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Facteurs favorisants l'abandon des personnes vivant avec le VIH au service antirétroviral au Rwanda. Cas du centre de santé Byahi.

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par Christophe KAZUNGU
Université des Hautes Technologies des Grands Lacs - Licence 2013
  

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III.2 PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE PROPREMENT DIT

Cette partie nous donne des résultats ressortis dans notre enquête. Les données chiffrées recueillies au cours de notre recherche sont présentées en chiffres bruts et en pourcentage sous forme des tableaux.

III.2.1. Attentes des patients avant le début du traitement ARV

Les attentes nous renseignent sur le niveau de confiance des patients en rapport avec le traitement antirétroviral. Sur ce point une personne

avait droit de donner plusieurs réponses. Le tableau suivant donne la proportion des avis des patients vis-à-vis des antirétroviraux.

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Tableau n° IV : Répartition des participants suivant les attentes

Attentes

Féminin

Masculin

Total

Pourcentage

Vivre plus long temps

25

20

45

64,2

Guérir le SIDA

3

2

5

7,2

Reprendre la force

7

13

20

28,6

Autres

0

0

0

0

Total

35

35

70

100

 

Source : Résultats de notre travail, Avril 2014

L'attente citée principalement par les enquêtés rencontrés est que le traitement ARV devrait aider à vivre plus long temps et à mener une meilleure vie comme les autres non infectés comme le montre ce tableau, 64,2% de nos répondants avaient l'espoir qu'en prenant le traitement ARV, la vie serait prolongée.

C'est dans ce sens que nos répondants à 28,6% pensaient qu'avec les antirétroviraux, vont reprendre de la force et 7,2 croient sans doute qu'ils seront guéris grâce aux antirétroviraux.

Actuellement, surtout les femmes pensent que le ARV guérira du SIDA comme le témoigne une femme de 35 ans qui est sous traitement depuis janvier 2010 : «Nkurikije uko narimeze mbere yogufata imiti, nihebye, mbese ngiye gupfa ; none ubu ubuzima nibwiza pee !mbona iyi miti izadukiza SIDA ndabyizeye = Me référant sur mon état avant le traitement, désespérée, sur le point de mourir ; actuellement ma vie est bonne, pleine de force ! Je pense que ces médicaments nous guérirons le SIDA, je l'espère. »

Contrairement aux autres, une femme de 38 ans sous ARV au centre de santé BYAHI dans son témoignage, a dit : « je ne voulais pas prendre ce traitement. Vraiment avaler les comprimés chaque jour à vie ; ce n'est pas facile. Même si je sais que ledit traitement aide pas mal des personnes infectées ; quant à moi je devrais le prendre dans les 5 ans à venir ou non ».

29

III.2.2 Défis au traitement antirétroviral

Les défis face au traitement ARV ont été soulignés par nos repondants dans le tableau suivant. Au cours d'entretien sur ce point une personne avait droit de donner plusieurs réponses.

Tableau n° V : Répartition des répondants par défis rencontrés

Défis

Féminin

Masculin

Total

Pourcentage

Effets secondaires

25

22

47

67,2

Augmentation du désire

sexuel

8

4

12

17,2

Appétit exagéré

2

1

3

4,2

Stigmate

4

1

5

7,2

Interdiction aux certaines

habitudes dans la vie
quotidienne

2

1

3

4,2

Total

41

29

70

100

 

Source : Résultats de notre travail, Mars 2014

Comme nous le constatons dans le tableau ci-dessus, 67,2% de nos enquêtés accusent les effets secondaires indésirables au traitement ARV, parmi nos enquêtés 12, soit 17,2% ont déclaré avoir eu une augmentation de désire sexuel et que seulement 4,2% ont déclaré l'appétit exagéré ; ainsi que 7,2% qui ont accusé le stigmate comme contrainte rencontré au cours du traitement ARV. Un autre défis, nos enquêtés à 4,2% nous ont parlé de l'interdiction aux certaines habitudes dans la vie quotidienne comme

l'alcool et le tabac, utilisation du condom au sein du couple concordant positif ou avec discordance des résultats etc.

En parlant des défis rencontrés au cours du traitement ARV, nos répondants nous ont donné certaines particularités pour le femmes et pour les hommes.

Une femme de 28 ans nous a revelé le grand défis pour les femmes en général : « narimfite amaguru meza nakundwaga n'abagabo bakayankundira, mbese

Le facteur primordial souligné par la majorité des participants dans notre enquête, c'est la conservation de l'appétit soit 31,4%. Le traitement antirétroviral donne des résultats

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nicyocyiza nagiraga ; none kubera imiti amaguru yaranyunyutse wagirango n'imirishyo y'ingoma. Ubu nsigaye nambara ibigera kubirenge, kandi ubundi nikundiraga mini jupe yaramberaga. Mubyukuri iyonjya kumenya ko bizagenda kuriya, ntabwo narikunywa ARV. Narikureka nkapfa, nugupfa no gupfa nubundi. Erega umugore arangwa na taille ndetse n'amaguru meza= j'avais des très belles jambes que les hommes aimaient, donc c'était ma seule caractéristique de beauté ; mais avec le traitement, elles sont atrophiées, cachectiques, on dirait des bâtonnés de tambour et je suis obligée de porter une longue jupe jusqu'au talon. Si j'avais su, je devrais laisser ce traitement ; après tout c'est la mort ».

Quant aux hommes, l'arrêt d'alcool et de tabac est une grande barrière pour eux. Les hommes enquêtés, à 100% ont affirmé qu'ils continuent de prendre d'alcool voir même impossible pour certains d'arrêter complètement cette habitude.

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