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La multipropriété des joueurs de football professionnel

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par Marco RENNELLA
Amos Sport Business School - Master Business in Sport 2015
  

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1.3. Les TPO dans le monde

La pratique des TPO dans le football se répand de plus en plus en Europe. Mis à part la France, le Royaume-Uni et la Pologne où ces fonds d'investissement sont interdits, tous les autres pays sont ouverts ou du moins n'interdisent pas cette pratique.

Certains diront que même en Pologne on y trouve des cas de tierce propriété. En tout cas, le fait de savoir s'ils utilisent ou interdisent cette pratique en Pologne n'est pas très important par rapport à ce que ce pays représente dans le football européen.

Cette carte ci-dessous nous montre les différents pays qui ont recours à la pratique des TPO et leur fréquence plus ou moins élevée.

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On peut estimer le marché des TPO entre certains pays européens. Il y a tout d'abord les pays de l'Europe de l'est comme la Serbie et la Bulgarie ainsi que le Portugal où cette pratique est très courante. En effet, dans les pays de l'est de l'Europe, 40 à 50% du marché total des transactions sont sous le système de TPO, soit quasiment un transfert sur deux à recours à un fonds d'investissement.

Au Portugal, c'est à peu près 300 millions d'euros la valeur du marché des joueurs de football sous les TPO, ce qui représente plus ou moins 30%. Ce qui est énorme lorsqu'on sait que les fonds d'investissement n'investissent seulement que dans des joueurs de football de moins de 26 ans.

Enfin l'Espagne reste un pays ayant assez souvent recours à cette pratique, soit 200 millions d'euros à peu près la valeur du marché des TPO.

En tout, ces pays qui sont le Portugal, l'Espagne et les pays de l'est représentent 88% du marché des TPO en Europe.

Source : KPMG

D'autres pays comme l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse ou encore la Russie, n'ont pas interdit cette pratique mais l'utilisent très rarement (seulement entre 1 et 4% du marché) sûrement car ce sont des pays qui ont un lien moins important avec les pays d'Amérique du Sud contrairement à l'Espagne et au Portugal.

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Le tableau ci-dessus montre une estimation du marché des joueurs sous TPO en Europe, on constate qu'en Europe de l'est 50% des joueurs ont à faire à des sociétés d'investissement, au Portugal, on estime qu'un joueur sur trois appartient en partie à une tierce partie.

En terme de chiffre, KPMG qui est l'auteur de ce schéma estime que les TPO représente entre 723 millions d'euros et 1,1 milliards d'euros en Europe. Ce n'est vraiment pas une minorité et donc c'est quelque chose qu'il faut prendre au sérieux.

Il est vrai que les TPO sont généralisés dans les pays d'Amérique du Sud, notamment au Brésil et en Argentine. Ce sont des pays où les joueurs de football sont très convoités par les clubs européens dus surtout à leur talent incontestable et cela les investisseurs l'ont très bien compris. Quasiment tous les joueurs Sud-Américains appartiennent à un fonds d'investissement car les clubs sont trop endettés pour pouvoir posséder 100% des droits économiques de tous leurs joueurs.

En Amérique du Sud, ce sont les clubs eux-mêmes qui veulent avoir recours à des fonds privés. Les clubs sont à la limite de la faillite et ils sont dans l'obligation d'avoir à faire à un financement externe. Pratiquement tous les jeunes joueurs de football professionnels d'Amérique du Sud sont possédés par une tierce partie. Encore plus vrai si le joueur est prometteur, alors une forte concurrence tournera autour de lui pour s'emparer de ses droits économiques. En effet, plus le joueur est jeune et prometteur, plus il y a de chance de faire une grosse plus-value. Cela fait quelques années maintenant que cette pratique est répandue dans ce continent et les clubs ne peuvent même pas imaginer une interdiction des TPO dans l'immédiat. Trop de clubs dépendent ce ces investisseurs, certains clubs ne s'en remettraient sûrement pas si jamais les TPO venaient à être réellement supprimées. C'est un système qui en France est très peu connu, en Europe commence à prendre une certaine ampleur, mais en Amérique du Sud cela fait déjà plusieurs années que ces fonds d'investissement ont émergé dans le football, la plupart des gens trouvent cela « normal ». On peut vraiment dire que cette pratique est entrée dans les moeurs, un peu à l'image des agents de joueurs en France. Tout le monde sait que chaque joueur professionnel possède un agent de joueur, et que si l'on apprend qu'un joueur professionnel n'a pas d'agent de joueur, cela surprendrait plus d'une personne. Avec les TPO, les Sud-Américains se trouvent un peu dans la même philosophie, et seraient plutôt surpris si de jeunes joueurs prometteurs appartiennent à 100% à leur club. Il y a vraiment une différence sur la façon de penser par rapport à cette pratique entre les différents pays.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery