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Dilemme du rapprochement américano-iranien: réflexion sur une politique étrangère d'adaptabilité

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par Christophe BALEMA LIMANGA
Université de Kisangani - Licence 2015
  

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3. Situation démographique

L'Iran est un État à la fois multiethnique et fortement unifié par son histoire et sa culture. Le nationalisme iranien, fondé sur l'ancienneté et la stabilité de l'État, est capable d'unir toutes les catégories sociales et culturelles du pays, comme ce fut le cas au début de la guerre Irak-Iran (1980-1988). La moitié des Iraniens ont le persan pour langue maternelle, mais un quart parlent d'autres langues iraniennes (Lors 9 %, Caspiens 8 %, Kurdes 7 %, Baloutches 3 %...) et 20 %, dont les Azéris, parlent des langues turques. Environ 4 % des Iraniens sont arabes. Le bilinguisme est donc très répandu depuis que la langue nationale, le persan (fârsi), est parlée par la quasi-totalité de la population en raison des progrès de la scolarisation jusque dans les zones rurales reculées. La proportion de personnes déclarant ne pas comprendre le persan est ainsi passée de 14,3 % en 1986 à seulement 4,5 % en 2002.

La question des identités ethniques reste très sensible, car la République islamique est, comme on sait, un État très majoritairement chiite (à 89 % de sa population, contre 10 % de sunnites), et la plupart des populations non persanes sont établies à la périphérie du pays. Le renouveau du fait ethnique et culturel est cependant transformé par les migrations vers les grandes villes et le centre du pays. On estime que les Azéris forment la moitié de la population de Téhéran où ils exercent les plus hautes fonctions.

Jusqu'au milieu du XXème siècle, les tribus nomades, principalement les Bakhtyaris, Qashqâ'is et Lors, représentaient 25 % de la population totale et constituaient un danger politique et militaire pour le gouvernement central, avant d'être sédentarisées de force, dans les années 1930, par le nouvel État en cours de construction. L'Iran reste le seul pays du monde, après la Mongolie, où ce mode de vie est resté très actif, car il permet de valoriser les immenses espaces steppiques ; il a su évoluer vers le semi-nomadisme et se moderniser. Les 500?000 nomades et semi-nomades d'Iran possèdent environ 20 % du cheptel ovin et caprin et peuvent accéder par la route à leur campement.

L'identité nationale iranienne moderne s'est faite autour de l'islam shiite, devenu religion officielle sous la dynastie Safavide au XVIème siècle et pratiqué par 87 % des Iraniens. La domination de l'islam shiite va de pair avec la grande diversité religieuse de l'Iran. Les musulmans sunnites sont environ 10 millions, principalement Kurdes, Baloutches, Turkmènes, Arabes, Persans du Khorasan oriental et forment la principale minorité religieuse non shiite. Les minorités non musulmanes reconnues ont chacune un député, sont de plus en plus concentrées à Téhéran et en forte diminution : zoroastriens (50?000 personnes), juifs (10?000) et chrétiens (arméniens, assyro-chaldéens, 110?000)45(*).

* 45 M. Philippe MARINI, Mme Michèle ANDRÉ, MM. Jean-Claude FRÉCON, Aymeri de MONTESQUIOU, Philippe DALLIER et Gérard MIQUEL, Op.cit.,pp. 33-38

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