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Les facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forèts dans le département du Pool: analyse du processus redd+

( Télécharger le fichier original )
par René Darnel BEMBA
Marien N'GOUABI - Master recherche 2014
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI Travail* Humanité* Progrès

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

DEPARTEMENT D'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT

MÉMOIRE DE FIN D'ETUDES

POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE MASTER RECHERCHE
ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

LES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA

DEFORESTATION ET DE LA DEGRADATION

DES FORETS DANS LE DEPARTEMENT DU

POOL : ANALYSE DU PROCESSUS REDD+

Présenté et soutenu publiquement par :

René Darnel BEMBA

Directeur de Mémoire :
Docteur
Joseph MBANDZA
Maitre-assistant CAMES
Directeur scientifique du LAPODEV
Année académique : 2013-2014

iii

DEDICACE

- mon père Armand Fortuné Aurélien SAMBA ;

- ma très charmante et ravissante mère Renée Léa Lydie BEMBA : Femme charitable, voici une fois encore le fruit de tes multiples efforts. Le seigneur DIEU tout puissant écoute et exauce de plus en plus ta prière.

Je vous dédie ce mémoire

iv

REMERCIEMENTS

Nous remercions très sincèrement :

- tout le personnel enseignant de l'Université Marien N'GOUABI et du Master pour leurs soutiens durant la formation. Que DIEU tout puissant les bénisse et les accorde longévité.

- les autorités et le personnel de la coordination nationale REDD pour nous avoir bien accueilli durant leur stage et l'assistance technique à l'élaboration de notre étude. Que le bon DIEU garde et les protèges.

- messieurs René Mathurin BEMBA, Iréné Clair Maxime BEMBA, et René Belvain BEMBA père et fils pour le soutien financier, morale et rigueur durant tous mon parcours scolaire. Que le seigneur réalise leurs projets et leurs rêves.

- monsieur Joseph MBANDZA qui a accepté de diriger le travail malgré ses multiples préoccupations. Que l'amour et la grâce du seigneur le comblent.

- monsieur Paul BALEMBOHATA, Gabin IBEMBA, Aris MADINGOU, Martin GOKABA, Achille NKOUNKOU et le Professeur Robert ZIAVOULA pour leurs conseils prodigués, tant sur le fond que sur la forme de ce travail et pour le temps consacré à la lecture et correction.

- à toutes les personnes qui ont contribué, directement ou indirectement, à l'amélioration de ce travail, que ce soit par leurs conseils et autres, notamment monsieur Jules Véry IKOLY, Daisy Christelle NKOUNGOU, Holland NZIENDOLO, Hugues KOUDIMBILA, Henriette TSOH-IKONGA, Jasmine Diane LOWALI, et monsieur Claver BOUNDZANGA.

- toute la famille BEMBA, ZIAVOULA, SAMBA, NTSINGANI, et tous mes amis.

- tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation de cette étude dont les noms ne sont pas cités, qu'ils trouvent ici l'expression de ma gratitude.

V

SOMMMAIRE

SIGLES ET ABREVIATIONS XI

RESUME XVI

INTRODUCTION GENERALE 1

14

14

22

35

35

43

PARTIE I : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 14

CHAPITRE I : GENERALITES DU DEPARTEMENT DU

POOL

I. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

II. CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE
CHAPITRE II : IMPACT DU PROCESSUS REDD+ SUR LES ACTIVITES

SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT DU POOL

I. HISTORIQUE DU PROCESSUS REDD+ ET PRESENTATION

II. LES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT

DU POOL

51

57

69

69

PARTIE II : METHODES, ANALYSE, RESULTATS ET DISCUSSION 51

CHAPITRE III : METHODES ET ANALYSE

I. METHODES

II. ANALYSE

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSIONS

I. RESULTATS

II. DISCUSSIONS

78

CONCLUSION GENERALE : 81

BIBLIOGRAPHIES : 84

ANNEXE : 90

TABLE DES MATIERES : XXIV

vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Population du Pool sans Brazzaville en 1974 25

Tableau 2 : Population du Pool selon le sexe en 1984 25

Tableau 3 : Répartition de la population du Pool selon les districts 25

Tableau 4 : Densité et population en 2007 26

Tableau 5 : Répartition de la population du Pool selon les districts 26

Tableau 6 : Répartition de la population autochtone selon le sexe 27

Tableau 7 : Population historique du Pool 30

Tableau 8 : Population projetée du Pool 31

Tableau 9 : Répartition par districts des exploitations, de la surface cultivée et

production agricole 32
Tableau 10 : Répartition par région des actifs agricoles des ménages selon l'âge et

le sexe 33

Tableau 11 : Répartition par région des superficies et de la population 34

Tableau 12 : Personnel administratif et fonctionnel de CN-REDD 41

Tableau 13 : Cultures vivrières et fruitières de Kindamba, Mindouli, Vindza et

Kimba 45
Tableau 14 : Cultures vivrières et fruitières du bassin de Boko, Louingui et

Louomo 45
Tableau 15 : Cultures vivrières et fruitières du bassin de Mbandza-Ndounga,

Kinkala et Goma Tsé-tsé 46

Tableau 16 : Cultures vivrières et fruitières du bassin de Mayama, Ingnié et Ngabé 47

Tableau 17 : Répartition de l'échantillon dans chaque district 55
Tableau 18 : Répartition des ménages par districts participant à la déforestation et

dégradation totale des forêts 58
Tableau 19 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon le sexe 59
Tableau 20 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

des forêts selon la situation matrimoniale 60
Tableau 21 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon la disponibilité des moyens de transport 60
Tableau 22 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon le niveau d'instruction 61
Tableau 23 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

vii

totale des forêts selon les matériaux de construction (mur) 62

Tableau 24 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon l'activité de la cueillette 62
Tableau 25 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon la profession 63
Tableau 26 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon le statut du chef de ménage 63
Tableau 27 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon l'agriculture comme facteur 64
Tableau 28 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon la commercialisation du bois 64
Tableau 29 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon l'habitat 65
Tableau 30 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation

totale des forêts selon l'activité productive pratiquée par les femmes 65

Tableau 31 : Récapitulatifs des différentes variables de l'étude 67

Tableau 32 : Résultats de la régression logistique 75

Tableau 33 : Répartition des ménages selon le district en fonction du statut de

déforestation et de dégradation des forêts i
Tableau 34 : Répartition des ménages selon le sexe en fonction du statut de

déforestation et de dégradation des forêts i
Tableau 35 : Répartition des ménages selon la situation matrimoniale en fonction du

statut de déforestation et de dégradation des forêts ii
Tableau 36 : Répartition des ménages selon la disponibilité des moyens de

transport en fonction du statut de déforestation et de dégradation des forêts ii
Tableau 37 : Répartition des ménages selon le niveau d'instruction en fonction du

statut de déforestation et de dégradation des forêts iii
Tableau 38 : Répartition des ménages selon les matériaux de construction en

fonction du statut de déforestation et de dégradation des forêts iv
Tableau 39 : Répartition des ménages selon la cueillette en fonction du statut de

déforestation et de dégradation des forêts v
Tableau 40 : Répartition des ménages selon la profession en fonction du statut de

déforestation et de dégradation des forêts v

viii

Tableau 41 : Répartition des ménages selon le statut du chef de ménage en

fonction du statut de déforestation et de dégradation des forêts vi
Tableau 42 : Répartition des ménages selon l'agriculture comme facteur en fonction

du statut de déforestation et de dégradation des forêts vi
Tableau 43 : Répartition des ménages selon la commercialisation du bois en

fonction du statut de la déforestation et de la dégradation des forêts vii
Tableau 44 : Répartition des ménages selon l'activité pratiquée par les femmes en

fonction du statut de déforestation et de dégradation des forêts vii

Tableau 45 : Caractéristiques de la régression Logit viii

ix

LISTE DES FIGURES

Figure1 : Localisation administrative du département du Pool 15

Figure 2 : hydrographique et réseau routier du Pool 16

Figure 3 : couverture végétale du Pool 19

Figure 4 : Diagramme de température et précipitation du département du Pool

et du district de Kinkala 21

Figure 5 : Évolution de la population du Pool en 1984 26

Figure 6 : Évolution de la population du Pool selon les districts 27

Figure 7 : Évolution de la population autochtone selon le sexe 29

Figure 8 : Pyramides des âges des actifs agricoles des ménages 33

Figure 9 : Organigramme des structures de gestion de la préparation du

processus REDD+ au Congo 40

Figure 10 : Aires protégés et concessions forestières du Pool 48

Figure 11 : Présentation de la zone d'étude 56

Figure 12 : Courbe de ROC, de spécificité et sensitivité ix

x

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : salle des conférences de la CN-REDD 42

Photo 2 : vue externe de la CN-REDD 42

Photo 3: salle d'accueil de la CN-REDD 42

Photo 4 : Panorama des forêts de Kinkala x

Photo 5 : Forêt de Bangou en plein dégradation à Kindamba x

Photo 6 : Forêt galerie à Mayama .x

Photo 7 : Type de case traditionnelle à Dakar xi

Photo 8 : Type de case traditionnelle à Kindamba xi

Photo 9 : Route reliant Kindamba à Vindza xii

Photo 10 : Route de Ngabé xii

Photo 11 : sillon des légumes à Goma Tsé-tsé xiii

Photo 12 : sillon des plants de maraichage xiii

xi

SIGLES ET ACRONYMES

AVP : Accord Volontaire de Partenariat

BDEAC : Banque du Développement des États de l'Afrique Centrale

BM : Banque Mondiale

CBFF : Congo Basin Forest Fund (Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo)

CEEAC : Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale

CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique

CDB : Convention de la Diversité Biologique

CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale

CERAPE : Centre d'Études et de Recherche sur les Analyses et Politiques Économiques

CDMAE : Centre de Documentation du Ministère de l'Agriculture et de l'Élevage

CDMDDEF : Centre de documentation du Ministère du Développement Durable et de l'Économie Forestière

CFCO : Chemin de Fer Congo-Océan

CNIAF : Centre National d'Inventaire et d'Aménagement des Ressources Forestières et Fauniques

CN-REDD : Coordination Nationale REDD

CNSEE : Centre National de la Statistique et des Études Économiques

CODEPA-REDD : Comités départementaux REDD

COMIFAC : Conférence des Ministres en charge des Forêt d'Afrique Centrale

CONA-REDD : Comité National REDD

COP : Conférence des Parties

CSI : Centre de Santé Intégré

xii

DGA : Direction Générale de l'Agriculture

DGE : Direction Générale de l'Élevage

DDA : Direction département de l'Agriculture

DDP : Direction Départementale du Pool

DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté

ESA : Étude du Secteur Agricole

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FEVAC : Fonds pour l'Économie Verte en Afrique Centrale

FFBC : Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo

FMI : Fond Monétaire International

FSA : Fonds de soutien à l'Agriculture

GES : Gaz à Effet de Serre

GIEC : Groupe Intergouvernemental des Experts sur le Changement Climatique

GTA : Groupe de Travail Ad hoc

INS : Institut Nationale de la Statistique

MAE : Ministère de l'Agriculture et de l'Élevage

MDDEF : Ministère du Développement Durable et de l'Économie Forestière

MRV : Mesurage, Reportage, Vérification.

MPAT : Ministère du Plan et de l'Aménagement du Territoire

OCDE : Organisation de la Coopération et du Développement Économique

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non-Gouvernementale

PAFN : Plan d'action forestier national

xiii

PAN : Plan d'action national

PNAE : Plan national d'action pour l'environnement

PCR : Projet de Consolidation et de Réconciliation par l'appui aux populations touchées par les Conflits

PDARP : Projet de Développement Agricole et Réhabilitation des pistes rurales

PFDE : Projet Forêt et Développement Économique

PFNL : Produit Forestier Non Ligneux

PIB : Produit Intérieur Brut

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

REDD : Réduction des Émissions liées à la Dégradation et la Déforestation des Forêts

REDD+ : Réduction des Émissions liées à la Dégradation et à la Déforestation des Forêts, avec inclusion de la Gestion Durable des Forêts, la Conservation de la Biodiversité et l'Accroissement des Stocks de Carbone

RGA : Recensement General de l'Agriculture

RGPH : Recensement General de la Population et de l'Habitat

R-PP : Plan de préparation du processus REDD, Feuille de route

SIG : Système d'Information Géographique

SNAT : Schéma national d'aménagement du territoire

SNDR : Schéma national de développement rural

SOFRECO : Société Française d'Étude et Conseil

UE : Unité d'Échantillonnage

UFA : Unité Forestière d'Aménagement

xiv

UFE : Unité Forestière d'Exploitation

UN-REDD : Initiative REDD des Nations Unies (conduite par la FAO, le PNUD et le PNUE).

RESUME :

La prise de conscience des effets néfastes de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le monde s'est nettement accélérée avec le sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992. Le défi a été principalement d'appliquer le concept de développement durable à la forêt avec l'objectif de concilier l'exploitation économique de la forêt pour assurer le développement socioéconomique et la préservation du patrimoine écologique.

De plus, les activités exercées par l'homme sur la forêt ont des impacts dévastateurs autant sur la vie humaine elle-même que sur l'écosystème. La forêt joue un rôle primordial à l'existence de l'espèce humaine et a l'environnement à travers les principales fonctions nécessaires qu'elle offre.

Mais ce rôle, connait des limites suite aux activités de déforestation et de dégradation des forêts exercées par l'homme, qui ont pour conséquences : les changements climatiques, les érosions des sols, les gaz à effet de serre, la disparition de la biodiversité...

L'une des causes principales de ce phénomène est l'agriculture sur toutes ses formes, principale source de consommation des populations rurales. Cette activité est pratiquée dans toutes les régions du monde.

A cela s'ajoute, les activités de bois de chauffe et charbon qui est la principale source d'énergie des populations rurales à hauteur de 80%. Les incendies, l'habitat, les constructions des routes, le pâturage, la commercialisation du bois, l'exploitation minière sont aussi non négligeable dans l'accroissement de ce phénomène.

La méthodologie utilisée pour cette étude est la suivante: la recherche documentaire, la clarification des concepts, les travaux sur le terrain, l'analyse des données et la mise en place du modèle économétrique logit binaire pour l'obtention des résultats suivants : le sexe du chef de ménage, le district, le niveau d'instruction et la commercialisation du bois sont les facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool.

Actuellement, pour garantir la gestion durable des forêts, les politiques et gestionnaires des projets de développement durable mettent en place des politiques de reboisement dans les différents districts du département du Pool.

xv

Mots clés : déforestation, dégradation des forêts, reboisement, département du Pool.

1

INTRODUCTION GENERALE

La présente introduction est divisée en huit parties : le contexte et justification du sujet, l'intérêt du sujet, la problématique, les objectifs, la revue de la littérature, les hypothèses, la présentation de la méthodologie et le plan du mémoire.

1. Contexte et justification du sujet

Le premier « Sommet de la terre », qui a eu lieu au Brésil en 1992, avait pour objectif de faire le bilan sur l'état actuel de la planète et montrer les limites du modèle de développement capitaliste afin de trouver un compromis sur la préservation de la planète et l'adoption du nouveau paradigme dit : Développement Durable.

A l'instar de ce sommet, plusieurs réunions et conférences internationales ont été organisé afin d'alerter l'humanité sur les conséquences liées à la déforestation et à la dégradation des forêts notamment. Le changement climatique ayant pour corolaire les gaz à effet de serre et l'épuisement de certaines ressources naturelles non renouvelables. Ces rencontres ont permis à l'humanité de définir des mesures nécessaires dans le but d'améliorer la consommation et gérer durablement l'environnement.

L'Afrique étant l'un des continents susceptibles d'apporter une alternative à cette situation, au regard de son potentiel forestier, est menacée de perdre ses forêts si aucune mesure n'est prise. L'exploitation forestière non planifiée, la déforestation, le rejet de différent gaz et déchets industriels sont autant de maux qui perturbent l'équilibre éco-systémique et occasionnent de grandes pertes chaque année en termes de superficie.

La République du Congo est un pays grandement tributaire de l'exploitation des ressources naturelles (exploitation forestière, exploitation minière, etc.) n'est pas épargnée.

Le pays dispose d'une couverture forestière de 22.471.271 hectares (soit environ 2/3 de la superficie totale) connait annuellement un taux de déforestation de (0,08).

Il est de ce fait nécessaire de définir des modes d'exploitation forestière, minière et agricole/culturale à faible impact sur l'écosystème. La généralisation de ces activités sur de grandes étendues constitue une véritable catastrophe écologique, qui

2

n'épargne guère les populations vivant au dépend des ressources naturelles et les contraint à connaitre la pauvreté au quotidien.

Ainsi, la République du Congo s'est engagée dans le processus REDD+ en 2008 dans le but de promouvoir la bonne gouvernance forestière.

Cet engagement est un acte pour le pays de lutter contre les réchauffements planétaires. Le mécanisme permet au Congo de bénéficier des ressources financières à travers la gestion durable des forêts, l'accroissement des stocks de carbone et la conservation de la biodiversité. Les éléments permettent au Congo, de participer à l'équilibre écologique de la planète et de saisir les opportunités qu'offres le marché carbone.

C'est dans cette perspective, que s'inscrit la présente étude qui porte sur les facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool.

2. Intérêt du sujet

Ce sujet porte un double intérêt : l'intérêt thématique et scientifique.

De manière scientifique, la question du développement durable est de nos jours au centre des préoccupations de la communauté internationale, les ONG, les gouvernements et autres acteurs de la société. Cet intérêt scientifique montre l'engagement du Congo à la conservation et à la gestion durable des ressources naturelles se traduisant par son adhésion à des nombreux accords internationaux dont le plus récent est la conférence des Ministres de la CEEAC, en charge de l'Économie et des Finances sur le Fonds pour l'économie verte en Afrique centrale (FEVAC), organisée à Brazzaville du 1er au 3 Juillet 2013. Cette conférence a été réalisé par les institutions sous-régionales en partenariat avec le gouvernement congolais, afin d'examiner et s'approprier du projet d'accord portant création du Fonds pour l'économie verte en Afrique centrale.

Ce fonds permettra de gérer durablement les forêts et de pratiquer une économie moins polluante.

Sous l'angle thématique, le choix de ce sujet, nous permet d'honorer le coordonateur national du projet REDD+, qui dans le souci de définir la stratégie

3

nationale REDD+ du pays, nous a proposé ce thème, qui porte sur les facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool : Analyse du processus REDD+. Ce thème est d'un grand intérêt compte tenu de l'exploitation illégale des forêts dans le Pool sous toutes ses formes (charbon, bois de chauffe, planches et autres). Le département du Pool compte une superficie de 3 395 520 hectares et de 414 751 hectares de superficie forestière. Ce département est quasi-dépourvu des forêts denses soit 12%1 .

3. Problématique

La Réduction des Émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+), est le résultat des négociations internationales sur le climat. C'est aussi un mécanisme de prévention où de réduction de la perte de la forêt à réduire les émissions des gaz à effet de serre 2 , afin de lutter durablement aux réchauffements climatiques. La REDD+ est constituée de deux axes : l'axe sur les Réductions des Émissions, est composé de deux programmes (lutter contre la déforestation non autorisée ou illégale et limiter la dégradation forestière non autorisée ou illégale) et l'axe portant sur le signe « + », n'est autre que les absorptions des gaz à effet de serre, composé de trois programmes ( conserver la biodiversité, gérer durablement les forêts et accroitre les stocks de carbone) .Avec pour objectif général de contribuer contre les changements climatiques et au développement durable du pays). Le processus REDD+ est un outil important pour les pays à forte couvert forestier, dans la mesure où il permet à ces derniers de conserver le patrimoine forestier et de saisir les opportunités qu'elle offre (BOUNDZANGA G. 2013).

De nombreux rapports indiquent que la déforestation et la dégradation des forêts sont à l'origine de 17% à 20% de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (BOUNDANGA.G. 2013). Ainsi, pour lutter contre ce phénomène, la communauté internationale a adopté en 2007 le mécanisme REDD+ à la cour de la

1 Georges Claver BOUNDZANGA, Note d'information sur le contexte et la vision de la République du Congo dans le cadre du processus REDD (2013), 28 p.

2 Gaz à effet de serre : sont des constituants gazeux de l'atmosphère, tant naturels qu'anthropiques (d'origine humaine), qui absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge.

4

13e conférence des parties (COP) de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) tenue à Bali en Indonésie.

Le taux brut de dégradation est de 0,04% (1990-2000)3 et le taux brut de déforestation de 0,07% (1990-2000), le Congo est le pays qui a le plus faible taux de déforestation et de dégradation des forêts dans le Bassin du Congo. Cet avantage est dû aux efforts que le pays a aménagé à travers plusieurs politiques et projets en matière de gestion durable des forêts. C'est à travers cette volonté de gérer durablement nos forêts, qu'il est le premier pays au monde en terme de surface d'exploitation éco-certifié en forêt naturelle (Adaptation et atténuation en République du Congo : acteurs et processus politiques, 2012).

Malgré ses efforts fournis par le gouvernement de la République, la question de la déforestation et de la dégradation des forêts reste d'actualité au Congo en général et dans le Pool en particulier. La problématique de notre étude nous a permis de distinguer deux questions : une question centrale et des questions secondaires.

3.1. Question centrale

La question principale de notre étude se présente comme suite : quelles sont les facteurs qui influencent la déforestation et la dégradation des forêts dans le département du Pool ?

3.2. Questions secondaires

De cette question principale découle les questions secondaires ci-après :

- quelles sont les caractéristiques biophysiques du département du Pool ?

- quel est l'impact du processus REDD+ sur les activités socioéconomiques du

département du Pool ?

- quelles sont les méthodes d'analyses utilisées ?

- quelles sont les différents résultats obtenus lors de nos enquêtes ?

3 Information issue de l'étude sur l'adaptation et atténuation en République du Congo : acteurs et processus politiques.

4. 5

Objectif

Notre étude admet deux objectifs : général et spécifiques.

4.1. Objectif général

Généralement, il s'agit de dénombrer les facteurs qui influencent la déforestation et la dégradation des forêts dans le département du Pool.

4.2. Objectifs spécifiques

Spécifiquement, il s'agit :

- analyser les caractéristiques biophysiques du département du Pool ;

- identifier l'impact du processus REDD+ sur les activités socioéconomiques du département du Pool ;

- nuancer les différentes méthodes utilisées lors de l'enquête ;

- présenter les différents résultats obtenus et formuler quelques recommandations.

5. Revue de la littérature

La revue de la littérature est divisé en deux partie : les approches scientifiques de l'environnement et les différents courants de pensé de l'environnement.

5.1. Les approches scientifiques de l'environnement a. Approches des sociologues

Pour les sociologues cette question de la prise en compte de l'environnement a débuté depuis les écrits de Karl MARX à travers un extrait de son ouvrage qui explicite la prise en compte de l'environnement : « La bourgeoisie a créé des forces productives gigantesques et pour y parvenir, elle a procédé à la domestication des forces de la nature, les machines, l'application de la chimie à l'agriculture, le défrichement de grands espaces, ... »4.

4Jules BARHALENGEHWA BASIMINE, Le capital social et la gouvernance des ressources naturelles dans les régions post-conflits cas du BUSHI au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, thèse de doctorat en sociologie, Université officielle de BUKAVU, département de sociologie, 2012.

6

Ainsi, la déforestation et la dégradation des forêts, les pollutions, les changements climatiques et autres sont des véritables phénomènes sociaux, car ils obéissent aux caractéristiques fondamentales des faits sociaux. Ces phénomènes sont engendrés entre les acteurs sociaux et les écosystèmes abiotiques et biotiques, ils agissent de l'extérieur sur les membres de la société avant d'être assimilé par eux, c'est l'obéissance au critère de l'extériorité des faits sociaux.

b. L'approche des écologistes

Pour les écologistes, la nature est prime sur les activités humaines et cette dernière doive être respectée et conservée. Cette protection ou conservation permet de lutter contre les changements climatiques et autres conséquences engendrés par la dégradation de l'environnement. Les hommes doivent avoir de la considération éthique de la nature.

Les théories de Gaia (Lovelock, 1986) présentent la terre comme un être vivant dont les hommes seront des éléments5.

De plus, d'autres approches qui mettent en relation l'économie et l'environnement s'inspirent des théories des vivants, la coévolution par exemple6 (de l'école de l'Écologie Économique).

c. L'approche des économistes

L'évolution de la société qui se traduit par des changements de mode vie, de réflexion, d'innovation et de gestion des risques et des catastrophes. La science économique qui est une branche des sciences sociales, n'est pas restée pas en marge de cette évolution. Du modèle de développement capitaliste au modèle de développement durable, plusieurs théories caractérisées par des approches et des analyses, ont fait leur apparition dans la société.

La remise en cause de ce modèle, a donné naissance à la reformulation des hypothèses d'un nouveau concept dit « développement durable », qui a pour objectif de concilier les trois aspects: économie, social et environnement afin de réaliser un

5 Par leurs activités, les hommes deviennent nuisibles pour l'être vivant "Terre" qui pourrait alors les Détruire (comme un être vivant peut détruire ses parasites).

6 La coévolution est un processus d'évolution conjointe d'un système écologique et d'un système socioéconomique.

7

développement économique équitable, tout en préservant les ressources naturelles des générations futures.

De plus, La déforestation ne se limite pas à l'exploitation commerciale des forêts tropicales (légale ou illégale)7. Mais l'expansion agricole à travers ses services qu'elle offre à l'humanité serait aussi responsable de plus de la moitié des destructions des forêts.

5.2. Les courants de pensé de l'environnement a. Le courant classique

Les considérations naturelles et économiques de l'homme au monde ont été amorcées par les physiocrates et les économistes. Leurs analyses sur la dynamique de la population et des caractéristiques de l'activité agricole mettent l'accent sur les limites que rencontrera le modèle économique. Afin de comprendre leur apport sur l'aspect environnemental, nous allons vous présenté le principe de loi de population de Malthus et la loi des rendements décroissants de Ricardo :

- Le principe de loi de population de Thomas MALTHUS

Les recherches et réflexions, de MATHUS a conclut que la population humaine tend à s'accroitre suivant une progression géométrique tandis que les ressources vivrières à sa disposition ne font que croitre selon une progression arithmétique. Dans ces conditions, il est évident qu'intervient une régulation démographique.

En effet, cette théorie a permis plusieurs économistes d'établir un lien direct entre la population et les ressources naturelles, afin de trouver les causes de la dégradation de l'environnement et particulièrement de la déforestation et de la dégradation des forêts.

- La loi des rendements décroissants de RICARDO

En se référant de la loi de population de MALTHUS, RICARDO (1827) compare la terre à une série graduée de machine propre à produire du blé et matières brutes. Il conclut après une longue réflexion que la production industrielle ne rencontra aucune limite, ni écologique, ni économique. Mais, cette croissance va

7 Bernard DUTERNE, (2008),

8

différemment à la production agricole. Les meilleures terres étant utilisées les premières, selon l'hypothèse de Ricardo, le progrès oblige à la mise en oeuvre de terres agricoles de moins en moins performantes. Et c'est dans cette mainmise sur la nature et dans cette mise en culture de la terre que se loge la finitude de la dynamique économique et l'enrichissement des nations.

b. le courant néoclassique

A la fin XIXème siècle et plein de la révolution industrielle, les néoclassiques vont développer leurs théories en s'inspirant des critiques des classiques. Ce dernier va progressivement abandonner l'étude spécifique du facteur de production « ressource naturelle » pour n'en parler qu'à travers le terme générique de capital, sous sa double forme physique et monétaire.

Les néoclassiques restent convaincus qu'il n'existe pas de conflit fondamental entre le développement de la logique économique et le respect de la logique de la biosphère.

En effet, la théorie néoclassique va donc chercher à dégager un ensemble de règles d'allocation des ressources et des services naturels en s'appuyant sur un système de prix de marché .Ceci va déboucher sur deux problématiques distinctes : l'économie de l'environnement et l'économie des ressources naturelles.

- L'économie de l'environnement

C'est le premier élément de la théorie néoclassique sur la question de prise en compte de l'environnement dans le processus de développement.

En effet, certaines transactions économiques d'agent peuvent affecter les ressources ou l'environnement des autres agents, c'est-à-dire le bien-être. On dit qu'elle exerce des effets externes ou les externalités sur d'autres agents. Par exemple la pollution associée aux activités de production ou de consommation. Par ailleurs, l'environnement entre dans la catégorie des biens collectifs : il est non appropriable, non exclusif, souvent gratuit, et apporte d'emblée un bien être à la collectivité (y compris dans le cas où certains individus de la communauté ne le consomment pas).

9

L'approche néoclassique de l'économie de l'environnement s'est donc donné pour tâche de découvrir ces règles de gestion adéquates et de remédier à tous ces problèmes de mauvaise allocation des ressources (défaillances du marché).

- L'économie des ressources naturelles

L'économie des ressources naturelles est l'autre élément de réponse de la théorie néoclassique à la question de l'environnement. Ce dernier apparait alors comme un stock de ressources, qui peuvent être renouvelable ou non, d'où la nécessité de les gérer de façon optimale dans le temps. Durant cette problématique, il a été développé une règle fondamentale de l'économie des ressources naturelles à savoir : la règle Hotelling.

Cette règle d'Hotelling a permis de distinguer les biens épuisables, des biens inépuisables. Elle a permit d'établir une relation prix-taux d'extraction d'une ressource naturelle.

Ainsi, suite aux importantes contributions de DUTERNE Bernard (2008) et LIPPIER Leslie (2000) sur le rôle et l'importance de la forêt en vertu des services qu'elle offre à la survie de l'espèce humaine. BERGER Arnaud et DE PERTHIUS Christian (2008) apportent un éclairage sur le développement durable comme modèle de référence pour croissance durable sans causer préjudice aux populations et la forêt est un élément capital pour lutter contre les changements climatiques. Ces études ont permis d'identifier les différentes causes de la déforestation et de la dégradation des forêts.

Les causes de la déforestation apparaissent intimement aux modèles productivistes et consumériste dominants, et l'exploitation du bois de chauffe et la production du charbon qui constitue une source principale de l'énergie et de la cuisson des aliments dans les Zones rurales.

Outre ses études, CARPENTIER Florence, HACQUARD Quentin, JAOUEN Pierre, LEBEAU Julie, PASQUETI Cécilia, KELNER Jean-Jacques et KARSENTY Alain (2004) qui ont démontré que l'activité humaine exprimé par les besoins économiques a entrainé un phénomène très bouleversant au niveau planétaire. L'exploitation forestière a facilité la pénétration des populations dans les forêts grâce aux chemins d'exploitation et a accéléré la déforestation. Les agriculteurs à travers

10

leur pratique sont les principaux responsables de la déforestation. Les feux de brousse mal contrôlé, l'élevage et l'exploitation minière sont des facteurs directs qui expliquent le développement de ce phénomène. La pression démographique, le problème des terres, les gouvernements et les mouvements migratoires sont des facteurs indirects qui contribuent aussi à la déforestation.

C'est dans cette perspective que PONGUI Brice et KENFACK Chrislain (2012), ont réalisé une étude en République du Congo, qui a permis d'identifier les différentes zones vulnérables aux effets du changement climatique. L'expansion agricole, l'extraction du bois, l'agriculture itinérante sur brûlis, l'habitat et l'extension des infrastructures conduites par les personnes physiques et morales contribuent au développement de ce phénomène. Ces facteurs sont associés à la pression démographique, aux facteurs culturels largement dépendantes de l'exploitation des ressources forestières pour des besoins sanitaires, la corruption, droit des terres, absence de la transparence dans la prise de décision dans la conversion des forêts publique, la dévaluation monétaire.

De plus, les études de COINTA Michel (1965), BALLASSEN Valentin, GRASSOUS Renaud, DIETZCH Laura, et SCHWARTZMAN Stéphan (2008), PLAUCHU Vincent (2008) ont permis d'identifier les différents facteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts. L'agriculture est la principale cause de la déforestation et c'est la culture de base en Afrique. Les études ont permis d'identifier deux causes: les causes directes et indirectes. Les principales causes de ce phénomène sont : la coupe du bois (bois de chauffe) qui est la principale source d'énergie des populations rurales, l'exploitation du bois de construction (planches), l'exploitation et le défrichement pour le développement des surfaces agricoles et pastorales.

L'association du marché carbone et lutte contre la déforestation permettront de lutter aux effets du changement climatique afin de stabiliser le climat. Le marché carbone constitue l'outil économique le plus communément utilisé pour réduire les émissions.

Ces facteurs sont accompagnés des causes indirectes à savoir : la pression démographique, les droits de propriété, la mauvaise gouvernance, la corruption et les facteurs culturels.

11

Récemment, il y a eut un intérêt sur l'identification des causes de la déforestation et de la dégradation des forêts en République Démocratique du Congo à travers une étude mené par le groupe climat REDD (2012) et cet article a permis d'élaborer une politique nationale REDD afin d'atténuer les effets de ce phénomène et gérer ses risques. Les causes directes responsables à ce phénomène sont: extension des infrastructures (routes, habitats et autres), expansion de l'agriculture (culture pérenne, élevage, culture sur brulis et autres), extraction du bois (bois énergie, commercial, charbon et autres).

Ces facteurs sont accompagnés des facteurs suivants : la croissance démographique (migration, augmentation naturelle, et autres), l'urbanisation et l'industrialisation, changement agro-technique et autres, droit de propriété, corruption, mauvaise gestion et autres.

Tous ces articles, ouvrages et études nous ont permis d'avoir une idée générale sur les différents facteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts en fonction des réalités de chaque région du monde. Ces articles nous ont permis d'élaborer les différents chapitres de notre étude. L'une des limites des ses études est que les auteurs n'ont pas montré les facteurs culturels de ce phénomène.

Dans le cadre de notre étude, nous allons traiter cette question selon l'approche économique, tout en s'appuyant sur le courant néoclassique en raison de la prise en compte de l'environnement dans le processus de production et de son apport sur les défaillances du marché.

6. Présentation de la méthodologie

La méthodologie adoptée pour à notre étude est : la clarification conceptuelle, les travaux sur le terrain et l'analyse des données.

6.1. Clarification conceptuelle

La compréhension de notre sujet passe par la définition des différents concepts clés : déforestation, dégradation des forêts, facteurs et le processus REDD+ (chapitre 2 et 3).

12

6.2. Travaux sur le terrain

Les données ont été collectées dans les différentes bibliothèques de la place et les différents départements ministériels. Cette collecte, nous a permis de constituer une base de notre étude. A cela s'ajoute, les bibliothèques numériques et l'enquête sur le terrain.

6.3. Analyse des données

Les informations collectés sur le terrain, nous ont permis à les analyser à travers les logiciels statistiques CS-pro 5, SPSS et Statat 11 et cette analyse a aboutit à la mise en place du modèle économétrique logit binaire à travers le logiciel afin d'expliquer les résultats obtenus.

7. Hypothèses

La présente étude a deux hypothèses : principale et secondaires. 7.1. Hypothèse principale

Principalement, la multiplication des facteurs tant naturels qu'anthropiques est à l'origine de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool.

7.2. Hypothèses secondaires Secondairement :

- les caractéristiques biophysiques du département du Pool connaissent une perte considérable de son potentiel forestier ;

- la déforestation et la dégradation des forêts dans le département du Pool sont liées à la combinaison de plusieurs activités humaines ;

- les méthodes utilisées pour mener l'enquête et l'analyse des données nous ont permis d'identifier les différents facteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool ;

- le modèle économétrique logit binaire a permis d'obtenir des résultats discutables sur la déforestation et la dégradation des forêts dans le département du Pool.

13

8. Plan du mémoire

Notre mémoire est divisé en deux parties comprenant chacun deux chapitres. Dans la première partie de ce mémoire, l'accent a été mis sur les généralités du département du Pool constituant le premier chapitre et sur l'impact du processus REDD+ sur les activités socioéconomiques du département du Pool constituant le second chapitre de cette partie. Quant à la deuxième partie, elle s'articule autour des méthodes et des analyses. Ces concepts symbolisent le premier chapitre de cette seconde partie. Le deuxième chapitre quant à elle témoigne de la présentation des résultats et de leur discussion.

14

CHAPITRE I : GENERALITES DU DEPARTEMENT DU POOL

Le Pool est l'un des départements de la République du Congo situé dans la partie sud-ouest du pays. Sa superficie est de 3.395.500 en hectares et une population de 236.595 habitants8 soit une densité de 7 h/km, ce qui représente environ 10% de l'espace national congolais9. Il est important de signaler que durant les dernières décennies, l'exploitation forestière industrielle a connu une croissance considérable par rapport aux autres activités du département.

En réalité, la festivité nationale qui a eu lieu dans le département a entrainé une amélioration des conditions de vie et un développement du phénomène de déforestation et de dégradation des forêts en raison de la mise en place des nouvelles infrastructures de base. .

Ce chapitre est repartit en deux sections : le contexte géographique et le contexte socioéconomique.

I.1-Contexte géographique

Il s'agit dans cette section, de présenter les données sur le climat ; limites géographiques ; hydrographie ; relief ; végétation ; organisation administrative ; la caractérisation des écosystèmes et les moyens de communication du département.

I.1.1-Situations géographiques

Situé au sud-ouest du pays, le département du Pool est limité par :

- le département du Plateaux au nord ;

- les contreforts du massif du Chaillu et le département de la Lékoumou au

nord-ouest ;

- les plateaux des cataractes et la République Démocratique du Congo au sud ;

- le fleuve-Congo à l'est ;

- le département de la Bouenza à l'ouest.

8 RGPH, 2007

9 Étude du secteur agricole mené conjointement entre la BAD et les instituts de recherche (CERAPE-SOFRECO, 2012).

15

Figure 1 : Localisation administratives du département du Pool
(CN-REDD, 2013)

I.1.2-Organisation administrative

L'organisation administrative de la République du Congo est régie par la loi n°32000, qui le réparti en douze départements, parmi lesquels se trouve le département du Pool. Il est subdivisé en 13 districts : Kinkala, Boko, Louingui, Mayama, Goma Tsé-Tsé, Vindza, Mbanza-Ndounga, Igné, Mindouli, Ngabé, Loumo, Kindamba et Kimba. Son chef-lieu est Kinkala. Le département du Pool est reparti en 7 communes urbaines, 70 quartiers et 591 villages10 .

I.1.3-Hydrographies

Le département du Pool est arrosé par deux grands fleuves possédant de nombreux affluents

- le fleuve-Congo : deuxième fleuve le plus puissant du monde après l'Amazonie, est alimenté par des grands cours d'eau comme la Léfini, la Djiri, le Djoué, la Loufoulakari, Louenga, Madzia, Loualou, Djouari, et la Loukouangou.

10 Rapport annuel d'activité du département du Pool, 2010

16

- le fleuve Ndouo-Niari à partir de Mindouli, prend le nom de Niari à sa source dans les plateaux Batékés. Il est alimenté par les rivières Djouéké, Tonato, Louwolo, Loukouni et Lououvizi. (Étude du secteur agricole, 2012)

L'importance hydrographique du Pool, peut faire l'objet d'une valorisation multiples: construction de micro-barrages, réserves de ressources halieutiques, évaporation génératrice de précipitation, adduction d'eau et des activités agropastorales.

Figure 2 : hydrographique et réseau routier du Pool
(CNIAF/MEFDD, 2013)

I.1.4-Le relief

Deux grands ensembles géologiques sont à individualiser, l'un où domine le schisto-gréseux (SG) et la série des sables Batékés (Ba), l'autre le schisto-calcaire (SC). Dans la zone schisto-gréseuse-Série des sables Batékés, on peut distinguer du nord au sud :

17

- un ensemble des collines, plus ou moins érodées, à pentes moyennes fortes, au sommet de faible étendue ; dont l'étendue est comprise entre 450 et 620 mètres et qui termine brusquement par des falaises abruptes au sud pour atteindre 200 mètres au niveau du Congo ;

- une zone de plateaux subhorizontaux et de collines en forme de croupes plus ou moins étendus, sableux, qui s'étend au centre et à l'est, à une altitude sensiblement identique à celles des collines précédemment décrites. On y rencontre des nombreux cirques largement évasés et des vallées aux bords non abruptes, au matériau boulant qui a donné naissance à ce relief ;

- les premières collines calcaires qui s'intéressent entre les dernières formations Batékés et les collines gréseuses les plus septentrionales, de part et d'autre de la rivière Loukouni, selon S-W/N-E entre Mindouli et Kaounga Dounga. (Étude du secteur agricole, 2012)

D'une manière générale, le relief du Pool est modéré avec une altitude dépassant 600 mètres. Ainsi, trois types de relief dominent le Pool:

- les collines ;

- les plateaux ;

- les plaines.

Le relief des plateaux est plus remarquable, se disséquant en :

- plateau de Mbé : qui est un sous-ensemble des plateaux Batéké, qui s'étend de Brazzaville nord à la Léfini, sur une superficie de 6500 km2. L'altitude avoisine près de 600 mètres.

- plateaux des cataractes : qui s'étend au sud de Brazzaville, le long de la frontière avec la République Démocratique du Congo. L'altitude des collines atteint parfois plus de 600 mètres. (Étude du secteur agricole, 2012).

I.1.5-La végétation

Le département du Pool est constitué de deux types de formations végétales à savoir : la forêt et la savane. La superficie forestière du département du Pool est de

414.751 hectares11, avec 12% des forêts primaires et 28% des forêts secondaires. Le Pool est un département quasi- dépourvus des forêts denses. La grande partie de la végétation du Pool est formée par les savanes avec 60% du couvert végétal.

La forêt ne représente que 40% du couvert végétal. Cette forêt est en diminution progressive du fait de la forte activité anthropique (bois de chauffe, charbon de bois et la culture sur brûlis) motivée par la forte demande de Brazzaville en énergie domestique. La forêt de Bangou, petite poche de forêt de type équatorial présente dans le Pool, ne couvre que 69.300 hectares12. Il est nécessaire de signaler que, ce vestige de forêt équatoriale présente jusqu'ici au Pool est en train de perdre rapidement ses essences les plus précieuses : le limba, Kampala... (Étude du secteur agricole, 2012)

Le Pool n'a donc plus de forêt primaire où l'on peut faire l'exploitation forestière (ESA, 2012).

La savane du Pool, est repartie en trois espèces à savoir : savane herbeuse, savane arbustive et la savane arborée.

Enfin, cette formation végétale peut faire l'objet d'une activité agropastorale à travers une bonne politique départementale en relation avec le département ministériel en charge.

18

11 CNIAF/OSFAC, 2012

12 District de Kindamba.

19

Figure 3 : végétation du département du Pool
(Projet REDD+, 2013).

I.1.6-Climat

Le département du Pool est soumis à un climat du type bas-congolais ou encore soudano-guinéen caractérisé par :

- une longue saison sèche allant de 4 à 5 mois, de Mai à Septembre, selon les départements, coïncidant avec un minimum de la température et de la tension de vapeur d'eau, en liaison avec le courant froid du Benguela longeant le littoral angolais et le bas-congolais. Elle se caractérise par des rosées et des brouillards matinaux, de températures moyennes assez basses avec des minima quotidiens inférieur à 20°C surtout dans les zones de hauteurs comme Boko.

- une longue saison des pluies, marquée par une diminution de pluviosité en Janvier et Février, période appelée « petite saison sèche ». cette dernière a une importance non négligeable du point de vue agronomique. (ESA, 2012)

La pluviosité annuelle est assez constante dans toute la région étudiée. Elle oscille entre 1270 et 1350 mm. Cependant il y a une légère diminution de l'est à

20

l'ouest. La répartition mensuelle des pluies permet de noter une différence entre les stations situées sur les hautes collines (Mouyondzi, Boko) entre 500 et 600 mètres et celles des zones vallonnées (Brazzaville, Kinkala) entre 300 et 450 mètres. Il apparait que la première partie de la saison des pluies est plus marquée (Octobre-Novembre surtout) dans les premières que dans les secondes (50 mm d'écart au minimum durant ces 2 mois) alors dans la 2e partie (Avril-Mai) la différence est moins sensible. Les températures moyennes sont de l'ordre de 25°C. (ESA, 2012)

Les températures sont très proches d'une station à l'autre et leur variabilité au cours d'année est faible. Il est à noter que, sur les plateaux des cataractes, les températures sont sensiblement basses que dans les vallées. L'amplitude thermique diurne est restreinte. (figure 4)

Le degré hydrométrique est toujours élevé, représentant un maximum au début de la saison sèche et un minimum à la fin. Les variations diurnes sont importantes avec un maximum proche de la saturation au cours de la nuit.

L'évaporation est d'environ 800 mm/an avec un maximum à la fin de la saison sèche où le déficit de saturation atteint son maximum alors que son minimum se situe au début de la saison sèche. La nébulosité a son maxima au cours de la saison sèche avec un minimum au début et la fin (ESA, 2012).

Pool

Températures minimum et maximum Température moyenne

Précipitions en mm Humidité

Kinkala

Température moyenne Précipitations en mm

21

Figure 4 : Diagrammes de température et de précipitations du département du
Pool et de Kinkala (ESA, 2012)

22

I.1.7-Les moyens de communications

Le département du Pool est accessible par plusieurs voies: la voie routière, navigable et ferrée.

Le réseau routier du département du Pool compte 4 145,750 km. Le niveau de dégradation diffère d'une route à une autre, mais dans l'ensemble les routes sont impraticables.

- Dans le département du Pool, les routes bitumées représentent 378,800 km, 37,8 km sont dégradées soit 10%13 ;

- les routes en terres classées représentent 971,950 km, 874,75 km sont dégradées soit 90% ;

- les routes et pistes en terres représentent 2795 km, 2515,5 km sont dégradées soit 90%.

Malgré, ses atouts de communication, la circulation est très difficile au moyen de véhicule tout terrain et précisément pendant la saison des pluies.

I.2-Contexte socioéconomique

Dans cette seconde section, il s'agit de présenter les informations générales sur la population du département, les actifs agricoles et la population agricole et ensuite faire une projection de la population d'ici 2050 par l'extrapolation de la formule et voire les tendances cette évolution afin de mieux comprendre cet impact.

I.2.1- La situation du genre :

Les changements rapides constatés dans la société actuelle affectent les habitudes, les mentalités et le rôle des individus selon leur sexe. Ces mutations ont mis en exergue les inégalités sociales qui caractérisent les hommes et les femmes, souvent pérennisées par les us et coutumes.

Malgré l'adoption de plusieurs textes consacrant l'égalité juridique de l'homme et la femme, les comportements quotidiens mettent en évidence la méconnaissance des droits sociaux, économiques et pénaux. D'où la nécessité de mener des actions de sensibilisation et de vulgarisation des textes juridiques en faveur de l'équité genre.

13 Étude du secteur agricole, 2012

23

A la méconnaissance des droits sociaux s'ajoutent des discriminations diverses telles que :

I.2.1.1-Dans l'enseignement

L'indice de parité fille/garçon estimé respectivement à 0,88 au primaire, 0,84 au collège et 0,68 au lycée. Ces chiffres montrent bien que plus le niveau d'études scolaires augmente dans le Pool, moins le nombre de filles scolarisées est important. Cette situation est plus accentuée au niveau supérieur.

La plupart des filles scolarisées interrompent leur scolarité à cause de grossesses non désirées, des avortements provoqués, et de la méconnaissance des méthodes contraceptives modernes.

I.2.1.2-Dans la sphère des décisions

Dans toutes les instances de décision, la représentation féminine est insignifiante : « au Conseil Départemental, 5 femmes y siègent contre 61 hommes ; zéro sous-préfet femme sur 13 ; 2 députés femmes sur 14 ; 2 inspectrices de l'enseignement général contre 26 inspecteurs. En somme, le ratio de représentativité des femmes dans les instances décisionnelles est en dessous de 0,14%. (ESA, 2012).

Il faut noter l'exclusion totale de la femme à la tête des sous-préfectures du département.

I.2.1.3-Dans le domaine de la santé :

La mortalité maternelle est très élevée : 800 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

La proportion d'accouchement non assisté par un personnel de santé qualifié est de 15,6%.

La séroprévalence du VIH/SIDA chez la femme est plus élevée que chez l'homme avec un taux moyen de 1,9 contre 1 chez les hommes.

24

I.2.1.4-Dans le domaine de l'économie

Le manque de moyens financiers pousse les femmes à la précarité d'où la nécessité d'oeuvrer pour faciliter leur accession au microcrédit.

Les quelques 24,95% chefs de famille féminins sont caractérisés par une faible capacité de satisfaire leurs besoins fondamentaux, d'où la nécessité de les orienter vers des activités génératrices de revenu.

I.2.2- Contexte sociopolitique et culturel :

Les conflits sociopolitiques ont causé un grand retard économique dans le département du Pool. La situation politique du pays s'est améliorée à travers le processus de désarmement d'armes dans le département, qui par la suite a conduit une période de paix. Cette paix a été très capital pour le pays en général et dans le département du Pool en particulier.

Dans le département, la reprise des activités socioéconomique a harmonier les relations entre les populations résidentes et les non résidentes.

Le département du Pool avait bénéficié plusieurs appuis financiers des institutions internationales et sous-régionales afin de renforcer les capacités des populations victimes de ces conflits.

Plus récemment, le département à bénéficier du gouvernement un appui financier à travers le projet « de municipalisation accéléré », qui par la suite a entrainé à la modernisation du département, à travers la construction des routes, l'urbanisation, la construction des hôpitaux et autres infrastructures de base.

Ce projet à contribuer à l'amélioration du bien-être des populations à travers les hôpitaux, le panier de la ménagère, les transactions et autres.

I. 2.3-Différents recensements généraux de la population et de l'habitat :

Ces tableaux illustrent les différents recensements qui ont été réalisé sur le territoire national. Les donnés qui figurent dans les tableaux ci-dessus présentent les différents effectifs de la population du département du Pool. Et il important de rappeler que le premier recensement au Congo a eu lieu en 1974 et les effectifs sur la population dans les années 1960 ne sont autres que des estimations faites les autorités.

25

Tableau 1 : Population du Pool sans Brazzaville

Région

Population

Superficie

Densité

 

Pool

169 693

33 990

 

5

Source : RGPH-1974

Tableau 2 : Population du Pool selon le sexe

Région

Masculin

Féminin

 

Ensemble

 

Superficie

Densité

 

Pool

85 954

98

304

184

263

33 990

 

5

Source : RGPH-1984

Tableau 3 : Répartition de la population du Pool selon les districts

Districts

Ménages

Population
Résidente

Superficie

Densité

Kinkala

10 659

45 680

2 000

22,84

Boko

7 020

26 930

2 500

10,77

Mindouli

7 649

37 262

2 800

13,31

Kindamba

4 369

22 178

7 400

3,00

Goma Tsé-Tsé

8 058

36 191

4 455

8,12

Mayama

1 042

4 961

5 500

0,91

Ngabé

2 094

11 061

9 300

1,19

Ensemble

40 891

184 263

33 955

5,43

Source : RGPH-1984

Dans le district de Kinkala, l'effectif de la population résidente et des ménages est la plus élevé dans le département. Il s'explique par l'accroissement de la population et le taux de fécondité élevé à travers la qualité des soins de santé et les infrastructures socio-sanitaires.

Dans le district de Mayama, l'effectif de la population et des ménages est très faible, par contre la superficie est très importante, expliquant la mauvaise qualité des conditions socio-sanitaires qui se traduit par faible taux de fécondité et fort taux de mortalité (figure 5).

26

50 000 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000

5 000

0

 
 
 
 
 

Ménages

Population Résidente Superficie

Figure 5 : Évolution de la population du Pool en 1984

(INS, 1984)

Tableau 4 : Densité et population

Ensemble

Hommes

Femmes

Superficie en km2

Densité (hbt/km2)

236 595

115 026

121 569

33 955

7

Source : RGPH-2007

Tableau 5 : Répartition de la population selon les districts

Région

Ensemble

Hommes

Femmes

Kinkala

34 608

16 411

18 197

Boko

13 643

6 610

7 033

Mindouli

53 584

25 486

28 098

Kindamba

17 295

8 241

9 054

Goma Tsé-Tsé

15 615

7 586

8 029

Mayama

7 036

3 456

3 580

Ngabé

30 091

15 136

14 955

Louingui

10 553

5 115

5 438

Loumo

4 715

2 330

2 385

Igné

29 290

14 958

14 332

Vindza

5 912

2 888

3 024

Kimba

4 516

2 213

2 303

Mbanza Ndounga

9 737

4 596

5 141

Pool

236 595

115 026

121 569

Source : RGPH-2007

27

Ce graphique illustre les tendances de la population du Pool dans les différents districts. La lecture de ce graphique indique que l'effectif de la population de sexe féminin dans le district de Kindamba est très significatif. s'expliquant par les récents conflits sociopolitique qui ont sévit dans le département

Dans le district de Mindouli, l'effectif de la population de sexe masculin est supérieur à celui des femmes. Cette hausse se traduit par sa position géographique en raison des avantages que lui procure dans le trafic ferroviaire et d'un taux d'immigration dû à la recherche d'une agglomération meilleure.

30000

25000

20000

15000

10000

5000

0

Hommes Femmes

Figure 6 : Évolution de la population du Pool selon les districts
(RGPH, 2007)

Tableau 6 : Répartition de la population autochtone selon le sexe

Département

masculin

féminin

ensemble

Pool

1 276

1 282

2 558

Source : RGPH-2007

Les populations autochtones ou peuples de la forêt sont l'une des premières populations d'Afrique Noire. Elles sont encore présentes en République du Congo14. Elles vivent dans la forêt, partagent un mode de vie semi-nomade et un système socioéconomique traditionnel basé sur la chasse et la cueillette des produits de la forêt. En effet, la loi n°5-2011 du 25 février 2011 , portant « Promotion et protection des droits des populations autochtones du Congo », vient donner un statut particulier sur le mode de vie des populations autochtones.

La lecture de la figure 7, nous informe que la population de sexe féminin est plus élevée à celle du sexe masculin. Cela peut s'expliquer à travers le phénomène du vieillissement de la population, qui se traduit par un fort taux de mortalité masculine et aussi par l'espérance de vie. Cette population qui est le garant de la forêt doit être impliquée dans le processus REDD pour une gestion rationnelle et durable de la forêt.

D'après le PNUD 15 , les populations autochtones représentent 2% de la population totale du pays16 . Et par ailleurs, selon le RGPH-07, cette population représente 1,2% de la population, soit un effectif de 43.378 personnes.

Dans le département du Pool, les populations autochtones sont appelées « les babis » et ils sont présent dans les districts suivants : Vindza, Kimba, Mayama et Kindamba17 .

28

14 RGPH, 2007, des populations autochtones

15 PNUD : Programme des Nations Unies sur

16 Plan ONU, 2003-2004 pour l'avenir de la République du Congo

17 Cadre de planification en faveur des populations autochtones, PFDE-2012

Pool

féminin

masculin

 
 

Pool

 
 
 
 
 
 

1 272 1 274 1 276 1 278 1 280 1 282 1 284

29

Figure 7 : Évolution de la population autochtone selon le sexe

(RGPH, 2007)

I.2.3.1- Effectif de la population historique de 1960 à 2013 :

Les données ont été obtenues à partir de la formule suivante : Pn=P0 (1+tx) n par extrapolation et à travers les données existantes au CNSEE. Après extrapolation de la formule nous avons obtenus la formule suivante : P0=Pn (1+tx)-n et cette dernière nous a permis de calculer les effectifs de la population antérieure.

- P0= Population à l'instant initial ; - Pn= Population à déterminer ; - tx= taux d'accroissement ;

- n= Nombre d'année.

30

Tableau 7 : Population historique du Pool

Année

Population

Superficie

Densité

1960

151 150

34 000

4,45

1965

157 527

34 000

4,63

1970

161 482

34 000

4,75

1974*

169 693

34 000

4,99

1975

171 101

34 000

5,03

1980

178 321

34 000

5,24

1984*

184 263

33 990

5,42

1985

186 290

33 990

5,48

1990

196 764

33 955

5,79

1995

207 827

33 955

6,12

2000

219 511

33 955

6,46

2005

231 852

33 955

6,82

2007*

236 595

33 955

7,00

2010

244 888

33 955

7,21

2013

253 059

33 955

7,45

Source : CNSEE et complétée par nous

NB : le taux d'accroissement naturel du pays est de 2,9% en 2007. Les effectifs de la population antérieure de 1960 à 1980 ont été obtenus à partir de l'effectif de la population de 1974 avec le taux d'accroissement de 1,1% (1984-2007). Et pour les effectifs de 1985 à 2005, nous les avons obtenus à travers l'effectif de 1984 et en prenant 1985 année de base avec ce même taux.

I. 2.3.2- Effectifs de la population projetée de 2007 à 2050 :

Cette projection nous a permis d'avoir une idée générale sur l'évolution de la

population dans les années futures.

En effet, cet effectif sera obtenu à partir de la formule suivante : Pn=P0 (1+tx) n avec ;

- Pn= Population projetée ;

- P0= Population de base ;

- tx= taux d'accroissement intercensitaire ou taux d'accroissement naturel ;

- n= Nombre d'années de projeté.

31

La population du département du pool connaitra une évolution de sa population dans les années à venir. Cela peut être expliqué par une stabilité politique dans ledit département et la politique du gouvernement dite « municipalisation accélérée ». La croissance démographique du département du Pool, entrainera des effets négatifs sur la forêt. C'est-à-dire pour faire face aux besoins supplémentaires de consommation, les populations vont pratiqués des activités liées à la déforestation et à la dégradation des forêts. La lutte contre ce phénomène passe par l'amélioration des conditions de vie des populations et la promotion des différentes activités n'ayant pas d'impact sur la forêt.

Tableau 8 : Population projetée du Pool à l'horizon 2050

Année

Population

Densité

Superficie

2007

236 595

7

33955

2015

272950

8,04

33955

2020

343088

10,1

33955

2025

395806

11,66

33955

2030

456624

13,45

33955

2035

526788

15,51

33955

2040

607733

17,9

33955

2045

701116

20,65

33955

2050

808848

23,82

33955

Source : CNSEE et complétée par nous

I. 2.4-Population agricole et actifs agricole :

Dans cette partie, nous avons apporté quelques statistiques concernant la population agricole et les actifs agricoles sur la base des informations collectées auprès des administrations de la place.

32

Durant cette période la population rurale pratiquait l'agriculture itinérante sur brulis et l'élevage traditionnelle comme activité de base. Le problème de sous-alimentation était sans importante à cause de la disponibilité des terres et des forêts primaire. De plus, la biodiversité connaissait une légère diminution due à la chasse et la cueillette qui par la suite contribuait légèrement à la déforestation.

Par contre, dans le district de Mayama l'activité agricole n'a pas connu une forte pression à cause du faible effectif de la population agricole et de la faible superficie cultivée.

Tableau 9 : Répartition par régions/districts des exploitations, de la surface
cultivée et la production agricole

Districts

Exploitation

surface cultivée (ha)

Population agricole

Kinkala

7 278

9 603

39 083

Boko

5 922

8 213

31 848

Mindouli

4 824

5 412

29 410

Kindamba

4 686

6 822

22 954

Mayama

948

1 041

4 939

Ngamaba

9 498

11 279

45 928

Source : Recensement général des exploitations traditionnelles (1972-1973)

Entre l'intervalle de 35 ans et 54 ans, les actifs agricoles de sexe féminin sont plus élevés que celui des hommes. Cette hausse peut s'expliquer par une grande participation des femmes à l'activité agricole comme activité de base et cette activité permet aux femmes de faire face à leur besoin quotidien.

De 12 ans à 14ans, les actifs agricoles de sexe masculin sont très faibles. Cette faible participation est du aux désintéressements des activités agricoles par les jeunes.

Par contre de 45 ans à 54 ans, les actifs agricoles de sexe masculin sont assez important. Cela s'explique par une participation assez considérable des adultes dans les activités agricoles (agriculture vivrière, élevage, exploitation forestière) et le phénomène d'urbanisation (figure 8).

33

Tableau 10 : Répartition par régions des actifs agricoles des ménages selon

l'âge et le sexe

Sexe et Age

Hommes

Femmes

12-14ans

69

701

15-24ans

878

9 310

25-34ans

3 660

9 450

35-44ans

5 562

16 069

45-54ans

9 831

12 588

55-64ans

6 756

4 724

65 et plus

1 914

486

Ensemble

28 670

53 328

Source : Recensement général des exploitations traditionnelles
(RGET, 1972-1973)

 
 
 
 

65 et plus 55-64ans 45-54ans 35-44ans 25-34ans 15-24ans 12-14ans

Femmes
Hommes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-15000 -10000 -5000 0 5000 10000 15000 20000

Figure 8 : Pyramide des âges des actifs agricoles des ménages

34

Tableau 11 : Répartition par région des superficies et de la population

Nombre

d'exploitation

Superficie

Population

Actifs agricole

29 011

33 070

153 003

54 804

Source : RGAA ,1985

Le chapitre sur les généralités nous a présenté les différentes caractéristiques biophysiques du département du Pool à travers le contexte géographique et socioéconomique.

Conclusion partielle

Somme toute, le Pool est un département qui dispose plusieurs atouts naturels pour développer l'activité agricole moderne. Les activités de reboisements annuels permettent d'augmenter les surfaces forestières dégradées par les activités humaines. La gestion durable des forêts par les autorités politiques à travers multiples projet en matière forestière, permettent de lutter contre le changement climatique et la faim. La lutte contre la faim est un élément qui permet de réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire. L'impact du processus REDD+ sur les activités socioéconomique du département du Pool, à travers les différentes activités de toute nature, nous permet de comprendre dans quelle mesure le processus REDD+ peut apporter sa contribution et conserver durablement des forêts secondaires, est l'objet de notre second chapitre.

35

CHAPITRE II : IMPACT DU PROCESSUS REDD+ SUR LES ACTIVITES

SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT DU POOL

Le Pool est un département qui pratique l'agriculture traditionnelle en grande partie. Cette dernière a des conséquences néfastes sur l'environnement, qui à son tour entraine une hausse des gaz à effets de serre dues aux phénomènes de déchiffrement, de déforestation, de dégradation des forêts et de feux de brousse. Ainsi, dans ce chapitre, nous allons aborder les impacts des activités socioéconomiques du département du Pool sur l'environnement et tenter de faire un lien avec le processus REDD+ afin de voir dans quelle mesure ce processus contribuera dans la gestion durable des forêts et la lutte contre le changement climatique. Cette approche de solution permettra de réduire la pauvreté en milieu rural à travers les alternatives susceptibles. Enfin, ce chapitre sera reparti en deux sections à savoir : Historique du processus REDD+ et la présentation de la REDD+ au Congo, dans laquelle nous allons définir le processus, présenter ses objectifs, ses axes stratégiques et sa présentation au Congo. La seconde section porte sur les activités socioéconomiques du département, dans laquelle nous allons présenter le lien entre ses activités et le processus REDD+.

II.1-Historique du processus REDD+ et Présentation de la REDD+ au Congo : II.1.1.-Historique du processus REDD+ :

Débuté en 1997 par le Protocole de Kyoto, en passant par Montréal en 2005, suivi en 2007 du plan d'action de Bali qui a permis de mettre en place un accord sur les thèmes-clés à aborder, de structurer le processus de travail. Durant la conférence de Bali, deux voies de négociations parallèles ont été mises en place à savoir : les décisions à prendre dans le cadre du protocole de Kyoto (notamment relatives aux engagements des pays développés pour la période de 2013-2020), sans les États-Unis ; et la seconde concernant l'adoption d'action nouvelle dans le cadre de la préparation du Sommet de Rio+ 2018.

18 Les enseignements de la conférence de Copenhague sur le climat, article rédigé par Pierre Radanne, Émeline Diaz et Emmanuel Goest, juin 2010.

36

Ainsi, la conférence de Copenhague de 2009, avait pour ambition de rassembler l'ensemble de la communauté internationale autour du futur régime de lutte contre le changement climatique à mettre en place fin 2012, date d'expiration du protocole Kyoto19.

La conférence de Copenhague a rassemblé les responsables de tous horizons de l'histoire: chefs d'États et gouvernement, ministres, négociations, parlementaires, élus de collectivités territoriales, chefs d'entreprises, syndicats, ONG de toutes natures et médias. Lors de la conférence de Copenhague, la majorité de la communauté internationale s'était engagée sur la voie d'une sensibilisation des émissions des gaz à effets de serre avec une validation de l'objectif de limiter le réchauffement global des températures à moins de 2°C.

Au cours de cette conférence, Hilary CLITON avait proposé un financement en provenance des pays développés à hauteur de 100 Milliards de dollars à l'horizon de 2020, avec d'ici-là une montée en puissance et diverses sources de financement, dont des financements innovants restants à définir.

De plus, les résultats de cette conférence ont permis à 10 avancées majeures parmi lesquelles, figurent la mise en place des ressources financières pour aider les actions d'atténuation, avec un engagement de 30 Milliards de dollars par an en 2020 pour l'aide climat dans les PED20, et la création d'un fonds climat. Cette conférence, a permis d'avancer les questions sur la forêt au sens large (REDD+), qui figure parmi les priorités françaises. La position de la France à ce sujet a joué un rôle important, dans les négociations pour la mise en place du processus et il s'est engagé à contribuer à hauteur de 420 Milliards d'euros par an sur trois ans.

II.1.1.2-Qu'est-ce que la REDD ? :

Le concept de base de REDD+ s'articule autour des mesures d'incitations financières qui devraient être adoptées pour accroitre la valeur des forêts intactes au bénéfice des pays forestiers. Actuellement, dans la plupart des pays, il est plus lucratif d'abattre les forêts ou de les défricher pour l'agriculture que de les conserver intactes. Cependant, ces calculs financiers ne reconnaissent pas la valeur des forêts

19 Le point sur la conférence de Copenhague, 7-8 Décembre 2009.

20 PED : Pays en développement

37

pour l'humanité dans son ensemble en termes d'absorption du CO2 (et de prestation d'autres services environnementaux, comme la gestion des bassins hydrographiques ou la protection de la biodiversité). Le processus REDD+ vise à octroyer des fonds aux pays forestiers à titre de rémunération pour ces services et de conservation du patrimoine naturelle.

II.1.1.3-Définition, objectifs et axes stratégiques du processus REDD :

REDD+ signifie Réduction (R), Émission (E), Déforestation (D), Dégradation forestière (D), avec le signe (+) qui signifie la prise en compte des grands programmes. Parmi les grands programmes figurent : la Gestion Durable des Forêts, la conservation de la Biodiversité et l'Accroissement des stocks de carbone21.

Le processus REDD est le résultat des négociations internationales sur le climat, qui propose de payer les efforts des pays forestiers tropicaux qui s'engagent à : (i) réduire la déforestation et la dégradation des forêts sur leurs territoires, (ii) gérer durablement leurs forêts, (iii) conserver leurs biodiversités et (v) augmenter leurs stocks de carbone (R-PP, 2011).

Son objectif général est de contribuer à la lutte contre les changements climatiques et au développement durable du pays.

Pour atteindre cet objectif, il s'est fixé les objectifs spécifiques suivants :

- la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts sur la base d'un scénario de référence historique et ajustés aux circonstances nationales ;

- la poursuite des efforts nationaux dans les domaines de la gestion forestière durable, de la conservation de la biodiversité et de l'accroissement des stocks de carbone ;

- la contribution à la promotion d'une économie verte et à la lutte contre la pauvreté.

Les principales causes directes de la déforestation et de la dégradation des ressources forestières sont:

- la pratique non durable de l'agriculture itinérante sur brûlis

- la production et consommation non durables de bois énergie ;

21 R-PP du Septembre 2010, version finale du projet REDD Congo-Brazzaville.

38

- l'exploitation forestière non durable voire illégale ;

- le développement urbain.

Le gouvernement à travers le processus REDD, particulièrement sa feuille de

route22 , se propose une série d'options stratégiques:

- renforcer la sécurité foncière ;

- gérer durablement les ressources forestières ;

- améliorer les systèmes de production agricole ;

- rationnaliser la production et l'utilisation du bois énergie.

II.1.2-Présentation de la REDD+ au Congo :

REDD+ est un projet multinational présent dans plusieurs pays du monde, en particulier les pays tropicaux. Gérer conjointement entre le programme l'ONU-REDD et les ministères en charge des questions de développement durable et de gestion forestière. Le projet est le fruit de la coopération entre les pays forestiers tropicaux et les institutions de Brettons-Wood dans le but de trouver des solutions aux changements climatiques. Ainsi, le projet est instauré au Congo, en 2008 à travers la bonne gestion en matière forestière par les autorités politiques23 :

- le plan d'action forestier national en 1992 ;

- le plan national d'action pour l'environnement en 1994 ;

- le schéma national de développement rural en 1997 ;

- le schéma national d'aménagement du territoire en 2005 ;

- le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté en 2008 ;

- le plan d'action national en 2008.

En République du Congo, la gestion quotidienne du processus REDD est

assurée par la Coordination Nationale REDD à travers la diffusion des informations

nécessaires du processus sur la base des documents écrits, des conférences débats,

des réunions techniques et des ateliers avec ses différents partenaires. Cette

structure a pour fonctions :

- exécuter (en direct ou en sous-traitance) les actions de préparation à la

REDD ;

22 Feuille de route : R-PP du projet REDD-Congo.

23 Extrait du R-PP de République du Congo_ version_finale_16_Septembre_2011.pdf

- assurer le contact avec les différentes plateformes de consultations, nationales ou départementales ;

- préparer les sessions du Comité National REDD.

II.1.2.1-Présentation géographique de la CN-REDD :

Située en plein centre-ville de la ville de Brazzaville, précisément à la Case J370V du quartier OCH, dans l'arrondissement 4 Moungali, à 8 mètre de l'hôtel du Boulevard et 15 mètre du stade Ornano. La coordination nationale est composée d'un immeuble de type R+1 et d'un annexe dans lesquels sont logés les bureaux des agents de cette structure.

II.1.2.2-Organisation, Composition et fonctionnement de la CN-REDD :

L'organisation et le fonctionnement de la CN-REDD24 est régit par la loi, qui est en cours d'exécution. Dans le cadre cette loi, un décret d'application pris en conseil des ministres, portera créations, fonctions, compositions et organes de mise en oeuvre de la REDD+ en République du Congo.

Avant de présenter l'organisation et le fonctionnement de la CN-REDD, il est

nécessaire de rappeler les différentes institutions qui la composent :

- le comité national REDD+ (CONA-REDD) ;

- les comités départementaux REDD+ (CODEPA-REDD) ;

- la coordination nationale REDD+ (CN-REDD).

Pour une illustration parfaite, l'organigramme des structures de gestion de la préparation du processus REDD+ au Congo, permet d'identifier les différents organes de gestion et les principaux partenaires (figure 9).

39

24 Coordination nationale REDD

40

Figure 9 : Organigramme des structures de gestion de la préparation du processus REDD+ au Congo (Adaptation du R-PP, 2012)

La Coordination Nationale REDD est composée d'un bureau et de six cellules :

- le bureau du coordonnateur national ;

- la cellule éducation-information et communication ;

- la cellule action et montage des projets ;

- la cellule MRV ;

- la cellule modélisation et scénario de référence ;

- la cellule juridique ;

- la cellule évaluation.

A ces cellules, s'ajoute la section recherche et documentation, la section

bénéfices multiples et la section de l'assistant en logistique.

Pour une illustration parfaite afin d'avoir l'idée générale sur le personnel administratif de la de la coordination nationale, le tableau 12 présente les différents postes occupés par les agents de cette structure:

41

Tableau 12 : Personnel administratif et fonctionnel de la CN-REDD

Nom(s) et Prénom(s)

Poste Occupé(s)

1

Georges Claver BOUNDZANGA

Coordonnateur national

2

Arnaud KIESSE KIBINZA

Chef de la cellule juridique

3

Hugues KOUDIMBILA

Chef de la cellule IEC

4

Henriette TSOH-IKONGA

Chef de la cellule évaluation

5

Théophile LOULEBO NTIAKOULOU

Chef de la cellule action/ projet

6

Giscard NDINGA

Chef de la cellule modélisation

7

Jean Paul BITOUNGUI

Expert de la section bénéfices multiples

8

Audrey Prisca MINZOLA

Chef de la section documentation rech.

9

Holland NZIENDOLO

Chargé du secrétariat administratif

Source : BEMBA R. et la CN-REDD, 2013

En dehors, du personnel administratif, la coordination nationale dispose d'un personnel d'accompagnement dans ses activités quotidiennes. Parmi lesquels, l'on peut citer : les assistants de chaque cellule, les stagiaires, la secrétaire, les gardiens...

42

Planche 1 : localisation et structure de la CN-REDD

Photo 1 : vue extérieure de la CN-REDD
(cliché : BEMBA R. 2013)

Photo 2 : Salle des conférences de la
CN-REDD (cliché : BEMBA R. 2013)

Photo 3 : Guérite de la CN-REDD

(Cliché : BEMBA R. 2013)

43

II.2-Les activités socioéconomiques du département du Pool :

L'économie du département du Pool est basée principalement des activités

suivantes :

- l'agriculture : activité principale du département avec 64% de ressource qu'elle

procure à l'économie départementale ;

- l'élevage : seconde activité du département avec 3,5% du PIB

départemental25 ;

- la pêche : troisième activité importante du département avec 1,7% du PIB ;

- la pisciculture : avec 1% du PIB ;

- autres : avec 1% du PIB.

A cela s'ajoute les activités minières et forestières pratiquées dans le

département, même si elles ne contribuent pas énormément à l'économie du

département.

Enfin, toutes ces activités peuvent être regroupées par secteurs:

II. 2.1- Les secteurs d'activités

Les secteurs d'activités regroupent les secteurs industriels, commercial, de service et institutionnel.

II.2.1.1-Le secteur industriel

Les activités regroupées dans ce secteur ne sont autres que : l'agroalimentaire, confections d'articles vestimentaires et des chaussures, bâtiments travaux publics, les soudeurs, les mines, les activités forestières et autres.

II.2.1.2-Le secteur commercial

Les activités de secteur contribuent à l'économie du département tout en réduisant le chômage, parmi lesquelles l'on peut citer : les alimentations, les quincailleries, les pharmacies, les micro-finances, banques commerciales, les établissements de transfert d'argent, les stations d'essences, boutique de consommation et d'habillements, les bars et boites de nuit et autres...

II.2.1.3-Le secteur service

Ce secteur regroupe la quasi-totalité des activités socioéconomiques du département et ces activités sont à l'origine des créations d'emplois temporaires pour

25 Statistiques fournies par l'étude du secteur agricole, 2012.

44

réduire le phénomène de pauvreté en milieu rural, parmi lesquelles l'on a : les femmes de ménages, les ateliers de mécaniques, les parkings et lavage des véhicules, les cabines téléphoniques, les transports urbains, les frigoristes, les détaillants, les bureautiques, les cordonniers ambulants et autres...

Dans ce secteur, on trouve plusieurs activités informelles qui échappent à la fiscalité et entrainent une fuite à l'économie du département.

II.2.1.4-Le secteur institutionnel

Ce secteur regroupe les activités qui coordonnent l'activité économique du département. Ces activités jouent un rôle important dans la formation du PIB départemental, parmi lesquelles l'on peut citer : la gendarmerie, la police nationale, les agents de fiscs et de douanes, les administrations publiques décentralisées, les mutuelles, les associations et les ONG et autres...

De plus, il est important de présenter les caractéristiques de l'activité principale du département et les différentes cultures produites.

L'activité agricole pratiquée en majorité dans ce département est dite « traditionnelle ». Ce type d'agriculture utilise des outils rudimentaires et à cela s'ajoute l'agriculture moderne qui est pratiquée dans quelques districts (Igné ; Ngabé et Kindamba).

En dépit, du manque des machines pour la pratique d'agriculture moderne, le tissu économique du département produit les cultures suivantes à travers les quatre zones économiques intégrées :

II.2.2- Les différents bassins de production

a) Bassin de Kindamba, Mindouli, Vindza et Kimba :

Ce bassin produit les cultures suivantes :

45

Tableau 13 : Cultures vivrières et fruitières du Bassin de Kindamba, Mindouli,
Vindza et Kimba

Cultures vivrières

Cultures fruitières

Paddy

Manguier

Arachide

Avocat

Haricot

Safoutier

Banane

Palme à huile

Mais

Agrumes

Soja

 

Ananas

 

Manioc

 

Source : Rapport annuel d'activité du Pool, 2010 b) Bassin de Boko, Louingui et Louomo :

Ce bassin produit les cultures suivantes :

Ce bassin comme les précédents regroupent les différentes cultures vivrières et fruitières pratiqués par les populations de cette zone à travers l'activité agricole. L'activité agricole pratiquée par les populations de ces zones est dites traditionnelles en raison de l'utilisation des outils rudimentaires.

Tableau 14 : Cultures vivrières et fruitières du Bassin de Boko, Louingui et

Louomo

Cultures vivrières

Cultures fruitières

Maraichères

Manguier

Oignon rouge

Safoutier

Arachide

Avocat

Mais

Litchi

Soja

Agrumes

Autres

Mangoustanier

Manioc

Fruit de la passion ;

 

Palme à huile

Source : Rapport annuel d'activité du Pool, 2010

c) 46

Bassin de Kinkala, Mbandza-Ndounga et Goma Tsé-Tsé : Les cultures pratiquées dans ce bassin sont les suivantes :

Tableau 15 : Cultures vivrières et fruitières du Bassin de Kinkala, Mbandza-
Ndounga et de Goma Tsé-Tsé

Cultures vivrières

Cultures fruitières

Maraichères

Palme à huile

Arachides

Manguier

Mais

Safoutier

Soja

Avocat

Manioc

Agrumes

Autres

Litchi

 

Mangoustanier

 

Source : Rapport annuel d'activité du Pool, 2010

d) Bassin de Mayama, Igné et Ngabé :

C'est dans cette zone économique intégrée que l'on rencontre une agriculture moderne et il produit les cultures suivantes :

Ce tableau regroupe les différentes cultures vivrières et fruitières pratiquées par les populations de ce bassin. L'activité agricole pratiquée dans cette Zone est dite moderne parce qu'elles utilisent les outils modernes : engins et engrais chimiques pour le traitement des plantes malades. L'utilisation des engins n'est praticable que dans le district d'Ingnié à cause de l'état de la route.

47

Tableau 16 : Cultures vivrières et fruitières du Bassin de Mayama, Igné et

Ngabé

Cultures vivrières

Cultures fruitières

Arachide

Manguier

Mais

Safoutier

Igname

Avocat

Patate

Palme à huile

Ananas

 

Manioc

 

Source : Rapport annuel d'activité du Pool, 2010

II.2.3-Le lien entre le processus REDD+ et les activités du département :

Toutes ses activités contribuent à la réduction du chômage et à la diversification de l'économie nationale dans le département. Les activités agro-pastorales, minières, exploitations forestières et autres contribuent à l'amélioration des conditions de vie sociale à travers les effets qu'elles occasionnent. Ces activités ont un lien étroit avec le processus REDD, qui vient pour appuyer la vision du pays dans la diversification de l'économie et l'amélioration du bien-être social.

La population du Pool pratique une agriculture itinérante sur brulis en grande partie. Elle a un effet négatif sur l'environnement et la dégradation des sols.

L'exploitation illégale de la dernière forêt (Bangou) et des arbres fruitières pour les besoins de bois et de chauffe énergie suite à la forte demande des populations urbaines constituent un frein au processus de la gestion durable des forêts. Dans, les districts de Kinkala et Goma Tsé-Tsé, l'exploitation forestière illégale est importante en raison de la forte demande en bois de chauffe, en charbon par les populations urbaines.

Dans le département du Pool, on trouve deux concessions forestières et deux aires protégées. Il s'agit de la réserve des gorilles et la réserve de la faune de Léfini. Tous ces efforts permettent de gérer durablement le patrimoine forestier et dont le processus REDD+ à la charge à travers son objectif général. Cette théorie est illustrée sur la figure 13.

48

Figure 10 : Aires protégés et Concessions forestières du Pool
(CNIAF/MEFDD, 2013)

Pour remédier à toutes ses contraintes, le processus REDD, à travers son objectif général et ses axes stratégiques met en place un cadre idéale de gestion participative des forêts sur la base des alternatives favorables aux populations rurales.

La gestion durable des concessions forestières et des aires protégées passe par la participation de toutes les couches sociales, tout en leurs présentant les avantages qu'elles peuvent tirer de cette activité.

A cela, s'ajoute quatre permis miniers dont les entreprises auront la charge d'exploiter afin de contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers la création des emplois. Cette activité peut avoir des incidences majeures sur l'environnement, d'où la nécessite de mettre en place des mesures d'accompagnement.

Avec une superficie forestière de 1.356.500 hectares et 20.971 hectares des forêts galeries dégradées, le Pool est un département qui est quasi-dépourvues de la

49

couverture forestière par rapport aux autres départements. Ce défi, qui est relevé par le gouvernement, de gérer durablement les forêts et diversifié l'économie nationale, afin de promouvoir l'économie verte et le développement durable à travers le processus REDD+.

Le processus REDD+, à travers ses axes stratégiques et ses composantes, mettra en place des mesures d'accompagnement d'une gestion participative et rationnelle des forêts, tout en s'appuyant sur les potentiels de chaque département.

Cette gestion durable des forêts permettra d'améliorer les conditions de vie des populations. De plus, les activités minières illégales et d'exploitations forestières illégales contribuent à la réduction de la pauvreté à court-terme en créant des emplois non durables, et à long-terme, ses activités entrainent les réchauffements climatiques, la perte du stock du carbone et de la biodiversité.

Enfin, il faut rappeler que la perte du potentiel en carbone forestier de la forêt de Kimba qui renfermait des richesses énormes en PFNL à savoir : (le gnetum sp.) ou le koko, la noix de cola, de palme, les chenilles, les champignons, les fruits de safou et autres suite au phénomène de déforestation et de dégradation des forêts, qui par la suite s'accompagne par le phénomène de la sous-alimentation qui est un dilemme pour les autorités politiques. D'où la nécessité du processus REDD+ de saisir cette opportunité afin de mettre en oeuvre des mesures de régénération du patrimoine forestier dans le département à travers les politiques d'agroforesteries et de reboisements tout en tenant compte des besoins de ses populations.

Le travail que nous avons effectué porte sur l'identification des facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le Pool à travers l'analyse du processus REDD+.

Le processus REDD+, devrait mettre en place des politiques appropriées, tout en tenant compte des atouts de chaque département pour résoudre le problème de déforestation et de dégradation des forêts, qui est lié aux activités quotidiennes des ménages .

50

Conclusion partielle

En somme, le département du Pool dispose plusieurs atouts dans le développement de son économie. Son réseau hydrographique et ses conditions climatiques sont des atouts nécessaires du développement de l'activité agricole et de pêche. C'est dans cette perspective que le processus REDD+ doit élaborer des stratégies nationales et sectorielles en collaboration avec les acteurs économiques, sociales et politiques tout en tenant compte du potentiel naturel de chaque département. L'apport du processus REDD+ dans le département du Pool, doit être axé sur les activités de toute nature pour promouvoir le développement économique et la mise en place des alternatives susceptibles d'accroitre les surfaces déboisées par l'activité humaine.

La gestion durable des forêts primaires et secondaires permettent de diminuer les effets néfastes de la déforestation et de la dégradation des forêts. Nous allons présentés dans le chapitre 3 les différentes méthodes utilisées et les différentes analyses obtenues après le traitement des données.

51

CHAPITRE III : METHODES ET ANALYSES

Le département dispose d'un énorme potentiel des activités agricoles, l'élevage et de sylviculture. Ce faible potentiel forestier s'explique à travers les différentes activités humaines et le phénomène de pauvreté.

Ainsi, notre approche méthodologique concernant cette étude, se focalise essentiellement en premier lieu par la clarification conceptuelle, la présentation des méthodes et techniques de collecte de données et en second lieu de présenter les différentes analyses suites l'étude du terrain.

III.1-Les méthodes et techniques de collectes de données III.1.1-La recherche documentaire

Tout travail de recherche commence d'abord par une recherche documentaire pour obéir à cette logique, nous avons consultés plusieurs bibliothèques. Cette collecte s'est poursuivie dans les Ministères de l'économie forestière, du développement durable (MEFDD), l'agriculture et de l'élevage, l'intérieur et la décentralisation, du centre des documentations du CNSEE, la Coordination nationale REDD et autres institutions.

Les informations obtenues auprès des Ministères et des bibliothèques de chaque institution de la place, ont été traitées manuellement et ont permis d'avoir des éléments fiables et complémentaires sur l'étude. De même, nous avons eu recours aux sites internet pour répertorier un certain nombre d'articles traitant cette thématique.

III.1.1.1- Clarification conceptuelle

Nos sociétés dépendent de diverses ressources naturelles, énergétiques, minérales, animales et végétales. Ainsi, l'activité humaine exerce une pression croissante sur ces ressources, ce qui affecte le capital constitué par l'écosystème (le développement durale, 2008, page 28).

Afin de rétablir l'équilibre écologique, plusieurs conférences et réunions diplomatiques ont été réalisées au niveau international, parmi lesquelles, nous pouvons citer celle de Copenhague qui a donné naissance au mécanisme de

52

financement des pays forestiers à travers la bonne gouvernance forestière. Avec pour objectif global de réduire les émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts, le processus REDD+ est une opportunité à saisir des pays en développement, tout en l'adoptant au régime économique, social et environnemental du pays.

Le marché carbone à travers les enjeux du changement climatique, devient une opportunité de création de richesse et d'amélioration des conditions de vie des membres à ce processus.

De plus, la question de la déforestation et de la dégradation des forêts, n'est pas récente mais date de plusieurs années. Ainsi, cette question est devenue l'une des priorités des institutions internationales depuis un certain temps, afin de lutter durablement contre les réchauffements climatiques.

C'est dans cette logique, que nous allons apporter quelques éclaircissements sur les concepts suivant :

- selon le Petit Robert (2010), le mot facteur est défini comme un élément qui concourt à un résultat.

Mais le Dictionnaire Encarta (2009), définit le mot facteur comme un élément qui participe à la réalisation de quelque chose.

- selon la FAO, la déforestation est définie comme la conversion de la forêt pour une utilisation différente du terrain ou la réduction à long terme de la canopée arboricole en dessous du seuil minimum de 10%.

Mais, le glossaire du climat de BRODHAG C. et BREUIL F. (2007), définit la « déforestation », comme une destruction de la forêt qui peut entrainer une érosion des sols (susceptible d'aller dans les cas extrêmes, jusqu'à les rentes stériles) et qui, par la suite, aboutit à une modification des conditions d'environnement.

De plus, l'Économie de l'environnement de Vincent PLAUCHU(2008), définit la déforestation comme tout processus qui aboutit à la disparition d'une forêt en tant qu'écosystème stable, quelque soient les causes, modalités et la durée.

53

Enfin, la déforestation est un phénomène de régression des surfaces couvertes des forêts. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement liées à l'extension des terres agricoles, d'une exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières et de l'urbanisation.

- Selon le service forestier des États -Unies et cité par LIPPER L. (2000) dans son article « Dégradation des forêts et sécurité alimentaire », la dégradation des forêts est définie comme une baisse du niveau souhaité de conservation dans le temps de la biodiversité, de l'intégrité biotique et des processus écologiques.

En revanche, selon la FAO26, la dégradation des forêts est définie comme les changements au niveau qui affectent la structure ou la fonction du peuplement forestier ou du site, réduisant ainsi la capacité à fournir des produits/ et services.

III.1.1.2-Les interviews et entretiens

Les interviews ont été adressées aux chefs de ménage de chaque localité et des différents quartiers de notre zone d'étude afin d'apprécier l'influence de la déforestation et de la dégradation des forêts en rapport avec les différentes activités de l'homme notamment : l'agriculture itinérante sur brulis, l'exploitation du charbon et de bois de chauffe, l'habitat qui ont pour conséquences : les changements climatiques, les gaz à effet de serre, la famine, la pauvreté etc.

Nous avons également, pour élucider les informations collectées auprès des enquêtés, sollicité des entretiens avec quelques autorités de la place. Dans le souci d'infirmer ou affirmer les hypothèses de notre étude.

III.1.1.3-Champs de l'étude :

Cette étude a été réalisée dans le département du Pool, précisément dans les districts de : Kindamba, Mayama, Kinkala, Goma Tsé-Tsé et Ngabé. Ainsi pour mieux saisir les limites de notre champ d'étude qui ne sont pas facile à identifier, nous avons passé un stage de plus de 9 mois à la Coordination nationale REDD qu'en plus de la consultation des documents administratifs retraçant l'historique du processus REDD+ et du potentiel forestier. A cela, s'ajoute les séjours passés à

26 FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

54

Kinkala pour obtenir la permission de mener cette étude. Ces expériences nous ont aidés dans la compréhension de notre sujet et la manière d'administrer notre questionnaire.

III.1.1.4-La population cible

Notre étude a concerné essentiellement toute la population du champ d'étude dans le département du Pool. Ainsi, notre unité statistique était le chef du ménage. En absence du chef, nous nous sommes entretenus avec un des membres du ménages se trouvant sur les lieux et pouvant répondre à la place de l'absent (e). L'enquête a intéressé tous les ménages sélectionnés en fonction des méthodes probabilistes sans distinction (sexe, croyance religieuse, appartenance ethnique, âge, niveau d'instruction, etc.).

III.1.2.- Échantillonnage

III.1.2.1- Le calcul et la taille de l'échantillon :

La taille de l'échantillon est calculée par la méthode de quotas. La formule utilisée pour le calcul de l'échantillon est la suivante : n= [t2ê (1- ê)]/d2.

Avec :

N= (la population cible : l'ensemble des ménages du département du Pool).

d2=4 (la marge d'erreur acceptable)

ê = la fréquence estimative de l'indicateur

t=1,96(pour un intervalle de confiance de 95%).

Étant donné que les données statistiques de la population dans les différents districts de chaque département n'étaient pas disponibles, nous nous sommes rapprochés des agents de l'INS pour en posséder. Cette possession des données, nous a donné l'opportunité de les répartir dans les différentes localités.

D'où, la taille de notre échantillon est de 271. Ainsi, la répartition proportionnelle ni dans chaque localité s'est faite de la manière suivante :

55

Tableau 17 : Répartition de l'échantillon dans chaque localité

Localités

Pourcentages

Taille (ni)

Mayama

6,72

18

Kindamba

16,52

45

Kinkala

33,07

90

Ngabé

28,75

78

Goma tsé-tsé

14,92

40

Ensembles

100

271

Source : BEMBA R. 2014

Cet effectif prend aussi en compte les guides d'entretiens que nous avions passés dans les différents districts: Kinkala : 18 (ménages) ; Kindamba : 4 ; Mayama : 09 ; Ngabé : 20 et Goma Tsé-tsé : 4.

III.1.3-L'approche terrain :

III.1.3.1- La recherche terrain :

Cette phase du terrain a été très capitale dans la compréhension et le traitement de cette étude. Dans la mesure où il nous a permis de repérer les informations complémentaires dans la rédaction de notre mémoire. Elle nous a permis aussi d'être plus proche des populations rurales afin de mieux éprouver de l'estime à leurs situations.

III.1.3.2-Étude préliminaire :

Nous avons déposé une demande d'autorisation de recherche à la préfecture du département du Pool dans le district de Kinkala. La demande avait pour but de faciliter notre étude sur le terrain et de nous protéger en cas de problème. Cette démarche administrative a permis de prendre connaissance des différentes localités dont nous avons effectué notre étude.

Ainsi, nous avons collectés différents informations concernant la répartition administrative de chaque localité auprès des responsables locales.

56

Figure 11 : Présentation de la zone d'étude, sans le district de Goma tsé-tsé
(CNIAF/MEFDD, 2013).

III.1.3.3-Outils de collecte des données :

Pour mener cette étude du terrain, nous avons élaboré un questionnaire et un guide d'entretien (voir annexe). Le questionnaire nous a permis d'obtenir des informations quantitative et le guide d'entretien des informations qualitative afin d'obtenir des bon résultats.

III.1.3.4-Collecte des données :

Sur le terrain, nous avons pris contact avec les chefs de quartiers de chaque district, village et autres responsables locales. L'avis favorable accordé auprès de l'autorité compétente, nous a permis de débuter notre étude du terrain.

Dans l'ensemble l'enquête s'est déroulée dans un climat ambiant et participatif. Cela s'explique par l'intérêt qu'à porter la population sur l'étude : le rôle et la place de la forêt dans la vie humaine.

57

L'identité des enquêtés soumis aux questionnaires a été protégé : le questionnaire n'était pas anonyme. Durant l'enquête, nous avons rassuré les enquêtés qu'ils n'y avaient pas des fausses réponses et que toutes les informations collectées seront strictement confidentielles. La participation à l'enquête était volontaire et sans contrainte.

III.2-Analyse :

A ce niveau il s'agit de présenter les différentes analyses effectuées sur base des données collectées sur le terrain. Elle a pour but de faire apparaitre des différentes tendances qui serviront d'orientation dans la modélisation du phénomène de déforestation et de dégradation des forêts. Deux types d'analyses ont été effectués :

III.2.1- L'analyse descriptive :

D'emblée, il sied de signaler que les analyses faites plus bas se basent sur un indicateur composite. La constitution de cet indicateur est partie sur une hypothèse. Dans cette hypothèse, toutes les populations qui font l'activité de la planche, du charbon et du bois de chauffe (éléments constitutif de l'indicateur) contribuent à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Certes, que ses activités ne contribuent pas au même niveau à ce phénomène, mais leurs pratiques illégales et abusives contribuent au développement de ce phénomène.

En effet, pour effectuer cette analyse, nous avons créé un indicateur composite qualitatif, appelé nouvel indicateur que nous avons attribuées des valeurs:

- 1,00= déforestation totale ; - 2,00= pas de déforestation.

. Enfin, les valeurs ont permis de distinguer les différents niveaux de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département.

III.2.2.- Analyse explicative :

Cette analyse s'effectue en deux phases: - la première phase de l'analyse :

58

Cette analyse a permis d'obtenir l'identification des variables significatives. Elle s'est faite sur la base des tableaux croisés, dans lequel se trouve la variable composite en ligne et les différentes variables en colonne. Ces variables ont permis d'apporter quelques explications à travers les tableaux 18 à 31:

L'analyse des résultats consignés dans le tableau 18, montre que dans le département du Pool, le phénomène de déforestation et de dégradation des forêts est relativement plus pratiqué par les ménages du district de Kinkala (44,22%).

Dans le district de Kinkala, vu sa proximité avec la ville de Brazzaville, additionné à la demande très forte en bois de chauffe et charbon de bois, les populations ont pour activité principale la vente du bois de chauffe et le charbon de bois.

Une frange importante des ménages du district de Goma Tsé-Tsé (29,93%) pratiquent aussi des activités instances qui contribuent à la déforestation dans le département. Cela s'explique par la forte demande de Brazzaville en bois de chauffe et charbon favorisée par le chemin de fer.

De plus, le district de Mayama est la seule localité du département qui a une faible proportion (1,36%) des activités liés à la déforestation et à la dégradation des forêts. s'expliquant par l'interdiction formelle de l'exploitation du charbon par les autorités locales.

Tableau 18 : Répartition des ménages par district participant à la déforestation et dégradation totale des forêts

Districts

Effectifs

Proportions

Kinkala

65

44,22

Goma Tsé-Tsé

44

29,93

Mayama

2

1,36

Ngabé

30

20,41

Kindamba

6

4,08

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Dans le département du Pool, 60,54% des ménages de sexe masculin participent à la déforestation et à la dégradation des forêts à travers les différentes activités pratiquées (tableau 19).

59

En effet, les activités de charbon de bois et de planche, qui demandent une main d'oeuvre valide pour les réalisées, sont en majorité pratiquées par les jeunes hommes. Par ailleurs, 39,46% des ménages de sexe féminine pratiquent des activités qui contribuent à la déforestation et à la dégradation des forêts. Il s'explique par le rôle qu'occupent les femmes en le milieu rural et la culture du manioc.

Tableau 19 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon le sexe

Sexe

Effectifs

Proportions

Masculin

89

60,54

Féminin

58

39,46

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Dans le département du Pool, 63,95% des ménages célibataires participent à la déforestation et à la dégradation des forêts comme l'indique le tableau 20. Il s'explique à travers les activités de toutes formes pratiquées (charbon, bois de chauffe, l'agriculture vivrière et la culture du manioc) par les hommes et les femmes pour l'amélioration des conditions de vie à travers la vente des ses produits.

Il est important, de signaler que 21,77% des ménages mariés (e) participent à la déforestation et dégradation des forêts. L'absence des petits métiers et l'exploitation du charbon permet aux populations de couvrir les besoins quotidiens de toute la famille. Ses activités sont des éléments explicatifs du développement de ce phénomène.

Par contre, 3,40% des ménages divorcés (e) pratiquent les activités qui sont à l'origine du phénomène de déforestation et de dégradation des forêts. Cela s'explique par la charge familiale et cette contrainte entraine ses derniers à pratiquer des activités rémunératrices de revenu (charbon) pour lutter contre la famine. .

60

Tableau 20 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon la situation matrimoniale

Situation matrimoniale

Effectifs

Proportions

Célibataire

94

63,95

Marié (e)

32

21,77

Divorcé (e)

5

3,40

Veuf/Ve

16

10,88

Total

147

100

,

Source : Enquête de terrain, 2014

L'analyse des résultats du tableau 21, montre que 86,39% des ménages ne disposent pas des moyens de transports individuels participent à la déforestation et à la dégradation des forêts. Le manque des moyens de transport est une contrainte pour ses ménages d'accumuler les revenus. Le manque des moyens de transport individuel entraine un cout élevé du transport en commun, qui est un élément de démotivation à la pratique l'exploitation du charbon, bois et autres. Cette contrainte n'empêche pas la motivation des ménages de participer au développement de ce phénomène.

Par ailleurs 13,61% des ménages des ménages disposent des moyens de transports individuels participent à la déforestation et à la dégradation des forêts. Cet atout leur permet d'évacuer leurs marchandises sur le marché local à moindre cout. Cet atout entraine une forte motivation des ménages de participer aux activités ayant un effet direct au développement de ce phénomène.

Tableau 21 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon la disponibilité des moyens de transports

Disponibilités

Effectifs

Proportions

Oui

20

13,61

Non

127

86,39

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Au niveau de l'instruction, 51,70% des ménages de niveau secondaire participent à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le département. Ce fort taux

61

s'explique par la recherche du bien-être et le manque d'emploi ou faible revenu mensuel. A cela s'ajoute, l'amélioration des conditions de vie et la recherche du confort qui les conduit à pratiquer l'exploitation illégale du bois pour la fabrication des meubles et autres.

29,93% des ménages de niveau primaire participent à la déforestation et à la dégradation des forêts à travers leurs activités. Cette motivation s'explique par la recherche de la richesse et le manque des opportunités d'emplois.

Par contre 8,16% des ménages de niveau supérieur pratiquent les activités liées à la déforestation et à la dégradation des forêts. Cela s'explique par les besoins de luxe et la recherche du revenu supplémentaire pour faire face à la charge familiale.

Tableau 22 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale selon le niveau d'instruction

Niveau

d'instruction

Effectifs

Proportions

Sans niveau

15

10,20

Primaire

44

29,93

Secondaire

76

51,70

Supérieur

12

8,16

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Dans le département du Pool, 57,82% des ménages possèdent des maisons construites en briques cuites, qui sont des matériaux de construction. Et ces derniers contribuent au développement du phénomène de déforestation et de dégradation des forêts. Il s'explique par l'utilisation en grande quantité du bois pour la fabrication de fourres afin d'obtenir ses briques et ces bois sont coupés anarchiquement dans les forêts (le tableau 23).

Par contre, 29,25% des ménages possèdent des maisons construites en terre battue. Cette construction nécessite aussi la disponibilité du bois et ses maisons sont souvent construites par les ménages les plus démunis.

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Tableau 23 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon les matériaux de construction (mur)

Matériaux de
construction
(mur)

Effectifs

Proportions

Briques cuites

85

57,82

Parpins

16

10,88

Terre battue

43

29,25

Autres

3

2,04

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Au niveau de l'activité de la cueillette, 13 ,61% des ménages participent à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le département à travers cette activité. Elle s'explique par la recherche de plusieurs produits forestiers non ligneux dans la forêt afin de les vendre sur le marché local à savoir : la noix de cola, le coco, les champignons et autres. Ses produits permettent aux populations de lutter contre la faim (vente ou substance). La disponibilité de ses produits dans les forêts, entraine une forte motivation des populations de pratiquer le déboisement et cette activité à un effet dévastatrice sur la survie des animaux c-à-dire à la biodiversité.

Tableau 24 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon l'activité de la cueillette

Modalités

Effectifs

Proportions

Oui

20

13,61

Non

127

86,39

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Dans le département du Pool, 46,53% des ménages déboisent et dégrade la forêt au profit de l'activité agricole. Cette activité nécessite un espace important pour la pratiquer et elle se pratique souvent dans les forêts sur la base des méthodes traditionnelles à cause de l'humidité du sol. Ces ménages pratiquent une agriculture vivrière à faible rendement et l'activité principale est la culture du manioc. Ces deux activités contribuent à la déforestation et à la dégradation des forêts.

63

Tableau 25 : Répartition des ménages participation de déforestation et
dégradation totale des forêts selon la profession

Profession

Effectifs

Proportions

Agriculteur

67

46,53

Chauffeur

4

2,78

Chasseur

1

0,69

Commerçants

12

8,33

Artisan

7

4,86

Enseignant

6

4,17

Autres

47

32,64

Total

144

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Dans le département du Pool, 80,95% des ménages dont le chef est l'homme participe à la déforestation et à la dégradation des forêts. Cela s'explique à travers les différentes activités pratiquées par les hommes. Ses activités nécessitent une main d'oeuvre valide. Ces activités ont des conséquences graves sur l'environnement et sur la santé des populations.

Tableau 26 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon le statut du chef de ménage

Statut du
ménage

Effectifs

Proportions

Homme

119

80,95

Femme

28

19,05

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Au niveau de l'activité agricole comme facteur, 74,83% des ménages pensent que l'activité agricole sous toutes ses formes contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le département. Il s'explique à travers l'espace qu'occupe cette activité et la quantité d'arbre déboisé pour la pratiquer. Elle est pratiquée dans les zones forestiers à cause de la fertilité des sols d'après les propos recueillis auprès des enquêtés d'où la nécessité de déboiser.

64

De plus, cette activité est pratiquée chaque année et lors de la récolte, certains ménages ne laissent pas le terrain en repos (jachère).

Tableau 27 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation totale des forêts selon l'agriculture comme facteur de ce

phénomène

Modalités

Effectifs

Proportion

Oui

110

74,83

Non

37

25,17

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

L'analyse du tableau 28, montre que 27,89% des ménages pratiquant l'activité commerciale du bois dans le département du Pool contribue au développement du phénomène de déforestation et de dégradation des forêts. Il s'explique par l'exploitation forestière illégale et la coupe sélective du bois qui est motivé par la vente et l'accumulation du revenu.

Tableau 28 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon la commercialisation du bois

Modalités

Effectifs

Proportions

Oui

41

27,89

Non

106

72,11

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Au niveau de l'habitat, 53,06% des ménages ne participent pas à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le département du Pool. Il s'explique par le respect des espaces déboisé pour promouvoir la construction.

65

Tableau 29 : Répartition des ménages participant à la déforestation et
dégradation totale des forêts selon l'habitat

Modalités

Effectifs

Proportions

Oui

78

53,06

Non

69

46,94

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Au niveau de l'agriculture comme activité productive des femmes, 95,92% des ménages femmes ne participent pas à la déforestation et à la dégradation des forêts. Il s'explique à travers le respect de l'espace cultivé (la mise en terrain en jachère pendant une certaine durée). La culture cultivée par les femmes de ce département n'est autre que le manioc, qui est l'aliment de base des congolais. Cette culture n'est pas souvent pratiquée par l'utilisation des engins, le respect des normes et des produits éliminant les mauvaises herbes ou insectes pour réaliser des grands rendements.

Tableau 30 : Répartition des ménages participant à la déforestation et dégradation totale des forêts selon l'activité productive pratiquée par les femmes (Agriculture)

Modalités

Effectifs

Proportions

Oui

141

95,92

Non

6

4,08

Total

147

100

Source : Enquête de terrain, 2014

Le tableau 31 présente les différentes variables de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool.

La lecture de ce tableau nous donne la possibilité, de voir les variables significative, que nous avons eut le privilège de colorié afin d'attiré l'attention du lecteur.

La revue de littérature à travers les différentes articles et ouvrages, nous permet d'identifier quelques variables listées comme facteurs explicatives de la déforestation

66

et de la dégradation des forêts. Comme les contextes varie d'une région, d'un pays, d'un département à un autre. Dans le département du Pool, les facteurs explicatifs de ce phénomène sont ceux que l'analyse nous a donnés, d'après la première analyse. Ces variables ne feront plus l'objet de la seconde analyse de la première phase à cause du nombre restreint des variables obtenus et seront directement utilisés pour l'analyse de la seconde phase qui n'est autre que la mise en place du modèle économétrique.

67

Tableau 31 : Récapitulatif des différentes variables de l'étude

Variables

Valeur

ddl

Signification asymptotique (bilatérale)

Activité productive pratiquée par les femmes (agriculture)

0,200a

1

0,655

Agriculture comme facteur

2,583a

1

0,108

Commercialiser le bois

4,882a

1

0,027

Cueillette

4,347a

1

0,037

Disponibilité des moyens de transport

0,172a

1

0,678

District

84,044a

4

0,000

Habitat

6,613a

1

0,010

Matériaux de construction (mur)

6,644a

3

0,084

Niveau d'instruction

4,803a

3

0,187

Profession

8,203a

6

0,224

Sexe

1,613a

1

0,204

Situation matrimoniale

1,839a

3

0,606

Statut du chef de ménage

1,262a

1

0,261

Source : Enquête de terrain, 2014

68

- la deuxième phase de l'analyse

Cette seconde analyse a permis d'obtenir les résultats définitifs de notre étude à travers la mise en place du modèle économétrique logit binaire à l'aide du logiciel Stata11. Nous n'avons pas pu faire la seconde analyse de la première phase qui avait pour but de réduire le nombre des variables significatives, à cause du faible nombre de ses variables.

D'où nous avons procéder au lancement du modèle dont le fonctionnement et les résultats sont présentés dans le chapitre suivant.

69

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Dans ce chapitre nous avons présenté les différents résultats obtenus après utilisation du logiciel stata11. Il comporte deux sections. La première section porte sur les résultats de l'étude et la seconde sur la discussion.

IV.1-Résultats de l'étude

Dans cette section, il s'agit de la présentation des résultats obtenus à travers la modélisation du phénomène de déforestation et de dégradation des forêts via le modèle logit binaire.

IV.1.1-Présentation du modèle logistique

Le modèle logistique a permis de déterminer les relations entre un ensemble de variables et la variable dépendante qui n'est autre que le statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool.

Lorsque la variable dépendante est qualitative, le modèle de régression linéaire n'est plus approprié. En effet, l'écriture d'un modèle linéaire conduirait à une équation dont les deux membres ne sont pas de même nature. Le premier membre est constitué de codes associés à des modalités de la variable qualitative et a pour ensemble de définition un ensemble dénombrable. Par contre le second membre, combinaison linéaire de variables quantitatives et/ou qualitatives, peut prendre n'importe quelle valeur. Le principe dans ce cas consiste à modéliser la probabilité de survenance des différentes modalités et cela se fait généralement en utilisant une fonction de répartition.

Dans notre cas, nous disposons d'une variable Y (Statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool) à expliquer. Elle ne prend que deux valeurs 0 (pas de déforestation et de dégradation des forêts) et 1 (déforestation et dégradation totale des forêts). Pour un ménage i de l'échantillon de taille n, Y prend la valeur Y(i). La base des données comporte j variables explicatives x1, x2, x3,...xj et pour un ménage i, X (i) prend les valeurs x1(i), x2 (i), x3 (i),...xj (i).

Supposons que le risque de déforestation et de dégradation des forêts est guidé par une variable X non observée. Cette variable latente, qui par hypothèse s'adapte à une mesure quantitative d'écrit alors le risque de non déforestation et dégradation

70

des forêts contre les changements climatiques. Ainsi, le ménage i ne participe pas à la déforestation et à la dégradation des forêts dès lors que x(i) est supérieur à un certain seuil y0.

L'hypothèse émise sur la variable latente nous permet d'obtenir d'une part :

Et d'autre part :

De ce fait, la probabilité P1 que le ménage puisse déboiser (Y = 1) est:

Avec c1(.) la fonction de répartition de la loi de ci.

Ne connaissant pas la distribution de ci, on est amené à faire des hypothèses sur la fonction de répartition ø(.). On parlera ainsi de modèle logit, probit ou gombit selon que la fonction de répartition utilisée soit respectivement celle de la loi de logistique, de la loi normale ou de la loi de Gumbel. Le modèle logit est le plus utilisé dans le domaine des sciences sociales car il fait intervenir les Odds Ratios. Et lorsque la variable dépendante ne contient que deux modalités, on parle du Modèle logistique binaire.

71

L'objectif du modèle est de construire une fonction qui permettra de prédire et d'expliquer les valeurs de la variable Y à partir de l'ensemble de descripteurs. Pour cela la régression binaire postule l'hypothèse suivante :

Si c1 (.) est la fonction de répartition de la loi logistique, alors

En posant

pi devient :

Nous pouvons observer qu'une fonction Logit s'écrit :

Le rapport est appelé rapport de chance (Odds ratio (en anglais)).

La méthode utilisée pour estimer les paramètres du modèle est celui du maximum de vraisemblance et la probabilité d'individu est modélisée à l'aide de la loi binomiale c'est-à-dire :

Ainsi, la vraisemblance du modèle s'écrit :

La statistique de Wald permet de tester la significativité individuel des variables, c'est-à-dire de tester si chacune des variables influence significativement la variable dépendante. Les hypothèses dans ce cas sont les suivantes :

Ou 13k représente le coefficient associé à la variable explicative Xk. Le calcul R2 de MC Faden permet de mesurer la qualité d'ajustement du modèle.

72

Une fois le modèle est estimé, il faut déterminer la qualité d'ajustement du modèle aux données en anglais "Goodness of fit". Pour fixer les idées, notons les valeurs observées de la variable dépendante observée par y' = (y1, y2, yn) et les valeurs prédites par le modèle par 9'= (91, 92....9n), où n est la taille de l'échantillon.

Le modèle sera considéré bon si :

- la distance entre la variable dépendante observé y et la valeur prédite par le

modèle 9' est petite. Cela sera vérifié par le test d' Hosmer et Lemeshow ; - le modèle prédit bien les valeurs Y=0 et les valeurs Y=1, la vérification de

cette hypothèse se fera dans le tableau de classification ;

- le modèle permet de bien discriminer entre les valeurs d'Y=0 et Y=1 en fonction des variables explicatives X1, X2, X3,...Xj. Autrement dit, on obtient de

bonnes sensibilités, de bonnes spécificités et une bonne courbe de ROC.

IV.1.1.1-Interprétation des résultats de l'estimation du modèle économétrique

L'utilisation fréquente du modèle Logit est avant tout par l'interprétation de l'exponentielle du coefficient d'une co-variable comme un Odds Ratio (OR). L'OR est le rapport des cotes d'exposition chez les "précoces positifs" et les "précoces négatifs". Il est le rapport de la probabilité de survenue d'un évènement et de la probabilité de survenue de l'évènement opposé.

Trois cas sont possibles pour interpréter les résultats de l'estimation du modèle économétrique :

- 1er cas : OR > 1

On dira que l'exposition augmente le risque de connaitre l'évènement étudié, qui dans notre étude est le risque de déboiser les forêts du département du Pool par les activités humaines ;

- 2e cas : OR < 1

On dira que l'exposition diminue le risque de connaitre l'évènement étudié ; - 3e cas OR=1

On dira que l'exposition n'a pas d'influence sur le risque de connaitre l'évènement étudié.

La compréhension de cette théorie sera illustrée par nos résultats.

73

IV.1.2- Résultats du modèle économétrique

IV.1.2.1-Validation du modèle

L'évaluation de la qualité du modèle passe par l'examen des tests de la significativité globale du modèle, de l'ajustement du modèle, du pouvoir prédictif et enfin du pouvoir discriminant.

Tester la significativité du modèle revient à vérifier s'il existe au moins une variable dont le coefficient est différent de zéro : On constate que le modèle est globalement significatif (value= 0,000027 inférieure à 5 %).On peut alors conclure qu'il existe au moins une variable qui influence significativement le statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool.

Le test d' Hosmer et Lemeshow, arrive à conclure que le modèle est bien ajusté (P-value = 0,9864 supérieure au seuil 0,05). Le pouvoir prédictif du modèle est de 82,30%. Autrement dit, dans près de 83% des cas, le modèle prédit bien le statut de déforestation et de dégradation des forêts.

La courbe ROC représente la sensibilité en fonction de la spécificité lorsqu'on fait varier la valeur de césure de 0 à 1. Elle est un indicateur du pouvoir discriminant du modèle. La courbe ROC montre que la discrimination du modèle est excellente car la surface se situant en dessous de la courbe est de 0,9135.

IV.1.2.2- Interprétation des résultats du modèle :

Après validation du modèle au vue des caractéristiques de qualité, l'examen de chaque coefficient laisse apercevoir que seule les variables statut du chef de ménage, district, niveau d'instruction, commercialisation du bois, expliquent le phénomène de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool.

De ces résultats, il en ressort que l'activité de commercialisation du bois influence le statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool. En effet, par rapport aux ménages qui ne pratiquent pas cette activité. Ceux qui pratiquent cette activité ont 3,14 fois plus de chance de participer à la déforestation et à la dégradation des forêts.

27 Voir annexe.

74

Le district est un élément qui contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts. En effet, par rapport aux ménages du district de Kinkala, ceux du district de Goma Tsé-Tsé ont 10,26 fois plus de chance de participer à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le département du Pool. Par ailleurs, les ménages du district de Mayama, de Kindamba ont respectivement 70,5 et 35,5 moins de chance de participer à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Le niveau d'instruction constitue un facteur de déforestation et de dégradation des forets. En effet, un ménage ayant à sa tête une personne de niveau supérieur a plus de chance de participer à cette activité par rapport aux ménages dont le chef est sans niveau.

La déforestation et la dégradation des forêts s'expliquent aussi par le sexe du chef de ménage. En effet, les ménages dont le chef est une femme ont 6,5 fois moins de chance de contribuer au développement de ce phénomène.

75

Tableau 32 : résultat de la régression logistique (2014)

Statut

Coef

Exp(coef)

Std. Err

Z

p-value

Commercialisation du bois

Commercialisation

Modalité de référence

Pas de commercialisation

-1,14541

0,31809347

.5713373

-2

0.045

Habitat

Construction Modalité de référence

Pas de construction

-0,443571

0,6417408

.5958744

-0.74

0.457

Cueillette

Cueillette Modalité de référence

Pas de cueillette

-0,657926

0,51792419

.9750697

-0.67

0.500

District

Kinkala Modalité de référence

Goma Tsé-Tsé

2,328307

10,2605557

.9806931

2.37

0.018

Mayama

-3,571601

0,02811081

1.042618

-3.43

0.001

Ngabé

-0,924878

0,39657984

.7693952

-1.20

0.229

Kindamba

-4,255611

0,01418442

.9150435

-4.65

0.000

Disponibilité de moyen de transport

Moyen de transport Modalité de référence

Pas de moyen de transport

-0,0591861

0,94253135

.6701289

-0.09

0.930

Niveau d'instruction

76

Sans Niveau Modalité de référence

Primaire

-2,038374

0,13024031

.9542222

-2.14

0.033

Secondaire

-1,916449

0,14712849

.9940058

-1.93

-1.93

Supérieur

19,28125

236450632

1.681524

11.47

0.000

Profession

Agriculteur Modalité de référence

Chauffeur

0,9034581

2,46812339

2.016478

0.45

0.654

Commerçant

2,036311

7,66229081

1.206695

1.69

0.092

Artisan

0,1677552

1,18264706

2.540668

0.07

0.947

Enseignant

-20,01613

2,0282E-09

.

.

.

Autres

-0,328566

0,71995577

.5862348

-0.56

0.575

Qui est le chef de ménage (statut)

Homme Modalité de référence

Femme

-1,877914

0,15290874

.7872731

-2.39

0.017

Matériaux de construction (mur)

Briques cuites Modalité de référence

Parpins

-1,43342

0,23849188

.7349053

-1.95

0.051

Terres battues

0,2631837

1,3010657

.5996878

0.44

0.661

Activité productive pratiquée par les femmes (Agriculture)

Agriculture pratiquée Modalité de référence

Pas d'agriculture

0,8487856

2,33680731

1.122088

0.76

0.449

77

Agriculture comme facteur

Agriculture facteur de déforestation Modalité de référence

Agriculture ne contribue pas à la déforestation

-0,297448

0,74271098

.5688085

-0.52

0.601

Sexe

Masculin Modalité de référence

Féminin

-0,089689

0,91421519

.6150788

-0.15

0.884

Situation matrimoniale

Célibataire Modalité de référence

Marié

-0,249606

0,77910754

.628121

-0.40

0.691

Divorcé

-0,655116

0,5193816

1.232266

-0.53

0.595

Veuf/Ve

0,0392434

1,04002359

1.003179

0.04

0.969

Constante

5,773955

321,80797

1.665334

3.47

0.001

Source : Enquête de terrain, 2014

78

IV.2-Discussions

IV.2.1-Analyse du processus REDD+ à travers les variables descripteurs du modèle

IV.2.1.1- La commercialisation du bois

Les résultats de l'étude démontre que l'activité de commerce du bois dans le département du Pool influence le statut de déforestation et de dégradation des forêts.

Cette activité pratiquée par les ménages entraine une diminution des forêts primaires laissant la place aux forêts secondaires. Ces forêts ne favorisent pas la séquestration du carbone forestier et ont pour effet le phénomène de changement climatique. Le processus REDD+ à travers son objectif principal et ses objectifs spécifiques doit tenir compte de cette activité dans sa stratégie nationale, tout en lui accordant une place considérable.

Enfin, la revue de littérature nous montre aussi que cette activité à une grande influence dans la gestion durable des forêts. PONGUI et al (2012), à travers son étude sur l'adaptation et atténuation en République du Congo a montré l'exploitation forestière illégale est l'une des cause explicatif de la déforestation et de la dégradation des forêts. DUTERNE B. (2008), a montré que la commercialisation du bois à travers l'exploitation forestière légale ou illégale contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts. Cette activité est liée aux avantages économiques du pays. Les résultats de notre étude nous a conduit à affirmer que cette activité est un facteur explicatif de la déforestation et dégradation des forêts dans le département du Pool.

IV.2.1.2-Le district

Les résultats du modèle économétrique logit binaire démontre que le district est un élément qui influence le statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool. Les ménages du département du Pool, pratiquent des activités qui sont liées au phénomène de déforestation et de dégradation des forêts, soit pour des besoins de consommation ou d'équipement. Ces activités entrainent la perte des espaces forestiers naturelles, qui ont pour conséquence la diminution de la biodiversité et des potentialités qu'elles renferment.

79

En effet, le processus REDD+ à travers sa feuille de route, doit prévoir des alternatives susceptibles de diminuer cette pratique, en impliquant toute la population à ce processus. Cette variable nous a permis d'expliquer que les populations rurales pratiques souvent des activités qui sont liées au développement de ce phénomène. DUTERNE B. (2008) à travers son étude à montré que les populations des zones rurales sont liées aux activités de déforestation et de dégradation des forêts. Le bois constitue pour eux la principale source d'énergie et de cuissons des aliments. Les résultats de notre étude nous affirment que le fait de vivre en milieu rural, conduit les populations à la pratique des activités liées à la déforestation et à la dégradation des forêts.

IV.2.1.3-Le niveau d'instruction

Le niveau d'instruction est l'un des variables qui influence le statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool. Le modèle logit, démontre que les ménages ayant un niveau supérieur participent plus à ce phénomène par rapport aux autres niveaux. Cela semble paradoxal, mais il s'explique à travers les besoins de luxe, la recherche des revenus supplémentaires, la construction des meubles et autres.

Ainsi, le processus REDD+ à travers sa stratégie nationale et son plan de communication doit inséré un chapitre approprié à ce type de ménage afin de lutter contre les changements climatiques via la gestion durable des forêts.

Cette variable est un facteur explicatif de la déforestation et de la dégradation des forêts, qui par la suite entraine le phénomène de sous-alimentation. CHARPENTIER et al (2004), à travers leur étude montre que la pression démographique a un effet sur la déforestation et la dégradation des forêts dans le monde. Les travaux de l'étude du ministère de la conservation de la nature et du tourisme (2012) en République Démocratique du Congo ont démontré que la croissance démographique est une cause indirecte de la déforestation et de la dégradation des forêts. Dans le cas de notre étude, nous n'avons pas pu identifier les causes directes et indirectes de ce phénomène. Mais les résultats de notre étude affirment que cette variable qui est un élément de la croissance démographique contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts dans le département du Pool.

80

IV.2.1.4-Le sexe du chef de ménage

Les résultats du modèle économétrique logit binaire, a montré que cette variable à une influence sur le statut de déforestation et de dégradation des forêts dans le département du Pool. Les chefs de ménages dont le sexe est masculin contribuent massivement au développement de ce phénomène par rapport au sexe féminin. Les activités de toute nature pratiquée par les hommes nécessitent une main d'oeuvre valide et ces activités permettent à ces derniers de faire face à leur besoin quotidien, sans tenir compte des conséquences qu'elle engendre à la nature. PLAUCHU (2008) dans son ouvrage a démontré que la destruction des forêts primitives est le fruit des activités humaines. Les résultats de notre étude nous ont démontré que le sexe du chef de ménage est un facteur explicatif de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool. Le sexe du chef de ménage est un élément de la croissance démographique. Dans notre contexte, cette variable contribue à la déforestation et à la dégradation des forêts. A cela, il faut ajouter les conditions climatiques du département et sa proximité avec la ville de Brazzaville.

Ainsi, le processus REDD+ doit insérer des activités financières permettant aux ménages de gérer durablement les forêts primaires. Ces activités doivent tenir compte des besoins individuels de chaque ménage.

Conclusion partielle

Pour clore ce chapitre, il sied de retenir que les résultats et la discussion sur les facteurs explicatifs à travers la mise en place du modèle économétrique logit binaire, nous a permis d'identifier les différentes variables qui sont à l'origine du développement de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool.

81

CONCLUSION GENERALE:

L'étude sur les facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans le département du Pool, a permis de comprendre les différents motifs du développement de ce fléau. Le développement de ce phénomène est motivé par les activités humaines et ses activités augmentent sensiblement les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Ainsi, la connaissance des différents facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts a donné la possibilité de reformuler quelques recommandations en tenant compte des attentes des populations environnantes. La mise en place du modèle économétrique logit binaire a permis d'identifier les principaux facteurs de ce phénomène dans le département du Pool. La pratique des activités liées à la déforestation et à la dégradation des forêts par les ménages est due aux besoins de lutte contre la faim et de luxe pour certains. En effet, la lutte contre ses activités passe par l'amélioration des conditions de vie, tout en leur proposant des alternatives susceptibles de lutte contre la sous-alimentation. Cette étude a aussi permis d'identifier plusieurs secteurs promoteurs de croissance et de lutte contre la sous-alimentation dans le département du Pool. A cela s'ajoute les atouts que comporte ce département pour la pratique de l'agriculture moderne, la pêche moderne et l'élevage moderne.

Malgré les avantages que procure le département du Pool, il est important de signaliser quelques limites rencontrées lors de notre l'étude: le refus des enquêtés, la mauvaise qualité des routes, les mauvaises conditions des infrastructures de santé, la mauvaise qualité d'eau, la disponibilité des enquêtés, l'absence des autorités administratives sur la place dans certains districts et le manque des gestionnaires des forêts pour le contrôle des incendies volontaires, la coupe illégale du bois et autres .

En effet, la recherche documentaire, les travaux sur le terrain, les analyses et la mise en place du modèle économétrique logit binaire sont des éléments qui nous ont permis de vérifier nos hypothèses : la première hypothèse sur les caractéristiques biophysiques du département du Pool est vérifiée à travers notre premier chapitre sur les généralités du département du Pool. Cette perte des ressources forestières est le résultat de la déforestation et dégradation des forêts. La seconde hypothèse est

82

vérifiée par le second chapitre qui porte sur les impacts du processus REDD+ sur des activités socioéconomique du département du Pool. La troisième hypothèse sur les méthodes utilisées pour mener l'enquête et analyse des données trouve sa vérification quant à elle dans le troisième chapitre, qui nous a donné la possibilité d'obtenir des résultats de notre étude. Et la dernière hypothèse sur les résultats discutables du modèle économétrique logit binaire est vérifiée dans notre dernier chapitre. Enfin, la vérification des hypothèses secondaires nous a permis de vérifier notre hypothèse principale.

La revue de littérature a donné une grille des causes explicatives du phénomène qui a servi de référence pour comprendre les motifs des ménages. L'activité agricole pratiquée par les ménages dans le département du Pool ne contribue guère au développement de ce phénomène, mais d'autres activités comme : l'habitat, la commercialisation du bois, la cueillette et le fait de vivre dans les districts sont des éléments explicatifs de la déforestation et de la dégradation des forêts dans ce département.

De plus, le processus REDD+ dispose tous les atouts comme outil de gestion durable des forêts et de lutte contre les changements climatiques, dans la mesure où tous les ménages du département sont impliqués dans ce processus et en portant une attention particulière aux populations les plus démunies, aux autres départements à faible potentiel forestier afin d'établir un équilibre forestier du pays.

Compte tenu des engagements du Pays aux programmes de gestion durable des forêts et de lutte contre les changements climatiques, les autorités compétentes doivent mener des études de toute nature dans chaque département, afin de comprendre réellement les motifs de la déforestation et de la dégradation des forêts et de proposer des alternatives adéquates aux besoins des populations.

Pour ce faire, les autorités politiques et acteurs économiques doivent :

- mettre à la dispositions des ménages des centres de formations de techniques et de pratiques de l'agriculture et l'élevage moderne dans chaque districts prenant un échantillon de 20 personnes dans chaque quartiers pour la formation pratique et en leur remettant des kits à la fin de la formation ;

- mettre en place une équipe de suivi et de contrôle dans chaque districts pour accompagner les apprenants ;

83

- animer des séminaires de formations et de sensibilisation des ménages sur le

rôle de la forêt et les dangers de la déforestation, chaque trimestre de l'année ; - former les ménages sur la politique de reboisement tout en tenant compte des

attentes des populations environnante et la sélection d'arbres à planter ;

- les chefs des villages doivent travailler en parfaite collaboration avec les propriétaires terriens sur la question de location des terres pour la pratique de l'agriculture moyennant un prix forfaitaire en tenant compte des populations les plus démunies afin d'encourager ces derniers dans la pratique de cette activité ;

- décourager par des amendes et pénalités les ménages qui pratiques la fabrication du charbon et la commercialisation illégale du bois et autres activités ayant des impacts néfastes à l'environnement et aux forêts ;

- inciter les coopératives agricoles à travers des subventions de toute nature ;

- mettre à la disposition des engins pour la pratique de l'agriculture moderne moyennant un prix abordable à tous afin de développer les potentialités agricoles de chaque districts ;

- améliorer les conditions socio-sanitaires et les moyens de communications des ménages ruraux ;

- mettre des postes des brigadiers tout au long de la forêt de Bangou (de Kindamba à Mayama) afin de gérer durablement les ressources forestières du département du Pool ;

- la formation et le perfectionnement du personnel des administrations publiques en charge de gestion des ressources forestières et environnementales en liaison avec le processus REDD+ ;

- élaborer et appliquer des programmes d'éducation et de sensibilisation des ménages sur les changements climatiques;

- l'accès des ménages aux informations concernant la déforestation et la dégradation des forêts et leurs effets.

Actuellement, il est difficile de mettre fin aux activités liées à la déforestation et à la dégradation des forêts, à cause de l'engagement prise par les gouvernements des pays en voie de développement qui n'est autre que le développement économique. Ces activités sont aussi encouragées par les autorités locales et doivent être sanctionné par des lourdes pénalités afin de décourager les pratiquants.

84

Quelles sont donc l'attitude des autorités politiques face à l'interdiction de ces activités?, doivent-elles favoriser le développement économique au détriment de la gestion durable des forêts ? Les politiques de reboisements favorisent-elles le développement des forêts primaires ? Toutes ces questions étant posées, le débat reste ouvert.

85

Ouvrages

1. BERGER Arnaud, ARNAUD Emmanuel et DE PERTHUIS Christian, (2008), le Développement durable, Éditions Nathan, 159 pages.

2. BROHAG Christian, (1996), Les quatre vérités de l'environnement, Paris, Du Félin.

3. DAJOZ Roger, (1996), Précis d'écologie, Paris, Éditions Dumond.

4. Faucheux Sylvie, (2005), Économie et politique des changements climatiques, Paris, Éditions La Découverte.

5. GEORGESCU Roegen Nicolas, (1995), Demain la décroissance : entropie, écologie, économie, Paris, Edition le sang de la Terre.

6. LAPRERE Catherine et LAPRERE Raphael, (1997), Du bon usage de la nature, pour une philosophie de l'environnement, Paris, Éditions Aubier

7. MBANDZA Joseph, (2010), Économie de Développement : Stratégies et politiques publiques de développement, Éditions Sarrebrucks.

8. MBANDZA Joseph, (2004), Pauvreté et modèles de croissance en Afrique subsaharienne : Le cas du Congo-Brazzaville (1945-2000), Paris, Éditions Publibook.

9. N'ZALA D. et al. (2006), La Gestion des concessions forestières en République du Congo, in Exploitation et gestion des forêts en Afrique Centrale, Paris, Éditions L'harmattan.

10. Passet René, (1996), l'économie et le vivant, Paris, Éditions Economica.

11. Philippe Hugon, (1989), Économie du Développement, Paris, Éditions Dalloz.

12. Plauchu Vincent, (2008), Économie de l'environnement, 3eme éditions, Fragment de cours, Paris, UDMF, 244p.

13. SMITH Adam, (1991), la Richesse des nations I, Éditions GF-Flammarion ; 514p.

14. 86

VALLEE Annie, (2002), Économie de l'environnement, Paris, Éditions Seuil.

Note de Cours

15. BOUNGOU-BAZIKA Jean Christophe, Méthodologie de gestion de recherche, Note de cours de Master II, Faculté des Sciences Économiques, Université Marien N'GOUABI, 2012-2013.

16. DZAKA-KIKOUTA Théophile, Méthodologie de recherche, Note de cours de Master II, Faculté des Sciences Économiques, Université Marien N'GOUABI, 2011-2012.

17. MBANDZA Joseph, Méthodologie économique, Note de cours de Master II, Faculté des Sciences Économiques, Université Marien N'GOUABI, 2012-2013.

Rapport et articles

18. Afrique Environnement Plus, Magazine, Edition juin-juillet 2012 ;

19. ARONDEL Émeline, BOURGADE Émilie, GHESQUIER Philipe et PERAGALLO Sophie, (2003), La gestion durable des forêts et l'éco-certification, Rapport du module opérationnel « l'arbre : exploitation et utilisation en milieu tempéré ou tropical », Montpellier, 30p.

20. BAO Cloé et RAVATSY Patrick Engels, (Février 2012), Éthique de la lutte contre la déforestation, Université d'Auvergne.

21. BEMBA René Darnel, (2013), Rapport de Fin de Stage à la Coordination Nationale REDD, 35p.

22. BOUNDZANGA Georges Claver, (2013), Note d'information sur le contexte et la vision de la République du Congo dans le cadre du processus REDD), 28p.

23. BOUNDZANGA Georges Claver, (2013), Note d'information sur les axes stratégiques du Processus REDD+ en République du Congo, Coordination Nationale REDD, 9p.

24.

87

BRODHAG Christian et BREUIL Florent, (2007), Glossaire du climat : traduction anglais/ français et définition, Contribution de la 15eme session des conférences des Parties, Copenhague du 7 au 18 Décembre, 71 p.

25. BRODHAG Christian et HUSSEINI Renate, (2000), Glossaire des Outils Économiques de l'Environnement : Définitions et traduction anglais/ français, Version de travail, Agora 21.

26. BULTOT Franz, (1950), Atlas climatique du Bassin du Congo. Publication de l'institut Nationale pour l'étude agronomique du Congo, Hors série, Bruxelles.

27. CARPENTIER F. et al. (Avril 2004), La déforestation et l'utilisation des bois tropicaux.

28. CHALON Beinjamin, CHHOR Monika, CONTE Cécile et COUTONGEAT François, (2006), La déforestation en Amazonie, École Nationale Supérieure des Mines des Saint-Etienne.

29. COINTAT Michel, (1965), La dégradation des forêts dans le département de Gard, Revue forestière française.

30. Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, (1992), Nations-Unies.

31. Coordination Nationale REDD, (Septembre 2011), Proposition pour la préparation à la REDD+ (RPP) en République du Congo, 200p.

32. Coordination Nationale REDD, (2013), Projet de Reboisement et Agroforesterie des zones dégradées de la Bouenza et du Pool, 26p.

33. Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement : Principes des Gestions des Forêts, (1992), RIO.

34. DIEMER Arnaud, (2004), Économie et environnement, fragment de cours, formation continue, IUFM d'Auvergne, 52p.

35. DUTERNE Bernard, (2008), « Déforestation : Ressort d'un désastre écologique et social », le Soir, 4 Décembre.

36.

88

DUTERNE Bernard, (2008), « Business de la déforestation au secours du climat », la libre Belgique, 5 Décembre.

37. GANGA Alfred, (Mars 2011), Volume et Répartition spatiale et structure par sexe et âges des populations autochtones du Congo ;

38. KARSENTY Alain, (2008), « Les causes sous-jacentes de l'essor de l'exploitation illégale des bois tropicaux », Actes du XIIe congrès forestier mondial, Québec, Bibliothèque nationale du Québec ;

39. KARSENTY Alain et PIRARD R. (2007), « Changement climatique : faut-il récompenser la déforestation évitée ? », Nature science société ;

40. LIPPER Leslie, (2000), dégradation des forêts et sécurité alimentaire, FAO.

41. Ministère de l'élevage et de l'agriculture et la Banque Africaine pour le développement, (2012), Étude du secteur agricole : monographie du département du Pool, SOFRECO-CERAPE, 110p.

42.

.

Ministère de l'environnement, conservation de la nature et du tourisme, (Aout 2012), Étude qualitative sur les causes de la déforestation et dégradation des forêts en République Démocratique du Congo, par le Groupe Climat REDD, 165p.

43. NSOSSO Dominique, (Avril 2013), Rapport national d'analyse des politiques et outils de gouvernance en matière de gestion des ressources forestières dans la perspectives REDD+, Consultation, UICN-BAD-CBFF, 35p .

44. PIERRE Jean Michel, BRUZON Véronique et TOUTAIN Bernard, (1995), Rapport sur l'utilisation de la forêt par l'élevage et responsabilité de l'élevage dans la déforestation, Ministère de la coopération, CIRAD, 78p.

45. PONGUI Brice Sévérin et KENFACK Chrislain Éric, (2012), Adaptation et atténuation en République du Congo : Acteurs et processus politiques, CIFOR.

46.

89

Projet de consolidation de la réconciliation par l'appui des populations touchées par les conflits, (2002), Note d'information générale sur le Pool, République du Congo, Ministère du plan, de l'intégration, de l'économie, des finances et du portefeuille public.

47. Projet Forêt et développement économique, (Mars 2012), Cadre de planification en faveur des populations autochtones, République du Congo, Ministère de l'économie forestière et du développement durable.

48. PNUE, (2001), L'avenir de l'environnement mondial3 : Passé, présent et les perspectives d'avenirs, De Boeck.

49. RADANNE Pierre, DIAZ Émeline et GOETZ Emmanuel, (2010), Les enseignements de la conférence de Copenhague sur le climat, 12p.

50. Rapport d'évaluation humanitaire conjointe dans la région du Pool, (2004), le Pool, une crise humanitaire négligée, République du Congo, Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, 43p.

Mémoires et thèses

51. BASIMINE Jules BARHALENGEHWA, (2012), Le capital social et la gouvernance des ressources naturelles dans les régions post-conflits cas du BUSHI au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, thèse de doctorat en sociologie, département de sociologie, Université officielle de BUKAVU, 311p.

52. BIDIER KIBIOKO Chancel, (2014), La marginalisation des arbres dans le milieu urbain : Cas de l'arrondissement 5 Ouénzé, Mémoire de Master, Département population et développement, Université Marien N'Gouabi, 87p.

53. BINZAGUI Kamalandua, (1989), La production du bois de feu et charbon de bois dans l'arrière de Lubumbashi : Aspects techniques sociaux et économiques, Mémoire du diplôme d'études supérieurs ; Université de Lubumbashi, 167p.

54.

90

BLALOGOE Parfait C, (2004), Nouvelle orientation de la gestion des déchets solides ménagers à Cotonou : problèmes et perspectives, DESS en population et dynamique urbaines, Université d'Abomey-Calavi, 57p.

55. FOUTH Danièle Bertille, (2012), Contribution de la gestion des aires protégées du bassin du Congo au développement durable à l'échelle locale : Cas du tri-national de la Sangha, Mémoire de Master, Département de géographie.

56. IBEMBA Gabin, (2013), Analyse des raisons de non vaccination contre la rougeole : le cas du Cameroun, diplôme d'ingénieur, Institut sous-régional de statistique et d'économie appliquée, 41p.

57. ONEMBA Nicolas SHUKU, (2011), Impact de l'utilisation de l'énergie-bois dans la ville Province de Kinshasa en République Démocratique du Congo, Mémoire de Maitrise en Géographie, 138p.

58. OUMBA Fabrice Parfait, (2007), Développement durable et gestion des forêts du Bassin du Congo : étude comparative des politiques forestières du Cameroun et de la République du Congo, Mémoire de Mater, Département de droit, Université de Limoges, 81p.

59. TENDA DEMBE LOUVINGUILA Hélène, (2013), Étude expérimentale d'un filet de pêche artisanale : impact sur les tortues marines, les poissons et les crustacés, Mémoire de Master, École nationale supérieur d'agronomie et de foresterie, 59p.

i

Tableau 33 : Répartition des ménages selon les districts en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 
 
 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

 

Kinkala

Effectif

65

14

79

 
 

% du total

30,0%

6,5%

36,4%

 

Goma Tsé-Tsé

Effectif

44

3

47

 
 

% du total

20,3%

1,4%

21,7%

 

Mayama

Effectif

2

7

9

 
 

% du total

,9%

3,2%

4,1%

 

Ngabé

Effectif

30

11

41

 
 

% du total

13,8%

5,1%

18,9%

 

Kindamba

Effectif

6

35

41

 
 

% du total

2,8%

16,1%

18,9%

Total

 

Effectif

147

70

217

 
 

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

Tableau 34 : Répartition des ménages selon le sexe en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Masculin Effectif

89

36

125

% du total

41,0%

16,6%

57,6%

Femme Effectif

58

34

92

% du total

26,7%

15,7%

42,4%

Total Effectif

147

70

217

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

ii

Tableau 35: Répartition des ménages selon la situation matrimoniale en
fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 
 
 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

 

Célibataire

Effectif

94

49

143

 
 

% du total

43,3%

22,6%

65,9%

 

Marié(e)

Effectif

32

10

42

 
 

% du total

14,7%

4,6%

19,4%

 

Divorcé(e)

Effectif

5

2

7

 
 

% du total

2,3%

,9%

3,2%

 

Veuf/ve

Effectif

16

9

25

 
 

% du total

7,4%

4,1%

11,5%

Total

 

Effectif

147

70

217

 
 

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

Tableau 36 : Répartition des ménages selon la disponibilité des moyens de
transport en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Effectif

20

11

31

% du total

9,2%

5,1%

14,3%

Effectif

127

59

186

% du total

58,5%

27,2%

85,7%

Total Effectif

147

70

217

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

iii

Tableau 37 : Répartition des ménages selon le niveau d'instruction en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 
 
 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

 

Sans niveau

Effectif

15

6

21

 
 

% du total

6,9%

2,8%

9,7%

 

Primaire

Effectif

44

27

71

 
 

% du total

20,3%

12,4%

32,7%

 

Secondaire (collège/lycée)

Effectif

76

36

112

 
 

% du total

35,0%

16,6%

51,6%

 

Supérieur

Effectif

12

1

13

 
 

% du total

5,5%

,5%

6,0%

Total

 

Effectif

147

70

217

 
 

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

Tableau 38 : Répartition des ménages selon les matériaux de construction en
fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 
 
 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

 
 

Effectif

85

51

136

 
 

% du total

39,2%

23,5%

62,7%

 

Papins

Effectif

16

8

24

 
 

% du total

7,4%

3,7%

11,1%

 

Terre battue

Effectif

43

11

54

 
 

% du total

19,8%

5,1%

24,9%

 

Autres

Effectif

3

0

3

 
 

% du total

1,4%

,0%

1,4%

Total

 

Effectif

147

70

217

 
 

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

iv

Tableau 39: Répartition des ménages selon l'activité de la cueillette en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Effectif

20

3

23

% du

total

9,2%

1,4%

10,6%

Effectif

127

67

194

% du

total

58,5%

30,9%

89,4%

Total Effectif

147

70

217

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

v

Tableau 40 : Répartition des ménages selon la profession en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 
 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Agriculteur

Effectif

67

38

105

 

% du total

31,5%

17,8%

49,3%

Chauffeur

Effectif

4

1

5

 

% du total

1,9%

,5%

2,3%

Chasseur

Effectif

1

0

1

 

% du total

,5%

,0%

,5%

Commerçant(e)

Effectif

12

1

13

 

% du total

5,6%

,5%

6,1%

Artisanat

Effectif

7

1

8

 

% du total

3,3%

,5%

3,8%

Enseignant(e)

Effectif

6

1

7

 

% du total

2,8%

,5%

3,3%

Autres

Effectif

47

27

74

 

% du total

22,1%

12,7%

34,7%

Total

Effectif

144

69

213

 

% du total

67,6%

32,4%

100,0%

 
 

Source : Enquête ,2014

vi

Tableau 41 : Répartition des ménages selon le statut du chef de ménage en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 
 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Homme

Effectif

119

52

171

 

% du total

54,8%

24,0%

78,8%

Femme

Effectif

28

18

46

 

% du total

12,9%

8,3%

21,2%

Total

Effectif

147

70

217

 

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Données d'enquête 2014

Tableau 42 : Répartition des ménages selon l'agriculture comme facteur en

fonction

Du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Effectif

110

45

155

% du total

50,7%

20,7%

71,4%

Effectif

37

25

62

% du total

17,1%

11,5%

28,6%

Total Effectif

147

70

217

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

vii

Tableau 43 : Répartition des ménages selon la commercialisation du bois en
fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

Tableau croisé

 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Effectif

78

50

128

% du total

35,9%

23,0%

59,0%

Effectif

69

20

89

% du total

31,8%

9,2%

41,0%

Total Effectif

147

70

217

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

Tableau 44: Répartition des ménages selon l'activité productive pratiquée par
les femmes en fonction du statut de déforestation et dégradation des forêts

 

nouvel indicateur

Total

1,00

2,00

Effectif

141

68

209

% du total

65,0%

31,3%

96,3%

Effectif

6

2

8

% du total

2,8%

,9%

3,7%

Total Effectif

147

70

217

% du total

67,7%

32,3%

100,0%

Source : Enquête ,2014

viii

Tableau 45 : Caractéristiques de la régression (Logit)

Tue

 

Classified | D ~D | Total

 

+ +

 

+ | 127 24 | 151

 

- | 13 45| 58

 

+ +

 

Total | 140 69 | 209

 
 

Classified + if predicted Pr(D) >= .5

 

True D defined as ind != 0

 
 
 

Sensitivity Pr (+| D)

90.71%

Specificity Pr (-|~D)

65.22%

Positive predictive value Pr (D| +)

84.11%

Negative predictive value Pr(~D| -)

77.59%

 
 

False + rate for true ~D Pr( +|~D)

34.78%

False - rate for true D Pr( -| D)

9.29%

False + rate for classified + Pr(~D| +)

15.89%

False - rate for classified - Pr( D| -)

22.41%

Correctly classified

82.30%

 
 

Source : Enquête ,2014

ix

Figure 12 : Courbe ROC, de spécificité et de sensitivité
(Données d'enquête, 2014)

Source : Enquête ,2014

Planche 2 : État des forêts dans le département du Pool

Photo 4 : Panorama des forêts de

Kinkala (cliché BEMBA R. 2014)

Photo 5 : Forêt de Bangou à Kindamba en pleine dégradation (cliché BEMBA R. 2014)

Photo 6 : Forêt galerie à Mayama
(Cliché BEMBA R. 2014)

xi

Planche 3 : Habitat rural dans le département du Pool

Photo 7 : Type de case traditionnelle à Dakar (Cliché BEMBA R. 2014)

Photo 8 : Type de case traditionnelle à Kindamba (Cliché BEMBA R. 2014)

xii

Planche 4 : État des routes dans le département du Pool

Photo 9 : Route reliant Kindamba à Vindza
(Cliché BEMBA R. 2014)

Photo 10 : Route de Ngabé
(Cliché BEMBA R. 2014)

Planche 5 : Autre activité économique

Photo 11 : Un sillon des légumes à Goma tsé-tsé
(Cliché BEMBA R. 2014)

Photo 12 : Un sillon des légumes à Goma tsé-tsé
(Cliché BEMBA R. 2014)

xiv

UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI Travail* Humanité* Progrès

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

DEPARTEMENT D'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX AUTORITES LOCALES

Pauvreté et déforestation :

A. Identification

Nom et Prénom .

Age . .Profession .
Situation matrimoniale .

Adresse . Sexe .

...

I. Pauvreté :

B. Accès aux services sociaux de base ? Eau potable

1. Quelles sont les principales sources d'eau de boisson dans cette localité ?

a. Eau minéral b. eau du marigot c. eau de source d. forage

public

e. eau de ruisseau f. autres

? Santé

2. Existe-t-il un poste un poste/une case/un centre de santé intégré dans ce village ?

a. Oui b. Non

3. Les soins sont-ils de bonne qualité ?

a. Oui b. Non

4. Est -ce-que ce centre de santé est fréquenté par la population de ce village ?

a. Oui b. Non

xv

5. Si non, pourquoi ?

6. Se pose t-il un problème de personnel de santé dans cette localité ?

a. Oui b. Non

7. Les soins de santé sont-ils payant ?

a. Oui b. Non

? Transports

8. Ce secteur connait-il une fréquentation courante des véhicules ?

a. Oui

b. Non, pourquoi ?

? Éducation

9. Y a-t-il une école primaire dans ce village ?

a. Oui b. Non

10. Cette école est-elle fréquentée ?

a. Oui b. Non

11. Se pose t-il un problème d'enseignant dans cette école ?

a. Oui b. Non

? Énergie domestique

12. Quelles sont les différentes d'énergies disponibles dans cette localité ?

a. Électricité b. lampe tempête c. bois de chauffe d. charbon e.

pétrole f. autres

13. Quelle source utilisez-vous pour la cuisson des aliments ?

a. Gaz b. le charbon c. le bois d. réchaud à

pétrole f. autres

C. Mode d'existence de la famille

14. xvi

Quelles sont les activités exercées par la population dans cette localité ?

? Genre

15. Dans cette localité les femmes sont-elles présentent dans le comité du village ?

a. Oui

b. Non, pourquoi ?

16. Quel type d'activité exerce les femmes dans cette localité ?

a. Soudure b. agriculture c. chasse d. pêche e. élevage

f. autres

? Vie de relation

17. Y a-t-il des institutions de micro-finance dans cette localité ?

a. Oui b. Non

18. Ces institutions accorde-t-elle les crédits aux populations ?

a. Oui

b. Non, pourquoi ?

D. Perception de la pauvreté

19. Qu'est ce qu'un pauvre ?

20. Existe-t-il des stratégies locales de la pauvreté ?

a. Oui, lesquelles

b. Non

xvii

? Exclusion, cohérence sociale

21. Existe-t-il des peuples autochtones dans cette localité ?

a. Oui b. Non

22. Quelles sont les relations qu'ils entretiennent avec le reste de la population ?

II. Déforestation :

A. Causes et origine de la déforestation illégale et dégradation des forêts

23. Qu'entendez-vous par déforestation illégale ?

24. Qu'entendez-vous par dégradation des forêts ?

25. Y a-t-il une différence entre la déforestation légale et la déforestation illégale ?

26. Y a-t-il des entreprises forestières dans cette localité ?

a. Oui b. Non

27. Y a-t-il des espaces forestières protégés dans cette localité ?

a. Oui b. Non

28. Pouvez-vous me donner les causes de la déforestation illégale et dégradation des forêts ?

29. Dans cette localité quels sont les responsables de la déforestation illégale et dégradation des forêts ?

xviii

a. Les autorités locales b. les entreprises c. les populations

étrangères

d. autres

30. La déforestation illégale (bois de chauffe, charbon et autres) contribue-t-elle à la réduction de la pauvreté des populations ?

31. L'abattage des arbres est-il contrôlé par les autorités locales ?

32. Y a-t-il des entreprises individuelles qui pratiquent l'exploitation forestière sans l'accord des autorités locales dans cette localité ?

a. Oui b. Non

33. Y a-t-il des activités agropastorales dans cette localité ?

a. Oui b. Non

34. Le fait de pratiquer l'agroforesterie permet-elle de lutter contre l'écosystème forestier ?

B. Gestion forestière :

35. Quelles sont les stratégies que peuvent mettre en place les autorités locales pour gérer durablement la forêt ?

36. Pensez-vous qu'il faut impliquer toute la population dans la gestion durable de la forêt ?

a. Oui

b. Non, pourquoi ?

37. Avez-vous connaissances des décisions prises par les autorités nationales au niveau mondial pour la protection de l'écosystème forestier ?

xix

UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI Travail* Humanité*Progrès

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES

DEPARTEMENT D'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

QUESTIONNAIRE INDIVIDUEL

DATE : .../.../2014

0.1 Département : 0.2 District : 0.3 Village :

0.4Nom de l'enquêté : 0.5 Age 0.6 Sexe :

0.7Situation matrimoniale: Nombre d'enfants :

I. Pauvreté

A. Accès aux services sociaux de base ? Eau potable

1. Avez-vous un robinet interne/externe/forage/fontaine publique/eau minéral dans ce village ?

2. Si oui, quelle eau consommez- vous ?

a. Eau minéral b. Eau de ruisseau c. Eau de marigot d. De puits

e. autres

3. Quelle sont les récipients utilisés pour conserver cette eau ?

a. Bidon avec bouchon b. Seau avec couvercle c. Bassine d. bouteille

e. autres

? Santé

4. Existe-il un poste de santé dans cette localité ?

a. Oui b. Non

5. Les services de santé sont-ils de bonne qualité ?

a. Oui b. Non

6. Y a-t-il la disponibilité des médicaments dans ce centre de santé ?

xx

a. Oui b. Non

? Transport

7. Est -ce que ce village est constamment fréquenté par les véhicules ?

a. Oui b. Non

8. Le cout de transport est-il abordables ?

a. Oui b. Non

9. Disposez-vous d'un moyen roulant ?

a. Moto b. Vélo c. Voiture d. Hors bord e. Pirogues f. autres
? Éducation

10. Quel est votre niveau d'instruction ?

a. Sans b. Préscolaire c. Primaire d. Secondaire (collège/lycée) e.

Supérieur

? Énergie domestique

11. Quelle est votre source d'énergie ?

a. Électricité b. lampe tempête c. bois de chauffe d. pétrole e. lampe à

pile

f. autres

12. Quelle source utilisez-vous pour la cuisson des aliments ?

a. Gaz b. Pétrole c. Charbon d. Bois de chauffe e. autres
B. Mode d'existence

13. Quelle est votre activité principale/profession ?

a. Agriculteur b. Chauffeur c. Chasseur d. Commerçant(e) e.

Éleveur

f. Artisanat g. Enseignant (e) h. autres

14. Quelle est votre activité secondaire ?

a. Gardien b. Berger c. Contrôleur de bus d. autres

15. Quel est votre revenu mensuel ?

a. 0 -25000 b. 25000-50000 c. 50000-75000 d. 75000-100000

xxi

e. 100000-125000 f. 125000-150000 g. 150000 et plus

16. Quelles sont vos sources de revenu ?

a. Agriculture b. Pêche c. Chasse d. Cueillette e. Dons de

l'extérieur

f. autres

? Alimentation

17. Quel est la part du revenu réservé à l'alimentation ?

18. Quel est la part réservé à l'épargne ?

19. Qui est le chef de ménage ?

a. homme b. femme
? Logement

20. Êtes-vous locataire/propriétaire ?

21. De quoi sont faits les murs de votre maison ?

a. Briques cuites b. Papins c. Terre battue d. autres

22. comment est faite la toiture de votre maison ?

a. tôle b. tuile c. paille d. autres
? Genre

23. Est-ce-que les femmes participent-elles à la prise de décision dans cette localité ?

a. Oui b. Non

24. Dans le comité du village y a-t-il la présence des femmes ?

a. Oui b. Non
? Vie de relation

25. Quelles sont les différentes activités productives pratiquées par les femmes dans

cette localité ?

a. Pêche b. Élevage c. Chasse d. Cueillette e. Agriculture f.

Autres

xxii

? Opportunité, mobilité sociale et économique

26. Y a-t-il des opportunités de toute nature offertes par les autorités locales au sein de cette localité ?

a. Oui, lesquels b. Non

II. Déforestation et dégradation

A. Causes et origines de la déforestation et de la dégradation

27. A quelle famille appartienne la forêt qui environne le village ?

28. Saviez-vous qu'il faut protéger la forêt ?

a. Oui b. Non

29. Dans cette localité y a-t-ils des sociétés étrangères qui exploitent le bois ?

a. Oui b. Non

30. Existe-t-il des individus qui exploitent le bois à titre privé ?

a. Planche b. Charbon c. Bois de chauffe d. Autres

31. Y a-t-il une entreprise forestière dans cette localité ?

a. Oui b. Non

32. Que représente pour vous l'abattage sauvage des arbres dans la forêt ?

33. Pensez-vous que l'État doit protéger la forêt ?

a. Oui, pourquoi ?

b. Non, pourquoi ?

34. Qu'est-ce-qui pousse les gens à détruire la forêt ?

a. Agriculture b. Commercialiser le bois c.

Habitat

d. Exploitation des minerais e. Exploitation du charbon et bois de chauffe

xxiii

f. Autres

35. Que représente la forêt pour vous ?

a. Revenu b. Substance c. Conservation de l'écosystème d.

Autres

36. les autorités locales autorisent-ils l'abattage des arbres dans ce village ?

a. Oui b. Non

37. Dans cette localité, entre les exploitants légaux et illégaux lesquels sont nombreux ?

38. La forêt nous protège t-il des rayons solaires ?

a. Oui b. Non

B. Gestion forestière

39. Les populations de cette localité pratiquent -elles l'agriculture dans les savanes ou les forêts ?

a. Savane b. Forêt

40. Pour vous que faut-il faire pour ne pas détruire la forêt ?

41. Que doivent faire les autorités locales pour conserver les forêts locales ?

42. Saviez-vous qu'actuellement dans le monde, qu'il y a des mesures qui sont prise afin de protéger la forêt ?

a. Oui b. Non c. Ne sais rien

43. Êtes-vous prête à appliquer les mesures prises sur la protection des forêts ?

a. Oui b. Non

44. Avez-vous un dernier mot, (suggestions ou proposition allant dans le cadre de la protection de la forêt) ?

a. Oui, lesquelles b. Non

xxiv

TABLE DES MATIERES

DEDICACE iii

REMERCIEMENT iv

SOMMAIRE v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTES DES FIGURES ix

LISTE DES PHOTOS x

ABREVIATIONS ET SIGLES xi

RESUME xv

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Contexte et justification du sujet 1

2. Intérêt du sujet 2

3. Problématique 3

3.1. Question centrale 4

3.2. Question secondaires 4

4. Objet de l'étude 5

4.1. Objectif général 5

4.2. Objectif spécifiques 5

5. Revue de a littérature 5

5.1. Approches scientifiques de l'environnement 5

a. Approches des sociologues 5

b. Approches des écologistes 7

c. Approches des économistes 7

5.2. Les courants de pensé de l'environnement 7

a. Le courant classique 7

b. Le courant néoclassique 8

6. Présentation de la méthodologie 12

6.1. Clarification conceptuelle 11

6.2. Travaux sur le terrain 11

6.3. Analyse 12

7. Hypothèses 12

7.1. Hypothèse principale 12

7.2. Hypothèses secondaire 12

xxv

8. Plan 13

PRESENTATION DE LA A ZONE D'ETUDE

CHAPITRE I : GENERALITES 14

I.1.Contexte géographique 14

I.1.1.Situation géographique 14

I.1.2.Organisation administrative 15

I.1.3.Hydrographie 15

I.1.4.Le relief 16

I.1.5.Végétation 17

I.1.6.Le climat 19

I.1.7. Les moyens de communication 22

I.2.Contexte socioéconomique 22

I.2.1.La situation du genre 22

I.2.1.1.Dans l'enseignement 23

I.2.1.2.Dans la sphère des décisions 23

I.2.1.3.Dans le domaine de la santé 23

I.2.1.4.Dans le domaine de l'économie 23

I.2.2.Contexte sociopolitique et culturel 24

I.2.3.Différents recensements généraux de la population et de l'habitat 24

I.2.3.1.Effectifs de la population historique de 1960 à 2013 29

I.2.3.2.Effectifs de la population projetée de 2007 à 2050 30

I.2.4.Population agricole et actifs agricole 31

CHAPITRE II : IMPACT DU PROCESSUS REDD+ SUR LES ACTIVITES

SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT DU POOL 35

II.1.Historique du processus REDD+ et présentation 35

II.1.1.Historique du processus REDD+ 35

II.1.1.2.Qu'est ce que le processus 36

II.1.1.3.Définition, objectifs et axes stratégiques du processus REDD+ 37

II.1.2.Présentation de la REDD+ au Congo 38

II.1.2.1. Présentation géographique de la CN-REDD 39

II.1.2.2. Organisation, composition et fonctionnement de la CN-REDD 39

II.2. Les activités socioéconomiques du département du Pool 43

II.2.1. Les secteurs d'activités 43

xxvi

II.2.1.1. Le secteur industriel 43

II.2.1.2. Le secteur commercial 43

II.2.1.3. Le secteur service 43

II.2.1.4. Le secteur institutionnel 43

II.2.2. Les différents bassins de production 44

a. Bassin de Kindamba, Mindouli, Vindza et Kimba 44

b. Bassin de Boko, Louingui et Louomo 45

c. Bassin de Kinkala, Mbandza-Ndounga et Goma Tsé-tsé 46

d.

46

47

Bassin de Mayama, Ingnié et Ngabé

II.2.3.Lien entre le processus REDD+ et les activités du département du Pool

CHAPITRE III : METHODES ET ANALYSES 51

III.1.Les méthode et techniques de collectes des données 51

III.1.1.Recherche documentaire 51

III.1.1.1.Clarification conceptuelle 51

III.1.1.2.Les interviews et entretiens 53

III.1.1.3.Champs de l'étude 53

III.1.1.4.La population cible 54

III.1.2.Échantillonnage 54

III.1.2.1.Le calcul et la taille de l'échantillon 54

III.1.3.L'approche terrain 55

III.1.3.1.La recherche terrain 55

III.1.3.2.Étude préliminaire 55

III.1.3.3.Outils de collectes de données 56

III.1.3.4.Collecte des données 56

III.2.Analyse 57

III.2.1.L'analyse descriptive 57

III.2.2.L'analyse explicative 57

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS 69

IV.1.Résultats de l'étude 69

IV.1.1.Présentation du modèle économétrique 69

IV.1.1.1.Interprétation des résultats de l'estimation du modèle économétrique 72

IV.1.2.Résultats du modèle économétrique 73

IV.1.2.1.Validation du modèle 73

xxvii

IV.1.2.2.Interprétation des résultats dudit modèle 73

IV.2.Discussion 78

IV.2.1.Analyse du processus REDD+ à travers les variables obtenues du modèle 78

IV.2.1.1.La commercialisation du bois 78

IV.2.1.2.Le district 78

IV.2.1.3.Le niveau d'instruction 79

IV.2.1.4.Le sexe du chef de ménage 80

CONCLUSION GENERALE 81

BIBLIOGRAPHIE 85

ANNEXES 91

TABLES DES MATIERES XXIV






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry