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Analyse comparative de l'application du droit des peuples à  disposer d'eux-mêmes. Cas de la Palestine et du sud-Soudan.

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par Gédéon KASEREKA VISIYIRWA
Université du Kivu - Licence 2012
  

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2. PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE

Pour quiconque est invité à jeter un coup d'oeil dans ce travail réalisé avec une approche politico juridique internationaliste, il n'est pas un secret de rappeler à l'état actuel des connaissances sur la gouvernante mondiale qui, à partir des années 50, l'antagonisme américano-soviétique ne bloquant plus l'entrée de nouveaux Etats-membres de l'Organisation des Nations Unies ou plus exactement l'Assemblée Générale s'impose comme le grand forum de la décolonisation. Par ses résolutions, l'Assemblée Générale pose les fondements d'un nouvel ordre international, conforme aux aspirations des peuples décolonisés, justifiant, soutenant la lutte des mouvements de libération nationale prôné par la résolution (XV) du 14 décembre 1960 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

La Charte des Nations Unies, qui vise comme objectif principal le maintien de la paix et la sécurité internationales, pose une série de règles que les membres de l'ONU sont obligés de respecter pour atteindre ce but. Au nom de ces règles

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édictées afin d'atteindre le but énoncé, figure « le respect du principe de l'égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes ». De cette simple formule, tout le concept moderne du droit à l'autodétermination s'est façonné et se façonne encore aujourd'hui. Ainsi, cette Charte de l'ONU a donné une assise juridique au principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et en a fait une véritable règle générale du droit à vocation universelle. Ce droit n'est pas une nouveauté dans les relations internationales, puisqu'il existait notamment sous la forme du principe des nationalités.

En vertu du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, principe consacré dans la Charte des Nations Unies, tous les peuples ont le droit de déterminer leur statut politique, en toute liberté et sans ingérence extérieure, et de poursuivre leur développement économique, social et culturel, et tout Etat a le devoir de respecter ce droit conformément aux dispositions de la Charte.

La création d'un Etat souverain et indépendant, la libre association ou l'intégration avec un Etat indépendant ou l'acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple constituent pour ce peuple, des moyens d'exercer son droit à disposer de lui-même. Le libre choix du peuple est ouvert : le peuple peut opter pour la souveraineté étatique, s'insérer dans un ensemble ou même se doter d'un statut original. Cet extrait de la résolution insiste sur deux éléments le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, celui-ci impliquant le libre choix du statut politique ainsi que du mode de développement et l'interdiction de toute intervention extérieure susceptible d'affecter ce libre choix.

Le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes serait fondé, quant à lui, sur la faculté juridique conférée par le droit positif aux membres des groupements politiques de se constituer en entité politique indépendante, de se détacher de la communauté à laquelle, ils appartiennent, ou de s'unir à une autre communauté de leur choix.

Ainsi, au nom de ce principes de droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, les Sud-Soudanais ont, dès 1947, demandé un fonctionnement de l'Etat qui préserverait leurs intérêts. Cette démarche a été exprimée par la guerre dé révolution de 1955-1972 et conclue dans les accords d'Addis-Abeba en 1972 proposant un modèle fédéral au Soudan.

Par la suite, la création du Mouvement Populaire de Libération du Soudan

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(MPLS) en 1983 se voulait une menace contre le non-respect des engagements d'Addis-Abeba et une réponse en actes aux faiblesses du premier mouvement armé et à la décomposition de ses élites politiques. Pour calmer ces ambitions de l'autodétermination du peuple sud soudanais, l'ONU a contribué à conforter un arrangement informel entre les autorités soudanaises, la direction du MPLS et les acteurs internationaux les plus engagés dans la résolution internationale de ce conflit. Ces démarches de l'ONU, orientées dans la recherche de la paix au Soudan, ont convergé pour que la réussite du référendum soit érigée en enjeu prioritaire.

En plus, avec l'appui du Gouvernement Américain, les parties au conflit se sont retrouvées en janvier 2005 autour d'une table de négociation et signé l'accord de Naivasha, au Kenya, qui offrait six ans d'autonomie au Sud, période qui préparait un referendum populaire pouvant fixer les jalons de l'indépendance souhaitée par les Soudanais vivant dans la partie sud du Pays. Les Nations Unies et les États-Unis se sont impliqués diplomatiquement et ont mis beaucoup de ressources de sorte que, les Sud Soudanais jouissent de leur droit à disposer d'eux-mêmes ; c'est ainsi que, cette complémentarité d'efforts ont abouti à l'organisation du référendum sur l'indépendance de janvier 2011.

Cependant, depuis plus de 65 ans, le mouvement national palestinien a essayé de réclamer son indépendance. Des années de lutte armée ont été ponctuées par des revers militaires face à l'occupant mais aussi face à la Jordanie et la Syrie, mais de toutes ces démarches, le Conseil de sécurité des Nations Unies s'est montré réfractaire aux initiatives Palestiniennes. Plusieurs fois, le Conseil de sécurité et le gouvernement américain par son veto, ont rejeté la demande palestinienne visant la reconnaissance du statut d'état membre. Bien qu'appuyé par certains autres Etats comme la Jordanie, les demandes palestiniennes d'adhésion à l'ONU est ainsi apparue inaudible au milieu de dossiers plus centraux dans la sphère onusienne comme dans plusieurs salons diplomatiques à ce sujet. La Palestine réclame son indépendance sans émouvoir ni les Nations Unies ni les occidentaux pour son sort.

Aujourd'hui, ce qui est surprenant est qu'il y a environ 5 millions de Palestiniens qui vivent entre la Méditerranée et le Jourdain. Ces peuples connaissent des marginalisations, discriminations, assassinats, misères et privations des droits élémentaires. 60 ans durant, des millions de Palestiniens sont toujours réfugiés, dispersés dans des camps du Proche-Orient, voire exilés plus loin. 60 ans après,

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lesPalestiniens continuent à subir les affres de l'impunité d'Israël malgré les violations constantes du droit qui permet la poursuite de la destruction de la Palestine. Une injustice majeure a été commise : un nettoyage ethnique et l'expulsion de tout un peuple.

C'est donc en vertu de la manière dont les Nations Unies et toute la communauté internationale ont donné réponse à ces deux demandes des peuples Sud Soudanais et Palestiniens que nous avons été amenés à réfléchir sur cette question à travers les préoccupations ci-après :

- Le droit international est-il encore en mesure de trancher le sort de la Palestine au regard de celui réservé au Sud-Soudan ?

- Qu'est ce qui explique la scission du Soudan en deux Etats comme réponse idoine apportée par le droit international à la crise Soudanaise ?

- Quelle est la raison majeure cachée du refus des Etats Unis d'Amérique d'accorder son soutien manifeste à la demande Palestinienne de la reconnaissance de son autonomie ?

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand