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Rapport de stage

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par Nectaire KANDAKANDA MPONDA
Université de Lubumbashi - Troisième graduat droit privé et judiciaire 2015
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Etant donné que tout finaliste du premier cycle de la faculté de Droit, ne peut prétendre avoir une formation complète de son niveau, sans qu'il soit passé par une quelconque institution judiciaire de la place, en vue de couler en moule toutes les théories reçues à l'université, avec la pratique sur le terrain.

Ainsi, c'est dans cet ordre d'idée que notre choix avait porté sur le Parquet près le tribunal de grande instance de Lubumbashi, où nous avons débuté notre stage académique le onzième jour du mois de janvier, l'an deux mille seize pour aboutir à son apocalypse le onzième jour du mois de février l'an deux mille seize.

Au terme de ce stage académique, la préséance de la hiérarchie juridictionnelle nous oblige de montrer notre gratitude en forme de remerciement, premièrement envers le Chef d'office, le Procureur de la République, en la personne de Monsieur MAVUNGU MAVUNGU Roger,qui, malgré ses multiples occupations, a jugé utile d'ouvrir les portes dudit office aux étudiants de l'université de Lubumbashi et particulièrement à ceux du premier cycle de la faculté de Droit, aux fins de passation de leur stage purement professionnel.

Deuxièmement, qu'il nous soit permis de remercier tous les encadreurs, en l'occurrence le Magistrat Simon BEYA, le Magistrat Diane NZUVA, le Magistrat Nancy MUKUMBI, et plus particulièrement nos remerciements s'adressent à notre encadreur en la personne du Magistrat Joseph ONEMA AFUMBA, qui a voulu nous transmettre l'envergure de sa connaissance malgré ses multiples occupations.

Outre cette petite introduction, ce présent rapport de notre stage sera subdivisé en trois chapitres :

Ø Le premier portera sur la présentation et le fonctionnement du parquet de grande instance ;

Ø Le deuxième s'attèlera sur le déroulement du stage ;

En fin quelques critiques, suggestions et une conclusion mettrons un terme à ce travail.

CHAPITRE 1. PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE

SECTION 1. PRESENTATION DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE

§1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le Parquet de Grande Instance de Lubumbashi (PGI), se situe au croisement des avenues TABORA et LOMAMI dans le quartier Makutano, commune de Lubumbashi, ville de ce nom et chef-lieu de l'actuelle province du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo.

Son siège est limité ;

- Au nord par le bâtiment administratif de la Mairie de la ville de Lubumbashi ;

- Au sud par la cathédrale ;

- A l'Est par la Banque TMB ;

- A l'ouest par le cercle Makutano.

§2. INFRASTRUCTURES

Le Parquet de Grande Instance de Lubumbashi (PGI) se retrouve dans un bâtiment à deux étages, dont il fait objet d'occupation du rez-de-chaussée qui abrite le Parquet Général au premier niveau.

Ce bâtiment abrite également le tribunal de Grande Instance et la cours d'appel, ainsi que tous les services y afférent.

SECTION 2. ORGANISATION DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE DE LUBUMBASHI

Pour son organisation et son bon fonctionnement, le PGI de Lubumbashi est composé des Officiers du Ministère Publique en sigle OMP, les officiers de police Judiciaire en sigle OPJ ainsi que l'Administration.

§1. LES OFFICIERS DU MINISTERE PUBLIC (OMP)

Les Officiers du Ministère Public sont autrement appelés des Magistrats debout, cette appellation se justifie dans le fait que, à l'audience, ils se tiennent toujours debout lorsqu'ils ont la parole ; à la différence des Magistrats assis, appelés aussi Juges, qui sont toujours assis quand ils ont la parole à l'audience.

Au niveau du Parquet de Grande instance, nous avons trois catégories des Magistrats qui y oeuvrent, à savoir :

· Le Procureur de la République (Prorep)

· Les premiers substituts du procureur

· Les substituts du Procureur

A. LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE

Il est le chef d'office. Il est l'autorité hiérarchique de ses magistrats. Il représente tous les magistrats qui sont sous son commandement. Il conduit la politique du Parquet, engage le parquet et exerce sur tous les magistrats placés sous ses ordres le pouvoir disciplinaire.

C'est ainsi qu'il établit le signalement annuel (cotation au 1er degré pour les 1er substituts et au 2nd degré pour les substituts). Il attribue les dossiers aux magistrats pour instruction. Et il reçoit les rapports de tous ses magistrats en rapport avec les dossiers leurs confiés par lui.

B. LE 1er SUBSTITUT

Il remplace le Procureur de la République en cas de vacance ou d'empêchement. Il a pour rôle principal de siéger aux audiences du Tribunal de Grande Instance au degré d'Appel et d'encadrer les Substituts pour lesquels il établit le signalement annuel au 1er degré, le second étant réservé au Procureur de la République. Il est subsidiairement magistrat instructeur.

C. LE SUBSTITUT

C'est un magistrat instructeur. Il est toujours désigné par des initiales.

§2. LES OFFICIERS DE POLICE JUDICIAIRE

La police judiciaire est composée des Agents de Police Judiciaire en sigle APJ ainsi que les Inspecteur de Police Judiciaire en abrégé IPJ.

Ils sont régis par l`ordonnance - loi n° 078-289 du 30 juillet 1978 relative à l'exercice des attributions d'officiers et agents de la police judicaire près les juridictions de droit commun.

v LES INSPECTEURS DE POLICE JUDICIAIRE (IPJ)

Ce sont des éléments de la brigade des moeurs et des crimes du parquet. Ils constituent ce que nous appelons l'oeil du Ministère Public. C'est à ce titre qu'ils jouent à quelques différences près, le même rôle que l'Officier du Ministère Public ; et cela Conformément à l'article 2 du code de procédure pénale ; ils jouent un rôle très important :

- Constater les infractions pour lesquelles ils ont mission de rechercher ;

- Recevoir les informations, dénonciations, plaintes et rapports relatifs aux infractions ;

- Etablir les procès-verbaux relatifs aux circonstances de la commission de l'infraction ;

- Enfin, transmettre le PV à l'autorité compétente.

v LES AGENTS DE POLICE JUDICIAIRE (APJ)

Ils jouent presque le même rôle avec les huissiers de justice au tribunal ou à la cour, mais cette fois-ci au parquet.

Ils ont pour rôle de :

- Seconder les OMP et les IPJ, dans l'exercice de leur fonction ;

- Transmettre les convocations et invitations ;

- Exécuter les mandats de ses autorités ;

- Assurer sous l'autorité de l'OMP la police et la propreté du parquet.

§3. L'ADMINISTRATION

Elle est composée des fonctionnaires et agents de l'Etat du Ministère de la justice relevant de la fonction publique. L'administration du parquet est dirigée par un fonctionnaire revêtu du grade de Chef de Division, et comme tous ces agents et fonctionnaires sont des secrétaires du parquet. Il est appelé Secrétaire Divisionnaire. Il coordonne tous les services du Secrétariat du parquet. Le Secrétariat est donc le pivot moteur autour duquel, s'articulent les différentes actions du parquet et est composée de quatre services appelés « section », dirigés chacun par les attachés de bureau (ATB1, ATB2), des agents de bureau (AGB1, AGB2), les auxiliaires et huissiers.

Les quatre sections du secrétariat sont :

- La section de services généraux ;

- La section de l'action publique ;

- La section judiciaire ;

- La section de l'exécution des jugements.

A. La section des services généraux.

Cette section s'occupe de la gestion du personnel judiciaire. Elle dispose de plusieurs attributions en son sein ; il s'agit notamment :

- Du budget (besoins du parquet évalués en chiffre) ;

- Du service de l'économat et de l'intendance,

- Des relations publiques et du protocole ;

- Du service courriers

Pour remplir ces taches, ce service tient deux registres :

§ Registre d'entrée ;

§ Registre de sortie.

B. La section de l'action publique :

Elle s'occupe de la réception et de l'enregistrement de PV, transmis au parquet par les différents officiers de police judiciaire, et cela conformément à l'ordonnance loi n° 078/289 du 03 juillet 1978 relative à l'exercice et aux attributions d'officiers et agents de police judiciaire près les juridictions de droit commun. Elle réceptionne les dossiers du Tribunal et communique à l'OMP pour avis écrit. Ensuite elle dresse les statistiques mensuelles et annuelles de tous les dossiers reçus et enregistrés au parquet.

C. La section de l'instruction judiciaire.

Cette section est qualifiée d'instruction judiciaire puisqu'elle s'occupe du suivi de l'instruction du dossier au niveau de l'OMP. Par là on veut tout simplement dire que tous les actes posés par l'OMP lui sont communiqués. Les actes suivis par cette section sont de deux manières à savoir :

Ø L'instruction du dossier

Ø La suite à réserver au dossier.

D. La section de l'exécution des jugements :

Elle s'occupe de l'exécution de toutes les décisions prises au Tribunal de Grande Instance au premier degré comme au second degré. Pour ce faire, elle établit le mandat de prise de corps, si le prévenu est en liberté, ou la réquisition aux fins d'emprisonnement, si le prévenu est en détention préventive. Elle dispose de deux registres à savoir :

§. Le registre d'exécution des jugements

§. Le registre audiencier

ORGANIGRAMME DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE DELUBUMBASHI

SECTION DE L'ACTION PUBLIQUE

SECTION SERVICE GENERAUX

1er SUBST DU PROREP

SECTION JUDICIAIRE

SECTION D'EXECUTION

SECRETATIAT DIVISIONNAIRE

IPJ DIVISIONNAIRE

HUISSARIAT

IPJ ET APJ

SUBST. PROREP

PROREP

CHAPITRE 2. DEROULEMENT DU STAGE

A notre arrivée au Parquet de Grande instance, nous avons été tous accueilli par le procureur de la République, en la personne du Magistrat MAVUNGU MAVUNGU Roger dans son cabinet.

Un petit entretien eu lieu, portant sur les points ci-après :

- L'exigence du port de tenu de la ville pour les hommes et la prohibition des pantalons chez les dames ;

- Le respect de l'heure du début de stage ;

- La discipline ;

- Les sorties putatives des encadrés avec leurs encadreurs ;

Enfin il a procédé à l'appel nominal de tous les stagiaires suivi de l'affectation auprès de différents magistrats.

Ainsi nous avons été affectés dans un cabinet de 6 magistrats, pour 11 stagiaires.Particulièrement, nous avons été placés sous la responsabilité du Magistrat Joseph ONEMA AFUMA, avec l'initial ONEF qui s'assurera de notre encadrement pendant toute la période dévolue au stage.

SECTION 1. DESCRIPTION DES ACTIVITES OBSERVEES PENDANT NOTRE STAGE

§1. LES MODES DE SAISINE DU PARQUET

Le parquet peut être saisi de 4 manières :

- Le PV de l'OPJ

- La plainte

- La dénonciation

- La saisine de l'OMP

A. LE PV DE L'OPJ

C'est un dossier instruit par l'officier de police judiciaire lors de la commission d'une infraction, qui se transmet par P.V au parquet afin d'ouvrir un dossier judiciaire.

B. LA PLAINTE

La plainte est une simple lettre rédigée par la partie lésée et adressée au Procureur de la République, aux fins de relater les faits dont elle a été victime. Elle comprend l'identité de la partie lésée, son adresse, la date, l'objet, le nom de l'accusé et son adresse; elle se termine par une signature du plaignant.

Cette plainte commence par le secrétariat où elle est encodée, transmise dans le cabinet du Procureur de la République afin de préciser le Magistrat qui connaitra de l'instruction du Dossier, enfin retournée au secrétariat pour être envoyée dans le cabinet du Magistrat concerné.

C. LA DENONCIATION

C'est le fait qu'une tierce partie, porte à la connaissance du parquet des infractions qui se sont commises et dont elle n'est pas victime.

D. LA SAISINE D'OFFICE DE L'OMP

C'est le fait pour l'Officier du Ministère Public, de se saisir des faits infractionnels directement dans son cabinet, voir même en dehors de son cabinet, sans que le dossier ne soit forcement, au préalable, passé par le secrétariat ou par la police.

§2. L'INSTRUCTION DU DOSSIER PAR L'OMP

A. L'ENREGISTREMENT DU DOSSIER

Avant de poser tous les autres actes relatifs à l'instruction, lorsque l'Officier du Ministère Public reçoit un dossier provenant du secrétariat, il doit d'abord accuser réception du dossier en l''enregistrant dans un registre appelé Registre du Ministère Public.

Il échet de noter que, l'OMP tient dans son cabinet, sept registres que sont :

Ø RMP : registre du ministère public ;

Ø RI : registre d'information ;

Ø RAP ; registre autres parquets ;

Ø RACJ ; registre pour affaires communiquées par les juridictions ;

Ø RECL : registre des enfants en conflit avec la loi ;

Ø RT : registre de tutelle ;

Ø RAT : registre des amendes transactionnelles

1. Registre du Ministère Public (RMP)

C'est le registre dans lequel l'OMP inscrit les affaires répressives, dans lesquelles les poursuites sont intentées contre des personnes ayant atteint l'âge de la majorité pénale. Les mentions suivantes sont obligatoires dans un dossier RMP : les numéros d'ordre, la date de réception du dossier, le numéro du RMP, le nom, la nationalité, la profession de l'inculpé ainsi que la prévention retenue à sa charge ou infractions pour lesquelles il est poursuivi et les annotations sur l'évolution de sa détention (date d'arrestation (DA),Mandat d'Arrêt Provisoire (MAP), l'Ordonnance de Détention Préventive (ODP) et l'Ordonnance de confirmation (OC) et la suite réservée au dossier.

2. Registre d'information (RI)

C'est un registre dans lequel, l'on inscrit le dossier ouvert à charge d'une certaine catégorie des personnes, jouissant des privilèges de juridiction et de privilèges de poursuites. En ce moment-là pour les privilégiés de poursuite, le magistrat instructeur doit obtenir l'autorisation expresse, soit du Procureur général, soit du Procureur général de la République selon le rang du justiciable.

3. Registre des autres parquets (RAP)

Dans ce registre, l'OMP inscrit les dossiers en provenance des autres

Parquets, dont l'accomplissement de certains devoirs précis lui a été confié par la

Commission rogatoire.

4. Registre pour avis communiqués par les juridictions (RACJ)

C'est un registre dans lequel l'OMP inscrit le dossier que les tribunaux communiquent pour avis civil, car en matière civile le tribunal ou la cour a toujours besoin de l'avis du ministère public pour plus d'éclaircissement.

5. Registre de tutelle (RT)

C'est un registre dans lequel le Ministère Public inscrit le dossier qui concerne les incapables, les personnes qui ne peuvent pas ester seul en justice. C'est ainsi qu'ils sont pris en charge par le Ministère Public, défenseur en titre de la société.

6. Registre des enfants en conflit avec la loi (RECL)

C'est un registre dans lequel, on inscrit les faits pénaux des enfants en conflit avec la loi, car un mineur ne commet pas d'infraction, mais commet des manquements. Une fois inscrit, l'OMP a l'obligation de transférer le mineur devant son juge du tribunal pour enfant, aux fins de statuer sur son encadrement.

7. Registre d'amendes transactionnelles (RAT)

Ce registre est celui par lequel, le ministère public reprend des dossiers clôturés par amendes transactionnelles par les OPJ afin d'apprécier.

Il sied de noter déjà à ce niveau que, les amendes transactionnelles demandées par l'OMP ne sont pas inscrites dans le registre des amendes transactionnelles, mais dans le registre RMP.

B. LANCEMENT DES PIECES DE PROCEDURE

Apres avoir enregistré le dossier dans le registre du Ministère Public, il procèdera à la lecture attentive pour s'imprégner du dossier, et par la suite faire comparaitre les différentes parties.

Ainsi les pièces de procédure d'un OMP sont :

v INVITATION

C'est une pièce de procédure rédigée par l'OMP, instruisant un dossier, envoi à un témoin, soit à un renseignant et même aux personnes jouissant des privilèges de juridiction et des poursuites si nécessaire.

v MANDAT DE COMPARUTION

C'est une pièce de procédure qu'un OMP envoi à une personne pour qu'elle vienne répondre des faits infractionnels qui lui sont reprochés. Et cela conformément à l'article 15 du code de procédure pénale.

Ce mandat comprend le nom de l'OMP et le numéro RMP, le nom et l'adresse de la personne que l'on cite, la date et heure de la comparution.

v MANDAT D'AMENER

C'est une pièce de procédure que l'OMP émet aux fins d'appréhender la personne en quel qu'endroit où elle se trouve, pour lui faire comparaitre immédiatement devant lui.

v LES REQUISITIONS

Il peut s'agir soit de la réquisition à expert, soit de la réquisition d'information.

- REQUISITION D'INFORMATION : pièce que l'OMP envoi à un OPJ, lui prescrivant certains devoirs à accomplir dans le cadre d'instruction judiciaire d'un dossier.

- REQUISITION A EXPERT : pièce que l'OMP envoi à un expert, aux fins d'être édifié sur une question de Droit en rapport avec une matière bien précise.

v LA COMMISION ROGATOIRE

Pièce que l'OMP envoi à un autre OMP se trouvant à un office autre que le sien, lui demandant de poser certains devoirs qui y sont prescrits.

v MANDAT DE PRISE DE CORPS

Document signé par l'OMP pour procéder à l'arrestation d'un prévenu condamné par un jugement coulé en force de chose jugée, mais qui était en liberté au moment de sa condamnation.

v REQUISITION A FIN D'EMPRISONNEMENT

Document rédigé par l'OMP et signé par le Prorep, pour pouvoir procéder à l'arrestation d'un prévenu qui est condamné par un jugement coulé en force de chose jugée, mais qui était en détention préventive. C'est ce même document qui justifiera sa présence en prison pendant le temps qu'il purgera sa peine.

v AVIS DE RECHERCHE

C'est un document que l'OMP envoi à tous les offices de la province ou du territoire, aux fins de rechercher une personne qui a commis une infraction et a réussi à s'échapper.

v AVIS DE SIGNALEMENT

Document établit par un OMP en vue de rechercher un bien qui a été volé.

C. SUITE RESERVEE AU DOSSIER

· La lecture de dossier et la rédaction d'un PV

Apres avoir lu le dossier, le Magistrat établit un document appelé billet d'extraction qui lui permettra d'extraire l'inculpé del'amigo, afin de procéder à son audition.

· La Rédaction d'un Procès-verbal

Un Procès-Verbal est un document qui reprend ce qu'a vécu un Officier Ministériel. Il y a autant de forme de PV et chaque PV est rédigé différemment de l'autre. Il peut s'agir d'un PV d'audition, d'un PV de confrontation, etc.

Sur ce voici un modèle d'un PV tel nous montrer par notre encadreur :

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE RMP 1042/PR021/ONF

DU CONGO

POUVOIR JUDICIAIRE

PGI/LUBUMBASHI

PRO-JUSTITIA

L'an deux mille seize, le neuvième jour du mois d'avril, devant nous NECTAIRE KANDAKANDA, OMP et SUBPROREP près le TGI de Lubumbashi. Nous trouvant dans notre cabinet de travail a comparu le nommé OBANGA SEKE, congolais, né à Kindu le 20/01/1970, marié à Virginie ELANDO et père de trois enfants, fils de Claude LEMA (ev) et de Valerie MUSWAMBA (ev), originaire du village ADULA, groupement Aketi, secteur Kalwe, territoire Kipushi, province du HAUT-KATANGA, chauffeur, domicilié sur l'avenue katuba n°10, Q/Kilwa, C/Katuba, à Lubumbashi, sans pièce d'identité, lequel répond à nos questions lui posées en swahili, langue de son choix que nous traduisons en Français de la manière suivante :

1. Antécédents judicaires : connaître si le délinquant poursuivi est délinquant primaire ou délinquant d'habitude ;

2. les autres questions sont à orienter vers la recherche des éléments constitutifs de l'infraction dont le magistrat est saisi ou vers la découverte des éléments susceptibles de fonder la culpabilité de la personne poursuivie ;

3. la dernière question porte sur les déclarations particulières du comparant.

Le procès-verbal s'achève par la formule « Dont acte » ; l'Officier du Ministère Public verbalisant y inscrit son nom et signe à droite tandis que celui qui comparait, en fait de même à gauche. En cas du refus par celui-ci de signer, le magistrat instructeur portera sur le procès-verbal la mention : « refus de signer »

· Inventaires des pièces du dossier

L'instruction étant clôturée, avant que le magistrat instructeur ait décidé de la suite à réserver au dossier, il doit procéder à l'inventaire des pièces du dossier en regroupant les éléments selon leur nature respective de la manière suivante :

- sous farde I : la plainte

- sous farde II : les PV de l'OPJ ;

- sous farde III : les PV de l'OMP ;

- sous farde IV : les pièces à conviction

- sous farde V : les pièces de procédure

- sous farde VI : les pièces de détention

-sous farde VII : les correspondances et autres

NB : la sous-garde « dossier administratif » comprend les doubles des pièces du dossier judiciaire.

· Clôture de l'instruction du dossier

Lorsque l'instruction est clôturée, le magistrat doit décider sur le sort du dossier. C'est la suite à donner au dossier, qui est inscrite sur la farde du dossier.

1. La transmission du dossier à un autre office du parquet : lorsque l'inculpé dans un dossier RMP réside dans le ressort d'un autre parquet, le magistrat instructeur transmettra le dossier par lettre de transmission à cet office du parquet territorialement compétent.

2. La conversion du dossier RI en dossier RMP : lorsque l'inculpé jouit des privilèges des poursuites, et on demande l'autorisation auprès du Procureur général à cette fin.

4. Le classement par amende transactionnelle : il peut arriver que l'Officier du Ministère Public après instruction du dossier propose au prévenu de payer une amende transactionnelle pour mettre fin aux poursuites judiciaires lorsqu'il s'agit d'une infraction amendable et que les intérêts civils ont trouvé satisfaction. Dans ce cas, l'action publique sera close et le dossier sera classé pour cette raison.

5. Le classement sans suite : un dossier peut être classé sans suite pour les raisons suivantes :

§ Pour inopportunité des poursuites ;

§ Pour faits non-établis ;

§ Pour faits non imputables

§ Pour faits civils

§ Pour faits bénins ;

§ Pour insuffisance des charges ou de preuves

§ Pour difficulté d'atteindre l'auteur présumé

§ Pour vétusté des faits ;

§ Pour double emploi

§ Pour faits non infractionnels

§ Pour prescription de l'action publique ;

SECTION 2. LES ACTIVITES DE L'OMP EN DEHORS DE SON CABINET

§1. LA DESCENTE SUR LE TERRAIN

Toute fois le Ministère Publique en instruisant un dossier, peut se rendre compte que pour des raisons d'information, il peut descendre sur le terrain, donc sur le lieu du crime, il peut se faire accompagner d'un agent spécialisé.

Exemple : levée d'un corps sans vie.

§2. DEVANT LE TRIBUNAL

En dehors de son cabinet, l'OMP effectue les activités ci-après :

A. LES AUDIENCES

1. Les audiences en chambre du Conseil :

En chambre du Conseil, le magistrat ne statue pas sur le fond du dossier mais plutôt régularise la détention du prévenu.

Au cours de cette audience, l'OMP se présente devant le juge du tribunal de paix, prouvant la régularité de la détention préventive de l'inculpé et demande au juge d'ordonner ou de confirmerla détention préventive dans l'intérêt de l'instruction.

Ainsi nous avons :

- Le P.V de saisi du prévenu (48 heures)

- Le mandat d'arrêt provisoire (5 jours)

- L'ordonnance de détention préventive (15 jours)

- L'ordonnance de confirmation (30 jours) renouvelable 3 fois

2. les audiences ordinaires :

a. En matière pénale : contrairement à l'audience civile, l'OMP joue un rôle actif. A ce niveau, l'OMP est partie poursuivante et la charge de la preuve lui incombe.

b. En matière civile : Ici, l'OMP joue un rôle passif, étant donné que le procès civil est régi par le principe dispositif : le procès civil est l'affaire des parties.

En matière civile, l'OMP agit par voie d'avis lequel peut être émis sur le banc ou par écrit dans le délai légal.

CRITIQUES ET SUGGESTIONS

CRITIQUES

La Magistrature en République démocratique du Congo s'apparente à un métier très noble, mais elle ne l'est pas du tout, d'autant plus qu'elle a un important problème de financement.

Le Magistrat n'a pas les frais de fonctionnement journalier, car il est appelé à aller aux audiences situées à des kilomètres de son office, d'où il lui faut un transport permanent. Il doit effectuer des descentes sur terrain pour des cas qui exigent des informations précises. Il doit payer les crédits pour lui permettre de communiquer librement avec soit les plaignants, soit des enseignants, etc. Il doit payer tous les matériels de son cabinet lui permettant de mieux travailler.

Don sans frais de justice, l'instruction est entachée de beaucoup de danger et elle se fera avec certaines difficultés.

Nous avons aussi constaté un problème de des bureaux, car ensemble nus avons appris que l'instruction du dossier judiciaire au Parquet doit être secrète, pour la bonne justice. Cependant dans un bureau, nous trouverons 4 à 6 Magistrats, ce qui ne permettra pas au Magistrat de faire l'instruction du dossier lui soumit par le procureur de la république en tout secret.

Il faut aussi soulever l'état dans lequel se présente un inculpé en détention devant un OMP lors du PV d'audition.

SUGGESTIONS

Quant au problème de finance, que l'Etat congolais prennent en charge le pouvoir judiciaire, à l'occurrence, la Magistrature car sans eux, la concussion et la corruption pourront atteindre leur paroxysme ; d'autant plus que ce pouvoir contribue à la paix sociale dans ce pays.

Quant au problème de bureau, l'Etat congolais ne doit pas continuer à hériter de la Belgique tous les vieux bâtiments qu'elle a laissé et qui étaient adaptés à leur nombre minime. D'où l'Etat doit construire des nouveaux bâtiments en bon état pour abriter ses services publics.

Quant au problème de condition de vie des personnes en prison, l'Etat congolais ne doit pas oublier que la peine d'emprisonnement est une peine de privation de de la liberté et non une peine de privation de nourriture, une peine de privation de prise de bain, une peine corporelle des prisonniers.

L'Etat doit prendre soins de toutes ces personnes condamnées ou détenues pour les garder en bonne santé.

CONCLUSION

D'une manière générale, pendant notre séjour au Parquet de grande instance de la ville de Lubumbashi, nous avions ajusté nos connaissances sur l'instruction du dossier cela est à dire que nous avions eu toutes les connaissances sur l'instruction près-juridictionnelle et sur le fonctionnement dudit Parquet.

Table des matières

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE 1. PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE 2

SECTION 1. PRESENTATION DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE 2

§1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 2

§2. INFRASTRUCTURES 2

SECTION 2. ORGANISATION DU PGI - LUBUMBASHI 2

§1. LES OFFICIERS DU MINISTERE PUBLIC (OMP) 3

§2. LES OFFICIERS DE POLICE JUDICIAIRE 4

§3. L'ADMINISTRATION 4

ORGANIGRAMME DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE DE LUBUMBASHI 7

CHAPITRE 2. DEROULEMENT DU STAGE 8

SECTION 1. DESCRIPTION DES ACTIVITES OBSERVEES PENDANT NOTRE STAGE 8

§1. LES MODES DE SAISINE DU PARQUET 8

§2. L'INSTRUCTION DU DOSSIER PAR L'OMP 9

SECTION 2. LES ACTIVITES DE L'OMP EN DEHORS DE SON CABINET 15

§1. LA DESCENTE SUR LE TERRAIN 15

§2. DEVANT LE TRIBUNAL 15

CRITIQUES ET SUGGESTIONS 16

CRITIQUES 16

SUGGESTIONS 17

CONCLUSION 17






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote