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L'impact des revenus pétroliers sur l'économie d'un pays exportateur. Le cas du Gabon.

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par Sylvain ENGOANG
Université Pierre Mendès France de Grenoble II - Master 2 Finalité Recherche en Economie internationale et stratégies d'acteurs 2006
  

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Paragraphe 2 : L'exode rural

L'exode rural constitue également un facteur de déséquilibre structurel de l'économie gabonaise. Les principales cultures d'exportation sont le café et le cacao. Ces exportations ont connu une chute spectaculaire ces dernières années en raison du vieillissement de la population rurale agricole et de la détérioration des prix d'achat au producteur qui décourage les jeunes actifs ruraux à choisir ce domaine d'activité. En effet, les activités agricoles n'étant

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plus suffisamment lucratives, comparativement aux activités exercées en milieu urbain où les salaires distribués sont très élevés et payés régulièrement, les jeunes actifs au chômage dans les zones rurales refusent de travailler dans les plantations de cacao ou de café et considèrent que cette activité est l'affaire des « vieux ». Par conséquent, ils désertent les campagnes pour aller chercher un emploi dans les villes où les conditions de vie sont d'ailleurs plus attrayantes en termes de structures sanitaires, d'éclairage public, de routes bitumées, de réseaux de téléphonie mobile... La relève des anciens planteurs n'étant plus assurée, on constate alors un vieillissement des travailleurs agricoles et une chute de la production comme le montre le tableau 7 ci-dessous : la production de cacao est passée de 3 353 tonnes lors de la campagne 1981-1982 à 890 tonnes lors de la campagne 1999-2000, soit une chute de 73,45 % ; de même, la production de café est passée de 1 850 tonnes lors de la campagne 1981-1982 à 276 tonnes lors de la campagne 1999-2000, soit une baisse de 85,1% en moins de deux décennies.

Tableau 7 : Production de cacao et de café (en tonnes)

 

1981-1982

1986-1987

1992-1993

1999-2000

Cacao

3 353

1 657,1

1 333

890

Café

1 850

1 527,1

256

276

Source : BEAC : « Etudes et Statistiques », n° 157 de janvier 1989 et n° 265 de juillet-septembre 2002.

* * *

Les revenus pétroliers ont engendré des mouvements de prix et de ressources favorisant le développement des activités tertiaires au détriment du secteur productif qui, au demeurant, entretient de faibles liaisons avec le secteur pétrolier. Or, si les revenus pétroliers importants ne sont pas investis dans le secteur productif, il se développe des comportements rentiers qui vont entretenir les distorsions sectorielles de l'économie.

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