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Master en management des systèmes d'information.

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par Lauriel Ngari
EPITECH DAKAR - Master II 2010
  

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1.15 Section III : L'avenir du Cloud Computing.

Au terme d'une analyse de ce nouveau modèle économique et technique que représente le Cloud Computing, il est temps de se poser la question de sa viabilité sur le long terme. Car s'il est vrai que le Cloud Computing représente a n'en pas douter une formidable expérience professionnelle et une bonne occasion en ces temps troubles, il ne faudrait pas que son adoption se base uniquement sur des motifs purement économiques.

Dans cette section, nous allons nous pencher plus en détail sur les problèmes qui pourraient se poser aux acteurs de ce nouveau marché dans les années à venir.

Nous verrons également qu'il existe encore de formidables marges de progression dans le domaine et que même si le Cloud Computing recèle de nombreuses failles et faux espoirs, il n'en est pas moins révolutionnaire sur certains aspects.

1. Défi à relever.

Actuellement, le Cloud Computing représente la maturation et le rassemblement de tous les concepts de base qui formaient les services en ligne d'hier, le Grid Computing, l'ASP, l'hébergement de serveurs, l'utility Computing et la Virtualisation. D'un autre coté, le Cloud Computing est encore très immature en lui-même, et cela prendra probablement encore plusieurs années avant que cela ne se développe complètement; ce qui sous-entend qu'il soit largement adopté par les entreprises, même pour des taches critiques.

De nos jours, l'adoption se cantonne à des petites expérimentations à l'échelle de start-up ou d'un seul département d'une entreprise. Dans la prochaine phase, le Cloud Computing doit absolument évoluer vers un modèle hybride, ou les services s'intégreront directement au sein des Datacenter et des infrastructures ainsi qu'en interne. Dans le meilleur des mondes, le processus se fera naturellement. Au final, le SaaS ne peut, et ne pourra jamais se construire seul, et personne ne pourra y remédier. Le Cloud Computing lui-même est un domaine soumis a énormément de mutations, qui nécessite un certain nombre d'aménagements technologiques et psychologiques dans la vie de tous les jours.

A l'heure actuelle, il est relativement impossible de prédire la nature des évolutions qui se produiront, tout comme il est impossible de prédire quelle forme prendra le SaaS dans les années à venir. On ne peut que lui souhaiter de bénéficier des mutations bénéfiques qui interviendront dans les mois et années à venir.

2. Avenir du marché et des fournisseurs.

1.1 Avenir du marché.

Désormais que nous savons que le Cloud Computing a encore de nombreux défis a relever, mais que personne ne peut réellement exercer de pressions pour aboutir a ces changements, il est temps de se poser la question de l'avenir du marché en lui même. Certes le Cloud Computing est une toute nouvelle philosophie, mais qu'en est-il du marché sous-jacent ? A-t-il autant d'avenir que sa philosophie ne le laisse entendre ?

ü « long terme » et « informatique ».

De tout temps, l'informatique a toujours eue une durée de vie limitée, chaque mode éphémère se succédant l'une après l'autre a un rythme effréné. Dès lors, comment imaginer l'avenir d'un marché a long terme ? Peut-être n'existe-t-il tout simplement pas. Dans peu de temps, l'Internet que nous connaissons va être soumis à un certain nombre de mutations d'envergure en vue d'assurer sa pérennité. Les applications web actuelles sont bâties sur des fondations plus que friables, sur des standards officieux construits par paliers successifs au dessus de technologies toujours plus anciennes.

ü Érosion du marché.

Il existe une fameuse citation, attribuée a Thomas J.Watson13(*), qui reste soumise a interrogation quant a cette paternité mais qui affirme ceci : «  Je pense qu'il existe un marché mondial pour à peu près cinq ordinateurs » (Chairman of the Board of International Business Machines), 1943. Soixante six ans plus tard, nous n'avons jamais été aussi proches de la réalité de cette affirmation. La grille Google en fait un, le Live.com de Microsoft en fait deux, Yahoo!, Amazon, eBay et Salesforce en font six. Il est certain qu'il existe également un certain nombre d'autres fournisseurs, mais ils suivront probablement tous le schéma de Youtube, ils seront phagocytés par l'un des acteurs majeurs.

ü Réduction des effectifs

L'hypothèse est la suivante :

Puisque les entreprises délocalisent leurs systèmes d'information a l'extérieur de leurs propres locaux, il n'y a de ce fait plus besoin d'autant de personnel informatique qualifie a l'intérieur desdits locaux. Par conséquent, le marché de l'emploi informatique se retrouve saturé et beaucoup de gens se retrouvent sans emploi.

Heureusement, cette approche est soumise à quelques incohérences et la réalité des marchés économiques et de l'emploi est un peu plus complexe que cela. Ce genre de réaction résulte de la peur (compréhensible) de ce qui est nouveau. De la même façon que les ordinateurs ont remplacé des machines à écrire dans les années 1980 et 1990. C'est un effet naturel du progrès, pour survivre et garder son emploi, il faut maintenir ses compétences meilleures que celles d'un ordinateur.

1.2 Avenir des fournisseurs.

Les fournisseurs de solutions SaaS sont actuellement en plein essor. Il en existe des centaines, peut-être des milliers, et de nouveaux se créent chaque jour. Imaginons désormais leur avenir...

ü Le marché des logiciels applicatifs, aujourd'hui.

Les quelques lignes qui suivent vont en quelque sorte caricaturer la situation, mais c'est inévitable si l'on souhaite aller a l'essentiel.

· Les grandes entreprises ont dans leur grande majorité installé des PGI (progiciels de gestion intégrée), ERP en anglais (enterprise resource planning). Ce marché est aujourd'hui dominé par deux grands acteurs mondiaux :

o SAP, qui possède une offre très complète, pour l'essentiel développée en interne.

o Oracle, qui a beaucoup grandi par acquisitions : Siebel, PeopleSoft, Sun

Microsystems... La liste des derniers rachats est impressionnante et se compose de 32 entreprises entre janvier 2005 et juin 2009.

· Les petites et moyennes entreprises ont aussi leurs ERP, dont les plus connus dans l'espace francophone sont Sage et Cegid. Malgré leurs efforts, SAP et Oracle n'ont encore que très peu percé sur ce marché.

ü Préoccupations à gérer.

Apres les analyses du marché et des transformations qu'il risque de subir dans les années à venir se trouvent aussi des préoccupations plus terre-à-terre sur lesquelles les fournisseurs vont devoir se pencher sérieusement avant que le marché n'arrive a maturité. Il ne serait même pas étonnant que ces préoccupations soient actuellement ce qui freine la démocratisation du Cloud Computing.

· Trop d'intermédiaires.

Actuellement, lorsque l'on considère le système d'information d'une entreprise complètement délocalisé sur le Cloud, on fait allusion à une chaine de responsabilité particulièrement touffue comme le montre le document en Annexe II.

Chacun des maillons de cette chaine de responsabilité peut à tout moment disparaitre et/ou causer des problèmes divers qui causeront à leur tour des problèmes en cascade en redescendant la chaine de responsabilité. Le fournisseur de solutions, plateformes ou infrastructures as a service se retrouve pris au piège au beau milieu de tous ses acteurs et dépend ainsi de façon critique de l'aval comme de l'amont.

· Multiplication des acteurs trop importante.

La multiplication des acteurs trop importante est un problème que l'on commence déjà à ressentir, et pourtant le Cloud Computing est encore un mouvement très jeune.

Ce business model est particulièrement intéressant pour ces entreprises car même si la technique est plus ardue, une application SaaS aura plus de facilité à se faire connaitre qu'un logiciel classique.

Par conséquent, on assiste à une multiplication des acteurs trop importante, qui sature petit à petit le marché. L'informatique est avant toute autre considération une industrie puissante qui a créée un marché attractif et rémunérateur. Les acteurs qui la constituent ont réussi à conserver le contrôle de leurs revenus, alors que ce privilège a volé en éclat depuis longtemps dans la plupart des secteurs industriels. Seule l'émergence du web a commencé, depuis moins de dix ans, à ébranler ce modèle efficace.

Il est clair aujourd'hui que depuis 2005 les leaders du marché informatique mondial poursuivent sans répit un intense programme d'acquisitions qui renforce leur taille et leur puissance.

* 13 Thomas J. Watson (Né le 17 février 1874 à Campbell, États-Unis et mort le 19 juin 1956) à New York. Il est le fondateur d' IBM, qu'il présida de 1914 à 1956.

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