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Analyse comparative de l'application du droit des peuples à  disposer d'eux-mêmes. Cas de la Palestine et du sud-Soudan.

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par Gédéon KASEREKA VISIYIRWA
Université du Kivu - Licence 2012
  

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II.3. Aspects Géostratégiques influençant la dualité dans la

reconnaissance des Etats Palestinien et Sud Soudanais

II.3.1. La géostratégie et géopolitique de la Palestine

La Palestine est située à l'intersection de la rive asiatique et la rive africaine du Monde arabe, au point de jonction de la route continentale des Indes et de la route maritime, le bassin syro palestinien et son prolongement égyptien, au point de convergences des voies d'eau du Moyen orient (Jourdain, Oronte, Hasbani, Zahrani) et des gisements pétroliers de la péninsule arabique. L'existence de la Palestine, de par son positionnement géographique, signe stratégiquement la rupture de la continuité territoriale de l'espace arabe.

Pour le malheur du peuple palestinien qui paie le prix de cette entreprise de délocalisation de l'antisémitisme récurrent de la société occidentale, et pour le plus grand malheur des Arabes entravés de la possibilité de constituer une masse critique à l'effet de peser sur les relations internationales.

Le conflit israélo-arabe se déroule au coeur d'une région hautement stratégique dans la géopolitique mondiale. En effet depuis le ter gisement découvert en 1908 à Masjed soleyman, le pétrole et le gaz naturel ont placé le Proche et le Moyen Orient au centre des conflits d'intérêts des puissances industrielles. Les « majors » ont constitué un « Etat dans l'Etat » et favorisé les intervention sétrangères. Avec 46% des exportations mondiales de pétrole et 60% de réserves prouvées de pétrole, cette région est vouée à demeurer longtemps encore un enjeu majeur de la géopolitique mondiale. Cet important réservoir pétrolier suscite l'engouement des pays occidentaux, au ter chef les USA qui pour le fonctionnement de leurs industries se doivent de sécuriser les sources d'approvisionnement et pour ce faire, n'hésitent pas à collaborer avec certains régimes pourtant jugés autoritaires (Arabie Saoudite, Qatar, Koweït). Pour assurer la pérennité de ces régimes alliés, les américains proposent leur soutien sécuritaire lié au problème crucial de la lutte contre le

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terrorisme.

Par ailleurs, il se pose le problème de la quête hégémonique dans la région. Il convient de souligner que le Proche et Moyen Orient n'étaient pas au départ un enjeu Est - Ouest. Mais soucieuse de trouver des alliés, faire propager leur idéologie et trouver des débouchés économique et militaire l'URSS supporta les arabes radicaux et les USA, Israël et certains pays arabes riches en pétrole. Mais devenant l'unique superpuissance au lendemain de l'effondrement du bloc soviétique, l'Amérique a outrageusement dominé et joui d'une influence certaine dans le Proche-Orient. Cela se remarque à travers le soutien indéfectible qu'apportent les USA à l'Etat hébreu pour sa sécurité et pour sa survie et ainsi bloquer tout projet visant l'indépendance de la Palestine, Etat qu'il considéré comme un carrefour de promotion des Islamistes arabes.

Des analystes comme Patrick Seale ont prouvé que la campagne militaire américaine en IRAK en mars 2003 a été motivée par l'envie de donner une leçon aux arabes, par l'ambition de contrôler les importantes ressources pétrolières irakiennes et peut être surtout par la volonté d'améliorer l'environnement stratégique d'Israël en écrasant un grand Etat arabe. Pour preuve, affirmait-il dans "Jeune Afrique l'intelligent" N° 2397 du 17 au 23 décembre 2006 à la page 23 : « N'a -t-il pas été démontré de façon incontestable que c'est le souci de la sécurité de l'Etat hébreu, la volonté d'écarter toute menace à l'Est et l'ambition de remodeler toute la région à son avantage qui a incité le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz et son collègue Douglas Feith à faire campagne pour la guerre en Irak ? ». Mais l'attachement des USA à ce conflit s'explique aussi par le souci d'assurer leur propre sécurité. En effet au lendemain du 11 septembre 2001 les amis arabes et des alliés européens de Washington ont donné à croire que Ben Laden devait son audience au conflit israélo-arabe (référence aux propos de Ben Laden qui prônent le djihad islamique international contre les croisés et les juifs) que les USA avaient tout intérêt pour apaiser les tensions au Moyen-Orient, pour atténuer l'antiaméricanisme, à faire un geste en direction des palestiniens. Aussi les USA se servent-ils du conflit israélo-arabe non seulement pour diviser le monde arabe, son unité constituant un danger pour les intérêts mais aussi pour la sécurité d'un Etat faisant partie du monde judéo-chrétien.

L'autre enjeu stratégique du conflit Israélo-arabe est la lutte pour le leadership dans la région. Il s'installe indubitablement dans le Moyen Orient une

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concurrence acharnée entre certains Etats, chacun voulant apparaître comme le leader de la cause arabe.

C'est le cas de l'Iran (Perse), adversaire plus sérieux de la puissance américaine dont les ambitions semblent être purement régionales et défensives. Téhéran cherche à rompre l'isolement artificiel que lui ont imposé les USA et, veut être reconnu comme une puissance de premier plan dans le Golfe et comme le protecteur des communautés chiites partout dans le monde. Sur le plan militaire, plutôt qu'à attaquer d'autres pays, il cherche à se doter de moyens qui lui permettraient de contrer, voire d'empêcher une attaque et d'échapper à une dévastation à l'irakienne.

La Syrie manifeste le désir d'être aussi présente sur la scène israélo-arabe. En effet, elle est fortement présente au Liban à travers les soutiens incontestables qu'elle apporte au mouvement armé, le Hezbollah (le Hezbollah en permanente confrontation avec l'Etat hébreu). Officiellement, les revendications du Hezbollah consistent en la récupération des fermes de Chebab ainsi que la libération de quelques anciens dignitaires libanais. Mais la Syrie a besoin de garder de l'influence au Liban pour empêcher Israël ou autre puissance hostile d'installer sur ce territoire une tête de pont à partir de laquelle seraient lancées des opérations contre elle. Elle cherche néanmoins à normaliser ses relations avec les Etats-Unis et Israël d'une part en lançant des négociations avec Israël sur le retrait de l'armée Israélienne du plateau de Golan, d'autre part à aider l'armée américaine à lutter efficacement contre le terrorisme islamiste en Irak, potentiel terreau d'aggravation de la crise Israélo-arabe.

Au plan régional, l'Arabie Saoudite, pays arabe à majorité sunnite nourrit aussi des ambitions de leadership.

En effet, elle constitue le 1er, pays exportateur du pétrole et compte sur son allié américain qui lui apporte des soutiens militaires pour s'imposer dans la région. Elle joue un rôle déterminant dans le règlement du conflit Israélo-arabe à travers des plans de paix proposés à Israël par la ligue arabe dont elle est l'initiatrice.

Quant à l'Egypte, elle est présente sur la scène israélo-arabe depuis la période de la guerre froide, et n'a jamais renoncé à cette position de leader qu'elle entend toujours préserver. Pour ce faire, elle a renforcé les liens avec les USA sur le plan militaire (financement de son budget militaire) dans leur lutte contre le terrorisme.

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L'Egypte constitue également un Etat dominé par les sunnites dont le symbole est la mosquée d'Al Azhar et manifeste la ferme volonté de contrôler le mouvement de la défense de la cause arabe face à la montée en puissance de l'Islam chiite dont le centre se trouve en Iran.

L'Etat d'Israël, pays du Moyen-Orient est baigné par la Méditerranée à l'ouest, bordé par le Liban au nord, par la Syrie et la Jordanie à l'est, le golfe d'Aqaba et l'Égypte au sud. Les frontières actuelles, issues du partage de la Palestine, ne correspondent pas à celles qui ont été fixées, le 14 mai 1948, lors de la proclamation de l'État d'Israël par l'Organisation des Nations unies.

Au lendemain des accords d'armistice de 1949, Israël s'est retrouvé avec des frontières élargies (de 14 100 km2 à 20 770 km2); celles-ci se sont encore agrandies après la guerre des Six Jours (juin 1967) avec la conquête du Sinaï, de la bande de Gaza, de la Cisjordanie, de la partie arabe de Jérusalem et du Golan.

Ces territoires annexés par Israël n'appartiennent pas à l'Etat d'Israël. En 1993, selon les accords d'Oslo de la bande de Gaza et de la ville de Jéricho en Cisjordanie devaient devenir autonome. Suite à ce traité, un Etat palestinien devait voir le jour. En août 2005, Israël a décidé de quitter la bande de Gaza, tout en conservant le contrôle des frontières: à l'heure actuelle, tous les- territoires palestiniens sont toujours occupés et contrôlés par l'armée israélienne.

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