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La multipropriété des joueurs de football professionnel

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par Marco RENNELLA
Amos Sport Business School - Master Business in Sport 2015
  

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2.3. Hypothèse 3 : La seule façon pour les plus petits clubs de rivaliser avec les

gros clubs européens 26

2.4. Méthodologie de travail 27

PARTIE 2 : L'étude, les résultats et leur portée 28

1. Résultats empiriques et retour sur les hypothèses 29

1.1. Présentation des meilleures ventes et achats de joueurs de deux clubs

professionnels 29

1.2. Retour sur l'hypothèse 1 : Les clubs achètent des jeunes joueurs talentueux

sans pour autant risquer leur argent 32

1.3. Retour hypothèse 2 : les TPO représentent une menace pour les clubs et pour

le football en général 35

1.4. Retour hypothèse 3 : La seule façon pour les plus petits clubs de rivaliser avec

les gros clubs européens 39

2. Cas concret et préconisations éventuelles 42

2.1. Cas d'étude : Les transferts d'Éliaquim Mangala 42

2.2. Rentabilité sur les transferts des joueurs de football 44

2.3. Aménagements possibles et régulation de cette pratique 46

2.4. Limites de l'étude et difficultés rencontrées 50

CONCLUSION 51

BIBLIOGRAPHIE 53

ANNEXES 55

5

SYNTHÈSE

Ce mémoire de recherche a pour objet de s'intéresser à la multipropriété des joueurs de football professionnel, notamment aux sociétés d'investissement, totalement extérieures au football qui misent sur des joueurs en espérant faire une plus-value. En effet, cette nouvelle pratique peu connue en France et qui reste aujourd'hui encore dans une grande opacité permet à des fonds d'investissement de réaliser des opérations qui peuvent rapporter gros. Plusieurs clubs portugais et espagnols sont connus pour utiliser la « third party ownership » (TPO), en français tierce propriété afin d'acquérir de nouveaux joueurs. C'est un moyen pour les plus petits clubs au moyens limités de rivaliser sportivement avec les plus gros, tout en entraînant un risque de faillite, si cela est mal géré. Cette pratique qui consiste à ce que le fonds d'investissement finance le transfert d'un joueur d'un club A vers un club B fonctionne grâce à deux choses. La première est due, à l'augmentation du nombre de transferts et de leur coût depuis l'arrêt Bosman en 1995 pour atteindre 3,6 Milliards d'euros en 2014 et la deuxième est due à la crise économique qui a atteint les petits clubs et qui ont de plus en plus de mal à trouver des financements pour acheter des joueurs. Selon une étude de KMPG, 1,070 Milliards d'euros aurait été empoché par des fonds d'investissement qui détiendraient les droits de quelques 1100 joueurs à travers l'Europe.

Pour autant, cette pratique est peu connue surtout en France, du fait de son interdiction et très peu de recherches ou d'études ont été réalisées sur le sujet. De là est venue l'idée de ce travail, d'autant plus que la FIFA a interdit cette pratique depuis le 1er mai 2015 mais reste à savoir si elle a le droit, car les ligues espagnoles et portugaises ont porté plainte auprès de la commission européenne. Cela annonce une longue bataille car nul ne peut ignorer que la plupart des clubs de football professionnel ont la plus grande difficulté à se financer. Ils ne possèdent généralement pas ou peu d'immobilisations qui permettraient aux banques de sécuriser les prêts qu'ils pourraient leur octroyer. Ainsi, seul Lyon en France sera en Ligue 1, propriétaire de son stade. Certains possèdent bien leur centre d'entraînement ou leur centre de formation, mais cela pèse peu au regard de leurs besoins en financement. Les joueurs quant à eux constituent un actif incorporel pour les clubs, dont la valeur est d'ailleurs inscrite à leurs bilans comptables. Donc, un joueur a une valeur intrinsèque et cette valeur peut être monnayée de différentes façons. C'est en se basant sur cette réalité économique, à savoir la quasi impossibilité pour la plupart des clubs d'avoir recours à l'emprunt bancaire alors même qu'ils possèdent avec les joueurs des immobilisations incorporelles ayant potentiellement une forte valeur marchande qu'est née la TPO. La demande en financement des clubs a rencontré l'offre de certains fonds d'investissement avides de plus-values sur les transferts. La première interrogation se fit donc autour de la viabilité de ce nouveau mode de financement, ce qui mena à la problématique principale, en quoi les TPO peuvent-ils être un financement alternatif pour les clubs de football professionnel. Pour essayer de répondre au mieux à cette problématique, trois hypothèses ont été formulées.

La première hypothèse était de savoir si les clubs qui utilisent les tierces parties pour se procurer de nouveaux joueurs ne risquaient pas du tout leur argent. Le constat aujourd'hui est qu'il ne risque pas du tout leur argent, car si un joueur est financé par une société tiers et qu'il se blesse et donc qu'il perd en valeur, c'est la société et non le club qui sera en perte. Donc d'un point de vue économique à première vue c'est une bonne chose pour les clubs si l'on s'arrête à ce constat. Cependant, lorsqu'on essaie un peu plus de comprendre, on s'interroge sur la raison pour laquelle la FIFA veut-elle interdire les TPO, si cela est bon pour les clubs. De là vient la deuxième hypothèse.

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La deuxième hypothèse principale de ce travail s'interroge sur les menaces de cette pratique pour le football en général. En effet, la question de menace peut se poser en prenant en compte différents partis. Tout d'abord les joueurs de football qui sont les premiers concernés, car on peut penser que ces fonds d'investissement qui les détiennent jouent un impact dans leur carrière à savoir où et quand ils vont être transférés dans le but de réaliser la plus grosse plus-value. Si le joueur veut aller au bout de son contrat, difficile de penser que le fonds d'investissement qui détient des parts du joueur le laissera, car il sera gratuit. Ensuite, vient la menace pour les clubs, ces derniers peuvent sur le long terme devenir dépendants de ces investisseurs et donc ne posséder aucun joueur à 100%. Ce qui dans le cas où le club a besoin d'argent et veut vendre ces joueurs, très peu d'argent lui reviendrait, voir rien du tout, cela dépend du pourcentage des doits économiques que chaque partie possède. De plus, la perte de contrôle sur le domaine sportif, si le fonds possède plus de joueurs que le club, il a de grande chance qu'ils prennent de plus en plus le contrôle. Enfin une autre menace est celle sur les compétitions. Si dans un match un seul fonds possède 45 joueurs dans chaque équipe, la tentation de truquage de matchs est importante, la plus grosse peur dans le sport puisque le concept d'incertitude du résultat, qui rend le sport si attractif serait mis à mal. Quand on pense à ces différentes menaces, on peut penser que d'interdire cette pratique est la meilleure des solutions, mais interdire une pratique et pour que les fonds inventent de nouvelles pratiques afin de contourner cette interdiction n'est pas mieux. C'est là qu'intervient notre troisième hypothèse.

La troisième et dernière hypothèse de ce mémoire essaie de savoir si le transfert par les TPO est le seul moyen pour les petits clubs de rivaliser avec les plus gros. Même si l'on pense tous que c'est la plus simple et surtout la plus rapide, d'autres techniques ont été élaborées afin de contourner cette interdiction. Il existera toujours des techniques qui permettront de faire de la spéculation avec l'argent du football, c'est pourquoi cette dernière hypothèse n'a pas été validée.

Ce travail vise ainsi à tenter de répondre au mieux aux interrogations ci-dessus évoquées. Il débute en première partie par un rapide cadrage théorique sur les tierces parties et les transferts dans le football. Des éclaircissements seront aussi faits sur la thématique juridique de problème. Ces apports théoriques aideront à dégager les principaux objectifs que les tierces parties et les clubs ont lorsqu'ils réalisent un transfert avec TPO.

Dans un second temps, il s'agira d'effectuer un rappel sur la problématique centrale ainsi que sur les trois hypothèses que ce travail sera amené à valider ou à infirmer, et qui viennent d'être exprimées précédemment. Les résultats principaux de cette étude seront exposés et un retour sera fait sur chacune des hypothèses. En effet, un travail a été mené auprès de différents spécialistes et professionnels sur le sujet, leurs réponses ont aidé énormément à répondre aux différentes questions concernant ce travail.

Au terme de ce travail, la première et la deuxième hypothèse ont clairement été validées, avoir recours à cette pratique est dans un premier temps bénéfique aux clubs car ils possèdent de très bons joueurs qu'ils ne pourraient pas s'acheter sans l'aide d'investisseurs tiers. Cependant, cela peut représenter également une menace pour les clubs, les joueurs et les compétitions. La troisième hypothèse en revanche, n'a pas pu clairement être confirmée puisque aujourd'hui ce n'est pas le seul moyen pour les clubs de rivaliser avec les cadors européens. L'étude dégage cependant des pistes de réflexion intéressantes à ce sujet.

La dernière partie de cette étude présentera des préconisations à prendre au cas où les TPO ne seront pas interdits afin de rendre le plus transparent possible cette pratique qui demeure toujours aussi opaque. Enfin cette partie présentera des limites à cette étude qui permettront d'élargir la portée de ce travail en cas d'étude complémentaire.

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