WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dilemme du rapprochement américano-iranien: réflexion sur une politique étrangère d'adaptabilité

( Télécharger le fichier original )
par Christophe BALEMA LIMANGA
Université de Kisangani - Licence 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§3. Les implications géostratégiques du conflit américano-iranien

1. Les Etats-Unis et la défense du nouvel ordre mondial

Les années 1990 représentent l'apogée de la puissance des États-Unis, au cours de laquelle ils tentent d'instaurer un « nouvel ordre mondial » après la guerre froide. Sans adversaire susceptible de s'opposer à eux, ils s'efforcent alors de promouvoir un système fondé sur la coopération et l'acceptation par tous les pays de règles communes dont le respect est confié à l'ONU avec le soutien de l'« hyperpuissance ». Tout en se posant en modèle, les États-Unis semblent mettre leurs moyens au service de cet ordre international, au point d'être qualifiés de « gendarmes du monde ». Son projet est d'évidence d'ordre mondial, et elle souhaite maintenir aussi longtemps que possible un environnement international conforme à ses intérêts81(*).

Il apparaît toutefois assez vite que si leurs idées dans le domaine économique se diffusent rapidement, leur conception de la démocratie et des relations internationales se heurte à des résistances de plus en plus vives. Elles traduisent à l'orée du XXIème siècle l'érosion de leur puissance économique, base de leur puissance globale, avec pour corollaire la remise en cause de leur rôle politique dans le contexte d'une mondialisation accélérée et l'émergence de nouvelles puissances82(*). Cette situation a alors occasionné la manifestation d'attitudes arrogantes, notamment au Moyen-Orient. L'Afghanistan en 2001, l'Irak en 2003, l'Iran depuis bien de temps et récemment la Syrie en sont bien des exemples.

Face à ce gigantesque défi, l'Amérique a dû réviser de fond en comble son approche géopolitique en Asie centrale ; sa vision était devenue celle de « Grand Moyen-Orient » avec comme objectif : « éviter que ne se développe, une situation d'anarchie politique ou que le délabrement de l'Etat ne favorise l'émergence d'une dictature hostile, ayant la mainmise sur l'énorme arsenal nucléaire du pays »83(*).

De ce point de vue, les années 2000 marquent un nouveau tournant, notamment à partir du 11 septembre 2001, qui entraîne un brutal changement d'attitude : se considérant en guerre, les États-Unis affirment le droit de défendre unilatéralement leurs intérêts, y compris contre l'opinion internationale, revendiquant le droit de frapper leurs ennemis même préventivement et de diffuser leur modèle au besoin par la force. Cette réaction brutale se produit au moment même où les fondements de leur puissance sont remis en cause de manière spectaculaire, ne leur permettant plus de jouer le rôle qui était jusqu'à présent le leur84(*).

Cependant, l'arrivée de Barack OBAMA au pouvoir a inauguré l'étape du changement de ton concernant l'abandon de la volonté de faire adopter le libéralisme et la démocratie à l'occidentale dans la région après les tourments irakiens et afghans. Le discours du Caire de 2009représentait la volonté d'OBAMA de procéder à une liquidation de l'héritage de Bush tout en caractérisant l'approche «subtile et non interventionniste de la promotion de la démocratie»85(*) ; l'accord nucléaire du 14 juillet 2015 en est la preuve. Malgré ces changements de forme, le fond de la politique américaine dans la région n'a pas changé : les structures géopolitiques fondamentales se sont maintenues86(*).

* 81 ZBIGNIEW BRZEZINSKI, Le grand échiquier : l'Amérique et le reste du monde, Mayenne, Bayard Edition, 1997, pp. 7-8

* 82 depuis le début du 21èmesiècle, on assiste à une émergence croissante des autres grandes puissances mondiales - Union européenne, Chine, Russie, Brésil et Japon principalement - grignotant petit-à-petit l'influence des États-Unis dans différentes régions du monde.

* 83 ZBIGNIEW BRZEZINSKI, Op.cit., p. 144

* 84Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, Histoire - Terminale - Séries ES et L, In http://eduscol.education.fr/prog

* 85PIERRE-ALAIN CLEMENT, Vers un Moyen-Orient échappant aux États-unis ?, Chaire Raoul-Dandurand, Etudes stratégiques et diplomatiques, p. 14

* 86Idem

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault