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Dilemme du rapprochement américano-iranien: réflexion sur une politique étrangère d'adaptabilité

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par Christophe BALEMA LIMANGA
Université de Kisangani - Licence 2015
  

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III.3. Les Etats-Unis et l'accord nucléaire

La signature de l'accord nucléaire fait l'objet d'un débat houleux dans le champ politique américain. Les démocrates et les républicains s'affrontent au sujet dudit accord ; et chaque camp cherche à tirer la ficelle vers lui. Qu'en est-il réellement ?

§1. L'administration OBAMA et l'accord nucléaire

Au début de 2001, la CIA a rendu public un document de 56 pages, Sous le titre « Global Trends 2015 : a dialogue about the future withnon government experts »127(*), dans lequel est présenté ce que pourrait être le monde en 2015. Ce document est compté parmi les textes qui nourriront la réflexion des responsables américains et pourront aller jusqu'à inspirer leurs options en matière diplomatique et stratégique.

Pourtant, depuis les attentats du 11 septembre 2001, la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive constitue la clé de voûte de la politique des États-Unis au Moyen-Orient. C'est ainsi que le 20 septembre 2002, l'administration américaine a rendu public un autre document relatif à sa « stratégie nationale de sécurité » dans lequel elle explique les raisons pour lesquelles elle souhaite lancer des actions préventives contre des « Etat voyous », des Etats « déterminés à acquérir des armes de destruction massive, de même que d'autres technologies militaires de pointe, et à s'en servir [...] ». Dans cette hypothèse, les Etats-Unis ont présenté la nouvelle doctrine américaine de frappe préventive128(*).

Mais, tout ne va pas de soi. Le monde actuel a connu des tels changements que la géopolitique mondiale se doit de prendre en compte ces modifications. Cela fut clairement précisé durant la campagne présidentielle : à la lecture unipolaire du monde préconisée par G. W. BUSH - prétexte à une pratique impériale, à l'action préventive et à la conditionnalité de la souveraineté étatique - succède le choix d'un leadership multipolaire, en substituant au concept obsolète d'« hyperpuissance » américaine, celui de l'« interdépendance » des acteurs et des enjeux internationaux129(*).

L'ère à venir est celle du rejet du néocolonialisme. Ce rejet rampant et progressif, sans coup de tempête, permettra d'ouvrir le chemin à un nouvel équilibre géopolitique mondial. C'est cette espérance qui s'est générée dans l'esprit de l'opinion publique mondiale durant les deux années du combat présidentiel du candidat Barack OBAMA. Le programme, annoncé par le nouveau président, vise trois perspectives tumultueuses : l'importante crise financière et économique aux Etats-Unis, la crise dans les relations mondiales qui a conduit le monde à l'anarchie et à l'insécurité (à la limite d'une guerre étendue), et surtout l'amélioration des relations entre les Etats-Unis et leurs alliés, lesquelles avaient été altérées à la suite de huit années de politique brutale et égoïste des néo-conservateurs130(*).

Après l'effondrement des politiques américaines en Afghanistan et en Irak, son impuissance dans la question israélo-palestinienne, Barack OBAMA avait décidé de prendre en compte un revirement susceptible de mettre en claire sa volonté de renouer des relations avec Cuba, la Birmanie et l'Iran avant son départ de la Maison Blanche en 2016131(*). Choses faites en 2015 pour son seul vrai succès dans la région. Pour le président américain, l'accord iranien, tout imparfait qu'il soit, est un aboutissement. Aboutissement d'un choix politique qui lui faisait dire dès 2007, dans un environnement très hostile à toute solution hors confrontation, qu'il engagerait, s'il devenait président, à un dialogue avec les États non démocratiques. Ce qu'il a fait, une fois élu, même si le chemin a été long. La Birmanie, Cuba, et maintenant l'accord iranien sont là pour en témoigner132(*). Qu'est-ce qui reste alors du côté républicain ?

Mais l'histoire ne s'arrête cependant pas là, puisque l'accord court encore le risque d'être bloqué au Congrès des États-Unis, par l'opposition des républicains.

* 127 Le rapport commence par distinguer les sept facteurs dominants qui devraient façonner le visage de la planète au cours des quinze prochaines années : la démographie - les ressources naturelles et l'environnement - les sciences et la technologie - l'économie globale et la globalisation - la " gouvernance " nationale et internationale - les futurs conflits - le rôle des Etats-Unis. Aucun de ces facteurs n'exercera une influence dominante. De surcroît, leur impact ne sera pas uniforme, il variera, au contraire d'un pays ou d'une zone à l'autre. AMOURI MISAKO, Les grands problèmes internationaux contemporains, Cours inédit, Destiné aux étudiants de L2 RI, FSSAP, UNIKIS, Kisangani, 2014-2015, p. 46

* 128AMOURI MISAKO, Op.cit.,p. 47

* 129DE HOOP SCHEFFER, A., La politique étrangère de l'administration Obama : la quête d'un nouvel équilibre entre réalisme et internationalisme, Annuaire Français de Relations Internationales, Volume X, 2009, p. 6

* 130ALI RASTBEEN, Les enjeux géostratégiques entre les États-Unis et l'Iran : Les perspectives géopolitiques de la nouvelle administration américaine et les affrontements régionaux de l'Iran, revue Géostratégiques, Mai 2009, pp. 1-2

* 131BOUSSOIS, S., Op.cit., p. 8

* 132 CORINE LESNES, Obama et le rêve d'un monde sans armes nucléaires, In BOUSSOIS, S., Op.cit., p. 10

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