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Impact de l'exploitation du bois énergie sur l'écosystème forestier. Cas de la chefferie de Bangengele, dans le territoire de Kailo province du Maniema en Congo.

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par Dieudonné AMISI SHABANI
Université de Kindu (UNIKI) - Ingénieur Agronome A0 en Faune et Flore 2014
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE KINDU

UNIKI

B.P :122

KINDU

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT DE GESTION DE RESSOURCES NATURELLES

IMPACT DE L'EXPLOITATION DE BOIS ENERGIE SUR L'ECOSYSTEME FORESTIER :

Cas de chefferie de Bangengele dans le territoire de Kailo.

PAR :

AMISI SHABANI Dieudonné

Mémoire,Présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome..

² OPTION FAUNE ET FLORE

Directeur : Dr.N'SHIMBA SEYAHyppolyte

Professeur

Encadreur :Ir.Msc. ONADAMBO NYONGOMBE

Chef de travaux

Première session

DEDICACE

A vous nos chers parents AMUZATI SUMAILI Bovic et LALIA MASTAKI Agathe ;

A vous notre oncle maternel, MUKWAMBA LUNYASI Alexis et ses femmes pour un soutien sans précèdent pour la réussite de mes études ;

A vous nos deux grands-mères IVONNE FATUMA et SALAMA YUNGILELO ;

A vous tous de la famille, tantes et oncles maternels et paternels, frères et soeurs,

A tous mes amis d'élites.

Nous vous dédions ce présent

REMERCIEMENTS

À toi l'éternel toit puissant, rendons grâce pour toutes les merveilles que tu as accomplies pour nous,

A tous ceux qui de près ou de loin nous que nous n'avons pas cité dans ce présent, qu'ils trouvent nos sincères remerciements,

Je remercie, le Professeur N'SHIMBA SEYA Hyppolyte, et au CT KATUSI pour la confiance qu'ils ont voulu me témoigner durant tout ce temps ,pour leur patience ,leur bonne humeur et leurs qualités humaines ainsi que leur soutien dans les moments de baisse de motivation,

J'adresse mes remerciements au Chef des travaux, Ir. ONADAMBO NYONGOMBE Trésor pour son implication dans l'encadrement de ce travail et ses connaissances nous ont permis de bien mener à bien ce projet qui a porté ses fruits. Au Doctorant IDRISS AYAYA pour la documentation et ses connaissances ;

J'adresse un grand merci à tous mes amis d'ici et d'ailleurs rencontrés durant le mémoire avec qui j'ai pu partager des bons moments de franches rigolades, de discussion scientifique, je cite : ISIMBA OMARI, COSMAS, YUSUFU SAIDI, FATUMA ANASI, ARIDJA MARIAMU, USSENI NASIBU, AMURI KAUNGO, GASPARD MWELWA, KAKENYE SABUNI, KAMBA TAMBWE, LUYU WATANGA, KAPOLI OMBA, MWABI KITENGE,...

Un grand merci à mes parents qui m'ont toujours soutenu et encouragé durant ma longue vie d'étudiant, ils n'ont jamais perdu espoir bien qu'a un moment ils ont bien dus se si j'allais un jour en finir avec les études.

Merci à mon oncle Alexis MUKWAMBA LUNYASI pour son sponsoring à mes études,

Pour citer chaque personne de son nom, ça peut me prendre plusieurs papiers, car vous êtes nombreux, c'est pourquoi je remercie globalement tous ceux qui ont contribué sur tous les plans de près ou de loin à la réussite de mes études pourquoi pas cette oeuvre grandiose.

Dieudonné AMISI SHABANI

LISTE DE TABLEAU X ET FIGURES

TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon leur tranche d'âge.

Tableau 2 : Durée dans l'exploitation du charbon de bois et bois de chauffage par nos enquêtés.

Tableau 3 : sexe et niveau d'étude de nos enquêtés

Tableau 4 : raison évoqué pour le choix de cette activité.

Tableau 5 : source d'énergie utilisée dans la chefferie de Bangengele

Tableau 6. Les espèces utilisées comme bois énergie dans le milieu d'étude

Tableau 7 : Le nombre d'arbre abattu par les exploitants de bois énergie

Tableau 8: le mode ou le système d'abattage des essences utilisé dans le milieu en étude

Tableau 9 : souhait de l'abandon de cette activité et niveau de connaissance.

FIGURES

Figure 1 : illustration de la fréquence des essences citées par les enquêtés

Figure 2 : mode d'accès à la ressource par nos enquêtés

Figure3 : opinion des exploitants enquêtés sur les zones interdites pour exploiter et les zones interdites ou hors exploitation

LISTE DES ABREVIATIONS

EFI: Exploitation à faible impact

CIRAD: Centre de coopération Internationale en recherche agronomique pour le développement

FAO : Fonds des Nations- Unies pour l'Alimentation Agriculture

Fo: fréquence observée

FR: fréquence relative

MDP: Mécanisme pour un développement propre

m3: mètre cube

NPK: Azote, Phosphore et Potassium

PFNL: Produits forestiers non ligneux

RD Congo : République Démocratique du Congo

Tep : tonne équivalent pétrole

%: pourcentage

RESUME

Notre étude porte sur l'impact de l'exploitation du bois énergie sur l'écosystème forestier dans la chefferie de Bangengele dans le territoire de Kailo. Pour atteindre nos objectifs et répondre aux questions posées à l'introduction, nous avons formulé certaines hypothèses. Nous avons utilisé la méthode d'enquête, à l'aide d'un questionnaire d'enquête préétabli comprenant 15 questions formulées que nous avons adressé à 150 exploitants répartis dans 3 sites.

Les résultats suivants ont été envisagés

1. Quantité d'arbre abattu : ce sont des quantités considérables d'arbres qui sont perdues soit pendant la période d'étude (six mois), de 1340 m3 en moyenne, Il y a des énormes pertes en termes de patrimoine arbre. Ce qui influe négativement sur l'écosystème forestier, la destruction de l'habitat.

2. Source d'énergie : le résultat montre que 100% de la population enquêtée consomme l'énergie bois. Ce sont les écosystèmes forestiers dans la chefferie de Bangengele qui sont mis en exploitation afin de fournir à la population des combustibles ligneux pour répondre aux besoins des ménages. Deuxième impact sur l'écosystème forestier ;

3. Essences fréquemment utilisées : Triplochitonscleroxylon suivie de Afzeliabipendensis, Piptadeniastrumafricanum,Zanthophyullummacrophyllum, Symphoniaglobulifera,l'espèce Gilbertiodendrondewevrei est la moins consommée cela se justifie par le fait qu'il faut aller dans le massif forestier lointain pour rencontrer cette espèce qui est en train de se raréfiée. Dans la chefferie de Bangengele seule la disponibilité de l'essence détermine quelle essence à couper et non la préférence ;

4. Système de coupe utilisé : dans la chefferie de Bangengele 60% des exploitants de bois énergie enquêté pratiquent la coupe des arbres à l'aveugle (système non sélectif) et 40% évoluent dans les concessions où la règle d'or est l'abattage sélectif que le concessionnaire lui-même viendra exploiter les prélèvements de bois, sans restitution, ont fait qu'entre autre, l'environnement immédiat soit débarrassé de ses ressources énergétiques .seules des recrus forestiers pauvres et savanes boisées subsistent. A l'issue de ce qui précède nous pouvons affirmer que l'exploitation du bois énergie a un impact négatif sur l'écosystème forestier de notre Kindu en général et celui de Bangengele en particulier.

INTRODUCTION

1. Etat de la question

Selon la FAO (2007), la population du monde est estimée à 6 milliards d'êtres humains dont 2 milliards utilisent le bois pour faire cuire leur repas ou se chauffer et 1,6 milliards dépendent directement de la forêt, 60 millions vivent en forêt équatoriale d'Amérique latine, Asie du Sud-estou d'Afrique de l'Ouest ; 350 millions vivent dans ou en bordure des forêts denses dont ils tirent leur subsistanceet1200 millions, dans les pays en voie de développement, utilisent la forêt pour vivre.

Plusieurs études ont été menées dans les pays en développement sur le bois énergie, elles ont mis l'accent sur la théorie de l'échelle des énergies. Certains auteurs se sont intéressés sur la relation entre la demande, le prix et le revenu de bois. Ceci dans le but de situer ce combustible par rapport aux autres formes d'énergie (fioul, gaz, électricité) (SMITH et al. 1994)..En Afrique, la littérature nous renseigne que le secteur du bois énergie a attiré l'attention des chercheurs dans un certain nombre de pays d'Afrique centrale et Australe.

Selon l'OIBT (2000) pour freiner la déforestation, le Cameroun a adapté de nouveaux systèmes combustibles pouvant être brûlés dans les foyers et fourneaux domestiques car cinquante pour cent de la population du Nord du Cameroun souffre d'une pénurie aigue de combustible de cuisine. La fabrication de ces briquettes combustibles par les populations autochtones a atténué le besoin de prélèvement de bois de feu dans les forêts indigènes.

Par ailleurs, dans une étude menée auprès de 400 ménages dans les villes de Yaoundé, Mbalmoyo et Ebolowa sur la consommation de différents combustibles dans les ménages urbains du Cameroun, NKAMLEU et al.,(2002) ont montré que le bois de feu est d'une très grande importance pour les ménages urbains. De plus, l'étude montre que lorsqu'on se déplace des villes à forte densité de population vers les villes moins densément peuplées, la consommation du bois gagne en importance.

Situation du bois-énergies en RDC

Selon MALELE (2003), la population de la République Démocratique du Congo a consommé environ 46 millions de mètre cubes de bois en 1999 sous forme d'énergie domestique. Cela équivaut à environ 12 millions de TEP (Tonne équivalent pétrole). L'utilisation du bois comme source d'énergie représente ainsi plus de 85% de la consommation d'énergie. Ce secteur constitue donc l'une des principales causes des dégradations des forêts à côté de l'agriculture itinérante sur brûlis.

Toutes les provinces de la République Démocratique du Congo consomment en majorité du bois (entre 73 et 98% de l'énergie totale consommé), mais Kinshasa utilise aussi une notable quantité de produits pétroliers et d'électricité. Le Katanga consomme beaucoup d'électricité et d'énergie fossile (MALELE op.cit.).

Le bois de feu constitue la source d'énergie la plus populaire en République Démocratique du Congo car sa collecte s'effectue de manière anarchique dans la forêt et sa transformation en charbon de bois constitue une réelle menace pour l'écosystème (surtout en proximité des sites urbains) (ANONYME, 2006)

Selon MALELE (2007), l'agglomération de la ville de Kinshasa avec sa démographie galopante et incontrôlée, consomme annuellement 8 à 10 millions de m3de bois, essentiellement sous forme de bois-énergie. Les différentes sources d'approvisionnement pour la satisfaction des besoins énergétiques se présentent comme suit : Bois (86%), Electricité (4%), Pétrole (9%) et Charbon minéral (1%)

En matière énergétique, la R.D.Congo dispose d'un important potentiel énergétique diversifié, constitué essentiellement de ressources non renouvelables: charbon, uranium, gaz naturel; de ressources renouvelables: énergie de biomasse (bois) et biogaz, énergie solaire, énergie éolienne, énergie géothermique et hydroélectricité; et ressource en eau (eau naturelle, eau minéral et eau thermale) (9,27%) et Kinshasa (37,6%).Comme on peut le constater, le programme d'électrification du pays ne progresse que trèstimidement. Le bois continuera encore pour longtemps à fournir et à satisfaire les besoinsen énergie domestique des ménages. L'industrialisation dans les principaux sites de production forestière restera hypothétique compte tenu de l'évolution actuelle de la desserte en énergie (FOSA, 2008).

La production du bois-énergie est largement artisanale et totalement incontrôlée

2. Problématique

En RDC, les combustibles ligneux constituent la principale source d'énergie et les ménagesconsomment l'énergie principalement sous forme de bois (bois de feu et charbon de bois), utilisésurtout pour la cuisson ou d'autres activités de survie, notamment la pâtisserie artisanale (boulangerie), la fonderie d'aluminium, la production des briques, etc.

Si la plupart des ménages ruraux utilisent le bois de feu, les ménages urbains, par contre se serventgénéralement du charbon de bois. La production du bois-énergie est largement artisanale et totalement incontrôlée. Ce fait est particulièrement marquant dans les forêts les plus accessibles, autour des centres urbains et le long des principales voies de communication.

En RDC, la consommation annuelle en énergie des ressources ligneuses est estimée à80 - 160 million m3 et chaque année, 319.000 hectares subissent la déforestation, soit 0,2% (MABEE et SADDLER, 2007).

En milieu rural, le mode de vie de la plupart des congolais est directement lié à la forêt. Elle constitue pour eux la première cible pour les activités agricoles et en plus, elle leurs fournit les produits forestiers non ligneux (PFNL), lesplantes médicinales, les matériaux de construction et les boisénergie. Les forêts, par le bois de chauffe et le charbon, contribuent à plus de 80 % de la consommation énergétique des foyers (LUMBWE, 2001).

Le bois de chauffe qui constitue un enjeu important pour les femmes rurales et traditionnellement, elless'approvisionnent dans les brousses proches de leurs habitations mais, les ressources se tarissent autour des villages, enmême temps qu'augmente la densité de la population.On constate qu'il existe une concurrence manifeste entre les besoins des ménages ruraux et ceux des consommateurs urbains (DUPRIEZ et al. 1999).

En effet, La coupe de l'arbre peut occasionner plusieurs inconvénients à savoir l'érosion éolienne, l'exposition des habitations au vent, la perturbation des saisons culturales, la réduction du couvert végétal qui favorise la photosynthèse, l'éloignement des animaux et la réduction des produits forestiers non ligneux (PFNL) utiles à l'homme.

Selon MATE (2002), un rideau forestier devrait faire sa ceinture comme pourvoyeur d'oxygène pour la population urbaine. Malheureusement,ce dernier subit une grande exploitation pour desservir les centres urbains en bois énergies pour la cuisson des briques et production de charbon du bois.

Actuellement, la consommation des bois énergies prend de plus en plus l'ampleur suite à des raisons telles que la faible couverture de l'énergie électrique dans les milieux tant urbains que ruraux etle manque d'emploi.

Par ailleurs SAKET (1998), montre que très peu d'études font état d'un bilan global de la production de bois énergie à partir des massifs boisés et des arbres hors forêt et rares sont celles qui en détaillent les différentes espèces utilisées et les nombre d'arbresabattus mensuellement par l'exploitation du bois énergie. C'est dans cette optique que notre problématique s'articule autour des questions ci-après :

· Quelles sont les impacts qu'occasionnent l'exploitation de bois énergiesdans le milieu en étude surl'écosystème forestier immédiat?

· Quels sont le niveau de connaissanceet d'étude de nos enquêtés sur les conséquences de l'exploitation de bois énergie sur l'écosystème forestier du milieu en étude, l'âge de nos enquêtés,

· Quelles sont la raison du choix de cette activité et l'ancienneté de nos enquêtés dans l'activité?

· Quelles sont les différentes sources d'énergies utilisées par la communauté en étude pour leur vécu quotidien?

· Quelles sont les essences les plus consommées pour cette fin ?

· Quels sontles systèmes utilisés pour abattre les arbres (abattage sélectifet non sélectif des essences) ?

3. Hypothèses

Pour répondre à toutes ces questions, leshypothèses suivantes ont été formulées :

· La perte en quantité de l'écosystème forestier est l'enjeu majeur ;

· La connaissance des conséquences de bois énergie sur l'écosystème dépend du niveau d'études ; sa mise en évidence pousse les plus instruits à l'abandon ;

· L'exploitation de bois énergie (braise et bois de feux) constitue l'activité principale pour les autochtones voire certains allochtones et la raison qui les pousse à cette activité dépend d'une personne à l'autre ;

· Le bois de chauffage et la braise sont les combustibles consommés par cette communauté comme source d'énergie ;

· Parmi les essences caractéristiques de cette zone et les essences rares et abondantes sont en train d'être toutes exploitées (celles de forêt primaires et secondaires...)

· La coupe de bois s'effectue en sélectionnant les arbres, ceux à faible diamètre ne sont pas épargnés et la moyenne des arbres abattus varie de deux à trois arbres par semaine de travail pour les charbonniers.

4. Objectifs

4.1. Objectif générale

L'objectif général de cette étude est d'évaluer les conséquences de l'exploitation du bois-énergie de la forêt par la communauté locale sur l'écosystème forestier.

4.2. Objectifs Spécifiques

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

· Evaluer l'impact de l'exploitation des bois énergies sur l'écosystème forestier

· Déterminer le nombre d'arbre moyen abattu par exploitant de bois énergie (le nombre de tige) ;

· Déterminer l'activité principale et la raison du choix de celle-ci ;

· Ressortir la source principale d'énergie utilisée pour la cuisson,

· Ressortir les espèces forestières utilisées pour cette fin  dans les sites en étude;

· Déterminer les systèmes de coupe utilisés pour abattre les arbres en forêt.

5. Choix et intérêt du sujet

Le choix de ce sujet a été motivé par le fait que les forêts tropicales sont sous pression de la déforestation (exploiter le bois et dégager des terres pour les paysans) or l'exploitation du bois énergie en forêt en fait partie ; ne pas en parler est une ingratitude.

Son le plan scientifique est d'apporter un guide pouvant faciliter les nouveaux chercheurs forestiers à mener leurs études et le choix de la chefferie de Bangengelec'est du fait que cette contrée constitueles points d'approvisionnement de bois de chauffe et de « Braise ».

6. Délimitation spatio-temporelle

Nos investigations ont étémenées du 06/09/2013 au 06/06/2014, dans la province du Maniema, Territoire de Kailoet dans la chefferie de Bangengele.

7. Subdivision du travail

Outre l'introduction, la conclusion et quelques suggestions, le présent travail comprend quatre chapitres à savoir :

· Le chapitre premier présente la revue de littérature surl'exploitation de bois énergie ;

· Le chapitre deuxième parle de Milieu, Matériel et Méthodes ;

· Le chapitre troisième présente et interprète les résultats ;

· Enfin, le chapitre quatrièmeprésente la discussion des résultats.

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1Généralités sur le bois-énergie

Le bois énergie est un type de bioénergie utilisant la biomasse constituée par le bois. Il peut s'agir d'une énergie renouvelable si l'exploitation se fait de manière durable. Le bois énergie dans cette brochure est défini comme l'ensemble de deux formes usuelles en R.D.Congo : le bois de chauffe (sous formes de bûches) et le charbon de bois.

Le charbon de bois est obtenu en carbonisant du bois en atmosphère contrôlée (en l'absence d'oxygène). Le procédé permet de retirer du bois son humidité et toute matière végétale ou organique volatile, afin de ne laisser que le carbone et quelques minéraux.

Le bois de chauffe est le bois à l'état brut (provenant des troncs et des branches d'arbres) destiné à des fins de combustion pour la cuisine, le chauffage et la production d'énergie (FAO,2004)

1.1.1. Exploitation du bois énergie

Après la délivrance du permis de coupe de bois de chauffe et de carbonisation(Arrêté No 035/CAB/MIN/ECN-EF2006 du 5 octobre 2006 relatif à l'exploitation forestière) qui autorise les titulaires dudit permis à exploiter les bois fixés dans le périmètre adjacent de leurs communautés locales, pour les besoins de bois énergie, en respectant toutefois les grands principes juridiques du code forestier. L'arrêté ministériel No05 du 17 juin 2009, est venu compléter celui du 5 octobre 2006, en fixant le modèle des documents qui sont prévus pour l'exploitation forestière, et notamment le permis de coupe de bois de chauffe et de carbonisation, en subdivisant ces permis en 5 grandes parties qui fournissent les informations suivantes: identification de l'exploitant ; délimitation de la zone de coupe de bois; taxes et quantités autorisées; référence du titre de perception et la période de validité du permis.

Cette catégorie de permis est accessible exclusivement aux personnes de nationalité congolaise vivant dans une communauté rurale et non aux citadins. Ceux-ci peuvent toutefois se ravitailler de manière directe ou indirecte auprès des exploitants ruraux détenteurs de permis valides (CODE FORESTIER, 2002).

1.1.2. NOTIONS D'EXPLOITATION DU CHARBON

1.1.2.1. Carbonisation

La carbonisation est un processus chimique, appelé pyrolyse ou dégradation thermique, au cours duquel un matériel organique est décomposé dans une variété de substances, desquelles le charbon de bois est le plus important. Ce processus n'est possible que dans des circonstances de température élevée et de manque relatif d'oxygène. Dès lors, il est très important que les fours soient bien construits afin de prévenir l'introduction de l'air extérieur et de créer une situation de manque d'oxygène qui garantit la combustion partielle du bois et non pas une combustioncomplète qui ne résulterait qu'en cendres (HENDRIKS et al. 2008).

1.1.2.2. Mode de production du charbon à bois

SelonFOLEY (1986), le charbon du bois, peut être produit de telle manière qu'à partir de n'importe quelle matière organique comme le bois, la paille, les noix de coco, des sons de riz ou des os. Néanmoins, le bois est la matière première la plus répandue et produit également les meilleurs résultats.

Le bois des arbres feuillus donnant un charbon qui brûle de façon lente et propre, le bois des conifères produisant un charbon qui brûle plus vite et avec plus de fumée. Le processus de la production de charbon de bois commence bien évidemment avec la collecte du bois qui est alors haché en pièces. Puis, on construit un four de carbonisation en terre, en briques ou en tonneaux en acier. Alors, on y empile de 1 à 5 tonnes de bois coupé et on allume le four pour commencer le processus de la carbonisation. Bien que le four soit toujours bien fermé, on y laisse quelques trous pour permettre l'évacuation de la vapeur et de la fumée produites. Si ces émissions changent de couleur, de plus en plus de trous sont fermés pour assurer une pyrolyse de bonne qualité. Si le four est éteint, il est ouvert et on ramasse le charbon de bois pour le mettre dans des sacs. Tout ce processus peut durer jusqu'à deux semaines lors desquelles une moitié de l'énergie est perdue (FOLEY, Op.cit.).

D'une manière générale, les méthodes de production traditionnelles sont généralement peu efficaces : 1 kg de charbon de bois est produit à partir de 8 à 12 kg de bois (STASSEN, 2002).

1.1.2.3 Rôle et importance du charbon de bois

Les caractéristiques techniques du charbon de bois expliquent son avantage quant à l'utilisation comme source énergétique vis-à-vis du bois de chauffe. La raison principale de l'évolution urbaine du bois de chauffe vers le charbon de bois est que ce dernier a une densité énergétique plus élevée, c'est-à-dire que le charbon produit plus d'énergie par unité de poids utilisé. Ceci implique que les coûts de transport du charbon de bois sont plus abordables que ceux du bois de chauffe et que le développement d'une filière vers les villes devient une activité rentable. En outre, le charbon de bois peut être stocké sans peur de problèmes d'insectes, produit moins de fumée et a des propriétés excellentes pour la préparation de la nourriture. Il brûle de façon égale pour de longues périodes et peut être éteint et rallumé de façon rapide et facile (KAMMEN etLEW, 2005).

1.1.3. SOURCES D'ENERGIE

Les sources d'énergie sont les matières premières ou les phénomènes naturels employés pour produire de l'énergie (AIE, 2006). On distingue les énergies non renouvelables (énergiesfossiles) et les énergies renouvelables.

1.1.3.1. Énergiesnonrenouvelables

Les énergies fossiles sont essentiellement les combustibles solides, liquides ou gazeux, comme respectivement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les réserves de pétrole et de gaz sont difficilement accessibles (fond des océans, par exemple) et mal réparties à la surface de notre planète: 77 % du pétrole et 39 % du gaz disponibles sont concentrés dans les pays de l'OPEP, alors que les États-Unis, l'ex-URSS, la Chine, l'Australie et l'Afrique du Sud possèdent près des trois quarts des réserves mondiales de charbon.

1.1.3.2 Energies renouvelables

Les risques réels d'épuisement des sources d'énergie non renouvelables à terme nous font considérer de plus en plus les sources d'énergies renouvelables, les premières à être exploitées par l'homme. Par exemple, le bois ou plus généralement la biomasse représente le combustible le plus courant dans les pays en voie de développement ; l'énergie hydraulique, jadis utilisée dans les moulins à eau, est actuellement exploitée dans les centrales hydroélectriques ; l'énergie marémotrice utilise le mouvement d'importantes masses d'eau lors des marées ; l'énergie éolienne tire parti de la force du vent ; l'énergie solaire, qui peut être transformée en électricité ou en chaleur, est le plus grand espoir comme source d'énergie inépuisable (FAO,2007).

1.2. FORET

Les techniciens et scientifiques s'accordent eux aussi sur le fait que sans arbres, il n'y a pas de forêt. Pour le reste, leurs opinions peuvent être assez divergentes. Les uns ne tiennent compte que de critères morphologiques ou structuraux. Ils attachent ainsi beaucoup d'importance à la forme et la hauteur des arbres (RAMADE, 2003). D'autres portent plus d'attention à des critères écologiques. Quant à l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, considère la forêt comme tout milieu dont les arbres couvrent au moins 10% de sa superficie (VANDE WEGHE, 2004).

1.2.1. Forêt communautaire

Selon ROC (1995) cité par CIFOR (2007), la forêt communautaireest un domaine non permanent faisant l'objet d'une convention de gestion entre une communauté villageoise et l'Administration chargée des Forêts. La gestion de cette forêt relève de la communauté villageoise concernée, avec le concours ou l'assistance technique de l'administration chargée des forêts. Cette définition va dans le même sens que le Code Forestier de la R.D.Congo qui stipule à son Art. 111 ce qui suit : l'exploitation des forêts des communautés se fait sous la supervision et le contrôle technique de l'administration locale chargée des forêts

1.2.2. Déforestation

Les forêts tropicales de l'Asie du Sud-est et du bassin de l'Amazone sont détruites à un rythme alarmant pour en exploiter le bois, créer de nouvelles terres agricoles, des plantations de pins et des zones d'habitation. Au cours des années 1980, ces forêts tropicales ont disparu à la vitesse de 20 hectares par minute. Des renseignements fournis par les satellites indiquaient la destruction de 15.000 km2 par an dans le seul bassin amazonien. Le feu (allumé volontairement ou accidentellement) est un moyen de déforestation qui peut anéantir des surfaces considérables (RAMADE, 2003).

1.2.3. Exploitation

L'exploitation forestière est l'ensemble des opérations et activités d'abattage, façonnage et transport de bois jusqu'à un dépôt plus au moins provisoire ou à la porte de l'usine, qu'il s'agisse de bois d'oeuvre ou de chauffage ou tout autre produit forestier.

1.2.4.Exploitation à faible impact

L'exploitation à faible impact (EFI) est désormais associée aux techniques d'exploitation forestières introduites dans les forêts tropicales avec l'objectif explicite de réduire les impacts environnementaux et sociaux qui résultent des récoltes industrielles des bois. Elle varie quelque peu en fonction de la situation locale (CODE FORESTIER, 2002).

.

CHAPITRE DEUXIEME :MILIEU, MATERIEL ET METHODES

2.1 MILIEU D'ETUDE

2.1.1. Situation géographique

Le territoire de Kailo, l'un des sept territoires de la province du Maniema. Le territoire de Kaïlo est subdivisé entre trois secteurs (Ambwe, Balanga et Wasongola) et une chefferie (Bangengele) et est situé entre 24° 30' et 27° 00' de longitude Est et entre 1° 30' et 3° 30' de latitude Sud et a 605 mètre d'altitude.

Il est limité au nord par le territoire de Punia et la Province Orientale ; à l'est par le territoire de Pangi ; au sud par le territoire de Kibombo et à l'ouest par la Province Orientale.

Le territoire de Kaïlo couvre une superficie totale de 21.080 km² et abrite une population estimée en 2008 à 154.414 habitants (Ville de Kindu exclue) soit une densité de 5 habitants/Km²(ANONYME ,2012a).

2.1.2 Caractéristiques physiques

Le climat du territoire de Kailo est caractérisé par une saison sèche marquée de 2 à 3 mois de juin à août. La température moyenne est de 25°C avec les variations saisonnières peu marquées. La région est caractérisée par une diminution de la pluviométrie avec le temps.

2.1.3.Quelques villages de la chefferie de Bangengele

Nous avons reparti les différents villages en fonction de trois sites à savoir :

Site1 Axekibombo :

ENOMBE CELPA,ENOMBE SAKINA,ENOMBE BRIGADE,ENOMBE VRAI, ONGAMBO,OPALA, WENDEPOLE, OHALA,LUBELENGE... ;

Site2 Axelwama :

NKOY, KITAMBALA, REGEZA, IYAMBA, TOMENGE, ODIMBA, OLEKO, LOMBO, KALEMBA I, KALAMBA II, KIMBUYUNGU...;

Site3 Axe Kasuku

SHOKO, BATESWAYI, KASUKU

2.1.4. Flore

Kaïlo se situe dans le prolongement du faciès de la cuvette centrale en R.D.Congo au sud de la Province Orientale et est couverte d'une forêt dense humide de type semi-sempervirente présentant un fort pourcentage d'espèces qui se défolient une partie de l'année.

Dans ce massif, les essences dominantes se recrutent dans la famille des Fabaceae/ Caesalpinioideae ; c'est le cas notamment de l'espèceGilbertiodendrondewevrei (Limbali). Localement, se trouvent des forêts sur les sols hydro morphes. De la forêt secondaire se développe également sur d'anciennes jachères à différents stades de développement (ANONYME., 2012a).

2.1.5. Faune

La faune sauvage du territoire de Kaïlo n'a pas fait l'objet de dénombrement. Les grands ongulés se font de plus en plus rares. Mais l'on peut encore y rencontrer des petits mammifères essentiellement constitués de rongeurs, on note les rats géants (Cricetomysgambianus), les aulacodes (Thryonomysswinderianus), le rat-taupe souterrain (Cryptomyshottentotus), l'écureuil (Paraxeruscepapi), les lièvres dont la plus rependue est Lepussaxatilis. Outre les rongeurs, des espèces de primates, les reptiles et plusieurs espèces d'oiseaux peuvent être rencontrées.

2.1.6. Agriculture

L'agriculture est l'activité principale dans les villages riverains ; la vente du surplus des produits agricoles constituant la première source de revenu pour les ménages. Les principales cultures pour la commercialisation sont le riz, le manioc, la banane plantain, l'arachide, le niébé, le maïs, plus rarement les fruits et les légumes.

2.2. MATERIEL

Pour que notre investigation soit réalisable, les matériels étaient de deux types soit biologique et non biologique (ou technique).

2.2.1. Matériel biologique

Nous citons, les enquêtés et les différentes essences forestières rencontrées dans le milieu.

2.2.2. Matériel non biologique ou technique

Nous avons recouru, au questionnaire d'enquête ; à la caméra numérique ; au Galon ; à la Moto pour le déplacement et au carnet et stylo pour prise des notes

2.3. METHODOLOGIE

2.3.1. Sources des données

Pour mener cette étude, nous avons recouru aux enquêtes. La collecte des données s'est faite par l'interview, l'observation, le questionnaire et la technique documentaire. Par les trois premières techniques, nous avons rencontré les exploitants de bois de chauffe et les charbonniers où les questions en rapport avec notre étude leurs ont été posées. Et enfin, les différents documents en rapport avec les bois énergies ont été consultés.

2.3.2. Spécification des variables

Pour vérifier nos hypothèses les variables suivantes ont été retenues : âge des enquêtés et expérience ;le niveau d'étude de l'enquêté et sexe ; nombre d'arbre coupé par enquêté ; la raison du choix de ce commerce ; espèces plus consommées, le niveau de connaissance des conséquences du charbonnage sur la forêt (prise de conscience sur les dégâts provoqués par cette activité sur l'environnement), système d'abattage des arbres et mode d'accès àla ressource.

2.3.3. Pré-enquête

A cette étape nous étions en contact avec le chef de collectivité à qui nous avons posé les questions en rapport avec notre sujet de recherche. Le pré-enquête, nous a permis de fixer nos hypothèses de recherche et de reformuler certaines questions du questionnaire.Nous l'avons effectué du 05 au 21 octobre 2013.

2.3.4. Enquête proprement dite

L'enquête est une méthode qui consiste à diviser d'abord la population en strates en sefondant sur une caractéristique commune. On prélève ensuite au hasard un échantillon àl'intérieur de chaque strate. Dans notre cas nous avons prélevé un échantillon stratifié nonproportionnel suite au manque de statistiques sur les exploitants de bois dans nossites d'étude. C'est pourquoi nous avons enquêté 150 exploitants rencontrés dans les différents villages. La durée de nos enquêtes était de 6 mois soit du 11/novembre /2013 au 01 /Avril /2014.

2.3.5. Critères d'enquête

Pour être retenu parmi nos enquêtés, les vendeurs devait remplir les critères suivants :être âgé d'au moins 18 ans ; être présent au village lors de la réalisation de l'enquête et enfin, être charbonnier de bois ou exploitant de bois de chauffe ;

2.3.6. Echantillonnage

Compte tenu de l'absence des données surl'effectif de la population exerçant l'exploitation de bois énergie dans notre milieud'étude, nous avons décidé d'enquêter 150exploitants.

2.3.7. Traitement des données

La saisie des données s'est réalisée sous MS-Excel. Les données qualitatives ont fait l'objet d'uneétude descriptive alors que les quantitatives ont été analysées suivant une statistique descriptiveavec des calculs de paramètres de position (moyenne) et de dispersion (écart-type). Lacorrélation entre elles à été établie. La saisie ainsi que le traitement de notre texte ont été effectués parle logiciel Word.

2.3.8.Identification des essences

Pour vérifier la correspondance entre les noms en langue du milieu et les noms scientifiques des espèces de bois exploitées, une clé d'identification préétablie a été mise à notre disposition par la filière bois dans le programme biodiversité et forêt de la Giz. L'identification des espèces au moyen de noms en langue du milieu a été réalisée grâce à la documentation disponible.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DESRESULTATS

Il s'agit ici de résultats issus de nos investigations basées sur l'interview libre réalisée avec les exploitants locaux (bois de feux et charbons de bois) grâce à un questionnaire d'enquête que nous avons élaboré (annexe 1).Les résultats sont consignés dans les tableaux 1 à 10 et figures de  1 à 2.

3.1. Age des enquêtés groupé en classe

Le tableau 1 :présentent les différentes tranches d'âge de nos enquêtés ;

Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon les tranches d'âge

Tranchesd'âge

16-20ans

21-25ans

26-30ans

31-35ans

36-40ans

41-45ans

TOTAL

site1

3

4

14

16

10

3

50

site2

2

5

12

12

14

5

50

site3

3

3

15

18

8

3

50

Total

8

12

41

46

32

11

150

%

5,3

8,0

27,3

30,7

21,3

7,3

100

L'analyse du tableau 1, montre que 87,3% de nos enquêtésont une tranche d'âge comprise entre (21-25,26-30,31-35, 36-40) alors que la première et la dernière classe présentent seulement 12,7%. Ceci se justifie par le fait quecette activité exige beaucoup d'efforts physiques pourl'exercer.

3.2. Ancienneté dans l'exploitation des bois de chauffe et de charbon de bois

Le tableau 2 illustre la durée réalisée par nos enquêtés dans l'exercice de l'exploitation debois énergies.

Tableau 2 : Durée dans l'exploitation du charbon de bois et bois de chauffe par nos enquêtés.

Durée

= 2ans

3-6 ans

7-10ans

11-15ans

Total

Site1

30

16

9

2

57

Site2

17

15

7

4

43

Site3

16

22

10

2

50

Total

63

53

26

8

150

%

43

35

7

5

100

Le tableau 2 révèle que, 43% de ces exploitants ont au moins 2 ans d'ancienneté dans cette activité ; 35 % en ont 3 à 6 ans ; 7 % en ont au moins 7 à 10 ans et enfin, 5% en ont 11 à 15 ans. Ceci se justifie aussi par les conditions difficiles de ce métier qui pousse ces enquêtés à l'abandonner rapidement et faire d'autres activités moins exigeantes que cette dernière.

3.3. Répartition de sexe et niveau d'études des exploitants des bois énergies

Le tableau 3 illustre la répartition des sexes et le niveau d'instruction des exploitants des bois énergies

Tableau3 :Répartition des sexes et niveau d'études des exploitants des bois énergies

 

Niveau d'instruction

 
 

Sexe

Analphabète

Primaire

Secondaire

Universitaire

Total

%

Masculin

15

5

125

5

150

100

Féminin

0

0

0

0

0

0

Total

15

5

125

5

150

100

%

10

3

83

3

100

 

Le tableau 3révèle que cette activité n'est réalisée que par les hommes soit 100 %tandis que les femmes s'occupent d'autres activités telles que les activités champêtres.En ce qui concerne le niveau d'instruction, 83 % des exploitants des bois énergies sont du niveau secondaire, 10% les analphabètestandis que les niveauxprimaire et universitaire représentent respectivement 3% chacun.

3.4. Raison du choix

Les raisons du choix de l'exploitation du bois énergie par nos enquêtés se résument dans les tableaux 4 suivant :

Tableau4 : raison évoquée pour le choix de cette activité.

Légende : 1 : Manque à faire ; 2 : Initier par un parent ; 3 : Petit capital ; 4 : Imiter un ami ; 5 : Autres raisons personnelles. A : charbonnage ; B : Agriculture C : Autres

Activités principales

1

2

3

4

5

Total

%

A

18

9

3

12

21

63

42

B

9

12

6

12

24

63

42

C

1

 
 

3

12

24

16

Total

36

21

9

27

57

150

100

%

24

14

6

18

38

100

///////

Il se dégage du tableau 4 que, 38 % des exploitants des bois énergie ont choisi autres raisons personnelles. La deuxième raison soit 24 % évoque opter pour le manque à faire comme raison du choix de cette activité.Imiter un amioccupe la troisième position avec soit 18 % et 14 % d'enquêtés sont arrivés dans cette activité après initiation par un parent.

Concernant l'activité principale de nos enquêtés, il se dégage que 42 % d'entre eux fontrespectivement l'agriculture et l'exploitation des bois énergies et aussi 16 % des salariés euxfont autres choses et donc occasionnellement lecommerce de charbon.

La prédominance de l'agriculture et du charbonnage sur les autres activités se justifie par le fait que ces deux activités sont liées et qu'une fois défrichés un champ, les arbres coupés sont utilisés pour lafabrication du charbon de bois. Ainsi, avant la récolte du champ le commerce de charbon permet de subvenir à quelques besoins familiaux.

3.5. Combustible utilisé pour le vécu quotidien

Le tableau 5 illustre les différentes sources d'énergie utilisées dans la chefferie de Bangengele

Tableau 5 : source d'énergie utilisée dans la chefferie de Bangengele

 

Charbon de bois

Bois de chauffe

Autres

Fréquence observée

Site1

21

29

0

50

Site2

2

48

0

50

Site3

10

40

0

50

Total

33

123

0

50

%

22

78

0

150

L'analyse du tableau 5 montre que, 78%utilise localement le bois de feux pour leur vécu et 22% le charbon de bois cela s'explique par le fait que le charbon de bois produit localement est destiné à la vente.

3.6.Nature des essences utilisées comme bois énergie dans la chefferie de Bangengele

Le tableau 6 illustre les essences utilisées comme bois énergies dans la chefferie de Bangengele

Tableau 6.Le tableau ci-dessous présente les espèces utilisées comme bois énergie dans le milieu d'étude

Noms Scientifiques du Bois

Site1

Site2

Site3

N=150

%

1

Afzeliabipendensis

22

19

8

49

32.7

2

Autranellacongolensis

2

4

4

10

6.7

3

Chrysophyllumlacourtianum

0

5

0

5

3.3

4

Gilbertiodendrondewevei

0

1

1

2

1.3

5

Musangacecropioides

0

1

3

4

2.7

6

Pycnantusangolensis

1

4

3

8

5.3

7

Piptadeniastrumafricanum

8

12

9

29

19.3

8

Pterocarpussauxii

0

2

4

6

4.0

9

Symphoniaglobulifra

2

4

5

11

7.3

10

Triplochitonscleroxylon

31

21

11

63

42.0

11

Uapacaguinensis

0

4

3

7

4.7

12

Zanthophyllummacrophyllum

4

5

8

17

11.3

La lecture du tableau 6 montre que l'espèce Triplochitonscleroxylon est utilisée par 42% de nos enquêtés suivie d'Afzeliabipendensisavec32,7%,Piptadeniastrumafricanumavec 19,3%,Zanthophyullummacrophyllumavec 11,3%,Symphoniaglobuliferaavec 7,3% d'enquêté. L'epèceGilbertiodendrondewevrei est la moins consommée par nos enquêtés avec 1,3% ; cela se justifie par le fait qu'il faut aller loin du village pour rencontrer cette espèce qui est en train de se raréfiée.

la fréquence des essences qui ont été citées lors de notre investigation au terrain utilisées comme inventoriées comme bois énergie dans la chefferie de Bangengele

Figure 1 : La fréquence des essences inventoriées comme bois énergies

L'analyse la figure 1 montre que, l'espèce Triplochitonscleroxylon est plus consommée avec 42%, suivi d'Afzeliabipendensis avec 32,7%,Piptadeniastrumafricanumavec19,3%et les autres espèces représentent6 % de l'ensemble.

3.7.Mode d'accès à la ressource par les exploitants

Illustration sur le mode d'accès à la ressource par les exploitants de bois énergie

Figure 2 : Mode d'accès à la ressource par nos enquêtés.

Il ressort la figure 2 que,parmi les exploitants enquêtés la fréquence la plus élevée pour accéder à la ressource arbre, il faut aller dans les concessions suivi des ayants droits et enfin, les collaborateurs qui eux achètent les arbres en négociant soit avec les ayants droits ou carrément avec les concessionnaires.

Avis des exploitants enquêtés sur les zones interdites pour exploitation

Figure3 : Opinion des exploitants enquêtés sur les zones interdites à l'exploitation.

Il ressort que 99% des enquêtés réfutent qu'il n'y a pas des zones dans lesquelles la communauté en charge de forêt protège ou interdit d'exploiter, mais il faut payer le permis de coupe pour y accéder et 1% affirment que la communauté interdit d'exploiter dans certaines zones.

3.8. Nombre d'arbresabattus par les exploitants des bois énergies dans la chefferie de Bangengele

Le tableau 7 illustre le nombre d'arbres abattus par les exploitants des bois énergies au sein de la chefferie de Bangengele

Tableau 7: Nombre d'arbresabattus par les exploitants debois énergiespendant la période d'étude.

 

/Semaines

 

/Mois

/6 Mois

Sites

Arbres

m

 

Arbres

m

Arbres

m

Site 1

224

112

 

448

224

2688

1344

Site 2

208

104

 

416

208

2496

1248

Site 3

238

119

 

476

238

2856

1428

Total

670

335

 

1340

670

8040

4020

Moyenne

223

112

 

447

223

2680

1340

Ecart-type

15

8

 

30

15

180

90

Il ressort du tableau 7 que, après 6 mois d'investigation, le site 3 est plus exploité avec 2856 arbres abattus, soit 1428 m suivi du site 1 avec 1344 arbres abattus, soit 1344 m et enfin, le site 2 avec 1248 arbres abattus, soit 1248 m.

3.9. Systèmes d'abattage des arbres utilisés dans la chefferie de Bangengele

Le tableau 8 illustre le système d'abattage utilisé dans la chefferie de Bangengele

Tableau 7 : Système d'abattage d'arbres utilisé dans la chefferie de Bangengele

Systèmes d'abattage

Effectifs d'exploitants

%

Abattage sélectif

60

40

Abattage non sélectif

90

60

Total

150

100

Il ressort du tableau 7 que, 60% des exploitants des bois énergies enquêtéspratiquent le système d'abattage non sélectif et40% en pratiquent le système d'abattage sélectif

3.10. Le souhait de l'abandon de l'exploitation de bois énergie et niveau de connaissance de nos enquêtés sur les conséquences de cette activité sur l'écosystème forestier.

Tableau 9 : souhait de l'abandon de cette activité et niveau de connaissance.

 

Abandon d'activité

 

Niveau de connaissance

Oui

Non

Total

%

Aucune

100

25

125

83,3

Bonne

10

5

15

10

Très bonne

5

5

10

6,7

Total

115

35

150

100

%

76,7

23,3

100

 

La lecture du tableau 9 montre que, 76,7% des exploitants souhaitent abandonner l'activité et 23,3% n'en souhaitent pas.

En ce qui concerne le niveau de connaissance, 83,3% n'ont aucune connaissance sur les conséquences de l'exploitation des bois énergies sur l'écosystème forestier alors que 16,7 % en ont une bonne connaissance.

CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION DES RESULTATS

4.1. Age et ancienneté des exploitants debois énergies

Les résultats révélés dans tableau 1 et 2 montrent que 87,3% de nos enquêtés ont une tranche d'âge comprise entre (21-25, 26-30, 31-35, 36-40) alors que la première et la dernière classe présente seulement 12,7%. Ceci seraitjustifié par le fait que cette activité exige beaucoup d'efforts physiques pour exercer des activités relatives à l'exploitation de bois de de chauffe et le charbon de bois.

Cependant, il se révèle que 43% de ces exploitants ont au moins 2 ans d'ancienneté dans cette activité ; 35 % 3 à 6 ans;7 % 7 à 10 ans et enfin, 5% entre 11 à 15 ans. Ceci serait justifiéaux conditions difficiles liées à cette activité qui pousse ces exploitants à l'abandonner en faveur d'autres activités moins exigeantes. Le même constant a été observé par NGALYA (2010).

4.2. Répartition des sexes et niveau d'études

Les résultats contenus dansle tableau 5, révèlent que cette activité n'est réalisée que par les hommes soit 100 % tandis que les femmes s'occupent d'autres activités telles que les activités champêtres.Cependant dans l'ensemble, 83 % des exploitants des bois énergies sont du niveau secondaire, 10% des analphabètes et respectivement 3 % chacun sont de niveaux primaire et universitaire JOLIEN (2011) cité par TCHIMPANGA(2010)a pu constater que près de la moitié des producteurs pour la ville de Kinshasa (49%)et celle de Kisangani (45%)ont obtenu le brevet d'études post-primaire; près d'un tiers de producteurs àKinshasa (33%) ontobtenu le diplôme d'étatet 2le niveau universitaire.

Il convient de signaler que certains intellectuels (niveaux secondaire et universitaire) sont plongés dans cette activé par manque de boulots et surtout pour subvenir à la survie de leurs familles.

4.3. Raison du choix

Il se dégage que 38 % des exploitants des bois énergies ont choisi autres raisons personnelles. La deuxième raison, soit 24 % évoquent opter pour le manque à faire comme raison du choix de cette activité. Imiter un ami occupe la troisième position avec 18 % et par contre 14 % sont arrivés dans cette activité après être initié par un parent.

NGALYA (2010) affirme aussi que à Kisangani, parmi les diverses raisons évoqués par les vendeurs, l'imitation d'une personne proche aprédominé.Ceci se justifie par le fait que dans une société africaine, l'initiative commerciale se transmet d'une personne à une autre.La raison du petit capital de démarrage de ce commerce est la deuxième raison évoquée par ces vendeurs. En fait, parmi les vendeurs, il y a aussi les cultivateurs qui produisent eux-mêmes en valorisant les arbres abattus dans leurs champs en dépassant peu d'argentpour financer cette activité.

La troisième raison évoquée est le manque d'occupation ou le chômage. En effet, selon PYAME et OKANGOLA (2009) cités par NGALYA (2010), le taux de chômage élevé en RDC, a conduit un grand nombre des jeunes et d'étudiants y compris les fonctionnaires de l'Etat mal rémunérés à se rabattre à cette activité de production et la commercialisation des bois énergie.

4.4 Mode d'accès à la ressource par les exploitants.

Pour accéder  à la ressource des bois énergies, les exploitants recourent dans les concessions forestières pour abattre les arbres (53 %). Ici le concessionnaire n'est pas exigeant mais demande à l'exploitant de payer une redevance et détermine le nombre d'arbres que l'exploitant doit abattre.

Puisque la plupart des exploitants sont autochtones et les ayants droits, accèdent librement à la ressource sans trop de difficulté (22%) et ensuite, s'ensuit les exploitants qui collaborent avec les ayants droits en leur achetant les arbres dont ils ont besoin pour exploiter.

Le projet filière« makala » de 2011 cité par Tchimpanga affirme qu'il existe une grande différence entre les régions lorsqu'il s'agit de l'« achat arbre » qui est un mode assez courant à Kisangani (15%) moins pratiquéà Kinshasa. Les concessions officielles sont rares dans les deux régions Kisangani (4 %) et Kinshasa (4%), les ayants droits Kinshasa (60%) et Kisangani (54%), la location Kinshasa (33%) et Kisangani (26%) ; Ce qui n'a pas été révélé dans la chefferie de Bangengele.

4.5. Source d'énergie utilisée dans la chefferie de Bangengele dans leur vécu

Quotidien

L'énergieutilisée localement est le combustible bois énergie ou énergie bois, soit sous forme de bois de chauffe (78%)ou le charbon de bois (22%).

La source d'énergie est 100% bois énergie, il n'existe aucune énergie alternative utilisée sur place pour la cuisson de brique et le charbon de bois dont la grande quantitéproduite est destinéeà alimenter le centre-villede Kindu. Cetteexploitation du bois comme combustible dans la chefferie de Bangengelefait reculer la forêtet augmente ainsi la distance entre le lieu d'approvisionnement et celui de consommation.KAPEND (1998)cité par TCHIMPANGA(2010) affirme que, la forte consommation en bois de chauffe par les ménages et la fabrication des briques cuites sont liées à la paupérisation qui n'est peut accéderà d'autres formes d'énergie modernes.

Cependant en RDC, le bois de feu constitue encore la principale source d'énergie demilieux ruraux et des villes. En outre dans certains pays africains très pauvres,l'énergie bois assure plus de 80% de la consommation nationale BINZANGI (1997)cité par TCHIMPANGA (2010)

4.6 Système de coupe ou d'abattage d'arbre utilise en forêt de Bangengele par les exploitants des bois énergies

Les exploitants enquêtés affirment qu'ils coupent les arbres selon la disponibilité ou système non sélectif(60%) et utilisent le système sélectif (40%), indépendammentde leur volonté, mais liés aux exigencesdes ayants droits ou desconcessionnaireset cela a des effets négatifs sur la ressource végétale qui en empathie. Cette coupe concerne surtout les arbres à faible diamètrece qui freineparfois la régénération du recru forestier.

A Lubumbashi, ALI (2010) atteste que pour satisfaire à la demande de la population , les exploitants n'ont pas le temps de pratiquer l'abattage sélectif des arbres , ils sont ainsi obligés d'abattre tout ce qui se présente devant eux et ne laissant en leur place que des souches et des plantules. Cette pratique d'abattage aveugle accélère la déforestation et compromet la reconstitution de massif forestier. Et en plus, Il affirme que l'exploitation de la forêt à de findes charbons de bois est la cause principale de la déforestation rapide autour des grandes agglomérations.

4.7. Nature des essences exploitées comme bois énergies

Le Triplochitonscleroxylon (Osenge), est l'espèce ayant été plus citée avec 42%, suivide Afzeliabipendensis(Mobalaka) avec 32,7%, Piptadeniastrumafricanum(Okung,Okango)avec 19.3%, les essences comme par exempleGilbertiodendrondewevrei est moins citéeavec 1,3% et les autres espècesreprésentent25%.

Comme le résultat le montre Triplochitonscleroxylonest une essence de la vielle forêt secondaire qui est abondante et plus exploitée tandis que Gilbrtiodendrondewevreiest faiblement utilisée parce qu'elle est rare et que, c'est une espèce de la forêt primaire qui est presque invisible suite à la surexploitation à cause de sa bonne qualité de braise. Etnoustenons à signaler que Musangacecropioides est aussi exploitée comme bois énergie surtout pour la cuisson des briques. Ces résultatscorroborent avec ceux du projet Makala (2012), du fait de la rareté de la ressource autour de Kinshasa où le choix des essences se fait essentiellement sur base de critère de disponibilité

4.8. Quantité des bois abattus en m3 dans la chefferie de Bangengele

La quantité moyenne des bois abattus dans la chefferie Bangengelependant une semaine est de 223 arbres, soit 112m3,par mois 447 arbres, soit 223m3 et enfin,pendant six mois 2680 arbres, soit 1340 m3.

Les résultats montrent que la chefferie de bangengelepossède encore une potentialité permanente,mais avec ce rythme d'exploitation l'Etat congolais devrait penser à des stratégies sur le reboisement ou à l'utilisation de l'énergie alternative en vue de gérer demanière durable la forêt en tenant compte des générations futures et le maintien de labiodiversité de notre environnement.

4.9. Souhaitàl'abandon et niveau de connaissance sur les conséquences de l'exploitation des bois énergies sur la forêt

Les résultats montrent que 76,7% des exploitants souhaitent abandonner l'activité s'ils en trouvent une autre qui paye et moins laborieuse que celle-ci alors que 23,3% ne projette pas l'abandonner car l'activité est génératrice de revenu.

Il se dégage aussi que 83,3% de nos enquêtés n'ont aucune connaissance sur les conséquences de l'exploitation des bois énergies sur la forêt alors que 10,0% 16,7% en ont.

De ce qui précède, nous pouvons affirmer que le niveau de connaissance sur les conséquences de cette activitéau sein de la forêt n'influence pas le désir de l'abandon de cette activité par nos enquêtés où ils sont préoccupés par l'argent et non la conservation de l'écosystème.

NGALYA (2010) démontre ce qui suit certains exploitants voudraient abandonner ce commerce au vu des multiples problèmes qui y sont liés. Leurs niveaux de connaissance sur les conséquences du charbonnage à la forêt ne les motive pas à projeter l'abandon du commerce de charbon. Néanmoins comme l'ont souligné PYAME etOKANGOLA (2009), le chômage les pousse à continuer cette activité parce qu'elle contribue à leur revenu.

Hormis les souffrances et les pertes subies par certains enquêtés ne les motivent pas àabandonner cette activité étant donné que toute activité commerciale vise la réalisation des bénéfices.

CONCNLUSION ET RECOMMANDATIONS

Notre étude avait porté sur l'impact de l'exploitation du bois énergie sur l'écosystème forestier dans la chefferie de Bangengele, dans le territoire de Kailo. Pour atteindre nos objectifs et répondre aux questionsposées nous avons formulé les hypothèses suivantes :

· La perte en quantité de l'écosystème forestier est l'enjeu majeur ;

· La connaissance des conséquences de bois énergie sur l'écosystème dépend du niveau d'études ; sa mise en évidence pousse les plus instruits à l'abandon ;

· L'exploitation de bois énergie (braise et bois de feux) constitue l'activité principale pour les autochtones voire certains allochtones et la raison qui les pousse à cette activité dépend d'une personne à l'autre ;

· Le bois de chauffage et la braise sont les combustibles consommés par cette communauté comme source d'énergie ;

· Parmi les essences caractéristiques de cette zone et les essences rares et abondantes sont en train d'être toutes exploitées (celles de forêt primaires et secondaires...)

· La coupe de bois s'effectue en sélectionnant les arbres, ceux à faible diamètre ne sont pas épargnés et la moyenne des arbres abattus varie de deux à trois arbres par semaine de travail pour les charbonniers.

Les résultats des enquêtes nous ont permis de tirer les conclusions suivantes :

Quantité d'arbres abattus : comme les résultats l'ont montré, ce sont des quantités considérables d'arbres qui sont abattus soit 1340 m en moyenne, Ily a des énormes pertes en termes du couvert forestier, ce qui 'impact négativement sur l'écosystèmeforestier, d'où notrepremièrehypothèse est confirmée.

De ce qui précède, nous pouvons affirmer que le niveau de connaissance sur les conséquences de cette activité sur la forêt n'influence pas le désir de l'abandon de cette activité par nos enquêtés car ils sont préoccupés par l'argent et non la conservation de l'écosystème.

En ce qui concerne la source d'énergie, lerésultat montre que 100% des exploitants enquêtés consommentles bois énergies

Les essences les plus exploitées au cours de notre diction sont Triplochitonscleroxylon (42%), Afzeliabipendensis(32,7%),Piptadeniastrumafricanum(19,3%), Zanthophyullummacrophyllum(11,3%)et Symphoniaglobulifera(7,3%)

L'espèceGilbertiodendrondewevrei est la moins consommée (1,3%), cela serait justifié par l'éloignement de la forêt primaire à la périphérie de la chefferie de Bangengele. Dans la chefferie de Bangengele seule la disponibilité de l'essence détermine quelle essence à couper et non la préférence.

Dans la chefferie de Bangengele, 60% des exploitants des bois énergies enquêtés pratiquent l'abattage non sélectif et 40%, l'abattage sélectif.

Eu égard de ce qui précède, nous pouvons affirmer que l'exploitation des bois énergies a un impact négatif sur l'écosystème forestier et nous suggérons ce qui suit :

· que le gouvernementen son ministère de l'environnement cherche des endroits dans la forêt où il peut créer des aires protégées  pour de le bien-être de la communauté et celui de environnement ;

· que la société nationale d'électricité améliore la distribution en énergie électrique pour atténuer la consommation en énergie bois dans les centres urbains.

· Que les études d'aménagements forestiers se fassent dans ce milieu pour avoir l'idée sur les ressources forestières à préserver.

· Le renforcement de l'énergie nouvelle et renouvelable et respectant les conditions d'utilisation ;

· La revalorisation des déchets de sous-produits agricoles (balle de riz) et de sciures de bois à utiliser comme énergie alternative ;

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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TABLE DE MATIERES

DEDICACE.............................................................................................................................................................I

REMERCIEMENTS...................................................................................................................................II

LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES............................................................................................................III

LISTE DES ABREVIATIONS.......................................................................................................................IV

RESUME..................................................................................................................................................V

INTRODUCTION 1

1. Etat de la question 7

Situation du bois-énergies en RDC 8

2. Problématique 9

3. Hypothèses 10

4. Objectifs 11

4.1. Objectif générale 11

4.2. Objectifs Spécifiques 11

5. Choix et intérêt du sujet 11

6. Délimitation spatio-temporelle 12

7. Subdivision du travail 12

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 13

1.1 Généralités sur le bois-énergie 13

1.1.1. Exploitation du bois énergie 13

1.1.2. NOTIONS D'EXPLOITATION DU CHARBON 14

1.1.2.1. Carbonisation 14

1.1.2.2. Mode de production du charbon à bois 14

1.1.2.3 Rôle et importance du charbon de bois 15

1.1.3. SOURCES D'ENERGIE 15

1.1.3.1. Énergies non renouvelables 15

1.1 .3.2 Energies renouvelables 15

1.2. FORET 16

1.2.1. Forêt communautaire 16

1.2.2. Déforestation 16

1.2.3. Exploitation 17

1.2. 4. Exploitation à faible impact 17

CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIEL ET METHODES 18

2.1 MILIEU D'ETUDE 18

2.1.1. Situation géographique 18

2.1.2 Caractéristiques physiques 18

2.1.3. Quelques villages de la chefferie de Bangengele 18

2.1.4. Flore 19

2.1.5. Faune 19

2.1.6. Agriculture 19

2.2. MATERIEL 19

2.2.1. Matériel biologique 19

2.2.2. Matériel non biologique ou technique 20

2.3. METHODOLOGIE 20

2.3.1. Sources des données 20

2.3.2. Spécification des variables 20

2.3.3. Pré-enquête 20

2.3.4. Enquête proprement dite 20

2.3.5. Critères d'enquête 21

2.3.6. Echantillonnage 21

2.3.7. Traitement des données 21

2.3.8. Identification des essences 21

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 22

3.1. Age des enquêtés groupé en classe 22

3.2. Ancienneté dans l'exploitation des bois de chauffe et de charbon de bois 23

3.3. Répartition de sexe et niveau d'études des exploitants des bois énergies 23

3.4. Raison du choix 24

3.5. Combustible utilisé pour le vécu quotidien 25

3.6. Nature des essences utilisées comme bois énergie dans la chefferie de Bangengele 26

3.7. Mode d'accès à la ressource par les exploitants 28

3.8. Nombre d'arbres abattus par les exploitants des bois énergies dans la chefferie de Bangengele..................................................................................................................................................... 29

3.9. Systèmes d'abattage des arbres utilisés dans la chefferie de Bangengele 29

3.10. Le souhait de l'abandon de l'exploitation de bois énergie et niveau de connaissance de nos enquêtés sur les conséquences de cette activité sur l'écosystème forestier. 30

CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION DES RESULTATS 31

4.1. Age et ancienneté des exploitants de bois énergies 31

4.2. Répartition des sexes et niveau d'études 31

4.3. Raison du choix 32

4.4 Mode d'accès à la ressource par les exploitants. 32

4.5. Source d'énergie utilisée dans la chefferie de Bangengele dans leur vécu quotidien 33

4.6 Système de coupe ou d'abattage d'arbre utilise en forêt de Bangengele par les exploitants des bois énergies 33

4.7. Nature des essences exploitées comme bois énergies 34

4.8. Quantité des bois abattus en m3 dans la chefferie de Bangengele 34

4.9. Souhait à l'abandon et niveau de connaissance sur les conséquences de l'exploitation des bois énergies sur la forêt 35

CONCNLUSION ET RECOMMANDATIONS 37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 39

TABLE DES MATIERES....................................................................................................................................35

ANNEXE..................................................................................................................................i

Annexe1 questionnaire d'enquête

1. identité de l'enquêté : Age...., sexe :.....,niveau d'étude ;..... ,

2 .Quelles sont les essences les plus exploitées comme bois énergie sur place ?.......................................................................................................................................

3. Quel est le mode d'écoulement de ces produits dans le marché de consommation ?a. bois de chauffe , b. charbon de bois

4. Quels sont les instruments (outils) que vous utilisez pour couper les bois ?

5. dans votre milieu y a-t-il des endroits où la communauté interdit de couper le bois énergie ?si oui lesquels ?.........................et pourquoi ?.................................................................

6. comment procédez-vous à la coupe des essences ? a. sélection des espèces coupe blanche c. autres.

7. quelles sont les essences les plus exploitées  entre celles de la forêt primaire et le bois de la forêt secondaire (facilité d'y accéder) ?...................pourquoi ?......................................

8. Combien d'arbres vous pouvez abattre /semaine de travail en forêt ?...................

9.êtes -vous informés des conséquences qui peuvent arriver une fois la forêt détruite ? Si oui lesquelles ?............................................................................................................................

10. pourquoi avez-vous choisi cette activité  ?....................

11. pourquoi avez-vous choisi cette activité ?....................................................................

12. Espérez- vous un jour abandonner cette activité au profit d'une autre ?si oui, pourquoi ?.....

13. quelles sont les énergies utilisez-vous dans votre vécu quotidien ?

14. comment procédez-vous pour trouver l'endroit à exploiter ?

a. Locateur b. concessionnaire c. collaboration entre exploitant et ayant droit d. ayant droit

15. depuis combien de temps exercez-vous cette activité ?






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984