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La contribution de la microfinance au développement socio-économique dans la commune de Carrefour: le cas d'ACME pour la période 2000-2009

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par Jonathan SAINT JEAN
Université d'état d'Haà¯ti - Licence ès Sciences Economiques 2015
  

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CHAPITRE 11 CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS

Conclusions

En somme, par cette étude nous avons pu rapprocher les concepts développement de la microfinance et développement socio-économique. Nous avons supposé que le développement de la microfinance peut contribuer au développement socio-économique. Nous avons présenté le secteur de la microfinance dans un cadre général pour une meilleure compréhension de l'outil microfinancier. Nous avons exploré les pensées d'auteurs qui prennent parti pour la contribution réelle de la microfinance au développement. Avant de recourir à l'analyse empirique, nous avons jugé nécessaire de faire un survol sur la situation socio-économique d'Haïti. Ce survol a permis d'avoir une idée plus exacte sur les grands maux qui gangrènent la société haïtienne. Ensuite, nous sommes partis vers la vérification de l'existence d'un lien entre le développement de la microfinance et développement socio-économique.

Dans un premier temps, il était question de vérifier que les activités des IMF, particulièrement celles d'ACME, en termes du nombre d'emprunteurs et l'évolution du volume de crédits octroyés, ont été développées entre 2000 et 2009. Pour y arriver nous avons fait un examen minutieux sur la distribution du crédit (Portefeuille et nombre de clients). Les données collectées ont permis de constater que les activités d'ACME sont en nette expansion sur toute la période. Seul le portefeuille de 2004 qui affiche une diminution de l'ordre de 5.68%. Cette diminution est due probablement aux différents évènements socio-politiques que connait le pays. Nous sommes convaincus que les troubles socio-politiques inhibent les processus de croissance, comme l'a démontré Thomas LALIME (2010). Plus loin, nous avons pu vérifier que la tendance croissante est maintenue pour les autres institutions les plus importantes du secteur. Il était admis que la microfinance se développe tant au niveau national qu'au niveau local.

Dans un second temps, il était question de vérifier la contribution du développement de la microfinance au développement économique et social. Une enquête a été réalisée à cette fin. Les résultats de l'enquête a permis de vérifier l'hypothèse générale à savoir : Le développement de la microfinance contribue au développement socio-économique des bénéficiaires à Carrefour. D'une manière détaillée, nous nous sommes amenés à constater l'évolution incessante des activités de la microfinance en Haïti, et conséquemment dans la commune de Carrefour. Et aussi avons-nous constaté l'impact positif de ces activités sur la longévité, sur l'éducation comme le souhaite Christopher Dunford et sur les revenus des bénéficiaires en favorisant l'accumulation économique par la création d'activités.

Plus loin, on a pu relever certaines particularités dans la distribution du crédit. Cette dernière se fait majoritairement dans le secteur commercial (90.3%). Ce qui est un manque à gagner pour les autres secteurs, notamment productions et services et ceci constitue l'un des effets négatifs de la microfinance en ce sens qu'elle a tendance à regrouper tous ses clients vers les mêmes types d'activités.

Autres particularités qu'il faut souligner, qui est en fait une limite du secteur, est que la distribution du crédit se fait surtout pour le renforcement des activités. Et malheureusement, la majorité des pauvres n'ont pas forcement de quoi à démarrer une activité en dépit de leurs potentialités. Certains des enquêtés se plaignent aussi sur la mauvaise compréhension des institutions prêteuses de qui souhaitent-ils un service réellement adapté à leur situation soit en termes de taux d'intérêt et/ou de délai ou en termes du montant des crédits qu'on leur octroie.

L'analyse empirique a rapporté que près de la moitié des clients ont recouru au crédit en vue de s'échapper au chômage.

L'enquête de terrain permet aussi de constater le désir des bénéficiaires à toujours recevoir des services microfinanciers. Si pour certains il faut augmenter le portefeuille de crédit, pour certains d'autres, le microcrédit doit accompagner d'autres services comme l'épargne, l'assurance et la formation pour enrichir l'offre de services dans le cadre des perspectives adaptées réellement aux besoins des clients. Cela permettra de parler réellement de la microfinance, en lieu et place de microcrédit. En fin de compte, nous sommes tenus à faire quelques recommandations dans la section suivante.

Recommandations

La microfinance ne saurait à elle-même seule résoudre à tous les problèmes auxquels fait face une société, elle peut tout simplement apporter sa contribution, comme nous venons de le montrer. Mais, il reste encore beaucoup à faire pour rendre ce secteur soit plus productif, plus approprié et pérenne. Dans cet état de fait, nous sommes tenus à faire des recommandations aux institutions de microfinance (IMF) et aux instances étatiques, qui en sont les principaux acteurs de décision et de contrôle.

- Du côté des institutions de microfinance

Pour favoriser davantage l'impact socio-économique de la microfinance sur les microentrepreneurs, toute une série de mesure doit être prise. En ce sens nous recommandons aux institutions de microfinance de :

1- Baisser progressivement les coûts d'accès aux crédits, notamment le taux d'intérêt qui va entraîner une meilleure profitabilité des activités.

2- Offrir de montants de microcrédits adaptés aux besoins réels des microentrepreneurs afin d'éviter les effets pervers d'un surendettement.

3- Maîtriser les risques d'impayés, ce qui favorisera la pérennité et la capacité commerciale des IMF.

4- Offrir des services non-financiers, comme des séances de formation sur la gestion, la comptabilité et le marketing aux bénéficiaires des crédits. Car, cette étude montre que la majorité des bénéficiaires, sinon tous, n'ont pas de cahier comptable. Et si cahier il y a, ils n'enregistrent que les noms de leurs débiteurs.

5- Innover en développant de nouveaux produits financiers inclusifs afin de mieux répondre aux besoins des populations à bas revenus.

6- Diversifier le portefeuille de crédit, en finançant davantage d'activités de production. Une valorisation de la production nationale, notamment au niveau agricole, artisanale et industriel permettra au pays de s'écarter un peu sous le joug de l'importation. Cette dernière, cause la fuite de devises importantes de l'économie nationale.

- Du côté de l'Etat

Pour l'éradication du phénomène de pauvreté en Haïti, l'Etat doit faire montre de bonne volonté via sa contribution au côté des IMF à rendre le secteur plus productif. Puisque la microfinance est considérée pour plus d'un comme un tremplin au développement. Dans ce cas, l'Etat doit sa contribution en :

1- Etablissant un cadre réglementaire pour les IMF de types non-coopératifs. Un cadre légal comportant, entre autres, le droit de recours en justice, de négociations de prêts ou de subventions, d'accumulation d'actifs... Cette réglementation favorisera davantage le développement du secteur.

2- Travaillant à créer un climat de stabilité politique dans le pays. Ce qui mettra les investisseurs et les potentiels investisseurs en confiance.

3- Amplifiant les services publics en matière de sécurité, d'électricité, de l'accès à l'eau, de salubrité, de construction d'infrastructures routières...

4- Travaillant à faire respecter et protéger l'environnement via les ministères de l'environnement, des travaux publics, de l'intérieur...

5- Créant un fonds de garantie pour pallier au risque de non-solvabilité des microentrepreneurs.

6- Travaillant à la stabilité de l'environnement macroéconomique de telle sorte qu'il soit plus approprié pour les affaires.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius