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Efficacité de la production agricole et pauvreté au Cameroun.

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par Elie NGASSEU NOUPIE
Université de Yaoundé 2 Soa - MASTER2 EN ECONOMIE 2013
  

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1.2. Travaux menés avec différentes méthodes

Les premiers travaux sur le concept d'efficacité sont attribués à Koopmans (1951) et Debreu (1951). Alors que Koopmans fut le premier à proposer une mesure du concept d'efficacité, Debreu fut le premier à le mesurer empiriquement. Debreu proposa ainsi le coefficient d'utilisation des ressources qui portait essentiellement sur des mesures de ratio extrant-intrant. Cependant, Farrell (1957) introduisit le concept d'efficacité économique tout en distinguant les notions d'efficacité technique et d'efficacité allocative.

Deux principales méthodes sont généralement utilisées pour analyser l'efficacité de la production. L'approche paramétrique, tel que proposé par Aigner et al. (1977), consiste à spécifier et à estimer une fonction de frontière de production paramétrique, et le calcul de l'inefficacité technique. Une frontière de production reflète la production maximale obtenue étant donné un ensemble d'inputs ; l'efficacité technique, dans ce cas, décrit la proximité de la production d'un ménage agricole à cette production possible (Coelli et al., 2002). Bien que cette approche fournit un cadre pratique pour la réalisation des tests d'hypothèses, les résultats peuvent être sensibles à la forme paramétrique choisie (Chavas et al., 2005) et Wouterse (2010, 2011).

Les approches non paramétriques et paramétriques permettent la détermination d'une fonction frontière déterministe partagée par toutes les firmes c'est-à-dire, toutes les firmes partagent un mode de production commun et leurs performances respectives sont comparées à la même frontière de production, de coût ou de profit. De plus, tout écart que les firmes affichent par rapport à la frontière est totalement attribué à de l'inefficacité. Farrell (1957) fut aussi à l'origine de l'approche déterministe et paramétrique. Il propose l'approximation de la fonction de production efficace par une forme fonctionnelle connue à priori. Ainsi, une spécification plus facile et une meilleure analyse des différentes propriétés algébriques de cette fonction deviennent possibles. Il emploie la forme fonctionnelle Cobb-Douglas pour illustrer l'utilisation de cette approche sur des données agricoles de 48 Etats américains, tout en imposant des rendements constants à l'échelle. Aigner et Chu (1968) ont continué sur la même voie en utilisant également la forme fonctionnelle Cobb-Douglas pour estimer une fonction de production frontière à partir d'un échantillon de firmes manufacturières américaines. Ils ont, par ailleurs, relâché l'hypothèse des rendements d'échelle constants en faveur de l'hypothèse moins contraignante de l'homogénéité de la fonction de production. Inspiré par les suggestions de Aigner et Chu (1968), Timmer (1971) a proposé le modèle

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Mémoire de Master II soutenu par : NGASSEU NOUPIE Elie

probabiliste pour pallier l'une des lacunes de l'approche déterministe et paramétrique, soit la sensibilité de la fonction frontière aux observations extrêmes. Cette méthode en trois étapes consiste à estimer, dans un premier temps, la fonction frontière pour l'ensemble de l'échantillon. Par la suite, la taille de l'échantillon est réduite d'un certain nombre de firmes, choisies à priori, parmi celles qui sont les plus près de la frontière. Finalement, une nouvelle frontière est estimée à partir de l'échantillon réduit. Timmer a constaté aussi que l'élimination de quelques observations extrêmes faisait en sorte que les coefficients rattachés à la fonction de production frontière devenaient beaucoup plus stables. Malgré la nature arbitraire de cette approche en ce qui a trait au choix du pourcentage des firmes à éliminer de l'échantillon initial, plusieurs auteurs s'en sont inspirés, dont Bravo-Ureta (1986) et Ali et Chaudhry (1990), dans des études portant sur le secteur agricole. Une autre méthode proposée par Richmond (1974) est utilisée pour estimer la fonction frontière déterministe. Il s'agit de la méthode des moindres carrés ordinaires corrigés (MCOC) (Taylor et al., 1986 ; Aly et al., 1987 ; Tauer et Belbase, 1987 ; Ekayanake et Jayasuriya, 1987 ; Kalaitzandonakes et al., 1992). Cette méthode consiste à estimer la fonction de production moyenne pour l'ensemble de l'échantillon et à ajuster l'origine en lui ajoutant la valeur de la plus grande erreur positive. Cette méthode fait en sorte qu'une seule entreprise est parfaitement efficace et que les niveaux d'efficacité des autres entreprises sont calculés par rapport à cette entreprise. Greene (1980) a prouvé que les estimateurs obtenus par cette méthode sont consistants si les termes d'erreurs aléatoires sont indépendants et possèdent une distribution identique. Cette approche est cependant sujette à plusieurs critiques. La plus importante renvoie à la sensibilité de cette correction de l'ordonnée à l'origine quant à la distribution assignée au terme d'erreur. Cette notion de frontière déterministe néglige la possibilité que la performance d'une firme puisse être affectée par plusieurs facteurs hors de son contrôle, tels les aléas climatiques, le mauvais rendement des machines ou encore les pénuries des intrants, dont l'effet est aussi important que les facteurs contrôlables par la firme.

Ces arguments sont à l'origine du développement de l'approche stochastique ou d'erreur composée, initialement proposée par Aigner et al. (1977), Meeusen et Van Den Broek (1977), et améliorée par Jondrow et al. (1982) pour permettre l'estimation d'indices d'efficacité technique spécifique à chaque firme. Cette approche modifie la fonction de production standard en supposant que l'inefficacité forme la partie du terme d'erreur. Ce terme d'erreur composé inclut donc un composant d'inefficacité et un composant purement aléatoire qui capture l'effet des variables qui sont au-delà du contrôle de l'unité de production

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qui est analysée12. La fonction de frontière de production est bâtie sur le principe suivant : la production optimale peut être réalisée, si toutes les décisions ont été prises en fonction des meilleures pratiques (Friebel et al, 2003). Dans les petites exploitations agricoles, l'efficacité technique d'une exploitation agricole est une mesure de sa capacité à produire le maximum d'output possible à partir d'un ensemble donné d'intrants et la technologie de production (Aigner et al., 1977 ; Meeusen et van den Broeck 1977). Ainsi, l'approche de frontière stochastique (AFS) permet d'isoler l'influence de facteurs autres que l'efficacité. Toutefois, elle s'appuie sur une approche paramétrique13 . De fait, il est nécessaire de spécifier des hypothèses distributionnelles pour séparer les deux composants du terme d'erreur.

Par ailleurs, l'indice de productivité de Malmquist (1953) permet d'observer les changements sur la productivité à partir des évolutions de l'efficacité technique. En outre, à la différence de l'AFS, il offre un taux différent de changement technique pour chaque individu. Aussi, s'il emploie un modèle de frontière non-paramétrique14, qui est le plus généralement l'approche employée, il ne sera pas nécessaire d'imposer n'importe quelle forme fonctionnelle aux données, ni faire des suppositions distributionnelles pour le terme d'inefficacité, à la différence du AFS. L'inconvénient principal de cette approche est que l'évaluation d'inefficacité peut montrer un déplacement ascendant, capturé comme l'inefficacité l'influence d'autres facteurs, tels des erreurs dans la mesure de données, la malchance, le temps, etc. L'indice de Malmquist emploie la notion de fonction de distance, donc son calcul exige l'évaluation antérieure de la frontière correspondante. Maudos et al. (1998), ont employé la méthodologie de frontière déterministe non paramétrique (DEA). Seulement deux périodes (t et t+1) ont été considérées, et ces définitions ont été faites en prenant comme référence la technologie de la période t ou t+1. Cependant, l'analyse du changement productif d'une plus longue série qui s'appuie sur l'utilisation d'une technologie connue (référencée) peut causer des problèmes lorsqu'on approche l'année de référence. Selon Moorsten (1961), le choix d'une année de référence n'est pas neutre dans les résultats. Pour essayer de résoudre ces problèmes, on offre deux méthodologies. La première consiste à calculer deux indices basés sur les paires des années consécutives qui prennent comme base la technologie des deux périodes t et t+1 et le calcul de la moyenne géométrique des deux. Ainsi, en est-il de l'admission de la technologie de référence pour examiner la minimisation des problèmes causés par le changement (Färe et al., 1994). Une autre procédure, employée

12 Le temps, la malchance, etc.

13 Il est nécessaire d'imposer a priori la forme fonctionnelle particulière.

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14 Data envelopment analyse (DEA).

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par Berg et al. (1992) pour résoudre les problèmes ci-dessus mentionnés consiste à considérer deux frontières de référence correspondant aux années initiales et finales et de prendre la moyenne géométrique de deux indices de Malmquist.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius