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à‰tude de la réponse hydrologique du bassin versant de la funa lors d'un événement pluvieux par analyse des hydrogrammes des crues.

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par Sylave Tika Asakuau
Université de Kinshasa  - Ingénieur Agronome  2013
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES OPTION : SOL ET EAU

B. P. 117. Kinshasa XI

Etude de la réponse hydrologique du bassin

versant de la Funa lors d'un évènement pluvieux :

Analyse des hydrogrammes des crues

TIKA ASAKUAU Sylave ( sylavetika243@gmail.com)

00243

__

811885558 /899319946

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Titre d'Ingénieur Agronome

Directeur : Prof. Dr. Ir. Jean Ndembo Longo

Année Académique 2012-2013

2013-

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Etude de la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa lors d'un évènement pluvieux : Analyse des hydrogrammes des crues

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Table des matières

Table des matières 1

Liste des figures 5

Liste des tableaux 6

Liste des abréviations 6

Remerciements 7

Résumé 8

Introduction 9

1. Problématique 10

2. Hypothèse 10

3. Objectifs 11

3.1. Objectif global 11

3.2. Objectifs spécifiques 11

4. Intérêt du travail 11

5. Délimitation du sujet 11

6. Subdivision du travail 12

Chapitre I. Revue de la Littérature 13

I.1. Genèse du phénomène de la pluie 13

I.2. Types d'événements pluvieux 14

I.2. 1. Précipitation par convection 14

I.2. 2. Précipitation orographique 14

I.2. 3. Précipitation cyclonique 15

I.2.4. Caractérisation des événements pluvieux 15

I.3. Bassin versant 15

I.3.1. Paramètres caractéristiques du bassin versant 15

I.3.2. Caractéristiques physiques et leurs influences sur l'écoulement des eaux 17

I.4. Régimes hydrologiques d'un bassin versant 18

I.5. Caractéristiques d'une station hydrométrique 19

I.6. La signature fonctionnelle des Bassins Versants : L'hydrogramme de séparation des écoulements

21

I.7. Choix de la méthode de séparation des écoulements 22

Chapitre II. Milieu d'étude, Matériel et Méthodes 24

II.1. Milieu d'étude 24

II.1.1. Description du bassin versant sous étude 24

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II.1.2. Délimitation du milieu d'étude 24

II.1.3. Climat 25

II.1.4. La végétation 26

II.1.5. Principaux affluents de la zone d'étude 26

II. 2. Matériel 27

II.2.1. Les images satellitaires et les photos 27

II.2.2. Les données pluviométriques 27

II.2.3. Données limnimétriques 27

II.3. Méthodes 27

II.3.1. La documentation 27

II.3.2. Le SIG et la Télédétection 27

II.3.3. Méthodologie pour le développement des hydrogrammes 28

II.3.4. Méthodologie pour la mesure des débits 28

Chapitre III. Résultats et Discussion 30

III.1. Caractéristiques géomorphologiques 30

III.1.1. Relief et topographie 30

III.1.2. Altitude du bassin 30

III.1.3. La courbe hypsométrique 31

III.1.4. Indice de forme 32

III.1.5. Indice de compacité 32

III.1.6. La pente 33

III.2. Description du réseau hydrographique et de drainage 34

III.2.1.Densité hydrographique 34

III.2.3.Rapport de bifurcation de la rivière Funa 35

III.2.4. Sens de l'écoulement du Bassin versant de la Funa 36

III.4. L'occupation du sol de Funa 37

III.5. Occupation administrative du Bassin versant de la Funa 38

III.5. Réponse hydrologique du bassin versant de la Funa 40

III.6. Caractéristiques de la section de mesure 41

III.7.Caractéristiques des hydrogrammes du Bassin de Funa 42

III.7.1. L'averse du 19 Novembre 2013 42

III.7.2. L'averse du 20 Novembre 2013 44

III.7.3. L'averse du 22 Novembre 2013 46

III.7.4. La réponse hydrologique du bassin versant de la Funa 48

III.7.5. Calcul de la lame d'eau ruisselée et du volume d'eau 49

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Conclusion et Suggestions 51

Références Bibliographiques 52

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Liste des figures

Figure 1. Genèse du phénomène de la pluie 12

Figure 2. La signature fonctionnelle des bassins versants 20

Figure 3. Choix de la méthode de séparation des écoulements 20

Figure 4. Les limites du bassin versant de la Funa 23

Figure 5. Pluies annuelles de 2003-2013 à la station de Mbinza 24

Figure 6. Mesure de débit 27

Figure 7. Modèle Numérique de Terrain 30

Figure 8. Courbe hypsométrique du bassin versant de la Funa 29

Figure 9. Carte des pentes de la Funa 31

Figure10. Carte du réseau hydrographique du bassin versant de la Funa 32

Figure 11. Carte du sens de l'écoulement du bassin versant de la Funa 34

Figure 12.Carte de l'occupation du sol du bassin versant de la Funa 36

Figure 13a et b. Habitation à moins de 1 m de la Funa 37

Figure 14 Courbe de tarage de la rivière Funa pour du mois d'octobre 2013 à janvier

2014 39

Figure 15. Hyétogramme de la pluie du 19 Novembre 2013 40

Figure 16. Caractéristiques de la pluie du 19 Novembre 2013 41

Figure 17. Hydrogramme de la pluie du 19 Novembre 2013 42

Figure 18. Hyétogramme de la pluie du 20 Novembre 2013 42

Figure 19. Caractéristiques de la pluie du 20 Novembre 2013 43

Figure20. Hydrogramme de la pluie du 20 Novembre 2013 43

Figure 21. Hyétogramme de la pluie du 22 Novembre 2013 44

Figure 22. Caractéristiques de la pluie du 22 Novembre 2013 44

Figure 23 et 24. Hydrogramme de la pluie du 22 Novembre 2013 45

Figure 25 et 25 La Funa avant et pendant la crue 49

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Liste des tableaux

Caractéristiques géomorphologiques 15

Caractéristiques agro-pédo-géologiques 15

Classes d'occupation du sol 35

Présentation des communes concernées par notre zone d'étude 37

Hauteurs d'eau et débits correspondants 38

Caractéristiques de la section de mesure 40

Résumé des caractéristiques des hydrogrammes des crues 47

Caractéristiques générales des évènements pluvieux de 19, 20 et 22 Novembre 2013 47
Débits, lame d'eau ruisselée et volume d'eau pour les évènements pluvieux de 19, 20 et 22

Novembre 2013 49

Liste des abréviations

ERAIFT : Ecole Régionale d'Aménagement Intégré des Forets d'Afrique Tropicale

CGEA-CREN/K : Commissariat Général à l'Energie Atomique-Centre Régional d'Etudes

Nucléaires de Kinshasa

BEAU : Bureau d'Etude d'Aménagement et Urbanisme

INRB : Institut National des Recherches Biologiques

METTELSAT : Météorologie par Télédétection et Satellite

MNT : Modèle Numérique de Terrain

MNA : Modèle Numérique d'Altitude

OSFAC : Observatoire Satéllitale des Forets d'Afrique Tropicale

SRTM: Shuttle Radar Topography Mission.

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Remerciements

Je suis reconnaissant au professeur Jean NDEMBO LONGO d'avoir accepté la direction de mes travaux de fin d'étude. Je tiens à lui exprimer ma gratitude pour le temps qu'il a consacré à l'encadrement de cette recherche et pour sa patience à l'égard de mes difficultés initiales avec le langage technique. Merci pour la confiance qu'il m'a accordée, concernant au tant mes travaux de mémoire que les enseignements.

Je remercie également le personnel du laboratoire de physique du sol et d'hydrologie du CGEA/CREN-K d'avoir accepté de prendre en charge mon encadrement avec beaucoup de sympathie et de bonne humeur, mais aussi du caractère. Toute ma gratitude va aussi aux responsables de l'OSFAC pour m'avoir fourni du matériel (images satellitaires et logiciels) et ceux de METTELSAT pour les données pluviométriques. Ma reconnaissance va également aux professeurs du Département de Gestion des Ressources Naturelles de la Faculté des Sciences Agronomiques où j'ai acquis mes connaissances en hydrologie.

Merci à ma famille pour sa compréhension et sa présence toujours encourageante. Je pense particulièrement à mes parents, qui ont su éveiller en moi le goût d'apprendre et d'aller toujours plus loin. Je dis en premier lieu un grand merci à mon père Calex MAKIESE MASIYA et à ma mère chérie Marie LUMBUESA SANGANA pour leur soutien sur tous les plans et pour leur chaleureuse affection. Je remercie aussi mes frères et soeurs notamment Guylain Nsangu, Tonton Batshi, Gloire Kumbu, Nacha Bakisololo, Sardou Makiese, Shella Makiese, Mathy Makiese et Hilda Muntu, sans oublier mes cousins et cousines Gide Gedeon, Gradie Koke, Soraya Kiata, Nathan Koke, Gedéon kiata, Chaddec Batshi, etc. Je remercie mes tantes et mes oncles et leurs époux (ses) Sunda, Marie José, Yvette Luf, Monique Wensa, Betty Luf, Béguine Luf, Antho Lumbuesa, Lesaint TM et Bruno Luf.

Enfin, je remercie mes amis de tous les temps Junhor Ngoma, Guevra LK, Dickson Bunga, Héritier Nkoy, Destin Keba, Gladys Bolenge, Yanick Bofukia, Julien Okeke, Chacha Nkietama, Mamie Ngalula, Gina Kankonde, Trésor Nsuadi, Christian kiese, Anicet Kiazayawoko, Héritier Kaki et mon vieux Al Mukendi. Pour finir, je remercie les familles Lumbuesa, Lufiengenesa, Koke, Makiese et Badikula. Je pense à tous ceux qui ont été là à différents moments, de près ou de loin. Une pensée spéciale à ma grand-mère Kumbu Sidonie.

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Résumé

Le bassin versant étudié dans le cadre de ce travail est celui de la Funa. Il est situé en pleine ville de Kinshasa et est soumis à une forte anthropisation, à l'instar de tout autre bassin urbain, et souffre de problèmes de gestion des ressources en eau. En effet, les crues récurrentes dans le bassin versant de la Funa constituent un risque pour toutes les composantes dudit bassin versant, car les débordements qui y ont lieu tous les ans causent des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.

Ainsi, l'étude entrepris dans le cadre de ce mémoire a consisté à décrire la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa lorsqu'il est soumis à un évènement pluvieux à partir des informations issues des hydrogrammes générés par les évènements pluvieux des 19, 20 et 22 Novembre 2013.

En effet, l'analyse de ces hydrogrammes a révélé que le temps moyen de base du bassin versant de la Funa était de 9,97 heures ; le temps moyen de concentration de 5,63 heures et le temps moyen de décrue de 4,33 heures pour un débit de crue moyen de 15,98 m3/s, contre un débit régulier moyen de 3,35m3/s.

Cette analyse révèle donc que la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa est rapide (30 minutes) grâce aux faibles distances de drainage, à la présence des rejets drainant les surfaces imperméabilisées dans la partie aval et à l'importance du ruissellement. Cela confirme enfin l'hypothèse selon lequel le bassin versant de la Funa étant de forme allongée, est caractérisée par une réponse hydrologique du type de bassin arrondi se traduisant par des hydrogrammes de forme en cloche.

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Introduction

Le bassin versant est l'unité de gestion pertinente du territoire d'un point de vue hydrologique, écologique et géomorphologique. Il est le cadre analytique à considérer pour toute prise de décision en matière d'aménagement et d'étude hydrologique. Mais le bassin versant est une unité complexe : l'ensemble des composantes du cycle hydrologique y est représenté et des facteurs anthropiques perturbateurs s'y ajoutent souvent (Chorley, 1969).

L'étalement urbain croissant augmente la pression sur les eaux des zones situées en périphérie des grandes villes. Le fonctionnement hydrologique des bassins versants est modifié, notamment par l'imperméabilisation des surfaces, par la concentration des écoulements dans les réseaux d'assainissement et par les autres changements morphologiques et topologiques qui caractérisent les bassins urbains. Ces phénomènes et les pollutions qui y sont associées ont des conséquences importantes comme par exemple l'altération chimique et biologique des cours d'eau. Ils peuvent également aggraver les risques d'inondations, d'érosion et de sécheresse de la région (Chorley, 1969).

L'analyse du comportement hydrologique d'un bassin versant (système hydrologique) s'effectue le plus souvent par le biais de l'étude de la réaction hydrologique du bassin face à une sollicitation (la précipitation). Cette réaction est mesurée à l'exutoire du système hydrologique par l'observation d'un hydrogramme qui n'est autre que la représentation de l'évolution du débit Q en fonction du temps t. La vitesse de réaction et son intensité sont fonction du type et de l'intensité de la précipitation qui le sollicite, de la taille du bassin versant mais aussi du temps de concentration des eaux sur le bassin. Les courbes isochrones représentent les courbes d'égal temps de concentration des eaux sur le bassin versant. Le tracé du réseau des isochrones permet donc de comprendre en partie le comportement hydrologique d'un bassin versant et l'importance relative de chacun de ses sous-bassins (Colin et al., 2000).

L'étude des processus et comportements hydrologiques à l'échelle du bassin versant passe par la mesure et l'analyse de différentes variables hydro-pluviométriques (précipitation, variables météorologiques, débits, etc.,). Cela nécessite d'une part un équipement expérimental important et d'autre part des outils adaptés à l'analyse des données (Layan, 2008).

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Le bassin versant étudié dans le cadre de ce travail est celui de la Funa. Il est situé en pleine ville de Kinshasa et est soumis à une forte anthropisation, à l'instar de tout autre bassin urbain, et souffre de problèmes de gestion des ressources en eau. En effet, les crues récurrentes dans le bassin versant de la Funa constituent un risque pour toutes les composantes dudit bassin versant, car les débordements qui y ont lieu tous les ans causant des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables. Ainsi, une bonne connaissance de la variabilité spatio-temporelle du régime hydrologique à l'échelle du bassin versant, notamment le régime des crues et des étiages, permet de conduire une bonne gestion des risques, que ce soit à l'échelle du bassin versant ou à l'échelle de la plaine alluviale.

1. Problématique

Les bassins versants périurbains couvrent l'essentiel de la surface de grandes agglomérations urbaines. Avec l'urbanisation croissante, ces espaces sont soumis à une pression de plus en plus forte. La maîtrise de leur développement et de leur aménagement est un enjeu important pour la gestion des eaux pluviales. Cependant, ces bassins versants périurbains n'ont pas souvent fait l'objet des études avant leur occupation.

Le bassin versant de la Funa, présente des comportements de bassins de type naturel et urbain et a été jusqu'ici peu étudié. Or, ce bassin est soumis à une forte pression, liée au développement des zones urbaines. Ce développement urbain influence le comportement hydrologique du bassin versant comparativement à un bassin naturel. A cet effet, une étude sur la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa lors d'une sollicitation s'avère importante pour comprendre l'impact du développement urbain sur le comportement hydrologique du bassin, afin de prévenir les risques qui peuvent être associés notamment aux inondations.

2. Hypothèse

A partir d'une analyse des données hydrologiques relatives à quelques épisodes pluvieux, l'hypothèse proposée pour notre étude est que la réponse hydrologique du Bassin Versant de la Funa ne dépend plus des ses caractéristique physiographiques, en dépit de sa forme allongée, du fait des aménagements et de la pression démographique qu'il subit.

Au vu de cette hypothèse, la question que nous nous posons est celle de savoir si la réponse hydrologique du bassin versant est aussi affectée par l'urbanisation ?

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3. Objectifs

3.1.Objectif global

L'objectif global de ce travail est de contribuer à la compréhension et à la maîtrise de la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa lors d'un événement pluvieux.

3.2.Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques poursuivis par ce travail visent à :

o Evaluer les principales caractéristiques physiques et hydrologiques du bassin versant de la Funa ;

o Evaluer la réponse hydrologique du bassin à l'égard des averses.

4. Intérêt du travail

La manière dont réagit le bassin versant lorsqu'il est soumis à une sollicitation varie en fonction de ses caractéristiques. Dans le contexte de la caractérisation de bassin versant de la Funa, cette étude apporte des informations aux décideurs, pour la prise de décision sur la sécurisation des aménagements et des vies humaines et la gestion durable de cette entité, face aux problèmes d'inondation.

5. Délimitation du sujet

Ce travail entend déterminer les caractéristiques physiques du bassin versant de la Funa et évaluer la réponse de ce dernier lors d'un événement pluvieux. Il se focalise sur une partie [28,141Km2 qui couvre trois communes dont Mont-Ngafula (12,571 Km2), Makala (5,028 Km2) et Kalamu (10,542Km2)], du bassin de la Funa qui a une superficie de 69Km2. Ces limites couvrent en fait la zone où l'on identifie le plus grand nombre d'érosion dans sa partie en amont et des inondations dans la partie située en aval.

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6. Subdivision du travail

Nous avons subdivisé ce travail en 3 chapitres dont :

o Chapitre I : Revue de la littérature

o Chapitre II : Milieu d'étude, Matériel et Méthodes

o Chapitre III Résultats et Discussion

Mis à part ces trois chapitres, notre travail contient une introduction et une conclusion

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Chapitre I. Revue de la Littérature

Ce chapitre constitue la partie bibliographique qui vise à replacer le mémoire dans son contexte thématique et scientifique. Il présente les concepts généraux concernant la réponse hydrologique d'un bassin versant

I.1. Genèse du phénomène de la pluie

Les pluies sont le point de départ dans l'examen du déroulement du cycle de l'eau quand on s'intéresse aux rivières. Elles résultent des interactions en altitude des masses d'air chargées en eau évaporée.

La pluie est la condensation dans la haute atmosphère de la vapeur d'eau qui s'évapore de la surface du globe terrestre et que transpirent les être vivants principalement du règne végétal. L'eau ainsi condensée tombe par le fait de la pesanteur sous forme des pluies. A la surface de la terre, une partie de cette eau s'évapore pendant la pluie et après et rentre dans l'atmosphère sous forme de vapeur. Une autre partie ruisselle à la surface de la terre et rejoint le réseau hydrographique qui la conduira à la mer d'où elle s'évaporera pour rentrer dans l'atmosphère comme vapeur ; l'évaporation a lieu aussi pendant le ruissellement et pendant le séjour de cette eau dans les cours d'eau, les lacs, les étangs, etc. Une troisième partie d'eau des précipitations s'infiltre dans le sol d'où elle sortira par les flancs des cours d'eau, des lacs, des océans etc. et par des sources d'eau ; une fois à la surface de la terre, elle s'évapore pour rentrer dans l'atmosphère. Les plantes aspirent par leurs racines l'eau infiltrée des précipitations et la transpire dans l'atmosphère sous forme de vapeur.

Donc l'eau des précipitations finit toujours par rentrer dans l'atmosphère sous forme de vapeur. De là, elle se condensera et tombera de nouveau sous forme des précipitations (Kasongo, 2011).

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Figure. 1 Genèse du phénomène de la pluie (in Kasongo, 2011)

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I.2.Types d'événements pluvieux

Le déplacement vertical de masse d'air étant le phénomène premier causant la précipitation, les types de précipitation sont souvent définis en fonction des facteurs responsables de ce déplacement d'air. On distingue donc ainsi trois principales catégories de précipitation: par convection, orographique et cyclonique.

I.2. 1. Précipitation par convection

Ce type de précipitation est le résultat du réchauffement de l'air à l'interface avec le sol; l'air en se réchauffant se dilate et s'élève, produisant ainsi de forts courants verticaux ascendants. L'air se refroidit ensuite au cours de l'ascension et la précipitation se produit lorsque le point de condensation est atteint (Rivard, 2005).

I.2. 2. Précipitation orographique

Dans ce cas-ci, la précipitation survient lorsque l'air chargé d'humidité est poussé par le vent contre une zone montagneuse et qu'il est alors élevé mécaniquement, ce qui produit un refroidissement. L'autre versant de la zone montagneuse tend à être plus sec et chaud (Rivard, 2005).

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I.2.3. Précipitation cyclonique

Finalement, la précipitation est dans cette catégorie associée avec un mouvement des masses d'air d'une zone de haute pression vers une zone de basse pression. Les précipitations cycloniques peuvent être de plus classifiées comme étant produites par le mouvement d'un front froid ou par celui d'un front chaud. On retrouve plus souvent ce type de précipitation à l'automne, où les pluies uniformes et de longue durée pourront produire des volumes ruisselés importants qui seront par exemple utilisés pour valider la conception d'un bassin de rétention (Rivard, 2005).

I.2.4. Caractérisation des événements pluvieux

Un événement pluvieux possède des caractéristiques internes et des caractéristiques externes. Les caractéristiques internes sont très nombreuses et complexes (Rivard, 2005). Elles incluent par exemple le temps requis pour atteindre les différentes pointes de fortes intensités, le nombre de pointes à l'intérieur de l'événement pluvieux, la distribution de la quantité de pluie totale par rapport aux pointes, etc. D'un autre côté, les caractéristiques externes sont la quantité totale de pluie, sa durée, l'intensité moyenne et la durée entre deux événements ou le temps écoulé depuis la pluie précédente. Ce dernier paramètre fait intervenir le problème de définition d'un événement pluvieux indépendant

I.3. Bassin versant

Un bassin versant est l'ensemble des lieux géographiques qui, arrosés par une pluie (ou neige), contribuent par le réseau hydrographique de surface au débit global restitué à un point d'exutoire donné. Deux bassins versants adjacents sont séparés par une ligne de partage des eaux, sauf à l'exutoire si l'un débouche dans l'autre. Des écoulements souterrains, des échanges inter bassins versants peuvent éventuellement se produire (Pourriot et al., 1995).

I.3.1. Paramètres caractéristiques du bassin versant

Un bassin versant est d'abord caractérisé à minima par l'aire d'interception des pluies. En fait, bien que des considérations hydrogéologiques puissent parfois interférer, il s'agit de la surface cartographique de l'espace délimité, à partir de l'exutoire retenu pour effectuer le calcul, par les lignes de partage des eaux. Cette aire est désignée par A, en

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kilomètres carrés. Et puis par le ruissellement, une caractéristique essentielle du bassin versant est le temps de concentration, c'est-à-dire le temps que met la goutte d'eau tombant au sol sur la partie du bassin versant la plus éloignée de l'exutoire pour rejoindre celui-ci. (Pourriot et al., 1995)..

Des formules expérimentales établissant la valeur du temps de concentration. La plus connue est la formule de Kirpich et Giondotti (2012):

0,75

(1)

tc = 0,0195 (L

V ??

Équation 1 intéresse le bassin versant de taille inferieure à 1 km2 Mais aussi celle de Giondotti :

4 VS+1.5L

???? = 0.8 ViH (2)

Tc : le temps de concentration en heure.

S : la surface du bassin versant en km2.

L : la longueur du talweg en Km.

?IT : la dénivelée maximale du bassin versant en m.

L'intensité étant une fonction décroissante du temps et le débit de pointe n'intervenant à priori que lorsque l'ensemble du bassin versant a contribué au ruissellement (t = tc), on considère généralement (pour calculer le débit résultant à l'exutoire) que le débit de pointe est proportionnel à l'intensité calculée pour une durée égale au temps de concentration du bassin versant.

Enfin, la troisième caractéristique fondamentale du bassin versant est le coefficient de ruissellement instantané (noté C, adimensionnel). Ce coefficient traduit la fraction d'eau incidente qui ruisselle, et donc, celle qui demeure pour quelque temps dans le sol et ses accidents. Il dépend de la couverture végétale, de la morphologie du sol, de la pente, du matériau de surface de sol et même de la saison (Pourriot et al., 1995).

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I.3.2. Caractéristiques physiques et leurs influences sur l'écoulement des eaux

Le bassin versant est un objet complexe dont l'ensemble de caractéristiques (géométriques, géologiques, physiographiques, humaines, etc.) joueront un rôle non seulement dans la réponse hydrologique du bassin à une sollicitation des précipitations (régime des écoulements) aussi, en amont et pour certaines d'entre elles (altitude, exposition...), directement dans le processus de formation de la pluie (Pourriot et al., 1995).

Il faut noter l'existence à la surface du bassin versant, d'un système longitudinal, le réseau de drainage ou réseau hydrographique, défini comme l'ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement. Ce réseau est plus ou moins développé selon différents facteurs (géologie, climat, pente du terrain, etc.)

Tableau 1. Caractéristiques du réseau hydrographique

Caractéristiques du réseau hydrographique

Typologie

Classification de Strahler (1957)

Longueur et pente

- Longueurs caractéristiques

- Profil en long

- Pente moyenne

- Courbe aire-distance

Degré de développement du réseau

- Densité de drainage

- Densité hydrographique

- Rapport de confluence

Endoréisme

 

Tableau 2. Caractéristiques géomorphologiques

Caractéristiques géomorphologiques

Surface du bassin

- Aire

Morphologie/Forme

- Indice de compacité de Graveluis

(1914)

Topographie/Relief

- Courbes hypsométriques

- Altitudes caractéristiques

- Pente moyenne du bassin

- Indice de pente

- Indice de forme

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Tableau 3. Caractéristiques agro-pédo-géologiques

Caractéristiques agro-pédo-géologiques

Couverture du sol

- Indice de couverture du sol

- Coefficient de ruissellement

Nature du sol

- Carte pédologique du sol

- Etat d'humidité du sol

Géologie du substratum

- Etude hydrogéologique (perméabilité

du substratum

I.4. Régimes hydrologiques d'un bassin versant

En dehors des épisodes pluvieux, le lit du cours d'eau ne draine que les écoulements souterrains du bassin versant. Le régime hydrologique du cours d'eau est alors moyen ou eaux moyennes jusqu'à ce que le drainage ait épuisé le principal des aquifères superficiels. Le débit décroît ainsi lentement et le régime hydrologique est l'étiage ou basses eaux, plus ou moins sévère selon que cette situation de drainage sans recharge pluvieuse perdure. La décroissance du débit à l'étiage suit généralement une loi de Galton (Lavan, 2008).

En fonction de l'intensité des pluies, de la rapidité de réponse du bassin versant, de la concomitance de contributions d'affluents, les crues peuvent être très soudaines : l'hydrogramme est celui d'un volume écoulé assez modeste mais concentré sur un débit de pointe très élevé. On parle alors de « crue éclair ». Lorsque la crue est une lente montée en puissance du débit (plusieurs jours de montée de crue), l'hydrogramme est celui d'un grand volume écoulé sous un débit de pointe plus modeste. On parle alors de « crue lente »produire (Layan, 2008).

a) Écoulements souterrains

Pendant toute la durée de l'épisode pluvieux, l'eau qui s'infiltre dans le sol commence une lente migration vers les aquifères superficiels voire profonds, et suivant leurs inclinaisons, transite vers les résurgences piézométriques (sources, rivières, etc.). Ces écoulements souterrains débouchent généralement à l'exutoire longtemps après les eaux ruisselées, si bien qu'ils ne sont pas perdus en tant que tels dans le cycle de l'eau, mais contribuent à soutenir les eaux moyennes ou d'étiage plutôt que les crues de rivière (bien que dans le cas de crues très lentes et de nappes de coteaux puissantes, on

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puisse voir les écoulements souterrains contribuer largement à la crue)(Thomas-Maret, 2012).

b) Ruissellement

L'eau qui atteint le sol sans s'y infiltrer dévale les pentes superficielles dans la direction du plus fort gradient altimétrique. L'état de surface du sol joue un grand rôle dans la vitesse de son écoulement, en complément de l'incidence directe de la pente : lisse et régulière(route bitumée, sol plat, caniveau en béton, etc.), il permet des ruissellements rapides, tandis que rugueux ou irrégulier (hautes herbes, sillons dans un champ, systèmes forestiers, etc.), il freine le ruissellement des eaux (Horton, 1945).

c) Intensité, durée et fréquence des pluies

Le temps de concentration est déterminant dans l'analyse de la production de débit à l'exutoire d'un bassin versant, car les pluies sont caractérisées par trois notions clefs : l'intensité horaire (en millimètres par heure), la durée (en heures) et la fréquence (ou période de retour). Le débit à l'exutoire étant, à un instant donné, la somme des contributions ruisselées par les points du bassin versant distants de l'exutoire d'une longueur de chemin hydraulique telle que les eaux ont eu le temps d'arriver à l'exutoire à l'instant considéré, le débit de pointe attendu à l'exutoire sera d'autant plus fort que l'intensité de pluie la plus forte se maintient sur l'ensemble du bassin pendant une durée supérieure ou égale au temps de concentration (Musy, 1999).

I.5. Caractéristiques d'une station hydrométrique

Une station de jaugeage peut être définie comme l'ensemble des dispositifs utilisés en un point d'un cours d'eau pour permettre d'en déterminer le débit à tout instant à partir du repérage du niveau de l'eau à un limnimètre ou à partir de l'enregistrement limnigraphique des variations du niveau comptées depuis une origine quelconque repérée sur le limnimètre. (André G et al, 1976).

La correspondance entre les cotes de ce plan d'eau et les débits est établie grâce à des jaugeages effectués par une des méthodes indiquées par ailleurs. Ces jaugeages associant hauteur d'eau et débit, il devient possible de trouver la relation liant le débit Q à la hauteur d'eau h de l'échelle.

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Les éléments constitutifs d'une station de jaugeage sont :

? la section de contrôle

? le limnimètre

? le puits, les prises d'eau, la guérite de protection des appareils

? les appareils enregistreurs (limnigraphes)

Les critères de choix d'emplacement d'une station de mesure sont les suivantes :

a) Fidélité

Il faut rechercher une section de contrôle de forme constante où se produit si possible une mise en vitesse de l'eau (régime torrentiel) suffisante pour qu'une modification, même importante, de l'écoulement de la rivière en aval ne modifie pas la cote du plan d'eau en amont de la section de contrôle (André G et al, 1976).

b) Sensibilité

La position du stylet du limnigraphe est réglée d'après les lectures faites au limnimètre. Il est souvent difficile de lire l'échelle avec une erreur inférieure au centimètre. Il est donc indispensable qu'une erreur de 1cm sur la valeur de la hauteur d'eau h n'entraîne qu'une faible erreur sur l'évaluation du débit Q. Cette condition est plus difficilement obtenue pour les faibles débits.

c) Accessibilité

La station doit être si possible accessible en toutes saisons et pendant les crues. Il est souhaitable qu'elle ne soit pas trop éloignée d'une zone habitée.

d) Envasement

Lorsque la rivière que l'on veut contrôler charrie souvent des eaux chargées de matériau en suspension, il y a risque d'envasement. Celui-ci se produit surtout à l'intérieur d'un coude ou dans une zone trop calme.La recherche d'un emplacement où le puits s'envase peu conduit malheureusement vers des sections peu sensibles ou en des points mal protégés des crues.

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e) Protection contre les crues

On sous-estime souvent le danger des crues, surtout lorsque la reconnaissance est faite en étiage ; il est très utile de reconnaître la station aussi bien en hautes eaux qu'en basses eaux pour étudier les courants et les remous, il faut placer le puits du limnigraphe hors d'atteinte directe des corps flottants, donc en général dans les creux de roches, à l'intrados des virages en rivière. Il faut donner au puits une hauteur suffisante pour que les plus hautes eaux n'atteignent pas le limnigraphe. Pour cela, il faudra toujours consulter les archives, regarder la végétation sur les berges et surtout interroger les autochtones les plus âgés, afin de majorer la hauteur d'eau maximale connue.

f) Possibilité de jaugeage

Avant l'extension de la méthode de dilution, il était indispensable de placer la station dans une zone convenable pour effectuer les jaugeages au moulinet, c'est ce qui a fait écrire qu'il fallait un alignement droit, des filets parallèles etc. C'est en partie pour cette raison que la plupart des stations étaient à proximité d'un pont d'où on pouvait faire les jaugeages. Il faut certes envisager les possibilités de jaugeage à divers débits au moment du choix de l'emplacement de la station. Mais il n'est pas indispensable que la section ou le tronçon de jaugeage soit à la station même, il suffit qu'il y passe le même débit.

g) Facilités des lectures d'Echelle

Il est indispensable que les lectures au limnimètre soient faciles et précises à tous les débits puisqu'elles sont à la base des mesures, ceci exige que le plan d'eau soit calme (Fluctuations de moins des centimètres dans le plus mauvais cas).Ces lectures doivent correspondre aux indications du limnigraphe. Pour cela l'échelle doit être à proximité du puits du limnigraphe, et les vitesses de l'eau doivent être faibles en cet endroit. Il faut craindre que les surélévations dues à la récupération de l'énergie de vitesse ne soient pas les mêmes à l'échelle et à la prise d'eau du puits. (André G et al, 1976).

I.6. La signature fonctionnelle des Bassins Versants : L'hydrogramme de séparation des

écoulements

L'hydrogramme peut aussi être décomposé en :

o Ecoulements rapides : Ruissellement superficiel, écoulement hypodermique rapide et pluie tombant directement sur le cours d'eau

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o Ecoulements lents (= écoulement de base) : écoulement hypodermique lent et écoulement souterrain à partir de la nappe

On peut trouver les deux types de ruissellement dans un même Bassin Versant selon l'endroit. Pour un même endroit, le type de ruissellement peut être différent selon la saison. Toute la superficie d'un Bassin Versant ne contribue pas nécessairement au ruissellement (Superficie contributive partielle / variable)

Fig.2. La signature fonctionnelle des Bassins Versants
http://www.connectedwater.gov.au/framework/baseflow_separation.php

I.7. Choix de la méthode de séparation des écoulements

1) Choix de la définition du temps de basse : B-G ou B-H.

2) Choix de la méthode pour relier B à G (ou B à H), séparant ainsi les écoulements lents et rapides

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Fig.5. Choix de la méthode de séparation des écoulements Source: http://www.connectedwater.gov.au/framework/baseflow_separation.php

Méthode 1 : on extrapole le débit de base jusqu'au temps correspondant à la pointe de débit. A partir de là, le débit de base croît linéairement jusqu'à la fin du ruissellement (G)

Méthode 2 : on rejoint par une droite les points de début (B) et fin de ruissellement (G)

Méthode 3 : Vu la difficulté d'identifier le point G, on définit un point H sur base d'un intervalle de temps fixe (pour un BV donné) depuis la pointe de débit. En première approximation :

Où A = superficie du BV en km2. On rejoint ensuite par une droite les points B et H.

Le choix entre les différentes méthodes dépendra de : la quantité de données disponibles (fréquence des mesures), la connaissance du Bassin Versant (importance plus ou moins grande des écoulements lents dans l'hydrogramme).

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Chapitre II. Milieu d'étude, Matériel et Méthodes

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Ce chapitre présente le milieu d'étude, ses caractéristiques hydrologiques ainsi que les matériels qui ont été miss à notre disposition et explique les moyens mis en oeuvre pour parvenir aux résultats.

II.1. Milieu d'étude

Cette partie est consacrée à l'étude du bassin, préalable à l'analyse des données hydrométriques et géomorphologiques du bassin. Nous déterminons des indices de comportement du bassin à partir des caractéristiques physiques : hydrographie, nature géologique, occupation du sol et caractéristiques climatiques.

II.1.1. Description du bassin versant sous étude

La rivière Funa est un affluent du fleuve Congo et prend sa source au Quartier Kindele dans la commune de Mont Ngafula entre les longitudes Est 15°17'51et latitudes 04°25'030» à une altitude de 329 mètres. Elle se situe dans la partie Nord-Ouest de la ville de Kinshasa (République Démocratique du Congo) et traverse les communes de Makala, Kalamu et Limete. La superficie totale du bassin versant de la Funa est de 69 km2et son périmètre est de 49 km.

II.1.2. Délimitation du milieu d'étude

La délimitation de notre zone d'étude a été faite à partir d'un shapefile de la ville de Kinshasa géo référencé au niveau des crêtes et à l'exutoire retenu pour l'étude.

La superficie totale du Bassin Versant de la Funa jusqu'à l'exutoire au fleuve Congo est de 69 Km2avecun périmètre de 49Km, tandis que le bassin étudié (avec l'exutoire sur l'avenue victoire) est de 28,141Km2 avec un périmètre de 42,1Km. La figure 4 montre les limites du bassin entier, jusqu'à l'exutoire dans le fleuve Congo

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Figure 4 : Les limites du bassin versant de Funa

II.1.3. Climat

La zone d'étude présente un climat qui, au niveau régional, appartient au groupe des climats tropicaux humides de type AW4 de la classification de Koppen.

La pluviométrie annuelle moyenne du bassin versant de la Funa pour la période2003 à 2013est de 1492 mm. L'année la lus pluvieuse est 2013 avec une pluviométrie

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de1603mm et l'année la moins pluvieuse est 2008 avec une pluviométrie de 812 mm pour cette même période.

Pluviométrie (mm)

1700

1500

1300

1100

900

700

500

Années

Figure5 : Pluies annuelles de 2003-2013 à la station de Mbinza II.1.4.La végétation

La zone verte du bassin de la Funa est constituée par endroit des savanes dominées par la strate herbacée subdivisée d'une part en strate herbacée supérieure représentée par les genres Hyparenia, Sporobolus, Rynchelytrum et Digitaria et de l'autre en strate herbacée inférieure, la plus dense et des arbres des genres Accaciadiversifolia, Syziquimmacrocarpus, Hymenocardiaacida, Anonacarysophyllas et Strickonspungens. La surface occupée par la végétation dans le bassin de la Funa a subit une augmentation de 8.07% en 2005 à 8.98% en 2007 et 2009 en 2010 (Mukendi, 2009).

II.1.5. Principaux affluents de la zone d'étude

La rivière Funa a trois principaux affluents dont la rivière Kemi, Bumbu et Yolo. La rivière Kemi est le premier affluent de la Funa et prend sa source dans la vallée située entre l'ERAIFT et le CREN-K et se jette dans la rivière Funa aux abords du triangle de Rond-point-Ngaba à une altitude de 317 mètres à une longitude S0 4°23'49.2» et une latitude de E0 15°18'27.0» ; la rivière Yolo prend sa source dans l'enceinte de la concession Munguludiaka et se jette dans la rivière Funa à une altitude de 300 mètres, une longitude de 4°22'36,0» et une latitude de 15°18'30,2». La rivière Bumbu prend sa source dans la vallée

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située entre la commune de Selembao et celle de Bumbu derrière l'ex-sana et se jette dans la rivière Funa à Yolo-Sud sur l'avenue Mabinza à une altitude de 291 mètres, une longitude de S0 4°21'38,3» et une latitude de EO 15°18'44,5»

II. 2. Matériel

II.2.1. Les images satellitaires et les photos

Les images satellitaires utilisées pour élaborer les cartes nous ont été fournies par l'OSFAC et par le laboratoire de Physique des sols et d'Hydrologie. Nous avons disposé de ce fait des images Landsat pour l'occupation du sol, SRTM de 30 m de résolution pour l'élaboration du MNT.

Les photos par contre ont été prises lors de nos investigations sur terrain. II.2.2. Les données pluviométriques

Les données de pluie utilisées dans ce travail nous ont été fournies par les stations de METTELSAT Binza et du CGEA/ CREN-K situé à l'amont du bassin versant.

II.2.3. Données limnimétriques

Ces données utilisées dans ce travail ont été mesurées sur l'échelle limnimétrique placée sous le pont sur l'avenue Victoire. Les débits ont été recueillis au même endroit servant d'exutoire de notre zone d'étude.

II.3. Méthodes

II.3.1. La documentation

La documentation nous a servi afin de recadrer notre travail par rapport au sujet sur l'analyse de la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa.

II.3.2. Le SIG et la Télédétection

Suite à l'accroissement de la demande de données spatiales, des techniques et des méthodes modernes ont été mises au point ces dernières années. Elles visent l'acquisition et la mise à disposition d'informations digitales décrivant à la fois la

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topographie par le biais de modèle numérique d'altitude (MNA) qui conduit à l'élaboration de modèle numérique de terrain (MNT), et l'occupation du sol (photographies aériennes et données satellitaires).

Pour ce travail, les données incluses dans des bases de données et des systèmes d'information géographique (SIG) ont servi de base à l'élaboration des cartes. Le logiciel ENVI 4.6.1 nous a permis pour l'élaboration de la carte d'occupation du sol à partir des images Landsat et les SRTM nous ont permis d'élaborer le MNT et de déterminer les caractéristiques du bassin versant de la Funa.

II.3.3. Méthodologie pour le développement des hydrogrammes

L'étude de la réponse hydrologique à l'exutoire du bassin de la Funa a été effectuée suivant deux étapes dont :

o Nous avons effectué le suivi de la réponse hydrologique du bassin versant de la Funa par le biais de sa réponse hydrologique lors de trois événements pluvieux (c'est-à-dire que nous avons observé la variation de la hauteur d'eau au limnimètre sous la pluie après chaque 15 minutes mais que nous avons uniformisé à 30 minutes pour tous les hydrogrammes lors de l'évènement pluvieux) ;

o Nous avons par la suite analysé les hydrogrammes des crues engendrés par ces événements pluvieux (création de l'hyétogramme, courbe cumulative et estimation des pluies moyennes).

Pour estimer les pluies moyennes journalières, mensuelles et annuelles, nous avons utilisé la méthode de la moyenne arithmétique.

II.3.4. Méthodologie pour la mesure des débits

Pour mesurer le débit, nous avons utilisé la méthode de flotteur. Elle a consisté à suivre la vitesse d'un corps flottant à la surface de la rivière comme schématisé dans cette figure ci-dessous :

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Fig.6 : Mesure de débit

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Le débit a été calculé par la formule ci-après : ??

Vs =avec V vitesse de surface du flotteur ou d'écoulement, x la distance ??

parcourue par le flotteur et t le temps parcouru par le flotteur. La vitesse V est obtenue par le produit de Vs qui est la vitesse d'écoulement par le facteur correctif de 0.8. Ainsi, le débit sera le produit de la vitesse par la section d'écoulement. V=Vs x 0.8

Q=V.S avec S la section transversale de la rivière définie à la station de mesure

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Chapitre III. Résultats et Discussion

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Les résultats conséquents de cette analyse sont présentés, notamment à travers des graphiques, cartes et tableaux mettant en évidence les paramètres qui expliquent le comportement du bassin lors d'un événement pluvieux.

III.1. Caractéristiques géomorphologiques

La morphologie du bassin versant peut nous permettre de déterminer le mode d'action de la transformation des pluies en écoulement. L'outil «DEM Hydro-processing» du logiciel Ilwis a été utilisé pour délimiter le bassin versant et déterminer leurs caractéristiques physiques.

III.1.1. Relief et topographie

Le relief du Bassin versant de la Funa est caractérisé par des montagnes dans la partie située en amont et par des plaines dans la partie située en aval. Cette situation est clairement représenter sur le Modèle Numérique du Terrain.

III.1.2. Altitude du bassin

Pour l'étude des reliefs, nous avons jugé bon de faire un Modèle Numérique de Terrain qui représente la situation altimétrique du bassin. Les cotes extrêmes étant de 550 m et de 277 m. La dénivellation totale du bassin versant est d'environ 223 mètres. Cela représente une pente moyenne de 0.02%. La pente est plus importante sur l'amont, avec des pourcentages allant jusqu'à 14,6%. Dans la commune de Kalamu, elle atteint 0,02% dans la partie avant notre station de mesure. La figure ci-dessous présente le Modèle Numérique de Terrain du Bassin versant de la Funa.

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Figure 7: Modèle Numérique de Terrain de la zone d'étude

III.1.3. La courbe hypsométrique

La figure 8 ci-dessous présente la courbe hypsométrique du bassin versant de la Funa.

550

500

450

400

350

300

Courbe hypsométrique

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Superficie (%)

Figure 8. Courbe hypsométrique du bassin de la Funa

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Cette courbe révèle que 20% de la surface du bassin versant de la Funa se trouve sur une altitude inférieure à 300m et 70% sur une altitude comprise entre 300 et 450m et seulement 10% de la surface se trouve entre 450 et 550m d'altitude. Cette courbe révèle aussi que 50% de la superficie totale se trouve sur une altitude inférieure à 350 m et 50 autres se trouvent sur une superficie comprise entre 350 et 550 m d'altitude.

Ces résultats montrent que le bassin versant de la Funa a un réseau hydrographique fourni et n'est pas vraiment soumis aux érosions dans sa partie aval.

III.1.4. Indice de forme

L'indice de forme du bassin de la Funa est de 2,2 ce qui lui confère sa forme allongée. Par cette forme, la réponse hydrologique du Bassin versant de la Funa peut être longue avec un hydrogramme en forme de demi-lune.

III.1.5. Indice de compacité

L'indice de Graveluis Kc du bassin versant de la Funa est de 2,2 ce qui justifie une fois de plus la forme allongée dudit bassin.

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III.1.6. La pente

La figure ci-dessous présente la situation des pentes du bassin versant de la Funa :

Figure 9. Carte des pentes de la Funa

Les fortes pentes (31-83%) du bassin versant de la Funa se trouvent dans la partie amont où l'on trouve le plus grand nombre d'érosion hydrique et de ravinement. Les pentes de 13-23% sont retrouvées dans la partie centrale du bassin versant. La partie située en aval par contre possède de faibles pentes (<0.4%) qui peuvent être assimilées à une plaine, raison pour la quelle les érosions sont rarement ou presque pas rencontrées et que les zones inondables y abondent.

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III.2. Description du réseau hydrographique et de drainage

La connaissance de la densité de drainage se prête bien aux calculs des crues. Cette densité se définit comme le rapport de longueur moyenne du réseau hydrographique du bassin versant par la superficie dudit bassin. Le bassin hydrographique s'étend sur une superficie de 28 km2 et un périmètre de 42 km.

III.2.1.Densité hydrographique

La figure ci-dessous présente le réseau hydrographique du bassin versant de la Funa, l'emplacement de la station de mesure ainsi que son rapport de bifurcation.

Figure 10. Réseau hydrographique du bassin versant de la Funa

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La longueur totale du réseau de drainage est de 28,186 km pour une densité de 999,47 m/km2. Le chenal principal est long de 15,24 km de la source à l'exutoire et a trois principaux affluents d'ordre 1. Les principaux affluents dans ce tronçon sont la Kemi, Makala et Bumbu dont le plus important du point de vue de débit est la rivière Bumbu avec 3,18 m3/s.

III.2.3.Rapport de bifurcation de la rivière Funa

Comme il est indiqué dans la densité hydrographique, le bassin versant est constitué de cours d'eau de deux ordres. D'où nous avons le rapport de bifurcation suivant :

· 8 cours d'eau d'ordre 1

· 2 cours d'eau d'ordre 2

· 1 cours d'eau d'ordre 3

=

3

1

= 3

Nombre de cours d' eau d' ordre 1

1

= 1

Nombre de cours d' eau d' ordre 2
Nombre de cours d' eau d' ordre 2

=

Nombre de cours d' eau d' ordre 3 1

Capacité de drainage = 8+2+1

2 = 5,5

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III.3. Sens de l'écoulement du Bassin versant de la Funa

La figure 11montre la façon dont l'écoulement se fait dans le bassin versant de Funa

Figure 11. Sens d'écoulement du bassin versant de Funa

Le sens de l'écoulement du bassin versant de la Funa diffère d'une rive à l'autre. Dans la rive gauche, l'écoulement se dirige dans le sens Nord-Ouest-Ouest et dans la rive droite, l'écoulement se dirige de l'Est- Nord-Ouest. Dans la partie aval, le sens d'écoulement n'est pas précis. Les eaux se dirigent dans tous les sens comme représenté dans la figure 11 ci-dessus.

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III.4. L'occupation du sol de Funa

L'occupation du sol est interprétée depuis une image LANDSAT TM du 20/11/2002fournie et totalement traitée par l'OSFAC. Les classes thématiques ré-échantillonnées sont ensuite regroupées en classes. Nous obtenons ainsi la carte d'occupation des sols. Nous avons ainsi à notre disposition une image d'occupation des sols comportant 6 classes et ré-échantillonné à la taille du pixel du MNT (30m).

Le regroupement en classes que nous avons effectué est le suivant:

Tableau4. Classe d'occupation du sol

Classe 1 Zones vertes

Classe 2 Zone

Anthropisée

Classe 3 Sol nu

Classe 4 Eau

Classe 5 Nuage

Classe 6 Rayure

Strate herbacée

inférieur et
supérieur

- Sites

urbains

- Sol

nu

- Eau

- Zones

humides

- Nuage

- Ombre

-

Les pourcentages de chacune des classes sur le bassin étudié (précisé dans les tableaux en dessous des cartes), met en évidence l'évolution de la couverture du sol de ce bassin.

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Figure12. Carte d'occupation du sol de la Funa

A l'amont du bassin, la zone verte est visiblement prédominante. Elle est représentée en vert clair et foncé dans la figure 12. La présence de cultures et maraîchages y est importante. Dans la portion intermédiaire et en aval, l'hétérogénéité est très forte mais elle possède une grande zone urbaine. Les bordures des cours d'eau, en revanche, ne sont pas enherbées. Les habitations arrivent jusqu'à moins de 2 mètres du lit mineur et y déverse toute sorte des déchets comme l'illustre bien la Figure 13a. Cette proximité des habitations contribue dans à la réduction de la section d'écoulement (Figure 13b) et affecte éventuellement la réponse de bassin versant lors d'une sollicitation.

III.5. Occupation administrative du Bassin versant de la Funa

Le tableau 6 ci-dessous représente l'occupation administrative du bassin versant de la Funa

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Tableau 5. Présentation des communes concernées par notre zone d'étude

Communes

Superficie (km2)

Superficie (%)

Mont-ngafula

12,571

50,39

Makala

5,028

17,87

Kalamu

10,542

31,74

Ce tableau montre que la moitié de la superficie de notre milieu d'étude se trouve dans la commune de Mont-ngafula sur des pentes très abruptes soumise à des érosions hydriques. Et l'autre moitié se trouve dans les communes de Makala et Kalamu se trouvant sur des pentes presque nulles assimilées à une plaine et soumises par conséquent à des inondations dues au débordement de la rivière.

Figure13a. Habitation à moins de 1 m de la Funa figure 13b. La Funa bouchée à Bongolo

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III.5. Réponse hydrologique du bassin versant de la Funa

L'étude des processus et comportements hydrologiques à l'échelle du bassin versant passe par la mesure et l'analyse de différentes variables hydro-pluviométriques (précipitation, intensité, variables météorologique, débits, etc.). Dans le cadre de cette étude, une station de mesure de hauteur d'eau était placée au croisement de la rivière Funa et l'avenue Victoire à partir de la quelle les données ci-dessous ont été collectées.

Tableau 6. Hauteurs d'eau et débits correspondants

Dates

Hauteur
limnimétrique
(cm)

Débit (m3/s)

1

Le 01/10/2013

45

2,8

2

Le 06/10/2013

45

2,5

3

Le 09/10/2013

45

2,9

4

Le 13/10/2013

46

2,9

5

Le 16/10/2013

51

3,1

6

Le 12/11/2013

60

3,3

7

Le 15/11/2013

63

3,3

8

Le 17/11/2013

62

3,5

9

Le 18/11/2013

60

3,4

10

Le 25/11/2013

65

3,4

11

Le 04/12/2013

60

3,3

12

Le 11/12/2013

63

3,3

13

Le 16/12/2013

60

3,3

14

Le 20/12/2013

58

3

15

Le 24/12/2013

60

3,2

16

Le 02/01/2014

62

3,3

19

Le 08/01/2014

60

3,3

20

Le 13/01/2014

63

3,4

21

Le 26/01/2014

55

3,2

22

Le 29/01/2014

51

3,1

Notre étude sur la réponse hydrologique du bassin versant se focalisera sur les informations ci-dessus pour établir l'hydrogramme de la rivière Funa pour la période d'étude. Toutefois, de ce tableau, il ressort que la hauteur la plus élevée au cours de la période d'étude est de 65 cm, correspondant à un débit de 3,4 m3/s consécutif aux événements pluvieux du mois de novembre. La hauteur la plus basse observée est de 45cm correspondant à un débit qui varie de 2,5 à 2,9 m3/s. Par ailleurs, les données sur la hauteur et les débits nous

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permettent d'établir la courbe de tarage de ce point de jaugeage (figure 14), qui permet d'obtenir les débits écoulés sur base d'une simple lecture de la hauteur d'eau.

4

y = -0,001x2 + 0,157x - 1,985 R2 = 0,863

1

0,5

0

40 45 50 55 60 65 70

Hauteurs Limnimétriques (cm)

3,5

3

2,5

2

Débit (m3/s)

1,5

Figure14 Courbe de tarage de la rivière Funa pour les mois d'octobre 2013 à

janvier 2014

Compte tenu de la courte période d'étude, la courbe de tarage ci-dessus n'est valable que pour les hauteurs d'eau prélevées sur les intervalles de 45 à 65 cm. Cette courbe, s'adapte le mieux à une équation de forme exponentielle soit Y = 0,0012x2 + 0,1574x1,9852 avec un coefficient de détermination (R2) du débit en fonction de la hauteur limnimétrique de 0,8633. Cette équation explique donc jusqu'à 86,3% la variation totale du débit.

III.6. Caractéristiques de la section de mesure

La section de mesure est installée à l'emplacement de la station de jaugeage où une échelle limnimétrique a été installée pour le suivi de l'évolution du niveau de l'eau. Les caractéristiques de la section de mesure sont présentées dans le tableau ci-dessous:

Tableau 7. Caractéristiques de la section de mesure

Date

S (m2)

P (m)

R (m)

L (m)

U=Q/S (cm/s)

T (m)

H (m)

Q (m3/s)

Le 20/01/2014

8,1

28

0,29

9

0,44

0,9

1,85

2,88

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o

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La section mouillée S, partie de la section transversale occupée par l'eau, exprimée en mètre carré ;

o Le périmètre mouillé P, longueur de la ligne de contact entre la surface mouillée et le lit, exprimé en mètre ;

o Le rayon hydraulique R, est le rapport entre S et P exprimé en mètre ;

o La largeur superficielle L, mesurée à la surface, exprimée en mètre ;

o La profondeur moyenne U, rapport de surface mouillée et la largeur superficielle, exprimée en mètre.

o Tirant d'eau T, en m

La surface mouillée et le rayon hydraulique sont d'une importance capitale dans la détermination de la hauteur d'eau. Il est donc important de bien le calculer.

III.7.Caractéristiques des hydrogrammes du Bassin de la Funa

Des lectures de niveaux d'eau et analyses des intensités des pluies ont été réalisés dans le Bassin Versant de la Funa durant la période des hautes eaux. Ces mesures ont été réalisées le 19, 20 et 22 novembre 2013.

III.7.1. L'averse du 19 Novembre 2013

La figure 15ci-dessous présente l'hyétogramme de l'averse du 19 Novembre 2013.

30

25

20

15

10

5

Intensité de pluie (mm/h)

0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Temps (heure)

Figure 15. Hyétogramme de l'averse du 19 Novembre 2013

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Les figures 15 et 16 montrent une pluie intermittente avec intervalle de temps varié. La pluie a commencé avec une intensité de 1,8 mm/h et elle a gardé une constante pendant 3 heures qui ont suivi, elle a atteint une intensité de 28,5 mm/h après 5 heures puis elle a presque arrêté avec des intensités très faibles soient 0,5mm/h et à la fin, elle est devenue intense juste avant de s'arrêter complètement.

70

60

50

Pluie cumulée

40

30

20

10

0

0 20 40 60 80 100

Temps cumulé

Figure 16: Caractéristiques de la pluie du 19/11/2013

0

300

5

250

10

Pluie (mm/h)

200

Hauteu

r

(cm)

5

150

20

100

25

30

50

La courbe 16 ci-dessus représente les caractéristiques de la pluie du 19/11/2013. Elle montre une augmentation exponentielle de l'intensité soit 1,8 mm/h au début de la pluie puis a augmenté d'un cran jusqu'à 11,8mm/h puis se stabilise un certain moment avant de reprendre avec une forte intensité 63,7mm/h a sa fin.

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Fig.17. l'hydrogramme dérivant de Hyétogramme du 19 novembre 2013

L'hydrogramme issu de l'hyétogramme ci-dessus montre que le temps de base a la station d'observation est de 9h30'. Le temps de montée des eaux est de 30 minutes pour un temps de concentration de 3h30. La courbe de concentration montre que le pic était atteint à 167 cm à l'échelle limnométrique placée sous le pont de l'avenue Victoire. Le temps de décrue est observé après 6 heures. Le débit au pic est de 15,12 m3/s.

III.7.2. L'averse du 20 Novembre 2013

La figure 18 présente l'hyétogramme de l'averse du 20 Novembre 2013

Pluie (mm/h)

10

9,5

9

8,5

8

7,5

7

Intenssité en mm/h

1 2 3 4 5 6

Temps en heure

Figure 18. Hyétogramme de la pluie du 20 Novembre 2013

La figure ci-dessus montre que la pluie du 20 Novembre 2013 est une pluie d'intensité variable et qui s'arrête brusquement. L'intensité au début de la pluie était de 8,2 mm/h et a augmentée au fur et à mesure qu'il continuer de pleuvoir jusqu'à atteindre 9,8 mm/h 6 heures après. L'intensité a baissé par après jusqu' à 8,6 mm/h avant de remonter a 9,8 mm/h.

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0 10 20 30 40 50

Pluie en mm/h

40

60

50

30

20

10

0

Temps en heure

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Figure 19. Caractéristiques de la pluie du 20 Novembre 2013

La courbe ci-dessus donne les caractéristiques de pluie du 20/11/2013. Elle indique une pluie de forte intensité de la pluie jusqu' à la fin. Elle a commencé avec 8,2 mm/h pour atteindre 9,8 mm/h a la fin de l'événement. Elle révèle une pluie à deux modules, un module de faible intensité et un module de forte intensité.

Hauteur (cm)

240 220 200 180 160 140 120 100 80 60

 

2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Intensi té mm/h

 

Pluie (mm/h) Hauteur (cm)

Fig.20.Hydrogramme dérivant de l' hyétogramme du 20 novembre 2013

L'hydrogramme ci-dessous présente l'évolution de cette averse dans ce bassin. Le pic est atteint à une hauteur de 171 cm sur l'échelle limnimétrique avec un temps de montée de 30 minutes, un temps de concentration de 9h30 et un temps de décrue de 3h30, ce qui fait un temps de base de 13h30. Le temps de montée de crue est court pour un débit maximum qui serait d'environ 16 m3/s et s'étendant à plus de 30 mètres dans le lit majeur. Nous constatons sur la courbe que la hauteur d'eau sur l'échelle qui est habituellement de

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50cm est multipliée par cinq et le débit ainsi estimé est de loin supérieur à 4, 05 m3/s du débit moyen journalier.

Figure 21. La rivière Funa lors de l'évènement du 20 novembre 2013

III.7.3. L'averse du 22 Novembre 2013

La figure ci-dessous présente l'hyétogramme issu de l'averse du 22 Novembre

2013

12

Intensité en mm/h

10

4

8

6

2

0

1 2 3 4 5

Temps en heure

Figure 22. Hyétogramme de l'averse du 22 Novembre 2013

A la lumière de la figure ci-dessus, il ressort que cette pluie a commencé avec une bonne intensité de (8,5 mm/h) en augmentant jusqu'atteindre 10mm/h. Elle a garde cette allure pendant trois heures avant de baisser à 2 mm/h à la fin de l'évènement pluvieux.

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45

40

35

Pluie cumulée

30

25

20

15

10

5

0

0 20 40 60 80

Temps cumulé

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Figure 23 Caractéristiques de la pluie du 22 Novembre 2013

La courbe cumulée ci-dessous montre la caractéristique de pluie du 22/11/2013. Elle est partie d'une intensité de 8,5mm/h et a gardée une augmentation croissante jusqu'à une heure avant la fin de la pluie pour se stabiliser à 40,5mm/h.

Pluie(mm/h) Hauteur d'eau(cm)

1Pluie (mm/h)

P

13 15 17 19

uie

11

3

1

90

70

50

190

170

eu

150

Ha

130

110

Hauteur
d'eau(c
m)

50

30

Fig.24. Hydrogramme dérivant de l'hyétogramme l'du 22/02/2013

Les caractéristiques de l'événement du 22 novembre 2013 sur la zone d'étude se traduit dans l'hydrogramme comme suit : Le pic lu a l'échelle limnimétrique a atteint 131 mm après 4h30' et son temps de base était de 7h30'. La courbe de décrue est de 3 heures pour que le niveau d'eau revienne à son niveau du début. Le débit estimé à cette hauteur était

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de 7,26 m3/s contre 3,24 m3/s pendant la saison de crues. Le temps de concentration est estimé à 4heures pour une pluie d'une durée de 3h30.

III.7.4. La réponse hydrologique du bassin versant de la Funa

Le temps de réponse du bassin versant de la Funa est court. Cela est peut être dû à la forte anthropisation et urbanisation dans le bassin versant ce qui augmente le ruissellement au détriment de l'infiltration.

En effet, l'analyse des données hydrométéorologiques du 19, 20 et 22 novembre 2013 dont le temps moyen de concentration des eaux pour atteindre le pic est de 4h30 et le débit moyen à ce pic est de 12,8 m3/s. Le pas de temps retenu pour ces hyétogrammes est de 1 heure et a été donc choisi pour ainsi permettre de représenter la montée des eaux lors des évènements pluvieux.

Le Tableau 8 présente les caractéristiques générales des trois événements pluvieux analysés (pluie du 19, 20 et 22 novembre2013). Les hyétogrammes des précipitations moyennes au pas de temps de 1 heure et les courbes de cumul total de pluie sont également présentés pour chaque événement (Figure 15, Figure 18, Figure 22).

Ces hyétogrammes montrent que deux événements présentent une intensité moyenne de même ordre de grandeur (entre 31,6 mm/h et 32,8 mm/h) dont l'un s'écarte avec une intensité de 20,7mm/h, comme repris au tableau 9. Par contre, les distributions temporelles des intensités sont variables : l'événement du19 novembre est caractérisé par un pic de pluie de courte durée, les événements du 20 et 22 novembre présentent des caractéristiques très différentes en ce qui concerne leurs intensités et affectent l'allure de l'hydrogramme.

Tableau 8. Résumé des caractéristiques des hydrogrammes des crues

Dates

Crue

 

Tc (h)

Td (h)

Q (m3/s)

Le 19/11/2013

9.30

3.30

6

15,12

Le 20/11/2013

13.30

9.30

4

16

Le 22/11/2013

7.30

4.30

3

7,22

Temps moyen

9,96

5,63

4,33

12,78

 

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Le tableau 9 ci-dessous nous donne une idée sur des intensités des pluies observées sur le bassin versant de la Funa.

Tableau 9. Caractéristiques générales des évènements pluvieux des 19,20 et 22 nov.2013

Dates

Intensités
moyennes
(mm/h)

Hauteur de
pluie
cumulée
(mm)

Hauteur de
pluie cumulée
moyenne (mm)

Durée
(heure)

19. 11. 2013

31,6

88

36,05

4

20.11.2013

20,7

55,6

31,96

3.30

22.11.2013

32,8

40,5

26,9

4.30

 

D'après le tableau 9, on observe que l'épisode pluvieux du 22 novembre 2013 présente la plus forte intensité moyenne pour une durée de 4h30' et l'épisode pluvieux du 20 novembre 2013 présente l'intensité moyenne la moins intense pour une durée totale de3h30'. Et pourtant, l'événement du 20 novembre 2013 a enregistré une hauteur de pluie cumulée de (55.6 mm) et hauteur de pluie cumulée moyenne (31.96 mm) supérieur à celle du 22 novembre, qui présente un cumul ponctuel maximal de 40.5mm et un cumul moyen de 26.9mm.

L'événement du 19 novembre 2013est celui, parmi les trois, qui présente la plus grande Hauteur de pluie cumulée (88 mm) et le plus fort cumul moyen (36.05mm), alors que la différence de durée entre lui et les deux épisodes est de 30 minutes. Cette différence dans les quantités d'eau tombées est également illustrée par les hyétogrammes (Figure 7, Figure 9 et Figure 11).

Enfin, Il ressort de ce tableau que l'intensité moyenne des pluies sur le bassin de la Funa pour les hauteurs des pluies enregistrées le 19, 20 et 22 Novembre 2013 est de 28,4 mm/h pour une durée moyenne de 4 heures. Ces intensités ont été enregistrées au pluviographe du METTELSAT localisé au nord-ouest de la zone d'étude.

III.7.5. Calcul de la lame d'eau ruisselée et du volume d'eau

Les volumes d'eau correspondant aux débits Q ont été déduits à partir des hydrogrammes ci-haut en utilisant la formule suivante :

Q X 2????

?? = 2

Avec Tc : Temps critique en minutes

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Lr est la lame d'eau ruisselée de référence est déduite du volume d'eau V divisé par la superficie du bassin versant.

Lr= ?? Sbv : Surface du bassin versant ??????

Les résultats sont groupés dans le tableau ci-après :

Tableau 10. Débit, lame d'eau ruisselée et volume d'eau pour les évènements pluvieux du 19, 20 et 22 novembre 2013

Date de pluie

Débit (m3/s)

Lame d'eau
ruisselée (mm)

Volume d'eau (m3)

Le 19 novembre 2013

15,12

1,78

49,896

Le 20 Novembre 2013

16

2,84

148,8

Le 22 Novembre 2013

7,22

1,11

31,05

 

Le tableau 10 montre que, le débit est fonction de la caracteritique des pluies qui sont tombées sur le bassin versant et des parametres physiques du bassin versant qui influencent le ruissellement. Les figures ci-dessous présentent la réaction de la rivière Funa à l'issue de l'averse qui est tombée le 20 novembre 2013, au niveau du pont sur l'avenue Victoire.

Figure25et 26La Funa avant et pendant la crue

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Conclusion et Suggestions

Conclusion

L'étude de la réponse hydrologique menée sur base de l'analyse des hydrogrammes des crues au niveau du bassin versant de la Funa a permis de montrer la réponse hydrologique dudit bassin lors d'un événement pluvieux. Le bassin versant de la Funa étant de forme allongée, est caractérisée par une réponse hydrologique du type de bassin arrondi se traduisant par des hydrogrammes de forme en cloche. Cette réponse hydrologique qui confirme notre hypothèse est le résultat des activités humaines qui affectent les caractéristiques du bassin versant.

Il est ressorti de cette étude, qu'à partir des hydrogrammes issus des épisodes pluvieux de 19, 20 et 22 Novembre 2013, que le temps moyen de base du bassin versant de la Funa était de 9,97 heures ; le temps moyen de concentration de 5,63 heures et le temps moyen de décrue de 4,33 heures pour un débit de crue moyen de 15,98 m3/s, contre un débit régulier moyen de 3,35m3/s. Ces caractéristiques des hydrogrammes étudiés sont aussi affectées par les aménagements du bassin versant de la Funa

Suggestions

Compte tenu de la couverture partielle de la zone d'étude et de l'absence de données pluviométriques collectées au niveau du bassin de la Funa, nous suggérons ce qui suit :

o D'étendre l'étude sur toute l'étendue du bassin versant de la Funa jusqu'à son exutoire, sur le fleuve Congo ;

o D'entreprendre des recherches sur le régime hydrologique du Bassin versant de la Funa pendant toute une année hydrologique afin de mettre au point des méthodes d'estimation des paramètres hydrologiques concernant les systèmes de drainage, soit le débit moyen, les débits maximaux et minimaux pendant les différentes saisons ;

o D'établir la courbe Intensité-Débits-Fréquences pour mieux évaluer la réponse du bassin versant face aux pluies de différentes caractéristiques pouvant y être enregistrées.

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Tika Asakuau Sylave Page 53






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire