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Implication de la communauté des parents d'élèves dans la gestion des écoles : lien avec les résultats des apprentissages des élèves dans trois pays d'afrique subsaharienne francophone (Burkina, Bénin et Sénégal)


par Ndiaga Mahip DIOP
Université de Bourgogne - Master 2020
  

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Introduction

La conférence mondiale sur l'éducation, tenue à Jomtienen 1990,constitue un tournant décisif dans la stratégie mondiale en matière d'Education. Elle a permis d'élargir deux notions essentielles : la notion d'éducation pour tous et celle de la fourniture de services adaptés aux besoins fondamentaux.Ainsi, à l'issue de cetterencontre, la communauté internationale et particulièrement les principaux promoteurs de l'initiative en faveur de l'Education pour tous (PNUD, UNESCO, UNICEF, Banque mondiale) déclarent s'engager à apporter leur concours dans les domaines d'action internationale prioritaires1(*) et à prendre des dispositions appropriées pour répondre aux objectifs de l'éducation pour tous.Les nombreux efforts consentis (gratuité de l'enseignement de base, réorganisation des systèmes éducatifs,adoption de la scolarisation obligatoire chez les moins de 16 ans dans les pays endéveloppement, etc.)ont permis d'améliorer considérablement l'accès à l'éducation même s'ils n'ont pas pour autant permis d'atteindre les objectifs visés comme en témoigne les proposde KoïchiroMatsuura, Directeur général del'UNESCO, lors du Forum mondial de Dakar, en 2000 : «  Le message du Forum mondial sur l'éducation n'est pas un message de satisfaction. Aucontraire, c'est un appel au réveil et une invitation à agir de manière urgente et efficace »(Jean-JacquesPaul, 16MSE505, partie 1, p.2).Toutefois, il convient de noter que toutes les mesuressusmentionnées n'ont pas été vaines. En effet, depuis la fin des années 1990, la plupart des paysetnotamment ceuxà faibles revenus2(*)ont augmenté sensiblement la scolarisation dansl'enseignement primaire.Cependant, si la question de l'accès a connu de grands progrès entre les rencontres de Jomtien et Dakar, celle relative à la qualité de l'éducation reste encore une grande préoccupation pour la communauté internationale.

En outre,le Forum mondial sur l'Éducation, tenu à Dakar en 2000, a reconnu que de grandes avancées ont été réalisées même si elles restent encore insuffisantes au regard des objectifs visés. C'est d'ailleurs, pourquoi la communauté internationale s'est, à nouveau, fixée 6 grands objectifs dont l'un est « d'améliorer sous tous ses aspects la qualité de l'éducation de façon à obtenir pour tous des résultats d'apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en ce qui concerne la lecture, l'écriture et le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante ».

Cette préoccupation sur la qualité de l'Education reste encore d'actualité et constitue aujourd'hui, l'un des plus grands défis mondiaux en matière d'éducation, surtout dans les pays à faibles revenusdont ceux membres de la CONFEMEN, concernés par ce présent mémoire.En effet, la qualité de l'éducation été inscrite dans les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), avec comme ambition, l'atteinte de l'éducation pour tous en 2015. Mais, le rapport final du Forum mondial sur l'Éducation (2015) souligne qu'« un tiers seulement des pays ont réalisé la totalité des objectifs mesurables del'EPT » et qu'il faut plus de qualité, de rigueur et d'adéquation desévaluations des apprentissages des élèves pour améliorer le niveau d'atteinte des objectifs.Le rapport de l'Observatoire de la Qualité de l'Éducation(OQE) reprend et insiste sur la nécessite de mettre en place un suivi et un examen basés sur des politiques, systèmes et outils bienconçus de suivi, de communication de l'information et d'évaluation pour la réalisationde l'ODD 4 telle que recommandée en mai 2015dans la Déclaration d'Incheon3(*), à travers laquelle la communauté internationale a réaffirmé son engagement pour une éducation inclusive et de qualité pour tous à travers le Cadre d'action pour l'Éducation 2030.

Le constat effectué lors de toutes ces rencontres internationales montre qu'il faut encore des efforts pour réussir la qualité de l'éducation, notamment dans les pays de l'Afrique Subsaharienne.

C'est dans cette perspective que s'inscrit ce présent mémoire qui a pour principal objectif de chercher à analyser l'implication de la communauté des parents d'élèves (associations de parents d'élèves (APE), associations des mères éducatives (AME),Comités de Gestion des écoles (CGE), etc.) dans les performances globales des élèves en vue de proposer des pistes de réflexion pouvant améliorer la qualité dans les systèmes éducatifs des pays d'Afrique Subsaharienne.

De nombreux travaux, mais moyennement en Afrique Subsaharienne(C. Delorme, 2002) montrent que le point commun de la plupart des pays est l'engagement des parents pour la réussite scolaire de leurs enfants malgré les fortes disparités, en défaveur des enfants issus de milieux défavorisés (Gabel, M., Jésu, F. et Manciaux, M., 2000).

Par ailleurs, les engagements pris par la communauté internationale pour garantir d'une part, un accès équitable à une offre éducative de qualité (conditions d'apprentissage) et d'autre part, un minimum de connaissances de base à la fin du premier cycle scolaire (primaire) afin de permettre à tous les enfants de continuer l'éducation de manière durable et de s'intégrer efficacement dans la vie sociale et professionnelle, exigent une maitrise des déterminants de la qualité de l'éducation.

En effet, si les résultats actuels en termes d'accès, de rétention, d'achèvement, de résultat et deperformance sont relativement bien décrits, la recherche d'explication devra elle aussiêtre davantage au centre des préoccupations. Les enquêtes internationales sur les acquis des élèves ontmontré, pour leur part, des performances scolaires insuffisantes (PASEC, 2014 ; UNESCO, 2007 ; 2015).Selon le rapport PASE014, la grande majorité des élèves évalués (environ 40 000 dans plus de 1 800 écoles) ne disposent pas des compétences attendues dans le cycle primaire. En effet, en début de scolarité, environ 70 % des élèves n'ont pas atteint le seuil « suffisant » de compétences en langue et plus de 50 % en mathématiques ; en fin de cycle, près de 60 % sont en deçà du niveau attendu dans les deux disciplines.

En outre, à l'heure où la communauté éducative internationale (Incheon4(*), Forum mondial sur l'éducation 2015) fait face au grand défi de la qualité, de « l'élargissement de l'éducation de la petite enfance et de l'enseignement secondaire obligatoire »5(*),d'ici aux échéances 20306(*) et 2063 pourl'union africaine, nous voudrions contribuer à l'identification de ces déterminants de la qualité sous l'angle de l'implication de la communauté des parentsdans la gestion de l'école.

Dans le cadre de ce mémoire, nous allons analyserle niveau primaire des systèmes éducatifs des pays étudiés, notamment la 2e et la 6e année qui ont concerné l'enquête PASE014.

* 1 Il s'agit principalement de i) renforcer la coopération dans le contexte international, ii) renforcer les capacités nationales, iii) apporter un appui soutenu à long terme aux actions nationales et régionales, et iv) procéder à des consultations de politique générale.

* 2Le classement des pays selon la banque mondiale est accessible sur ce lien : https://blogs.worldbank.org/fr/opendata/nouvelle-classification-des-pays-en-fonction-de-leur-revenu-actualisation-2018-2019

* 3Adoptée lors du Forum mondial sur l'éducation 2015 en République de Corée et intitulée : «Éducation 2030 : Vers une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous».

* 4 Incheon, en République de Corée, a abrité du 19 au 22 mai 2015, le forum mondial sur l'Education dont le principal objectif était d'obtenir l'accord de la communauté internationale de l'éducation au sujet d'une feuille de route mondiale pour l'éducation pour les 15 prochaines années, c'est-à-dire, jusqu'en 2030. Ce forum a abouti à l'adoption de la Déclaration dite d'Incheon et au cadre d'action pour la mise en oeuvre de l'ODD 4 : « assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie ».

* 5Union africaine. Note d'information n°1, Agenda 2030 - l'Afrique que nous voulons [en ligne]. Disponible sur : [consulté le 6 mai 2019]

* 6 L'agenda 2030 est adopté le 25 septembre 2015 par les chefs d'Etats et de gouvernements réunis lors du Sommet spécial sur le développement durable. Il fixe 17 objectifs de développement durable déclinés en 169 cibles. Le 4eODD, relatif à l'éducation vise à « assurer l'accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d'égalité, et promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie ».

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand