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Etude comparative des coà»ts de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère avec complication entre le milieu rural et le milieu urbain au Mali

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par Alpha Mahamoud Touré
Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - MBA-Economie de la santé 2015
  

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1.3. Hypothèses

En milieu rural, les structures de prise en charge de la malnutrition aiguë sévère avec complication sont éloignées des populations qui doivent payer plus cher pour s'y rendre. Aussi, les soutiens de l'État et des partenaires sont acheminés vers les structures en milieu rural à partir du milieu urbain avec un certain coût. Ce qui suppose que « La prise en charge de la malnutrition aiguë sévère avec complication serait donc globalement plus couteuse en milieu rural qu'en milieu urbain. »

1.4. Présentation générale du Mali sur le plan sanitaire 

Suivant la loi 02-049/AN RM du 22 juillet 2002 portant loi d'orientation sur la santé au Mali, le système de santé est organisé de façon pyramidale en des niveaux central, régional et subrégional. Chaque niveau présente des organes de gestion de la santé et des prestataires de soins (cf. au schéma ci-dessous).

v Le niveau central :Il est placé sous l'autorité et la tutelle du ministère chargé de la santé et est constitué sur le plan gestionnaire par le cabinet du ministre, le secrétariat général du ministre et les services centraux ; et sur le plan de prestation de soins de sept (7) Centres hospitaliers Universitaireset hôpitaux nationaux de troisième référence.

v Le niveau régional ou niveau intermédiaire : Il est représenté par 9 régions sanitaires qui sont placées sous l'autorité administrative du Gouverneur de région et l'autorité technique de la Direction nationale de la santé qu'elles représentent. Les Directions régionales de la santé y sont les organes gestionnaires et sept(7) hôpitaux régionaux constituent les structures de prestations de soins.

v Le niveau subrégional ou opérationnel : Il est composé de soixante-cinq (65) districts sanitaires, l'équipe cadre du district sanitaire inclut un médecin-chef de district qui est sous l'autorité administrative du Préfet du cercle et technique de la Direction régionale de la santé qu'elle représente, et le personnel du Centre de Santé de Référence (CSRéf) ou Hôpital de district.

Par ailleurs, dans but de rapprocherles services de santé des populations afin d'atteindre les objectifs du concept des soins de santé primaire, mille cent dix-sept (1117) Centres de Santé communautaire (CSCom) dirigés par les communautés, contribuent à la promotion de la santé et à l'offre de soins de santé.

Malgré les progrès enregistrés avec certains indicateurs santé, la situation sanitaire du Mali reste encore précaire. Le rapport d'évaluation de la mise en oeuvre du Plan Décennal de Développement Socio-Sanitaire (PDDSS 1998-2011) a souligné en 2010,l'évolution tant bien que mal desdits indicateurs dans le cadre de l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Les résultats de ce rapport ont étécorroborés par ceux del'Enquête Démographique et de Santé de l'année 2012-2013.

Ainsi, le taux d'insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans est passé de 26,7% en 2006 à 25,5% en 2012 et celui de la couverture vaccinale des enfants de 12-23mois (Rougeole), de 68,4% en 2006 à 71,7% en 2012. Dans cette même lancée de couverture en troisième dose du couple de vaccin antidiphtérique, antitétanique et anticoquelucheux le pays a enregistré une diminution des indicateurs de 72,1% en 2006 à 63,1% en 2012. Sur le plan de la lutte contre la mortalité infantile et infanto-juvénile, les efforts ont permis de passer respectivement de 95,8%o en 2006 à 56%o en 2012 et de 190,5%o en 2006 à 95%o en 2012.

Pour ce qui concerne la santé maternelle, le taux de mortalité maternelle a été amélioré de 464 en 2006 à 368 pour cent mille naissances vivantes en 2012, celui des soins prénatauxa connu une baisse de 70,4% en 2006 à 49,1% en 2012. Des efforts doivent toujours être consacrés à l'accouchement assisté bien que le pays ait enregistré une augmentation de tauxde 49% en2006 à 56% en 2012 et aussi à la maitrise de la natalité le taux de prévalence contraceptive (femmes en union) ayant passé seulementde 6,9% en 2006 à 10,3% en 2012 ; quant au VIH/SIDA, il constitue toujours un problème de santé publique avec une prévalence quia baissé de 1,3% en 2006 à 1,1% en 2012.

La crise sécuritaire et politique au Mali depuis 2012, a eu des impacts négatifs sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Ces impacts négatifs se sont traduits principalement par des pertes d'acquis économiques et sociaux, ainsi que par un manque à gagner des actions de développement.

Dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition, la situation au Mali est dominée par une forte prévalence de la malnutrition qui constitue un problème de santé publique. Le taux proportionnel de mortalité dû à la malnutrition au Mali est de 56%. Pour faire face à ces nombreux problèmes de nutrition qui affectent la population, la Division Nutrition(DN) a été mise en place au sein de la Direction Nationale de la Santé (DNS). Cette division est chargée de définir les orientations stratégiques en matière de nutrition, d'élaborer les normes et procédures en matière de nutrition, d'assurer la coordination des actions des différents intervenants dans le domaine de la nutrition, de participer à la formation et à la recherche en matière de formation, d'assurer le suivi et l'évaluation des programmes de nutrition, de veiller à l'intégration de l'approche genre dans les programmes de nutrition.

Ainsi, sous l'égide du Ministère de la Santé et de ses partenaires, la Division Nutrition de la Direction Nationale de la Santéa élaboré le Plan Stratégique National pour l'Alimentation et la Nutrition (PSNAN). L'objectif général du PSNAN est d'améliorer la cohérence et l'efficacité des politiques et programmes sectoriels ayant un impact direct ou indirect sur l'alimentation et la nutrition des populations en vue de réduire la mortalité.Dans cette lancée, un protocole national de prise en charge de la malnutrition aiguë a été élaborépour permettred'atteindre des objectifs du PSNAN à travers la coordination et l'harmonisation des actions de prise en charge de la malnutrition aigüe.

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