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Commerce international et croissance économique en RDC : 1990-2020.


par Mike MARDOCHEE MUKUNA
Université protestante au Congo - Graduat en administration des affaires et sciences économiques  2020
  

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II.2. Importation, exportation et transit

1. Importation

Durant toute la période coloniale, les importations ont été constituées des biens de consommation, des biens d'approvisionnement et des biens d'équipement nécessaire à la mise en valeur de la colonie. La politique d'import-substitution adoptée par les autorités coloniales visait à remplacer certaines importations par des productions locales. Ce processus de changement dans la structure productive permet une réduction dans l'offre globale d'une part notable de

13LONGUNGA, R., La mondialisation et les économies des pays africains : craintes et perspectives, mémoire, Eco, UNIKIN, p.14, Inédit

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certaines importations, surtout dans le domaine alimentaire. Mais cette stratégie connue plus tôt une limite et le pays continua d'importer des biens intermédiaires et des biens d'équipements, ainsi que d'ailleurs certains biens de consommation.

Ainsi, la structure des importations de la RDC est restée relativement stable jusqu'à nos jours. Les importations congolaises sont essentiellement composées des biens de consommation, de l'énergie, de matières premières et semi-produits, de biens d'équipement et d'autres biens.

Ces derniers (c'est-à-dire les importés par la GECAMINES et les autres importations) représentent 47,6% et 49,4% de la valeur total des importations en 2000 et 2001, respectivement, ils occupent ainsi la 1ère place parmi les biens importés, suivi des biens de consommation (21,9% et 21,1%), des matières premières et semi-produit (11,0% et 10,6% de l'énergie (10,3% et 10,0%) et de biens d'équipement (9,2% et 8,9%) respectivement pour les mêmes années.14

2. Exportation

L'histoire nous renseigne que la RDC n'exportait que les produits agricole et miniers depuis l'époque coloniale. La RDC a commencé par le caoutchouc et aujourd'hui, elle a diversifié son exportation agricole avec du café, thé, cacao, etc. Depuis l'effondrement des cours des minerais vers les années 80, la GECAMINES, principales exportatrice des minerais au Congo, est tombée en faillite et le pays a enregistré une baisse sensible des exportations minières qui fut la principale source d'approvisionnement en devise et contributrice majoritaire aux recettes budgétaires de l'Etat. Avec l'éclosion des PME, des industries lourdes et légères, la RDC exporte aussi divers produits industriels dont le ciment, le sucre, le pétrole brut, et les produits chimiques.

Cependant, avec les pillages, des guerres, la megestion, les crises économiques diverses qu'a connu le pays, sa capacité productrice étant affaiblie, les exportations ont essentiellement diminué les dix dernières années, causant au passage la désarticulation totale de l'économie congolaise. Les sources d'approvisionnement en devise sont devenues limitées.

14 OMC, Rapport sur le commerce mondiale, 2003, p.28

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Ainsi, la structure des exportations congolaises se présente avec des secteurs très réduits à cause de non transformation des produits exportés (sans valeur ajoutée), par l'outil de production qui n'est pas modernisé, développé et recapitalisé.

Les exportations ont chuté de 1,5 milliard de dollars en 1996 à environ 800 millions en 1999. Malgré la progression enregistrée depuis 2000, les exportations, représentant 1,3 milliard de dollars en 2003, n'ont pas encore retrouvé le niveau des années 1990. Cependant, depuis 2001, la part des exportations dans le PIB s'est accrue, de 13,3 % en 2001 à 27 % en 2004. Parallèlement, la part des importations est en forte hausse (passée de 12 % du PIB en 2001 à 27,4 % en 2004), traduisant la reprise des investissements d'infrastructures et la mise en place du réseau GSM. Cette évolution a entraîné un déficit commercial, qui s'élevait à plus de 0,4 % du PIB en 2004.

Concernant les destinations des exportations congolaises, celles-ci vont essentiellement vers les pays de l'OCDE et autres. Il sied de noter que contrairement aux importations qui sont composées essentiellement des produits finis, les exportations elles ne sont pas constituées des produits travaillés, à part le ciment, le sucre de canne et certains produits chimiques, le reste est composé des produits bruts (non traité) et sans valeur ajoutée.15

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