WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'optimisation de l'accès au financement court terme et de la gestion du compte courant au sein des PME au Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par Bello ALIOU ADAMOU
KEDGE BUSINESS SCHOOL-FRANCE  - Mastère MSC en Management Financier et Organisationnel 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV-2-2-Les criteres d'eligibilité au financement

Au Cameroun, le trésorier de l'entreprise en quête de financement court terme a le choix entre les banques ordinaires, les rares sociétés d'affacturage, ou les établissements de microfinance, ou encore...les tontines. Parmi les trois modes de sélection des emprunteurs à satisfaire présentés dans le cadre théorique de ce travail, le mode le plus usité est celui de la sélection sur la base des critéres qualitatifs et/ou quantitatifs du demandeur (SMONDEL (2011) ; NGOA TABI et NIYONSABA (2012)) ; les critéres quantitatifs pouvant être internes (credit scoring) ou externes (agences de notation).

Au Cameroun, en l'absence des agences de notation, les critères utilisés sont les informations « soft » au niveau qualitatif, et le crédit scoring essentiellement (les statistiques), au niveau quantitatif. Et SMONDEL (2011, P.38) affirme que l'information « soft » est l'apanage des banques locales. Et cette affirmation est vérifiée dans le cas du marché camerounais comme nous allons le voir.

IV-2-2-1- Les critères qualitatifs ou l'information « soft »

Dans le cadre des critères qualitatifs, il serait judicieux de tenir compte de certains impondérables, et qui constituent un problème d'agence pour la banque.

Dans la pratique des banques de la place camerounaise, c'est le gestionnaire de la clientèle dont le client demande le crédit qui « défend » le dossier de ce dernier au « Comité de crédit ». Il s'ensuit, étant donné les réalités des pays en voie de développement, qu'il peut y avoir un biais dans un sens comme dans l'autre. En effet, par une quelconque affinité, accointance ou un intérêt quelconque (participations personnelles dans l'entreprise cliente, pot-de-vin, amitié etc.), le gestionnaire peut camoufler le risque du demandeur et mettre en avance des atouts non avérés. Et l'inverse est vrai, mutatis mutandis. Mais comme il est universellement reconnu que « les bons comptes font les bons amis » et vice-versa, nous allons minimiser ces impondérables et présenter des critères plus objectifs.

La sélection sur la base des critères qualitatifs englobe des paramètres subjectifs tels que la personnalité du dirigeant, les détenteurs des capitaux de la firme (cf. les

Thèse MSc Finance : « L'optimisation de l'accès au financement court terme et de la gestion de compte courant au sein des PME au Cameroun »,
ALIOU ADAMOU HELLO, KEDGE HS, MAI 2015.

60

« 5C » de SINKEY, cité par SMONDEL (2011)) et prend donc en compte le risque moral, puisque parmi les « 5C », il y a le « Caractère », qui représente l'intention de rembourser. C'est donc dire l'essence subjective voire discriminatoire de la methode de l'information « soft ». Les travaux de BERGER et GOULDING (2013) montrent également que la force de relation bancaire a une part d'objectivité (caractéristiques de la firme et controles du marché), mais aussi son coté subjectif (personnalité du dirigeant par exmple).

Or, dans une économie aux capitaux « atomiques », la plupart des firmes sont « individuelles » et le risque moral est plus élevé pour une entreprise individuelle que pour une entrprise plus grande. SMONDEL (2011, P 97) indique que 80% des crédits accordés aux PME le sont sur la base de la « force de relation » entre la banque et la PME. Cette indication est très importante pour nous car elle est corroborée par l'observation du marché camerounais, sous la forme du role du « capital social » par les travaux de NGOA TABI et NIYONSABA (2012) et servira donc de tremplin à la solution à préconiser dans la derniére partie de cette étude.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein