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Situation alimentaire et vulnérabilité des ménages de la commune de Ouake.

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par Justin TOVILODE
Université de Parakou - Ingénieur-Agronome 2011
  

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RESUME

Il existe un consensus au sein de la communauté internationale, depuis la conférence mondiale de l'alimentation convoquée en 1974 par les Nations Unies suite à la crise alimentaire de 1973-1975, sur le droit à l'alimentation pour tout individu. Ce consensus a été réaffirmé en 1996 lors du Sommet Mondial de l'Alimentation (SMA) et en 2000 par la Déclaration du Millénaire pour le Développement. A ces deux dernières occasions, la communauté internationale s'est fixée pour premier objectif de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d'ici à 2015. En dépit de l'acceptation, de la reconnaissance du droit à se nourrir, de l'engagement pris et la mise en place des projets ou programmes ayant des volets de lutte contre l'insécurité alimentaire et nutritionnelle, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire, surtout en Afrique subsaharienne ne cesse d'accroître. Le Bénin à l'instar de tous les autres pays de la sous région, est confronté à cette situation de précarité alimentaire surtout dans le monde rural. Dans le but de contribuer au ciblage des ménages vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle qui constitue le goulot d'étranglement dans les interventions de la plupart des projets ou programmes, la présente étude s'est proposé d'analyser la situation alimentaire et la vulnérabilité des ménages de la commune de Ouaké. Une commune située dans le département (Donga) qui fait partir des départements révélée par des études comme étant des départements ayant un fort taux de ménages vulnérables à l'insécurité alimentaire, environ 19% (AGVSAN, 2009).

L'étude a utilisée les données quantitatives et qualitatives collectées auprès de 220 ménages. Ces données sont complétées par les données secondaires issues de diverses sources. L'analyse des données a permis d'appréhender la situation alimentaire des ménages enquêtés, de comprendre la cause de l'incapacité de certaines couches de populations à bien se prendre en charge du point de vue alimentaire. L'estimation des populations vulnérables a été possible grâce à la formule généralisée de l'indice de pauvreté développé par Foster et al. (1984). Cette formule a permis de définir de nouveaux concepts de pauvreté alimentaire. Ainsi, sont déterminés les concepts de pauvreté céréalière autonome, de pauvreté céréalière apparente, de pauvreté céréalière réelle et de pauvreté vivrière.

Selon les résultats de l'étude, 23,16% des ménages étudiés sont pauvres autonomes autrement dit, 23,16% des unités enquêtés n'arrivent pas, sur la base de leur propre production céréalière, à couvrir leur besoin céréalier estimé au Bénin par la FAO à 206 kg de

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Thèse d'ingénieur agronome/FA/UP/2010

Situation alimentaire et vulnérabilité des ménages de la commune de Ouaké

céréale par personne/an. Selon le même résultat, 20,95% de la population étudiée sont pauvres céréaliers apparents, en d'autres termes, 20,95% des ménages étudiés ne couvrent pas leur besoin céréalier en dépit de l'utilisation de leur stock et leur participation au marché (flux achat et vente). Enfin, 18,33% de l'échantillon, en dépit de leur propre production domestique, de l'utilisation de leur stock, de leur participation au marché (flux achat et vente) et du mécanisme de solidarité (solde entre don fait et reçu), n'arrivent pas à satisfaire leur besoin céréalier.

L'analyse de la situation vivrière qui intègre en plus des céréales, des tubercules, des racines et des légumineuses a révélé que 15,17% des unités enquêtées ne couvrent pas leur besoin vivrier, donc sont de pauvres vivriers. Le résultat de l'analyse de pauvreté énergétique qui intègre en plus des produits vivriers, des produits et des sous produits animaux (viande, lait, oeuf...) a montré que 14,53% des ménages enquêtés n'arrivent pas à satisfaire leur besoin énergétique, donc sont vulnérables à l'insécurité alimentaire. Suivant la classification de niveau de vulnérabilité définie par le PAM en fonction des seuils de vulnérabilité, l'étude à démontré que 12,3% des 14,53% de ménages vulnérables sont extrêmement vulnérables.

Lorsqu'on s'intéresse aux caractéristiques sociodémographiques et économiques des ménages vulnérables, on remarque qu'ils ont en moyenne une taille relativement plus grande (16 personnes contre 12 pour les non vulnérables). Par ailleurs, ils exploitent de petites superficies (3 ha contre environ 4 ha pour les non vulnérables) et sont en majorité analphabètes. L'étude s'est également intéressée aux déterminants de la capacité de couverture céréalière des ménages et il ressort que les facteurs comme l'effectif du ménage, la superficie allouée à chaque culture céréalière sont les éléments qui impactent la capacité des ménages à couvrir leur besoin céréalier.

Mots clés : pauvres céréaliers autonomes ; pauvres céréaliers apparents ; pauvres céréaliers réels ; pauvres vivriers ; pauvres énergétiques.

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