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Amélioration de la mobilité à  l'hyper centre de Kinshasa et stratégies de réduction de la forte centralité

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par Gulain Amani Mushizi
Institut Supérieur d'architecture et d'urbanisme - Licence 2013
  

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CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET PRESENTATION DE L'AIRE

D'ETUDE

Dans ce chapitre, nous allons définir les différents concepts ayant trait à notre sujet et présenter l'aire d'étude. Nous présenterons le cadre physique de la commune de la Gombe décrivant son relief, sa topographie, l'historique depuis sa création et l'évolution de sa croissance. Nous allons aussi présenter sa population et sa spécificité.

I.1. DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS

- Hyper centre : c'est simplement un quartier qui regroupe énormément de fonctions (économique, culturelle, transports,...) dans le centre-ville. C'est le centre du centre-ville3.

Selon BEAUJEU-GARNIER(1967), l'hyper centre est la zone où la proportion d'achats faits dans les commerces non quotidien est la plus forte, celle où se déploient les transactions verbales et financières par rapport au transfert des marchandises ; celles enfin, où la superposition des activités est telle qu'elle finit par envahir l'espace urbain.

Enfin, selon l'encyclopedie Wikipedia, le centre-ville est le coeur de la ville. Il est également appelé hypercentre dans le cas des grandes agglomérations. C'es le lieu des manifestations culturelles et sportives, des échanges et de la politique (au sens de la polis grecque). On y retouve les lieux de culte, la place, la mairie et les magasins de toute sorte.

- Polarisation : dans notre contexte, il s'agit de la concentration des activités.4 Disons aussi que le dictionnaire Encarta 2012 nous éclaircit en définissant le verbe «polariser » comme « attirer à soi (quelque chose ou quelqu'un)». Nous le rappelons pour une bonne compréhension lorsque nous dirons plus loin comment l'hyper centre polarise le transport.

- Pôle : désigne l'élément central dont le rôle important attire et séduit5.

3 Dictionnaire www.babylon.com

4 Dictionnaire Larousse 2012

5 Dictionnaire encarta

- Pôle de développement : c'est un lieu ou une localité, voire région, qui, du fait des activités qui y sont installées, exerce un effet d'entrainement sur l'implantation d'autres activités.6

- Trafic : est la fréquence du mouvement des personnes, des marchandises ou des véhicules sur une voie.7 Il peut aussi signifier la circulation routière tout simplement.

- Mobilité : Pierre LAROUSSE (2008) définit la mobilité comme la facilité à se mouvoir, à être mis en mouvement, à changer, à se déplacer.

MERLIN P. et al (2010), définissent la mobilité comme la propension d'une population à se déplacer. Nous la considérons justement comme le mouvement de déplacement de la population dans une ville pour des raisons diverses (écoles, travail, santé, etc.).

- Aménagement : est l'ensemble des actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants, les activités, les constructions, les equipements et les moyens de communication sur l'étendue d'un territoire8.

Elle est une action volontaire impulsée par les pouvoirs publics (gouvernement ou élus selon l'echelle du territoire concerné) qui suppose une planification spatiale et une mobilisation des acteurs (population, entreprises, élus, locaux, administration).

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6Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

7 Idem

8 Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

- Centre des affaires : Le Central Business District (CBD) en anglais, est défini par MERLIN P.et al(2010) comme « le foyer de la vie commerciale, sociale et civique » de la ville. C'est dans cette zone que se trouve la plus grande concentration des bâtiments élevés ; l'intensité du trafic des véhicules et des piétons; les valeurs élevées du sol et des impôts payés ; la concentration des affaires de toute la région urbaine et le mélange de tous les groupes ethniques et de toutes classes sociales.

-Centre-ville : Selon BAUD et al (2011), le centre-ville est le centre vital d'une ville. C'est souvent le noyau urbain, correspondant au coeur historique d'une agglomération. Le centre-ville n'est pas à confondre au centre géométrique d'une ville.

Les centres-villes, renchérissent les auteurs, sont des lieux de pouvoir politique, administratif, religieux ou économique. Ils possèdent, malgré le développement de centres secondaires plus ou moins spécialisés, une forte centralité (influence sur l'ensemble de l'agglomération). Il est occupé par des bureaux, de banques, de compagnies d'assurances et de sièges sociaux d'entreprises financières ou de production.

Selon KANENE E. (2011), le centre-ville est « un quartier autour duquel gravitent d'autres quartiers, rassemblant des activités apparemment majeures d'une agglomération urbaine et en priorité celles de son Hôtel de ville, avec ses principaux services gestionnaires, ainsi que celles d'un secteur tertiaire plus ou moins important ».9La densité d'occupation du sol par les immeubles y est généralement plus élevée que dans d'autres parties de la ville.

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9 KANENE E. (2011-2012), Notes de cours de Notion d'urbanisme, L1, UPN, Page 29.

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-Centre secondaire : Selon MERLIN P.et al (2010), le « centre secondaire » est un centre urbain majeur jouant deux fonctions principales : d'abord comme centre de relais situé au-delà du centre urbain principal et desservant des quartiers excentrés et puis comme centre complémentaire car fonctionnant pour les activités usuelles aux limites de ce même centre urbain. Ces centres renferment des activités plus communes que le centre principal, moins nombreuses et moins attractives touchant la clientèle moins exigeante et moins abondante. Ils peuvent être planifiés dans le but de décongestionner le centre, qui accueillent des commerces et surtout des immeubles des bureaux, soit des bureaux de routine, voire également des logements, équipements culturels et de loisirs sans prétendre accueillir des activités de prestiges.

-Centre administratif : MPURU MB (2012), définit le centre administratif comme une zone (aire) où les fonctions étatiques sont les mieux représentées et qui ont naturellement une influence décisionnelle régionale, nationale, ou internationale. Dans cette zone, selon l'échelle qu'occupe la ville, se concentrent divers services de l'administration publique, les représentations internationales, etc.

- Les Banlieues: Etymologiquement, la banlieue désignait le territoire situé autour de la ville, parfois dans un rayon d'une lieue et qui était soumis au « ban », (= à la juridiction de la municipalité).10 Elle est constituée de communes autonomes mais qui se sont urbanisées sous l'influence d'une ville centre.

L'aspect des banlieues est très varié car il dépend des structures villageoises anciennes, de l'urbanisation qui est surimposée et des équipements dévoreurs d'espace que la ville-centre a été contrainte de rejeter hors de ses limites : complexes sportifs, hospitaliers, campus universitaires, usines, entrepôts, espaces de circulation, voire aéroports. On distingue les banlieues selon la distance qui les sépare de la ville-centre :

- Proche banlieue ou petite ceinture (petite couronne) ou encore « innésuburb » dans les pays anglo-saxons ;

- Grande banlieue ou grande ceinture (ou grande couronne) ou outersuburb.

10 BAUD P. Et Al (2011) Op.cit. Page 572.

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On les distingue également selon leurs fonctions, leurs morphologies et les caractères sociaux. Il existe aussi des banlieues industrielles centrées sur les zones d'activités, des banlieues commerciales avec centres commerciaux et de grandes surfaces et des banlieues résidentielles.

Les banlieues ont eu des évolutions différentes selon les Etats. Lieu résidentiel par excellence pour certain où ils forment la suburbanisation, elles sont parfois, pour d'autres des espaces où l'intégration se fait et où se multiplient les exclus. A Kinshasa, la grande couronne actuelle fait des communes de Ngaliema, Mont-Ngafula, Kisenso, Kimbanseke, et la Tshangu forme le territoire autour de la ville en court d'urbanisation.

-Les bourgs : sont des villes plus réduites, bien que ce terme désigne également de gros villages, montrant une fois de plus la difficile définition du fait urbain.11

MERLIN P. et al (2010), définissent le bourg comme étant « une agglomération qui s'inscrit aux marges de la cité, en situation périurbaine ou dans la campagne. Il désigne surtout de gros villages présentant certains caractères urbains ; ils sont le siège de marchés ou des foires, et abritent des services élémentaires ».

Ces espaces, dans la ville de Kinshasa, correspondent aux quartiers périphériques comme KINKOLE, cité agro industrielle de la N'SELE et de MALUKU.

-Les espaces périurbains : au-delà des banlieues, on parle des espaces périurbains composés des communes distinctes de la banlieue et plus éloignées de la ville-centre, mais habitées essentiellement par des personnes qui dépendent de la ville-centre par leur emploi, leur loisir et leur mode de vie. En théorie, les densités de population déclinent vers la périphérie selon un gradient assez régulier. Ces espaces correspondent à une urbanisation périphérique autour des agglomérations urbaines12. Ils sont en outre interprétés comme une urbanisation autour des villes, ce qui caractérise le développement périphérique des villes.

11 BAUD P. et Al (2011) Op.cit. Page 577.

12 MERLIN P. et al (2010), Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, PUF, Paris, Page 551

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-Mégapoles (macropoles) ou encore mégacities : sont des plus grandes villes. En prenant pour base le seuil de 8 millions d'habitants,13Kinshasa en serait l'une d'elles.

-Métropoles (« ville-mère» littéralement): ce sont des villes qui possèdent un rayonnement et un fort pouvoir de commandement en raison du fait qu'elles concentrent des fonctions économiques, politiques ou de décision14. Il n'y a pas de seuil reconnu à partir duquel on qualifie une ville de métropole, même si le cap du million d'habitants est souvent évoqué.

La qualification du « métropole » dépend également de l'échelle considérée : Il existe donc des métropoles nationales et régionales.

-Consommation d'espace par le transport : est l'espace au sol nécessaire pour la circulation et le stationnement d'un véhicule de transport15. Celui-ci varie beaucoup selon les villes et selon les moyens de transport. L'automobile consomme huit fois plus d'espace par voyageur à l'arrêt comme en mouvement, qu'un autobus. Son utilisation dans le centre des villes, pour les migrations alternantes consomme même vingt fois plus d'espace que celle de l'autobus. Ces éléments justifient la priorité aux transports en commun, sur le plan de l'utilisation du sol, surtout là où et quand l'espace est rare, donc cher et convoité par d'autres usagers.

- Politique de stationnement : ensemble des moyens règlementaires et tarifaires visant à tirer le meilleur parti de l'espace dévolu au stationnement. Il convient de distinguer quatre types de finalité du stationnement :

? Le stationnement nocturne (des résidents) lié au droit à la possession d'une automobile, qui suppose la construction de garages ou, dans les quartiers anciens où ils sont en nombre insuffisant, le nombre au stationnement nocturne sur la voirie, ou à défaut, la possibilité de louer (ou d'acheter) un garage dans un autre quartier.

? Le stationnement diurne (au lieu de travail) à décourager dans le centre, car très consommateur d'espace (circulation en pointe et stationnement de longue durée) et n'apportant aucune animation au quartier.

13 BAUD P. et Al (2011) Op.cit. Page 577.

14 Idem

15 Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

? Le stationnement temporaire (déplacement d'affaires, d'achats, de loisirs, etc.) à ne pas décourager même dans le centre dont ces déplacements assurent l'animation.

? Le stationnement de livraison, indispensable mais à réglementer

- Congestion: dans le manuel d'urbanisme; les transports urbains, on définit la congestion comme un phénomène de blocage de la circulation en un point ou sur un tronçon du réseau de voirie qui apparait lorsque le débit est supérieur à la capacité ou lorsqu'un obstacle perturbe la circulation.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon