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Conception et réalisation d'un logiciel de suivi des patients au sein du centre de santé UHAKI

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par Grâce MURHULA KABI
ISP-Bukavu - Diplôme de graduat en Informatique de gestion 2014
  

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CHAPITRE I : NOTIONS SUR LE SECTEUR DE SANTE EN RDC ET PRESENTATION DU CENTRE DE SANTE UHAKI

I.1. NOTION SUR LE SECTEUR DE SANTE EN RDC

I.1.1. Description sommaire du secteur

Les questions de santé sont au coeur des enjeux du développement de la RDC. Dans un contexte marqué par la présence d'un grand nombre de maladies endémiques, les indicateurs sociaux sont parmi les plus bas du monde et où un long chemin reste à parcourir pour atteindre les objectifs de développement pour le millénaire.

Pourtant, dans les années qui ont suivi l'indépendance, les efforts concertés de l'Etat, de la communauté internationale et des organisations non gouvernementales (notamment religieuses) avaient favorisé une nette régression de la mortalité et de la morbidité. Ainsi, entre les années 1960 et les années 1980, la mortalité infantile a baissé de 40% et celle des enfants d'un tiers, tandis que les campagnes de vaccination fonctionnaient de manière tout à fait remarquable. A cette époque, le secteur de la santé publique congolaise avait développé une réputation d'excellence et d'innovation, tant sur le plan institutionnel (avec l'introduction de zones de santé), que sur celui de la recherche et du financement (où il a été démontré qu'il était possible d'obtenir de bons résultats avec des montants aussi minimes que 1$ par habitant et par jour).

Ces performances se sont effritées au cours des années 1980 du fait du manque d'investissement (avec des allocations budgétaires correspondant à seulement 0.22 $ par habitant) ; de la négligence et la mauvaise gestion. Pendant cette période, le financement du système s'est mis à reposer essentiellement sur les contributions de la population (qui supportait environ 60% des dépenses) et des bailleurs de fonds. Un coup fatal a été porté dans les années 1990 avec l'arrêt du soutien des partenaires extérieurs et la longue descente vers les années de conflit. Le secteur de la santé en RDC est marqué par plusieurs caractéristiques importantes :

ü un faible engagement historique de l'Etat à la fois en termes de financement du système, de régulation du secteur et de fourniture de services de soins médicaux ;

ü une participation importante du secteur privé, des organisations religieuses et des ONG qui gèrent un nombre important de centres de santé et la moitié des hôpitaux ;

ü une couverture inégale du territoire malgré le système de zones de santé mis en place dans les années 1970, avec un déséquilibre sensible entre les zones urbaines et les zones rurales, ainsi qu'entre Kinshasa et le reste du pays.

Le système de santé en RDC est une bonne illustration du concept de collaborationentre les institutions publiques et privées pour la gestion des services de santé. Dans un contexte marqué par une forte présence des réseaux religieux, le gouvernement choisit de tirer parti des infrastructures et des services existants et gérés par des acteurs non gouvernementaux plutôt que d'entrer en concurrence avec eux. A cet effet, il lança en 1975 concept « zone de santé » (qui fut plus tard repris dans nombre de pays africains), avant de le généraliser et le consolider au début des années 1980.

Signalons que la zone de santé constitue donc le niveau opérationnel de base pour l'organisation et la planification sanitaire en RDC. Elle est un espace géographique bien défini comprenant une population d'environ 50.000 à 100.000 personnes en milieu rural et de 100.000 à 250.000 personnes en milieu urbain.

I.1.2. Situation actuelle

La crise des années 1990 et les années de conflit ont eu des effets catastrophiques sur le système de santé et la situation sanitaires des populations. Bien que les statistiques détaillées manquent, les études existantes (notamment l'état des lieux à travers l'enquête MICS2, prévue dans le programme de coopération 2002 conclu en novembre 1999 entre le gouvernement de la RDC et l'UNICEF) indiquent que la situation s'est dramatiquement détériorée depuis 1995 (qui était déjà une mauvaise année) on estime aujourd'hui que l'espérance de vie à la naissance en RDC ne dépasse pas 45 ans.

Aujourd'hui, selon les sources consultées, 70% de la population n'a pas ou a très peu accès à des services de santé dont environ 37% de la population (approximativement 18,5 millions de personnes) n'ont accès à aucune forme de soin de santé. En ce qui concerne les objectifs de développement pour le millénaire dans le secteur de la santé, la situation est comme suit :

ü réduire des deux tiers le taux de mortalité des moins de 5 ans ;

ü réduire des ¾ le taux de mortalité maternelle ;

ü stopper la propagation du VIH/SIDA ;

ü et stopper la propagation de la malaria et d'autres endémies4(*).

Les années de conflit ont laissé des cicatrices durables sur le système de santé qui était déjà sensiblement affaibli : destruction et dégradations des bâtiments et matériel (du fait des combats, des pillages, du manque d'entretien et du non-remplacement des équipements), cruels manque de consommables (en particulier de médicaments qui ne sont pas disponibles à proximité pour un tiers de la population et pas accessibles financièrement pour les 2/3 de la population), perte ou la fuite de personnel médical et infirmier (ceux qui restent n'étant pas bien payés que par intermittence avec des conséquences importantes sur les motivation et disponibilité), important retard technologique (avec des protocoles médicaux et pharmaceutiques dépassés, parfois dangereux). La situation est aggravée par l'appauvrissement de la population et la détérioration des conditions de vie.

Néanmoins, la structure du système de santé a survécu notamment au niveau des zones de santé et même pendant le conflit il a été possible de mener à bien des programmes nationaux (telles que les journées de vaccination). Ceci est largement dû au courage, au dévouement et au sens du devoir des personnels médicaux, ainsi qu'à la présence active d'un certain nombre de partenaires extérieurs malgré les difficultés. C'est sur cette base que le système de santé va pouvoir aujourd'hui être reconstruit.

I.1.3. Organisation du système de la santé

Le système de la santé en RDC est composé de 3 niveaux :

Ø Le niveau central ou national : il est constitué de : Ministre et son cabinet, secrétariat général à la santé et son cabinet, 7 directions centrales (chaque direction est animée par un directeur central) et 42 programmes spécialisés. C'est le niveau conceptuel qui élabore les stratégies, les normes et qui définit les grandes orientations de la politique sanitaire nationale.

Ø Le niveau intermédiaire ou provincial : qui comprend : la division provinciale de la santé ou inspection provinciale de la santé (ancienne appellation) et ses 7 bureaux. Elle est dirigée par un Médecin Inspecteur Provincial (MIP). Au total, il existe 11 divisions provinciales de santé.

Certaines provinces, pour des raisons d'accessibilité, sont subdivisées en districts sanitaires. Ces derniers, au nombre de 41, sont dirigés par un Inspecteur de district. Un district sanitaire regroupe plusieurs zones de santé et chaque district est composé de 3 bureaux appelés « Cellules ». Dans certaines grandes villes urbano-rurales (outre Kinshasa), il existe la division provinciale urbaine dirigée par un Médecin Inspecteur Urbain (MIU). Le niveau provincial donne l'appui technique aux zones de santé. Il est le relais entre le niveau central et périphérique en rendant possible l'application de la politique nationale au niveau de la province. Il veille à identifier et à pouvoir les besoins des zones de santé par rapport aux plans d'action.

Ø Le niveau périphérique ou zone de santé : la zone de santé, unité opérationnelle de planification et de développement des activités sanitaires, est constituée du bureau central de zone de santé (BCZS) dirigé par un Médecin chef de zone de santé (MCZ) qui coordonne les actions sanitaires. La zone de santé comprend les centres de santé (1 pour environ 10.000 habitants en milieu urbain et 5.000 en milieu rural) et un hôpital général de référence.

Il existe parfois des centres hospitaliers de référence, structures intermédiaires par nécessité d'éloignement de l'hôpital général de référence. L'hôpital général de référence est géré par un comité de gestion et le centre de santé par un comité de santé (CODESA). Selon le découpage de 1985-1986, le pays compte au total 306 zones de santé.

I.1.4. Structure organisationnelle d'un centre de santé

Les centres de santé organisent tous :

- Les activités promotionnelles et préventives

- Les activités journalières : commencer la journée par le nettoyage du centre et sa mise en ordre :

o Après l'arrivée des malades, présenter une courte séance d'éducation sanitaire ou nutritionnelle ;

o Faire l'inscription, l'examen et le traitement de nouveaux cas. C'est la responsabilité du chef d'équipe ou de l'infirmier chargé du centre. Le traitement des anciens cas peut être exécuté par l'auxiliaire ;

o L'après midi étant en général calme, faire des déplacements vers la communauté selon la planification mensuelle ;

o Se mettre à l'esprit que les activités promotionnelles et préventives prévoient une sortie dans une communauté éloignée ;

o Avoir une Pharmacie ;

o Un laboratoire ;

o Avoir des archives et les rapports suivants :

§ Le registre des malades

§ Le dossier du malade : pour chaque malade, établir une fiche comportant des renseignements médicaux (antécédents personnels, familiaux) ; histoire de la maladie, signes trouvés à l'examen, résultat de laboratoire, diagnostic établi, traitement, prescription

§ Le classement des dossiers

§ Les registres de consultation

§ Le registre de la population

§ Le registre des malades endémiques

§ Le registre des visites à domicile

§ Le journal d'activités

§ Le journal de caisse

§ Le cahier de pharmacie

§ Les rapports statistiques5(*).

* 4 http://www.minisanterdc.cd/inspectiondistrictzonedesante/:inspectionprovinciales.htm

* 5 Faustin et J. Courte Joie, Infirmier comment bâtir la santé, manuel de santé communautaire, bureau d'études

et de recherche pour la promotion de la santé, p.27

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand