WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de l'industrialisation du secteur minier en R.D. du Congo sous l'extraversion.


par Boni OKOLONGO ONADINGA
Université de Kinshasa - Licence en sciences économiques et de gestion 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION

Nous voici à la fin de notre étude portant sur la « La problématique de l'industrialisation du secteur minier en RDC sous l'extraversion ».

La problématique de la recherche a tourné autour de deux questions fondamentales qui sont les suivantes :

? La contribution de l'activité minière au budget de l'Etat en RDC est-elle à la
hauteur de sa potentialité ?

? L'industrialisation extravertie dans ce secteur minier, est-elle propice au
développement du pays ?

Ces questions nous ont conduits à émettre les hypothèses selon lesquelles :

? Depuis la libéralisation, la contribution du secteur minier au budget de

l'Etat n'est pas significative en raison du désengagement de l'Etat dans ledit secteur.

? L'industrialisation extravertie du secteur minier congolais n'est pas de nature à créer le développement économique de la RDC, suite aux pertes de capitaux par rapatriements de profits.

L'objectif de notre travail est d'évaluer la contribution de l'activité minière sur les indicateurs économiques nationaux, certainement sur le Budget de l'Etat et, saisir les retombées engendrées par l'industrialisation extravertie du secteur minier de la RD Congo.

Pour vérifier notre hypothèse, nous avons recouru aux méthodes ci-après: La méthode descriptive et la méthode Analytico-comparative lesquelles méthodes ont été soutenues par les techniques suivantes :

- La technique documentaire ;

- La technique d'observation ;

- Et la technique de navigation sur Internet

Pour atteindre cet objectif, notre étude s'est articulée autour de quatre chapitres dont le premier a pu définir les différents concepts utilisés tout au long de l'analyse afin de permettre aux lecteurs d'avoir un même entendement que l'auteur.

Nous sommes basés sur l'analyse structurelle du secteur minier congolais. Il nous a été utile de savoir que : les activités minières sont exercées par les titulaires d'un droit minier, par les titulaires des autorisations pour les entités de traitement ou de transformation, les comptoirs agréés pour l'achat, la vente et l'exportation des minerais d'exploitation artisanale, et enfin par les Artisanaux et les Négociants.

La responsabilité industrielle du titulaire est prévue pour réparer les dommages causés aux personnes, aux biens et à l'environnement, du fait de ses activités minières, selon le principe du « Pollueur-Payeur » (contaminations, pollutions, maladies).

Le Code minier de 2002 est qualifié d'incitateur de nombreux investisseurs, il est devenu l'objet de plusieurs critiques entres autres l'exonération des ressources

64

« La problématique de l'industrialisation du secteur minier en RDC Sous l'extraversion» BONIFACE
OKOLONGO L'INDUSTRIEL

minières qui laisse moins de bénéfices au pays et manque des nouveaux investissements, alors que la croissance économique de laquelle dépend le développement est fonction du taux d'investissements. L'application de juillet 2002 au 31 décembre 2016 du Code minier de 2002, a été à la base de l'augmentation sensible du nombre des sociétés minières et des droits miniers et des carrières ainsi que de l'accroissement de la production minière en République Démocratique du Congo. Néanmoins, l'essor du secteur minier, censé rapporter à l'Etat des recettes substantielles pour son développement économique et social, n'a pas su rencontrer ces attentes.

L'état de lieu de l'industrie minière après la réforme de 2002 jusqu'à la révision du code minier de 2018 ; et relever quelques problèmes qui marginalisent la contribution de l'activité minière aux recettes de l'Etat.

Pour ce, nous avons réalisé que le problème de la législation congolaise ne réside pas dans la qualité des normes émises ou le refus de les appliquer. Mais il nous faut signaler que l'évasion fiscale, la fraude fiscale et le taux d'imposition effectif élevé dans le secteur minier sont des facteurs qui influencent négativement sa contribution aux recettes de l'Etat.

La corruption est favorisée par une mauvaise gouvernance due à la faiblesse des institutions telles que la police et le système judiciaire, la mauvaise perception de la redevance minière, la non-transparence dans ce que les entreprises payent à l'État et ce que, ce dernier perçoit. La faible participation de l'Etat au capital des industries extractives et la mauvaise qualité des infrastructures de transport, sont des déficits de l'industrie minière qui expliquent en terme réel le désengagement de l'Etat congolais dans ce secteur levier de l'économie national.

En outre, L'état de lieu de l'industrie minière nous montre que la grande partie des minerais en RDC n'est pas exploité par des industries, en l'occurrence les métaux de base (Cu, Co, Zn et Ni), les métaux précieux et les pierres précieuses, ce qui facilite l'exploitation artisanale informelle de ces minerais et leur exportation frauduleuse vers les pays qui disposent les industries de traitement. Donc le secteur minier congolais est jusqu'à maintenant semi-industriel, car parmi les 4 filières, seule la filière cupro-cobaltifère a peu d'industries, les restes sont artisanales. Le manque d'infrastructures de base et le déficit énergétique observés dans le secteur minier de la RDC, restent un défi majeur pour un développement harmonieux de notre pays.

Nous disons que l'économie de la RDC est moins développée en raison de l'état faible de son industrie minière et de sa forte dépendance vis-à-vis du secteur primaire, particulièrement de l'extraction des ressources minières. L'utilisation judicieuse des recettes du secteur minier pour améliorer le bien-être des populations et stimuler la croissance économique, n'est pas une action automatique. De nombreux pays ne parviennent pas à faire bon usage des recettes tirées des industries extractives. Malheureusement, la République démocratique du Congo en fait partie.

65

« La problématique de l'industrialisation du secteur minier en RDC Sous l'extraversion» BONIFACE
OKOLONGO L'INDUSTRIEL

En effet, malgré tous les beaux chiffres sur l'évolution de la production minière qui existent depuis, la contribution du secteur minier aux recettes du trésor de façon générale est très faible par rapport au potentiel, comme le démontrent les graphiques N°3 et N°4. Lorsque l'on compare la situation du secteur minier avant et après la réforme minière 2002, nous constatons que la contribution de l'activité minière au budget de l'Etat a plus baissé depuis la libéralisation de ce secteur.

Pendant La période glorieuse de 1967 à 2001, la contribution de ce secteur dépassait 50% du budget de l'Etat, mais pour la période 2010 à 2017 dans l'ensemble, au titre de redevance, droits, impôts et taxes cette contribution a représenté en moyenne 14,32%.

La contribution marginale du secteur minier aux recettes propres au budget de l'Etat handicape le financement des dépenses publiques vu la place qu'occupe l'activité minière dans l'économie de la RDC. Le résultat de l'exercice 2019, affirme que le déficit budgétaire de l'Etat s'est accru de 16,7 Millions de dollar américain, ce qui est une conséquence logique de l'activité minière par la baisse du prix et de la demande des minerais sur le marché international.

Il nous faut reconnaitre que les politiques fiscales définies dans le code minier de 2002, par leur implication ne donnent pas un profil linéaire aux recettes propres de l'Etat vu la présence excessive des entreprises privées étrangères dans ce secteur levier de l'économie nationale.

La « mauvaise gouvernance » et les défauts de politiques fiscales ne sont pas les seuls facteurs explicatifs de la faible contribution des investissements étrangers à une croissance inclusive et au développement économique de la RDC. Les rapatriements des profits par les entreprises étrangères minières freinent le développement économique de la RDC pour cause des pertes de capitaux issues de ces rapatriements.

Nous proposons pour une sortie de l'enclave dont l'extraversion minière nous a plongés, une diversification industrielle du secteur qui soit propice si la participation intégrale du pouvoir politique est effectivement accompagnée de la bonne gouvernance. La RDC serait condamnée à ne jamais tirer son épingle du jeu dans l'exploitation minière, il nous faut alors une transformation de minerais localement et la formalisation de l'artisanat minier congolais qui est toujours informel.

66

« La problématique de l'industrialisation du secteur minier en RDC Sous l'extraversion» BONIFACE
OKOLONGO L'INDUSTRIEL

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille