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Projets culturels transnationaux : enjeux et perspectives

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par Roxane Garo
Université de Cergy Pontoise - Master Développement Culturel 2013
  

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3. Le projet culturel, outil du renouvellement de l'image mondiale

Il semble que la volonté d'utiliser la vie culturelle afin de redonner une vitrine internationale soit l'apanage du Royaume marocain. Cependant, les carences dont souffre le système d'éducation marocain confinent la vie culturelle dans le cercle restreint de l'élite cultivée et du public étranger.

Un rapport publié en 2008 par la Banque Mondiale24 a froissé les susceptibilités marocaines. En effet, sur 14 pays au Proche et Moyen-Orient, le royaume se situait parmi

24 http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2013/05/28/world-bank-helps-morocco-address-

education-quality-and-governance, Site de la Banque Mondiale

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les pays les moins avancés en matière d'éducation en compagnie de Djibouti, du Yémen et de l'Irak. Ces résultats sans appel confirmaient les inquiétudes formulées depuis de nombreuses années sur le système éducatif marocain. Pourtant, certains chiffres paraissaient flatteurs : le taux de scolarisation dans le primaire avoisine les 100% tant à la ville qu'à la campagne et la part du budget consacrée à l'éducation est équivalente au quart de la défense publique. La réalité est plus inquiétante comme le confirment les résultats des rapports de l'Unicef. Le Maroc y est classé 126ème sur 177 pays selon l'indice de développement humain établi par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Si près de la totalité des enfants marocains entrent à l'école primaire, ils sont plus d'un tiers à en sortir avant 15 ans. Seuls 13% arriveront au niveau du baccalauréat. Les chiffres sont d'autant plus inquiétants si l'on considère les jeunes diplômés qui forment le gros de la cohorte des marocains privés d'emploi.

Le jumelage entre les villes d'Agadir (région abritant Tiznit) et de Montreuil avait pour source d'inspiration officielle le respect des Objectifs du Millénaire selon le protocole de coopération ratifié en 200625. L'objectif numéro deux concernant l'éducation pour tous et le numéro trois concernant l'autonomisation féminine sont donc réunis au coeur de ce projet culturel. Additionné à celui de l'émancipation féminine, le problème de l'éducation rendu plus difficile dans les zones rurales, place le projet « Regardons nous grandir » comme une aubaine. En effet, il permet d'offrir au Maroc l'image d'un pays capable de s'adapter et de faire évoluer des points clés chers aux pays occidentaux.

Après avoir étudié les attentes de la part du concepteur du projet (la compagnie Art dans le jardin) ainsi que celles des différents acteurs du pays d'accueil, il reste à interroger les actions menées sur le territoire français suite à cette action culturelle. Si l'Etat français s'implique autant au sein du projet culturel international, quel usage peut-il en faire en ramenant celui-ci sur son territoire ? En quoi un projet créé pour l'émancipation des jeunes femmes marocaines concerne-t-il les publics français ?

25 Protocole de coopération entre les villes de Montreuil (République Française) et Agadir (Royaume du Maroc), annexe 1

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