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Effet de la durée de stockage des oeufs sur le taux d'éclosion sous les tropiques

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par Cyrille-oméga MANDA
Université de Lisala  - Ingénieur Agronome 2013
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Les pays africains du massif forestier font partie de ceux du tiers-monde qui souffrent du déficit en viande. Les plus touchés parmi lesquels est la république démocratique du Congo selon les prévisions de consommation en volailles pour l'horizon 2020, est de produire 3000 tonnes de volailles.

Malgré les efforts soutenus en faveur du développement du secteur de l'élevage, la consommation de ces produits dans certains coins du pays demeure un luxe.

C'est pour cette raison le Conseil National d'Etat, HUARTA 2011met l'accent sur le développement de l'élevage des animaux à cyclecourt pour renforcer la capacité intérieure en production animale.

La relance des élevages à courte durée comme de porc et volailles sont des voies plus soutenues par HUARTA et EBWA(2011).

L'aviculture moderne et l'aviculture traditionnellepourraient contribuer à couvrir les besoins prévus à l'horizon2020 mais une inconnue subsiste quant à la part respective de ces deux productions.

En fait deux hypothèses sont possibles

· L'aviculture traditionnelle est laissée à elle-même.Dans ce cas, le déficit des 3000 tonnes devra êtrecomblé par la production moderne.

· L'aviculture traditionnelle fait l'objet d'un programmed'amélioration.

En supposant un taux d'accroissement de 5,2 %et untaux d'exploitation de 200 %,les régions du nord pourraientfournir un excédent de 2000 tonnes.

Dans ce cas, la production du secteur moderne ne devrareprésenter que 1000 tonnes de volailles par an.

Ces objectifs ne pourront être atteints que dans lamesure où l'on assiste à une stabilisation des prix des volailleset des oeufs à leur niveau actuel. C'est dans cette optique que nous avons entreprisd'étudier l'élevage de la pintade sur le plan traditionnel pour voir dans quelle mesure cet élevagepeut contribuer à combler le déficit en protéines animales.

Pour stabiliser le prix de volaille doit -on tenir compte de la durée de stockage avant d'acheter les oeufs de la production ? et quelle est sa relation avec le taux d'incubation à Businga ?

HYPOTHESE

Nous partons de l'hypothèse que les oeufs à couver perdent leurs fertilités selon la durée de stockage et que celle-ci influencerait le taux d'incubation des oeufs de pintade à Businga.

OBJECTIF DU TRAVAIL

La présente démarche scientifique cherche à vérifier si la durée de stockage influence réellement l'incubation en comparant des oeufs de pintade stockés pendant sept(7), dix(10) et quatorze(14) jours sous nos conditions.

INTERET DU TRAVAIL

Le présent travail scientifique a double intérêt à savoir :

· Sur le plan scientifique : constituer une base des données sur la durée de stockage des oeufs à couver de pintade dans notre milieu.

· Sur le plan pratique :accroitre la production de l'éleveur de pintade locale par une meilleure connaissance sur la durée de conservation de leurs oeufs.

DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre expérimentation couvre une période allant du 06 avril jusqu'au mois juin 2016 soit trois mois.

SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le présent travail se divise en deux parties :

- La première partie reprend les généralités sur la pintade, oeufs et comprend deux chapitres ;

- La deuxième partie se consacre à l'expérimentation, décrit le milieu, les matériels, méthode et présente les résultats

PREMIERE PARTIE : LES GENERALITES

CHAP I GENERALITES SUR LA PINTADE

I.1. SYSTEMATIQUE ET DESCRIPTION DE LA PINTADE

I.1.1. Systématique de la pintade

La classification habituelle adoptée est la suivante

- Ordre

- Sous ordre

- Famille

- Genre

- Espèce

- Variétés.

La pintade est un oiseau de l'ordre des Gallinacésdu sous ordre des Alectoropodes, de la famille des Numides.

Cette famille comporte 5 genres

- Phasidus

- Agelaster

- Acryllium

- Guttera

- Numida.

Chaque genre comporte plusieurs espèces et denombreuses variétés.

1) Ordre des Gallinacés

Ce sont des oiseaux terrestres marcheursà ailes arrondies, pieds à quatre doigts, le pouce inséréau-dessus du niveau des autres doigts.

Les sexes sont souvent semblables. Cet ordre regroupe des 0iseaux souvent grégaires ; leurs 0eufs sont déposés à même le sol. Les poussins sont nidifuges ; le régimeAlimentaire est mixte (granivore et insectivore).

2) Sous ordre des Alectoropodes

Il est caractérisé par un sternum pourvud'encochesPostérieures très d'éclopées, le pouce surélevé par rapport aux autres doigts.

3) Famille des Numidés

C'est une famille représentée par des oiseauxdont la peau de la tête et de la partie supérieure du couest nue.

I.1.2. Aspect général de la pintade

1. Le plumage

Le plumage chez l'adulte est gris bleu plus ou moins foncé rehaussé de nombreuses taches blanches régulièrement rondes de la taille d'un grain de mil appelées perles.

Le pintadeau a un duvet marron fauve qui disparait vers l'âge de sept semaines pour se transformer en livrée adulte.

2. Les pattes

La pintade commune est caractérisée dans sa variété par des pattes grêles de coloration brun noirâtre.

3. Les ailes

Elles sont proportionnelles à la taille de l'oiseau et lui permettent d'effectuer des vols de plusieurs centaines demètres

4. La taille et le poids

La pintade a la taille d'une poule. Elle peut atteindrele poids de 2 kg. Contrairement à ce qu'on observe chez laplupart desautres espèces, le mâle est moins lourd que la femelle dans l'espèce meleagris. Toutefois la différence est faible et ne permetpas la distinction entre le mâle et la femelle.

5. Caractéristique

La pintade est un oiseau bruyant aux caractères sauvagesmais rustiques. Aux mouvements rapides et saccadés du couqui confère à la tête une grande mobilité que l'on connaît aux oiseaux soucieux, semble-t-il de confirmer ce qu'ils voientd'un oeil en regardant de l'autre, s'ajoute une attitude interrogative et mêmefacilement agressive.

La pintade est aussi caractérisée par ses cris trèsdésagréablesqui peuvent s'entendre à des kilomètres dela ronde.

Elle criaille.

On distingue

Un chant émis seulement par la femelle qui exprimeson bien-être et sa satisfaction.

- Les mâles font entendre parfois un cri qui se prolonge par un sifflement aigu et qui parait refléter lacrainte ou la curiosité.

Enfin le cricaractéristique émis par lesfemelles et les mâles. Lorsqu'il est émis par toute la bandeindignée ou furieuse, il en résulte un tapage assourdissant capable d'éloigner d'éventuels ennemis.

I.2 BIOLOGIE DE LA PINTADE

I.2.1 Mode de vie de la pintade

La pintade même domestique garde beaucoup de ses habitudes ancestrales.

1) Vie en troupeau

Toute existence de la pintade est conditionnée par un instinct communautaire très marqué. L'alimentation, la ponte, la couvaison, l'élevage des jeunes sont réalisations collectivement.

Certains auteurs signalent toutefois qu'au début de l'accouplement, les pintades, monogames à l'état sauvage, s'isolent par couple. Après ces fiançailles de courte durée, les animaux rejoignent le troupeau tout en restant fidèles.


· La ponte se fait dans un ou plusieurs nids collectifs. Certaines femelles semblent jouer le rôle de gardiennes des oeufs tandis que les mâles, patrouillant à faible distance, sont charges d'avertir du danger et de faire digression au cas où des indésirables se présenteraient.

Au Congo, la ponte a lieu entre mars et Juin.


· Pour la couvaison et l'élevage des jeunes, l'instinct communautaire se manifeste de façon très nette. Beaucoupde femelles couvent ensemble sur les nids collectifs. Ellessemblent selon les observateurs se relayer sur les oeufs.

L'oeuf de pintade en cours d'incubation a besoinde beaucoup d'eau. Plusieurs facteurs dans les conditions naturellesinterviennent pour réaliser cette exigence :

- La couvaison a lieu en général à la saison despluies.

- Lorsque les femelles ont à leur disposition dusable humide, elles y enterrent leurs oeufs.

- Enfin certains ont observé des pintades qui avaientdisposé leurs oeufs sur des rochers en plein soleil à proximité d'un marigot les oiseaux allaient se tremper dans l'eau et serelayaient sur les oeufs.

Lors de la domestication, la pintade se révèle mauvaise couveuse si on la compare à la poule.

2) L'alimentation

La pintade est surtout végétarienne. Cependant elle ne dédaigne pas à l'occasion les insectes et les vers deterre. A l'état sauvage elle se nourrit principalement de jeunespousses) de fruits et de graines.

3) Le repos

Pour se reposer ou pour dormir, la pintade aime sepercher. Ce phénomène s'observe aussi bien en brousse que dans les élevages fermiers. Il est à remarquer que la pintade préfèrel'air libre à un abri fermé. Donc lorsqu'on enferme cet oiseaudans un local sans perchoir, on contrarie un de ses plus profondsinstincts.

I.2.2 Réparti tien géographique et milieu de Vie

(a) 1. Répartition géographique

Bien qu'originaire d'Afrique, la pintade est égalementélevée dans les pays tempérés où elle offre des débouchésqui ne sont pas négligeables.

(b) 2. Répartition dans le monde

A partir de son berceau africain, la pintade s'estrépandue dans différentes régions du globe.

SelonJ. Cl'Cauchard, on distingue deux périodes dans l'extension dela pintade.


· Aux temps anciens la pintade : à partir de 1'Afrique occidentale, va évoluer vers l'Afrique du Nord plus précisément vers l'Egypte puis vers la Grèce antique et enfin vers lescôtes méditerranéennes.


· Aux temps modernes : l'expansion de la pintade s'est faite du berceau africain vers le Portugal, puis vers la France,

la Sibérie, les Antilles et vers Java.

A partir des côtes méditerranéennes, la pintade a atteint l'Europe centrale et la Sibérie.

I.3. LES CONTRAINTES DE L'ELEVAGE

Parmi les contraintes majeures qui freinent le développement de la maléagriculture furent des problèmes sanitaires qui occasionnent chaque année une forte mortalité dans l'élevage de pintade. Celle-ci présente des inconvénients quant au nombre des pintades produits (Kaboret et All, 2002, p3). Ace problème sanitaire, s'ajoute d'une part ceux de la conduite et d'autre part ceux d'alimentation.

I.3.1. Contraintes sanitaires

La pintade en élevage traditionnel ne bénéficie pas trop souvent de l'action de service vétérinaire (Nagalo, 1984, p75). Selon cet auteur le manque d'hygiène, alimentation défectueuse sont parmi les causes favorisantes de l'explosion des maladies. Ces maladies (bactérienne, virale, parasitaire...)sont les causes des fortes mortalité observées chez la pintade particulièrement chez les pintadeaux. Ceux qui freinent incontestablement à la production escomptée par les éleveurs. Selon Savadogo, 1995, la mortalité s'élève à 75% en moyenne est liée à la saison pluvieuse. Les taux des mortalités peuvent affecter selon Kaboret et All (2002) et Bako, (2004) 100%d'effectifs élevés. Les fortes mortalités de pintadeaux constituent une hémorragie financière, cause des pertes économiques importantes empêchant des réalisations sociale (Bako, 2004, p25).

I.3.2. Contraintes de la conduite

La conduite de l'élevage couplé à la pathologie entraine des mortalités importantes des pintadeaux âgés de 0à 3mois. Cette conduite de l'élevage consiste à une activité de cueillette pratiquée en liberté totale autour des concessions. Le mélange des espèces et de tout âge est partout des règles. Aucune tentative de spécialisation n'est constatée à nos jours. (Hien, 1999, p37)

I.3.3. Contraintes d'alimentation et d'abreuvement

Selon Bengaly, 1994, la volaille à besoin des éléments nutritifs, (énergie, protéine, sels minéraux, vitamines, eaux) pour se maintenir, croitre et se reproduire. L'alimentation demeure de se fait le moteur du développement avicole. Pour le cas particulier de la pintade il est reconnu qu'une nourriture insuffisante entraine une somnolence et une déshydratation. Pourtant l'alimentation de cet oiseau est souvent insuffisante en quantité et en qualité (Bako, 2004, p22) et male équilibrée. La pintade tout comme la poule en élevage traditionnel est donc en enquête perpétuel de sa ration journalière. La volaille aussi privée de la nourriture et l'eau est sujette à la déshydratation et à la baisse de production.

CHAP II APERCU SUR LA PRODUCTION DES PINTADEAUX D'UN JOUR

II.1. INTRODUCTION

L'accouvage ou la production des pintadeaux d'un jour est une spécialisation aviaire qui préoccupe de plus en plus les éleveurs qui doivent faire face à une demande croissante en produits agricoles (viande et oeuf). Cette production exige un choix judiciaire des oeufs ainsi qu'une conduite parfaite de l'incubation ; cette dernière pouvant s'obtenir par la voie naturelle ou par la voie artificielle.

II.2. CHOIX DES OEUFS A COUVER

II.2.1. Ramassage

Les oeufs de reproduction doivent être ramassés avec soin de manière à éviter les chocs. Il est préférable de procéder à la cueillette des oeufs à couver deux ou trois fois par jour plutôt qu'une seule fois au début ou la fin de la journée. Ceci pour éviter les réveils des germes consécutifs souvent à la succession de plusieurs pondeuses sur le même nid (Rasquin M.,1908, p75). Il est important de refroidir les oeufs juste après la pente, si possible à 10°C pendant 24heures (De Pury P., 1968, p199).

II.2.2. CONDUTION ET DUREE DE STOCKAGE

Les oeufs doivent être stockés dans un endroit frais et sec. L'entreposage se fait habituellement à une température inférieure à 22°C (optimum entre 10 °et 14°C), verticalement le gros bout au-dessus (Ministère de la Coop. Française, 1984, p1117). En revanche si les oeufs sont placés horizontalement il va falloir les retourner deux fois par jour pour éviter que le jaune ne vienne coller contre la coquille, ce qui est préjudiciable à l'incubation (De Pury P., 1968, p1999-2000).Les oeufs doivent attendre au moins 24heures avant d'être mise à l'incubation, mais passer ce délai, ils doivent être aussitôt que possible. La conservation au-delà de cinq ou six jour est peu recommandée. Le taux diminue de 15 à 20%lorsque la durée dépasse une semaine (Ministère de la Coop. Française, 1984, p1117).

II.2.3. Triage des oeufs

On ne retient pour l'incubation que des oeufs de bonne qualité, d'une bonne fertilité, de forme ni trop allongée ni trop arrondie et dont les poids sera compris entre 50 et 60g d'après Pascal de Pury et 55à65grs d'après « mémento de l'agronome » 3e édition. Seront par conséquent éliminés : les oeufs à coquilles faibles ou fêtées trop longs ou rends avec tache de sang, sale, avec dépression ou bosselure...

II.3. INCUBATION

II.3.1 Incubation artificielle

C'est la production de jeune oiseau sans le secours de couveuse naturelle. L'incubation artificielle des oeufs remonte à des milliers d'années dans la région de delta de Nil (Anthony J. Smith, 1992, p264)

L'incubateur est l'appareil qui donne aux oeufs qu'il contient les mêmes conditions de température, humidité, aération et de mouvement que les oeufs reçoivent sous la poule couveuse. Il y a plusieurs types d'incubateurs selon la capacité.

A. Avantages et désavantages de l'incubation artificielle

Avantages

1°. L'incubateur est prêt à fonctionner le veut son opérateur et aussi longtemps qu'il le faut ;

2°. Les oeufs risquent moins d'y être contaminé par les maladies ou des parasites que dans le nid sous une poule ;

3°. Si on veut beaucoup de pintadeaux à la fois et a une date déterminée seul incubateur peut donner satisfaction. D'autre part lorsqu'ils produits en grand nombres les pintadeaux reviennent moins cher par l'incubation artificielle que par l'incubation naturelle.

Désavantages

1°. Le cout élevé de l'acquisition de l'appareil et la nécessité de disposer d'une source permanente de l'énergie ;

2°. Nécessité d'une maitrise de la technique pour l'opérateur et d'une surveillance permanente sous peine des pertes énormes ;

3°. En cas d'accident, les pertes en oeufs sont excessives (De Pury P., 1968, p209-210)

II.3.2. Incubation naturelle

L'incubation naturelle consiste à faire couver les oeufs à une poule couveuse. C'est la méthode la plus utilisée par les agriculteurséleveurs. Le paysan détecteles meilleures couveuses parmi ses poules et leur confie-lesoeufs de pintade.

En fonction de la taille de la poule, le nombre d'oeufs varie de 20 à 25. La durée de l'incubation est de 28 jours et peut varier d'un jour.

a. Avantages de l'incubation naturelle

Parmi les avantages liés à cette méthode, on peut évoquer d'après pascal de PURY :

1. Lorsqu'on veut qu'un nombre limité de pintadeaux une ou plusieurs poules couveuse suffisent et reviennent beaucoup moins chères qu'un incubateur artificiel ;

2. Dans de bonnes conditions, le pourcentage d'éclosion est meilleur en incubation naturelle qu'en incubation artificielle ;

3. La surveillance est assurée par la poule elle-même (retournement des oeufs, chaleur, humidité et aération

b. Désavantage de l'incubation naturelle

1. On est limité dans le nombre d'oeufs et le nombre de couveuses, d'où faible capacité de production de pintadeau ;

2. Difficulté d'un démarrage instantané ;

3. Risque de transmission des ectoparasites aux pintadeaux.

DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTATION

CHAP I MILIEU, MATERIELS ET METHODES

I.1. MILIEU D'ETUDE

L'étude a été menée dans la commune de Businga, dans la province du Nord-Ubangi en République Démocratique du Congo.

I.1.1. Situation géographique

La commune de Businga qui est notre site expérimental est situé à 140km de la capitale de la province du nord-Ubangi. Ses coordonnées géographiques et spatiales sont résumées dans le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1 situation géo-spatiale de Businga

Position

Latitude

Longitude

Altitude

Nord

342752 N

2081352 E

414°

Sud

325273 N

2088296 E

359°

Est

342752 N

2081352 E

414°

ouest

322391 N

2074250 E

360°

Source : données de CENI sur la cartographie de GPS 2014.

La commune de Businga est limitée :

· Au nord par territoire de Mobayi-Mbongo

· Au sud par la province de Mongala

· A l'est par le territoire de Yakoma et

· A l'ouest par la province de Sud-Ubangi.

I.1.2. Climat

La commune de Businga jouit d'un climat du type Am de Koppen ; climat de transition entre Af et Aw, caractérisé par un régime pluvial et une uniformité de chaleur pendant toute l'année. Ce climat comprend deux saisons de pluie alternées aux deux saisons sèches va généralementdu 15 mars au 21juin sui d'une petite saison sèche du 21juin jusqu'à la fin du mois de juillet. La grande saison de pluie commence vers la fin de mois juillet jusqu'aux environs du 21 décembre. Elle est suivie de la grande saison sèche qui s'étale du 21 décembre au 15 mars (Archive de service d'agriculture de la commune de Businga 2015)

La pluviométrie annuelle oscille entre 1760 et 2200mm, la température moyenne variant entre 20-30°C, avec un minimum de 16°C et un maximum de 35°C.

I.1.3. Sol et végétation

Le sol du milieu est un sol ferralitique caractéristique de la région tropicale ce qui justifie la pauvreté en éléments biogène. Le taux d'argile varie entre 40 à 60%, celui de matière organique dépasse rarement 2% et le Ph oscille généralement entre 4 et 6. (Archive de service d'agriculture de la commune de Businga 2015)

La végétation de la commune est ombrophile et sempervirente. Suite au besoin d'urbanisation dû à l'explosion démographique, à l'exploitation de bois de sciage et de chauffe, de activité humaines et surtout des cultures itinérantessurbruliesentrecoupées des jachères éphémères.

I.2. MATERIELS

Pour arriver à des résultats fiables nous nous sommes servis de deux types de matériels :

1. Matériels biologiques

Nous avons utilisé trois sortes de matériels : une poule, les oeufs et la pintade locale.

· La poule : utilisée comme la couveuse naturelle est la poule locale élevée par les paysans.

· Les oeufs :utilisés étaient récoltés sur place dans un petit élevage paysans ce qui a permis de se rassurer de leur état de la fraicheur ; nous avions eu à utiliser les oeufs de pintade locale.

· Pintade : une espèce seulement a été utilisée pour mieux amener notre recherche.

2. Matériels techniques

Notre étude a nécessité l'utilisation de matériels techniques simples constitués :

· Un carnet

· Une balance

· Stylo

· Thermomètre

· Informatique

I.3. METHODES DE LA RECHERCHE

La présente recherche a été menée pour comparer le rendement à l'éclosion des différentes durées de stockage des oeufs de pintade.

I.3.1. Plan expérimental

Pour faciliter l'analyse statistique de nos résultats, nous avons eu recours à un dispositif en blocs randomisés complets.

Pour ce faire, trois(3) lots de huit(8) oeufs de pintade chacun étaient mis en incubation dans trois poules. L'expérience était conduite en trois répétitions et la répartition des lots des oeufs aux différentes poules était faite au hasard.

I.3.2. Conduite de l'essai

a) Ramassage et stockage des oeufs

Le ramassage se faisait avec précaution. Les oeufs étaient marqués au stylo de la date de ponte immédiatement après. Ils ont été ensuite stockés dans un local frais.

b) Triage des oeufs

Le triage a consisté à l'élimination des oeufs présentant des malformations de coquille, ceux très arrondis ou trop allongé ceux salis par les excréments, ceux jugés trop petits ou trop gros et les oeufs fêlés.

Seuls les oeufs de tailles moyennes étaient retenus. Seuls les oeufs de pintade étaient utilisés pour cet essai. (fig.)

I.3.3. Le paramètre étudié

Un seul paramètre a été étudié, le taux d'éclosion des oeufs des différentes durées de stockage. Les résultats d'incubation étaient appréciés à partir du calcul du taux d'éclosion. Deux approches de calcul ont été utilisées :

- La première : celle basée sur le total d'oeufs introduits (couvés).

%Ecl/Nol x100

- La seconde : celle basée sur le nombre total d'oeufs fertiles uniquement ; une approche qui offre une base équitable de comparaison des résultats.

%Ecl/Nof x100

I.3.4. Analyse et interprétation des résultats

Pour plus de fiabilité, les résultats de notre recherche ont été discutés sur base des analyses statistiques.

L'analyse de la variance a été faite pour comparer le taux d'éclosion selon de la durée de stockage pour une bonne comparaison.

CHAP II RESULTATS ET DISCUSSION

Résultats

III.1. Evolution Thermique En Fonction de Chaque Type d'incubation.

Les données relatives à l'évolution de température au cours de notre expérimentions sont reprises dans la fig.

Les moyenne de la Température hebdomadaires, montrent qu'une certainerégularité puisque la poule cherche à régler une température suffisante pour éclore ses oeufstelle qu'il ressort de la figure ci- dessous.

Toutes lespoules ont globalement demeuré dans la fourchette recommandée pour l'incubation des oeufs, c.à.d. entre 38à40°C.

III. 2. Incidence de la Durée de Stockage sur les Taux d'éclosion

Les données y afférent sont reprises dans le tableau.

Tableau. Taux d'éclosion des oeufs de Pintade selon la durée de stockage

Traitement

Formule Taux Eclosion

Lots

Moyenne

1ère

2ème

3ème

7 jours

% NOI

% NOF

75

85,7

70

80,3

80

85

75 %

83,6 %

10 jours

% NOI

% NOF

62,5

75

50

62,5

87,5

100

66,6

79,1

14 jours

% NOI

% NOF

37,5

50

25

37,5

50

62,5

37,5

50

Légende

% NOI = % d'éclosion par % du nombre total d'oeufs introduits

% NOF = % d'éclosion par % du nombre total d'oeufs fertiles

Il se dégage du tableau qui précède que les trois traitements soit la durée de stockage expérimenté permettent de réaliser de taux d'éclosion nettement différents dans l'ensemble. Leurs moyennes de répétition calculées sur base d'oeufs introduits varient de 37,5 % pour une durée de 14 jours, suivis de 66,6 % pour celui de 10 jours enfin 75 % pour les oeufs stockés pendant 7 jours. On peut remarquer que les oeufs stockés pendant 7 jours seul rempli le seuil minimal considéré par Pascal de PURY comme une réussite en incubation artificielle.

Par ailleurs, si on analyse le taux calculés sur base du nombre d'oeufs fertiles uniquement. Cette réussite varie de 83,6 à 50 % avec la tête les oeufs stockés pendant 7 jours (83,6 %) puis 10 jours avec (79,1 %) et enfin celui de 14 jours avec (50 %).

Quant aux moyennes de taux d'éclosion pour ce deux cas, elles montrent également cette différence telle qu'il ressort de la figure ci - après. Les moyennes sont comprimées dans l'intervalle entre 37,5 et 75 pour le taux moyen le plus faibles.

Figure. Taux moyen d'éclosion selon la durée de stockage

L'analyse de la variance de moyenne de taux d'éclosion d'oeufs fertiles.

Tableau. Montre disposition des données pour analyser de la variance

Traitement

Lot

7 Jours

10Jours

14 Jours

Total

I

85,7

75

50

210

II

80,3

62,5

37,5

180

III

85

100

62,5

247,5

 

251

237,5

150

638,5

Moyenne

83,6

79,1

50

70,9

10 Terme correctif : = =

2°Variance Totale : ?x2-C= (85,7)2+(75)2+(50)²+(80,3)²+(62,5)²+ (37,5)²+(85)²+ (100)²+(62,5)²= 7344,49+5625+2500+6448,09+3906,25+1406,25+ 7225+10000+3906,25= 48361,33-45298,02 = 3063,31.

3° Variance intergroupe

a) Entre traitement : -C = = = = 47302,41-45298,02 = 2004,3.

DL = n - 1 = 3 - 1 = 2.

CMt = = 1002,1

b) Entre le bloc - c = = 44394,49+32508,097+46052,9-45298,02= 754,88

= = 46052,9

DL= n - 1 = 3 - 1 = 2

CMB = = 377,44

1. Variance Intergroupe

?x2 =?x2t - (?x2t+ ?x2bloc)

3063,31-2759,18=304,13.

DL = ( n - 1) ( n - 1) = ( 2) (2) = 4

CMi = = 76,03

Rapport de Fischer

a) ( ) t3= = 13,18

b) ( ) bloc = = = 4,96

Tableau Résume de l'ANOVA

Source de variation

DL

SCE

CM

F

Conclusion

Traitement

2

2004,3

1002,1

Fobs

Ft-(0,5

S

Blocs

2

754,88

377,44

13,18

3,86

 

4

304,13

13,18

 

3,86

S

Total

8

3063,31

251658240

 
 
 

L'analyse de la variance des moyennes de taux d'éclosion relie une différence haute est statistique entre les trois traitements ce qui conforme la différence numérique observée

Discussion

Le taux de fertilité des oeufs moyens de 75% après 7jours de stockage est très supérieur à celui obtenu par AYORINDE (1989)en insémination artificielle (73,3 %). Aussi le travail d'AYORINDE et AYENI ont relevé le taux des fertilités respectifs de 25,4 % en saison sèche chaude, et 40,5 % en saison sèche froid puis 43,2 % au début de la saison pluvieuse enfin 67,1 % à la fin de la saison pluvieuse.

Plusieurs auteurs recommandent le stockage à frais des oeufs si on veut espérer des bons résultats d'incubation. Entre 10 et 14° C (Smith, 1992) 12 et 15° C (Gerriet, 1992) moins de 22° C (Min. de Coop. Franc, 1984).

D'une façon générale, la durée d'incubation des oeufs expérimentés a été de 28 #177; 2 jours. Cette durée est assez concordante avec celle donné par AYORINDE (1989) qui est de 25 à 28 jours.

Le taux d'éclosion diminue de 60 à partir de 10ème jour d'âge des oeufs, et devient très faible vers le 14ème jours d'âge de stockage.

CONCLUSION ET SUGGESTION

L'expérimentation a été entreprise dans le but d'évaluer l'effet de la durée de stockage des oeufs des pintades locales sur la reproduction.

Pour ce faire, trois lots de 8 oeufs des pintades étaient soumis à des poules couveuse en trois répétitions pour tester le taux d'éclosion de ces oeufs. Selon la durée de conservation de 7, 10 et 14 jours.

Après analyse de nos résultats obtenus, il se dégage ce qui suit :

Ø Le taux d'éclosion des oeufs stockés est de 75 % dans nos conditions expérimentales pour le stockage de 7 jours.

Ø Le taux d'éclosion des oeufs stockés est de 66 % dans nos conditions expérimentales pour le stockage de 10 jours et

Ø Le taux d'éclosion des oeufs stockés est de 37 % dans nos conditions expérimentales pour le stockage de 14 jours.

Une différence hautement significative a été révélée entre les trois traitements après l'analyse des moyennes obtenues.

Face à un tel constant, les producteurs ont un intérêt certes de choisir les oeufs des couvaisons sur base de critère la durée de stockage bien définie.

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