.37%

    KATONGO

    8

    0

    8

    3.72%

    KIGONGO

    16

    7

    23

    10.70%

    MAKOBOLA

    26

    10

    36

    16.74%

    TOTAL

    168

    47

    215

    100.00%

    En pourcentage

    78.1%

    21.9%

    100.0%

     

    Source : Rapport IPAPEL, 2015 et nos calculs sur Excel

    Il ressort de ce tableau que, un grand nombre d'unités de pêche ciblant le Stelothrissa Tanganicae (Ndagala) sont les carrelets (avec 78.1%). Pour toutes les unités de pêche ciblant cette espèce, elles sont concentrées beaucoup dans cette année 2015 à Mulongwe en raison de 18.14 %, suivi de Makobola 16.74%, de Kilomonie II et Kalundu 11.1%.

    II.1.2.3.2 Techniques de pêche de Stelothrissa Tanganicae dans la cité d'Uvira Dans cette zone, deux techniques principales de pêche sont utilisées:

    31

    > Senne de plage avec lumière : vise les Stelothrissa Tanganicae qui sont attirés par les lumières de nuit des lampes tubes (qui ont remplacées les lampes à pression à Kérosène suite aux dépenses de kérosène) (IPAPEL, 2015). Habituellement, elles ont 8 ou 10 mm de maille à travers. Cet engin peut être aussi utilisé le jour et peu de poissons y échappent à cause de la taille des mailles. Chaque senne de plage peut employer autour de 20 personnes incluant les équipages des bateaux à lumière et les senneurs. (Yves FERMON, 2007). Les bateaux porte lampes quittent la plage au crépuscule recherchent le poisson et reviennent dans la zone du large où la senne de plage est lancée. (Robert, 2000)

    > Carrelets : Un carrelet est une pièce de filet en forme de sac placé sous l'eau et soulevé quand le poisson nage volontairement entre le filet et la surface. (Robert, 2000).

    Il utilise un, deux ou trois bateaux. Chaque bateau utilise à peu près 6 pêcheurs et propulsées, le cas échéant, par un moteur de 25 CV à 40CV. Un grand pourcentage de la capture du lac est effectué par ce type d'engin, ce qui lui confère une grande valeur dans la région. Les investissements nécessaires pour avoir un carrelet sont substantiels. (Yves FERMON, 2007)

    I.1.2.3.3 Les zones de pêche

    Le milieu du lac Tanganyika peut se découper en plusieurs zones, en relation avec la profondeur. Dans lac, deux systèmes de pêche distincts, mais qui se recouvrent : les pêches près des côtes et au large, respectivement dans la zone littorale et la zone pélagique (Yves FERMON, 2007). Les zones de pêche, où le Stelothrissa Tanganicae (Ndagala) constitue une espèce cible par les de pêcheurs est une zone pélagique avec une profondeur de plus de 45m. C'est dans cette zone où se pratique les sennes de plages à lampes ainsi que la flotte des carrelets.

    I.1.2.4 Traitement et commercialisation de fretin

    Les vendeurs sillonnent les plages pour acheter les poissons aux pêcheurs dès qu'ils arrivent au bord. Il existe des plages où les pêcheurs sont regroupés pour une arrivée au même endroit. Globalement, un vendeur a 2 ou 3 pêcheurs attitrés. (Yves FERMON. 2007). Une partie des poissons débarqués sur la majorité des sites doivent être traités de façon à élargir leur durée de conservation avant-vente pour des buts de commercialisation. Le simple séchage au soleil sur le sable ou sur la terre est fait facilement sous les conditions locales, exigeant peu de travail autre que la main d'oeuvre. Les femmes sont bien représentées dans le secteur de pêche de post-récolte autour du lac et semblent même constituer une majorité de

    32

    33

    traitants/commerçants. (Reynolds Eric, 1999) Sur le marché de détail, les poissons sont vendus en petits tas approximatifs car les vendeurs n'utilisent pas d'unité de mesure de poids (Yves FERMON, 2007).

    I.1.2.5 Cadre législatif

    En RDC, la convention sur la gestion durable de la biodiversité du lac Tanganyika a été rectifiée en 2008 (KITAMBALA, 2011). Ce document restait le seul cadre légal existant sur le plan régional pour les quatre pays partageant ledit lac. La législation sur la pêche est inadaptée et obsolète au regard de la réalité actuelle sur la pêche au lac Tanganyika. La législation existante est actuellement dépassée. Le décret de la pêche date de 1937. Les premiers amendements sont intervenus en 1957 par le décret du 17/01/1957 puis l'ordonnance législative n°52/273 du 24 juin 1958 et un décret de 27 juin 1960. Cependant, une surveillance des milieux et des pêches ne peut se faire sans l'appui des premiers concernés, c'est-à-dire les pêcheurs, ainsi qu'une réaction de la part des autorités nationales qui agissent sur les plages pour faire appliquer la loi.

    SECTION 2 METHODOLOGIE

    II.2.1 METHODES ET TECHNIQUES

    L'élaboration d'un travail scientifique requiert plusieurs préalables dont le plus important est le recours aux outils susceptibles de faciliter l'analyse des données sans lesquels nous ne saurons pas mener notre investigation.

    II.2.1.1 Méthodes

    En vue d'atteindre notre objectif, les méthodes ci-après ont été utilisées

    > Méthode comparative : cette méthode nous a permis de comparer la valeur ajoutée et le profit tout au long de la chaîne de valeurs selon les différents intervenants, la comparaison entre les prix des différentes périodes de pêche et la comparaison de la valeur ajoutée des acteurs de la chaîne de valeur.

    > La méthode statistique : la méthode statistique nous a aidé à quantifier et chiffrer les résultats de la recherche, ensuite nous a permis de présenter ces résultats sous forme de graphique, des tableaux et des schémas, en utilisant des variables. Cette méthode nous a permis la facilitation de traitement de données recueillies lors de notre recherche et l'interprétation de ces données d'une manière claire.

    > La méthode synthétique : cette méthode nous a permis de globaliser les éléments de notre travail à un ensemble cohérent à l'aide d'une carte de la chaîne de valeurs de Fretins. La méthode synthétique nous a facilité aussi de tirer la conclusion de notre travail.

    > La méthode descriptive ou explicative : elle nous a permis de décrire notre milieu d'étude mais aussi de savoir le comportement des agents dans notre milieu d'étude.

    II.2.1.2 Les techniques

    Pour collecter les données de ce présent travail, nous avons utilisé les techniques

    ci-après :

    > Technique d'interview : Cette technique nous a permis de trouver les informations claires auprès des pêcheurs et commerçants pris en échantillon et quelques informations complémentaires à celles que nous avons obtenus par questionnaire.

    > Technique d'observation : elle nous a permis d'avoir des informations supplémentaires sur le fonctionnement des activités des acteurs.

    > Technique documentaire : la technique documentaire nous a ouvert le ciel sur l'exploitation systématique de certains documents ayants trait avec notre travail. Dans ce travail, cette technique nous a permis d'exploiter les différents ouvrages tels que des livres, des rapports, des mémoires et ainsi que certains sites webs.

    Technique d'enquête par questionnaire : la technique d'enquête par questionnaire est un moyen de communiquer avec l'enquêté en lui posant une série de questions concernant son activité de pêche pour les pêcheurs ou son activité de commerce de fretins pour les commerçants (grossistes, semi-grossistes et les détaillants). Cette méthode nous a permis de recueillir les informations auprès de ceux-ci qui ont répondus aux questions posées d'une manière ouverte ou fermées (ou mixtes) sur leurs activités respectives.

    II.2.2 Echantillonnage

    Faire un sondage, c'est observé un sous-ensemble de la population (échantillon) avec comme objectif d'extrapoler les résultats obtenus dans l'échantillon à la population (Armand et al. 2004).

    II.2. 2.1 Taille de l'échantillon

    Pour déterminer la taille de l'échantillon, il est nécessaire de déterminer la population à étudier (population à cible ou population mère) qui peut être définie en termes d'éléments (à

    34

    partir duquel on souhaite recueillir une information) et en termes d'unités de sondage (unité qui contient cet élément). (Naresh, 2007). Pour cette étude, la population sous étude est constituée par trois sous-ensembles dont chacun d'eux à une expérience dans son activité sur la production, le commerce en gros et le commerce en détaille de Ndagala. Le premier sous-ensemble est constitué des producteurs pêcheurs (pêcheurs professionnels) des Ndagala, le second sous-ensemble de grossistes et le troisième des est constitué des détaillants.

    Compte tenu du manque des informations auxiliaires sur l'ensemble exhaustif des éléments de la population sous étude c'est-à-dire la base de sondage, la taille de l'échantillon a été sélectionnée de manière non aléatoire se penchant sur une technique d'échantillon à choix résonné. Partant de cette technique, le chercheur identifie quelques caractéristiques descriptives de la population à étudier puis élabore un échantillon présentant les caractéristiques descriptives. La seule condition est que les éléments choisis soient adaptés aux caractéristiques retenues (Naresh, 2007).

    Ainsi définie ci-haut, notre taille de l'échantillon se présente dans ce tableau comme suit :

    Tableau n°5 : Répartition de la taille de l'échantillon selon les acteurs

    Types d'acteurs

    Somme de Taille d'échantillon sélectionnée

    Détaillants

    65

    Grossistes

    35

    Pêcheurs

    52

    Total général

    152

    Source : nos analyses

    Au total 152individus ont été enquêtés pour avoir des informations nécessaire à l'analyse.

    II.2.2.2 Collecte des données

    Les données utilisées dans cette étude ont été collectées en deux étapes complémentaires : une étape préparatoire et une étape de collecte de données primaires. L'étape préparatoire a consisté en l'état des lieux des études/travaux de la chaîne de valeur, sur la pêche en RDC et dans le monde et plus particulièrement la pêche de Ndagala du Lac Tanganyika. Elle s'est appesantie également sur la collecte de statistiques secondaires sur la production de Ndagala du Lac Tanganyika. Les informations collectées au cours de cette étape ont permis la confection de questionnaires pour les enquêtes quantitatives.

    La collecte de données primaires a constitué la seconde étape de cette étude. Elle a été faite à l'aide de questionnaires structurés. Ces derniers ont permis la collecte de données aussi bien qualitatives que quantitatives. Nous avons effectué les enquêtes sur terrain suite aux

    35

    expériences acquises à l'université par différents travaux pratiques et par le travail de fin de cycle qui nécessitaient une interview sur le terrain. Il est à noter qu'au cours de l'interview, les questions ont été traduites en langue Swahili, ce qui a permis la levée d'éventuelles ambiguïtés.

    II.2.3 Déroulement des enquêtes

    Pour les enquêtes aux pêcheurs, l'enquête a été menée auprès des patrons pêcheurs utilisant les filets carrelets uniquement en excluant les sennes de plage pour avoir des informations homogènes sur l'activité. En effet, les enquêtes ont été menées sur 8 plages, La technique de sondage stratifiée était jugée importante pour cette sous-population. Chaque plage constituée une strate à part. La distribution de la taille de l'échantillon dans chaque strate tenait compte de nombre des unités de pêche à filet carrelet qui y sont inscrites de le tableau n° 3 à l'exception de la plage de Makobola du fait qu'elle située loin de la cité et aussi suite aux limites des coûts et du temps et la plage de Kalungwe du fait qu'elle n'enregistre que les Sennes de plage.

    Pour les grossistes, étant donné l'absence d'une liste exhaustive, la meilleure façon de faire l'enquête était de recourir à la technique « boule de neige ». Il s'agit de constituer l'échantillon en demandant à quelques informateurs de départ de fournir des noms d'individus pouvant faire partie de l'échantillon et de faciliter le contact (Délpeteau, 2003). Les informations sur les grossistes ont été tirées auprès de pêcheurs, des détaillants et des autres grossistes.

    Pour les détaillants, les enquêtes ont été effectuées dans 6 différents marchés de la cité d'Uvira en tenant compte de paramètre «grandeur du marché » tels que signalé ci-haut. Dans les marchés de Mulongwe et de Kalimabenge considérés comme les grands marchés de la cité, nous avons interviewé 20 détaillants dans chacun. Pour les autres marchés tels que le marché de Kilomoni I, de Kavimvira, Kalundu et de Kasenga qui sont considérés comme des petits marchés, nous avons interviewé 5 détaillants par marché à l'exception du marché de Kasenga où l'enquête a été faite auprès de 10 détaillants.

    II.2.4 Analyse des données

    L'analyse des données s'est déroulée en plusieurs étapes : la cartographie, analyse de la gouvernance dans la chaîne de valeur, analyse des coûts, analyse de la rentabilité financière, et analyse des contraintes et des opportunités dans la chaîne de valeurs. Les processus et les outils d'analyse sont résumés dans le schéma ci-dessous :

    36

    Analyse de la rentabilité

    Analyse des coûts et de prix

    Analyse de la gouvernance et financement

    Cartographie de la chaîne de valeur de Ndagala

    Etapes d'analyse Outils

    Identification de la chaîne d'activités allant de la conception à la consommation finale

    - Coûts variables, coûts fixes et coûts totaux par maillon - Structure des coûts dans chaque maillon

    - Répartition des coûts

    - Disparité de prix entre différents maillons et par période

    -Valeur ajoutée (VA)

    - Répartition de la valeur ajoutée

    - Profit

    - Répartition du profit

    - Calcul des ratios

    -Réglementation dans chaîne de valeur

    - Mode paiement (par l'acheteur et le vendeur)

    - Mode fixation des prix

    -Mode de financement

    - Genres

    - Relation de confiance entre les acteurs

    Schéma n°2 : Représentation schématique d'analyse des chaînes de valeur de Ndagala Source : confection de l'auteur.

    II.2.4.1 La cartographie de la chaîne de valeur de Ndagala « Fretins »

    La cartographie de la chaîne de valeur a constitué la première étape de l'analyse. Cette cartographie a consisté à créer une représentation visuelle des connexions entre les acteurs de la chaîne de valeur et des autres acteurs du marché. Cela a permis d'obtenir une vue d'ensemble des acteurs et de leurs fonctions dans la chaîne de valeur et du flux de produits le long de la chaîne (du fretin frais aux pêcheurs sur la plage jusqu'au consommateur via les commerçants avec ou sans transformation) mais également fournir des informations sur les fonctions d'appui de la chaîne de valeur.

    II.2.4.2 Analyse de la gouvernance

    La gouvernance se réfère à l'organisation de la chaîne de valeur et à la coordination entre les acteurs. Elle a constitué une deuxième étape de cette analyse. Cette analyse a été d'abord qualitative fondée sur les indicateurs comme la réglementation (normes et standard de qualité des produits), le contrôle, les sanctions, le mode de paiement (par l'acheteur et par le vendeur), la fixation des prix, le mode de financement des activités, la participation des femmes dans la chaîne de valeur et la relation de confiance entre les acteurs. De par ces

    37

    éléments, il nous tâchera aussi de déterminer le mode de gouvernance qui régit les interactions entre acteurs de la chaîne de valeur.

    II.2.4.3 Analyse des coûts et de prix

    1. Analyse des coûts

    L'analyse des coûts a été le troisième élément abordé lors de l'analyse des données. Cette analyse a été faite au sein de chaque chaîne de valeur. Elle a consisté à calculer les coûts de production et de commercialisation pour chaque catégorie d'acteurs participant à la chaîne. Ensuite, la structure des coûts c'est-à-dire l'analyse de la part que représente chacun des postes de dépenses dans les coûts totaux a été faite. Cela a permis l'identification des postes de dépenses sur lesquels on peut intervenir pour améliorer la performance de l'acteur concerné. Enfin, l'analyse de la répartition des coûts entre les principaux agents économiques participant à la chaîne a été effectuée, ce qui a permis une comparaison de ces agents.

    Ainsi pour tous les acteurs, les coûts totaux (CT) sont définis par :

    CT= CV +CF

    Avec CV représentant les coûts variables : pour le producteur pêcheur (carburant, charge batteries, les filets, etc.) et pour les commerçants (coût d'achat des marchandises vendues, les autres consommations des tiers, frais de séchage,...) et CF les coûts fixes (les amortissements, impôt et taxes, intérêts payés, autres cotisations, etc.).

    1. Analyse de prix

    Dans cette partie de cette étude, l'analyse porte sur la disparité des prix de vente de fretin (Ndagala) entre différents acteurs de la chaîne de valeur. Ainsi, les rapports des prix aux différents niveaux de la chaîne de valeur permettent d'identifier les différences entre les pratiques des marges des acteurs de la chaîne et les implications sur le bien-être des pêcheurs et des consommateurs. Il s'agit de déterminer la part de prix de vente de chaque acteur par rapport aux autres acteurs. Ces rapports de prix seront exprimés en pourcentage.

    En effet, les rapports des prix seront déterminés par les formules suivantes :

    ~~ ~~ ~~ ~~

    PCp = ~~ x1OO ~~~ = ~~ x1OO PCG = ~~ x1OO PPc = ~~ x1OO

    Avec :

    > PP : Prix au producteur.

    > PG : Prix au grossiste.

    > PC : Prix au consommateur.

    > PCP : représente le prix au producteur en pourcentage du prix au consommateur.

    38

    > PPG : représente le prix de gros en pourcentage du prix au producteur.

    > PCG : représente le prix de gros en pourcentage du prix au consommateur.

    > PPG : représente le prix au consommateur en pourcentage du prix au producteur. II.2.4.4 Analyse de la rentabilité

    L'analyse de la rentabilité financière a consisté à calculer la valeur ajoutée et le profit générés par chaque catégorie d'acteurs au sein de la chaîne de valeur de fretin. En effet, la valeur ajoutée est l'accroissement de valeur apporté par un acteur à ce qu'elle achète à l'extérieur, c'est-à-dire aux consommations en provenance des tiers. Ainsi, elle peut être calculée par deux méthodes dont la méthode soustractive et la méthode additive. Dans le cadre de cette étude, nous avons appréhendé la valeur ajoutée par sa méthode soustractive. En effet, pour le pêcheur, la valeur ajoutée est définie comme la différence entre la quantité produite en valeur(Qv) et la consommation intermédiaire (CI). (ARMAND et al, 2004)

    VA = Qv -CI

    La consommation intermédiaire pour les pêcheurs est constituée des charges de carburant, de restauration des pêcheurs occasionnels, de charge batteries de pêche.

    Et pour les mareyeurs (grossistes et détaillants), la valeur ajoutée se calcule selon le même principe en appliquant les indicateurs spécifiques :

    VA = CA-Cmarch-CI ou MC- CI

    Où CA représente le chiffre d'affaire, CA-Cmarch représente le coût d'achat de marchandises vendues, MC la marge commerciale et CI consommation intermédiaire.

    Le profit, pour un acteur donné, est obtenu en faisant la différence entre le revenu (R) et les coûts totaux (CT) :

    P = R - CT

    Après le calcul des valeurs ajoutées et des profits pour chaque type d'acteurs dans la chaîne de valeurs, le profit et la valeur ajoutée consolidés ont été calculés pour chaque chaîne de valeur. Il s'agit simplement de la somme des profits et de la somme des valeurs ajoutées des différents acteurs constituant la chaîne de valeur. L'analyse financière a pris fin par le calcul de la répartition des profits et des valeurs ajoutées entre les différents acteurs constituant la chaîne de valeur.

    II.2.5 Analyse des contraintes et opportunités

    L'analyse des contraintes et opportunités dans chaque chaîne de valeurs a été faite en utilisant l'approche SWOT. Le but est de rassembler, analyser et d'évaluer les informations et d'identifier les options stratégiques dont fait face cette chaîne de valeur. Pratiquement

    39

    l'analyse SWOT est souvent représentée comme une matrice 2x2. Les points forts peuvent être définis comme des ressources internes ou des ressources dépendant de la capacité de l'activité et qui sont utiles à la réalisation de profit, alors que les faiblesses font référence à la limitation ou à un défaut de l'activité et qui sont nocifs pour la réalisation de profit. Les opportunités sont les conditions externes ou toute autre situation favorable dans l'environnement de l'activité et qui sont utiles à la réalisation de profit. Les menaces sont toute situation défavorable dans l'environnement de l'activité qui va l'empêcher de réaliser le profit.

    Revue passée Anticipations futures

    Positif

    Forces

    Facteurs positifs d'origine interne

    Opportunités

    Facteurs positifs d'origine externe

    Négatif

    Faiblesses

    Facteurs négatifs d'origine interne

    Menaces

    Facteurs négatifs d'origine externe

    Figure n° 3 : Matrice d'analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces de la
    chaîne de valeurs

    Source: Schall et Becker (2001)

    Dans cette étude, étant donné que plus des éléments trouvés ont été recueillis sur les différents acteurs de la chaîne de valeurs, les forces, faiblesses, opportunités et les menaces ont plutôt été regroupées ensemble. Les facteurs positifs d'origine interne et ceux d'origine externe ont constitué les opportunités et les facteurs négatifs d'origine interne et ceux d'origine interne ont constitué les contraintes.

    II.2.6 Analyse statistique des résultats

    Pour confirmer ou infirmer nos résultats, nous avons fait recours aux tests statistiques suivants :

    > Le test de Kki-deux

    Ce test, associé aux tris croisés (tableaux croisés), a permis de tester la signification statistique d'une association entre les acteurs de la chaîne de valeur de fretin et les relations qu'ils entretiennent entre eux. Il est basé sur deux hypothèses dont notamment H0 (ou hypothèse nulle) et H1 (hypothèse alternative).

    1.

    40

    La première hypothèse H0 stipule qu'il n'existe pas une association significative dans les relations qu'entretiennent les acteurs de la chaîne de valeur fretin.

    2. La seconde hypothèse H1 stipule qu'il y a une association significative dans les relations qu'entretiennent les acteurs de la chaîne de valeur de fretin.

    Pour valider l'une de ces deux hypothèses, nous avons tenu compte de la valeur de (p) ou signification asymptotique de l'erreur alpha. Soit la probabilité ou le risque de commettre une erreur en déclarant qu'il existe une relation significative entre les acteurs de la chaîne de fretin et du degré de liberté qui a permis de déterminer cette probabilité. Rappelons que le seuil de signification est de 0,05.

    Alors, si la valeur de p> à 0,05, on accepte l'hypothèse nulle et on rejette l'hypothèse alternative. Et si p < à 0,05, on rejette l'hypothèse nulle et on accepte l'hypothèse alternative. > Le test T- de student (t)

    Ce test a permis de tester l'égalité entre les moyennes de profit réalisé par les pêcheurs et les mareyeurs de Ndagala. Il est aussi basé sur deux hypothèses dont notamment H0 (ou hypothèse nulle) et H1 (hypothèse alternative).

    1. La première hypothèse H0 stipule qu'il n'y a pas une différence significative entre les moyennes de profit des pêcheurs et de mareyeurs.

    2. La seconde hypothèse H1 stipule qu'il existe une différence significative entre les moyennes de profit des pêcheurs et de mareyeurs.

    Pour valider l'une de ces deux hypothèses, nous avons tenu compte de la valeur de (p) ou signification asymptotique de l'erreur alpha. Soit la probabilité ou le risque de commettre une erreur en déclarant qu'il existe une différence significative entre les moyennes de profit des pêcheurs et de mareyeurs et du degré de liberté qui a permis de déterminer cette probabilité. Rappelons que le seuil de signification est de 0,05.

    Alors, si la valeur de p> à 0,05, on accepte l'hypothèse nulle et on rejette l'hypothèse alternative. Et si p < à 0,05, on rejette l'hypothèse nulle et on accepte l'hypothèse alternative. > Le coefficient de corrélation (r)

    Le calcul de coefficient de corrélation a permis de déterminer le degré de la relation (ou degré de liaison) entre la valeur ajoutée de chaque acteur de la chaîne et la valeur ajoutée totale. Pour prendre la décision sur cette relation, par convention, nous avons tenu compte des critères suivants :

    0. Si r = 1, la relation parfaite ;

    1. Si r > 0,8, la relation est très forte ;

    2.

    41

    Si r se situe entre 0,5 et 0,8, la relation est forte

    3. Si r se situe entre 0,2 et 0,5, la relation est d'intensité moyenne ;

    4. Si r se situe entre 0 et 0,2, la relation est faible ;

    5. Si r = 0, il y a absence de corrélation.

    La significativité de la pente (du coefficient r) a été fait pour prendre la décision si cette corrélation est statistiquement significative. Elle est aussi basé sur deux hypothèses dont notamment H0 (ou hypothèse nulle) et H1 (hypothèse alternative).

    1. La première hypothèse H0 stipule qu'il n'y a pas une corrélation significative entre la valeur d'un acteur et la valeur ajoutée totale ;

    2. La seconde hypothèse H1 stipule qu'il existe un lien significatif entre la valeur d'un acteur et la valeur ajoutée totale.

    Pour valider l'une de ces deux hypothèses, nous avons tenu compte de la valeur de (p) ou signification asymptotique de l'erreur alpha. Soit la probabilité ou le risque de commettre une erreur en déclarant qu'il existe un lien significatif entre la valeur d'un acteur et la valeur ajoutée totale. Rappelons que le seuil de signification est de 0,05.

    Alors, si la valeur de p? à 0,05, on accepte l'hypothèse nulle et on rejette l'hypothèse alternative. Et si p < à 0,05, on rejette l'hypothèse nulle et on accepte l'hypothèse alternative.

    Signalons que l'analyse de ces différents tests a été faite à l'aide d'un logiciel SPSS 20.

    42

    CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS

    Ce chapitre porte sur deux points essentiels dont la présentation et l'analyse des résultats et la discution des résultats.

    III.1 Présentation et Analyse des résultats

    III.1.1 La description des caractéristiques sociales des enquêtés Tableau n° 6 : Les caractéristiques sociales des enquêtés

    Variables

    Modalité

    Les acteurs de la chaîne de valeur des fretins

    TOTAL

     

    Les pêcheurs

    Les grossistes

    Les détaillants

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    En %

    Les acteurs enquêtés

    52

    34,2

    35

    23,0

    65

    42,8

    100,0

    Genre

    Hommes

    47

    90,4

    10

    28,6

    7

    10,8

    43,3

    Femmes

    5

    9,6

    25

    71,4

    58

    89,2

    56,7

    Etat- civil

    Célibataire

    1

    1,9

    1

    2,9

    2

    3,1

    2,6

    Marié(e)

    50

    96,9

    34

    97,1

    58

    89,2

    94,2

    Divorcé(é)

    1

    1,9

    0

    0

    0

    0

    0,6

    Veuf (ve)

    0

    0

    0

    0

    5

    7,7

    2,6

    Age

    20-35 ans

    16

    30,8

    14

    40,0

    28

    34,0

    34,8

    36-50ans

    27

    51,9

    16

    45,7

    25

    38,5

    45,4

    Plus de 50ans

    9

    17,3

    5

    14, 3

    12

    18,5

    17,8

    Moyenne d'âge

    41,2

    40,6

    38,3

    40,0

    Niveau

    d'instruction

    Aucun

    1

    1,9

    0

    0

    14

    21,5

    7,8

    Primaire

    20

    38,5

    23

    65,7

    35

    53,9

    52,7

    Secondaire

    30

    59,6

    12

    34,3

    16

    24,6

    39,5

    Source : nos analyses avec SPSS.20

    Ce Tableau présente une description du profil social des acteurs impliqués dans la chaîne de valeur de fretins dans la cité d'Uvira avec un total de 152 personnes enquêtées. Cette étude a permis d'accéder majoritairement aux détaillants soit (42,8%) représentant une part plus élevée des personnes enquêtées et près du double des grossistes/semi-grossistes suivi des pêcheurs avec (34,2%) et vient en dernier lieu les grossistes avec (23,0%). Bien qu'on

    43

    observe une spécialisation des tâches ou rôles des acteurs au niveau de cette chaine de valeur, les acteurs engagés tendent à mener plusieurs activités en même temps notamment la transformation - vente des fretins. La conduite de plusieurs activités par les acteurs est reconnu comme bénéfique vu qu'elle contribue à réduire les coûts liés au fonctionnement de la chaine de valeur. Il faut préciser qu'il n'y a pas un groupe d'acteurs spécialisés uniquement dans la transformation des fretins dans toutes cette chaîne de valeur, cette tâche (la transformation) est assurée soit par les grossistes ou soit par les détaillants et en cas exceptionnel par les producteurs. Et aussi, les manutentionnaires assurant les transports existent dans la chaine de valeur de fretin dans la cité d'Uvira mais, cependant, ils n'ont pas pu être accéder dans cette étude comme des enquêtés pour la raison de la non complexité de leur tâche au sein de la chaîne de valeur. Les informations issues de ces derniers ont été tirées auprès de pêcheurs, des grossistes et des détaillants.

    Cette chaine de valeur est largement dominée à (56,7%) par les femmes alors les hommes ne représentent que 43,3%. Ceci se justifie par le fait que les femmes sont nombreuses dans le mareyage de fretins (Ndagala) (soit 71,4% dans le mareyage en gros et 89, 2% le mareyage en détail) que les hommes. Contrairement au commerce de détail et de gros dominé par les femmes, la pêche est assurée en grande partie par les hommes. En effet, la majorité (90,4%) des pêcheurs enquêtés. Ceci est dû par le fait que le montant investi ou d'acquisition de l'engin est énorme, alors peu des femmes sont à la hauteur d'effectuer un tel investissement. Quant à leur situation matrimoniale, l'étude montre que (94,4%) des personnes interrogées sont mariées. Quant à ce qui concerne l'âge, (45,4%) des acteurs de la chaine de valeur de fretin ont un âge variant dans l'intervalle de 36 à 50 ans avec un âge moyen de 40,0 ans traduisant ainsi des personnes assez dynamiques et actives donc capables de mener des activités productrices de revenus. La lecture minutieuse de ce tableau nous montre qu'aucune personne enquêtée a un niveau d'étude supérieur et que plus de la moitié des enquêtés ont un niveau d'instruction primaire soit (52,7%) suivi par ceux ayant un niveau secondaire représentant (39,5%).

    III.1.2 La cartographie et les caractéristiques des acteurs de la chaîne de valeur de

    Ndagala dans la cité d'Uvira

    Après avoir présenté le profil général des acteurs, cette partie se focalise sur une étude narrative et fonctionnelle des acteurs de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité d'Uvira. Pour ce faire, cette partie analyse en premier lieu les acteurs principaux de la chaîne de valeur

    44

    dont notamment les producteurs-pêcheurs, les grossistes/semi-grossistes et les détaillants et en suite suivront les manutentionnaires et en fin une situation sur les organisations de soutien des acteurs le long de chaîne de valeur de fretin.

    Transport de grossistes aux détaillants

    -commercialisation
    -Transformation avant-

    vente

    Transport de la pirogue à la plage

    Production/ Capture des fretins frais

    - commercialisation
    - Transformation
    avant-vente

    -consommation -Evacuation des

    Fonction

    Les détaillants

    Les acteurs

    Légen Les services de

    Les circuits. Interactions latérales

    Les consommateurs

    LES PECHEURS

    Les

    porteurs/manutentionnaire

    Transporteurs / les
    porteurs/manutentionnaires

    Les détaillants

    Les Grossistes/ Semi-Gross

    Service d'hygiène

    Comité du marché

    -Comité de pêche
    -Comité du
    marché

    -Comité de pêche
    -IPAPEL
    -MUPALTA
    -FAO, PRODAP
    -Etc.

    Schéma n° 3 : Cartes des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur de fretins dans la

    cité d'Uvira

    Source : Conception de l'auteur à partir des résultats de l'enquête.

    45

    III.1.2.1 Les principaux acteurs de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité

    d'Uvira

    A. Les pêcheurs

    Tableau n° 7 : les statistiques descriptives (de l'ancienneté et nombre des pêcheurs occasionnels engagés) et pourcentages des motivations de pêcher et la possession d'une activité secondaire.

    Variables

    N

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Ecart-type

    Fonds d'acquisition de l'unité de pêche.

    52

    3200

    7000

    4529,4

    1027,8

    Ancienneté

    52

    2

    30

    11,5

    7,3

    Nombre des pêcheurs engagés

    52

    6

    8

    6,5

    0,8

     
     

    Modalité

    Effectif

    En %

    Les motivations à exercer

    l'activité de pêche

    Pas d'autres activités

    11

    21,1

    L'activité est plus rentable que d'autres.

    12

    23,1

    Envie de la production réalisée par les autres

    8

    15,4

    Habitude (attachement)

    21

    40,4

    Total

    52

    100,0

    Possession d'une activité

    secondaire

    Oui

    20

    38,5

    Non

    32

    61,5

    Total

    52

    100,0

    Marché d'écoulement

    Les grossistes

    40

    76,0

    Les grossistes et les détaillants

    12

    24,0

    Total

     

    100,0

    Source : Nos analyses avec SPSS 20

    Les pêcheurs exercent la fonction de production de fretins frais (Ndagala) dans les trois premières semaines de chaque mois de l'année et la quatrième semaine est réservée comme fermeture des activités. Ils vendent leur production dès qu'ils arrivent sur la plage, la majorité auprès des grossistes (76,0%) et s'approvisionnent en intrants sur le marché local (Uvira) et sur les marchés régionaux (Burundi et Tanzanie). Cette activité est dominée par les

    46

    hommes à (90,4 %) avec une main d'oeuvre dominée à (100%) par les hommes et une moyenne de 6,5 arrondi à 7 personnels engagés par unité de pêche (tableau n° 6) ou encore

    par pêcheur. Cette dominance des hommes plutôt que des femmes engagées qui s'observe dans la pêche s'expliquée du fait que l'activité de pêche de fretin par carrelets se fait la nuit et demande une capacité physique importante. Le capital investi par les pêcheurs pour l'acquisition d'un engin (ou unité de pêche communément appelé Equipe) de pêche (à filet carrelet) varie entre 3200$ à 7000$ suivant la dimension de l'engin (s'agissant d'une équipe à 4 Polés ou à 6 Polés ou Apollo) et la capacité du moteur avec une moyenne de 4529,4$.

    Ils ont une ancienneté allant jusqu'à 30 ans avec une moyenne de 11,5 ans. Cette durabilité dans la pêche s'explique d'une part, par l'attachement du pêcheur à son activité soit (40,4%), par l'estimation des pêcheurs sur la rentabilité réalisée par cette activité que d'autres activités dans la cité (21,1%), aussi par le manque d'autres activités génératrices de revenu dans la cité où ils peuvent affecter leur investissement soit (21,1%) de nos enquêtés mais aussi par le désir de la production réalisée par les autres pêcheurs dans la période de forte production soit (15,4%). Et d'autre part, par le fait qu'un grand nombre des pêcheurs n'ont pas d'autre travail à part la pêche soit (61,5%) des enquêtés contre (38,5%) qui ont un autre travail que la pêche. D'autres éléments importants sur les pêcheurs sont présentés dans les lignes ci-dessus :

    a) Les obligations liées à l'activité de pêche

    Tableau n° 8 : statistiques des obligations pour devenir pêcheur de fretin dans la cité

    d'Uvira.

    Variables

    N

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Permis

    52

    15

    30

    26,9

    Chefferie

    52

    10

    15

    14,8

    Circulation de machine

    52

    15

    40

    25,5

    Source : nos analyses avec SPSS 20.

    L'accès à la pêche par les pêcheurs est conditionné par l'obtention d'un permis de pêche dont le montant est compris entre 15$ à 30$ avec une moyenne de 26,9$, avoir un document de chefferie variant 10$ à 15$ avec une moyenne 14,8$ et un document de circulation de machine dont leurs montants varient respectivement entre et 15$ à 40$ suivant

    47

    la taille de la machine utilisée et une moyenne de 25,5$. Toutes ces obligations sont payées annuellement une fois renouvelable.

    b) Appartenance dans les organisations professionnelles.

    Tableau n°9 : Appartenance dans les organisations et les actions concrètes des

    organisations

    Modalité Effectif En %

    Appartenance dans une association

    Oui 48 92,3

    Non 4 7,7

    Total 52 100,0

    Les actions concrètes de
    l'association

    Aucune 44 84,6

     
     

    Intervention en cas de problème 3 5,8

     

    Total 48 92,3

     
     
     

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    En ce qui concerne l'appartenance des pêcheurs à une association ou une organisation professionnelle, il ressort des enquêtes que la plupart (92,3%) des pêcheurs sont membres de ce type d'institutions, mais la majorité (84,6%) des pêcheurs qui sont dans ces associations déclarent que ces dernières ne font aucune action concrète. Pour ceux qui sont membres d'associations et qui ont reconnus les actions de ces associations (7,7%), les actions de ces structures se résument souvent à celle d'une mutuelle d'entraide qui assiste les membres en cas de difficultés sociale et en cas de problème des pêcheurs entre eux et entre les pêcheurs et commerçants.

    c) Généralité sur la production

    1. La quantité produite et vendue et unité de mesure

    Tableau n°10 : statistique descriptive sur la production des fretins en Bumba

    Période de production

    N

    Minimu m

    Maximu m

    Moyenn e

    Ecart type

    CV

    Quantité produite et vendue/forte production

    52

    4

    72

    23,2

    17,5

    0,8

    Quantité produite et vendue/faible production

    52

    1

    5

    2

    1,0

    0,5

    Source : nos analyses avec SPSS 20

     
     
     
     
     
     

    Compte tenu du manque des informations nécessaires sur les estimations des quantités produites affectées à l'autoconsommation des pêcheurs, dons aux amis et familiers, cotisations diverses dans les comités de pêche et aux marins sous forme de taxe, nous avons

    48

    considéré les estimations de quantité vendue comme quantité produite. Il est aussi à signaler que les deux types d'unité de mesure sont utilisés par les pêcheurs pour vendre leur capture à savoir les caisses en planche utilisées le plus dans la période de forte production et les seaux en plastique communément appelés « BUMBA ». Dans cette recherche, le seau est l'unité de mesure pris en compte lors de la collecte des données. Ainsi, ce tableau montre que, en moyenne, les quantités produites entre les deux périodes sont respectivement de 23,2 Bumba et de 2 Bumba avec les coefficients de variation respectifs de 0,8 et de 0,5. Ces coefficients de variation montrent qu'il y a une forte dispersion entre les quantités capturées (produites) par les pêcheurs dans la période de forte production que dans la période de faible production.

    2. Le stockage des fretins par les pêcheurs

    Tableau n° 11: présente les effectifs en rapport au stock de fretin et à la disponibilité de
    l'information sur le prix à la plage.

    Variables Modalités Effectif En %

    Stockage des produits de fretins

    Oui 11 21,2

    Non 41 78,8

    Total 52 100,0

    Disponibilité de

     

    Oui

    1

    1,9

    l'information sur le prix

    Non

    51

    98,1

    de fretin frais à la plage

    Total

    52

    100,0

    Source : Nos analyses avec SPSS 20.

    Généralement, les pêcheurs soit (78,8%) dans la cité d'Uvira n'ont pas l'habitude de stocker leurs fretins capturés. Les principales motivations liées au non stockage des fretins capturés évoquées par les pêcheurs enquêtés sont notamment la disponibilité de la clientèle qui permet d'écouler toute leur capture et la chute de production de cette espèces qui s'observe dans ces dernières années. Pour ceux qui parviennent à stocker (21,2%) une partie de leur capture, effectuent leur stockage que dans la période de forte production avec le séchage au sable comme technique de transformation et l'utilisation des sacs, du sel et des bâches comme technique de conservation ne garantissant pas à une longue durée la conservation de la qualité de fretins. Ces techniques de conservation de fretin par les pêcheurs font que les fretins stockés perdent la qualité suite aux attaques des insectes et au changement de couleur.

    En ce qui concerne la circulation de l'information sur le prix de vente entre différentes plages, de façon générale (98,1%) soit 51/52 des pêcheurs enquêtés affirment qu'il y a

    49

    50

    asymétrie de l'information sur le prix entre des différentes plages. En effet, les pêcheurs reçoivent des informations qu'après avoir vendue leur capture aux prix trouvés aux commerçants en se référant au prix du jour passé.

    B. Les grossistes

    Tableau n° 12 : Les statistiques descriptives de l'ancienneté, capital initial et pourcentages des motivations de commercialiser, la résidence, la possession d'une activité secondaire et le mode d'approvisionnement

    Variables

     

    N

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Ecart-type

    Ancienneté

     

    35

    4

    32

    14,4

    7,9

    Fonds de démarrage

     

    35

    50000 FC

    400000FC

    129 375FC

    109 269,4FC

     
     
     
     

    Modalité

    Effectif

    En %

    Les motivations à

    l'activité de pêche

    exercer

    Pas d'autres activités

    6

    17,1

    L'activité est plus rentable que d'autres.

    4

    11,4

    Habitude (attachement)

    25

    71,5

    Total

    35

    100,0

    Lieu de provenance

     

    Uvira

    33

    94,3

    Plaine

    2

    5,7

    Total

    35

    100,0

    Possession d'une

    secondaire

    activité

    Oui

    11

    31,4

    Non

    24

    68,6

    Total

    35

    100,0

    Fréquence d'approvisionnement

    4 à 6 fois

    5

    14,5

    Toute la semaine

    30

    85,5

    Total

    35

    100,0

    Marché d'approvisionnement

    Les pêcheurs

    31

    88,6

    Les grossistes

    4

    11,4

    Total

    35

    100,0

    Marché d'écoulement

     

    Grossistes et détaillants

    12

    34,6

    Détaillants

    15

    42,8

    Détaillants et consommateurs

    8

    22,8

     

    Total

    35

    100,0

    Mode d'approvisionnement

    Crédit

    19

    54,3

    Cash

    16

    45,7

    Total

    35

    100,0

    Source : nos analyses avec SPSS 20.

    Dans le cas de cette étude, est considéré comme grossiste ou semi-grossiste tout commerçant qui s'approvisionne habituellement sur une plage auprès des pêcheurs ou des autres grossistes et qui revendent aux détaillants au niveau du centre de consommation. Le terme grossiste ici renvoit également aux relations directes que ces commerçants entretiennent avec les pêcheurs et ne faisant donc pas nécessairement et généralement aux quantités qu'ils manipulent.

    Ainsi, contrairement à l'activité de pêche dominée par les hommes, le commerce de fretin(Ndagala) en gros dans la cité d'Uvira est assuré en grande partie par les femmes soit (71,4% Tableau n° 6) des grossistes enquêtés. En moyenne ils ont un âge de 40,6 ans (Tableau n° 6) avec une ancienneté moyenne de 14,4 ans. Cette durabilité qui s'observe dans l'activité de commerce en gros de fretin est fortement due à l'attachement sur cette activité (71,5%), à l'absence des autres activités (17,1%) mais aussi à la rentabilité estimée supérieure par rapport à d'autres activités. Il ressort de cette enquête que le commerce en gros dans la cité d'Uvira est l'apanage des originaires d'Uvira ; ils représentent (94,3%) des commerçants. Pour devenir grossiste, aucune obligation légale ni communautaire n'est mise en place pour le moment. La plupart soit (88,6%) des grossistes enquêtés s'approvisionne auprès des pêcheurs. Une grande part (85,5%) de ces grossistes s'approvisionne toute la semaine. Cet approvisionnement se fait pour la plupart de cas à crédit soit (54,3%) des grossistes enquêtés. Il s'observe par ailleurs que la plupart des grossistes écoules le plus souvent leurs produits auprès des détaillants (soit 42,8%), les autres grossistes et détaillants (soit 34,4%) et auprès des détaillants et des consommateurs soit (22,8%). Ils ont un capital variant entre 50000 FC à 400000FC et une moyenne 129 375 FC. La plupart des grossistes enquêtés soit (68,6%) n'ont pas une activité secondaire et ceux qui en ont, constituent (31,4%)de cas et font le commerce des autres produits de pêche tels que la vente des Mikeke frais et séchés, de fretins séchés et d'autres espèces des poissions du lac. Cette activité secondaire ne s'effectue qu'à la période de fermeture des activités des pêches de fretin intervenant une semaine pour chaque mois. En ce qui concerne l'appartenance des commerçants grossistes à une association ou une organisation professionnelle, il ressort de ces enquêtes que (100,0%) des commerçants

    51

    grossistes ne sont pas membres à ces organisations. Ces commerçants contrairement aux pêcheurs, n'ont donc pas à leur disposition une structure syndicale pouvant assurer la défense de leurs intérêts face à l'Etat et aux autres acteurs de la chaîne et ne reçoivent donc pas aucune information et formation sur le mode de commercialisation.

    A part les éléments ainsi analysés ci-haut, d'autres informations en rapport avec les grossistes sont expliquées dans les lignes qui suivent.

    a) Les quantités commercialisées sur le marché d'approvisionnement et d'écoulement de grossistes.

    Rappelons que les commerçants grossistes s'approvisionnent sur les plages auprès des pêcheurs et des autres grossistes pour revendre aux détaillants soit directement sur les plages ou soit aux les différents marchés de la cité. Les quantités approvisionnées s'écoulent directement auprès des détaillants et elles dépendent d'une période de pêche à une autre. Dans la période de forte production, les grossistes s'approvisionnement en grandes quantités et réalisent des grosses ventes suite à l'augmentation de la demande sur les marchés de détail que dans la période faible production (capture) où le niveau de capture auprès des pêcheurs devient faible même si les prix sont à la hausse. Quant à l'unité de mesure, ils s'approvisionnent auprès des pêcheurs par les caisses ou par les seaux en plastique et écoulent aux détaillants le plus souvent par les seaux en plastique (Bumba) ceci suivant la période de capture dans laquelle on se trouve. Les données relatives aux quantités approvisionnées et écoulées sur le marché de gros sont présentées dans le tableau n° 11.

    Tableau n°13: les quantités commercialisées par les grossistes sur le marché
    d'approvisionnement et d'écoulement par jour avec le seau en plastique comme unité de

    mesure

    Période de capture

    N

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Ecart type

    CV

    Quantité achetée (forte production)

    35

    2

    60

    19,3

    18,8

    0,9

    Quantité achetée (faible
    production)

    35

    1

    5

    2,0

    1,1

    0,5

    Quantité vendue (forte production)

    35

    2

    60

    19,3

    18,8

    0,9

    Quantité vendue (faible
    Production)

    35

    1

    5

    2,0

    1,1

    0,5

    Source : Nos analyses avec SPSS 20.

    Ce tableau montre que les quantités achetées et les vendues par les grossistes dans les

    deux périodes sont les mêmes. En moyenne les grossistes s'approvisionnent et écoulent 19,3

    52

    Bumba par jour dans la période de forte production avec un coefficient de variation de 0,9 marquant une forte dispersion entre les quantités achetées et vendues par grossistes. Pour la période de faible production, les grossistes achètent et vendent en moyenne 2 Bumba par jour avec un coefficient de variation de 0,5 marquant une faible variation de quantités achetées et vendues par les grossistes comparativement à la période de forte production où le coefficient de variation est de 0,9.

    b) Transport des fretins au niveau des grossistes

    Tableau n°14: les moyens de transport de fretins frais au niveau de grossistes

    Variables

    Modalités

    Effectif

    En %

    Moyen de transport

    Manutention

    17

    48,6

    Moto

    15

    42,8

    Camion/minibus/voiture

    3

    8,6

    Total

    35

    100,0

    Existence de perte liée au transport.

    Oui

    7

    20,0

    Non

    28

    80,0

    Total

    35

    100,0

    Source : nos analyses avec SPSS 20.

    Le choix d'un mode de transport par les grossistes dépend de la distance entre le marché d'approvisionnement et le marché d'écoulement et de la période de capture dans laquelle on se trouve. Ainsi, la plupart (48,6%) des grossistes enquêtés utilisent la manutention comme mode de transport à de courtes distances. Ce mode transport est assuré par les enfants ou par les adultes en fonction de la quantité transportée et au trajet à parcourir. Il s'observe de ce tableau que (42,8%) des grossistes utilisent les motos et (8,6%) des camionnettes et minibus pour les marchés d'approvisionnement éloignés des marchés d'écoulements. En ce qui concerne les pertes liées au transport, (80,0%) des grossistes enquêtés déclarent n'avoir pas connus des pertes liées aux moyens de transport qu'ils utilisent contre (20,0%) qui ont confirmés d'avoir connus des pertes de qualité dues à des accidents survenus encours de route et de longs trajets à parcourir pour atteindre le marché d'écoulement. Signalons que l'accès aux camions et aux minibus pour le transport de fretins n'est pas effectué en période de faible production plutôt qu'en période de forte production pour des raisons de frais de louage plus importants et pourtant les quantités transportées sont faibles, qui ne pouvant pas contenir tout l'engin loué.

    53

    c) Le stockage, transformation et la qualité de fretins commercialisés au niveau des

    grossistes.

    Tableau n°15 : les informations sur le stockage, la transformation et les différentes
    qualités manipulées par les grossistes.

    Variables

    Modalités

     
     
     

    Effectif

    En %

    Stockage de

    fretin(Ndagala)

    Oui

     
     
     

    9

    25,7

    Non

     
     
     

    26

    74,3

    Total

     
     
     

    35

    100,0

    Habitude de sécher avant de vendre

    Oui

     
     
     

    23

    65,7

    Non

     
     
     

    12

    34,3

    Total

     
     
     

    35

    100,0

    Les différentes qualités

    commercialisées

    Fretins frais

     
     
     

    23

    65,7

    Fretins frais

    intermédiaire

    et

    la

    qualité

    12

    34,3

    Total

     
     
     
     

    100,0

    Source : Nos analyses sur SPSS 20

    Le stockage en tant qu'un moyen permettant la disponibilité des produits de pêche durant une longue période sur le marché, est quasi-inexistant pour la majorité des grossistes. La plupart (74,3%) des grossistes enquêtés ne stockent pas les fretins quelle que soit la quantité approvisionnée. En effet, cette quasi-inexistence de stockage est due par la disponibilité de la demande, le manque de moyen de conservation adéquat assurant la qualité de fretins frais et aussi par l'effet approvisionnement à crédit suite au l'insuffisance du fonds propre. Pour ceux qui arrivent à stocker (25,7%) des grossistes enquêtés, le séchage reste le seul moyen garantissant aux grossistes une meilleure conservation de fretin et ils stockent pour éviter la perte due à la diminution de prix constatée dans la période de forte capture. Signalons que ce stockage est de courte durée car la qualité stockée ne les permet pas.

    En ce qui concerne l'habitude de sécher avant vente, (65,7%) des grossistes contre (34,3%) ont l'habitude de sécher le fretin souvent dans la période de forte capture et cela dans l'objectif d'avoir une qualité intermédiaire appelée communément « MUSEZA » qui est une qualité obtenue après avoir passé les fretins une demi-journée ou toute la journée au soleil. Vue le caractère périssable de fretin frais, cette qualité permet aux grossistes de vendre dans le prochain jour. Le séchage sur les sables reste encore l'unique technique de

    54

    transformation de fretins par les grossistes dans la cité d'Uvira. Les lits ou claies métalliques installés dans certaines plages, ne sont pas souvent utilisés suite à leur insuffisance.

    Quant aux différentes qualités commercialisées, il résulte de cette enquête que les fretins frais constituent la qualité la plus commercialisée sur le marché de gros soit (65,7%) des grossistes manipulent uniquement cette qualité car on la présume apporteuse de plus de profit et (34,3%) des grossistes vendent sur le marché les fretins frais et ceux de qualité intermédiaire.

    C. Les détaillants

    Tableau n°16 : Statistiques descriptives sur le profil de détaillants

    Variables

    N

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Ecart-type

    Capital

    65

    35000

    75000

    40378,4

    3372,3

     
     

    Modalité

    Effectif

    En %

    Les motivations à exercer
    l'activité de pêche

    Pas d'autres activités

    25

    38,5

    L'activité est plus rentable que d'autres.

    9

    11,8

    Habitude (attachement)

    31

    47,7

    Total

    65

    100,0

    Possession d'une activité
    secondaire

    Oui

    18

    27,7

    Non

    47

    72,3

    Total

    65

    100,0

    Marché d'approvisionnement

    Pêcheurs

    8

    12,3

    Grossistes

    57

    87,7

    Total

    65

    100,0

    Fréquence d'approvisionnement

    Par semaine

    1 à 3 fois

    3

    4,6

    4 à 6 fois

    4

    6,2

    Toute la semaine

    58

    89,2

    Total

    65

    100,0

    Mode d'approvisionnement

    Crédit

    28

    43,1

    Cash

    37

    56,9

    Total

    65

    100,0

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    55

    Tout comme le commerce en gros, le commerce en détail est majoritairement dominé par les femmes (89,2% Tableau n° 5:) des détaillants enquêtés. En moyenne, ils ont un âge de 38,3 ans. Ils exercent cette activité tout comme chez les grossistes, pour des raisons d'attachement à leur activité (47,7%), de l'absence des autres activités (38,5%) mais aussi pour sa rentabilité estimée supérieure par rapport à d'autres activités (11,8%). Les détaillants font cette activité sur différents marchés et petits marchés de la cité. Pour le devenir, aucune obligation légale ni communautaire qui est mise en place pour le moment. Il suffit seulement d'avoir son capital ou d'avoir gagné la confiance d'un grossiste pour avoir l'accès aux produits et l'accès au marché est libre. Contrairement aux grossistes, la plupart soit (87,7%) des détaillants enquêtés s'approvisionnent auprès des grossistes. Il s'observe que 100% des détaillants vendent leurs produits auprès des consommateurs. Une grande part (89,2%) de ces détaillants s'approvisionne toute la semaine .Contrairement aux grossistes, plus de la moitié des détaillants s'approvisionnent au comptant (Cash) soit (56,9%) avec un capital variant entre 35000FC à 75000FC et une moyenne 40378,4FC contre (43,1%) qui s'approvisionnent à crédit. La plupart des détaillants tout comme les auteurs acteurs, n'ont pas une activité secondaire (72,3%) et ceux qui ont cette activités secondaires (27,7%) font le commerce des autres produits de pêche tels que la vente des Mikeke frais et séchés, de fretins séchés et d'autres espèces des poissions du lac. Cette activité secondaire ne s'effectue qu'à la période de fermeture des activités des pêches de fretin qui intervient qu'une semaine par mois. En ce qui concerne l'appartenance des commerçants détaillants à une association ou une organisation professionnelle, il ressort de ces enquêtes que (100,0%) des détaillants ne sont pas membres de ce type d'une association ou d'un syndicat tout comme les commerçants grossistes. Ces commerçants contrairement aux pêcheurs, n'ont donc pas à leur disposition une structure syndicale pouvant assurer la défense de leurs intérêts face à l'Etat et aux autres acteurs de la chaîne et ne reçoivent pas aucune information et formation sur le mode de commercialisation. D'autres informations relatives aux détaillants sont inscrites dans les lignes qui suivent.

    a) Les quantités commercialisées sur le marché d'approvisionnement et

    d'écoulement des détaillants et unité de mesure

    Les détaillants s'approvisionnent en majorité aux grossistes et revendent à leur tour aux consommateurs. En effet, les unités de mesure utilisées varient selon qu'on soit sur le marché d'approvisionnement (où on utilise les Bumba et les caisses) soit sur les marchés d'écoulement (aux consommateurs) où les tas sont utilisés comme unité de mesure. Les

    56

    quantités commercialisées et la réalisation des grosses ventes, tout comme chez les grossistes dépendent d'une période à l'autre. Le tableau n°15 : présente les quantités commercialisées par les détaillants sur le marché en considérant le Bumba comme unité de mesure.

    Tableau n° 17: les quantités achetées et vendues par les détaillants

    période de production

    N

    Minimum

    Maximum

    Moyenne

    Ecart type

    CV

    Quantité achetée (forte
    production)

    65

    1

    8

    2,7

    1,5

    0,5

    Quantité achetée (faible
    production)

    65

    0,5

    3

    1,0

    0,8

    0,9

    Quantité vendue (forte
    production)

    65

    1

    8

    2,7

    1,5

    0,5

    Quantité vendue (faible
    production)

    65

    0,5

    3

    1,0

    0,9

    0,9

    Source : nos analyses avec SPSS 20.

    Il ressort de ce tableau que, les détaillants s'approvisionnent et écoulent dans la période de forte capture (production) une quantité variant entre 1 à 8 Bumba par jour avec une moyenne de 2,7 Bumba par jour et un coefficient de variation de 0,5 marquant une faible dispersion de quantité achetée et vendue par jour que dans la période faible production ou capture. Dans cette dernière, les détaillants s'approvisionnent et écoulent une quantité variant entre 0,5 à 3 Bumba avec en moyenne 1 Bumba par jour et un coefficient de variation de 0,9 marquant une forte variabilité des quantités achetée et vendue entre les détaillants.

    b) Le moyen de transport de fretins frais sur le niveau du marché de détail Tableau n°18 : les moyens de transport sur le marché de détail

    Variables Modalités Effectif En %

    Moyen de transport Manutention 52 80,0

    Moto/vélo 13 20,0

    Total 65 100,0

    Existence de perte liée au transport.

     

    Oui 4 6,2

    Non 61 93,8

     

    Total 65 100,0

    Source : nos analyses avec SPSS 20.

    Ce tableau montre que la majorité des détaillants enquêtés (80,0%) utilise la manutention comme moyen de transport du fait que la distance entre le marché d'approvisionnement et le marché d'écoulement n'est pas longue. Par contre, (20,0%) des détaillants enquêtés utilisent la moto ou le vélo comme mode transport suite à la distance

    57

    parcourue pour s'approvisionner. Pour ce qui est de perte liée au moyen de transport, la quasi-totalité des détaillants (93,8%) ne subissent pas des pertes liées aux moyens de transport utilisés contre (6,2%) des détaillants ayant subi une perte due principalement aux accidents. c) Transformation et qualité des fretins au niveau des détaillants

    Tableau n°19 : présente les informations relatives à la transformation et à la qualité de

    Variables

    Modalités

    Effectif

    En %

    Habitude de sécher avant de vendre

    Oui

    35

    53,8

    Non

    30

    46,2

    Total

    35

    100,0

    Les différentes qualités

    commercialisées

    Fretins frais

    30

    46,2

    Fretins frais et la qualité intermédiaire

    35

    53,8

    Total

    65

    100,0

    fretins au niveau des détaillants.

    Source : nos analyses avec SPSS 20.

    Il ressort de ce tableau que plus de la moitié (53,8%) des détaillants transforment fretins frais en qualité intermédiaire avant de vendre. Le séchage reste le seul moyen de transformation de fretin qu'ils utilisent. En effet, le séchage au sable reste la technique de séchage par excellence utilisée par les détaillants suite à la l'insuffisance et à l'absence dans certaines plages des lits ou claies métalliques. Pour ceux qui ne transforment pas soit (46,2%), la faible quantité approvisionnée, l'effet d'approvisionnement à crédit et la disponibilité de la demande en sont les raisons.

    Quant en ce qui concerne la qualité, il résulte de cette enquête que plus de la moitié (53,8%) des détaillants commercialise les fretins frais et ceux de qualité intermédiaire sur le marché contre (46,2%) des détaillants commercialisant uniquement les fretins frais. Soulignons que le non conditionnement (absence des emballages) de fretins lors de la vente et de service de contrôle de qualité vendue ne garantit pas aux consommateurs la sécurité sanitaire.

    D. Les manutentionnaires ou porteurs ou encore débardeurs

    Les manutentionnaires sont prédominés dans cette chaîne de valeur et jouent un rôle de moyen de transport utilisé par les autres acteurs. Constitués par les porteurs adultes et les enfants porteurs, ces acteurs interviennent dans plusieurs étapes de la chaîne de valeur de fretin en portant des caisses ou des Bumba de fretin jusqu'à une destination proche dont notamment de la pirogue de pêche à la plage (pour la vente aux grossistes) et de la plage aux

    58

    59

    claies de séchage, au véhicule de transport ou au marché de détail. Cette activité est pratiquée entièrement par les hommes et sont rémunérés généralement en nature et rarement en espèce. Ces acteurs font le transport par la tête et n'utilisent aucun matériel dans leur service qu'ils rendent aux acteurs principaux. Or, la chaîne de valeur de fretin, et particulièrement la qualité de fretin ne peut être renforcée qu'en améliorant chacun des maillons de la de la chaîne de valeur de fretin en terme de connaissance des bonnes pratiques de manutention de fretin.

    III.1.2.2 Les acteurs secondaires ou soutiens dans la chaîne de valeur de fretin dans la

    cité d'Uvira.

    A. Les services publics

    > Le ministère de l'Agriculture, Pêche et Elevage et le ministère de l'Environnement s'occupent d'assurer les démarches administratives le long du lac et de surveiller à la bonne application des lois. Le ministère de pêche perçoit chaque année auprès des pêcheurs un montant variant entre 15 à 30$ comme frais de permis de pêche. Les multiples efforts fournis par les deux ministères sont encore insuffisants pour assurer la bonne gestion des ressources halieutiques et de l'environnement.

    > Le service de maritime : qui consiste à contrôler les unités de pêche utilisées par les pêcheurs et assurer leur enregistrement. Ce service perçoit deux taxes au pêcheur dont la taxe sur circulation de machine qui varie entre 15 $ à 40 $ selon le volume de machine et se paye chaque année et le frais d'enregistrement des pirogues qui varie entre 10 à 20 $ et il non renouvelable.

    > Service de chefferie de Bavira : ce service perçoit une taxe de variant entre 10$ à 15$ l'année.

    > Le comité de pêche : implanté dans chaque plage, ce comité consiste à assurer la réglementation et gestion des tous les acteurs qui interviennent sur une plage. Il comité collabore étroitement avec les autorités de l'état et les militaires installés sur chaque plage. Dirigé par un président de comité, ce comité perçoit des cotisations en nature aux pêcheurs pour assurer son fonctionnement.

    > Comité de marché : qui assure la gestion et les règles du marché.

    A. Les services privés

    Plusieurs associations sont créées dans le cadre de protéger les intérêts des pêcheurs mais leurs actions ne sont pas visibles en pratique. Parmi ces associations on peut retenir :

    > La mutualité des pêcheurs artisanaux sur le lac Tanganyika (MUPALTA) ;

    > Association pour le développement des pêcheurs dans le lac Tanganyika (ASSPLTA) ; > Action pour la promotion de la pêche sur le lac Tanganyika et Kivu (APPETAKI) ; etc.

    Outre ces associations, il est important de signaler l'importance des organisations

    internationales telles que la FAO et le PRODAP.

    III.1.3 Analyse de la gouvernance et de financement de la chaîne de valeur de fretin dans

    la cité d'Uvira

    Cette partie de ce chapitre traite en premier lieu sur les analyses qualitatives de la gouvernance de la chaîne de valeur de Ndagala telles que la relation et réglementation entre les acteurs, le mode de payement et de fixation de prix entre les acteurs, le financement dans la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira. L'analyse se poursuivra en second lieu dans la partie performance en tenant compte des variables telles que la part de valeur ajoutée dans la chaîne, la part de profit de la chaîne et le taux relatif de profit.

    60

    III.1.3.1 les relations, la réglementation et stratégies des acteurs

    Tableau n° 20 : Les relations entre les acteurs de la chaîne et leurs significations

    statistiques

    ACTEURS

    Relation entre les acteurs

     
     

    Pêcheurs

    Clients

    contrat verbal
    (social)

    confiance (Amis,
    Frères, Voisinage)

    Aucune

    Khi-deux

    Probabilité associée

    Significativité à

    < 0,05

    Grossistes

    31

    11

    -

    13,895

    0.000

    0,05

    Grossistes et
    Détailants

    1

    20

    -

    Pourcentage

    61,5%

    38,5%

    -

     
     

    Grossistes

    Fournisseurs

    contrat verbal
    (social)

    confiance (Amis,
    Frères, Voisinage)

    Aucune

    Khi-deux

    Probabilité
    associée

    significativité à

    < 0,05

    Pêcheurs

    21

    10

    -

    6,774

    0,009

    0,05

    Grossistes

    0

    4

    -

    Pourcentage

    60,00%

    40,00%

    -

     
     
     
     
     
     
     

    Clients

    contrat verbal
    (social)

    confiance (Amis,
    Frères, Voisinage)

    Aucune

    Khi-deux

    Probabilité
    associée

    Significativité à

    < 0,05

    Grossistes et
    Détaillants

    0

    8

    2

    20,066

    0,000

    0,05

    Détaillants

    0

    15

    2

    Détaillants et
    consommateurs

    0

    0

    8

    Pourcentage

     

    65,70%

    34,30%

     
     

    Détaillants

    Fournisseurs

    contrat verbal
    (social)

    confiance (Amis,
    Frères, Voisinage)

    Aucune

    Khi-deux

    Probabilité
    associée

    Significativité à

    < 0,05

    Pêcheurs

    1

    4

    2

    7,294

    0,026

    0,05

    Grossistes

    0

    38

    19

    Pourcentage

    1,50%

    66,20%

    32,30%

     
     
     
     
     
     
     

    Clients

    contrat verbal
    (social)

    confiance (Amis,
    Frères, Voisinage)

    Aucune

    Khi-deux

    Probabilité
    associée

    Significativité à

    < 0,05

    Restaurants et
    consommateurs

    -

    0

    2

    0,249

    0,618

    0,05

    Consommateurs

    -

    7

    56

    Pourcentage

    -

    10,80%

    96,90%

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    61

    Les enquêtes ont révélé que les relations qu'entretiennent les différents acteurs de la chaîne de valeur des fretins (Ndagala) sont assez complexes. Plusieurs situations sont rencontrées dans cette relation selon les acteurs:

    Pour les pêcheurs, avec comme principaux clients les grossistes, la confiance (entre amis, frères et voisinage) (soit 38,5%) et les arrangements contractuels (soit 61,5%) avec ses clients sont des principales relations qui dominent ce maillon. Ces relations sont statistiquement significatives au seuil de 5% avec (Khi-deux = 13,895, ddl = 1, p = 0,000). Les grossistes à leur tour, s'approvisionnant en majorité auprès des pêcheurs entretiennent ces mêmes relations (la confiance et le contrat social). Ces relations qu'entretiennent les mareyeurs grossistes sont significatives au plan statistiques au seuil de 5% (Khi-deux = 6,774, ddl = 1, p = 0,009). Donc ces relations ont une influence entre ces acteurs.

    Ainsi, l'approvisionnement régulier des pêcheurs en intrants est tributaire de la nature des relations qui lient les pêcheurs aux grossistes. En effet, les pêcheurs sont dépendants de leurs clients grossistes. Par conséquent, ils optent pour une stratégie de fidélisation traduite par un arrangement informel. Cette relation peut aller jusqu'à des engagements verbaux entre les deux groupes d'acteurs (conventionnel), qui permet aux grossistes d'acheter la totalité de sa production à crédit ou tout comme en espèce.

    Ce type de relation fait naissance à la domination des grossistes sur les circuits de commercialisation des fretins. Il a été constaté que pour asseoir leur domination, les grossistes jouent un rôle important dans la couverture des besoins des pêcheurs en fonds de roulement. Ce préfinancement au quotidien des opérations de pêche vient asseoir cette prééminence. Ils accordent aux pêcheurs des avances pour l'achat du carburant, des vivres, du matériel de pêche, et pour régler les dépenses d'entretien des moyens de production. Cette assistance continue devient cruciale en période de faible productivité de la pêche ou d'inactivité totale. Par conséquent, le pêcheur demeure redevable à son client et ne peut pas se passer de ses services. Ceci a pour cause, le pêcheur étant dans l'obligation de traiter avec le même client jusqu'au remboursement total de ses créances. Il se voit contraint de lui remettre sa production à des conditions qui sont davantage dictées par son client que par le jeu de la loi de l'offre et de la demande. L'abus de confiance et convention par le grossiste est sanctionné par une séparation totale avec le pêcheur. Les grossistes aussi, de leur côté, en besoin d'une relation stable et de la disponibilité des fretins, ils octroient des crédits à un taux nul aux pêcheurs, les laissant libre de choisir leur modalité de remboursement en fonction de leurs besoins et de leur production.

    62

    En ce qui concerne la relation entre grossistes et ses clients, il relève de l'enquête que la relation de confiance entre les grossistes (soit 65,7%) et les détaillants (qui constituent la majorité des clients) (soit 42,8%, tableau n°11) est celle qui domine. Cette relation est statistiquement significative au seuil de 5% (Khi-deux = 20,066, ddl = 1, p = 0,000), donc cette relation a influence sur les relations transactionnelles entre ce deux groupes d'acteurs. En effet, Il s'agit, d'être amis, frères, voisins ou être en bonne relation avec le grossiste pour avoir l'accès à ses marchandises. Cette confiance donne droit aux détaillants de s'approvisionner à crédit et de payer après la vente. Dans ce cas, le détaillant gagne comme profit le surplus après déduction de tous les coûts dans les ventes totales et la perte due à la situation de l'offre et de la demande est supportée par les deux acteurs. Cette relation facilité d'échanger les produits en ajoutant une marge et en tenant compte de la situation du marché.

    Signalons la relation qu'entretienne les détaillants et leurs clients consommateurs (confiance 10,8%), n'est donc pas significative (Khi-deux = 0,249, ddl = 1 et p = 0,618).Ceci permet de dire que la confiance n'aucune influence sur les opérations transactionnelles de ces deux groupes d'acteurs. Il suffit pour les détaillants d'étaler les fretins au marché et de recevoir tous consommateurs ayant envie de fretins.

    III.1.3.2 Mode de payement et de fixation de prix sur les différents marchés

    Tableau n°21 : Statistiques relatives au mode de payement et à la fixation de prix sur
    différents marchés.

    Variables

    Modalité

    Les acteurs de la chaîne de valeur de fretin

     

    Les pêcheurs

    Les grossistes

    Les détaillants

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    Fixation de prix
    au marché

    L'acheteur

    1

    1,9

    0

    0

    0

    0

    Vous-même

    0

    0

    3

    5,7

    0

    0

    Marchandage

    51

    98,1

    32

    94,3

    65

    100,0

    Mode de
    payement

    Total

    52

    100,0

    35

    100,0

    65

    100,0

    Crédit

    5

    9,5

    14

    40,0

    -

     

    Cash

    9

    17,3

    12

    34,3

    -

     

    Crédit et cash

    38

    72,2

    9

    25,7

    65

    100,0

    Total

    52

    100,0

    35

    100,0

    65

    100,0

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    63

    Le mode de fixation du prix est différent selon qu'on se trouve au niveau de producteurs-pêcheurs, au niveau du marché de gros ou au niveau du marché de détails.

    > Au niveau des pêcheurs, les résultats de l'enquête relèvent que (98,1%) des pêcheurs enquêtés vendent leurs captures aux prix fixés après marchandages avec les clients. Lors du marchandage, les pêcheurs fixent le prix en tenant compte de la qualité et de période de pêche dans laquelle on se trouve et non sur coûts engagés. Pour les pêcheurs situés sur les plages de Kigongo, katongo et kabimba, loin de la cité, dans la fixation du prix, ils tiennent compte de la distance parcourue par les clients pour les atteindre. Pour les mêmes unités de mesure (caisse et seau en plastique ou Bumba), le prix de vente peut varier en fonction du pouvoir de négociation du pêcheur et de relation qu'il entretienne avec son client. le payement s'effectue soit à crédit ou soit en espèce.

    > Au niveau du marché de gros, tout comme chez les pêcheurs, les résultats de l'enquête relèvent que (94,3%) des grossistes enquêtés pratiquent le prix qu'après le marchandage avec les clients. cette discussion tient compte de la qualité de fretin (petite ou grande taille), de la période de pêche dans laquelle on se situe (forte production ou faible production) et des coûts engagés (frais de transport, prix d'achat, etc.) par les grossistes pour disponibiliser les fretins au marché. La collusion entre les grossistes pour fixer les prix n'existe pas et le payement peut se faire soit à crédit ou soit en espèce.

    > Au niveau du marché, il résulte de l'enquête que (100,0%) des détaillants enquêtés commercialisent au prix du marché. Ce prix varie en fonction du volume de tas et de la période de pêche. Le payement à ce niveau s'effectue en espèce.

    64

    III.1.3.3 Mode financement des activités dans la chaîne de valeur de fretin dans la cité

    d'Uvira

    Tableau n°22 : Les modes de financement des acteurs

    Variables

    Modalité

    Les acteurs de la chaîne de valeur de fretin

     

    Les pêcheurs

    Les grossistes

    Les détaillants

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    Effet

    En %

    Source de fonds de démarrage

    Crédit

    3

    5,8

    0

    0

    2

    3,1

    Fonds propres

    49

    94,2

    35

    100,0

    35

    53,8

    Neutre

    0

    0

    0

    0

    28

    43,1

    Total

    52

    100,0

    35

    100,0

    65

    100,0

    Accès au crédit

    Oui

    6

    11,5

    0

    0

    1

    1,5

    Non

    46

    88,5

    35

    100,0

    64

    98,5

    Total

    52

    100,0

    35

    100,0

    65

    100,0

    Motifs de ne pas

    avoir accès au
    crédit

    Pas besoin

    12

    23,1

    5

    14,3

    11

    16,9

    Accès difficile

    17

    32,7

    16

    45,7

    24

    36,9

    Intérêt élevé

    12

    23,1

    4

    11,4

    7

    10,8

    Peur du crédit

    7

    13,5

    4

    11,4

    16

    24,6

    Pas des IMF à notre soutien.

    4

    7,6

    6

    17,2

    7

    10,8

    Total

    52

    100,0

    35

    100,0

    65

    100,0

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    La lecture de ce tableau montre que la majorité des acteurs (94,2% des pêcheurs, 100,0% grossistes et 53,8% de détaillants) enquêtés de cette chaîne de valeur ont jamais contracté un crédit pour financer leurs activités, cependant, ils financent leurs activités avec des fonds propres contre (5,8% des pêcheurs et 3,1% des détaillants) qui déjà contractés un crédit pour financer leurs activités. En ce qui concerne l'accès au crédit, il s'observe que la majorité des acteurs de la chaîne (88,5% des pêcheurs, 100,0% des grossistes et 98,5% des détaillants) n'ont pas l'accès au crédit d'une institution financière de la place pour financer leurs activités. Le non accès au crédit peut s'expliquer par le fait que les certains acteurs n'ont pas besoin du crédit pour financer leurs activités (23,1% des pêcheurs, 14,3% des grossistes et 16,9% des détaillants) ; l'accès difficile au crédit, taux d'intérêt trop élevé, la peur des conditions offertes par les institutions financières pour octroyer du crédit ne laissent pas

    65

    66

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    faible production

    forte production

    Somme de M.O

    Somme de restauration M.O

    Somme de carburant

    Somme de charge batterie

    Somme de Amortissement machine

    l'occasion aux acteurs de s'aventurier à contracter un crédit et l'absence des institutions de micro finance qui se soucient uniquement des financer ces acteurs.

    III.1.4 analyse des coûts et de prix

    III.1.4.1 Analyse de coût

    L'analyse des coûts a pour objectif de déterminer les coûts de production pour les pêcheurs et les différents coûts de transaction pour les mareyeurs.

    III.1.4.1.1 Analyse de coût de production au niveau des pêcheurs

    Le coût de production au niveau des pêcheurs est égal à la somme des toutes les charges engagées avant et après la sortie. Ainsi, il est constitué par le coût variable et le coût fixe. Dans l'analyse des charges variables, le coût de la main d'oeuvre est fonction des captures et est calculée en faisant la différence entre le chiffre d'affaires total et tous les autres coûts divisé par deux.

    Tableau n°23 : Structure des coûts totaux à la production par sortie de pêche.

     

    Forte production

    Faible production

    Montant en FC

    Part/ coût total

    Montant en

    FC

    Part/coût total

    Coûts fixes

    Louage Machine

    6788,46

    4,8%

    6788,46

    11,8%

    charge batterie

    3807,69

    2,7%

    3807,69

    6,6%

    carburants et

    huile machine

    20617,31

    14,7%

    20617,31

    35,9%

    restauration M.O

    7807,69

    5,6%

    7807,69

    13,6%

    Total coût fixes

    39021,15

    27,8%

    39021,15

    79,7%

     

    M.O

    101479,81

    72,2%

    11660,1

    20,3%

    Total coût variable

    101479,81

    72,2%

    11660,1

    20,3%

    Coût total

    140500,96

    100,0%

    57469,71

    100,0%

    Source : Auteur, calcul sur base des données de l'enquête aux pêcheurs.

    Figure n° 4 : part de chaque coût de production dans le coût total

    Source : Auteur, enquête aux pêcheurs

    L'observation du tableau n°23 montre que les coûts fixes présentent en moyenne 27,8% et de 79,7 % de coût total respectivement pendant la période forte production et pendant la période de faible production. Quant aux coûts variables, ils représentent en moyenne 72,2 % pendant la pério de de forte production contre 20,3 % pendant la période de faible production.

    Tableau n°23 et La figure n°4 montre que le coût de la main d'oeuvre (M.O) représente à lui seul, en moyenne, 72,2% du coût total pendant la période de forte production et constitue la charge la plus élevée supportée par les pêcheurs dans cette période. Il est suivi de coût du carburant et huile de machine, de restauration de la main d'oeuvre, amortissement machine et de charge batterie qui représente en moyenne respective 14,7%, 5,6%, 4,8% et 2,7% du coût total. Le coût du carburant et huile bas record pendant la période de faible production, il représente en moyenne, 35,9% du coût total suivi de la main d'oeuvre, de restauration main d'oeuvre, de l'amortissement machine et de charge batterie avec une moyenne respective de 20,3%, 13,6%, 11,8% et 6,6% du coût total.

    III.1.4.1.2 Analyse de la structure des coûts de transaction dans la commercialisation de

    fretin dans la cité d'Uvira.

    Cette analyse porte sur les différentes charges supportées par les grossistes et les

    détaillants dans la commercialisation de fretin.

    a) Structure des coûts de transaction au niveau du marché de gros

    La structure des coûts de transaction au niveau de marché de gros a été déterminée à partir des moyennes sur les données collectées auprès des grossistes sur les plages de la cité d'Uvira sous étude. Généralement, trois types des coûts de transaction sont supportés par les

    67

    grossistes dont le frais de transport, de séchage et des diverses taxes (taxe de chefferie, d'hygiène, taxe de la cité).

    Tableau n °24 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de gros

    coûts de transaction

    Faible production

    Forte production

    Transport

    885,3

    33,8%

    20428,6

    91,5%

    Frais de séchage

    271,4

    10,4%

    428,6

    1,9%

    Taxes à la plage

    1460

    55,8%

    1460

    6,6%

    Total

    2616,7

    100,0%

    22317,2

    100,0%

    Source : Auteur, calcul sur base des données de l'enquête aux grossistes.

    L'analyse des coûts de transaction sur le marché du commerce en gros présentée dans le tableau n°23 montre que les frais de transport sont plus importants, en moyenne ils représentent 91,5% des coûts transaction pendant la période de forte production contre 33,8% des coûts de transactions pendant la période de faible production. Le frais des différentes taxes constituent en moyenne une part importante 55,8% des coûts de transaction pendant la période de faible production par contre il en représente que 6,6% des coûts de transaction pendant la période de forte production et en fin, les frais de séchage sont moyennement faible par rapport aux autres charges, il est de 10,4% et 1,9% respectivement pendant la période de faible production et de forte production. Toutes ces informations sont bien visualisées dans la figure n°5.

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    Faible production

    forte production

    Somme de taxe

    Somme de Frais de séchage Somme de Transport

    Figure n°5 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de gros en % Source : Auteur, enquête aux grossistes

    68

    b) Structure des coûts de transaction au niveau du marché de détail

    Les données sur les moyennes des coûts de transaction ont été collectées sur les marchés de la cité d'Uvira auprès des détaillants. De part ces données, le coût de transaction est constitué par les frais de transport, le frais de séchage, les différentes taxes payées au marché (ticket ou Jeton du marché, chefferie et hygiène) ainsi que le frais de louage de place au marché. Le tableau n°24 et la figure n°6 fournissent les détails sur la structure des coûts de transaction sur le marché de détail.

    Tableau n O 25 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de détail

    Coûts de transaction

    Faible production

    Forte production

    Transport

    201,5

    19,7%

    549,2

    32,7%

    Frais de séchage

    164,6

    16,2%

    475,4

    28,3%

    Taxes au marché

    406,2

    39,8%

    406,2

    24,2%

    Place au marché

    248,3

    24,3%

    248,3

    14,8%

    Total

    1020,6

    100,0%

    1679,1

    100,00%

    Source : Auteur, calcul sur base des données de l'enquête aux détaillants.

    100%

    90%

    80%

    70%

    60%

    50%

    40%

    30%

    20%

    10%

    0%

    Faible production

    forte production

    Somme de Taxe au marché

    Somme de place au marhé

    Somme de frais de séchage

    Somme de Transport

    Figure n° 6 : Structure des coûts de transaction au niveau du marché de détail en % Source : Auteur, enquête aux détaillants.

    Une analyse par poste de coût permet d'établir que les taxes au marché enregistrent en moyenne le coût de transaction le plus important ( 39,8% de coût total de transaction) pendant la période de faible production alors qu'il se situe à 2 4,2% pendant la période de forte production. On note aussi une part importante de frais de transport (32,2 %) du coût total de transaction pendant la période de forte production alors qu'il est de 19,7% pendant la période

    69

    de faible production. Les autres coûts représentent une moyenne respective pendant les deux périodes 16,2% et 28,3% pour le frais de séchage et 24,3% et 14,8% pour la place au marché.

    III.1.4.2 Analyse de prix de vente

    Il s'agit ici d'analyser le par rapport entre le prix au pêcheur et celui qui est payé par le consommateur final (perçu par les détaillants) en fin de déterminer la pression des acteurs de la chaîne sur le prix de vente de fretin. Les données utilisées sont constituées par les moyennes des prix de vente de fretin en considérant le seau en plastique (Bumba) comme unité de mesure.

    Tableau n° 26 : les pressions sur les prix aux pêcheurs et aux consommateurs

    Situation de
    pêche

    Prix aux pêcheurs
    (PP)

    prix au mareyeur grossiste (PG)

    Prix au

    consommateur (PC)

    valeur en
    FC/Bumba

    En % PCP

    valeur en
    FC/Bumba

    En % PPG

    % en PCG

    valeur en
    FC/Bumba

    En % du PPC

    Forte

    production

    11653,9

    57,4

    16928,6

    145,3

    83,4

    20292,6

    174,1

    Faible
    production

    41057,7

    78,5

    47085,7

    114,7

    90,0

    52330,7

    127,5

    Moyenne
    pendant les 2
    périodes

    26355,8

    67,9

    32007,2

    130,0

    86,7

    36311,7

    150,8

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    L'analyse de prix représentée dans ce tableau, montre que les prix au pêcheur constituent en moyenne 67,9% des prix aux consommateurs sur le marché de fretin dans la cité d'Uvira. Les prix au mareyeur grossiste représentent en moyenne pendant les deux périodes 86,7% des prix payés par les consommateurs aux mareyeurs détaillants. Les prix au pêcheur passent près de son double à la vente de gros soit 130,0% et plus de son double au stade du prix payé par les consommateurs (150,8%), en moyenne pendant les deux périodes sous étude.

    Les rapports des prix-consommateurs par rapport aux prix-producteurs montrent davantage des disparités dans la répartition entre les différents acteurs de la chaîne de valeur de fretin. En effet, le rapport prix-consommateur/prix-producteur le plus élevé se rencontre pendant la période de forte production soit en moyenne (174,1%) suivi de celui de faible production qui représente une moyenne (127,5%).Ces écarts importants des prix entre les pêcheurs et ceux payés par les consommateurs aux détaillants s'expliquent aussi par des coûts de transactions supporté par les intermédiaires dus à la précarité des infrastructures, aux taxes et l'asymétrie de l'information. Cette situation montre clairement que le pêcheur, premier maillon de la chaine de valeur de fretin, est le moins favorisé dans ce système.

    70

    III.1.5 Analyse de la performance de la chaîne de valeur de Ndagala (fretin)

    Cette partie du travail consiste à analyser les indicateurs de la performance de la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira. Les données sont analysées en moyenne par seau ou Bumba du fait du manque d'une unité de mesure de poids utilisable par tous les acteurs. Le Seau en plastique (Bumba) est jugé comme unité de mesure utilisable par un grand nombre d'acteurs de la chaîne de valeur. Ainsi, les diverses charges moyennes supportées par les acteurs sont divisées en fonction de leur quantité moyenne produite ou commercialisée. Les divers éléments de calcul sont en Annexe 1, 2, 3 et les résultats ainsi interprétés sont des moyennes entre les deux situations de pêche qui s'observent. Dans les développements qui suivent, les mécanismes de création et de distribution de la VA et de profit sont examinés pour l'ensemble de la chaîne de valeur de fretin.

    Tableau n° 27 : Représente la valeur, le profit, le taux de valeur ajoutée et de profit

     

    fretins frais

    Qualité intermédiaire

    Variables

    Acteurs

    En valeur

    Part en %

    En valeur

    Part en %

    Valeur ajoutée

    Pêcheurs

    15589,6

    63,8

    15589,6

    64,4

    Mareyeurs grossistes

    4906,3

    20,1

    4827,4

    20,0

    Mareyeurs détaillants

    3940,5

    16,1

    3775,3

    15,6

    Total de deux périodes

    24436,4

    100,0

    24192,3

    100,0

     
     
     
     
     
     

    Profit

    Pêcheurs

    7794,75

    49,0

     

    Mareyeurs grossistes

    4503,8

    28,3

    4424,9

    28,1

    Mareyeurs détaillants

    3620

    22,7

    3502,8

    22,3

    Profit Total

    15918,55

    100,0

    15722,45

    100,0

     
     
     
     
     
     

    Taux de valeur

    ajoutée

    (VA/CA) x 100

    Pêcheurs

     

    67,6

     

    67,6

    Mareyeurs grossistes

     

    17,6

     

    17,4

    Mareyeurs détaillants

     

    12,2

     

    11,6

     
     
     
     
     
     

    Taux marge

    d'exploitation (Profit/CA) x100

    Pêcheurs

     

    32,3

     
     

    Mareyeurs grossistes

     

    14,1

     

    13,3

    Mareyeurs détaillants

     

    10,8

     

    10,3

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    Il s'observe de ce tableau que toute la chaîne de valeur de fretin (Ndagala) est rentable. Les valeurs ajoutées et les profits sont tous positifs pour tous les acteurs et ceci dans toutes les chaînes de valeur. En d'autres termes, la production de fretin est profitable pour le pêcheur, le mareyeur grossiste et le mareyeur détaillants quelle que soit la qualité de fretin commercialisée. En effet, les valeurs ajoutées et les profits sont positifs pour tous les acteurs et ceci à toutes les qualités sous étude. La comparaison entre les chaînes de valeurs indique

    71

    que la chaîne de valeur de fretin frais est la plus profitable soit 17, 21% contre 17,01% en moyenne et présente une bonne performance globale soit 26,4% contre 26 ,2% en moyenne. Lorsqu'on s'intéresse aux ratios de la valeur ajoutée par acteur, l'on constate que c'est le pêcheur qui perçoit plus de valeur ajoutée. En effet, un 100 FC du chiffre d'affaires pour les deux produits génèrent 67, 6 FC de valeur ajoutée. En termes de la capacité bénéficiaire dégagée par l'exploitation, l'indicateur obtenu (taux de marge nette d'exploitation) montre que l'activité de pêche est une activité à profit élevé (soit 32,2 %) que l'activité de commerce en gros (14,1%) et du commerce en détail (10,8%) en moyenne.

    3%

    de valeur

    16%

    23%

    49%

    trai

    20%

    28%

    64%

    Figure n°7.2:Répartition
    de la valeur ajoutée entre les
    agents

    Mareyeurs détaillants Mareyeurs grossistes Pêcheurs

    Figure n° 7.3: Répartition de profit

    Mareyeurs détaillants Mareyeurs grossistes

    Pêcheurs

    figure n° 7.1 :Partage de la valeur ajoutée au nivau de la chaîne

    i Divers iimpôts et taxes M.O

    profit

    65%

    32%

    Figure n°7 : Répartition de la valeur ajoutée et de profit.

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    En ce qui concerne la création et la distribution de la valeur ajoutée, la richesse créée dans la chaîne de valeur de fretin (Ndagala) est distribuée, en premier lieu, sous forme de bénéfices (résultat net d'exploitation) pour les différents acteurs de la chaîne soit 65% en moyenne (figure n°7. 1). Ensuite, 32% de la valeur ajoutée est versée sous forme de salaires aux pêcheurs occasionnels et 3% sous forme de différents impôts et taxes collectés par divers services de l'Etat auprès de mareyeurs grossistes et détaillants.

    L'examen de la contribution des acteurs de la chaîne de valeur dans la création de la VA totale révèle que les pêcheurs procurent plus de la moitié de la VA créée soit 64% (figure n°7. 2). Les mareyeurs grossistes viennent en second lieu, en apportant 20% de la richesse. Ils sont suivis par les mareyeurs détaillants qui ajoutent 16% à la VA globale. Les coefficients de

    72

    corrélations associées à cette analyse (Annexe n°4) ont montré qu'il existe une relation significative entre la valeur ajoutée totale et les valeurs ajoutées des acteurs au sein de cette chaîne de valeur. Cette relation est forte pour les pêcheurs (r = 0,751, p = 0,000) et pour les mareyeurs grossistes (r = 0,645, p = 0,000) et d'intensité moyenne pour les détaillants (r = 0,333 et p = 0,007). En part relative, les mareyeurs (grossistes et détaillants) captent une part importante (51%) de profit que celle des pêcheurs (49%) (Figure n°7.3). Cette différence de profit qui s'observe entre les pêcheurs et les mareyeurs (grossistes et détaillants) est significative (Test t = 3, 498, ddl = 150 et p = 0,001) (Annexe n°5). Ces résultats permettent d'affirmer que la répartition de profit entre les acteurs au sein de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité d'Uvira est inéquitable.

    III.1.6 La progressivité de la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira

    Cette partie analyse les différentes innovations intervenues au courant de cinq dernières années sur différents niveaux de la chaîne de valeur de fretin. Ainsi, les informations sur l'innovation et l'adoption des innovations sont en présentées dans le tableau ci-dessous.

    Tableau n°28 : Innovations et adoption des innovations par les acteurs de la chaîne de

    valeur de fretin

    Les acteurs Avoir reçu l'innovation Adoption de l'innovation

    Oui Non Oui Non

    Effectif En % Effectif En % Effectif En % Effectif En %

    Les Pêcheurs 52 100,0 -

    -

    52 100,0 -

    -

    Les Grossistes 17

    48,6 18 51,4 12 70,6 5 29,4

    Les Détaillants 26 40,0 39 60,0 22 84,6 4 15,4

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    Il s'observe de ce tableau que, les pêcheurs ont connu une innovation dans leur activité de pêche (100,0% des pêcheurs enquêtés l'affirme) qu'est le remplacement de la lampe Anchor utilisant le Kérosène pour s'allumer par les lampes tube utilisant l'énergie électrique via les batteries chargeables. Cette nouvelle technique dans la pêche artisanale de fretin dans cité d'Uvira est adoptée par tous les pêcheurs soit 100,0% des pêcheurs enquêtés et elle a qu'un effet positif dans la diminution des dépenses. En effet, les pêcheurs effectuaient une dépense énorme de carburant (Kérosène) en utilisant les lampes Anchors pour avoir la lumière, mais avec l'arrivé des lampes tubes, ils voient leur dépenses diminuées.

    73

    Quant aux mareyeurs (grossistes et détaillants), il s'observe des innovations dans la pratique de séchage avec les claies de séchage modernes et dans la pratique de conservation de fretin frais avec l'arrivé des chambres froides dans certaines plages. Plus de la moitié (soit 51,4% pour les mareyeurs grossistes et 60,0% des mareyeurs détaillants) enquêtés, affirme de ne pas avoir connu des innovations dans leur activité de commercialisation de fretin. Ceci est dû du fait de l'absence de ces matériels dans différents marchés et plages de la cité et hors la cité tels à Kilomoni I, Kasenga, Kabimba et Kigongo. Et ceux qui ont affirmés d'avoir reçus ces innovations (48,6% des mareyeurs grossistes enquêtés et 40,0% des mareyeurs détaillants enquêtés), la majorité l'ont adoptés soit 70,6% pour les grossistes et 84,6% des détaillants contre au 29,4% des grossistes et 15,4% des détaillants qui n'ont pas adoptés suite l'insuffisance de ces matériels. Ces pourcentages des adoptants laissent croire que les acteurs sont très sensibles aux innovations et peuvent les adoptées dès qu'elles sont mises à leur disposition.

    III.1.7 Analyse des contraintes et des opportunités au développement de la chaîne de
    valeur de fretin dans la cité d'Uvira

    III.1.7.1 les contraintes au développement de la chaîne de valeur de fretins

    Le développement de la chaîne de valeur de fretins dans la cité d'Uvira fait face à des multiples contraints dont l'impact affecte la productivité et les performances de tous les acteurs. Ces contraintes sont remarquées aux différents niveaux de la chaîne de valeur:

    1. Au niveau de l'appareil de production

    La production fretin (Ndagala) est assurée par une technique artisanale dont les unités de pêche restent peu modernes et ne disposant pas des équipements permettant de capturer les fretins nageant dans la profondeur plus éloignée de la surface et aussi des équipements permettant de conserver le poisson dans des conditions optimales. Du fait de ces conditions de transport et de stockage en vrac de dizaines de kilogramme de fretin, dans des caisses en bois ou des Seaux en plastique non réfrigérées, pour une longue distance, la qualité des captures se trouve détériorée avant même son arrivée aux plages.

    2. Au niveau des captures

    > Ces dernières années, on assiste à une régression du stock de la biomasse disponible et de la productivité des pêcheurs en raison d'une gestion approximative de la ressource marquée notamment par la concentration de l'effort de pêche et le non adaptation des pêcheurs aux comportements de fluctuation des stocks. De plus, les fretins migrent de plus

    74

    en plus vers les zones plus profondes, ils s'éloignent ainsi des unités de production et augmentent les coûts de transport. Par ailleurs, la pollution et la pêche des alevins (appelé communément KAUZU) affectent sensiblement la qualité de l'écosystème, le milieu naturel de vie et de reproduction des fretins.

    > Les voies d'accès aux ressources halieutique sont libres (C'est-à-dire qu'il y a une libre entrée des pêcheurs de fretins dans la cité d'Uvira). En effet, les pêcheurs opèrent en général sous un régime d'accès libre. Cette situation est clairement intenable. Un accès libre aboutit classiquement à une surexploitation des ressources et à une baisse de recettes pour tous les participants parce qu'il est caractérisé par une course à l'exploitation qui fait que tous les pêcheurs s'efforcent de capturer la plus grande part possible de la ressource, qu'il y ait ou non réglementation, avant que leurs concurrents ne le fassent. L'accroissement des pressions de la population dans la cité d'Uvira engendre des conséquences graves.

    3. Au niveau des débarquements

    Absence des infrastructures nécessaires aux débarquements de fretins. En effet, les manutentionnaires ou débardeurs transportent par les mains ou sur la tête, ces techniques n'offrent pas les conditions nécessaires pour permettre un débarquement des fretins dans des conditions optimales de qualité et d'hygiène.

    4. Au niveau de la transformation

    La transformation est élément essentiel de la valorisation de produit, dans la cité

    d'Uvira le séchage reste encore le seul moyen de transformation et de valorisation des fretins. Ce dernier est pratiqué avec des techniques rudimentaires (en majorité le sable) réduisant la qualité et la valeur de fretin. En effet, on assiste à une forte demande de fretin orientée vers l'extérieure du pays (soit au Burundi ou Tanzanie) où le fretin (Ndagala) est séché en majorité sur des claies métalliques.

    5. Au niveau de la commercialisation

    Les principales contraintes à ce niveau sont liées :

    > au manque d'infrastructures de commercialisation et de circuits de distribution ainsi qu'au non maîtrise de la chaîne froide. Cette situation affecte la qualité du produit, empêche le suivi de sa traçabilité et favorise le développement de circuits de commercialisation informels nuisibles à la sauvegarde de l'aspect sanitaire de fretin.

    > l'insuffisance d'effort de lutte contre le circuit informel de vente, qui est très développé, entraînant des problèmes de qualité et de contrôle sanitaire.

    75

    > L'absence de moyens des conservations, de stockage et de transformation rassurant la meilleure qualité des fretins commercialisés loin de la cité. > Faible prix de vente pendant la période de forte production.

    6. Au niveau des acteurs de la chaîne

    > pour les pêcheurs, le faible niveau de la qualification de la main d'oeuvre occasionnelle, non respectueuse des bonnes pratiques d'hygiène.

    > De même pour les mareyeurs (grossistes et détaillants), la faiblesse du taux de réussite de lancer un nouveau produits qui s'adapte aux exigences des consommateurs.

    7. Au niveau de l'encadrement des acteurs de la chaîne

    > Encadrement technique, les intervenants de la chaîne de fretin dans la cité d'Uvira (les pêcheurs, les mareyeurs grossistes et détaillants) ne bénéficient ni de formation ni d'encadrement dans le cadre de leurs activités professionnelles. Les pratiques acquises sont le fruit de l'expérience et des conseils prodigués par les plus anciens dans le la pêche ou le commerce. Le Service National de vulgarisation du Ministère de l'agriculture pêche et élevage est inexistant sur le terrain. Les associations des pêcheurs qui existent n'ont aucun effet en pratique. Chaque acteur travaille de manière isolée sans structure de protection en cas de difficultés professionnelles.

    > Encadrement financier, il s'observe un accès difficile des acteurs aux services financiers malgré l'émergence actuelle des institutions financières et des banques. La majorité des acteurs (94,2% des pêcheurs, 100,0% grossistes et 53,8% de détaillants) enquêtés de cette chaîne de valeur sont exclus par les institutions de Micro-finance et les Banques. Cette absence de financement institutionnel fait naissance à une dépendance entre les acteurs.

    > Au niveau informationnel, le système d'information peut être défini comme l'ensemble des données et des moyens de communication utilisés par les opérateurs pour apprécier l'offre et la demande des produits vivriers (PANZU P., 2012). La diffusion de l'information concourt au bon fonctionnement des échanges et à une meilleure organisation des marchés. Les besoins en information portent généralement sur les prix aux différents stades de la chaîne de valeur, la disponibilité et la localisation précise de produit. En ce qui concerne la chaîne de valeur de fretin, aucun système d'information structuré diffusant les informations sur les marchés n'a été identifié. Les médias classiques (Télévision, Radio et Journaux) ne diffusent pas les informations sur le prix et la disponibilité de l'offre. La circulation de l'information entre les acteurs se fait soit de «

    76

    bouche à oreille » ou soit par téléphone et cette information arrive avec retard aux destinateurs.

    III.1.7.2 Opportunités de développement

    Les opportunités de développement de la chaîne de valeur de fretin dans la cité sont énormes dont nous avons retenu :

    > Le contexte actuel marqué par l'expansion remarquable de la demande mondiale des produits de la mer et la stagnation de la production mondiale des captures. La FAO estime que la consommation mondiale de poissons serait de 120 millions de tonnes à l'horizon 2010 contre 75 millions de tonnes actuellement.

    > Au niveau national, on se retrouve à une disponibilité moyenne annuelle de 5,2 Kg de poisson par tête d'habitant, disponibilité nettement inférieure à la norme qui est de 13 Kg par tête d'habitant/an (FAO, 2014), ce qui fait que les pêcheurs ont encore à faire pour disponibiliser les quantités de fretins permettant de couvrir cette moyenne.

    > Au niveau local, il s'observe une forte importation de fretins due à l'insuffisance et à la qualité de la production locale, ceci offre aux acteurs une opportunité d'augmenter leur productivité et d'améliorer la qualité de fretin.

    > Adaptation de la production et du prix de vente à la demande par la valorisation. La valorisation est définie comme une démarche effectuée au niveau du producteur, permettant d'ajouter de la valeur à sa production, sans qu'il y ait forcément de transformation du produit initial ni d'ajout de produits extérieurs (OFIMER, 2001). La valorisation c'est l'idée à la mode aujourd'hui dans le domaine de la pêche artisanale (AZIZ LAMTAI, 2010). Ainsi, les acteurs de cette chaîne de valeur de fretin ont cette opportunité de développer les techniques de transformation ou de conservation de fretins qui leur permettront de mettre en place les fretins de qualité et ainsi d'augmenter leur profit.

    > Les acteurs de la chaîne de valeur de fretin ont une opportunité de développer un système

    de labellisation et de diversification de la qualité de fretins en fin d'augmenter leur valeur ajoutée ainsi que le profit.

    > La disponibilité de la main d'ouvre à moindre coût offre l'opportunité d'investir dans ce secteur.

    > La réalisation de profit par tous les acteurs de cette chaîne de valeur, rassure à tout autre personne voulant y entrer qu'il réalisera un profit quelle que soit la période de pêche.

    > Suite à un système de financement interne, les acteurs effectuent leurs activités sans interruption.

    77

    Les faiblesses

    D La pêche est encore artisanale avec des unités peu moderne et ne disposant pas des équipements permettant de pêcher dans des longues profondeurs.

    D Utilisation des équipements de transport non réfrigérés ne permettant pas de conserver les fretins dans les conditions optimales.

    D La gestion approximative de la ressource halieutique.

    D L'absence des infrastructures de débarquement nécessaire à la préservation de la qualité de fretin.

    D Les techniques de transformation de fretin sont encore rudimentaires.

    D Non maîtrise d'une chaîne froide dans la commercialisation des fretins.

    D Les points de ventes finaux inadaptés.

    D l'insuffisance d'effort de lutte contre le circuit informel de vente

    D L'absence de moyens des conservations, de stockage et de transformation.

    D Faible prix de vente pendant la période de forte production.

    D le faible niveau de la qualification de la main d'oeuvre occasionnelle.

    Les menaces

    D La migration des stocks de fretin.

    D Les voies d'accès aux ressources halieutique sont libres.

    D L'insuffisance d'effort de lutte contre l'informel et la pêche illégale.

    D Absence d'encadrement technique.

    D Les acteurs travaillent de manière isolée sans structure de protection.

    D Le non accès au crédit bancaire.

    D Absence d'un système d'information.

    D La saisonnalité dans la production des fretins.

    D La Régression du stock de biomasse disponible suite à l'effort de pêche concentré sur cette espèce

    D Les voies d'accès aux ressources halieutique sont libres.

    D .

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    III.1.7.3 Présentation des contraintes et opportunités dans la matrice SWOT

    De façon synthétique, les contraintes et les opportunités de la chaîne de valeur de fretin sont présentées dans la matrice SWOT comme suit :

    Tableau n° 29: les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira.

    Les forces

     

    Les opportunités

    D Existence de marché potentiel au niveau mondial de plus en plus accrue.

    D Existence du marché national et local.

    D Nouvelles perspectives offertes par le pays dans le cadre des accords de libre -échange.

    D Nouvelles orientations pour le développement du secteur basées sur: la gestion rationnelle de la ressource halieutique, la réforme de la législation du secteur, la mise à niveau du secteur à différents maillons de la chaîne de valeur, le renforcement des infrastructures de conservation et de transformation de fretin, ...

    D Nouvelles perspectives offertes dans le cadre des investissements dans l'une des activités de la chaîne de valeur.

    D Développement d'un système de labellisation de fretin.

    D Nouvelles perspectives offertes dans cadre de valorisation de fretin par une meilleure conservation et transformation.

    D La disponibilité de la main d'ouvre à moindre coût.

    D les acteurs de la chaîne opèrent en général sous un régime d'accès libre.

    D La réalisation de profit par tous les acteurs de cette chaîne de valeur.

    D Existence d'un système de financement interne.

    D Les acteurs fonctionnent dans des relations de confiance.

    D Expérience des acteurs dans l'exercice de leurs activités.

    D

    D

    78

    III.2 DISCUSSION DES RESULTATS

    Dans la revue empirique nous avons constaté que, plusieurs auteurs ont déjà abordé sur les aspects qui portent sur notre travail. Il revient alors de comparer ces résultats avec ceux de ces auteurs.

    Ainsi, les résultats portant sur les caractères sociaux des acteurs relèvent que la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira est dominée à 56,7% par les femmes du fait qu'elles sont majoritaires dans la commercialisation (soit 71,4% dans le mareyage en gros et 89, 2% le mareyage en détail) que les hommes. Des femmes sont peu remarquables dans la pêche (9,6%) que les hommes (90,4%) avec une main d'oeuvre dominée à (100%) par les hommes pour la raison que cette activité est effectuée uniquement la nuit et demande une capacité physique importante pour faire face aux obstacles liés aux vents violents du lac et aux fortes pluies. Ces résultats sont similaires à ceux d'une étude antérieure effectuée au Bénin par Holroet, (2010) qui ont aboutis au constat que la chaîne de valeur de crabes est constituée en 75% des femmes et qu'elles sont majoritaires dans la commercialisation que la pêche.

    En ce qui concerne la section portant sur la gouvernance de chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira, les résultats de l'enquête montrent d'une part qu'une relation d'arrangement contractuel (61,5%) domine entre les pêcheurs et les grossistes et (60,0%) entre grossistes et pêcheurs. Ce type de relation rend le pêcheur dépendant à son client, limité la compétition entre les mareyeurs (commerçants) et le pouvoir de pêcheur dans la fixation de prix de vente de fretin du fait de crédit octroyé et de financement des opérations de pêche effectués par les grossistes. Le pêcheur est dans l'obligation de vendre la totalité de sa production à son client et ne peut s'en empêcher de celui-ci qu'après avoir remboursé la totalité ses créances. Dans ce cas, la chaîne de valeur présente les caractéristiques d'un « réseau dirigé ». Il existe un petit nombre d'acheteurs qui absorbent la quasi-totalité des fretins pêchés. D'autre part, une relation de confiance existe entre les acteurs (soit 38,5% pour les pêcheurs à leurs clients, 40,0% les mareyeurs grossistes à leurs fournisseurs et 66,2% des détaillants à leurs fournisseurs). Pour de type de relation, Il existe, en effet, un nombre suffisamment important d'intermédiaires pour créer une compétition effective entre les acheteurs. Dans ce cas, le client suit les performances des pêcheurs et les problèmes de fixation de prix et de financement sont résolus par la négociation plutôt que par voie de menace ou de sortie, étant donné le partage d'intérêts et des risques dus à la situation de l'offre et de la demande. Dans cet autre cas, la chaîne présente les caractéristiques d'un « réseau équilibré ». L'analyse statistique associée aux relations entre les acteurs de la chaîne

    79

    80

    81

    de valeur montre que ces relations sont significatives. Ce qui nous ont permis de conclure que la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira présente un mode de gouvernance à « réseau dirigé » du fait qu'elle est à cheval entre un « réseau équilibré » et un « réseau dirigé ». Ces résultats conduisent à confirmer notre hypothèse selon laquelle au vu de l'analyse des indicateurs relatifs à la gouvernance ; la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira présenterait un mode de gouvernance à réseau dirigé du fait que cette chaîne de valeur couvre un mode de gouvernance à caractère mixte qui est à cheval entre un « réseau équilibré » et un « réseau dirigé ». Par rapport aux travaux antérieurs cités précédemment, ces résultats correspondent aux conclusions de Mohamed et al. (2015), qui aboutit aux constats que le modèle de gouvernance le plus fréquent dans les chaînes de valeur domestique au Maroc (contrairement aux chaînes de valeur de l'exportation) s'apparente à un réseau dirigé. Il existe quelques principaux clients qui absorbent la totalité de l'offre.

    Pour Holroet, (2010), contrairement à nos résultats, la dynamique dans de la chaîne de valeur de crabe peut être caractérisée par une gouvernance monopolisée (situation de hiérarchie) par les grossistes du marché de Lomé et ce pouvoir des grossistes et des collecteurs exportateurs proviennent du système de financement, l'envoi des cargaisons, et la faiblesse des autres acteurs dans la maîtrise de qualité et des quantités des produits convoyés.

    La section sur l'analyse des coûts et de prix de vente sur le long de la chaîne de valeur montre que parmi les charges supportées par les pêcheurs, la charge de la main d'oeuvre présente en moyenne une partie plus importante (soit 72,2 % du coût total) pendant la période de forte production que pendant la période de faible production (soit 20,3% du coût total) du fait cette charge varie en fonction de la production. Pendant la période de faible production, le frais de carburant est plus élevé (soit 35,9% ) du fait que pendant cette période, les pêcheurs parcourent des longues distances à la recherche de fretin. Pour ce qui est des mareyeurs (grossistes et détaillants), les coûts de transport et des taxes constituent les postes les plus importants dans leurs coûts de transaction. L'analyse des prix de vente au différent niveau de la chaîne de valeur relève que le rapport prix-consommateur/prix-producteur le plus élevé se rencontre pendant la période de forte production soit en moyenne (174,1%) suivi de celui de faible production qui représente une moyenne (127,5%).Ces écarts importants des prix entre les pêcheurs et ceux payés par les consommateurs aux détaillants s'expliquent aussi par des coûts de transactions supportés par les intermédiaires dus à la précarité des infrastructures, aux taxes et l'asymétrie de l'information. Cette situation montre clairement que le pêcheur, premier maillon de la chaine de valeur de fretin, est le moins favorisé dans ce système. La

    comparaison des coûts aux prix de vente sur le long de la chaîne de valeur ont relevé que les coûts totaux supportés par les agents sont inférieurs à leurs prix de vente. Cette comparaison fait apparaître les marges qui rémunèrent tous les acteurs de la chaîne de valeur. En effet, les valeurs ajoutées et les profits sont positifs pour tous les acteurs et ceci dans toutes les chaînes de valeur. Ces résultats nous a permis d'affirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle l'analyse des coûts et des prix sur chaque maillon de la chaîne de valeur de Ndagala montrerait que tous les acteurs réaliseraient un profit parce que leurs recettes seraient supérieures à leurs coûts. Ces résultats ainsi trouvés corroborent les conclusions des travaux d'Aquilas et al. (2013) sur l'analyse de la compétitivité de la chaîne de valeur ajoutée crevette fraîche et crevette fumée du Bénin qui ont abouti au constat que les différents maillons de la chaîne de valeur sont rentables. Et aux résultats D'EPIPHANE et al. (2011), sur Analyse de la performance des chaînes de valeurs de l'ananas au Bénin qui ont trouvés que toutes les chaînes de valeurs de l'ananas béninois sont rentables, En effet, les valeurs ajoutées et les profits sont positifs pour tous les acteurs et ceci dans toutes les chaînes de valeurs.

    L'examen de la contribution des acteurs de la chaîne de valeur dans la création de la VA totale révèle que les pêcheurs procurent plus de la moitié de la VA créée soit 64%. Les mareyeurs (grossistes et détaillants) viennent en second lieu, en apportant 36% de la richesse total.

    Les coefficients de corrélations associées à cette analyse (Annexe n°4) ont montré qu'il existe une relation significative entre la valeur ajoutée totale et les valeurs ajoutées des acteurs au sein de cette chaîne de valeur. Cette relation est forte pour les pêcheurs (r = 0,751, p = 0,000) et pour les mareyeurs grossistes (r = 0,645, p = 0,000) et d'intensité moyenne pour les détaillants (r = 0,333 et p = 0,007).La richesse ainsi créée est distribuée, en premier lieu, sous forme de bénéfices (résultat net d'exploitation) pour les différents agents de la chaîne de valeur soit 65% en moyenne. Ensuite, 32% de la valeur ajoutée est versée sous forme de salaires aux pêcheurs occasionnels et 3% sous forme de différents impôts et taxes collectés par divers services de l'Etat auprès de mareyeurs (grossistes et détaillants).

    La distribution de la VA sous forme de bénéfices aux différents acteurs de la chaîne de valeur relève que, en part relative, les mareyeurs (grossistes et détaillants) captent une part importante (51%) de profit que celle des pêcheurs (49%). Cette différence de profit qui s'observe entre les pêcheurs et les mareyeurs (grossistes et détaillants) est significative (Test t = 3, 498, ddl = 150 et p = 0,001) (Annexe n°5). Ces résultats permettent d'affirmer que la

    répartition de profit entre les acteurs au sein de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité d'Uvira est inéquitable.

    Ces résultats confirment notre troisième hypothèse selon laquelle sur le long de la chaîne de valeur de Ndagala, le profit ainsi trouvé serait réparti de manière inéquitable parce que la plus grande partie de profit serait trouvé entre les mains des mareyeurs (les grossistes et les détaillants). Comparativement aux travaux antérieurs, ces résultats de nos analyses vont dans le sens de ceux trouvés par la FAO, (2010) qui ont abouti au constat que dans toutes les chaînes de valeur analysées, ce sont les petits pêcheurs et les petits aquaculteurs qui reçoivent les bénéfices économiques les plus faibles relativement aux autres agents de la chaine. Les transformateurs et les commerçants de détail captent plus d'avantages en raison de leur pouvoir de négociation relativement plus élevé.

    Mohamed et al. (2015), aboutit aux mêmes constats que le pêcheur est le principal générateur de valeur; mais, ce sont les intermédiaires qui dominent la filière et captent la plus grande partie des revenus.

    En fin, Holroet, (2010), contrairement à nos résultats trouve que pour la chaîne de valeur des crabes de terre, les collecteurs exportateurs ont le plus de valeur ajoutée (soit 72,7% de la richesse créée au lac Ahémé et 49,9% au lac Nokoué) contre (4,5% et 15,5% des pêcheurs respectivement pour les deux lacs. Le reste est réparti aux commerçants, et aux collecteurs locaux). Les commerçants du Lac Nokoué ont une part importante de la valeur ajoutée (52,3%) pour les crabes à l'eau que les pêcheurs (4,8%).

    82

    CONCLUSION ET RECOMMANDATION

    A. CONCLUSION

    L'Analyse de la chaîne de valeur de produit de pêche dans la cité d'Uvira dont le Stelothrissa Tanganicae « Ndagala » en est la principale a eu pour objectif général d'analyser la chaîne de valeur des fretins afin déterminer les mécanismes de création et de distribution de la valeur ajoutée à la lumière des modes d'organisation et de gouvernance qui régissent les rapports entre les acteurs de ladite chaîne dans la cité d'Uvira. Pour atteindre cette fin, les questions de savoir quel serait le mode de gouvernance qui régisse les interactions entre acteurs de la chaîne de valeur de Ndagala dans la cité d'Uvira ? ; Partant de l'analyse de coût et de prix le long de la chaîne de valeur, l'activité réalise-elle un profit ? ; Le profit ainsi trouvé est-il réparti équitablement ? Ont été posées. les réponses provisoires à ces questions montraient qu'au vu de l'analyse des indicateurs relatifs à la gouvernance ; la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira serait dirigé par un mode de gouvernance à réseau dirigé du fait que cette chaîne de valeur couvre un mode de gouvernance à caractère mixte qui est à cheval entre un réseau équilibré et un réseau dirigé. L'analyse des coûts et des prix sur chaque maillon de la chaîne de valeur de Ndagala montrerait que tous les acteurs réalisent un profit parce que leurs recettes sont supérieures à leurs coûts. Le long de la chaîne de valeur de Ndagala, le profit ainsi trouvé serait réparti de manière inéquitable parce que la plus grande partie de profit serait trouvé entre les mains des Mareyeurs. Pour mener cette analyse et vérifier les hypothèses ainsi émises, les enquêtes sur les pêcheurs, les mareyeurs grossistes et détaillants ont été menées et les données ont été analysées sur base d'Excel et SPSS. Le cadre analytique de l'étude est basé sur l'approche chaîne de valeur d'une part et d'autre part sur l'approche SWOT pour l'analyse les contraintes et les opportunités.

    Au terme de cette étude, nous pouvons retenir les résultats suivants:

    > la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira est majoritairement dominée par les femmes que les hommes du fait que la plupart des femmes se lancent dans les activités commercialisations que de production.

    > Sur le long de la chaîne de valeur, seuls les pêcheurs sont regroupés dans les associations professionnelles, mais concrètement ces associations ne font aucune action pour le développement des pêcheurs.

    > Généralement, les prix d'achat et de vente sont fixes après négociation entre les acteurs et que les quantités échangées sont fonctions de la période de pêche.

    83

    L'absence d'un système d'information dans la chaîne fait qu'il y est une asymétrie de l'information sur les prix de fretin entre les acteurs.

    > En ce qui concerne l'accès aux services financiers, malgré l'émergence actuelle des institutions financières et des banques, la majorité des acteurs (94,2% des pêcheurs, 100,0% grossistes et 53,8% de détaillants) enquêtés de cette chaîne de valeur sont exclus par les institutions de Micro-finance et les Banques. Cette absence de financement institutionnel (ou externe) donne naissance à un financement interne laissant une dépendance entre les acteurs.

    > la section sur la gouvernance a relevé que la chaîne de valeur de fretin dans la cité d'Uvira est dominée par un mode de gouvernance apparente à un réseau dirigé avec deux situation, d'une part certains pêcheurs et mareyeurs grossistes (soit 61,5% et 60%) développent une relation incluant des arrangements contractuels. Cette situation rend les pêcheurs dépendants des grossistes et limite la compétition entre les grossistes auprès des pêcheurs, le pouvoir de négociation dans la fixation de prix de vente et les amènent de plus en plus dans une situation « des preneurs de prix ». Cette situation fait apparaître un mode de gouvernance à réseau dirigé du fait qu'il existe un petit nombre des mareyeurs qui achètent la quasi-totalité des fretins pêchés. D'autre part, une relation de confiance existe entre les acteurs (soit 38,5% pour les pêcheurs à leurs clients, 40,0% les mareyeurs grossistes à leurs fournisseurs et 66,2% des détaillants à leurs fournisseurs). Pour ce type de relation, Il existe, en effet, un nombre suffisamment important d'intermédiaires pour créer une compétition effective entre les acheteurs. Dans ce cas, le client suit les performances des pêcheurs et les problèmes de fixation de prix et de financement sont résolus par la négociation plutôt que par voie de menace ou de sortie, étant donne le partage d'intérêts et des risques dus à la situation de l'offre et de la demande. Dans cet autre cas, la chaîne présente les caractéristiques d'un « réseau équilibré ». L'analyse statistique associée aux relations entre les acteurs de la chaîne de valeur montre que ces relations sont significatives. Ces résultats nous a permis d'affirmer la première hypothèse de cette étude.

    > L'analyse de coûts et de prix de vente a relevé que la chaîne de valeur de fretin est rentable pour tous les acteurs du fait que les valeurs ajoutées et les profits sont tous positifs et ceci dans toutes les chaînes de valeur. En effet, la comparaison des coûts aux prix de vente sur le long de la chaîne de valeur ont relevé que les coûts totaux

    84

    85

    supportés par les agents sont inférieurs à leurs prix de vente. Cette comparaison fait apparaître les marges qui rémunèrent tous les acteurs de la chaîne de valeur. Ces résultats ont permis de confirmer notre deuxième hypothèse.

    > L'examen de la contribution des acteurs et la distribution de profit entre les acteurs de la chaîne a montré que la distribution de la valeur ajoutée sous forme de bénéfices aux différents acteurs de la chaîne de valeur de fretin montre qu'il y a la disparité entre les acteurs de la chaîne de valeur de fretins dans la distribution du profit. En effet, comparativement aux mareyeurs (grossistes et détaillants) les pêcheurs procurent plus de la moitié de la valeur ajoutée créée (soit 64%) ne perçoivent que 49% du profit total distribué. comparativement aux pêcheurs, les mareyeurs (grossistes et détaillants) contribuent que 36% à la création de la valeur ajoutée mais perçoivent en retour 51% du profit total distribué. Cette différence de profit qui s'observe entre les pêcheurs et les mareyeurs (grossistes et détaillants) est statistiquement significative (Test t = 3, 498, ddl = 150 et p = 0,001) (Annexe n°5).Ces résultats permettent d'affirmer la troisième hypothèse de ce travail.

    > Dans le cadre du développement de la chaîne de fretin dans la cité d'Uvira, le remplacement de la lampe Anchor utilisant le Kérosène pour s'allumer par les lampes tube utilisant l'énergie électrique via les batteries chargeables est la seule innovation qu'a connue les pêcheurs pendant les 5 dernières années et tous l'ont adoptés. Quant aux mareyeurs, ils ont connu comme innovation l'installation des claies métalliques dans certaines plages pour sécher les fretins. cette nouvelle technique de séchage est jugée insuffisante du fait qu'elle ne couvre pas les besoins des usagers.

    > L'analyse des contraintes et des opportunités a montré d'une part que le développement de la chaîne de valeur est contraint par plusieurs éléments qui interviennent aux différents niveaux de la chaîne parmi lesquelles on peut trouver la faiblesse de l'unité de production, régression de biomasse disponible, la surexploitation et la gestion approximative de ressources disponibles, l'absence des et d'autre part que la chaîne présente diverses opportunités telles que le développement de la demande de poisson au niveau local, national et international, la valorisation et la labellisation de fretin la réalisation de profit. développement.

    Ce travail étant une oeuvre humaine, nous ne prétendons pas l'avoir achevé dans toute

    perfection. Cependant nous ouvrons une brèche à une étude ultérieure à d'autres chercheurs si

    pas nous même, de pouvoir compléter cette recherche en analysant par exemple la compétitivité de la chaîne de valeur de fretin local à celle de fretin importé.

    B. RECOMMANDATION

    Les principales actions à prendre auront pour but commun de créer plus de valeur

    ajoutée pour les tous les acteurs et permettront par la suite de mieux rémunérer leurs activités. Les stratégies visant à accroître les revenus des agents pêcheurs et commerçants, devront comprendre notamment des actions qui tendent à faire augmenter la production et diminuer les coûts en faisant appel à des améliorations technologiques et à la bonne gestion de ressources disponibles. Ainsi nous recommandons :

    > A l'Etat Congolais de renforcer les décisions en rapport avec la réglementation de l'activité de pêche, la gestion et la protection des stocks, Interdire le filet maillant, limité et empêcher la pêche dans certaines zone du lac. Mettre en place un système d'information fiable sur le marché permettant la diffusion de l'information sur la production et prix de fretins des différentes plages. Encourager la diversification des activités de pêche et des autres secteurs.

    > Aux organisations des pêcheurs de mettre en place l'organisation de concertation des associations pour résoudre problème des pêcheurs et les protéger contre toutes tracasseries.

    > Aux ONG en collaboration avec IPAPE, de renforcer les capacités des acteurs par des formations et la vulgarisation des nouvelles techniques sur la pêche, la transformation et la commercialisation des fretin répondant aux préférences des consommateurs. Ils doivent veiller à la dynamisation et à la création des associations des acteurs ce qui permettra à ces associations des mener les actions ensembles et les rendent beaucoup plus invulnérable. Et en fin, fournir les matériels nécessaires.

    > Aux acteurs d'adopter le système de labellisation et de valorisation de fretin pour assurer sa qualité et répondre aux préférences des consommateurs tant locaux qu'internationaux.

    86

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    90

    91

    ANNEXE n° 1 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES PECHEURS

    Indicateurs

    unité

    faible
    production

    forte
    production

    Quantité produite /jour

    Seau

    2

    23

     

    Prix de vente unitaire

    FC/Seau

    36596,2

    11653,9

     
     
     
     
     

    Consommation
    intermédiaire

    charge batterie

    FC/Seau

    1903,85

    197,3

    Restauration M.O

    FC/Seau

    3903,85

    404,5

    Allouage Machine

    FC/Seau

    3394,25

    351,7

    Carburant et huile
    machine

    FC/Seau

    10308,65

    1068,3

    Total CI

    FC/Seau

    19510,6

    2021,8

     

    Valeur ajoutée

    FC/Seau

    17085,6

    9632,08

     
     

    M.O

    FC/Seau

    8542,8

    4816,04

     

    Profit

    FC/Seau

    8542,8

    4816,04

     

    Taux de valeur
    ajoutée

    (VA/CA) x100

    %

    0,467

    0,827

    Taux marge nette

    (profit/CAx100)

    %

    233

    0,413

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    ANNEXE n° 2 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES MAREYEURS

    GROSSISTES

    Indicateurs

    Unité

    Faible
    production

    forte
    production

    Quantité vendue /jour

    Seau

    2

    19

     

    Prix d'achat
    unitaire

    FC/Seau

    41057,7

    11653,9

     
     
     
     
     

    Prix de vente
    unitaire

    FC/Seau

    47085,7

    16928,6

     
     
     
     

    Marge commerciale

    FC

    6028

    5274,7

     

    Consommations
    intermédiaires

    Transport

    FC

    442,65

    1047,62

    Frais de séchage

    FC

    135,7

    21,98

    Total CI

    FC

    578,35

    1069,6

     

    Valeur ajoutée

    FC

    5449,65

    4205,1

    92

    Taxes à la plage FC 730 74,9

    Profit

    FC

    4719,65

    4130,2

    Taux de valeur ajoutée

    Taux marge nette
    d'exploitation

    (VA/CA)x100

    %

    0,115

    0,354

    (profit/CAx100)

    %

    0,102

    0,244

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    ANNEXE n° 3 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES MAREYEURS DETAILLANTS

    Indicateurs

    Unité

    Faible
    production

    forte
    production

    Quantité vendue /jour

    Seau

    1

    3

     

    Prix d'achat
    unitaire

    FC/Seau

    47085,7

    16928,6

     
     
     
     
     
     

    Prix de vente
    unitaire

    FC/Seau

    52330,7

    20292,6

     
     
     
     
     

    Marge commerciale

    FC

    5245

    3364

     

    Consommations
    intermédiaires

    Transport

     

    193,8

    203,4

    Frais de séchage

     

    158,3

    176,1

    Place au marché

     

    238,8

    92

    Total CI

    FC

    590,9

    471,5

     

    Valeur ajoutée

    FC

    4654,1

    2892,5

     

    Taxes au marché

    FC

    390,6

    150,4

    Profit

    FC

    4263,5

    2742,1

     
     
     
     
     

    Taux de valeur ajoutée

    (VA/CA)x100

    %

    0,089

    0,143

    Taux marge nette
    d'exploitation

    (profit/CA x100)

    %

    0,081

    0,135

    Source : Auteur, traitement des données de l'enquête.

    93

    ANNEXE N° 4 : Corrélations entre la VA total et les VA des acteurs

     

    VA
    TOTAL

    VA des
    Pêcheurs

    VA des
    grossistes

    VA des
    détaillants

    Corrélation de Pearson

    VA TOTAL Sig. (bilatérale)

    N

    Corrélation de Pearson

    VA

    Sig. (bilatérale)

    Pêcheurs

    N

    Corrélation de Pearson

    VA

    Sig. (bilatérale)

    grossistes

    N

    Corrélation de Pearson

    VA

    Sig. (bilatérale)

    Détaillants

    N

    1

    65

    ,751**

    ,000

    52

    ,645**

    ,000

    35

    ,333**

    ,007

    65

    ,751**

    ,000

    52

    1

    52

    -,047

    ,789

    35

    ,213

    ,129

    52

    ,645**

    ,000 35 -,047 ,789 35 1

    35

    ,065

    ,709

    35

    ,333**

    ,007

    65

    ,213

    ,129

    52

    ,065

    ,709

    35

    1

    65

    **. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral). ANNEXE n°5 : Test d'échantillons indépendants

     

    Test de
    Levene sur
    l'égalité des
    variances

    Test-t pour égalité des moyennes

     

    F

    Sig.

    T

    Ddl

    Sig.
    (bilatér
    ale)

    Différence moyenne

    Différence écart-type

    Intervalle de confiance
    95% de la différence

    Inférieure

    Supérieure

    Hypothèse de
    variances égales

    ,741

    ,391

    3,498

    150

    ,001

    30588,86

    8744,950

    13309,67

    47868,059

    Hypothèse de
    variances inégales

     
     

    3,797

    128,86

    ,000

    30588,86

    8056,997

    14647,74

    46529,986

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

    A. QUESTIONNAIRE POUR LES PRODUCTEURS PECHEURS
    I.IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    1

    Age de Pêcheur

    ans

    4

    Ancienneté

    ans

    2

    Genre

    1. Masculin 2. Féminin

    5

    Nombre des
    personnels

     

    3

    Etat civil

    1. Célibataire 2.Marié
    (e) 3.Divorcé(e) 4.Veuf

    (ve)

    6

    Niveau d'étude

    1. Aucun 2.Primaire

    3.Secondaire
    4.Super/Univers.

    7

    Avez-vous une

    1. Oui 2. Non

    8

    Si Oui, laquelle ?

     

    94

     

    activité secondaire ?

     

    9

    Qu'est-ce qui vous attire à faire l'activité de

    pêche ?

    1. Pas d'autres2.plus rentable que d'autres 3.autres ...

    II. Généralité sur la production

    1. Quelles sont les obligations légales et communautaires pour devenir pêcheur ?

    Obligation/document

    Prix

    Durabilité

    Bénéficiaire

    III. TRUCTURE ET COMPORTEMENT A. L'approvisionnement

    1. Qui fixe le prix au marché ? 1. L'Etat 2. Vous-même. 3. L'acheteur. Consensuel 4. Autres

    2. qui sont vos clients ? 1. Les grossistes 2. Les détaillants 3. Tous les deux

    3. Quelles sont vos relations avec vos clients ? 1. Parents 2. Amis 3. Frère 4. Associations 5.Aucun 6.Autres :

    4. D'où viennent vos acheteurs :

    5. Quel mode de payement utilisiez-vous lors de la vente? 1. Crédit 2 Cash 3. Payement anticipé 4.

    Autres

    D. Le stockage

    1. Il vous arrive de stocker les fretins ? 1. Oui 2. Non

    2. si non, pourquoi ?

    3. Si oui, quel type de fretins stockez-vous ? : 1. Fretins frais 2.fretins séchés

    4. Quelles techniques de conservation utilisez-vous pour éviter la détérioration de votre production pendant le

    stockage ?

    5. Quels sont les problèmes relatifs au stockage de fretins?

    6. connaissez-vous des pertes pendant le stockage ? 1. Oui 2. Non

    7. Quelles sont les causes de ces pertes ?

    E. Financement

    1. Quel est votre fonds d`acquisition de l`engin/immobilisation en dollars

    2. Source de ce fonds : 1.Crédit 2. Par fonds propres

    3. Avez-vous bénéficié un crédit auprès d'une coopérative ou institution de micro finance pour votre activité ? 1. Oui 2. Non

    4. Si non, pourquoi ? 1. pas de besoin 2. Accès difficile 3. Intérêt trop élevé 4. Autres (à préciser):

    G. Encadrement technique

    1. Etes-vous membre d'une association ou syndicat ? 1. Oui 2.Non

    2. Si oui, laquelle ?

    3. Les réalisations concrètes de l'association/synd. ?

    3. Existe-t-il un service de vulgarisation des pêches ? 1. Oui 2. Non

    4. Si oui, recevez-vous des informations et formations sur les variétés de poissons et les nouvelles techniques de pêche ? 1. Oui 2. Non

    H. L'information

    1. Est-ce que des informations sur les prix sont-ils disponibles? 1. Oui 2. Non

    3 .si oui, Ces informations sont : 1. Gratuites 2. Payantes 3.Autres

    4. quel moyen utilisez-vous pour les obtenir ? 1. Téléphone 2. Radio 3. Association 4. Autres

    Si non, pourquoi ?

    95

    IV. LA PERFORMANCE

    1. quantité produite et vendue/jour

    Période de

    production

    Quantité produite /jour

    Unité de mesure

    Prix de vente unitaire

    Prix de vente total

    Forte

     
     
     
     

    Faible

     
     
     
     

    Période de

    production

    Quantité vendue /jour

    Unité de mesure

    Prix de vente unitaire

    Prix de vente total

    Forte

     
     
     
     

    Faible

     
     
     
     

    2. Décrivez tous vos coûts (Fc) pour la pêche :

    CATEGORIE DE DEPENSES

    Montant faible

    production

    Montant forte

    production

    Bénéficiaires

    Durée de validité

    1. charges (coût variable)

     
     
     
     

    -préparation filet et pirogue de pêche

    -carburant

    -Restauration pêcheurs

    -manutention

    --frais de séchage

    -frais d'entreposage

    -frais de transport

    MO

     
     
     
     

    2. Coût fixe

     
     
     
     
     

    -Redevance

    - Intérêt payé

    -Permis

    -Taxe

    -autres impôt et taxes :

    -

     
     
     
     

    B. La progressivité

    1. Pendant les cinq dernières années, avez-vous bénéficié d'une innovation technologique (nouveaux équipement) dans vos activités des pêches ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui, lesquelles ?

    3. L'avez-vous adoptée ? 1. Oui 2. Non

    4. quelles sont les effets de cette nouvelle technique sur l'activité de pêche? 1. Augmentation de la production 2. Diminution de coût de production 3. Facile à utiliser

    4. Autres à préciser

    V. LES CONTRAINTES DANS LA PRODUCTION DE NDAGALA

    Etant donné votre expérience dans la pratique de la production de Ndagala quelles sont les contraintes parmi celles qui sont cités ci-dessous à votre activité ?

    Facteurs limitatifs de la production de Ndagala

    Coché

    Infrastructure n'atteignant la production préférée

     

    Insuffisance d'information sur des nouvelles pratiques de pêche

     

    Inaccessibilité aux zones de pêche due au vent

     

    La pêche des alevins

     

    Pertes importantes après la pêche : périssabilité des fretins

     

    96

    Manque de moyens de conservation, de stockage et de transformation appropriés.

     
     

    Absence de cadre d'encadrement et de concertation

     

    La saisonnalité de production de Ndagala

     

    La concurrence des autres produits en provenance du Burundi et Tanzanie

     

    La chute de production de Ndagala

     

    Contact avec les clients

     

    La non-existence d'un marché potentiel

     

    Les facteurs financiers

     

    Le manque de moyen pour s'autofinancer

     

    Prix de vente faible

     

    Problème d'obtention des crédits

     

    Faible rentabilité de cette activité

     

    Pas des contreparties pour les taxes payées

     

    Tracasserie fiscale (exagération des taxes) sur le droit de pêche

     

    L'obtention difficile des matériels de pêche

     

    1

    Age

    ans

    4

    Niveau d'étude

    1. Aucun 2.Primaire

    3.Secondaire 4.supérieur

    2

    Genre

    3. Masculin
    2. Féminin

    5

    résidence

    1. D'Uvira 2. Plane 3. Bukavu

    3

    Etat
    civil

    1. Célibataire 2.Marié(e)
    3.Divorcé(e) 4.Veuf (ve)

    6

    Qu'est-ce qui vous attire à
    faire le commerce de
    Ndagala ?

    1. Pas d'autres activités
    2. plus rentable que d'autres

    activités 3.autres

    Manque d'associations de soutien technique et financier

    VI. Quelles sont, selon vous, les principales (3) mesures que l'Etat peut prendre pour améliorer la conduite de

    vos activités ?

    B. QUESTIONNAIRE DESTINE AUX GROSSISTES I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    II. Les généralités

    1. commercialisez-vous d'autres produits en dehors de celui-ci ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui, lesquels ?

    3. Ancienneté dans le commerce de fretin :

    III. La structure

    A.L'approvisionnement

    1. En moyenne, combien de fois par semaine renouvelez-vous le stock ?

    2. qui sont vos fournisseurs de fretins? 1. pêcheurs 2. Autres grossistes 3.Autres : ...

    3. Quelles sont vos relations avec vos fournisseurs ? 1. Frères 2. Amis 3.Contrat 4. Confiance

    5. Autres

    4. Qu'est-ce que vous donnez à vos fournisseurs pour garder leurs confiances ?1. Aucun

    2.Crédit 3. Autre à préciser

    5.

    97

    H. Encadrement technique

    1. Etes-vous membre d'une association ou syndicat des commerçant de fretins? 1. Oui 2.Non

    Qui sont vos clients ? 1. Restaurants 2. Autres grossistes 4. Détaillants 5. Consommateurs

    6. Autres (à préciser) :

    6. D'où viennent vos clients ?

    7. Quand faites-vous vos plus grosses ventes (précisez les mois) ?

    8. Quand trouvez -vous les fretins en abondance sur le marché d'approvisionnement (cocher les mois) ?

    1. Période de forte production 2. Période de faible production

    9. Quand faites-vous vos plus grosses ventes (précisez les mois) ? 1. Période de forte production 2. Période de faible production

    10. Quelles sont vos relations avec vos clients ? 1. Frères 2. Amis 3.Contrat 4. Confiance

    5.Autres

    B. Transport de fretins

    1. Comment les produits sont-ils transportés ? 1. Sur la tête 2. Bicyclette 3. Charrette

    4.Camion/camionnette 5. Pirogue 6. Autre :

    2. Existe-il des pertes au cours du transport ? 1. Oui 2. Non

    3. Si oui quelles en sont les causes :

    C. La qualité

    1. Quelles sont les différentes qualités des Fretins que vous vendez ?

    1. frais

    2. Qualité intermédiaire

    2. D'après vous quelle qualité apportez-vous plus de revenu? Fretins frais 2. Qualité intermédiaire 3. Fretins séchés

    3. Conditionnez-vous (emballage) vos produits avant de vendre? 1. Oui 2. Non

    D. Le stockage

    1. Stockez-vous vos produits ? 1. Oui 2. Non

    2.. Si oui, pourquoi stockez-vous vos Produits ?

    3. Si non, pourquoi ?

    4. Quelles techniques de conservation utilisez-vous pour éviter la détérioration de fretins

    pendant le stockage ?

    5. Quels sont les problèmes relatifs au stockage de fretins?

    E. La transformation

    1. vous arrive-t-il de sécher vos fretins avant de les vendre ? 1. Oui 2. Non

    2. Si Oui pourquoi ? et à quelle période souvent

    3. Si Non, pourquoi ?

    4. Quelle technique utilisez-vous pour sécher les fretins ?

    F. Les barrières à l'entrée du marché Les réglementations officielles

    1. Payez-vous des taxes pour votre commerce ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui, citez-les ?

    Nomenclature de taxes ou obligation

    Montant payé

    Durée de validité

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    98

    2. Les réalisations concrètes de l'association/synd. ?

    3. Existe-t-il un service de vulgarisation de commercialisation de fretins ? 1. Oui 2. Non

    4. Si oui, recevez-vous des informations et formations sur les variétés de poissons et les nouvelles techniques de commercialisation ?1. Oui 2.Non

    H. Financement

    1. Quel est votre fonds de démarrage en dollars En Francs

    1. Quelle est la source de votre capital initial ? 1. Crédit 2.fonds propres. 3.

    Autres

    2. Avez-vous bénéficié un crédit auprès d'une coopérative ou institution de micro finance

    pour votre activité ? 1. Oui 2. Non

    3. Si non, pourquoi ? 1. pas de besoin 2. Accès difficile 3. Intérêt trop élevé 4. Autres (à préciser) :

    I. L'information

    1. Etes-vous informés du prix avant d'aller au marché d'approvisionnement ? 1. Oui 2. Non

    2. si oui, Ces informations sont : 1. Gratuites 2. Payantes 3.Autres

    3. Si oui, quel moyen utilisez-vous pour avoir ces informations ? 1. Téléphone 2. Radio

    3. Association 4. Autres

    IV. LE COMPORTEMENT

    A. La formation du prix

    1. Quels sont les facteurs intervenant dans la négociation et la fixation du prix ?

    1. Coût 2. Qualité de fretins 3.Saison de pêche, 4. Marché dans lequel on se situe

    5. Autres à préciser

    2. Quel mode de payement utilisiez-vous lors de la vente? 1. Crédit 2. Cash 3. Payement

    anticipé 4. Autres

    B. Les pratiques commerciales

    1. C'est la même chose qu'association donc déjà posée

    2. Y a-t-il des ententes dans la fixation des prix entre les commerçants ? 1. Oui 2. Non

    V. LA PERFORMANCE

    A. quantité achetée et vendue/jour

    Période de

    production

    Quantité achetée /jour

    Unité de mesure

    Prix unitaire

    Prix d'achat total

    Forte

     
     
     
     

    Faible

     
     
     
     

    Période de

    production

    Quantité vendue /jour

    Unité de mesure

    Prix unitaire

    Prix de vente total

    Forte

     
     
     
     

    Faible

     
     
     
     
     

    B. Décrivez tous vos coûts dans la commercialisation des fretins :

    Catégories des

    dépenses

    Montant faible production

    Montant forte

    production

    bénéficiaires

    Durée

    Prix d'achat

     
     
     
     

    Frais de

    manutention

     
     
     
     

    99

    Frais de

    transport

     
     
     
     

    Frais de

    chessage

     
     
     
     

    -

    Restauration

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    Coût fixe

    Impôt et

    taxe

     
     
     
     

    Intérêt payé

     
     
     
     

    Permis de

    commerce

     
     
     
     

    Achat des

    bassins en

    plastique

     
     
     
     

    Droit

    d'accès au
    marché

     
     
     
     

    Divers taxes du marché

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    C. La progressivité

    1. Pendant les cinq dernières années, avez-vous bénéficié d'une innovation technologique (amélioration des infrastructures de commercialisation ou de séchage par exemple) dans votre commerce ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui, laquelle ?

    3. L'avez-vous adoptée ? 1. Oui 2. Non

    4. Si non pourquoi ?

    VI LES CONTRAINTES DANS LA COMMERCIALISATION DE NDAGALA Etant donné votre expérience dans la pratique de la production de Ndagala quelles sont les contraintes parmi celles qui sont cités ci-dessous à votre activité de commerce de fretins ?

    Facteurs limitatifs de la vente de Ndagala sur le marché

    Coché

    Insuffisance d'information la production dans différentes plages

     

    Pertes importantes des fretins non vendue : périssabilité des fretins

     

    Manque de moyens de conservation, de stockage et de transformation appropriés.

     

    Absence d'encadrement sur la nouvelle façon de commercialiser les fretins

     

    La saisonnalité de production de Ndagala

     

    La concurrence des autres commerçants sur le marché

     

    La concurrence d'autres poissons sur le marché

     

    La chute de production de Ndagala

     

    Le manque de moyen pour s'autofinancer

     

    Prix de vente faible

     

    100

    Problème d'obtention des crédits

    Faible rentabilité de cette activité

    Pas des contreparties pour les taxes payées

    Tracasserie fiscale (exagération des taxes) sur le droit de pêche

    7. Quels sont vos souhaits pour améliorer votre activité ?

    C. QUESTIONNAIRE DESTINE AUX DETAILLANTS

    1

    Age

    ans

    4

    Marché

     

    2

    Genre

    1. Masculin

    2. Féminin

    5

    Niveau d'étude

    1. Aucun 2. Primaire

    3. Secondaire 4 .supérieur

    3

    Etat civil

    1.Célibataire 2.Marié(e) 3.Divorcé(e) 4.Veuf (ve)

    6

    Qu'est-ce qui vous

    attire à faire le

    commerce de
    Ndagala ?

    1. Pas d'autres activités

    2. plus rentable que d'autres activités

    3.autres

    I.IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    II. Les généralités

    1. commercialisez-vous d'autres produits en dehors de celui-ci ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui lesquels ?

    III. La structure

    A. L'approvisionnement

    1. En moyenne, .combien de fois par semaine renouvelez-vous le stock ?

    2. qui sont vos fournisseurs de fretins?

    1. pêcheurs 2. Grossistes/semi-grossiste 3. Autres :

    3. Quelles sont vos relations avec vos fournisseurs ?

    1. Frères 2. Amis 3.Contrat 4. Confiance 5. Autres

    4. Quand trouvez -vous les fretins en abondance sur le marché d'approvisionnement (cocher

    les mois) ?

    1. Période de forte production 2. Période de faible production

    6. Quand faites-vous vos plus grosses ventes (précisez les mois) ?

    1. Période de forte production 2. Période de faible production

    8. Qui sont vos clients ? 1. Restaurants 2. Les Ménages consommateurs 6. Autres (à préciser)

    :

    9. Quelles sont vos relations avec vos clients ? 1. Frères 2. Amis 3.Contrat 4. Confiance 5.

    Autres

    B. Transport de fretins

    1. Comment les produits sont-ils transportés ? 1. Sur la tête 2. Moto / vélo 3. Charrette 4.Camion/camionnette

    2. Existe-il des pertes au cours du transport ? 1. Oui 2. Non

    3. Si oui quelles en sont les causes :

    C. La qualité

    1. Quelles sont les différentes qualités des Fretins que vous vendez ? 1. Frais 2. Qualité intermédiaire

    2.

    101

    D'après vous quelle qualité apporte-vous plus de revenu? 1. Fretins frais 2. Qualité intermédiaire 3. Fretins séchés

    3. Conditionnez-vous (emballage) vos produits avant de vendre? 1. Oui 2. Non

    4. Y-a-il un service qui contrôle la qualité de fretins vendue sur le marché ? 1. Oui 2. Non

    E. La transformation

    1. il vous arrive de sécher vos fretins avant de les vendre ? 1. Oui 2. Non

    2. Si Oui pourquoi ? et à quelle période souvent

    3. Si Non, pourquoi ?

    4. Quelle technique utilisez-vous pour sécher les fretins ?

    5. Utilisez-vous aussi les lits métalliques pour sécher ? 1 .Oui 2. Non

    6. Si non, pourquoi ?

    F. Les barrières à l'entrée du marché Les réglementations officielles 1. Payez-vous des taxes pour votre commerce ? 1. Oui 2. Non 2. Si oui, citez-les ?

    Nomenclature de taxes ou obligation

    Montant

    payé

    Durée de validité

    H. Encadrement technique

    1. Etes-vous membre d'une association ou syndicat des commerçant de fretins?1. Oui 2.Non

    2. Si oui, laquelle ?

    3. Les réalisations concrètes de l'association/synd. ?

    4. Existe-t-il un service de vulgarisation de commercialisation de fretins ? 1. Oui 2. Non

    5. Si oui, recevez-vous des informations et formations sur les variétés de poissons et les nouvelles techniques de commercialisation ? 1. Oui 2. Non

    6. Si Oui, cette information concerne quoi ?

    H. Financement

    1. Quel est votre fonds de démarrage en dollars En Francs

    2. Quelle est la source de votre capital initial ? 1. Crédit 2.fonds propres. 3.

    Autres

    3. Avez-vous bénéficié un crédit auprès d'une coopérative ou institution de micro finance pour votre activité ? 1. Oui 2. Non

    4. Si non, pourquoi ? 1. pas de besoin 2. Accès difficile 3. Intérêt trop élevé 4. Autres (à préciser) :

    I. L'information

    1. Etes-vous informés du prix avant d'aller au marché d'approvisionnement ? 1. Oui 2. Non

    2. si oui, Ces informations sont : 1. Gratuites 2. Payantes 3.Autres

    3. Si oui, quel moyen utilisez-vous pour avoir ces informations ? 1. Téléphone 2. Radio 3. Association 4. Autre

    102

    4. quel est l'apport de ce moyen dans votre travail ? 1. réduction de distance 2. Gain de temps 3. Réduction d'incertitudes (prix, quantité, etc.) 4. Autres à précisez : IV. LE COMPORTEMENT

    1. Quels sont les facteurs intervenant dans la négociation et la fixation du prix ?

    1. Coût 2. Qualité de fretins 3. Saison de pêche 4.marché dans lequel on se situe.5. Autres à préciser...

    2. Y a-t-il des ententes dans la fixation des prix entre détaillants? 1. Oui 2. Non V. LA PERFORMANCE

    A. quantité achetée et vendue/jour

    Période de production

    Quantité achetée

    /jour

    Unité de

    mesure

    Prix unitaire

    Prix d'achat total

    Forte

     
     
     
     

    Faible

     
     
     
     

    Période de production

    Quantité vendue /jour

    Unité de

    mesure

    Prix unitaire

    Prix de vente total

    Forte

     
     
     
     

    Faible

     
     
     
     

    C. La progressivité

    B. Décrivez tous vos coûts dans la commercialisation des fretins :

    Catégories des dépenses

    Montant faible production

    Montant forte

    production

    Bénéficiaire

    Durée

    Prix d'achat

     
     
     
     

    Frais de manutention

     
     
     
     

    Frais de transport

     
     
     
     

    Frais de chessage

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    Coût fixe

    Impôt et taxe

     
     
     
     

    Intérêt payé

     
     
     
     

    Permis de commerce

     
     
     
     

    Droit d'accès au marché

     
     
     
     

    Divers taxes du marché

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    -

     
     
     
     

    1.

    103

    Pendant les cinq dernières années, avez-vous bénéficié d'une innovation technologique (amélioration des infrastructures de commercialisation ou de séchage par exemple) dans votre commerce ? 1. Oui 2. Non

    2. Si oui, laquelle ?

    3. L'avez-vous adoptée ? 1. Oui 2. Non

    4. Si non pourquoi ?

    VI. LES CONTRAINTES DANS LA PRODUCTION DE NDAGALA

    Etant donné votre expérience dans la pratique de la production de Ndagala quelles sont les contraintes parmi celles qui sont cités ci-dessous à votre activité de commerce de fretins ?

    Facteurs limitatifs de la vente de Ndagala sur le marché

    coché

    Insuffisance d'information la production dans différentes plages

     

    Pertes importantes des fretins non vendue : périssabilité des fretins

     

    Manque de moyens de conservation, de stockage et de transformation appropriés.

     

    Absence d'encadrement sur la nouvelle façon de commercialiser les fretins

     

    La saisonnalité de production de Ndagala

     

    La concurrence des autres commerçants sur le marché

     

    La concurrence d'autres poissons sur le marché

     

    La chute de production de Ndagala

     

    Le manque de moyen pour s'autofinancer

     

    Prix de vente faible

     

    Problème d'obtention des crédits

     

    Faible rentabilité de cette activité

     

    Pas des contreparties pour les taxes payées

     

    Tracasserie fiscale (exagération des taxes) sur le droit de pêche

     

    7. Quels sont vos souhaits pour améliorer votre activité?






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984