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Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe.

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par Joseph APOLO MSAMBYA
Université Officielle de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010
  

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Section II. Attitudes des chefs d'États

La plupart de chefs d'États de la région maghrébine se sont installés au pouvoir sans la moindre idée de pouvoir y quitter un jour. Ils ont organisé leurs pouvoirs sous des modèles dynastiques ou des royaumes où les fils pouvaient succéder à leurs pères et ainsi régner le plus longtemps possible. Alors que la vague des révolutions prenait de l'ampleur, laquelle vague demandait leur départ du pouvoir, ceux-ci n'en étaient pas encore là. Pour sauver les crises et continuer à se maintenir un peu au pouvoir, ils ont tenu des promesses de complaisance.

1) En Tunisie

Le président déchu Zine El-Abidine Ben Ali avait commencé par qualifier les manifestants comme les « voyous cagoulés aux actes terroristes impardonnables [...] à la solde de l'étranger, qui ont vendu leur âme à l'extrémisme et au terrorisme ». Par la suite, pour lutter contre le phénomène, les autorités surveillaient Facebook et ont bloqué certaines pages de médias étrangers comme France 24, Le Nouvel Observateur, la BBC, Rue89 et Al Jazeera ; la police quant à elle exerçait un filtrage global au niveau des fournisseurs d'accès. Ben Ali finit enfin par écarter dans son entourage tous les chefs et officiers militaires qui ne voulaient pas réprimer les manifestations en s'y ralliant. C'est le cas de la révocation du général Rachid AMMAR, chef d'état-major de l'armée de terre, qui avait refusé de réprimer les émeutes206. Pour sauver la crise et continuer à se maintenir un peu au pouvoir, il promit de s'arrêter autour de l'actuel mandat qui devrait aller jusqu'en 2014, l'instauration d'une démocratie réelle, liberté de la presse et d'expression, les élections anticipées en 2011, la nomination d'un gouvernement d'union nationale. Mais au début des manifestations, il tenta de désamorcer le mouvement en maniant la carotte et le bâton, en accusant une minorité d'extrémistes et d'agitateurs d'avoir politisé un cas isolé de Mohamed Bouazizi.

2) En Égypte

Les manifestants se sont vite prononcés pour leur souhait au départ du président Hosni Moubarak. Ce dernier leur promit de quitter le pouvoir après la transition. Plaidant pour son action en faveur du pays, il se dit conscient des souffrances de beaucoup d'Égyptiens et explique qu'il entend mener l'Égypte vers davantage de démocratie et de libertés, notamment la liberté

Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe. 88

d'expression, mais que « la ligne entre la liberté et le chaos était ténue ». Évoquant notamment le problème de la corruption, le président avait annoncé la révocation du gouvernement et la formation d'une nouvelle équipe gouvernementale ainsi que des réformes économiques.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway