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à‰quilibre géopolitique entre les à‰tats-Unis et la Chine.

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par Alfred Lushimba
Université de Lubumbashi - Licence 2016
  

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§2. La Chine républicaine

Commençons par démontrer que la Chine cessa d'être un empire à la suite des insurrections, causées par des nationalistes ayant contesté la mauvaise politique qui avait mené à des guerres d'opium eux fois de suite, mais aussi par la défaite de la Chine face au Japon. En effet, la guerre de l'opium asphyxia l'économie chinoise à cause de dommages payés à la Grande Bretagne. La Chine perdra Hong-Kong et des sommes colossales à l'issu de cette guerre qui avait été déclaré par l'Empereur le 29 janvier 1841. Elle perdu au Taiwan y compris les îles Pescadores et la presqu'île du Liaodong, lors de la guerre avec le Japon, laquelle guerre était due à propos de controverse sur la Corée, royaume se trouvant entre les deux empires. Ce sont là les causes de la chute de l'empire chinois, lesquelles causes contribuent grandement à l'émergence des mouvements nationalistes.

En effet, les paysans en colère créent une société secrète (yihetuan) opposée à la présence étrangère, connue sous le nom de Boxers. Les boxers comme le dit Mwayila Tshiyembe, se soulevèrent, envahirent les missions catholiques, assiègent les légations étrangères, tuent les prêtres ainsi que l'ambassadeur allemand Von Ketteler. Les puissances étrangères présentes en Chine depuis la guerre de l'opium réagissent aussitôt, obligeant l'impératrice Cixi à s'enfuir de Pékin. Mais malgré les dommages que la Chine devait encore de nouveau payer aux puissances étrangères à cause des insurrections et soulèvement, les rebellions des provinces se généralisent et finissent en 1901 par des soulèvements populaires, dirigés par le Tong Meng Hui (qui deviendra plus tard Kuomintang à la tête de laquelle se trouve

122 122 Chaliand, R., et Regneau, J., op.cit., p.110

83

Sun Yat Sen. L'empire est en fin aboli et la République de Chine proclamée, mettent ainsi fin à 2000 ans de domination impériale. La Mongolie extérieure prend de même son indépendance, vers 1908123.

Le 25 décembre 1911, Sun Yat Sen est élu président provisoire de la nouvelle république de Chine à Nanking, contrôlant 16 de 22 provinces chinoises. Il en est ainsi car le pouvoir impérial n'a pas totalement caputilé, il y a encore des coins du pays qui soutiennent encore l'idée de l'empire. Le 1er janvier 1912, la première démocratie d'Asie voit le jour sous la présidence de Sun Yat Sen. Son premier acte est de demander à toutes les provinces de déléguer leurs sénateurs à la constituante (l'assemblée nationale de la république de Chine). Cette chambre élabore une constitution provisoire ainsi que diverses lois pour la nouvelle république.

Toutefois, l'auteur souligne que le pouvoir de Sun-Yat-Sen n'est pas effectif, car la résistance impériale des provinces du Nord existe encore. D'où il fallait recourir à un grand chef militaire du Nord Yuan Shikai qui contrôle et maitrise bien l'armée du Nord. Celui-ci les conditionna d'être président de la république, un accord est conclu et Yuan Shikai force l'empereur à abdiquer. Sun Yat Sen tente de force à revenir au pouvoir, mais en vain, il s'exila au Japon. Après la mort de Yuan Shikai en 1916, Sun Yat Sen revint au pouvoir élu en 1921 comme président du gouvernement national à Guangzhou124.

En 1923, il édicte trois principes du peuple et la constitution de cinq Juans dont le but principal est d'établir la paix, la liberté et l'égalité pour les citoyens de la Chine. Il prôna l'idéal de fraternité universelle issue du nationalisme du peuple, respect de la constitution (avec trois pouvoirs aux quels il ajoute deux autres pour remédier aux faiblesses de la démocratie occidentale, il prône également l'égalité de classes sociales, rejetant ainsi le capitalisme et la solution pour lui ici c'est l'étatisation des moyens de production, pour contrer l'instabilité économique. Il repense l'armée pour contrer les seigneurs de guerre, c'est pourquoi en 1924, il

123 Mwayila, T., op.cit., pp. 241-242

124 Idem, p. 242

accepte l'aide du parti communiste crée en 1921 et forme un gouvernement nationaliste à canton. Il demande de même le soutien militaire à l'URSS par le biais du Kuomintern, afin de conquérir les provinces rebelles et de pacifier la Chine, mais il meurt en 1925, laissant son oeuvre inachevée125.

Il faut noter qu'après la mort de Sun Yat Sen, il eut des vagues des conflits entre Wang Jingwei qui le succéda et qui était le chef de l'aile gauche au parti communiste d'une part, et Tchang Kai-Chek qui dirigeait l'aile droite de Kuomintang. Ces deux personnages s'accusaient mutuellement des complots. Des soulèvements communistes se succèdent, menés soit, par Zhou Enlai à Nauchang, soit par Mao Zedong à Hunan et Jiangxi où il crée un gouvernement des soviets. La troupe de Tchang-Kai-Chek écrase le soulèvement te Mao réussit à s'en fuir126.

Dès lors, la Chine devint un théâtre de guerres de fraction et de soulèvement populaires des différents camps. Mais la guerre qui eut lieu entre la Chine et le Japon (1931-1945) réunit les différents protagonistes, qui, aidés par l'URSS, écartèrent le danger.

Toutefois, le 21 janvier 1949, face aux désastres militaires, Tchang-Kai-Chek démissionne de son poste de président de la république pour tenter une négociation avec les communistes, les pourparlers tournent court le 20 avril 1949. Le premier octobre 1949, Mao au balcon de Tian an Mer, proclame officiellement à Pékin la république populaire de Chine. Tchang Kai Tchek se réfugie à Taiwan, désormais la république de Chine.

A l'issu de la guerre, la Chine a deux Etats et deux gouvernements : la République populaire de Chine avec Mao et la République de Chine avec Tchang Kai Tchek. La guerre froide et la politique de containement aidant, les Etats-Unis et l'URSS prennent faits et causes pour les deux Etats. Aucun traité de paix n'est signé entre les deux pays.

125 Mwayila, T., op.cit., pp. 242-243

126 Idem, p.243

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Pékin considère Taiwan comme une province rebelle, tandis que Taiwan n'affirme pas formellement son indépendance127.

§3. La république populaire de la Chine (Maoïste et post-Maoïste)

3.1 Chine Maoïste

Mao Zedong, communément appelé « Mao de la Chine », accède au pouvoir en 1949. Ses axes prioritaires de la politique étrangère sont :

? le respect mutuel de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'égalité des Etats et des avantages mutuels

Il avance comme idée lors de la deuxième session plénière du comité central du parti communiste chinois d'un « nouveau départ » d'après laquelle il faut mettre la maison en ordre avant d'éviter les hôtes. Il s'agit ici, comme nous l'a dit cet auteur, d'une rupture avec la politique étrangère de la République de Chine, qui, selon lui, paraissait sagassante. Désormais la RPC renonce à toutes les relations diplomatiques que le gouvernement du kuomintang avait établies avec les pays étrangers, y compris les traités signés et les missions diplomatiques accréditées. Les nouvelles relations diplomatiques devraient être construites avec d'autres pays sur base de principe de « respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, de l'égalité des Etats et des avantages mutuels128.

? Choix de l'alliance avec le camp socialiste dirigé par l'Union soviétique :

Selon Mao, les Etats-Unis se tenaient sur le côté opposé au peuple chinois et le Koumintang soutenu dans le lancement de la guerre civile. En outre, après la naissance de la Chine nouvelle, les Etats-Unis ne se sont pas réconciliés avec leur défaite en Chine. Ils ont procédé à une intervention armée contre la Chine alors que l'Union soviétique a longtemps sympathisé et renforcé la révolution démocratique nationale du peuple chinois.

127Mwayila, T., op.cit., p. 248 128 Idem, pp. 248-249

? Indépendance d'intégrité territoriale et souveraineté : cas de Taiwan

Cet axe est défini lorsque le comité national de la politique du peuple chinois de la conférence consultative tient sa première session à Beijing. Ce comité adopte le programme commun disposant que « le principe de la politique étrangère de la République populaire de Chine est la protection de l'indépendance, la liberté, l'intégrité, l'intégrité du territoire et la souveraineté du pays, le maintien de la paix durable et de la coopération amicale entre les peuples de tous les peuples de tous les pays et l'opposition à la politique impérialiste de l'agression et de guerre.

Tandis que la question de Taiwan elle demeure la pierre angulaire de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RPC. En effet, à la suite de la guerre de Corée (1950) et l'intervention militaire de la Chine, fut-elle réalisée par des volontaires, selon la RPC. Le président Truman déclare le 27 juin 1950 : « l'ai ordonné à la septième flotte d'empêcher toute attaque contre Taiwan »129.

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