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Efficacité de la mise en œuvre du plan stratégique de relance du secteur agricole.

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par Codjo Serge ABALLO
Université d'Abomey Calavi/Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management - Master Planification et Gestion des Projets 2012
  

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L'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management (ENEAM) n'entend donner aucune
approbation, ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire ; ces opinions doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs.

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Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

DEDICACE

A

Mes parents Kouassi ABALLO et Léontine KANAWO ;

Vous vous êtes dépensés sans compter pour moi.

En reconnaissance de tous les sacrifices consentis par chacun

et tous pour me permettre d'atteindre cette étape de ma vie.

Je dédie ce travail.

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire qui est le résultat d'influences de plusieurs personnes.

Une pensée particulière à mon épouse Pauline MAKOU pour les nombreux sacrifices consentis.

Nos remerciements vont également à l'endroit de Dr. Bernard AHOU Enseignant-Chercheur à l'ENEAM, qui n'a ménagé aucun effort pour notre encadrement.

Nous témoignons toute notre gratitude à Monsieur TABOE Beaugard pour avoir répondu à nos nombreuses sollicitations.

Notre reconnaissance va à l'ensemble du corps professoral et à l'administration de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management.

Nous tenons aussi à remercier tous nos camarades de promotion dont l'indispensable solidarité et la sympathie nous ont été d'un très grand apport pendant la formation ainsi que les amis du groupe G7+1.

Enfin, nous remercions tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont soutenus pendant cette formation.

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

ENEAM Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management

DSA Direction de la Statistique Agricole

DSCRP Document de Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté

DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

FAO Food and Agriculture Organisation

INSAE Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

LDPDR Lettre de Déclaration de Politique de Développement Rural

MAEP Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

NLTPS Etudes Nationales de Perspectives à Long Terme

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

OSD Orientations Stratégiques de Développement

PAG Programmes d'Actions du Gouvernement

PAPA Programme d'Analyse des Politiques Agricoles

PAS Programmes d'Ajustement Structurel

PIB Produit Intérieur Brut

PNB Produit National Brut

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PPA Parité de Pouvoir d'Achat

PRSA Projet de Restructuration des Services Agricoles

PSO Plan Stratégique Opérationnel

PSRSA Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Bénin

SDDR Schéma Directeur du Développement Rural

RNDH Rapport National sur le Développement Humain

TAS Taux d'Autosuffisance

TDI Taux de Dépendance des Importations

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

LISTE DES TABLEAUX

. Tableau 1: Comparaison des résultats avec les cibles du PSRSA 32

Tableau 2: Comparaison des résultats avec les cibles du PSRSA 37

Tableau 3 : Accroissement de la production 39

Tableau 4 : Résultat du test de comparaison des accroissements de production des filières ciblées par le

PSRSA 40

Tableau 5 : Accroissement du rendement 41

Tableau 6 : Résultat du test de comparaison des accroissements des rendements des filières retenues dans

le PSRSA 42

Tableau 7 : Taux d'autosuffisance alimentaire 44

Tableau 8 : Taux de Dépendance Alimentaire 45

Tableau 9 : Résumé du niveau d'accroissement des productions et rendement. 47

iv

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Evolution de la contribution des secteurs au PIB de 1990-2011 8

Graphique 2 : Evolution de la contribution des sous - secteurs au PIB agricole de 1990-2011 9

Graphique 3 : Evolution de la production du maïs de 2006 à 2015 26

Graphique 4 : Evolution de la production du riz de 2006 à 2015 27

Graphique 5 : Evolution de la production du manioc de 2006 à 2015 28

Graphique 6 : Evolution de la production de l'igname 29

Graphique 7 : Evolution de la production maraichère 29

Graphique 8 : Evolution de la production du coton 30

Graphique 9 : Evolution de la production de l'ananas 31

Graphique 10 : Evolution de la production de maïs comparée à la cible du PSRSA 33

Graphique 11 : Evolution de la production du riz comparée à la cible du PSRSA 34

Graphique 12 : Evolution de la production de l'igname comparée à la cible du PSRSA 34

Graphique 13 : Evolution de la production du manioc comparée à la cible du PSRSA 35

Graphique 14 : Evolution de la production maraichère comparée à la cible du PSRSA 35

Graphique 15 : Evolution de la production du coton comparée à la cible du PSRSA 36

Graphique 16 : Evolution de la production de l'ananas du comparée à la cible du PSRSA 36

Graphique 17 : Evolution comparée de la cible de Maputo et de la croissance annuelle agricole 38

Graphique 17 : Evolution des rendements des cultures pendant la mise en oeuvre du PSRSA 43

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

RESUME

Le présent document porte sur le thème « Efficacité de la mise en oeuvre du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole». L'objectif principal de cette étude est d'analyser l'efficacité de la mise en oeuvre du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole. L'efficacité ici se rapporte à l'atteinte des résultats. L'étude s'est intéressée aux filières végétales retenues dans le PSRSA. La méthode quasi expérimentale a été utilisée. Afin d'apprécier la significativité de certains résultats, le test de Wilcoson sur échantillon apparié a été utilisé. Les Taux d'Autosuffisance (TAS) et de Dépendance des Importations (TDI) ont été calculés pour apprécier l'importance de la production par rapport à la consommation intérieure.

Les résultats montrent que globalement le niveau de production projeté n'a pas été atteint. Même si la production s'est améliorée pour quelques cultures, dans l'ensemble, cette amélioration n'est pas significative au sens statistique.

Quelques cultures ont connu une amélioration de leur rendement. Comme pour les productions, dans l'ensemble, ces améliorations n'ont pas été significatives.

La croissance annuelle agricole a été très proche de la cible contenue dans l'accord de Maputo. Elle est en moyenne de 5,4% de 2011à 2015 contre 6% escomptée. Il est à noter que de 2012 à 2014, ce taux a dépassé les 6% avant de connaitre une chute en 2015, ce qui a eu un impact sur le résultat final.

Malgré les nombreuses actions mises en oeuvre à travers le PSRSA pour assurer l'autosuffisance alimentaire, le pays dépend encore fortement de l'extérieur pour la consommation du riz. La demande intérieure est encore satisfaite à plus de 70% par l'extérieur.

Toutefois, de doutes subsistent sur les méthodes utilisées pour la fixation des cibles dans le PSRSA. Aussi les cibles pour les rendements n'ont pas été définies dans le PSRSA.

Au vu des résultats, trois grandes recommandations liées à l'amélioration de la productivité agricole; à l'accroissement de la production ont été formulées et à la projection des cibles.

Mots clés : PSRSA, Efficacité, cibles, Taux d'Autosuffisance, Taux de dépendance des

Importations, Test de wilcoson.

 
 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : CADRE STRATEGIQUE ET CONCEPTUEL DE L'ETUDE 4

1.1 Cadre stratégique 4

1.2 Cadre théorique de l'étude 10

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE 14

2.1. Revue de littérature 14

2.2. Approche méthodologique 18

CHAPITRE III : RESULTATS ET IMPLICATIONS DE L'ETUDE 26

3.1. Présentation des résultats 26

3.2. Analyse des résultats et suggestions 45

CONCLUSION 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES a

LISTE DES ANNEXES b

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

INTRODUCTION

Dans les pays en développement, L'agriculture, occupe une place de choix de par le nombre d'actifs qu'elle emploie que par sa contribution au Produit Intérieur Brut qui fait d'elle le plus grand secteur dont dépend l'économie de nombreux pays africains comme le Bénin. La montée en puissance de la libéralisation économique ces dernières années n'a cependant pas diminué l'intérêt porté à la formulation et à la conduite de nouvelles stratégies et politiques agricoles. Au contraire, c'est souvent la réalisation des programmes d'ajustement économique qui a amené à accorder une priorité croissante à la recherche de politiques qui revitalisent les secteurs des potentialités agricoles. MELLOR (1966) écrivait « une croissance agricole rapide tend à s'ajouter à la croissance des autres secteurs, ainsi qu'à stimuler la croissance du secteur non-échangeable à excédent de main d'oeuvre » en parlant du rôle important du secteur agricole dans l'économie. NORTON (2005) soutient que « l'agriculture doit beaucoup augmenter sa production, mais elle doit aussi apporter des contributions nettes et importantes aux besoins en capital d'autres secteurs de l'économie »

Au Bénin, le secteur agricole représente un levier important pour son développement économique. Il contribue pour 32,7% en moyenne au PIB, 75 à 90% aux recettes d'exportation, 15% aux recettes de l'Etat et emploie environ 70% de la population active selon le rapport de performance du secteur agricole sur la campagne agricole 2015-2016.

La politique agricole de l'Etat béninois, décrite dans le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA), a pour objectif global "d'améliorer les performances de l'Agriculture béninoise, pour la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté alimentaire et nutritionnelle et de contribuer au développement économique et social du Bénin". Ce plan stratégique adopté en 2011 couvre la période 2011-2015. Les nombreuses actions prévues dans ce plan portent sur treize (13) filières agricoles dont neuf (9) de production végétale.

 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

A l'achèvement de l'horizon de ce PSRSA, il est apparu nécessaire d'analyser les résultats obtenus suite sa mise en oeuvre afin d'apprécier globalement le niveau d'atteinte des résultats attendus et de tirer des leçons de cette première expérience. C'est l'intérêt du thème qui porte sur « Efficacité de la mise en oeuvre du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Benin » qui est conduit en trois chapitres : le premier qui expose le cadre stratégique et conceptuel de l'étude, le second qui présente le cadre théorique et méthodologique et le troisième qui restitue les résultats et les implications.

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

CHAPITRE I : CADRE STRATEGIQUE ET

CONCEPTUEL DE L'ETUDE

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

CHAPITRE I : CADRE STRATEGIQUE ET CONCEPTUEL DE

L'ETUDE

Le présent chapitre peint le cadre stratégique et conceptuel de l'étude, en exposant les grandes lignes du PSRSA et en spécifiant la problématique de laquelle découlent les objectifs et hypothèses.

1.1 Cadre stratégique

1.1.1. Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole

Le dernier document de stratégie élaboré dans le secteur agricole est le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). Dans le PSRSA adopté en octobre 2011 par le Gouvernement, la vision du Bénin en matière agricole se décline comme suit : « Le Bénin, une puissance agricole dynamique à l'horizon 2015, compétitive, respectueuse de l'environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de développement économique et social de la population ». 1.1.1.1. Objectifs du PSRSA et défis

L'objectif global est d'améliorer les performances de l'Agriculture béninoise, pour la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté alimentaire et nutritionnelle et de contribuer au développement économique et social du Bénin, à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et à la réduction de la pauvreté. Cet objectif global est décliné en deux objectifs spécifiques, à savoir :

V' contribuer à la croissance et à la sécurité alimentaire à travers une production efficace et une gestion durable des exploitations. Le résultat attendu est de réduire de 33% à 15% la proportion de la population béninoise souffrant de la faim et de malnutrition à l'horizon 2015 en conformité avec l'objectif de réduction de pauvreté des OMD.

V' assurer la compétitivité et l'accès des productions et produits aux marchés grâce à la promotion des filières agricoles. Il s'agira en termes de résultat d'augmenter de 50% d'ici à 2015 le volume des exportations de produits agricoles.

 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

La mise en oeuvre du PSRSA se fonde sur la promotion des filières agricoles. Les treize (13) filières retenues couvrent les trois (03) sous-secteurs de développement agricole, comme suit :

· neuf (09) filières végétales (Maïs, Riz, Manioc, Igname, Coton, Ananas, Anacarde, Palmier à huile, Cultures maraîchères) ;

· trois (03) filières animales (Viande, Lait, OEufs) ;

· une (01) filière halieutique (Poisson/crevettes).

Les défis identifiés lors de l'élaboration du PSRSA, restent encore actuels pour l'agriculture béninoise. Ils portent sur :

- la couverture des besoins alimentaire et nutritionnel de la population :

Le secteur agricole doit assurer la couverture des besoins alimentaire et nutritionnel sans cesse croissants des populations ;

- l'amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur agricole et rural pour assurer l'accroissement des revenus des producteurs agricoles, la satisfaction des besoins non alimentaires (soins de santé, éducation et autres), ainsi que la contribution du secteur à la croissance de l'économie nationale ;

- l'amélioration de l'attractivité de l'activité agricole et du milieu rural

par la création des conditions requises dans les différentes zones agro-écologiques du Bénin permettant de rendre l'agriculture attrayante, d'améliorer les conditions d'emploi et d'existence en milieu rural et de stabiliser les forces vives, notamment les jeunes et les femmes.

1.1.1.2. Les axes stratégiques du PSRSA

Le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole est fondé sur la promotion des filières agricoles et repose sur neuf (09) axes stratégiques à savoir : (i) le renforcement de la disponibilité et de l'accessibilité aux semences de qualité ; (ii) le renforcement de l'accessibilité aux intrants ; (iii) la mécanisation des activités agricoles adaptée et accessible ; (iv) la mise en place de financements adaptés et

 
 

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accessibles ; (v) l'amélioration de l'accès aux connaissances professionnelles et aux innovations technologiques; (vi) le développement et l'opérationnalisation des aménagements agricoles ; (vii) la sécurisation et la gestion de l'accès au foncier ; (viii) la facilitation de l'accès aux marchés ; et (ix) la professionnalisation des exploitations de type familial et la promotion des grandes exploitations et de l'entrepreneuriat agricole.

1.1.1.3. Résultats attendus

Trois (3) résultats fondamentaux sont prévus pour le développement du secteur

agricole. Il s'agit de :

? Résultat 1 : les niveaux de production des cultures se sont accrus tout en minimisant les coûts de production et en adaptant les systèmes de production au contexte socio-économique :

a. accroître les niveaux de productivité et de production des spéculations à travers un programme de Développement de l'Agriculture soutenu par des projets de développement de filières agricoles performantes ;

b. accroître les niveaux de productivité et de production des espèces animales à travers un programme de Développement de l'Elevage soutenu par des projets de développement de filières animales performantes ;

c. accroître les niveaux de productivité et de production des espèces halieutiques à travers un programme de Développement de la Pêche et de l'aquaculture soutenu par des projets de développement de filières halieutiques performantes.

? Résultat 2 : l'accès du pays aux devises est amélioré grâce aux filières agricoles d'exportation : améliorer l'accès au marché des produits et denrées agricoles.

? Résultat 3 : l'environnement institutionnel, financier, juridique et politique s'est amélioré de façon à créer les conditions requises pour rendre

l'agriculture, l'élevage, la pêche et l'aquaculture attrayants et compétitifs :

 
 

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a- mettre en place un système de production et de gestion d'informations utiles aux prises de décision et qui permet aux différentes catégories d'acteurs du secteur agricole d'assurer un pilotage efficace des actions ;

b- l'administration publique assume efficacement sa mission et rend des services de qualité dans le secteur agricole ;

c- développer le partenariat public privé dans le respect des rôles et responsabilités des différentes catégories d'acteurs en fonction de leurs mandats et dans le respect des principes de subsidiarité ;

d- rendre favorable le climat des affaires à la promotion des filières agricoles ;

e- favoriser le développement et la diversification des filières agricoles par l'amélioration de la performance des différentes catégories d'acteurs publics et privés.

Dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons aux filières de production végétale retenues dans le plan stratégique compte tenu de leur importance dans la formation du PIB agricole et de la disponibilité des données.

1.1.2. Les autres documents de politique agricole élaborés au Bénin

avant la mise en oeuvre du PSRSA

Avant ce dernier document de référence, beaucoup d'autres ont été élaborés. Au début des années 90, le Bénin a défini les grandes orientations de sa politique agricole à travers la Lettre de Déclaration de Politique de Développement Rural (LDPDR) signée le 31 mai 1991 qui a été suivie de la mise en oeuvre du Projet de Restructuration des Services Agricoles (PRSA) et de la tenue de la Table Ronde du Secteur Rural en septembre 1995.

Tenant compte de ces différentes évolutions, le ministère en charge de l'agriculture a entrepris depuis début 1999, un processus d'ajustement des réflexions sur la stratégie de développement du secteur rural au nouveau contexte national et international, avec notamment l'élaboration et la formulation générale

 
 

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d'une nouvelle politique agricole contenue dans les documents fondamentaux ci-après :

? la Déclaration de Politique de Développement Rural (DPDR) de 1999 (Version finale de juin 2000) reprend et adapte le document précédent de 1991. Elle présente les grandes options et les choix stratégiques retenus par le gouvernement pour les années à venir ;

? le Schéma Directeur du Développement Rural (SDDR), validé en avril

2000, propose une première synthèse des nombreuses études réalisées pour préciser les problématiques sectorielles et transversales ;

? le Plan Stratégique Opérationnel (PSO), approuvé par le Ministère en août 2000, résume le SDDR et en reprend les différents points sous une forme opérationnelle. Il traduit la stratégie globale en actions de mise en oeuvre de la politique nationale de développement rural ;

1.1.3. Quelques résultats avant la mise en oeuvre du PSRSA

La mise en oeuvre de ces différents documents ont permis d'obtenir certains résultats avant la mise en oeuvre du PSRSA

L'évolution de la structure du PIB en ce qui concerne la contribution de chaque secteur à l'économie béninoise est présentée sur le graphique 1:

Graphique 1 : Evolution de la contribution des secteurs au PIB de 1990-2011

60 50 40 30 20 10

 
 
 
 

90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10

SECTEUR_AGRICOLE

SECTEUR_INDUSTRIEL

SECTEUR_SERVICE

Source : Réalisé avec les données de l'INSAE

L'analyse du graphique montre clairement la prépondérance du secteur service sur les autres secteurs dans l'économie béninoise. Il est suivi du secteur agricole qui a aussi une part non négligeable dans la formation de la richesse nationale. Le

 
 

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secteur industriel est celui qui contribue le moins à la formation du PIB au Bénin. Les contributions moyennes obtenues au cours de la période 1990 à 2011 dans les secteurs agricole, industriel et service sont respectivement 33,7%, 13,0% et 53,3%.

Le graphique 2 présente l'évolution de 1990 à 2011 de la contribution de chaque sous-secteur du secteur agricole.

Graphique 2 : Evolution de la contribution des sous - secteurs au PIB agricole de

1990-2011

28 24 20 16 12 8 4 0

 

90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10

AGRICULTURE ELEVAGE PECHE__FORET

Source : Réalisé avec les données de l'INSAE

De ce graphique, Le sous-secteur agriculture contribue plus au PIB du secteur agricole. La contribution moyenne obtenue au cours de la période pour ce sous- secteur est de 23,4%. Dans ce sous-secteur, on note des cultures de rente avec le coton comme principale culture qui a atteint 427.000 tonnes durant la campagne 2004/2005. Les cultures d'ananas et de noix de cajou connaissent une certaine émergence aux côtés du coton. Les cultures vivrières concernent le maïs, le manioc, le sorgho, le mil, l'igname, le niébé, l'arachide, et le riz.

Globalement1, le niveau de production animale (viande, lait et oeufs) est estimé à 174 269 tonnes en 2011 contre 169 216 tonnes en 2010, soit un taux d'accroissement de 2,99% en progression de 0,97 point par rapport à 2010, avec une croissance moyenne de 2,75% depuis 2007.

La production halieutique est estimée à 38727,44 tonnes en 2011 contre 41120 tonnes en 2010, soit une baisse de 5,82% par rapport à 2010. Avec une production

1 Rapport de performance 2011 du MAEP

 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

basée essentiellement sur la pêche continentale, le taux de couverture de la population en produits halieutiques est de 35,68% contre 34,55% en 2010, soit une augmentation de 1,13 point par rapport à 2010. Les forêts occupent 65% du territoire du Bénin (environ 73.450 km2).

1.2 Cadre théorique de l'étude 1.2.1 Problématique de l'étude

Le secteur agricole est considéré comme celui qui est la base de développement. Aussi, l'engagement des gouvernements africains, exprimé en 2003 au Sommet de l'Union Africaine à Maputo et réitéré en 2006, était-il, de consacrer 10% des dépenses publiques à l'agriculture et au développement rural semble être comme signe de la reconnaissance de l'importance de ce secteur. Le même sommet a adopté comme objectif majeur une augmentation de la productivité agricole et un taux de croissance agricole annuel de 6% à l'échéance de 2015 qui a pour finalité la réduction de la pauvreté.

Au Bénin, durant une quinzaine d'années de mise en oeuvre de nouvelles orientations et diverses réformes institutionnelles/structurelles découlant de l'option du libéralisme économique, les objectifs de croissance ont tablé sur (i) un accroissement de la contribution du secteur agricole au PIB, (ii) la fourniture accrue d'inputs aux industries locales, (iii) l'amélioration du revenu du monde paysan et (iv) la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Mais à l'étape actuelle, les impacts et changements escomptés sont encore très peu remarquables2. Le secteur agricole, bien que recelant d'atouts indéniables et malgré sa contribution appréciable à l'économie nationale, elle est confrontée à plusieurs problèmes qui minent son développement. Sur la base des constats peu reluisants au niveau du secteur agricole, un document de stratégie de relance du secteur agricole a été élaboré avec un plan d'action bien déterminé. Ce document adopté en 2011 comportait d'importantes actions qui devraient permettre d'impulser une nouvelle dynamique à

2 Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole, 2011

 
 

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l'agriculture béninoise pendant sa phase de mise en oeuvre. Les défis majeurs identifiés pour l'agriculture du pays à l'horizon 2015 dans le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) sont de trois ordres : la couverture des

besoins alimentaire et nutritionnel de la population, l'amélioration de la
productivité et de la compétitivité du secteur agricole et rural ; et l'amélioration de l'attractivité de l'activité agricole et du milieu rural. Treize (13) filières ont été retenues dont neuf (9) de production végétale. Ces dernières contribuant à plus de 50%3 au PIB agricole. L'un des résultats attendus de la mise en oeuvre de ce plan est l'accroissement des niveaux de production des cultures tout en minimisant les coûts de production et en adaptant les systèmes de production au contexte socio-économique. Il s'agissait principalement d'accroître les niveaux de productivité et de production des spéculations à travers un programme de développement de l'agriculture soutenu par des projets de développement de filières agricoles performants. Des cibles ont été définies dans le PSRSA. Après la mise en oeuvre de ce plan, il est question de savoir dans quelles mesures les résultats ont été atteints en répondant aux questions comme : les actions ont-elles portés leur fruit ? convient-il de dire que la mise en oeuvre du PSRSA a permis d'accroitre les niveaux de production et les rendements des différentes cultures ? Si l'objectif à terme est d'assurer l'autosuffisance alimentaire, quel est le résultat obtenu par rapport à la mise en oeuvre du PSRSA ? Les niveaux de production et de productivité des filières végétales ont-ils accru significativement pendant la période de mise en oeuvre du PSRSA ? Les cibles visées ont-elles été atteintes pour ces filières ? Les niveaux de croissance annuelle souhaités dans l'accord de Maputo ont Àils été atteints ? Quel est le taux d'autosuffisance atteint pour certaines spéculations ?

C'est ce paquet de question qui a suscité le présent thème : « Efficacité de la mise en oeuvre du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Bénin ».

3 PAPA, Comptes Economiques du Secteur Agricole, 2013

 
 

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1.2.2 Objectifs de l'étude et hypothèses

1.2.2.1 Objectifs de l'étude

L'objectif principal de cette étude est de contribuer à l'analyse de l'efficacité de la mise en oeuvre du plan stratégique de relance du secteur agricole sur les filières végétales. Pour atteindre cet objectif global, trois objectifs spécifiques sont définis. Il s'agit de :

Objectif spécifique 1 : vérifier si les niveaux de production projetés pour les filières végétales sont atteints ;

Objectif spécifique 2 : apprécier le niveau d'accroissement de la production et de la productivité de l'agriculture;

Objectif spécifique 3 : déterminer le niveau de dépendance et d'autosuffisance alimentaire de certaines spéculations retenues dans le PSRSA. Une attention particulière serait mise sur le riz.

1.2.2.2 Hypothèses de l'étude

Pour atteindre ces objectifs spécifiques, trois hypothèses sont formulées : Hypothèse 1 : Globalement les cibles des filières végétales n'ont pas été atteintes à cause du niveau de production de certaines cultures.

Hypothèse 2 : Les niveaux de production et de productivité sont améliorés grâce à la mise en oeuvre du PSRSA.

Hypothèse 3 : Le Bénin reste encore dépendant de l'extérieur sur le plan alimentaire à cause du faible taux d'autosuffisance en riz.

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CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE

ET METHODOLOGIE

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CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE

2.1. Revue de littérature

Après une clarification des concepts, nous passerons en revue des travaux antérieurs d'autres auteurs qui ont abordé des aspects du présent thème.

2.1.1. Clarification des concepts clefs

2.1.1.1. Plan stratégique et efficacité d'un programme

a- Notion de planification stratégique

La planification stratégique est le premier pilier de la gestion axée sur les résultats et consiste à documenter les orientations et priorités futures d'un pays, d'un secteur ou d'une institution. Elle fournit les orientations nécessaires au processus de programmation et de budgétisation axé sur les résultats4. Selon le guide sur l'évaluation de programme au canada, la planification stratégique définit notamment les orientations qu'une organisation souhaite prendre, compte tenu des enjeux auxquels elle doit faire face. Les orientations peuvent se traduire par la modification, le maintien ou la mise en oeuvre d'un nouveau programme. Selon AHOU K. Bernard (2008), la phase stratégique consiste à décider des priorités d'actions pour atteindre les orientations fixées dans la politique. Pour lui, c'est le planning des décisions à prendre dans le moyen terme. Ainsi la planification stratégique présente un plan d'actions concrètes et le produit de cette phase est le plan de développement stratégique.

b- Efficacité d'un programme ou d'une stratégie

Selon l'UE (2006), l'évaluation d'un programme ou d'une stratégie peut traiter les champs ci-après :

- la pertinence ou l'évaluation des besoins ou de la raison d'être du programme ;

- l'efficacité ou l'atteinte des résultats ;

4 IDEA INTERNATIONAL, Document de formation, 2012.

 
 

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- l'efficience ou l'évaluation du rendement qui vise à mettre en relation les

résultats observés avec les coûts engendrés ou les ressources utilisées ;

- l'impact ou l'évaluation des effets sur le plan social et économique ou sur celui de la protection des ressources, et qui porte sur l'importance des retombés d'un programme.

2.1.1.2. Agriculture

a- Définition

L'agriculture dans son acception large désigne l' « ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l'homme5 ». En plus donc de la culture des végétaux, sont également prises en compte les activités d'élevage, de pêche et de chasse. Du point de vue économique, l'agriculture représente un secteur d'activité, une activité génératrice de revenu à partir de l'exploitation des terres, de l'élevage des animaux, etc. A ce titre, elle contribue à la formation du revenu national et emploie de la main d'oeuvre. Les principes d'économie politique peuvent donc s'appliquer à l'agriculture afin de comprendre les différents mécanismes qui concourent à son fonctionnement en tant qu'activité économique. Il s'agit des mécanismes de production, de maximisation du profit, de formation des prix, d'écoulement du produit, etc. Ce secteur d'activité a un caractère spécifique pour l'économie d'un pays : il répond au besoin le plus important de l'être humain qui est l'alimentation.

b- Spécificités de l'agriculture

L'activité agricole est dotée de nombreuses spécificités indispensables à la compréhension de son fonctionnement. Selon la FAO (2013), on distingue :

? La terre : La terre joue un rôle particulier dans l'activité agricole. Les techniques

agricoles exigent d'être développées sur des grandes étendues de terre, les superficies des exploitations agricoles se mesurent souvent en hectares. L'abondance ou non des terres peut justifier le système de production pratiqué. Ainsi, dans les zones où le facteur terre est limité, l'activité agricole sera plus

5 RNHD, 2015, AGRICULTURE, SECURITE ALIMENTAIRE ET DEVELOPPEMENT HUMAIN AU BENIN

 
 

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intense en capital ou en travail, contrairement aux zones dans lesquelles ce facteur est abondant où l'activité sera extensive.

V' Les conditions naturelles et les saisons : La dépendance de l'agriculture vis-à-vis des conditions naturelles et des saisons est très marquée. Elle l'est davantage dans les pays en développement où la maîtrise des techniques sophistiquées n'est pas encore un acquis. Cette dépendance entraîne certaines conséquences : la saisonnalité de l'emploi des facteurs et le risque. La saisonnalité des facteurs, même si elle n'est pas spécifique à l'agriculture impose à la fonction de production agricole des caractéristiques particulières. On parle par exemple de tomates pluviales, de tomates irriguées. Quant au risque, aucune activité économique n'y échappe. En agriculture, au risque classique qui provient de l'incertitude quant au prix auquel une marchandise sera vendue, s'ajoute une incertitude sur la quantité de produits obtenus avec des moyens de production et une technique de production donnée. Un orage peut par exemple ravager l'ensemble des résultats, une pluviométrie peu abondante peut entraver le développement normal des plantes, une épidémie peut détruire la production d'un élevage.

V' La rigidité de la demande : Concernant la demande des produits alimentaires, elle est peu sensible aux prix (loi de KING, 1688)6 et au revenu (loi de ENGEL, 1857)7. Il faut tout de même faire la distinction entre produit alimentaire et produit agricole. Tout produit alimentaire n'est pas agricole et tous les produits agricoles ne sont pas alimentaires. Cependant, il apparaît que la rigidité de la demande alimentaire se transmet pour l'essentiel à la demande des produits agricoles. Cette situation a pour effet une difficile intégration de l'agriculture dans une économie en croissance.

6 La loi de King ou loi King-Davenant - dans son énoncé le plus général- constate les effets sur les prix d'un défaut ou d'un excédent d'approvisionnement des produits agricoles de base. La demande et la consommation de ces produits représentant pour les ménages des postes budgétaires relativement stables.

7 D'après cette loi, la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le revenu est élevé.

 
 

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2.1.2. Quelques résultats empiriques

Les études les plus récentes dans le domaine agricole ont porté sur l'évaluation globale des actions d'un projet de l'agriculture. Ces études utilisent très souvent des méthodes déjà propres au bailleur ayant financé le projet. En abordant l'évaluation de l'efficacité des politiques de réduction de la fécondité, M. SZYKMAN (1994), a mis en exergue trois étapes de la mesure : la détermination du changement total de fécondité ; l'estimation des naissances évitées par le programme, le plus souvent par les méthodes par composantes, par la méthode de prévalence ou par la méthode quasi expérimentale ; la mesure des effets des facteurs sociaux et des composantes du programme. Il préconise la méthode quasi expérimentale inspirée de la méthode expérimentale classique. Il reste toutefois qu'une évaluation rigoureuse et objective peut démontrer, avec une probabilité plus ou moins forte, l'efficacité d'un programme, c'est-à-dire convaincre les décideurs qu'en l'absence du programme, le résultat n'aurait pas atteint le niveau observé.

Marie Gervais, et al (1999) dans le cadre de l'évaluation de l'efficacité d'un programme ont conduit une étude auprès de 73 acteurs provenant de deux organisations du domaine de la santé de la région de Québec qui a permis: 1) de vérifier si différents groupes d'acteurs associés à un même programme (décideurs, intervenants, usagers) partagent une même conception de l'efficacité d'un programme; et 2) d'apprécier dans quelle mesure une conception de l'efficacité d'un programme se trouve influencée par des différents facteurs temporels, organisationnels et contextuels. Ils sont arrivés à dégager l'efficacité de 20 programmes fictifs sur une échelle en quatre points. Les analyses de variance furent les principales analyses utilisées. Les éléments de convergence et de divergence se dégageant des évaluations produites par les différents groupes d'acteurs sont examinés et les facteurs explicatifs associés sont explorés.

OLOUKOÏ Laurent et ADEGBOLA Y. Patrice (2009) utilise le «modèle 123» pour analyser l'efficacité des mesures de politiques adoptées par l'Etat béninois en réponse à la récente crise alimentaire. L'étude conclut que l'analyse de l'efficacité

 
 

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des différentes politiques doit tenir compte des objectifs de départ visés par l'Etat. Si par exemple l'Etat, en mettant en oeuvre la politique de subvention du riz, visait l'amélioration du bien-être des consommateurs, l'on retiendra que cette politique est efficace, du moins à court terme. Cependant, si cette politique visait à encourager les producteurs à continuer l'activité de production du riz, la politique devient alors inefficace. En effet, la subvention, en incitant à la hausse l'offre nationale en riz, entraîne la baisse des prix de vente et par conséquent poussent les producteurs locaux à délaisser la production rizicole locale.

D'autres auteurs comme Gino Cateau et Stephen Murchison (2010), Kadanji ANDRE (2005) ont abordé l'efficacité des règles de politique monétaire sans toutefois pas aller dans le sens qui nous concerne ici.

Les mêmes méthodes peuvent être adaptées à notre cas d'abord en distinguant deux périodes : la période avant la mise en oeuvre du PSRSA et celle d'après le PSRSA.

2.2. Approche méthodologique

2.2.1. Choix et présentation de la méthode

L'objectif de ce travail est d'analyser l'efficacité de la mise en oeuvre du PSRSA. L'efficacité abordée se résume à l'atteinte des résultats escomptés dans la mise en oeuvre du PSRSA indépendamment des moyens mis en oeuvre. Trois résultats fondamentaux étaient attendus de la mise en oeuvre du PSRSA : (i) les niveaux de production des cultures se sont accrus tout en minimisant les coûts de production et en adaptant les systèmes de production au contexte socio-économique ; (ii) l'accès du pays aux devises est amélioré grâce aux filières agricoles d'exportation ; (iii) l'environnement institutionnel, financier, juridique et politique s'est amélioré de façon à créer les conditions requises pour rendre l'agriculture, l'élevage, la pêche et l'aquaculture attrayants et compétitifs.

Les trois résultats sont nécessaires à l'atteinte de l'objectif global mais seulement le premier fera l'objet de cette étude surtout dans son aspect quantitatif d'une part et compte tenu de la disponibilité des informations d'autre part.

 
 

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M. SZYKMAN (1999), préconise deux modalités de mesure de l'efficacité d'un programme : on compare les résultats observés soit aux résultats attendus du programme ou soit aux résultats potentiels. Il s'agira ici de comparer les résultats observés aux résultats attendus par la méthode adaptée : méthode quasi expérimentale. En effet, bien qu'inspirée de la méthode expérimentale classique, l'application que nous ferons ne serait qu'une adaptation d'où le qualificatif « quasi expérimentale ». Le principe en reste toutefois le même : comparaison des résultats obtenus cinq ans avant la mise en oeuvre du PSRSA et cinq ans durant la mise en oeuvre du PSRSA. En effet, on pourrait choisir des filières non retenues dans le PSRSA et comparer les résultats obtenus au niveau de ces filières pendant la même période à ceux obtenus au niveau des filières retenues. Mais cette approche causerait deux problèmes : le premier lié à la sélection des autres filières non retenues dans le PSRSA surtout qu'elles sont plus nombreuses mais moins importantes en terme de contribution au Produit Intérieur Brut que les filières retenues. Le deuxième problème est l'effet contagion dû au fait que c'est les mêmes producteurs qui font pratiquement les autres cultures. Ainsi donc, les changements observés pendant la durée de mise en oeuvre du PSRSA peuvent également affecter les autres cultures. Le producteur qui reçoit des engrais pour l'amélioration de la productivité de maïs, l'utilisera également pour la culture de mil ou du sorgho. C'est fort de ces raisons que l'étude distingue plutôt pour les mêmes cultures les périodes d'avant et d'après la mise en oeuvre du PSRSA.

Des tests de comparaison de la moyenne seront faits afin de voir si les différences éventuelles constatées sont significatives au sens statistique.

Au-delà des comparaisons entre les deux périodes, nous analyserons les écarts avec les cibles projetées soit par des tableaux, soit par des graphiques.

A cet effet, les statistiques descriptives seront fortement utilisées.

Afin de vérifier notre niveau d'autosuffisance sur le plan alimentaire, deux indicateurs seront calculés : le Taux d'Autosuffisance alimentaire (TAS) et le Taux de Dépendance des Importations (TDI), deux indicateurs développés par la FAO.

 
 

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Dans la suite, nous présenterons les données, les tests de comparaison de

moyenne, et les méthodes de calcul du TAS et du TDI.

2.2.2. Présentation des données

Les filières objet de l'étude sont : maïs, riz, manioc, igname, coton, ananas, anacarde, palmier à huile, cultures maraîchères ;

Les données à utiliser sont les suivantes :

- les productions de maïs, riz, manioc, igname, coton, ananas, anacarde, palmier à huile, cultures maraîchères : Il s'agit de la production annuelle par culture de 2006 à 2015. Ces données sont exprimées en tonne et proviennent de la Direction de la Statistique Agricole du Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la DSA/MAEP. Les statistiques des cultures pérennes sont des estimations qui sont faites par l'INSAE sur la base des statistiques du commerce extérieur.

- Les rendements par culture : il s'agit de la productivité de l'activité culturale par an de 2006 à 2015. Les données de rendement sont exprimées en kg/ha et proviennent de la DSA/MAEP ;

- Les taux de croissance annuelle agricole : il s'agit des variations annuelles du PIB agricole. Ces données proviennent de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique. Il s'agit des données de 2006 à 2015.

- Les cibles : Deux cibles ont été retenues pour la présente étude. La première est celle projetée par culture dans le PSRSA pour les filières végétales. La deuxième est celle souhaitée par l'accord de Maputo qui est de 6% pour la croissance annuelle agricole.

- Les données des importations et des exportations proviennent de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique.

Les calculs ont été faits avec Excel 2013. Les différents tests de comparaison de moyenne ont été réalisés avec STATA version 12.

 
 

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2.2.3. Test de comparaison de moyennes de Wilcoxon à échantillon apparié

Un test consiste à vérifier une information hypothétique. On parle d'ailleurs de tests d'hypothèses. Rappelons qu'il y a deux groupes de tests statistiques : les tests paramétriques (basés sur certaines hypothèses) et ceux non paramétriques (utilisés si les hypothèses sont violées). Dans notre étude, nous avons utilisé le test de comparaison des moyennes de Wilcoxon à cause du nombre de cultures.

C'est un test de comparaison de moyennes. Il permet de vérifier s'il y a de différence entre deux sous-groupes d'un échantillon. L'échantillon est dit apparié ici car ce sont les mêmes cultures que nous avons observées avant et après la mise en oeuvre du PSRSA. On fait recours au test de wilcoxon, lorsque la taille de l'échantillon est faible (généralement si cette taille est inférieure à 30). L'hypothèse nulle est qu'il n'y a pas une différence significative entre les deux sous-groupes.

2.2.4. Vérification des hypothèses

Dans le but de vérifier les hypothèses formulées, diverses procédures ont été adoptées.

2.2.4.1 Vérification de l'hypothèse 1

L'hypothèse 1 postule que Globalement les cibles des filières végétales n'ont pas été atteintes à cause des niveaux de production de certaines cultures. Dans le cadre de l'étude, deux cibles seront vérifiées.

a- Cibles projetées dans le PSRSA

Le PSRSA a projeté par filière le niveau de production à atteindre en 2015. Pour tenir compte de la variabilité entre les saisons, les niveaux de production de 2015 seront comparés dans un premier temps à ceux projetés par culture. Dans un deuxième temps, on comparera les niveaux moyens de production obtenus de 2011 à 2015 aux cibles. Ce qui permettra de distinguer les groupes ci-après:

- les filières pour lesquelles les cibles ont été atteintes par rapport à la production de 2015 ;

 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

- les filières pour lesquelles les cibles ont été atteintes par rapport à la production moyenne de 2011 à 2015 ;

- les filières pour lesquelles les cibles ont été atteintes par rapport à 2015 et la moyenne de 2011 à 2015 ;

- les filières pour lesquelles les cibles n'ont pas été atteintes par rapport à la production de 2015 ;

- les filières pour lesquelles les cibles n'ont pas été atteintes par rapport à la production moyenne de production ;

- les filières pour lesquelles les cibles n'ont pas été atteintes par rapport à 2015 et la moyenne de 2011 à 2015.

Les conclusions seront tirées en conséquence par rapport aux cibles projetées dans le PSRSA.

b- Cible contenue dans l'accord de Maputo

L'accord a ciblé une croissance annuelle agricole de 6%. Il s'agira ici de voir si ce niveau a été atteint avec la mise en oeuvre du PSRSA.

2.2.4.2 Vérification de l'hypothèse 2

L'hypothèse 2 postule que les niveaux de production et de productivité se sont améliorés grâce à la mise en oeuvre du PSRSA.

L'un des résultats attendus de la mise en oeuvre du PSRSA est l'amélioration de la productivité et de la production. Si les cibles de production ont été définies pour la production, il est à souligner que le PSRSA n'a pas défini de cible de rendement à atteindre. Dans une hypothèse de constance des superficies emblavées et comme la production est un produit du rendement et de la superficie, alors il est clair que s'il y a augmentation de la production alors ce serait dû à une amélioration du rendement. Dans cette perspective, il s'agira d'une agriculture intensive. Dans le cas contraire, on parlera d'une agriculture extensive.

 
 

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a- Niveau d'accroissement de la production

L'accroissement est la variation en pourcentage de la production entre deux années successives. Nous calculerons trois types d'accroissement en référence à la période de base définie dans le PSRSA qui est 2008, à l'année avant la mise en oeuvre du PSRSA qui est 2010 et à la moyenne de production obtenue cinq ans avant et après la mise en oeuvre du PSRSA. Donc, il s'agit de calculer l'accroissement entre les deux périodes. Pour chaque période une moyenne serait calculée. Pour les filières dont les données sont disponibles, un test de comparaison serait fait sur les moyennes afin de s'assurer de la significativité des différences éventuelles.

Comme un niveau d'accroissement moyen n'a pas été défini par le PSRSA, l'analyse par rapport à la période de base serait fondamentale.

b- Amélioration du rendement

Il s'agira de vérifier l'accroissement des rendements comme précédemment. De même comme des cibles n'ont pas été définies, l'analyse penchera plus sur la situation par rapport à la période de base.

Pour les cultures, dont les productions ont progressé pendant la mise en oeuvre du PSRSA, mais les rendements ont baissé, on conclut que l'amélioration de la production est liée à celle de la superficie emblavée.

Lorsque pour la plupart des cultures notamment les principales, l'accroissement de la production est lié à celui du rendement on conclut que l'agriculture béninoise reste toujours extensive.

2.2.4.3 Vérification de l'hypothèse 3

L'hypothèse 3 postule que le Bénin reste encore dépendant de l'extérieur sur le plan alimentaire à cause du faible taux d'autosuffisance du riz.

. Cette hypothèse sera vérifiée à travers deux indicateurs développés par la FAO : les Taux d'Autosuffisance (TAS) et Taux de Dépendance des Importations (TDI) par produit.

 
 

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a- Taux d'Autosuffisance (TAS)

Le taux d'autosuffisance exprime l'importance de la production, par rapport à la consommation intérieure8. Le TAS se calcule comme suit :

Dans le contexte de la sécurité alimentaire, le TAS est souvent utilisé pour montrer dans quelle mesure un pays se suffit de ses propres ressources productives: plus le TAS est élevé, plus le pays se rapproche de l'autosuffisance. Bien que le TAS soit l'instrument approprié à l'évaluation de la disponibilité des produits considérés séparément, il faudra user de beaucoup de prudence au moment d'apprécier la situation alimentaire d'ensemble. Lorsqu'un pays exporte une part significative de la production d'une denrée déterminée, «autres céréales» par exemple, le TAS peut être très élevé, mais le pays peut néanmoins dépendre lourdement de l'importation de produits alimentaires pour nourrir sa population.

b- Taux de Dépendance des Importations (TDI)

Le TDI répond au souci de distinguer, au cours de l'analyse de la situation alimentaire d'un pays, la part des approvisionnements intérieurs disponibles qui provient des importations et celle issue de la production du pays lui-même9. Il se détermine par le rapport entre les importations et les disponibilités intérieures. Sa formule est la suivante :

Le complément de ce pourcentage représente la part de l'approvisionnement national produite dans le pays.

NB : Ces pourcentages n'ont de sens que si les importations servent principalement à la consommation intérieure et ne sont pas réexportées. Au Bénin, plusieurs produits font l'objet de réexportation vers le Nigeria. C'est pour cette raison que nous baserons plus notre analyse sur le TAS.

8 FAO

9 FAO

 
 

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CHAPITRE III : RESULTATS ET IMPLICATIONS DE

L'ETUDE

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CHAPITRE III : RESULTATS ET IMPLICATIONS DE L'ETUDE

Le présent chapitre présente les résultats de l'étude et analyse ceux-ci pour

vérifier les hypothèses et en dégager des suggestions et recommandations.

3.1. Présentation des résultats

3.1.1. Les tendances générales pour les spéculations

3.1.1.1. Production du maïs

Le maïs est la plus importante spéculation des céréales en termes de production. La production du maïs représente plus de 70% de la production des céréales et plus de 12% de la production totale vivrière au Bénin10. La filière maïs contribue respectivement à 6,54% et 2,30% au PIB agricole et au PIB national. Le graphique 3 ci À après donne l'évolution de la production du maïs de 2006 à 2015.

Graphique 3 : Evolution de la production du maïs de 2006 à 2015

1600000

 

1400000

 
 

1200000

1000000

800000

 

600000

 
 

400000

 
 

200000

0

 
 
 
 
 
 
 
 

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

10 DSA, 2015, Rapport de la campagne agricole 2015-2016

 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

De 2006 à 2015, la production du maïs a évolué de façon irrégulière. La production moyenne obtenue sur la période est de 1 143 326 tonnes. La production maximale au cours de la période est de 1 354 344 tonnes et est obtenue en 2014 avec un minimum obtenue en 2007 qui est de 753 122 tonnes.

3.1.1.2. Production du riz

Le riz est la deuxième plus importance spéculation des céréales. Sa part dans la production totale vivrière reste encore faible (environ 2%). La production du riz représente environ 12% de la production des céréales au Bénin11. La filière riz contribue faiblement au PIB agricole (0,94%) et au PIB national (0,30%). Le graphique 4 ci À après donne l'évolution de la production du riz de 2006 à 2015.

Graphique 4 : Evolution de la production du riz de 2006 à 2015

250000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

200000 150000 100000 50000

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

 

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

De 2006 à 2015, la production du riz a évolué de façon irrégulière. Toutefois, il faut noter le boom observé à partir de 2011. La production moyenne obtenue sur la période est de 157 401 tonnes. Le minimum (72 432 tonnes) est obtenu en 2006 et le maximum (234 145 tonnes) est obtenu en 2014.

11 DSA, 2015, Rapport de la campagne agricole 2015-2016

 
 

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3.1.1.3. Production de manioc

Le manioc représente respectivement plus de 50% et 33% de la production totale vivrière et de la production des racines et tubercules au Bénin12. Le manioc contribue respectivement à 11,67% et 3,69% au PIB agricole et au PIB national.

Le graphique 5 ci À après donne l'évolution de la production de manioc de

2006 à 2015.

Graphique 5 : Evolution de la production du manioc de 2006 à 2015

4500000 4000000 3500000 3000000 2500000 2000000 1500000 1000000 500000

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

 
 

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

De 2006 à 2015, comme dans les deux cas précédents, l'évolution de la production du manioc a été irrégulière. L'année 2014 a connu le maximum de production sur la période (4 066 711 tonnes). La production moyenne sur la période est de 3 414 853 tonnes.

3.1.1.4. Production de l'igname

L'igname est la deuxième plus importante spéculation des racines et tubercules. Elle contribue à plus de 40% de la production des racines et tubercules et plus de 30% de la production totale vivrière. Le graphique 6 ci À après donne l'évolution de la production de l'igname de 2006 à 2015.

12 DSA, 2015, Rapport de la campagne agricole 2015-2016

 
 

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Graphique 6 : Evolution de la production de l'igname

3500000

3000000

2500000 2000000 1500000 1000000 500000

0

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

On note globalement que la production de l'igname a été plus importante entre 2013 et 2014 avant de connaitre une chute en 2015. De façon globale, elle connait une évolution erratique. La production moyenne sur la période est de 2 644 533 tonnes avec une production maximale de 3 191 385 tonnes.

3.1.1.5. Production maraichère

Le groupe maraichage est dominé par la tomate, le piment, le gombo, l'oignon, les légumes feuilles et fruit. Les cultures maraichères contribuent respectivement à 4,13% et 1,86% au PIB agricole et au PIB national. Le graphique 7 ci À après donne l'évolution de la production des cultures maraichères de 2006 à 2015.

Graphique 7 : Evolution de la production maraichère

800000 700000 600000 500000 400000 300000 200000 100000

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

 

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

 
 

29

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Bien qu'elle ait connu une évolution erratique, la production maraichère est devenue plus importante depuis 2012 avec une production dépassant les 600 000 tonnes. La moyenne de production de 2006 à 2015 est estimée à 415 614 tonnes. 3.1.1.6. Production de coton

Le coton est la principale source de devises au Bénin. Sa contribution au PIB agricole est de 11,85% et de 3,74% au PIB national. Le graphique 8 ci À après donne l'évolution de la production du coton de 2006 à 2015.

Graphique 8 : Evolution de la production du coton

500000

400000

 

300000 200000 100000 0

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

Le graphique montre qu'au cours de la période 2006-2010, la production cotonnière a connu une chute. Pendant la période 2011-2014, on note une évolution sans cesse croissante de la production avant sa chute en 2015. La production moyenne de la période est de 235 760 tonnes avec une production maximale de 393 368 tonnes.

3.1.1.7. Production de l'anacarde et du palmier à huile

L'anacarde est la deuxième source de devises au Bénin après le coton. Elle contribue à 5,1% au PIB agricole et à 1,61% au PIB national. La production au cours de 2014 est de 225 230 tonnes.

La production de palmier à huile est en chute depuis quelques années. Elle contribue de 4,7% au PIB agricole et de 1,49% au PIB national. La production qui était estimée à 70 449 tonnes en 2012 a chuté considérablement en 2015. La production estimée en 2015 est de 32 943 tonnes.

 
 

30

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Des difficultés existent dans la collecte de ces données. Les données ne couvrent pas toutes les périodes de l'étude.

3.1.1.8. Production de l'ananas.

L'ananas est le troisième produit d'exportation au Bénin. Elle contribue de 5,93% au PIB agricole et de 1,87% au PIB national. Le graphique 8 ci À après donne l'évolution de la production de l'ananas de 2006 à 2015.

Graphique 9 : Evolution de la production de l'ananas

400000 350000 300000 250000 200000 150000 100000

50000

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

 
 

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

La production de l'ananas a été croissante pendant la période de 2006 à 2008 mais reste en dessous de 200 000 tonnes. De 2009 à 2010, une chute a été constatée. A partir de 2011, on note une croissance dépassant 300 000 tonnes. Une nouvelle chute de la production a été observée en 2015. La production moyenne observée sur la période est de 246 521 tonnes avec une production record de 375 636 tonnes en 2012.

31

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

3.1.2. Résultats obtenus et cibles projetées

Les résultats sont présentés par rapport aux cibles du PSRSA et par rapport à la cible de Maputo

3.1.2.1. Résultats par rapport aux cibles du PSRSA

Le tableau ci-après donne la comparaison entre les résultats obtenus suite à la mise en oeuvre du PSRSA et les cibles projetées dans le PSRSA. Les productions moyennes sont celles de 2011 à 2015. Les données sont en tonnes.

. Tableau 1: Comparaison des résultats avec les cibles du PSRSA

Filières

Cible 2015 du PSRSA

Réalisation

ECART

2015

Moyenne (2011-2015)

2015- cible

Moyenne - cible

Maïs

1

900

000

1

286

060

1

265

348

-613

940

-634

652

Riz

 

395

000

 

204

310

 

216

825

-190

690

-178

175

Manioc

8

500

000

3

420

665

3

624

919

-5 079

335

-4 875

081

Cultures maraîchères

 

400

000

 

633

862

 

577

677

233

862

177

677

Coton

 

600

000

 

269

173

 

285

023

-330

827

-314

977

Palmier à huile*

 

505

000

 

32

943

 

137

179

-472

057

-367

822

Igname

3

500

000

2

650

498

2

694

793

-849

502

-805

207

Ananas

 

600

000

 

244

207

 

291

499

-355

793

-308

501

Anacarde*

 

120

000

 

225

230

 

110

761

105

230

-9

239

Source : PSRSA, DSA, calcul nous-mêmes.

*Estimation de l'INSAE sur la base des données du commerce extérieur

De la lecture du tableau se dégagent trois grands groupes :

- le premier est celui des filières pour lesquelles les cibles ne sont atteintes ni par rapport au niveau de production de 2015 ni par rapport à la moyenne de

 
 

32

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

production de 2011-2015 : il s'agit des filières maïs, riz, manioc, igname, coton ; palmier à huile, ananas ;

- le deuxième est celui des cultures maraichères : la cible a été atteinte par rapport au niveau de production de 2015 et par rapport à la production moyenne ;

- le troisième groupe est celui de l'anacarde pour lequel la cible a été atteinte par rapport au niveau de production de 2015 mais pas atteinte par rapport à la moyenne.

Les graphiques suivants présentent les évolutions comparées des filières avec les cibles du PSRSA.

Graphique 10 : Evolution de la production de maïs comparée à la cible du PSRSA

Maïs

Cibles maïs PSRSA

Linéaire (Cibles maïs PSRSA)

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

2000000 1800000 1600000 1400000 1200000 1000000 800000 600000 400000 200000

0

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

Le graphique montre que la production du maïs est restée loin de la cible pendant la mise en oeuvre du PSRSA. La production du maïs a connu une évolution erratique pendant la période de mise en oeuvre du PSRSA. Ce graphique confirme que pour la cible projetée pour la filière maïs n'a pas été atteinte.

 
 

33

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Graphique 11 : Evolution de la production du riz comparée à la cible du PSRSA

450000

400000

350000

300000

250000

200000

0

150000

100000

50000

Riz

Cible riz PSRSA

Linéaire (Cible riz PSRSA)

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

Le graphique montre que la cible n'a pas été également atteinte pour la filière riz. Elle est restée très loin de la cible à l'achèvement de la période du PSRSA. Ce qui confirme également que la cible n'a pas été atteinte pour cette filière. Graphique 12 : Evolution de la production de l'igname comparée à la cible du PSRSA

Igname

3500000

3000000

2500000

2000000

1500000

1000000

Cibles igname PSRSA

500000

0

Linéaire

(Cibles igname PSRSA)

4000000

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole et du PSRSA

 
 

34

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

La production de l'igname a évolué en dent de scie au cours de la mise en oeuvre du PSRSA. Mais il est à souligner que la cible n'a jamais été atteinte pendant la période de mise en oeuvre du PSRSA.

Graphique 13 : Evolution de la production du manioc comparée à la cible du PSRSA

Manioc

Cibles manioc PSRSA

Linéaire (Cibles manioc PSRSA)

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

9000000

8000000

7000000

6000000

5000000

4000000

3000000

2000000

1000000

0

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole et du PSRSA Le niveau de production du manioc est complètement en dessous de la cible. Mais la différence constatée entre le niveau de production et la cible pose le problème de la méthode de projection dans le PSRSA.

Graphique 14 : Evolution de la production maraichère comparée à la cible du PSRSA

800000

700000

600000

500000

400000

300000

200000

Cultures maraichères

Cible cultures maraichères PSRSA

Linéaire (Cible cultures maraichères PSRSA)

100000

0

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole et du PSRSA

 
 

35

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Le graphique 14 montre que la production maraichère est en dessus de la cible pendant la période de mise en oeuvre du PSRSA. Ce qui confirme que la cible a été atteinte et la production est restée au-dessus de celle-ci de 2012 à 2015. Graphique 15 : Evolution de la production du coton comparée à la cible du PSRSA

700000

600000 500000 400000 300000 200000

 

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Coton Cible Coton PSRSA Linéaire (Cible Coton PSRSA)

100000

0

 

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole et du PSRSA Tout au long de la phase de mise en oeuvre du PSRSA, la production cotonnière est restée en dessous de la cible (graphique 15).

Graphique 16 : Evolution de la production de l'ananas du comparée à la cible du PSRSA

700000

Ananas Cible ananas PSRSA Linéaire (Cible ananas PSRSA)

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

600000

500000

400000

300000

200000

100000

0

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole et du PSRSA

 
 

36

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Le graphique 16 montre que la production de l'ananas est restée en dessous de la cible projetée dans le PSRSA.

En somme, sur les neuf filières végétales retenues dans le PSRSA, seulement deux ont atteint le niveau de production escomptée.

Le tableau ci-après montre, le niveau de réalisation par filière et par rapport à la cible.

Tableau 2: Comparaison des résultats avec les cibles du PSRSA

Filières

Cible 2015 du PSRSA

Taux de réalisation (%)

2015

Moyenne

Maïs

1 900 000

68

67

Riz

395 000

52

55

Manioc

8 500 000

40

43

Cultures maraîchères

400 000

158

144

Coton

600 000

45

48

Palmier à huile*

505 000

7

27

Igname

3 500 000

76

77

Ananas

600 000

41

49

Anacarde*

120 000

188

92

Source : PSRSA, DSA, calcul nous-mêmes.

La lecture du tableau révèle que :

- dans le premier groupe la plus faible réalisation est obtenue au niveau du palmier à huile (7%). Les filières manioc et ananas ont connu un niveau de réalisation de moins de 50% contrairement au riz, igname, maïs qui ont obtenu un niveau de réalisation de plus de 50%.

- les cultures maraichères ont connu le deuxième plus fort taux de réalisation par rapport à 2015 et le meilleur taux de réalisation par rapport à la moyenne.

- l'anacarde a connu le meilleur taux de réalisation par rapport à 2015.

 
 

37

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

3.1.2.2. Résultats par rapport aux cibles de l'accord de Maputo

L'accord de Maputo prévoit une croissance annuelle agricole de 6%. Le graphique 17 renseigne sur l'évolution de la croissance agricole annuelle comparée à la cible de Maputo pendant la phase de mise en oeuvre du PSRSA.

Graphique 17 : Evolution comparée de la cible de Maputo et de la croissance annuelle agricole

7

6

 
 

5 4 3 2 1 0

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Taux de croissance du PUB agricole (en %) Cible annuelle accord de Maputo

Source : Réalisé avec les données de l'INSAE

Le graphique 17 révèle qu'en 2015, le taux de croissance du PIB agricole est en dessous de 6%. Mais il est à noter que de 2012 à 2014, la croissance annuelle était au-dessus de 6% avant de connaitre une chute en 2015. La croissance moyenne obtenue sur la période est de 5,4% proche de la cible, mais elle reste non atteinte. Il est à signaler que la croissance annuelle obtenue pendant la mise en oeuvre du PSRSA est plus considérable que celle obtenue sur la période d'avant.

En somme, bien que le niveau obtenu soit proche de la cible et soit meilleur pendant la mise en oeuvre du PSRSA, la cible demeure non atteinte en 2015.

En conclusion, l'hypothèse selon laquelle globalement les cibles n'ont pas été atteintes est vérifiée.

 
 

38

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

3.1.3. Accroissement de la production et de la productivité

3.1.3.1. Accroissement de la production

Trois types d'accroissement ont été calculés : accroissement par rapport à la période de référence définie dans le PSRSA, accroissement par rapport à l'année d'avant la mise en oeuvre du PSRSA et l'accroissement moyen. Le résumé se trouve dans le tableau ci-après :

Tableau 3 : Accroissement de la production

 
 
 
 
 
 
 

Production en tonnes

 
 
 
 
 

Accroissement en %

Cultures

 

2008

 

2010

 

2015

 

Moyenne

(2006-2010)

Moyenne

(2011-2015)

2008-2015

2010-2015

Moyen

Maïs

1

085

340

1

012

630

1

286

060

1

021

303

1

265

349

18,49

27,00

23,9

Riz

 

105

599

 

124

974

 

204

310

 

98

115

 

216

688

93,48

63,48

120,8

Igname

2

610

068

2

624

011

2

650

498

2

390

447

2

898

620

1,55

1,01

21,3

Manioc

3

144

552

3

444

947

3

420

665

3

204

786

3

624

920

8,78

-0,70

13,1

Cultures maraichères

 

300

429

 

296

047

 

630

670

 

270

312

 

560

916

109,92

113,03

107,5

Palmier à huile

 

13

627

 

290

807

 

32

943

 

102

308

 

116

331

141,75

-88,67

13,7

Anacarde

 
 
 
 

86

959

 

225

230

 

86

959

 

189

061

ND

159,01

117,4

Coton

 

211

751

 

136

958

 

269

212

 

189

527

 

281

992

27,14

96,57

48,8

Ananas

 

171

331

 

266

039

 

244

207

 

184

801

 

308

241

42,54

-8,21

66,8

Source : DSA, calculs nous-mêmes

De la lecture du tableau, on peut tirer les conclusions ci-après :

- la production a été plus importante en moyenne pendant la période de en mise en oeuvre du PSRSA que la période d'avant sa mise en oeuvre pour toutes les filières;

- la production a été plus importante à la fin du PSRSA par rapport à la période de base de 2008 pour toutes les filières ;

39

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

- la production a été plus importante à l'échéance du PSRSA qu'en 2010, l'année avant la mise en oeuvre du PSRSA sauf pour l'ananas, le palmier à huile et presque constante pour l'igname.

Afin de tester la significativité globale des accroissements constatés, nous avions effectué le test de comparaison de moyenne de wilcoxon.

Tableau 4 : Résultat du test de comparaison des accroissements de production des filières ciblées par le PSRSA

. signrank avant= apres

Wilcoxon signed-rank test

sign

obs

sum ranks

expected

positive

5

20

22.5

negative

4

25

22.5

zero

0

0

0

all

9

45

45

unadjusted variance

71.25

adjustment for ties

0.00

adjustment for zeros

0.00

adjusted variance

71.25

Ho: avant = apres

z = -0.296

Prob > |z| = 0.7671

Source : résultat du test de Wilcoxon avec STATAT.

Les résultats de la mise en oeuvre de ce test nous révèlent qu'il n'y a pas une différence significative, entre les accroissements avant la stratégie et ceux après la stratégie Car la probabilité que l'hypothèse nulle selon laquelle il n'y a pas de différence entre ces accroissements est égale à 0,7671 ce qui est supérieur à 5% (seuil). En somme, il y a eu un accroissement non significatif de la production.

 
 

40

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

3.1.3.2. Amélioration du rendement

Comme pour la partie précédente, nous allons calculer l'accroissement par rapport à la période de référence définie dans le PSRSA, accroissement par rapport à l'année d'avant la mise en oeuvre du PSRSA et l'accroissement moyen. Le rendement des cultures maraichères sera apprécié par les rendements de ses composantes. Les cultures pérennes ne sont pas prises en compte. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 5 : Accroissement du rendement

Cultures

Rendement en kg/ha

 
 
 
 
 
 

Accroissement (%)

 

2008

 

2010

2015

 

Moyenne

(2006-2010)

Moyenne

(2011-2015)

2008-2015

2010-2015

Moyen

Mais

1

088

1 103

1

281

1

102

1

347

17,74

16,19

22,2

Riz

3

128

2 656

3

129

2

687

3

311

0,03

17,79

23,2

Igname

14

484

13 042

13

082

13

269

14

770

-9,68

0,31

11,3

Manioc

12

602

12 055

12

043

13

099

13

931

-4,43

-0,10

6,4

Tomate

5

386

5 560

7

786

5

758

7

432

44,57

40,05

29,1

Piment

2

014

1 631

2

928

1

800

2

604

45,39

79,52

44,6

Coton

1

046

999

 

859

1

059

 

878

-17,90

-14,06

-17,0

Ananas

56

193

53 250

47

459

55

023

59

049

-15,54

-10,88

7,3

Source : DSA, Calcul, nous-mêmes

Le tableau présente plusieurs groupes :

- Le groupe maïs, riz, tomate, piment a connu une amélioration de rendement en comparaison à 2008, 2010 et la moyenne de la période avant le PSRSA ;

- Le coton a connu une baisse de rendement en comparaison à 2008, 2010 et la moyenne de la période avant le PSRSA ;

 
 

41

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

- Le groupe manioc et igname qui a connu une baisse du rendement en comparaison à 2008, 2010 et une amélioration du rendement par rapport à la moyenne de la période avant le PSRSA.

La lecture du tableau montre un résultat mitigé. L'idéal est d'avoir une amélioration du rendement au niveau de toutes les cultures, ce qui n'est pas le cas pour toutes les cultures. Néanmoins des améliorations de rendement ont été obtenues au niveau de certaines cultures.

Afin de se rendre compte de la significativité de la différence de rendement obtenue avant et après la mise en oeuvre du PSRSA, nous avions fait également le test de wilcoxon.

Tableau 6 : Résultat du test de comparaison des accroissements des rendements des filières retenues dans le PSRSA

. signrank REND

 
 

Wilcoxon signed

sign

6

3

0

obs sum ranks

27

18

0

 
 

9

45

 

_ AVANT= REND _ APRES

-rank test

positive

negative

all

unadjusted variance 71.25
zero

adjustment for ties 0.00

adjustment for zeros 0.00

adjusted variance 71.25

 
 

APRES

z = 0.533

Prob > |z| = 0.5940

expected 22.5 22.5 0

45

Ho: REND

AVANT = REND

_

_

Source : résultat du test de Wilcoxon avec STATAT.

D'après les résultats du test, la probabilité est égale à 0 ,5940 ce qui est supérieur à 5%. Ainsi, il n'y a pas de raisons suffisantes pour confirmer l'hypothèse d'une

 
 

42

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

différence significative entre les rendements de ces filières avant la stratégie et ceux après sa mise en oeuvre, ce qui révèle que les rendements sont presque constants

Le graphique ci-après nous donne plus de précisions sur l'évolution du rendement au cours de la période de mise en oeuvre du PSRSA.

Graphique 18 : Evolution des rendements des cultures pendant la mise en oeuvre du PSRSA

40000

90000

80000

70000

60000

50000

30000

20000

10000

Tomate

Ananas

Coton

Mais

Riz

Igname

Manioc

Piment

0

79555

16982

17377

3924

5821

2011

1422

1954

961

57361

13669

13303

3333

6446

2012

2783

1251

716

53413

15073

13221

3032

8326

2013

2651

1383

886

57459

15046

13709

3139

8779

2014

2706

1399

970

47459

13082

12043

3129

7786

Mais Riz Igname Manioc Piment Coton

Ananas 2015

2928

1281

859

Source : Réalisé avec les données de la Direction de la Statistique Agricole

Ce graphique montre que sur la période de mise en oeuvre du PSRSA, il y a globalement une baisse du rendement des cultures, ce qui indique que le rendement a plutôt baissé

En conclusion, l'hypothèse 2 ne saurait être confirmée.

3.1.4. Autosuffisance alimentaire

Le Taux d'Autosuffisance alimentaire et le Taux de Dépendance Alimentaire ont été calculés.

3.1.4.1. Taux d'Autosuffisance alimentaire

Le calcul a été fait pour les cultures dont les données d'importation et d'exportation sont disponibles. Lorsque le taux est proche de 100, cela voudrait dire que le pays dépend moins de l'extérieur pour couvrir ses demandes intérieures. Le tableau ci-

43 Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

après présente la situation de base, la moyenne de la période avant et après le PSRSA et la situation en 2015.

Tableau 7 : Taux d'autosuffisance alimentaire

Produits

2008

2010

Moyenne

2006-2010

2015

Moyenne

2011-2015

Maïs

99,93

102,72

100,63

109,68

107,40

RIZ

13,64

50,85

20,14

12,76

24,18

PIMENT

100,23

99,97

100,11

100,00

100,91

TOMATE

100,52

100,50

100,07

100,00

100,00

IGNAME

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

MANIOC

100,10

100,15

100,15

100,00

100,06

Source : Données DSA, INSAE, Calcul nous-mêmes

Le tableau 7 montre que la production locale couvre globalement la demande intérieure pour toutes les cultures à l'exception du riz. Pour ce dernier, le pays reste encore dépendant des importations pour satisfaire sa demande intérieure totale. En effet, plus de 75% de la demande intérieure est encore satisfaite par des importations. Toutefois, il est à noter que le TAS du riz a connu une légère amélioration par rapport à la situation de référence et par rapport à la moyenne d'avant le PSRSA. L'année 2015 a connu un faible TAS pour le riz.

En somme, la mise en oeuvre du PSRSA n'a pas permis de corriger la dépendance du Bénin vis-à-vis de l'extérieur en matière de consommation de riz. Cette situation devra être confirmée par le taux de dépendance alimentaire.

3.1.4.2. Taux de dépendance alimentaire

Cet indicateur permet de voir la part de l'apprivoisement national produite dans le pays. Le tableau 8 donne plus de précision.

 
 

44

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Tableau 8 : Taux de Dépendance Alimentaire

Produits

2008

2010

Moyenne

2006-2010

2015

Moyenne

2011-2015

Maïs

0,07

0,09

0,06

0,00

0,32

RIZ

90,08

102,65

95,83

87,31

79,65

PIMENT

0,02

0,04

0,01

0,00

0,02

TOMATE

30,67

23,98

28,20

0,00

0,07

IGNAME

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

MANIOC

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

Source : Données DSA, INSAE, Calcul nous-mêmes.

Ce tableau confirme le niveau de dépendance du pays par rapport au riz. Donc l'hypothèse 3 est vérifiée.

3.2. Analyse des résultats et suggestions

3.2.1 Analyse des résultats

3.2.1.1 Objectif lié à l'atteinte des cibles du PSRSA

Globalement, les cibles du PSRSA n'ont pas été atteintes pour la plupart des spéculations. De nombreuses interprétations peuvent se déduire de ce résultat dont les trois suivantes nous paraissent importantes :

- Les moyens n'ont pas été suffisamment mis en oeuvre pour l'atteinte des résultats ;

- Les cibles ont été surestimées donc mal définies. Les nombreux documents consultés n'ont pas renseignés sur la méthode ayant conduit à la définition de ces cibles.

- L'année d'achèvement du PSRSA (2015) n'a pas été satisfaite sur le plan de la campagne agricole, presque toutes les cultures ont connu une chute de leur production au cours de la campagne 2015-2016, ce qui a eu un impact négatif sur les résultats obtenus.

 
 

45

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Toutefois, il est à noter que les filières en pleine expansion comme l'anacarde et le maraichage qui ont bénéficié de nombreux appuis ont atteint la cible. Ces appuis sont liés entre autres à l'organisation des acteurs, aux semences améliorées et à l'amélioration des techniques de production surtout dans le cadre du maraichage. En effet, le maraichage au Bénin dépend de moins en moins de pluie à cause de la maîtrise de l'eau.

3.2.1.2 Objectif lié à l'atteinte de la cible de l'accord de Maputo

Maputo prévoit une croissance annuelle agricole de 6%. La mise en oeuvre du PSRSA a permis d'avoir une moyenne de 5,4%. Ce qui est proche de la cible. Toutefois, il est à noter que de 2012 à 2014, le pays a connu une croissance au-delà de 6%. Le fait que la cible n'a pas été atteinte est principalement lié à la chute de production végétale en général en 2015. Cette situation devra se corriger avec les nombreuses politiques de diversification.

3.2.1.3 Objectif d'amélioration de la production et de la productivité

La mise en oeuvre du PSRSA a permis d'avoir un accroissement au niveau de quelques cultures. Mais dans l'ensemble, cet accroissement n'est pas significatif et les cibles projetées n'ont pas été atteinte. Il est à noter une baisse de la productivité au cours de la période de mise en oeuvre du PSRSA de 2011 à 2015 pour certaines cultures. Les racines et tubercules ont connu une baisse par rapport à la période de référence. Ces filières n'ont reçu aucune action concrète lors de la mise en oeuvre du PSRSA. L'ananas aussi a connu une chute importante de son rendement à cause de l'indisponibilité des engrais spécifiques. Sa production reste encore extensive mais les problèmes démographiques limiteraient son extension surtout qu'elle est produite dans l'Atlantique. Les cultures comme le riz, le maïs et les cultures maraichères ont connu une amélioration du rendement.

 
 

46

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Le tableau 9 donne plus de précision.

Tableau 9 : Résumé du niveau d'accroissement des productions et rendement.

PRODUCTION

RENDEMENT

Production améliorée par rapport à

2008

Production baissée par
rapport à 2008

Rendement amélioré par
rapport à 2008

Maïs, riz, cultures maraichères

Aucune culture13

Rendement baissé par rapport
à 2008

Igname, manioc, coton, ananas

Aucune culture

Source : Réalisé par nous-mêmes après les analyses.

3.2.1.4 Objectif d'autosuffisance alimentaire

La production du riz est importante dans l'appréciation de la situation alimentaire du pays. Le PSRSA n'a pas permis de réduire considérablement notre dépendance vis-à-vis de l'extérieur par rapport à la consommation. Des nombreux efforts restent encore à faire surtout pour la production du riz.

3.2.2. Suggestions et recommandation

On peut donc tirer plusieurs enseignements suite aux résultats de l'étude et faire des propositions d'orientation des politiques économiques. A cet effet, les recommandations suivantes peuvent être formulées :

3.2.2.1. Amélioration de la productivité

Depuis 2011, les rendements des cultures ont connu des chutes progressives. En outre, l'amélioration des revenus des producteurs passe par une amélioration des rendements.

Pour cela, des efforts décisifs doivent être menés pour :

? développer les recherches, les connaissances la génération et la diffusion de technologies nécessaires à un accroissement de la productivité à toutes les phases des chaînes de produits agricoles dont ont besoin les producteurs à faible revenu pour soutenir efficacement la concurrence sur les marchés nationaux, régionaux et mondiaux;

? améliorer les capacités locales d'adaptation des types de technologie ;

13 L'anacarde et le palmier à huile ne sont pas considérés.

 
 

47

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

> améliorer la gestion des ressources en eau;

> procéder à une réforme agraire et les réformes institutionnelles associées pour assurer l'accès à la terre et la sécurité des droits fonciers, facilitant ainsi l'investissement privé ;

> accroitre sensiblement l'investissement dans le secteur agricole ;

> diversifier la production agricole : il permettra de répartir les risques de détérioration des termes de l'échange sur plusieurs produits. Le pays présente un éventail de possibilités à travers notamment l'ananas, les noix de cajou, le manioc et les crevettes.

> intensifier la recherche pour produire les semences améliorées de cycle court pour tenir compte des effets du changement climatique ;

> rendre disponibles des engrais spécifiques pour certaines cultures ;

> améliorer le niveau d'encadrement pour un bon suivi des producteurs.

3.2.2.2. Amélioration du niveau de production

L'accroissement de la production a un effet sur la croissance économique et permet de régler le

problème de la sécurité alimentaire. A cet effet compte tenu des résultats, les recommandations

suivantes sont formulées :

> développer des actions pour un accroissement de la production de certaines

cultures notamment le riz, le coton, l'ananas ;

> assurer la maîtrise de l'eau pour produire à plein temps ;

> rechercher des marchés d'écoulement des produits pour ne pas décourager

les producteurs ;

> moderniser les exploitations ;

> régler le problème de foncier rural ;

> favoriser l'expansion des institutions financières rurales à même de fournir

des crédits pour les activités agricoles ;

 
 

48

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

? construire des infrastructures (par exemple des routes de desserte, des réseaux électriques et des réseaux d'alimentation en eau) pour l'écoulement des produits ;

? établir des conditions favorables aux entreprises agricoles grâce à des politiques macro-économiques et budgétaires appropriées ;

? Créer des usines pour la transformation des produits agricoles.

3.2.2.3. Affiner les méthodes de fixation des cibles

L'analyse des résultats a montré que certaines cibles du PSRSA sont invraisemblables. Les cibles ne sont que des objectifs à atteindre mais ces objectifs doivent être raisonnables. A cet effet, les modèles économétriques pourraient être utilisées en tenant compte des potentialités agricoles. Les modèles d'équilibres générales calculables peuvent être également utilisées. Il est à souligner la fixation des cibles à atteindre pour les rendements de cultures aussi pourraient faciliter les analyses.

49

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

CONCLUSION

L'objectif principal de cette étude était d'analyser l'efficacité de la mise en oeuvre du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole. L'efficacité ici se rapporte à l'atteinte des résultats. L'étude s'est intéressée aux filières végétales retenues dans le PSRSA.

Les résultats analysés se rapportent aux niveaux de production, à la productivité, à l'autosuffisance alimentaire et à l'atteinte des cibles du PSRSA et de croissance annuelle agricole. Elle a permis de tirer des enseignements et de déduire des actions d'amélioration possibles.

Les résultats montrent que globalement le niveau de production projeté n'a pas été atteint. Il est à noter également que l'accroissement de la production et du rendement n'ont pas été significatif au sens statistique globalement.

. La croissance moyenne du PIB agricole a été très proche de la cible contenue dans l'accord de Maputo mais cette cible reste non atteinte.

Malgré les nombreuses actions programmées dans le PSRSA pour assurer l'autosuffisance alimentaire, le pays dépend encore fortement de l'extérieur pour la consommation du riz.

Toutefois, certaines cibles de production projetées dans le PSRSA paraissent invraisemblables.

Au vu des résultats trois grandes recommandations ont été formulées. Il s'agit des recommandations liées à :

- l'amélioration de la productivité agricole;

- l'accroissement de la production ;

- la méthode de fixation des cibles.

Ces recommandations devraient permettre d'améliorer les résultats en ce qui

concerne les performances de l'agriculture.

Comme toute étude, la nôtre a des limites. Elle n'a pas porté sur toutes les filières retenues dans le PSRSA à cause des disponibilités des données. Elle n'a pas non plus analysé tous les résultats attendus de la mise en oeuvre du PSRSA

 
 

50

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

notamment les résultats qualitatifs qui pourraient permettre d'affiner les analyses. Les résultats seraient plus pertinents, cependant l'indisponibilité des données sur une longue période de certaines filières n'a pas favorisé un tel exercice.

Cette étude pourrait susciter d'autres comme par exemple l'impact réel du PSRSRA sur les niveaux de production afin d'évaluer les plus-values générées par sa mise en oeuvre. On pourrait aussi pencher sur l'efficience du PSRSA.

51

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- ABALLO (2013), « Impact de la performance du secteur agricole sur la performance des autres secteurs et le niveau de vie au Bénin » , Mémoire de fin de formation ;

2- AHOU B. (2014), « Technique de planification, concept-démarche-outils-pratique » ;

3- BANQUE MONDIALE (2008), « Rapport sur le développement dans le monde 2008 : L'agriculture au service du développement », Banque Mondiale ;

4- CAPOD (2010), « Politiques macroéconomiques au Bénin : progrès, limites et perspectives », document de travail n° 010/2010 ;

5- CNSA (2012), « Etudes sur la sécurité alimentaire », Enquête menée à Petites Desdunes et Fossé Naboth (Bas-Artibonite) ;

6- Commission économique pour l'Afrique (2005), « Relever le défi posé par le chômage et la pauvreté en Afrique »

7- DALLOZ (2006), « Lexique d'économie », Édition Dalloz, Paris ;

8- FAO (2008), « Sécurité alimentaire: l'information pour l'action, Guide pratiques » ;

9- FAO (2006), « Sécurité alimentaire, note d'orientation » ;

10- FALOLOU D. (2014), « évaluation des projets »

11- GUERRIEN B. (2002), « Dictionnaire d'analyse économique», La Découverte, Paris ;

12- IDEA (2014), « Suivi-évaluation des programmes publics et système d'information » ;

13- IDEA(2015), « Planification opérationnelle et gestion des programmes publics » ;

14- MAEP (2015) « Rapport de performance du Budget- Programme », Bénin ;

15- MAEP (2015) « Rapport de la campagne agricole 2015-2016 » ;

16- MAEP (2011) « Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole », Bénin ;

17- Marie Gervais et all (1999) « Evaluer l'efficacité d'un programme: une question de référents? » The canadian journal of program evaluation vol 14 N°2 page 1-28

18- MELLOR J. W. (1970), « Agriculture et développement », Tendances Actuelles ;

19- NORTON R. D. (2005), « Politiques de développement agricole: concepts et expériences », FAO, Rome;

20- PNUD (2015), « Rapport national sur le développement humain 2015 : AGRICULTURE, SECURITE ALIMENTAIRE ET DEVELOPPEMENT HUMAIN AU BENIN »

21- M. SZYKMAN (1994), « L'évaluation de l'efficacité des mesures prises », Ed. AUPELF-UREF. John Libbey Eurotext. Paris (c) 1994, pp. 211-223.

22-

23-

a

Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

 

b

Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

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LISTE DES ANNEXES

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Annexe 1 : Evolution de la production agricole de 2005 à 2015 (en tonne)

Cultures

2 006

2 007

 

2

008

 

2

009

 

2

010

 

2

011

 

2

012

 

2

013

 

2

014

 

2

015

Maïs

1 190 095

753 122

1

085

340

1

065

329

1

012

630

1

165

957

1

174

563

1

345

821

1

354

344

1

286

060

Riz

72 432

74 867

 

105

599

 

112

705

 

124

974

 

218

939

 

219

101

 

206

943

 

234

145

 

204

310

igname

2 180 925

2 163 643

2

610

068

2

373

586

2

624

011

2

734

862

2

739

088

3

177

265

3

191

385

2

650

498

manioc

2 544 687

3 101 825

3

144

552

3

787

918

3

444

947

3

645

924

3

295

785

3

695

514

4

066

711

3

420

665

cultures maraichères

256 337

225 141

 

300

429

 

273

606

 

296

047

 

280

457

 

680

052

 

549

310

 

664

089

 

630

670

Palmier à huile

 
 
 

13

627

 

2

490

 

290

807

 

376

909

 

70

449

 

72

163

 

29

193

 

32

943

Anacarde

 
 
 
 
 
 
 
 
 

86

959

 

140

136

 
 
 
 
 
 
 

201

818

 

225

230

coton

215 230

225 729

 

211

751

 

157

968

 

136

958

 

200

000

 

240

028

 

307

353

 

393

368

 

269

212

ananas

124 463

145 426

 

171

331

 

216

748

 

266

039

 

246

699

 

375

636

 

358

869

 

315

795

 

244

207

Source : DSA, 2015

 
 

a

Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

 

EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Annexe 2 : Rendement des cultures (en kg/ha)

Cultures

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

Mais

1146

1022

1088

1152

1103

1422

1251

1383

1399

1281

Riz

2492

2399

3128

2760

2656

3924

3333

3032

3139

3129

Igname

12733

11952

14484

14135

13042

16982

13669

15073

15046

13082

Manioc

12228

13847

12602

14761

12055

17377

13303

13221

13709

12043

Tomate

6239

6046

5386

5558

5560

5821

6446

8326

8779

7786

Piment

1621

2322

2014

1415

1631

1954

2783

2651

2706

2928

Coton

1095

1103

1046

1052

999

961

716

886

970

859

Ananas

56677

57778

56193

51216

53250

79555

57361

53413

57459

47459

Source : DSA, 2015

 
 

b

Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

 

EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Annexe 3 : Evolution du Taux d'Autosuffisance alimentaire

 
 
 
 
 
 

Moyenne

 
 
 
 
 

Moyenne

Produits

2006

2007

2008

2009

2010

 

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 
 

2006-2010

 
 
 
 
 

2011-2015

Maïs

100,55

100,00

99,93

99,95

102,72

100,63

99,94

109,13

109,25

109,00

109,68

107,40

RIZ

8,99

9,99

13,64

17,22

50,85

20,14

51,04

29,28

14,83

13,00

12,76

24,18

PIMENT

100,00

100,34

100,23

100,03

99,97

100,11

100,01

100,02

100,03

102,71

100,00

100,91

TOMATE

99,00

100,33

100,52

100,02

100,50

100,07

100,00

100,01

100,00

100,00

100,00

100,00

IGNAME

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

MANIOC

100,34

100,08

100,10

100,09

100,15

100,15

100,01

100,20

100,00

100,03

100,00

100,06

Source : Auteur

 
 
 

Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

 

EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

Annexe 4 : Evolution du Taux de Dépendance de l'Importation

 
 
 
 
 
 

Moyenne

 
 
 
 
 

Moyenne

Produits

2006

2007

2008

2009

2010

 

2011

2012

2013

2014

2015

 
 
 
 
 
 
 

2006-2010

 
 
 
 
 

2011-2015

Maïs

0,04

0,05

0,07

0,07

0,09

0,06

0,09

0,67

0,85

0,00

0,00

0,32

RIZ

90,99

91,13

90,08

104,29

102,65

95,83

62,98

73,84

87,14

87,00

87,31

79,65

PIMENT

0,00

0,00

0,02

0,00

0,04

0,01

0,07

0,00

0,01

0,00

0,00

0,02

TOMATE

25,60

31,74

30,67

29,00

23,98

28,20

0,09

0,21

0,02

0,01

0,00

0,07

IGNAME

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

MANIOC

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

Source : Auteur

 
 

d

Réalisé et soutenu par Codjo Serge ABALLO pour l'obtention du master en Planification et Gestion des Projets

 

EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

TABLES DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES iii

LISTE DES TABLEAUX iv

LISTE DES GRAPHIQUES v

RESUME vi

SOMMAIRE vii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : CADRE STRATEGIQUE ET CONCEPTUEL DE L'ETUDE 4

1.1 Cadre stratégique 4

1.1.1. Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole 4

1.1.2. Les autres documents de politique agricole élaborés au Bénin avant la mise en oeuvre du

PSRSA 7

1.1.3. Quelques résultats avant la mise en oeuvre du PSRSA 8

1.2 Cadre théorique de l'étude 10

1.2.1 Problématique de l'étude 10

1.2.2 Objectifs de l'étude et hypothèses 12

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE 14

2.1. Revue de littérature 14

2.1.1. Clarification des concepts clefs 14

2.1.1.1. Plan stratégique et efficacité d'un programme 14

a- Notion de planification stratégique 14

b- Efficacité d'un programme ou d'une stratégie 14

2.1.1.2. Agriculture 15

a- Définition 15

b- Spécificités de l'agriculture 15

c-

d-

a

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

2.1.2. Quelques résultats empiriques 17

2.2. Approche méthodologique 18

2.2.1. Choix et présentation de la méthode 18

2.2.2. Présentation des données 20

2.2.3. Test de comparaison de moyennes de Wilcoxon à échantillon apparié 21

2.2.4. Vérification des hypothèses 21

2.2.4.1 Vérification de l'hypothèse 1 21

a- Cibles projetées dans le PSRSA 21

b- Cible contenue dans l'accord de Maputo 22

2.2.4.2 Vérification de l'hypothèse 2 22

a- Niveau d'accroissement de la production 23

b- Amélioration du rendement 23

2.2.4.3 Vérification de l'hypothèse 3 23

a- Taux d'Autosuffisance (TAS) 24

b- Taux de Dépendance des Importations (TDI) 24

CHAPITRE III : RESULTATS ET IMPLICATIONS DE L'ETUDE 26

3.1. Présentation des résultats 26

3.1.1. Les tendances générales pour les spéculations 26

3.1.1.1. Production du maïs 26

3.1.1.2. Production du riz 27

3.1.1.3. Production de manioc 28

3.1.1.4. Production de l'igname 28

3.1.1.5. Production maraichère 29

3.1.1.6. Production de coton 30

3.1.1.7. Production de l'anacarde et du palmier à huile 30

3.1.1.8. Production de l'ananas. 31

3.1.2. Résultats obtenus et cibles projetées 32

 
 

b

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EFFICACITE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE AU BENIN

3.1.2.1. Résultats par rapport aux cibles du PSRSA 32

3.1.2.2. Résultats par rapport aux cibles de l'accord de Maputo 38

3.1.3. Accroissement de la production et de la productivité 39

3.1.4. Autosuffisance alimentaire 43

3.1.4.1. Taux d'Autosuffisance alimentaire 43

3.1.4.2. Taux de dépendance alimentaire 44

3.2. Analyse des résultats et suggestions 45

3.2.1 Analyse des résultats 45

3.2.1.1 Objectif lié à l'atteinte des cibles du PSRSA 45

3.2.1.2 Objectif lié à l'atteinte de la cible de l'accord de Maputo 46

3.2.1.3 Objectif d'amélioration de la production et de la productivité 46

3.2.1.4 Objectif d'autosuffisance alimentaire 47

3.2.2. Suggestions et recommandation 47

3.2.2.1. Amélioration de la productivité 47

3.2.2.2. Amélioration du niveau de production 48

3.2.2.3. Affiner les méthodes de fixation des cibles 49

CONCLUSION 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES a

LISTE DES ANNEXES b

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera