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Accessibilité à  l'eau potable en milieu lacustre au Bénin. Cas de la commune des Aguegues.

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par Femi COCKER
IIM/Université Nationale du BENIN - MASTER EN GESTION DES PROJETS 2010
  

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3. Proposition pour le milieu d'étude Aguégués

Aujourd'hui, l'idée de la gestion participative est soutenue par plusieurs organismes lorsqu'il s'agit des réalisations au niveau communautaire. En effet, plusieurs expériences ont montré que les projets réalisés sans la participation des populations concernées ont échoué en cours d'exécution ou, faute d'entretien, n'ont eu que des retombées éphémères (BANQUE MONDIALE, 1994). Mais il faudrait organiser cette gestion participative. Pour cela il serait indiqué de structurer et former les associations des bénéficiaires pour éviter les dérapages. Dans la même lancée, il faudrait que l'autorité locale, soit représentée au sein de la gestion. Enfin, pour limiter les risques d'échec, il faudrait rendre la gestion professionnelle en contractant directement avec un spécialiste ayant fait ses preuves dans l'affermage.

De toutes les options présentées plus haut, celle qui justifie le mieux tous les aspects sus argumentés est l'option de gestion tripartite animée par une équipe constituée de la commune, du fermier et de l'AUE. Cette option responsabilise davantage la mairie qui est bien dans son nouveau rôle de maître d'ouvrage. Cette option intègre également la dimension participative de la gestion puisque les usagers sont représentés par l'AUE qui changera de dénomination et dont les attributions seront autres que dans la gestion antérieure. Aussi faudrait-il observer que cette option tient compte des faiblesses du passé et n'a pas laissé toute la gestion à l'AUE, mais elle a limité les rôles de chaque acteur avec des garde-fous cités dans le contrat, (voir modèle de contrat en annexe). Par ailleurs, comme la plupart des options, celle-ci aussi fait la

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promotion de l'initiative privée dans la mesure où, le fermier qui est un opérateur privé, va employer du personnel, fera des profits et le secteur des petites et moyennes entreprises se trouverait ainsi valorisé.

Aussi faudrait-il réaliser de nouveaux ouvrages, de préférence des adductions d'eau villageoise pour relever le faible taux de desserte en eau potable du milieu. Ainsi on pourrait réduire considérablement le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau potable dans un proche avenir comme le visent les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il serait aussi intéressant d'accompagner ces réalisations de grandes campagnes de sensibilisation en langues nationales sur l'hygiène et l'assainissement en sollicitant le concours des structures d'intermédiation sociale spécialisées en la matière.

La présente étude menée dans la commune des Aguégués sur la problématique de l'approvisionnement en eau potable a conduit à des résultats qui vérifient les hypothèses de départ.

D'abord, les enquêtes de terrain ont révélé qu'il est difficile d'aller chercher l'eau avec les récipients dans une pirogue à des distances allant parfois à de plus deux kilomètres de chez soi, selon 55% des enquêtés. Lors des inondations la situation devient très pénible. Ces difficultés incitent les populations à se servir de l'eau des rivières de proximité, 26% des enquêtés partagent cette idée. Ce sont là autant d'informations mesurables qui confirment la partie de la première hypothèse selon laquelle la population des Aguégués a un accès difficile à l'eau potable.

Ensuite, la commune des Aguégués compte une quinzaine de points d'eau alors qu'il en faudrait plus d'une centaine si on s'en tient à la norme nationale qui recommande un point d'eau pour deux cent cinquante habitants (1PE/250hbts). A tout cela s'ajoute le coût élevé de l'eau selon 93% des ménages enquêtés. De ces résultats obtenus après traitement, analyse des

données de terrain et autres statistiques utiles, on peut dire que l'autre partie de la première hypothèse selon laquelle la population des Aguégués a un accès insuffisant à l'eau potable est vérifiée.

Enfin la deuxième hypothèse qui stipule que l'approche de gestion adoptée dans le milieu, ne conduit pas à terme à la pérennité des ouvrages à l'ère de la décentralisation se vérifie à plus d'un titre. En effet, les enquêtes de terrain ont révélé que les ouvrages existants ne sont pas gérés au mieux. La simulation de gestion à un point d'eau dépasse largement les montants en caisse. Les points d'eau ne sont pas judicieusement exploités. A cela s'ajoute la gestion hasardeuse dénoncée par 76% des enquêtés et confirmée par les élus locaux. Tout cela est couronné par un manque de suivi constaté sur le terrain. Comme plusieurs auteurs qui ont réfléchis sur la problématique de l'approvisionnement en eau, la présente étude appelle tous les acteurs du secteur de l'eau à traiter la question des ressources en eau à travers une approche intégrée et concertée, avec une attention particulière aux zones lacustres, particulièrement la commune des Aguégués du fait de sa sensibilité.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera