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La réintégration du Maroc à  l'Union Africaine

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par Manne SORY
Université Africaine de Technologie et de Management  - Licence Professionnelle  2017
  

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Section II : De la politique du Maroc pour réintégrer

Le royaume du Maroc a longtemps élaboré un plan d'action d'envergure dans le but d'accélérer son retour au sein de l'UA. Le souverain chérifien, le roi Mohammed VI s'y est vivement engagé depuis son intronisation en 1999. Pour ce faire, le Maroc s'est de plus en plus focaliser sur une stratégie plus souple en se faisant de nouveaux alliés plutôt qu'à tourner dos à tous ceux qui n'était pas en phase sur la vision de la conception marocaine des choses. Une raison de plus pour le royaume chérifien de se voir dans ce contexte s'offrir un leadership efficace à son service (Paragraphe I). De notre temps, le Maroc à réorganiser ses objectifs vis-à-vis de l'Afrique au vue de sa volonté de réadmission à l'Union Africaine Il aspire donc à conquérir le sud du Sahara (Paragraphe II) qui lui permettra de concrétiser aussi ses ambitions sous régionale.

Paragraphe I : Un leadership efficace au service du royaume

Au fil des siècles, malgré les vagues de colonisation qu'a connues l'ensemble des pays africains, le royaume du Maroc a su garder son système politique traditionnel qui repose sur la royauté. En ce début du XXIe siècle, les fondements de base de cette royauté n'ont toujours pas changé. Au-delà de sauvegarder son système politique

43 Rapport d'enquête du cabinet financier Ernst & Young en 2015 in Afrique Renouveau

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LA REINTEGRATION DU MAROC A L'UNION AFRICAINE | 2017

traditionnel, le royaume du Maroc compte faire aussi recours à une politique tout à fait classique dans la poursuite de l'atteinte de son objectif. Faut-il le constater, le royaume chérifien est profondément attaché à la tradition et à la culture marocaine. Une occasion pour le souverain marocain, le roi Mohammed VI de faire usage de cette stratégie, touchant non seulement la culture (B), mais avant tout la spiritualité (A).

A- De la spiritualité marocaine

Le chemin d'une diplomatie efficace a longtemps été vu sur un angle économique. Dans l'histoire des relations internationales modernes, le système idéologique a pris un pas sur le système religieux. Une situation considérée comme une maxime aux nouvelles règles internationales depuis le traité de Westphalie de 1648 séparant les affaires religieuses de ceux politiques. Ce qui poussa à un délaissement partiel du facteur religieux au détriment de celui économique en tant que règle (presque immuable) dans les relations internationales.

Depuis le début de son règne, le roi Mohammed VI a su mettre en place une véritable « diplomatie religieuse » dans l'espoir de pouvoir conquérir de nouveaux pays. Un projet qui lui permit, au-delà de toutes convergences idéologiques existantes (religion), de faire engendrer des convergences politiques avec les Etats bénéficiaires de tels projets. Au Sénégal, en Tanzanie, au Madagascar ou encore en Côte d'Ivoire, le roi Mohammed VI n'hésite pas à lancer des travaux de construction de mosquées. Une initiative appréciée et saluée qui s'accompagne de la formation des imams à travers l' « Institut Mohammed VI de formation des imams, Mourchidines (prédicateurs) et Mourchidates (prédicatrices) situé à Rabat au Maroc. Le but d'une telle formation reste pour le Maroc, de prôner un « islam modéré » vu que la « diplomatie religieuse intègre aujourd'hui une nouvelle approche des conflits religieux par le dialogue, la prévention et la concertation avec les acteurs religieux »44. Une telle formation sera donc un rempart contre l'extrémisme et la radicalisation puisque l' « islam marocain » est perçu comme ouvert, tolérant et gage de stabilité par de

44 Soura Rodriguez, Diplomatie religieuse : quelle place ? Quel but ? Quelle paix ?, Interview de Ousa Aboutai, docteur en sciences politiques, enseignante en relations internationales à l'Université Jean Moulin Lyon III, réalisé par le Centre International pour la Paix et les Droits de l'Homme (CIPADH)

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nombreux Etats africains accordant une large place à l'ijtihad (effort d'interprétation et de jurisprudence). Et pour le ministre marocain des Habous (patrimoines religieux), il « constitue une condition sine qua non de développement économique ». La mise en place de cet enseignement en faveur des imams est fondée sur la doctrine châaribe, le rite malékite et le soufisme comme chemin spirituel. Ce courant religieux prêché par le Maroc se voit rencontrer de nombreuses adhésions « de la part des pays africains qui sont confrontés à des vagues d'attentats » selon Pierre Vermeren, maître de conférences et spécialiste de l'histoire du Maghreb contemporain. L'exportation de l' « islam modéré » du royaume chérifien ressort donc un partage d'expérience en matière religieuse, mais aussi l'apparence d'un « soft power » marocain en matière religieuse. De ce qui précède, l'on peut comprendre que le Maroc cherche à mettre fin, à travers ce programme, à la radicalisation et à l'extrémisme religieux qui conduis et au déraillement de certaines personnes étant à l'origine des attentats. En un mot, le royaume chérifien essaye d'attaquer le terrorisme à sa source. Comme l'a si bien souligné Malala « avec des armes vous pouvez tuer des terrorismes, avec l'éduction, vous pouvez tuer le terrorisme ».

En outre, la mise en place d'une telle diplomatie favorise également les rapports amicaux de confiance et économiques. « Il y a une vraie complémentarité entre ces deux aspects de la diplomatie, religieuse et économique. Le soft power religieux marocain permet d'appuyer l'extension économique marocain » déclare Pierre Vermeren. Elle représente aussi une véritable porte d'entrée pour le Maroc en Afrique de l'ouest, facilitant la signature des accords au regard des convergences idéologiques avec les Etats.

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