WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe.

( Télécharger le fichier original )
par Joseph APOLO MSAMBYA
Université Officielle de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2) L'intensification du mouvement révolutionnaire

Malgré la répression de la police, le mouvement a repris plus violemment et s'étendit aux villes voisines de Meknassy et Menzel Bouzaiane. À l'appel de militants syndicaux, la révolte atteint la capitale Tunis le 27 décembre, avec environ mille citoyens exprimant leur solidarité avec Bouazizi et les manifestants de Sidi Bouzid137. D'autres villes comme Gafsa, Sousse, Gabès et Kasserine continuaient à s'embraser malgré les efforts du régime de calmer les manifestants et plusieurs manifestations de soutien se sont intensifiées aux manifestants de Sidi Bouzid 138 (Les avocats, les étudiants, etc.).

Les manifestations ne se sont pas arrêtées malgré les annonces formulées par le président déchu ( la création de trois cent mille emplois en deux ans et la fermeture temporaire de tous les établissements scolaires et universitaires139, organisation des élections anticipées et son absence à celles-ci, promesse de la liberté pour la presse et l'Internet, baisse des prix de certains produits alimentaires de base140, l'état d'urgence et le couvre-feu141, etc.).

3) Le rôle des médias et réseaux sociaux dans l'intensification de la révolution

En Tunisie comme en Egypte plus tard, ce sont les Nouvelles Technologie de l'Information et de la Communication (NTIC) qui ont permis un tel soulèvement populaire. Face à la censure et au manque de couverture par les médias nationaux, la lutte se faisait sur Internet où des photographies montrant la dispersion de manifestants circulaient via Twitter, Facebook, des vidéos prises à partir des téléphones portables étaient mises en ligne et reprises

137 « Job protests escalate in Tunisia » dans Al Jazeera, édicté sur le

http://www.english.aljazeera.net/news/africa/2010/12/20101227204853391930.html, mis en ligne le 28 décembre 2010, consulté le 10 mai 2011.

138 Béchir BEN YAHMED, « les secrets d'une révolution » in Jeune Afrique, n°2611, du 23 au 29 janvier 2011, pp. 22-49.

139 Information suivie sur Radio France Internationale (RFI), le 11 janvier 2011

140 Pauline FREOUR, « Le président tunisien Ben Ali quittera le pouvoir en 2014 » dans Le Figaro, édicté sur http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/13/01003-20110113ARTFIG00788-le-president-tunisien-ben-ali-quittera-le-pouvoir-en-2014.php, mis en ligne le 13 janvier 2011 et consulté le 10 mai 2011.

141 Ibidem.

Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe. 62

par France 24, Le Nouvel Observateur, la BBC, Rue89 et Al Jazeera142. Le combat pour la démocratie s'est fait par le biais des réseaux sociaux. Les messages, les vidéos de manifestants, les appuis médiatiques ont circulé via les réseaux sociaux.

Pour lutter contre le phénomène, les autorités surveillaient Facebook et ont bloqué certaines pages de médias étrangers comme France 24, Le Nouvel Observateur, la BBC, Rue89 et Al Jazeera. La police, quant à elle, exerçait un filtrage global au niveau des fournisseurs d'accès. Mais ceci ne réussit pas à étouffer les mouvements de contestation. Facebook, Twitter, Internet en général auront été les meilleurs alliés des manifestants et ont sapé les dispositifs de censure pour dissimuler la réalité des évènements. Les sites Web de la Bourse de Tunis, du Ministère des Affaires étrangères, du Ministère de l'Industrie, du Ministère du Commerce, du Gouvernement ou encore de la Présidence de la République avaient notamment été attaqués.

Les révélations de WikiLeaks sur la corruption du clan « Ben Ali-Trabelsi » et la nature « mafieuse » du pouvoir, traduites et reprises par des sites tunisiens comme nawaat.org, ont participé à la flambée de colère contre le gouvernement143.

Ajoutons en disant que l'expérience de l'utilisation des réseaux sociaux dans les mouvements révolutionnaires n'est pas la première avec cette révolution du jasmin. Déjà en octobre 2000, le mouvement de résistance non violente Otpor (libération), en Serbie, avait développé cette méthode grâce à laquelle les manifestations non violentes et l'utilisation d'outils modernes comme le téléphone portable et Internet avaient mobilisé les masses et s'étaient soldées par une victoire et par le renversement du président Slobodan Miloeviæ144.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry