A. Approches théoriques
1. Approche théorique liée au problème
de l'inexistence d'information détaillée sur la situation
patrimoniale de l'Etat Pour résoudre ce problème, nous avons
choisi comme repère d'amélioration, la théorie de
Jean-Paul MILOT selon laquelle il existe un risque de
production d'un bilan lacunaire et donc potentiellement incohérent.
2. Approche théorique liée au problème
de l'incomplétude de l'établissement des états financiers
Le repère d'amélioration de ce problème
est celui de la déclaration de la Cour Suprême
(2006) selon laquelle, l'État doit produire à l'appui du
Compte Général de l'Administration des Finances (CGAF), «
tous les états financiers prévus par le plan comptable en vigueur
afin d'avoir toutes les informations nécessaire à
l'appréciation de l'évolution de la situation financière
de l'État ».
3. Approche théorique liée au
problème du risque de non-respect du principe des droits
constatés au regard du nouveau contexte de gestion des finances
publiques
Pour la résolution de ce problème, nous prenons
pour repère d'amélioration, l'approche théorique de
Sébastien Kott selon laquelle, l'inscription des droits
constatés est plus élaborée que l'inscription des flux ;
elle relève d'une démarche que l'on qualifie de «
Réalisé et soutenu par Gratien Tonankpon
ZOUNKPÉGANDJI
Pour l'amélioration de la tenue de la comptabilité
patrimoniale de l'Etat au Bénin 52
Pour l'amélioration de la tenue de la comptabilité
patrimoniale de l'Etat au Bénin 53
patrimoniale ». Elle permet d'inscrire, en amont du
mouvement lui-même, la cause juridique du mouvement.
B. Cadre opératoire de l'étude et
conditions d'utilisation du test 1. Cadre opératoire de
l'étude (outils d'analyse des données) Les outils
utilisés pour l'analyse des données recueillies à partir
des questionnaires sont relatifs à la loi de Khi deux (?2) ou
Khi carré. Ainsi, nous avons procédé à des tests
d'hypothèses à partir des données mobilisées.
Chaque hypothèse de recherche établie une relation de cause
à effet entre un problème spécifique et une cause
supposée jugée celle la plus plausible parmi trois (3) causes
possibles identifiées. Pour vérifier chaque hypothèse de
l'étude, nous considérons ce qui suit :
? Variable qualitative catégorielle (problème
spécifique concernée ;
? Modalités de variable (les trois causes possibles).
La démarche de vérification de chaque
hypothèse comporte deux étapes fondamentales à savoir
l'identification de la cause dominante et le test d'adéquation au
modèle théorique des avis partagés.
a. Identification de la cause dominante
Les variables mises en exergues dans nos hypothèses de
recherche sont de type qualitatif. Les causes possibles de chaque
problème spécifique constituent les modalités de la
question y relative adressée aux personnes interrogées. Le
modèle de tableau de fréquence, relatif à chaque
hypothèse de recherche est le suivant :
Tableau n° IV : Tri à plat relatif
à une hypothèse de recherche
Statistiques
Causes du
Problème spécifique
|
Effectifs (ni)
|
Fréquences (en %)
(fi)
|
Cause possible n°1 (CP1)
|
n1
|
f1= n1/N ? 100
|
Cause possible n°2 (CP2)
|
n2
|
f2= n2/N ? 100
|
Cause possible n°3 (CP3)
|
n3
|
f3= n3/N ? 100
|
Totaux
|
N
|
F=100
|
Source : Réalisé par nous-même
Réalisé et soutenu par Gratien Tonankpon
ZOUNKPÉGANDJI
La cause dominante est donc celle ayant obtenu la
fréquence la plus élevée. Il reste à savoir si
cette cause est statistiquement significative ou non. Pour ce faire, il est
indiqué de procéder au test d'adéquation au modèle
théorique des avis partagés.
b. Test d'adéquation au modèle théorique
des avis partagés Il permet, à partir des informations
obtenues sur l'échantillon, de s'assurer si les avis peuvent être
statistiquement considérés comme partagés ou non. Nous
ferons recours
ici, au test de Khi deux (?2) ou Khi carré
d'adéquation à une loi à égale
répartition.
2. Conditions d'utilisation, hypothèses du test
statistique et règle de décision
a. Conditions d'utilisation du test
Ces conditions sont aux nombre de trois :
- les données doivent être sous forme d'effectifs
;
- le nombre d'observation doit dépasser 20 ;
- les effectifs théoriques des modalités doivent
être supérieurs à 5.
b. Les hypothèses du test
H0 : Il y a adéquation au modèle
théorique des avis partagés, c'est-à-dire d'une
distribution de fréquence uniforme ;
H1 : Il n'y a pas adéquation au modèle
théorique des avis partagés.
Tableau n° V : Test d'adéquation au
modèle théorique des avis partagés
Statistiques
Causes du
Problème spécifique
|
Effectifs observés (ni)
|
Effectifs théoriques sous H0
|
Distance (d2)
|
Cause possible n°1 (CP1)
|
n1
|
N/3
|
(1/3-n1/N)2
|
Cause possible n°2 (CP2)
|
n2
|
N/3
|
(1/3-n2/N)2
|
Cause possible n°3 (CP3)
|
n3
|
N/3
|
(1/3-n3/N)2
|
Totaux
|
N
|
N
|
2
? ( )
|
Source : Réalisé par nous-même
Réalisé et soutenu par Gratien Tonankpon
ZOUNKPÉGANDJI
Pour l'amélioration de la tenue de la comptabilité
patrimoniale de l'Etat au Bénin 54
Plus généralement, d2 = V=i(f i --
pi)2 avec fi et pi respectivement les
fréquences observées (ni/N) et théoriques (1/k), k
désignant le nombre de modalité.
Par ailleurs, la statistique ci-après suit la loi de
khi-deux :
2 ( effectif observé--effectif théorique)
X obs = ?
effectif théorique
2 2
= kNd
Avec X2obs = Khi-deux observe ou calculé.
c. Règle de décision
La règle de la décision est la suivante :
> Si X2obs ? X&2 alors,
l'hypothèse H0 des avis partagé est acceptée.
> Si X2obs > X&2 alors,
l'hypothèse H0 des avis partagés est rejetée et la
cause
dominante est considérée comme statistiquement
significative.
X&2 étant la valeur critique lue dans la
table des lois de Khi-deux (voir annexe 2) pour un
degré de liberté (ddl) égal à k-1 et
au seuil d'erreur & = 5%.
|